Go Out! n°76

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N°76 novembre 19 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch





ÉDITO

L’automne a cette faculté de nous rendre atone. Notre palliatif pour braver les frimas et notre envie de se terrer chez soi ? Sortir pour profiter du printemps culturel qui traverse notre ville en plein mois de novembre! Les manifestations fleurissent comme les champignons après la pluie. Go Out! défilera le 8 novembre prochain sur le catwalk des partenaires du très attendu défilé de la Haute Ecole d’Art et de Design (HEAD) qui présente les travaux de ses talentueux élèves en Bachelor et Master! Côté grand écran, on bouillonnera en découvrant « Papicha » premier long métrage de la réalisatrice Mounia Meddour narrant les prémices du terrorisme et de la guerre civile en Algérie (1990). Puis on ira se réconforter au Festival Nuits du Monde organisé par les Ateliers D’Ethno-Musicologie (ADEM) qui nous transporte à travers une odyssée musicale multiethnique. Deuxième option plus groovyy, se prélasser dans le somptueux Athénée 4 aux sonorités velouté du festival de musique Soulitude du 14 au 17 novembre. Troisième possible, les Créatives qui propose avec ces pass badass ou guérilla 13 jours enflammés (du 12 au 25 novembre) autour de concerts, conférences, ateliers, soirées, etc. Pour les plus velléitaires, on recommandera d’aller réchauffer leurs museau et oreilles au Concours de Genève qui prendra place du 8 au 21 novembre au chaud dans divers lieux de la ville. Et pour les plus téméraires, rendez-vous fameux week end Genève Art Contemporain (17-18 novembre) où les institutions et galeries du Quartier des Bains ouvrent leurs portes aux férus d’art. Une nouvelle édition à découvrir en bravant le froid avec son duo, ses complices, son alternative et/ou son opposé!

Mina Sidi Ali


Indépendant depuis 200 ans et résolument ancré dans le présent, Mirabaud conçoit la diversité comme une richesse. C’est pourquoi nos services en Wealth Management, Asset Management et Securities s’adaptent à la réalité de chacun, au quotidien. www.mirabaud.com PARTENAIRE

W E A LT H M A NA G E M EN T - AS S E T MAN AGE ME N T - S E C U R I T I E S


N°76 8n9

IMAGE DU MOIS HIGHLIGHTS

44.

ART/EXPO

47.

AILLEURS

10n11

COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE

CULTURE 13n51

15.

ART/EXPO

25.

MUSIQUE

29.

THÉÂTRE

30.

FESTIVAL

34. 40.

EN COUVERTURE

© J. CHARRIÄRE - TOWARDS NO EARTHLY POLE, 2019

MODE

51.

LIVRE

STAY COOL 53n79

54.

HOTEL

58. 65.

69. 71.

VIN

HOTSPOTS 66.

CINÉMA

EN FAMILLE

48.

VIN

HOTSPOTS

75. 76. 79.

BEAUTÉ

COSMÉTIQUES KICKSTARTER DU MOIS

RDV PRIS 81n93

EXPO, CLASSIQUE, THÉÂTRE, DANSE, CINÉMA, LIVE, AILLEURS

Crédits photos : À gauche : © Bertrand Cottet Au centre : © Les Ciboulettes À droite : Mullaert's Circle of Live @ Telekom Electronic Beats

COUP DE FOOD

IMPRESSUM

Rédacteurs Quentin Arnoux, Aurore de

Editeur Association Go Out !

Granier, François Graz, Pierre-Emmanuel Fehr,

Directrice de la publication

Rayane M’Zouri, Ameidie Terumalai, Soraya

Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch

Nefil

Adjoint à la rédaction

N°76

Vincent Magnenat Cheffe d'édition Aurore de Granier

CONTACTS

Graphiste Gharib M'Zouri

info@gooutmag.ch

Resp. rubrique art contemporain

www.gooutmag.ch

Quentin Arnoux novembre 19 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

Resp. rubrique théâtre

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch

Ameidie Terumalai

Go Out! magazine

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IMAGE DU MOIS

LA HEAD: HORDE HARDIE Par MINA SIDI ALI

Praz Sandrine Joy, BA 2019 © SimonJoller

Après nous avoir encore bluffé l’an dernier avec un cortège de looks qu’on a tenté en vain de copier-coller post-défilé, la Haute Ecole d’Art et de design (HEAD) revient le 8 novembre prochain nous en mettre plein les yeux. Véritable incubatrice de talents, l’école révèlera le génie des nouveaux diplômés Bachelor et Master qui, avec une maîtrise du détail sans faille et des découpes précises alliées à une créativité débridée, claquent tous les talons de leur talent! Plus de 300 silhouettes défileront pour ce show qui sera suivi de la remise de trois Prix décernés par un jury international: le Prix Master Mercedes-Benz, le Prix Bachelor Bongénie et le Prix La Redoute x HEAD qui donne l’opportunité au lauréat ou à la lauréate de développer un collection capsule vendue par La Redoute Défilé de la HEAD Le 8 novembre à 20h30 Campus HEAD, Bâtiment H Av de Châtelaine 7 1203 Genève www.hesge.ch/head/

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HIGHLIGHT

SOUL POWER Par MINA SIDI ALI

affiche 2019

Vous vous souvenez de cette émission musicale culte des années 70 - Soul Train - ou des couples de danseurs paradaient en ligne à la télévision, en mettant le feu aux poudres? Chez Go Out!, c’est l’image idoine qu’on a trouvé pour décrire aux derniers profanes du festival Soulitude! Adeptes aux sons sensuels, accros à la musique afro, le duo Djamila Geymeier et Omar Chanan, les fondateurs reviennent nous transmettre leur passion et nous en mettre plein le coeur et les oreilles en signant une programmation aussi riche que pointue. Au menu de cette 4ème édition qui déroulera son tapis rouge de virtuoses soul du 14 au 17 novembre prochain ? Un hommage au trompettiste avant-gardiste Roy Hargrove avec Renée Neufville (RH FACTOR) accompagné du Léon Phal Quintet, puis, une brochette de talents émergents dont DOMi, pianiste prodige Nancéienne ou encore JD Beck, batteur virtuose de 16 ans et enfin la légende du Go Out! magazine

jazz Billy Cobham, véritable monument de la batterie. Dimanche le dernier jour, le festival fera la part belle à 3 DJs: Large Professor (Queens New-York), mentors de Nas et producteur de son mythique “Illmatic” puis Sebb Bash (Lausanne, Suisse), le récent lauréat du Swiss Music Prize et DJ Koco (Tokyo, Japon) un véritable tsunami sur platines. On notera les superbes visuels inspirés et en hommage au design ultra graphique de Reid Miles et ses art cover mythiques pour le mythique Blue Note! Gardez l'oreille pendue. Soulitude Du 14 au 17 novembre 2019 Athénée 4 4 rue de l’Athénée, 1205 Genève www.soulitudeevents.com

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HERMÈS

coups de c�ur d'hermès

© Nuit Du Court 2019 L A PART BELLE À COROM ANDEL

ACTION, MIAULEZ!

La Fondation pleine d’attention pour mon projet d’édition témoigne à nouveau de son solide soutien à Go Out!. Malgré une année difficile, elle poursuit ses engagements de mécènes et on en la re-miaou-rcie à l’infini pour cette fidélité digne d’un félidé. Sans elle, exit les croquettes au caviar de Chine, les virées débridées entre matous lorsque toute la team est en bouclage et les paiements à temps des contraventions pour mes délits en série. La Fondation permet à mon équipe de poursuivre son épopée épique partagée avec son loyal lectorat. Je lève la patte pour les projets de tout poil qu’elle soutient!

Pour ceux qui ont raté la session genevoise de la Nuit du court métrage, ne pleurnichez pas, une édition lausannoise point son museau à l’horizon le 22 novembre prochain! La manif offre un voyage d'une nuit pour faire le tour du monde avec 15 programmes thématiques d'environ une heure chacun, et au total 67 courts métrage en provenance de 16 pays. Dans mon gang, chaque félin aime traîner la patte à l’ombre d’un écran dans le ciné du coin. Mais ici ce qui nous plaît cette manifestation, exit sa programmation ultra calée en film court, c’est sa mascotte! Comment ne pas être fier de cela? Un chat qui miaule vaut toutes les images du monde! Avis aux noctambules, les projections terminent à 4h du matin!

Roooar.

La Nuit du court métrage Le 22 novembre de 19h à 4h Dans cinq salles du cinéma Pathé Les Galeries, Lausanne www.nuitducourt.ch

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MISHIMA

coups de griffe de mishima

SE VOILER LE MINOIS

Si ceux qui perçoivent le monde à travers le prisme de l’intolérance m’hérissent déjà le poil, que dire des rats de gouttière qui s’en prennent à une maman devant son enfant en plein conseil régional chez nos voisins hexagonaux ? Vous me connaissez déjà depuis un an: j’ai le feulement facile mais toujours légitime. Je me dois de rugir et dégainer ma griffe rédactionnelle en levant la patte en faveur de tout être vivant discriminé. Parce que le sentiment de rejet et silence qui en découlent nourrissent toujours la lâcheté des discriminants et provoquent chez les victimes un sentiment traumatisant. Heureusement que le débat n’a pas vraiment lieu en Suisse. Ici on ne se prend pas le minois avec le port du voile dans l’espace public. C’est un sujet aussi dérisoire que celui sur la parité chien-chat. Personnellement, je n’ai jamais saisi en quoi cela pouvait vraiment déranger qu’un tiers porte un tissu de vêtement en plus sur une partie du corps que d’autre souhaite dévoiler. Quand on se vêtit trop légèrement, aucune loi n’est promulgué pour interdire cela…Il faudra qu’on m’explique pourquoi les êtres humains sont aussi contradictoires. Surement une ignorance due à un manque d’éducation. Chez nous, les chats, on ne connaît pas la discrimination. La preuve, je suis un Maine coon originaire des Etats Unis et je cohabite avec un persan d’Iran avec un caractère de cochon. Je vous avoue, mais n’allez surtout pas lui répéter, il prendrait trop ses aises- que j'aime Hermès plus que tout et que je ne pourrais miauler à canines déployées sans lui. Bref, prenez exemple sur nous les félins et votre vie sera sans doute moins casse-tête et beaucoup plus sereine. Miaou.

