Edito
« Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets. » Alfred Sauvy
Après 7 licenciements intervenus à la Tribune de Genève et 13 postes supprimés au 24 Heures, l’Hebdo tire sa révérence tandis que Le Temps se retrouve à son tour amputé de 36 journalistes (la rubrique culture est décimée). La presse de qualité se retrouve aux prises d’un drame aux consonances proches de celui qui se joue actuellement à l’Opéra des Nations: Wozzeck. Une tragédie qui n’est pas sans rappeler la vague de fermetures essuyées par les squats genevois et lieux culturels autogérés une décennie auparavant. Dans le premier cas, la liberté de la presse se voit menacée, dans le deuxième, c’est celle de créer et de proclamer un mode de vie différent qui s’est vue s’éclipser. Au final une seule et même liberté se retrouve sur l’autel: celle de s’exprimer.
Pour nuancer ce triste postulat, la Gravière, menacée d’expulsion l’année suivant sa création souffle aujourd’hui ses