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+41 22 786 86 00 | LECREVECOEUR.CH

CHEMIN DE RUTH 16 | COLOGNY | GENÈVE

DU 19 NOVEMBRE AU 15 DÉCEMBRE 2019

OPÉRA-THÉÂTRE | HUMOUR | CRÉATION

LE BLUES DU PERROQUET MOZART – GUILLAUME PAIRE


CULTURE

© J. Charriäre-Towards No Earthly Pole, 2019

AM STRAM GRAM FONDATION BODMER CINEMA GIFF MONDE DES TRÉSORS BMU PRAIRIE X JULIAN CHARRIÈRE MCICR PALAIS RUMINE LA GENEVOISE DU MOIS


Danse sur glace du 17 au 19 décembre Patinoire des Vergers à Meyrin

Le Patin Libre Atelier de danse sur glace lundi 16 déc. de 18h à 20h Bal sur glace mercredi 18 déc. de 20h30 à 21h30

forum-meyrin.ch

Threshold © Rolline Laporte

T H R E S H O L D


ART/EXPO

GENÈVE, VILLE DU 9ÈMEART Par AURORE DE GRANIER

Et si la cité de Calvin était la ville de naissance de la bande-dessinée ? Cette pratique aujourd’hui qualifiée de 9ème art verra ses origines décryptées lors d’une exposition proposée par la Bibliothèque de Genève, se focalisant sur une figure majeure et pionnière des « histoires en estampes », Rodolphe Töpffer. Avec à la participation de personnages éminents de la bande-dessinée contemporaine, la question des origines de cette pratique sera étudiée à travers des conférences et tables rondes, ainsi que portée par deux autres expositions consacrées à cet art de l’histoire en images. Et si tout avait commencé à Genève ? La Bibliothèque Genevoise entame en ce mois de novembre un nouveau cycle dans le cadre de son programme des Trésors de la Bibliothèque, consacrant cette nouvelle édition à une figure forte des « histoires en estampes », considérées comme les prémices de la bande-dessinée, Rodolphe Töpffer. Personnage artistique majeur du 19ème siècle, l’artiste genevois fut à l’origine de nombres de planches célèbres bien au-delà des frontières de son pays. Admirées par Goethe, ses oeuvres souvent satiriques mêlant légèreté et gravité firent de lui une figure majeure de son siècle dans le monde du dessin. La BGE permettra alors au public en cette fin d’automne de découvrir sa collection exceptionnelle rassemblant des textes édités mais également des manuscrits qui se verront pour une des premières fois révélés au grand jour. Derrière cette exposition historique s’alignera toute une série d’événements liés à l’artiste genevois et à son influence. Une hypothèse sera avancée : et si la bande-dessinée était une invention genevoise ? Rodolphe Töpffer serait-il le personnage à l’origine de ce 9ème art aujourd’hui connu et exercé à travers le monde ? Des débats et tables rondes seront organisés de manière à répondre à ces interrogations, avec la présence d’artistes notamment celle d’un autre genevois bien connu, Zep, mais aussi d’historiens de l’art. Au-delà de cette question, c’est l’héritage et l’avenir de la bande-dessinée genevoise qui seront mis en avant. Deux autres expositions viendront en effet compléter ce cycle consacré au 9ème art. Dans un premier temps, c’est l’actualité de la bande-dessinée qui sera mise sur le devant de la scène lors d’une exposition à la HEAD qui rendra hommage à Nikita Mandryka, père du Concombre Masqué, vainqueur du Grand Prix Rodolphe Töpffer 2019. Dans un second temps ce seront les affiches produites par les dessinateurs de Go Out! magazine

Rodolphe Töpffer, Croquis de Mr Jabot, BGE, Collection Suzannet.

bandes-dessinées qui seront mises en lumière à travers un colloque national où cette tradition genevoise se verra décryptée. C’est une rencontre entre art du passé et créations contemporaines que nous propose en cette saison la Bibliothèque de Genève. Cet art de la bulle et du dessin au succès toujours plus grandissant continue de faire rayonner Genève au-delà de ses frontières, et ce notamment grâce à l’héritage laissé par Rodolphe Töpffer, ce genevois qui serait peut-être l’homme à l’origine de la création du 9ème art. Informations Pratiques : La Bande-Dessinée, Une Invention Genevoise ? Les trésors de la bibliothèque : Rodolphe Töpffer, Bibliothèque de Genève, du 16 novembre 2019 au 18 janvier 2020, Bibliothèque de Genève, Promenade des Bastions 1, 1205 Genève, programme complet à découvrir sur institutions.ville-geneve.ch/fr/bge/

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ART/EXPO

UN MONDE EN QUÊTE D’ÉQUILIBRE Par AURORE DE GRANIER

La Domenica del Corriere (Supplément illustré du Corriere della Sera), 5-12 juillet 1914, Collection Josep Bosc

C'est une exposition paradoxale que nous propose la Fondation Martin Bodmer cet automne: "Guerre et Paix". Deux termes s'opposant et auxquels l'Homme aspire, sans cesse en quête de conflit, constamment à la recherche d'une harmonie. Cette opposition historique, ce tiraillement entre la conquête, la violence, et le respect de l'humanité de l'autre se verra représentée à travers de nombreux médiums artistiques, des photographies, textes littéraires, mais aussi des affiches de propagande et autres documents sortis des archives pour venir illustrer cette contradiction qui traverse les époques. Extraits.


ART/EXPO

© Fondation Martin Bodmer

L'homme trouve sans cesse de nouvelles sources de conflits, de nouvelles raisons de faire la guerre, de justifier les pires exactions. Et puis vient le moment de la condamnation, de la critique de ces affrontements, de l'appel à la trêve. Un cercle vicieux qui remonte à la nuit des temps, une question morale qui n'a toujours pas trouvé de réponse. Cette thématique complexe sera présentée par la Fondation Martin Bodmer en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies et le Comité International de la Croix Rouge qui en se réunissant viennent mettre le visiteur face à une réalité parfois difficile à saisir. La guerre et la paix ont toujours, et encore aujourd'hui, fait partie de notre paysage historique, et ont été illustrées à de nombreuses reprises, à toutes époques. L'exposition rassemble des pièces des beaux-arts, peintures et sculptures, des textes littéraires, mais aussi des documents historiques, à l'image de documents issus de la diplomatie, de la religion, ou de la philosophie. "Guerre et Paix" présente alors un ensemble d'objets venant témoigner de ce paradoxe constant. Trois thématiques ont été choisies pour présenter cet antagonisme : la genèse des guerres, le temps de la destruction, et le pari de la paix. Exposition historique revenant sur le passé de notre humanité et son impossibilité à placer l’entente au dessus du conflit, elle nous invite également à nous interroger sur les enjeux de

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notre monde actuel, où des affrontements font toujours ravage dans de nombreuses parties du monde, et se voit condamnée par les défenseurs de la paix. Le rôle des écrivains dans ces oppositions, leur appel à l’harmonie, ou alors à la violence, mais aussi la haine portée par la religion, ou encore la question de la protection des populations civiles et du patrimoine feront partie des problématiques soulevées par ces trois thèmes. Bien plus qu'un rappel des événements passés et de l'histoire de l'opposition entre guerre et paix, cette exposition poussera le visiteur à se questionner sur son histoire et le monde actuel qui l'entoure. À travers des pièces d'une grande rareté issues des collections des trois institutions à l'origine de ce projet, mais également par la présence d'un mur de questions, "Guerre et Paix" incite à une réflexion sur notre passé et la moralité de l'Homme qui agit, puis condamne, venant poser la question de la punition et du pardon, nous plaçant alors comme acteur de cette histoire qui ne cesse de se répéter dans un monde où la paix n'a pas encore vaincu la guerre. Informations : "Guerre et Paix", Fondation Martin Bodmer, du 5 octobre 2019 au 1er mars 2020, 19 Route Martin-Bodmer, 1223 Cologny, Genève

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Mandafounis, Foniadakis, Cherkaoui

MINIMAL MAXIMAL

10–17 novembre 2019

GTG.CH


ART/EXPO

ENTRE BEAUTÉ ET PÉRIL Par MINA SIDI ALI

© J. Charriäre-Towards No Earthly Pole, 2019

On connaissait La Prairie pour son travail axé sur l’innovation et son savoir scientifique de pointe. On saisit instantanément son lien avec l’artiste suisse Julian Charrière et le sens de l’exposition «Towards No Earthly Pole» présentée le mois dernier à la MASI, le musée d’art de Lugano! Tout comme l’enseigne de luxe experte ès peau, le travail de ce dernier vise constamment à repousser les limites du possible avec audace et dextérité. Une collaboration qui coule de source, puisque le travail de l’artiste suisse s'identifie aux principes de La Prairie, issus d'un contexte de recherche. Ainsi, qu’il s’agisse d’une crème ou d’une œuvre d’art, le résultat obtenu s’avère dans les deux cas être la pointe de l’iceberg d’un processus méthodique intense d’exploration et d’expérimentation créative. Travaillant ensemble autour du thème de la lumière, La Prairie et Julian Charrière ont ausculté le pouvoir de cet élément à travers un paysage arctique glacial, apparemment dur au premier abord, mais qui se révèle saisissant et magnifique lorsqu'il est éclairé par la lumière. L’artiste sonde ici la relation entre la civilisation humaine et la nature. De quoi insuffler chez Go Out! un typhon d’inspiration et une cover qui pousse à la réflexion.

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ART/EXPO

Julian Charrière, l'un des jeunes artistes suisses les plus novateurs et les plus prometteurs de sa génération s'est rapidement distingué sur la scène artistique contemporaine en tant qu'explorateur moderne dans une quête artistique conceptuelle associant différentes disciplines et notamment la géologie, l'archéologie, la physique et l'histoire. À travers son travail, Charrière offre des perspectives nouvelles et inattendues sur certaines des problématiques essentielles de notre époque. L'artiste voyage beaucoup, visitant des régions de la planète très éloignées et investies d'une identité géopolitique forte. Avec sa prédilection pour les volcans, les glaciers, les sites radioactifs - où, à l'aide de méthodes et de matériaux non conventionnels, il étudie les tensions et le lien élémentaire qui existe entre la civilisation humaine et les paysages qu’elle habite. L’idée du projet «Towards No Earthly Pole» est née en 2017 lorsque Charrière est convié sur un navire de recherche russe pour emprunter le canal de Drake, entre le cap Horn et les îles Shetland du Sud. L’impact concret sur le paysage antarctique et la comparaison avec l’histoire de l’exploration du début du XXème siècle sont à l’origine de ce travail, qui s’est ensuite étendu aux glaciers suisses du Rhône et d’A letsch, au Mont Blanc, à l’Islande et au Groenland. Le titre de l'exposition et du projet reprend un vers que le poète anglais Alfred Tennyson dédie à John Franklin - décédé avec tout son équipage lors de la dernière expédition polaire de 1845 et crée un lien immédiat avec l'univers des explorations du XIXe siècle et début du vingtième siècle. À l'époque, les pôles et les glaciers étaient les dernières régions conquises et cartographiées, les dernières frontières de l'homme, pleines de secrets et extrêmement difficiles à franchir. Aujourd'hui, ils sont considérés comme des écosystèmes fragiles à protéger mais restent en même temps les lieux les plus aliénants de la planète et les plus hostiles aux êtres vivants. Des paysages que, malgré la majorité de l'humanité n'a jamais visités, ont toujours été présents dans l'imagerie géographique collective et exercent une grande fascination sur l’homme.

Portrait de l'artiste Julian Charrière, 2018 © the artist

vidéo. Le but de l’artiste est d’intensifier la participation du visiteur - par le biais d’une expérience sensorielle - ainsi que le rapport entre l’observateur et le paysage représenté. L'installation environnementale comporte des œuvres existantes réadaptées en fonction ainsi que des nouvelles œuvres, que l'artiste a créées à l'occasion de l'exposition du MASI. Charrière a employé pour l’élaboration de ces nouvelles œuvres des sujets et des ressources naturelles locales, travaillant en partie avec des artisans du Tessin. Avec «Towards No Earthly Pole», Julian Charrière établit un dialogue avec le paysage et nous pousse à redécouvrir la condition de stupéfaction des explorateurs ainsi que le sentiment d'émerveillement que l'homme éprouvait jadis pour la nature. Défi réussi.

A travers ce projet chapeauté par La Prairie, Charrière met en scène les paysages glacés pour explorer la perception changeante de ces lieux fascinants, allant d’une nature sauvage indomptable à un écosystème fragile. L'exposition présentée depuis le 27 octobre dernier au MASI (Museo d'Arte della Svizzera Italiana) a été conçue comme un diorama. Avec une projection en son centre, Charrière a créé une installation environnementale transformant l’ensemble de l’espace d’exposition en un cadre associé aux sujets et thèmes centraux de la

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Towards No Earthly Pole de Julien Charrière Jusqu’au 15 mars 2020 MASI Museo d’Arte LAC Lugano Arte e Cultura Piazza Bernardino Luini 6, 6900 Lugano http://julian-charriere.net www.laprairie.com

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ART/EXPO

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ART/EXPO

LE POUVOIR DE L'IMAGE Par AURORE DE GRANIER

Malgré la technologie et internet, l’affiche, moyen de communication exploité depuis des décennies, continue encore aujourd’hui de faire ses preuves et de marquer les esprits. Ce médium, depuis 1866, fait partie intégrante des techniques de communication utilisées par le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et interpelle les flâneurs par ses graphismes et textes marquants. Son aspect immédiat, sa capacité à captiver les regards tout en informant, a fait de l’affiche un allié de poids depuis de nombreuses années, instruisant les passants, les faisant réagir, les incitant à penser et aussi à agir. À l’occasion du centenaire de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l’institution propose au public de venir découvrir une partie de son immense collection et de revivre à travers cette sélection d’images et de textes les causes et histoires du passé, qui souvent encore résonnent avec notre présent. Quand une image vaut mille mots. UNE COLLECTION HISTORIQUE

Cet été, le Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge faisait peau-neuve avec l’arrivée de son nouveau directeur, l’historien de l’art Pascal Hufschmid. Au coeur de son programme, la volonté forte de faire des actions humanitaires le souci de chacun à travers des projets réalisés par des artistes contemporains qui viendront nous interroger sur les enjeux de notre époque, nous bousculer tout en nous émouvant. C’est dans cette volonté de mêler sensibilisation et réflexion que s’inscrit la nouvelle exposition du musée Arrêt sur Affiches qui propose au public de découvrir 150 ans de posters qui constituent et témoignent de l’histoire du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Avec cet accrochage, c’est aussi un aperçu inédit qui nous est offert sur les coulisses de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui dévoile une partie de son impressionnante collection. Ce sont plus de 10’500 affiches et 27’000 objets appartenant au MICR, un témoignage important et poignant de l’histoire d’une institution devenue emblématique. Née de la volonté d’éviter une répétition des désastres provoqués par la Première Guerre Mondiale, l’institution de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’est vouée à la protection des populations tout en délivrant un fort message d’universalité, les affiches quant à elles relayent ces missions et viennent montrer au monde une réalité souvent méconnue ou sous-estimée. Novembre.19

"Le Croissant-Rouge turc attend votre contribution", Turquie, 1954 © MICR

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ART/EXPO

HISTOIRE SUR PAPIER

Placardées sur les murs de nos cités, dispersées dans les villes du monde entier, exposées aux yeux de tous, les affiches de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge font partie intégrante du paysage des 150 dernières années, attirant l’oeil, poussant le passant à s’arrêter, à comprendre, à s’interroger. L’affiche la plus ancienne exposée pour cet accrochage remonte à l’année 1866, la plus récente, à 2017. Un peu plus d’un demi siècle les séparent, et pourtant elles partagent toujours le même objectif, témoignent d’une volonté qui n’a pas changée. Elles nous informent tout en nous poussant à l’action. Un mot semble définir ces posters placardés dans nos rue : l’impact. Un impact sur ceux qui peuvent aider, un impact sur ceux qui ont besoin d’aide, un impact nécessaire il y a 150 ans, et toujours aussi important aujourd’hui. L’exposition divisée en huit chapitres viendra illustrer les thématiques majeures des campagnes de l’institution, commençant tout d’abord par communiquer sur l’essence du mouvement même. Au-delà de ça, les nombreuses affiches se déclinent en sept autres sujets, le don du sang, la formation aux premiers secours, l’appel aux volontaires, la promotion d’une meilleure hygiène de vie, la prévention des maladies, l’appel au

"Donnez du sang pour sauver la vie", Etat indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée, sans date © MICR

don, et enfin la volonté de protection de cette institution, tant au niveau des populations que de l’environnement. Des affiches parlantes à l’époque et qui perdurent aujourd’hui alors que la Croix-Rouge et le CroissantRouge continuent de faire face aux mêmes combats. Bien plus que de magnifiques graphismes et des slogans marquants, l’exposition proposée par le MICR témoigne d’une histoire qui continue de se dérouler et démontre avec brio qu’une belle affiche est pour eux bien plus qu’une image : c’est une trace laissée en chacun de ceux qui les rencontreront. Une exposition où art et solidarité s’unissent et nous rappellent à une réalité trop souvent laissée de côté. Informations pratiques : « Arrêt sur Affiches », du 2 octobre 2019 au 26 janvier 2020, au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 17 Avenue de la Paix, 1202 Genève redcrossmuseum.ch

"Pas de frontières pour la Croix-Rouge", Liban, sans date © MICR

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MERCREDI 11 DÉCEMBRE 20h00 — Victoria Hall LES MIDIS DE L’OSR*

CONCERT EN FAMILLE*

JEUDI 12 DÉCEMBRE

SAMEDI 14 DÉCEMBRE

12h30 — Victoria Hall

11h00 — Victoria Hall

Bertrand

de Billy direction J O N AT H A N N O T T Directeur musical et artistique

Solistes de l’OSR FRANK MARTIN

Concerto pour sept instruments à vent, timbales, percussions et cordes

RICHARD DUBUGNON

Partenaire de diffusion

Partenaire radio

Avec le soutien de

Helvetia II. Via Lemanica, op. 61 No 2 pour grand orchestre (commande OSR — première mondiale)

RICHARD STRAUSS* Eine Alpensinfonie, op. 64

* les concerts des 12 et 14 décembre seront commentés par Corinne Schneider qui présentera la symphonie de Strauss. Photo : OSR/Enrique Pardo

Grand mécène


MUSIQUE

HOMMAGE À KOMITAS Par AURORE DE GRANIER

Cette année, l’association Avetis s’éloigne de la musique classique pour proposer un concert de jazz dédié au 150ème anniversaire du compositeur arménien, mais aussi musicologue et théologien, Komitas. Pour célébrer ce grand homme de la musique arménienne, Avetis convie un véritable prodige de son ère, Tigran Hamasyan. Ainsi, le 29 novembre prochain Genève se verra offrir un concert aux promesses de magie et de voyage en compagnie de ce génial pianiste et compositeur. Escapade musicale en terres arméniennes. L’association Avetis fondée par la talentueuse mezzo-soprano d’origine arménienne Varduhi Khachatryan a pour but de promouvoir la culture arménienne à Genève, en créant des synergies à travers de nombreux événements liés à la musique. La diversité de la scène musicale arménienne s’est vue largement représentée au fil des années avec des concerts donnés à Genève par les plus grands musiciens classiques arméniens, à l’image de Maxim Vengerov et Van Papian. Récemment, l’association a également créé son propre orchestre qui vient accompagner les musiciens invités, un grand pas pour les fondateurs qui rêvent leur avenir en grand. Le premier concert organisé par l’association remonte à quatre ans, avec une représentation au Victoria Hall qui venait marquer les 100 ans du génocide arménien. Nombre de virtuoses ont alors eu l’opportunité de se produire à Genève et de faire découvrir au public suisse la culture et la musique arménienne, si riches et variées.

© Vahan Stepanyan

surtout par les émotions qu’elle transmet. Cet album qu’il interprétera en novembre au Victoria Hall se veut comme un retour à ses racines, une fable mystique qui vous transportera dans les contrés imaginaires qui se déroulent au fil des notes. Entre virtuosité, compositions complexes et improvisations maitrisées, c’est un moment de pure magie que nous promet ce pianiste au talent aussi unique que fascinant. Avetis et le public genevois n’auraient pu rêver d’un meilleur artiste pour venir célébrer la musique arménienne et son héritage. Musicien fortement ancré dans la culture musicale de son pays, il rendra hommage à Komitas le 29 novembre prochain au Victoria Hall. Quand la magie de l’Arménie voyage jusqu’à Genève.

Le 29 novembre prochain, Avetis sort de son registre classique pour s’aventurer sur des sonorités jazz. En hommage au compositeur arménien, mais aussi musicologue et théologien, Komitas, qui célèbre son 150ème anniversaire, l’association célèbre ce grand homme de la musique arménienne, en conviant un prodige de son ère, Tigran Hamasyan. Le Victoria Hall accueillera l’artiste de jazz dans le cadre d’une tournée solo consacrée à son album An Ancient Observer. Musicien récompensé à de nombreuses reprises dans le cadre de concours internationaux de piano jazz, mais également compositeur et interprète acclamé par la critique et suivi par un large public dans le monde entier, Tigran Hamasyan est sans nul doute une légende en devenir. Sa musique érudite mêlant les genres et référant à son héritage arménien se définit Go Out! magazine

Tigran Hamasyan Le 29 novembre Victoria Hall Rue du Général Dufour 14 1204 Genève www.avetis.ch

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CLASSIQUE

CONCOURS DE GENÈVE Par QUENTIN ARNOUX

© Bertrand Cottet

Du 8 au 21 novembre, le Concours de Genève prend place pour une 74e édition en mettant à l’honneur la percussion et la composition dans une optique résolument contemporaine. Les 34 musiciens et 3 compositeurs sélectionnés se produiront pour décrocher l’un des prix d’une manifestation à l’envergure internationale face à des jurés de renom.


CLASSIQUE

FAISEUR DE TALENTS

Cette année, ce sont quelques 135 jeunes musiciens et compositeurs âgés de 16 à 39 ans et provenant de 31 pays qui se sont inscrits au concours. Suite à une première épreuve de présélection qui s’est déroulée ce printemps à Genève, 34 candidats de 19 à 29 ans de 12 nationalités, dont une majorité provenant d’Asie, ont été sélectionnés pour participer aux épreuves de percussion et trois autres pour celles de composition. Ces talents bruts ne sont, pour la plupart, pas connus à une échelle internationale. Cela rappelle que le Concours de Genève est avant tout un incubateur de talents à défaut d’être un festival de musique qui produit des artistes « têtes d’affiche ». Toutefois, le passage des musiciens par l’événement genevois offre des débouchés particulièrement féconds et leur permet rapidement d’envisager une carrière en Europe et au-delà. En outre, depuis 2003, le Concours de Genève promeut davantage ses lauréats grâce à des mesures qui leur permettent de concrétiser différents projets suite à leur notoriété soudaine. Ainsi, divers concerts, enregistrements, workshops et tournées sont organisés en collaboration avec de nombreux partenaires.

© Bertrand Cottet

traditionnel à un public plus jeune que d’ordinaire, plus contemporain en somme. Cette dynamique contemporaine sera présente tout au long de l’événement, mais surtout lors de la finale grâce à un format novateur combinant performances, électronique et vidéo. Elle sera également de mise lors des deux concerts organisés en marge des concours. En effet, les concerts « PROJET GEKIPE » (14 novembre) et « EKLEKTO JOUE EKLEKTO » (20 novembre) déploieront eux aussi un ensemble de dispositifs électroniques et sensoriels.

ÉLAN CONTEMPORAIN

2019 est une année anniversaire pour le Concours de Genève qui fête ses 80 ans. Fort d’une solide réputation sur la scène des compétitions musicales, l’événement ne s’empâte pas pour autant et ne lésine pas sur les moyens pour constamment innover. Pour preuve, la percussion et la composition sont mis au centre de l’édition 2019 et bénéficient chacun de leur propre concours. Le Colombien Daniel Arango-Prada, le Sud-Coréen Hyeon Joon Sohn et la Japonaise Hinako Takagi sont les trois compositeurs retenus et s’affronteront avec virtuosité le 8 novembre au Studio Ernest Ansermet. Ils seront évalués par un jury international composé entre autres de Kaija Saariaho, Julian Anderson et du Suisse Michael Jarrell. Le concours de percussion se déroulera quant à lui entre le 11 et le 18 novembre au Centre des Arts et se clôturera le 21 novembre au Victoria Hall avec une finale accompagnée par l’Orchestre de Suisse Romande. Il sera présidé par Philippe Spiesser, Daniel Druckman, Fritz Hauser, Aiyun Huang, Marta Klimasara, Isao Nakamura et Hèctor Parra. Ce choix d’inclure de la percussion peut étonner, mais il se révèle judicieux et présente au moins deux avantages. Le premier est que l’on ne joue pas de la percussion comme l’on joue du piano – instrument régulièrement mis à l’honneur lors de manifestations du même type. Cela encourage donc la découverte de nouveaux talents. Le second est qu’il permet d’ouvrir le concours classique

Go Out! magazine

Concours de Genève Divers lieux Du 8 au 21 novembre Infos au 022 328 62 08 www.concoursdegeneve.ch

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Bd des Philosophes 6 1205 Genève T.+41 22 320 50 01

Schmürz

7 > 15 nov 2019

Jean-Luc Lagarce / Boris Vian / Gian Manuel Rau

La Gioia

20 > 24 nov 2019

comedie.ch

image : Niels Ackermann / Lundi13, graphisme : monokini.ch

Pippo Delbono


THÉÂTRE

LES LEÇONS D’'ANTIGONE Par QUENTIN ARNOUX

Figure emblématique mais complexe de la littérature occidentale, Antigone est la fille de, femme de, sœur de, mais c’est avant tout une femme et elle est celle qui a osé dire non. Antigone n’a cessé d’inspirer auteurs et metteurs en scène depuis la mise à l’écrit du mythe par Sophocle. Que reste-t-il toutefois de la figure d’Antigone aujourd’hui ? Le Galpon tente de répondre à cela avec la nouvelle pièce Tu n’obéiras point mise en scène par Gabriel Alvarez.

ORDRE ET ANARCHIE

S'il est un mythe des plus intemporels, c'est bien celui d'A ntigone. Suite à une lutte fratricide qui les a opposé sans véritablement désigner de réel vainqueur, Étéocle est enseveli selon le rite funéraire qui lui assure un accueil honorable auprès des morts, tandis qu’il est décrété par le roi Créon que la dépouille de Polynice, considéré comme perdant, sera privée de sépulture. Honorer le vainqueur Étéocle serait en effet bien banal si l'on accordait le même honneur à Polynice. Antigone, leur sœur, ne peut accepter que ces rites lui soient refusés. En effet, pourquoi privilégier l’un plutôt que l’autre. En se refusant à la volonté de son monarque, elle représente une menace pour l’ordre établi ; elle ; femme - de facto exclue de la citoyenneté athénienne- non-mariée et sans enfant. Loin du gynécée où elle devrait être confinée, Antigone l’insensée comme le rapporte le chœur de la pièce de Sophocle, s’insère dans des affaires qui lui sont d’ordinaire inaccessibles. Elle proteste. Bien que sa parole soit tue, elle permet néanmoins de thématiser un combat entre l’Etat et la famille d’une part et le respect de la loi contre l'amour personnel d’autre part. En bref, une opposition entre une collectivité et une individu. C’est donc là une tragédie des oppositions et, surtout, celle de la justice sociale. Créon comme Antigone sont inébranlables dans leurs convictions personnelles et sont convaincus de faire le bien. La reprise de ce mythe bien connu par la troupe Studio d’action théâtrale (SAT) propose donc de resituer la place d’A ntigone, d’écouter ce qu’elle a à nous transmettre et la manière avec laquelle elle le fait. Le dialogue instauré entre elles et nous, nous et elle s’inscrit dans le projet du SAT de réfléchir sur des thèmes sociaux où se retrouvent

Go Out! Out! Magazine magazine

© Galpon

pouvoir, séduction et manipulation ainsi que les rapports entre nos histoires et l’Histoire. Théâtre du Galpon Tu n’obéiras point Du 12 au 24 novembre 2019 2, route des Péniches 022 321 21 76

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FESTIVAL

LES MELONS DE LA COLÈRE Par VINCENT MAGNENAT

Eh oui ma pauvre Suette, déjà ! C’est la 15ème édition du festival Les Créatives qui se tiendra principalement du 12 au 25 novembre à Genève, mais qui étend également son réseau tentaculaire à travers monts et vallées, jusqu’à Bâle, en passant par Nyon et Lausanne. Pluridisciplinaire dès ses débuts, le festival vise à inclure le maximum de voix, de supports, d’angles aussi divers que pertinents car pérenniser un mouvement émancipatoire c’est aussi le diffuser le plus largement possible. Ça s’appelle diversifier son portfolio. Des performances auront donc lieux, mais aussi des lectures en musique, ateliers, rencontres, battle de rap féminin, concours d’art oratoire (!), projections-débats, soirées club ou hiphop, des concerts, des pièces de théâtres, et aussi du stand-up; on le voit le cadastre est très vaste. À l’instar des différentes vagues de féminisme, le ton des Créatives est monté d’un cran suivant le constat que l’ère du mignon chouinage était bien révolu et qu’il était peut-être temps de prendre le taureau par les couilles. La colère est donc le mot d’ordre de cette quindécuplienne édition, celle de voir subsister tant d’écarts salariaux, de considération que de conduite envers les conjointes, ex-bonne amie et autres désavouantes qui périssent encore trop souvent sous les coups de prétendants en mal de destruction. Une performance, “Le Cri”, se tiendra en ouverture du festival, un cri censé dépasser les innombrables minutes de silences qui sont restées il est vrai assez discrètes. L’approche est dès lors celle de femmes qui ne s’excusent plus, plus besoin d’être désolé de brusquer des conventions, des sensibilités ou carrément des injustices crasses ça ou là. Ce n’est pas un as de la négociation commerciale dure qui les contredirait. Mais courroux légitime n’égale pas hystérie sectaire, la bonne vieille soupe archétypale; d’ailleurs toute l’instruction, la réflexion, la participation inclusive qui est proposée, les efforts de médiation qui sont faits pour expliciter les démarches sont que l’embossage de ces intentions.

Virginie Despentes © Jérome Bonnet

non-sollicitées. En matière de spectacle, “Viril” nous place Virginie Despentes (celle-là même), Béatrice Dalle et Casey la peuse-ra au sein d’une production sur l’expression de la colère le tout sur un fond de post-rock ethéré par Zëro. Là c’est sûr ça va balancer. Évidemment que les jeunes talents se doivent de participer autant que faire se peut et “Chimère” pourrait être une activité toute indiquée : c’est Anne-Lise Tacheron qui s’y colle pour décoller des têtes de Barbies® et les coller sur des

PERFOR MATIVES

Plutôt que d’énumérer l’entièreté de la septantaine d’événements qui se tiendront dans les différents maquis de la place, il sera plus intelligible d’en exposer le suivant florilège. Pour ce qui concerne les aspects performatifs, “Le Cri”, évoqué plus haut, va donc se tenir pendant une minute, forcément très bruitiste, dans le hall d’Unimail en hommage et en réponse aux disparitions féminines Novembre.19

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FESTIVAL

tracteurs avec la joyeuse bande de nains qui lui sera confiée. L’idée étant non pas seulement d’interroger la vie sur la vie, mais aussi la construction de l’identité, pour se souvenir que personne ne devrait en avoir rien à fiche qu’un enfant préfère se construire d’une manière plutôt qu’une autre. DÉMONSTRATIVES

Au rang des expositions, celles qui entourent le collectif des Guerilla Girls vont en instruire plus d’une sur les meilleures manières de se faire entendre lorsqu’on s’adresse politiquement à des inerties mal-entendantes. Ce furent elles qui coiffèrent la Grande Odalisque d’Ingres d’un masque de Gorille en interpellant : “Faut-il que les femmes soient nues pour entrer au Metropolitan Museum ?”, des inspiratrices notamment des dévotes ukrainiennes qui interrogeaient la société slave nues dans des églises. Enfin niveau one-women show, prenons cette chère Shirley Souagnon avec son spectacle “Monsieur Shirley”, elle incarne en particulier à la scène un personnage hilarant parce qu’en apparence complètement détaché des souffrances potentielles qu’une lesbienne noire qui ne serait pas assez clairement d’un genre pourrait valablement ressentir.

Elisapie Meimuna © Les Créatives

sanctuaires phalliques que sont la Conférence Berryer ou le Concours Nançoz. Il est certains qu’entraîner la controverse polémiquée devant un parterre aide de sang réthorique sera tout sauf inutile pour les innombrables combats qui restent à mener.

INFIR MATIVES

Dans un registre plus directement participatif, une discussion entre Virginie Despentes et Paul Preciado vont avoir un impact fort sur leur audience. Les deux sont des fers de lance de la revendication, Virginie dans une littérature et un cinéma et Paul dans une réflexion philosophique qui pousse le travail de Foucault vers la modernité. L’Association des Juristes Progressifs ont de leur coté un concours de joute oratoire qui fait écho aux

EXPIATIVES

Musicalement, il y a le pôle des musiques domestiquées et celui des sauvages. Pour illustrer les artistes qui viendront représenter le coté civil du fait musical nous avons choisi Elisapie, une auteure-compositrice-interprète inuite, qui chante délicieusement bien en inukitut, la langue autochtone du Nunavik et du Nunavut dans le grand nord canadien. Avec en tête des exemples comme Björk et Sigur Ros, on pourrait en déduire que le nord inspire une certaine lourdeur, il n’en est rien avec Elisapie. Pour le côté sauvage, il y a en particulier Paula Temple. Cette femme est un véritable concentré de génie, une des prêtresses actuelles de la techno dure à tendance transcendentale. Un pur délice de matière noire. Festival Les Créatives Du 12.11 au 25.11 Divers lieux (Ge-Ny-Lau-Bâ) Divers horaires Divers tarifs Pass Badass CHF 65.- pour 5 évènements choisis Pass Guérilla CHF 150.- pour 8 évènements choisis

Paula Temple © Julia Gunther

Go Out! magazine

lescreatives.ch

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www.superposition.info

avec le soutien de


FESTIVAL

VOX ANTIQUI VOX DEI Par VINCENT MAGNENAT

Pour cette nouvelle édition du festival, et la deuxième avec Fabrice Contri à leur tête, l’émérite nouveau directeur des Ateliers D’Ethno-Musicologie (ADEM), c’est le chant qui est à l’honneur. Ce sont l’Alhambra, le Temple de St-Gervais et le studio Catalyse qui accueilleront les performances, pour l’essentiel, musicales. Les infinies variantes de la musique traditionnelle rendent depuis toujours l’expression “musique du monde” d’une grossièreté tout aussi incommensurable, et c’est bien ces errements qualificatifs que le festival cherche à corriger. Sans s’attarder sur de plus amples considérations théoriques, passons à la présentation des artistes qui oeuvreront brillamment avec pour commencer le Choeur Concurdu e Tenore de Orosei qui nous vient probablement du néolithique en droite ligne. Entre quatre et cinq individus masculins se font face et répandent leur voix entre concurdu, le répertoire sacré, et tenore, le puis des musiques populaires.

© Le Chameau qui Pleure

Issu de la tradition vocale camérounaise du Ntontas, Gino Stitson a grandit et s’est formé à New-York. Gino vient poser sa voix sur des rythmiques décomposées ou au contraires très linéaires et il n’a absolument pas peur de perdre le tempo. Il s’inscrit assez clairement dans une tradition “à la” Bobby McFerrin, qui n’est rien d’autre que la récupération de ces vocalismes subsahariens par le jazz auparavant.

L’Ensemble Meïkhâneh proposera ses compositions inspirées des folklores kurdes, mongols, persants et européens, un bel exemple de néo-traditionnel réussi. Manjusha Patil fera elle couler du Khyam hindoustani de sa voix époustouflante de précision et de puissance. Le Khyam c’est une des traditions musicales qu’on peut entendre samplées sur des morceaux de musique d’ascenseur et autres bouddha-bars.

Le Quatuor Hâfez qui nous vient d’Isfahan défendra le chant perse, accompagné de zarb, daf et autres instruments typiques de la province éponyme. Les variation vocales en farsi ont ce petit gewiss etwas qui ne manquera jamais de faire tendre l’oreille au distrait de passage.

Marc Mauillon sera là avec son ensemble pour interpréter la plus organique des musiques traditionnelles européennes avec le chant baroque, avec luth, viole de gambe et orgue positif à la clé.

Les Khöömiistes touvano-mongols de l’Ensemble Huun-Huur-Tu seront présents, précédés d’un film sur la vie de la steppe est ses anecdotes ravigorantes, offrant l’essence de la spiritualité tengrique.

Festival Nuits du Monde Du 08.11 au 17.11 Divers horaires Divers tarifs (réductions enfant)

La soirée “Registres Extrêmes” regroupera Mariana Carrizo du nord-est argentin avec sa maîtrise du chant Baguala, ainsi que Madosini Manqina, une des dernières représentante du chant de la Nation Arc-En-Ciel, les Xhosa, les derniers chasseurs-cueilleurs en mesure de comprendre le mode de vie de nos ancêtres.

Go Out! magazine

Pass CHF 100.- (tarif réduit 80.-) Scène Alhambra Temple de St-Gervais Catalyse adem-geneve.ch

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CINÉMA

POUR LES BEAUX YEUX DU GIFF Par FRANÇOIS GRAZ

© GIFF 2019

Début novembre, Genève s’apprête à accueillir une myriade d’invités pour dix jours de festivités, histoire de fêter dignement le quart de siècle du Geneva International Film Festival. Pour célébrer ses 25 printemps, le GIFF a vu les choses en grand : Xavier Dolan, Park Chanwook, David Cronenberg, Jean Dujardin, Costa Gavras, Tom Fontana, Jan Kounen et bien d’autres convives prendront part à la cérémonie. En guise de gâteau d’anniversaire, une succession de délices visuels et virtuels à déguster avec les mirettes. Focus sur le GIFF 2019.

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CINÉMA

MAITRES DU 7ÈME ART

Deux figures du cinéma, deux hommages : telle est la nouvelle formule du GIFF pour sa 25ème édition. Remis depuis 2014 aux cinéastes multidisciplinaires, le Film & Beyond Award va récompenser la carrière de Park Chan-wook, papa du cultissime Old Boy. Le pionnier de l’industrie cinématographique sud-coréenne avec ses confrères les illustres Kim Jee-woon (J’ai rencontré le diable) et Bong Joon-ho (The Host) à grandement contribué à l’exposition internationale du mouvement. Pour accompagner sa venue en terres helvétiques, plusieurs œuvres seront projetées parmi lesquelles le director’s cut de Thirst, ceci est mon sang ainsi que la version longue de The Handmaiden. Ajoutons à cela la série The Little Drummer Girl en exclusivité et trois courts métrages du décidemment très prolifique Park Chan-wook. Tout nouveau sésame décerné cette année, le Geneva Award couronne les personnalités de l’audiovisuel. Le premier lauréat à tout juste 30 ans, vient du Canada et compte déjà huit longs-métrages à son actif : Xavier Dolan. Déjà 10 ans que le natif de Montréal a bouleversé les codes du 7ème art avec sa première incursion dans le milieu, J’ai tué ma mère. A cette occasion, le GIFF nous gratifie d’une rétrospective de ces sept premiers films, couplée avec une masterclass exceptionnelle, afin d’échanger avec l’un des réalisateurs les plus influents du cinéma actuel.

Xavier Dolan

Nouveau show de la RTS, le thriller d’espionnage Helvética met en scène une panoplie de personnages pris dans la tourmente d’une affaire d’état avec pour cadre le Palais fédéral de Berne. Catch-22 fait office de triple casquette pour George Clooney, à la fois réalisateur, producteur et acteur de cette satyre télévisuelle avec pour thématique la guerre du Viêtnam, à découvrir le temps d’un épisode au GIFF. UNIVERS IMMERSIF

Que les afficionados de la Réalité Virtuelle se rassurent, cette année encore, la programmation est alléchante. Jan Kounen, fantasque réalisateur de 99 francs, présentera aux curieux trois œuvres VR, dont Ayahuasca – Kosmik Journey, séquence de 20 minutes façon trip sous plantes hallucinogènes amazoniennes. Pour les accros au fitness tout comme les allergiques à la fonte, Beach Body Bros de Tyler Hurd constitue une bonne session de gym sous les yeux de culturistes des sables. Expérience mettant à contribution cinq personnes connectées, Eden (Cyril Teste, Hugo Arcier, Collectif MxM) met au défi les protagonistes de créer un environnement…par la simple force du regard, une expérience unique et onirique. A noter également, les six réalisations immersives des étudiants Media & Interaction Design de l’ECAL, preuve que la Réalité Virtuelle ne cesse de se développer.

GRANDS ET PETITS ECRANS

Lors de la semaine et demie d’activité du festival, une foule d’objets filmiques et télévisuels seront projetés dans les salles obscures. David Cronenberg viendra présenter la version restaurée du controversé Crash, ou l’histoire d’un couple qui se découvre une passion déviante pour les accidents de voiture. Jean Dujardin sera également de la partie, lui qui a prêté ses traits au Général Piquart pour le dernier film de Roman Polanski basé sur l’affaire Dreyfus : J’accuse, en première suisse au GIFF. Autre exclusivité, autre invité de marque, Adults in a Room de Costa Gavras. L’œuvre dépeint les coulisses du gouvernement grec en 2015, sur fond de crise économique majeure. Film infiniment réaliste et actuel, Brexit, The Uncivil War de James Graham dresse un portrait au vitriol de Dominic Cummings, bras droit de Boris Johnson et initiateur du fameux Brexit. Côté séries, on binge volontiers City on a Hill de Chuck Mclean, le pitch ? L’alliance improbable entre un procureur afro-américain et un flic du FBI corrompu pour faire tomber une famille de mafieux au cœur du Boston des années 90’. Le producteur de la série et accessoirement créateur du génial Oz, Tom Fontana honorera la projection de sa présence.

Go Out! magazine

Geneva International Film Festival, Du 1er au 10 novembre à Genève. Programmation complète sur 2019.giff.ch

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ENTRETIEN AVEC JAN KOUNEN Par FRANÇOIS GRAZ

Portrait de Jan Kounen

Eclectique. Si ne serait-ce qu’un adjectif devait décrire la carrière de Jan Kounen, celui-ci s’y prêterait bien. Passé par la publicité, le réalisateur natif d’Utrecht s’est essayé à tout type de formats : courts, longs, documentaires, série, clips vidéos et plus dernièrement réalité virtuelle. C’est justement lors de sa venue immersive au Geneva International Film Festival que Go Out! a pu converser avec cette fantasque figure du ciné de l’hexagone.

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P O U R L E G I F F 2 0 1 9, VO U S P R É S E N T E Z T R O I S

ON DOIT S’ATTENDRE À UN TRIPLE CAMÉO :

ŒUVRES IM MER SIVES : 7 LIVES, AYAHUA SCA -

VOUS, GASPAR NOÉ ET ALBERT DUPONTEL.

Oh vous vous êtes bien renseigné ! Albert nous avait demandé, à Gaspar et moi, de faire un caméo dans son film Neuf Mois Ferme. Et en guise de réponse j’ai décidé de faire la même chose dans mon prochain film, c’est un petit clin d’œil !

KOSMIK JOURNEY ET -22.7°C. QUEL FUT VOTRE PREMIER CONTACT AVEC LE MONDE DE LA RÉALITÉ VIRTUELLE ?

La première fois que j’ai expérimenté la réalité virtuelle c’était lorsqu’on m’a proposé de réaliser le projet 7 Lives. Charles Ayats et Marie Blondiaux m’ont montré une succession d’œuvres immersives car à cette époque j’étais totalement étranger à ce milieu. Pour moi la VR c’est le fantasme de tout cinéphile, c’està-dire casser la frontière entre fiction et réalité, un peu comme dans La Rose Pourpre du Caire de Woody Allen. Cette faculté d’interagir avec le récit m’a toujours fasciné.

UNE ANECDOTE À NOUS RACONTER SUR LE FILM 99 FRANCS ?

J’en ai plusieurs. Lorsque Octave donne de la coke au hamster de l’open space, et que celui-ci fini par faire une overdose, aucune bête n’a été tuée sur le tournage je vous rassure ! 6 mois avant on avait demandé à un éleveur de rongeurs de nous congeler un hamster mort pour les besoins de cette scène, et la post-prod a fait le reste. Je me souviens d’une scène totalement improvisée par Jean Dujardin et Jocelyn Quivrin qu’on a gardé au montage. Des gants de boxe trainaient sur le plateau, Jocelyn commence à les enfiler et Jean le suit dans son délire, mais ce n’était absolument pas prévu dans le script ! Lors de la réalisation de la scène d’Octave adolescent en train de se masturber on s’est vraiment marrés car on a collé la tête de Jean sur le corps du jeune figurant et le résultat était franchement drôle, si bien que j’avais gardé le rush sur un Ipod. Lors des derniers jours de tournage au Venezuela je me souviens que Jean n’arrêtait pas de me demander mon ipod pour re-visionner la scène plusieurs fois dans la journée avec toujours le même entrain !

SERAIT-CE L’AVENIR DU CINÉMA À LONG TER ME ?

Je pense que la VR va nous permettre d’explorer de nouveaux territoires émotionnels mais de là à égaler, voir remplacer le cinéma, je ne pense pas non. Les œuvres immersives se rapprochent davantage du cinéma expérimental car elles ne reposent pas uniquement sur la trame de l’histoire, mais bien sur le côté sensoriel de la chose. Au cinéma, le but recherché est de conter une histoire, la VR elle, s’évertue à proposer une expérience, comme c’est le cas avec Ayahuasca Kosmik Journey par exemple. AUTR E R ÉALI SATI ON PROJETÉE AU G IFF, VOTR E WEB-SÉRIE THE SHOW, QUELLE FUT LA GENÈSE DU PROJET ?

Réaliser The Show c’était prendre part à une aventure résolument libre en matière de création. J’ai pu choisir directement quels acteurs je voulais sans passer par la case casting, ce qui est plutôt rare de nos jours. La thématique de la série n’est pas sans rappeler 99 francs, c’est-à-dire un pamphlet qui possède cette capacité de questionner le spectateur. En tout cas j’ai pris beaucoup de plaisir dans ma réalisation, avec certes moins de moyens que d’accoutumé mais plus de liberté.

CO M M ENT VOTR E COURT M ÉTR AG E VIB RO BOY S’EST RETROUVÉ DANS UNE SCÈNE DU FILM LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ ?

C’est tout simple, Etienne Chatillez a vu mon court métrage et l’a intégré dans une scène de son film. Lors du tournage de Dobermann, on a voulu lui rendre la pareille en projetant la fameuse scène afin de créer un film dans le film. Et dans ce cas-là il faut avoir l’aval des acteurs. Hélas on n’a pas pu joindre Eric Cantona pour obtenir son accord, donc à la place j’ai intégré mon autre court métrage, Gisèle Kérozène.

VOTRE PROCHAIN FILM, MON COUSIN, EST PRÉVU POUR AVRIL 2020, VOUS POUVEZ NOUS EN DIRE

VOTRE DERNIÈRE CLAQUE CINÉMATOGRAPHIQUE ?

UN PEU PLUS ?

Je suis quelqu’un qui aime faire des films très différents, aussi bien au niveau du genre que du script. Réaliser Mon Cousin, c’est l’occasion de m’attaquer aux comédies qui m’ont bercé quand j’étais gosse, en y ajoutant une certaine dose féérie. Je suis vraiment très heureux de faire ce film, qui plus est en compagnie du tandem Vincent Lindon / François Damiens.

Go Out! magazine

J’ai récemment vu le long-métrage fantastique Border sur conseil de Gaspar Noé. Je me suis pris une claque ! Un conseil cependant, allez-le voir sans regarder au préalable le pitch ou les bandes annonces, histoire de perdre totalement vos repères.

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MUSIQUE

MUSIQUE

RADIO ELVIS

TRIO JOUBRAN

CES GARÇONS-LÀ

THE LONG MARCH

VENDREDI 29 NOVEMBRE 2019

MARDI 3 DÉCEMBRE 2019

20H30 • SALLE DU LIGNON

20H30 • SALLE DU LIGNON

Culture et communication · 022 306 07 80 · culturecom@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie · VilledeVernier


CINÉMA

« JEUNES, COQUETTES ET RÉSISTANTES » Par SORAYA NEFIL

Nominé au dernier festival de Cannes pour le prix « un certain regard », « Papicha » représentera l’Algérie lors de la prochaine cérémonie des Oscars. Le défi est donc réussi pour la réalisatrice de documentaires algérienne Mounia Meddour, qui signe ainsi son premier long métrage. A travers le regard d’une «papicha» (jeune et jolie fille coquette en algérois), la cinéaste dépeint l’Algérie des années 90 qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans le terrorisme et la guerre civile. « Papicha » nous raconte une histoire d’amitié et de mode, certes, mais surtout une histoire de résistantes ou sortir dans la rue pour les femmes à cette période faisait figure d’acte militant. Extraits. Avec son premier long métrage « Papicha », Mounia Meddour nous ramène 30 ans en arrière, en pleine décennie noire, une période qu’elle a bien connu puisqu’elle était elle-même, à l’instar de son héroïne Nedjma (Lyna Khoudry), étudiante et résidente dans une cité universitaire. Inspirée de ses souvenirs, la cinéaste nous plonge au cœur du quotidien de sa protagoniste principale, passionnée de mode, et de ses trois amies, Samira (Amira Hilda Douaouda), Wassila (Shirine Boutella) et Kahina (Zarah Doumandji). Ces jeunes femmes fougueuses, rêveuses et pleines de vie doivent faire face graduellement à la montée de l’extrémisme religieux. Devant cette menace intégriste, elles décident, ensemble, de ne pas courber l’échine et d’organiser un défilé de mode, au péril de leurs vies. Si le récit du défilé de mode est purement fictionnel, il n’en est pas moins hautement symbolique. Il y a d’abord le tissu que Nedjma utilise pour ses créations, le haïk, étoffe traditionnelle blanche recouvrant le corps des femmes. Il possède une valeur révolutionnaire car il permettait aux femmes de transporter les armes en toute discrétion contre le colonisateur lors de la guerre d’A lgérie (1954-62). De plus, sa couleur blanche s’oppose aux couleurs sombres du « niqab » importé de la péninsule arabique en Algérie depuis les années 90. Le défilé de Nedjma met valorise le corps de femmes, ce qui est en total contradiction avec l’austérité esthétique imposée dehors par les islamistes intégristes. Nedjma s’empare ainsi des codes de la société pour les mettre à sa sauce.

Affiche Papicha

avec les personnages cette atmosphère étouffante et oppressante qui envahit peu à peu les rues d’Alger. Sans aucun doute, le film est porté par les interprétations vibrantes et touchantes des actrices. Si « Papicha » est un film fort sur la fureur de vivre et la résistance de ses étudiantes face à la montée de l’obscurantisme durant la guerre civile algérienne, il est aussi un film ancré dans l’actualité où le droit de disposer librement de son corps reste encore aujourd’hui un combat quotidien pour des femmes du monde entier. Les Scala 23, rue des Eaux-Vives

Si le scénario se laisse un peu trop deviner, l’authenticité des dialogues et du décor méritent d’être soulignée. On se retrouve volontiers dans les rues de la Casbah, on sourit à quelques répliques « cultes » et on ressent Go Out! magazine

1207 Genève 022 736 04 22 www.les-scala.ch info@les-scala.ch

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EN FAMILLE

TOUS EN SCÈNE CONTRE LA GRISAILLE » Par SORAYA NEFIL

La comédienne, chanteuse, pédagogue et metteur en scène, Michèle Millner © Le Courrier

La grisaille automnale s’est installée, l’hiver pointe le bout de son nez et vous ne savez plus quoi faire avec vos enfants? Pas de soucis, les sorties en famille sont toujours possibles et même fortement conseillées. Durant le mois de novembre, le Théâtre Am Stram Gram met le paquet et propose des ateliers intergénérationnels et pluridisciplinaires (dont trois gratuits) à ne pas manquer. Traduire une pièce de théâtre en présence de son auteur, construire des jouets à son image, découvrir un nouveau métier ou encore s’initier au jeu théâtral pendant tout un week-end... De quoi réjouir petits et grands sans exception. Fidèle à une programmation plurielle, ce haut-lieu créatif offre des événements de qualité qui éveillent la curiosité et l’imagination confirmant ainsi sa place essentielle dans la vie culturelle des familles genevoises.

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EN FAMILLE

© Am-Stram-Gram

Entre la langue de Goethe et celle de Molière, il n’y a qu’un pas que franchiront ensemble Fabrice Melquiot (auteur et actuel directeur du théâtre) et Frank Weigand (journaliste indépendant, auteur et traducteur). En effet, à l’occasion de la publication du livre Hercule à la plage aux éditions La Joie de lire et de l’exposition des illustrateur.trice.s germanophones et italophones du Bolo Klub à la Galerie La Joie de voir, le Théâtre Am Stram Gram organise un atelier participatif de traduction simultanée Allemand/Français. A partir d’extraits du texte Hercule à la plage, les deux hommes animeront cet atelier concocté tout particulièrement pour les amoureux des langues et du théâtre.

de professionnels talentueux. Dans cet esprit, Nidea Henriques et les participants réfléchiront sur ce que signifie être un(e) techniscéniste du spectacle vivant. De quoi peut-être générer des vocations? Finalement, le dernier workshop de ce mois, animé par Michèle Millner (comédienne, chanteuse, pédagogue et metteur en scène) accompagnée du musicien Yves Cerf, sera consacré au jeu théâtral. Le temps d’un week-end, les participants de différentes générations, adolescents et adultes, s’uniront pour jouer ensemble. Et pour être sûr de bien comprendre de quoi il s’agit, quoi de mieux que les mots de l’animatrice : « Pourquoi jouer? Parce que c’est la source de tout... Jouer c’est chercher la complicité avec ses partenaires et aussi avec soi-même. Le plaisir d’être avec l’autre et parfois d’être l’autre ». Tout est dit. Bon jeu!

Le deuxième workshop du mois de novembre est d’un tout autre genre. Anne-Lise Tacheron, artiste performeuse et danseuse suisse, lance une réflexion sur la construction de l’identité à travers les jouets pour enfants. Finis les clichés de la dinette et des poupées pour les filles et des petites voitures pour les garçons, les jeunes participants pourront transformer les jouets à leur guise pour en faire des compagnons de jeux uniques et qui leurs ressemblent. Un dinosaure avec une tête de Barbie ou une queue de « Petit Poney » accrochée à un camion de pompier, tout sera possible, les enfants auront leur imagination comme seule limite. Les jouets « nouveau-nés » seront exposés, dans un second temps, dans la galerie 7m2. A noter que cet atelier, comme le suivant, est organisé en parallèle du spectacle « A l’envers à l’endroit » de la Cie La Bocca della Luna, en collaboration avec Les Créatives (festival pluridisciplinaire féminin et féministe). Et c’est justement grâce à une femme, Nidea Henriques, que le public pourra découvrir les coulisses d’une création lumière au théâtre. Un spectacle n’est pas le seul fruit des comédiens et des metteurs en scène, mais plutôt le résultat d’un travail d’équipe composée

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Dates des Ateliers Samedi 2 novembre 13h30 : Atelier de traduction Samedi 16 novembre et dimanche 17 novembre de 13h à 16h : Atelier d’Anne-Lise Tacheron Week end du 30 novembre et 1er décembre : Atelier avec Michele Millner Théâtre Am Stram Gram 56 route de Frontenex CH 1207 Genève Tél 022 735 79 24 Mail : ateliers@amstramgram.ch ou info@amstramgram.ch www.amstramgram.ch

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EN FAMILLE

RIEN DE NEUF Par MINA SIDI ALI

Comment rafraîchir son dressing sans se ruiner à l'ère du zéro gaspillage ? En piochant dans les fripes pardi! Durable, décroissante, ecofriendly le second main est vertueux - sans oublier d’être cool et stylé. Une tendance zéro déchet qui s’empare d’un public de plus en plus large, toutes générations confondues, et avant tout en quête de sens. Une révolution douce sur laquelle surfe Les Automnales depuis plusieurs années avec un de ses salons parallèles baptisés « Le Monde des Trésors » et qui comprend pêle-mêle ventes aux enchères, brocantes ou encore boutiques de fripes. En quête du Graal vintage, accro du style rétro ou chineur sans relâche rdv du 8 au 17 novembre pour une chasse aux bonnes affaires.

La fripe, les vêtements d’occasion, le vintage, c’est vieux comme le monde. Bien plus qu’une mode, le seconde main bouscule les codes de la consommation. Quand on sait que la mode caracole en deuxième position des industries les plus polluantes au monde, on prend conscience que seul le rouage d'un nouveau paradigme est essentiel. La surconsommation développent des nouveaux réflexes qui correspondent à l'envie plus globale de moins consommer et de recycler. Ainsi, on a peut être enfin trouvé le salut green en développant un maximum un marché de l’occasion. Les Automnales, le rendez-vous annuel des genevois propose depuis plusieurs années une belle alternative avec un de ses salons parallèles baptisés « Le Monde des Trésors » où trouver des pièces uniques triées sur le volet. Lieu unique dédié aux ventes aux enchères, le Monde des Trésors plongera amateurs et néophytes dans un univers où défileront maroquinerie, joaillerie, accessoires de luxe, tableaux ou encore lithographies. Organisé en collaboration avec Juan Caido-Valorum Sàrl, ce salon multipliera, durant 10 jours, les occasions d’acquérir des objets originaux et uniques. Les amoureux de perles rares vont être conquis. On y trouvera également un espace brocante avec une belle sélection des meilleurs chineurs de la région ainsi qu’un espace boutique proposant des articles haut de gamme de seconde main. Le paradis de la chine en somme. Alors prêts à dénicher des pépites ?

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© petitsriens

Le Monde des Trésors Du 8 au dimanche 17 novembre 2019 Du lundi au samedi : 11h à 21h Dimanche : 10h à 20h Le billet Automnales donne accès au Monde des Trésors et vice versa www.lesautomnales.ch

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ART/EXPO

DANS LA JUNGLE D’'ADRIENNE BARMAN Par MINA SIDI ALI

Quelle est cette fée du dessin capable de régner sur le monde végétal et animal avec autant de dextérité? C’est Adrienne Barman, illustratrice de génie dont on découvre l’exposition retrospective renversant de fantaisie et de beauté - L’odeur de l’herbe sur mes pantalons — à la Bibliothèque de la Cité. A aller zieuter jusqu’au 26 janvier 2020! A la bibliothèque, on y va principalement pour, se plonger dans des bouquins, ou les emprunter. Mais c’est sans compter sur la diverse et très variée programmation des Bibliothèques Municipales, composée d’expositions, de workshops, quiz musicaux, ateliers dédiés au numérique et de conférences. La dernière découverte de Go Out! ? L’exposition autour du travail de l’auteure, illustratrice et graphiste Adrienne Barman. Un retrospective tout en couleur qui retrace les 20 ans de carrière d’une prolifique production. La Bibliothèque de la Cité propose une déambulation autour d’îlots thématiques sur les oeuvres de l’artiste d’origine tessinoise très inspirée par la nature. On y repère entre autres deux ouvrages qu’elle a illustrées de manière très lyriques — Drôle d’encyclopédie — l’une sur le règne animal et l’autre sur le monde végétal. Dans un style naïf et exquis, elle y esquisse des centaines d’animaux classés ou de plantes dans des catégories très personnelles à la fois ludiques et poétiques: les «maîtres du camouflage», les «séducteurs spectaculaires» ou encore les «longues langues». Du léopard affalé sur une branche à l’hippopotame souriant au fond de l’eau en passant par le hibou inquiet dans la nuit profonde ou encore le couple de cygnes éperdus d’amour…Un travail titanesque de mise en couleur et de recherche scientifique qui nous a donné des frissons et des papillons dans le ventre!

© Adrienne Barman

polygraphe durant plusieurs années ainsi qu’une série d’affiches créée pour diverses institutions culturelles. Voilà toute la richesse de cette exposition accessible aux tout-petits, mais extensible jusqu’à un âge avancé. L’odeur de l’herbe sur mes pantalons d’Adrienne Barman Plusieurs rencontres avec l’artiste, ateliers et visites guidées sont prévus. Jusqu’au dimanche 26 janvier 2020 Bibliothèque de la Cité Place des Trois-Perdrix 5 1204 Genève http://www.bm-geneve.ch

Sur un autre îlot, on y découvre des dessins réalisés par l’artiste lorsqu’elle était enfant et comparés avec des illustrations croquées des années bien plus tard. Puis l’odyssée illustrée se poursuit à travers une kyrielle de créations toutes aussi colorées et éloquentes les unes que les autres. On retrouve également quelques dessins réalisés pour Le courrier où Adrienne Barman a été

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ART/EXPO

DESSINE-MOI UN ALPHABET Par AURORE DE GRANIER

L’illustration est une porte ouverte vers l’apprentissage et la connaissance. Dès la plus petite enfance, l’image trace les prémices de l’éducation à travers les nombreux livres illustrés destinés à la jeunesse. Il est cependant inutile d’aller bien loin pour trouver des ouvrages qui éveilleront nos jeunes pousses. En effet, la Suisse regorge de talentueux illustrateurs et illustratrices qui à travers un nouvel accrochage prenant place au Quartier Libre SIG verront leur travail exposé, démontrant avec brio que le pays berce l’oeuvre de nombreux talents. Inutile de partir bien loin pour faire de belles découvertes. C’est ce que nous prouve la nouvelle exposition organisée par Francine Bouchet, la commissaire et également directrice des éditions La Joie de Lire, en nous dévoilant les travaux d’artistes suisses. À ses yeux, l’illustration reste encore l’une des meilleure méthode d’apprentissage, se basant sur « le plaisir de regarder, de découvrir, de rire, de comprendre et d’aimer ». L’art du dessin dans les livres de jeunesse occupe alors une place de premier plan, il joue un rôle éducateur tout en apportant plaisir et joie. L’enjeu derrière ce projet est alors de montrer au public genevois que la Suisse aussi recèle de nombreux talents dans ce domaine, et Francine Bouchet nous propose de les découvrir. C’est donc un accrochage à la fois éducatif et un appui à la communauté artistique suisse que nous propose l’exposition ABCH Illustratrices Illustrateurs Jeunesse Suisse prenant place cet automne dans la cité. Désireux de mettre en avant le travail d’illustrateurs issus de tout le pays, ce projet rassemble vingt-six talents venant illustrer avec brio et finesse les vingt-six lettres de l’alphabet. Pour aller plus loin et ancrer ce projet dans l’histoire de son pays, tous les artistes ont été appelé à choisir d’illustrer un mot faisant allusion à la Suisse. Edelweiss, lac, montagne, ou encore couteaux suisses se voient alors réinventés à travers les yeux des artistes. Humour, avec la lettre Q faisant référence au mot quick (rapide) illustrée par un escargot, mais aussi hommage aux institutions ayant pris racines dans la cité genevoise, avec des termes tel qu’united (uni) et peace (paix). Une représentation du pays à double visages, glorifiant à la fois ses caractéristiques et ses talents.

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© ABCH Illustratrices Illustrateurs Jeunesse Suisse

Les enfants, mais aussi les adultes, pourront venir admirer ces oeuvres aux graphismes variés s’inspirant de diverses mouvances artistiques, s’inscrivant dans des styles diversifiés. Parmi les talents présentés lors de cette exposition, Adrienne Barman, gagnante du Prix Suisse Jeunesse et Média en 2015, l’artiste Haydé, créatrice de la collection Milton pour La Joie de Lire, Emmanuelle Houdart, illustratrice se jouant des frontières entre rêve et réalité, entre merveilleux et monstrueux, ou encore Albertine, artiste suisse récompensée pour son travail par de nombreux et prestigieux prix. Une exposition où fierté nationale et symboles riment avec talents. Informations pratiques : ABCH Illustratrices Illustrateurs Jeunesse Suisse du 11 octobre 2019 au 1er mars 2020, Quartier Libre SIG, Pont de la Machine 1, 1204 Genève, sig-quartierlibre.ch

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16.11.2019 —  18.01.2020

Expo, visites, conférences et animations avec Töpffer, Zep, Mandryka, Exem et tant d’autres ! Journée d’inauguration le samedi 16 novembre

Programme complet sur bge-geneve.ch/toepffer


AILLEURS

FRESQUES DU YEMEN Par QUENTIN ARNOUX

La Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne met en valeur le travail de la photographe neuchâteloise Monique Jacot au sein du Palais de Rumine avec une série de clichés sur le Yemen.

© Monique Jacot

Le Yemen. A quoi ressemble-t-il ? Où se situe-t-il ? Qu’en advient-il depuis le début de la révolution de 2011 qui l’a plongé dans de sombres jours. Ces questions qui surgissent souvent lorsque l’on parle du Yémen actuellement témoignent d’une méconnaissance. Il fait peu de doute que l’actualité a encouragé le montage de cette exposition et que les instants capturés par Monique Jacot lors de ses différents voyages dans la péninsule arabique dans les années 80 apportent des éléments de réponse. Son ouverture sur le monde l’a fait rapporter des images simples et poignantes, publiées dans de nombreux magazines suisses et européens notamment. Il est toutefois bien surprenant de constater que les clichés exposés datent des années 80. Comme si des images d’une trentaine d’années auparavant pouvaient renseigner sur le Yémen d’aujourd’hui. Lorsque l’on s’aperçoit que les clichés figurent Sanna, la capitale, mais également d’autres villes ; le désert avec ses chemins sans issue tracés dans le sable ou les roches aux nuances orangées qui jouent avec la blancheur du papier Arches qu’elle utilise, on se rend compte que le souvenir poétique d’hier l’est tout autant aujourd’hui Go Out! magazine

– malgré les événements récents. Il en résulte des tableaux ; des fresques qui laissent entrevoir des paysages extérieurs et intérieurs ; empreints d’intimisme et qui laissent transparaitre l’émotion d’un lieu, d’un objet, d’une lumière particulière. Les Editions Couleurs d’encre publient ces clichés, accompagnés de Poèmes de la révolution yéménite, dans un livre unique réalisé à la main et acquis récemment par la Réserve précieuse de la BCUL. Cet unicum et ses épreuves singulières sont au coeur de l’expositio. Par ailleurs, on note que l’engagement affirmé de Monique Jacot pour la cause des femmes, permet de porter un regard à la fois complice et révélateur de leur statut souvent mal reconnu au sein des tribus nomades. Fresques du Yémen Du 10 octobre jusqu’au 1er mars 2020 Palais de Rumine 6 Place de la Riponne, 1005 Lausanne

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MODE

CHAPEAU BAS, VANJA JOCIC ! Par AURORE DE GRANIER

C’est une créatrice ambitieuse et audacieuse qui a posé ses valises à Genève il y a maintenant quelques années pour créer sa marque by Vanja Jocic. La designer éponyme fait revivre au coeur de Genève une pièce d’artisanat ancestrale et technique qui n’en finit pas d’être à la mode : le chapeau. Talentueuse et débordante d’idées, la britannique s’installe à Genève pour faire naître cette marque qui grandit à toute allure et vient couvrir les têtes de nombreuses têtes genevoises branchées. Rencontre avec la créatrice d’une marque tendance née au coeur de la cité. COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS L’ADN DE VOTRE MARQUE ?

By Vanja Jocic c’est avant tout une volonté de retour aux sources, de simplicité, et de création. Il faut savoir que les chapeliers traditionnels se font maintenant très rares, tout est mécanisé, industrialisé, et perd alors de la subtilité de la création artisanale. C’est ce que je veux mettre en avant, le fait main de A à Z et l’aspect local. Mes maitres mots sont la qualité, le sur-mesure et l’exclusivité. Je propose à mes clients de réaliser des chapeaux dans la couleur de leur choix, adaptant la taille et la bordure, et proposant un large choix de rubans qui viendront finir la pièce. Je vais ainsi à l’encontre de la surproduction et me concentre plutôt sur des collections au nombre de pièces très réduites, en général chaque chapeau est produit à six exemplaires numérotés, ou alors à modèle unique. Cette rareté est aujourd’hui très recherchée dans une mode où l’individualité est prônée. Les gens recherchent la singularité, et je pense qu’il trouve cette qualité dans mes créations.

© Nicole Hertel photography

aiguille je suis devenue son apprentie pendant deux ans et j’ai appris à maîtriser les techniques traditionnelles de ce métier, puis en 2016 j’ai fondé ma marque aujourd’hui basée à Genève. DERRIÈRE VOS CRÉATIONS SE SONT INSCRITS DES PROJETS DE COLLABORATIONS AVEC DES ASSOCIA-

QU’EST-CE QUI VOUS A AMENEZ À VOUS DIRIGER

TIONS, NOTAMMENT LA COLLECTION HOPE QUI VIENT

VERS CET ARTISANAT EN PARTICULIER ET COMMENT

EN AIDE AUX FEMMES RÉFUGIÉES DANS LA RÉGION

AVEZ-VOUS APPRIS ?

DE GÉRASA EN JORDANIE, D’OÙ VOUS EST VENUE

Tout est parti de ma volonté de changer de vie. Je ne me reconnaissais plus dans mon travail, au sein d’une grande firme je n’étais pas épanouie. J’ai donc tout laissé tomber et ai eut envie de créer quelque chose de mes propres mains, c’est ainsi que je me suis tournée vers l’artisanat. C’est un peu par hasard que j’ai choisi les chapeaux, suite à une rencontre avec Prudence Millinery qui animait des ateliers sur l’art du chapeau. De fil en

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CETTE IDÉE ?

Etant moi-même une réfugiée j’ai été très touchée par la manière dont ces personnes étaient traitées. Je me suis alors intéressée à leur cause et j’ai découvert l’association SEP Jordan qui offre du travail aux femmes réfugiées de cette région. Elle produisent pour l’association différents types de broderies inspirées de leur esthétique locale et peuvent ainsi gagner leur vie et aider

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MODE

© Studio Norrit

leur famille. Pour la collection Hope, elles brodent les rubans qui ornent les chapeaux, et l’aide qui leur ai apporté est ainsi concrète. J’ai d’autres projets que je suis en train de mettre en place, et je suis très heureuse que mes collections puissent porter en elles de si importants messages de soutien et d’entraide.

collaborations, notamment un nouveau pop-up store dans plusieurs boutiques BonGénie Grieder à travers la Suisse cet été, avec encore une fois une collection exclusive. Je suis vraiment ravie de voir la marque grandir à travers de si beaux projets, mais cette aventure c’est avant tout une passion que je suis heureuse de partager avec les amoureux de mode et de chapeaux que j’ai la chance de rencontrer chaque jour à Genève.

QUELLE A ÉTÉ L’ÉVOLUTION DE VOTRE MARQUE ET QUELS PROJETS AVEZ-VOUS POUR LE FUTUR ? UNE ÉTAPE IMPORTANTE POUR VOUS A ÉTÉ L’INSTALLA-

Informations :

TION D’UN POP UP STORE CHEZ BONGÉNIE GRIEDER,

By Vanja Jocic, Geneva Hat Wall, Boutique Wiish, 18 Rue du Conseil-Général, 1205 Genève.

UNE VÉRITABLE INSTITUTION GENEVOISE.

Je n’ai jamais essayé de définir un succès ou un but à atteindre, mais il faut dire que la marque a beaucoup grandi. Un grand moment dans ma carrière a en effet été l’intérêt porté à ma marque par le groupe BonGénie Grieder où j’ai la chance d’avoir un pop-up store jusqu’en janvier dans la boutique genevoise. J’ai créé pour eu une collection exclusive, Wild Heart, aux imprimés animaux déclinés en quatre modèles de chapeaux. Cet événement rencontre beaucoup de succès, tout comme le Hat Wall que j’ai créé dans la boutique Wiish qui accueille mes créations. À l’avenir je prévois d’autres

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Pop-up store au rez-de-chaussée de BonGénie Grieder, 34 Rue du Marché , 1204 Genève. Evénement de confection de chapeau en direct réalisés par la créatrice du 28 au 30 novembre 2019 au pop-up store BonGénie Grieder. byvanjajocic.com

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Bibliothèques Municipales une fenêtre sur le monde

un

dimanche

Bibliothèque de la Cité Place des Trois-Perdrix 5 1204 Genève www.bm-geneve.ch

pas comme les autres à la

novembre 2019 à avril 2020 13h-17h

cité


LIVRE

L'’HISTOIRE D'’UNE LÉGENDE Par AURORE DE GRANIER

C’est désormais une institution qu’il est presque inutile de présenter. La Central Saint Martins School de Londres a depuis maintenant de nombreuses années ancré sa réputation et est indéniablement devenue la plus prestigieuse école de mode au monde. Pour célébrer ses succès et raconter son histoire, l’institution publie cette année avec la maison d’édition Thames & Hudson un livre illustrant ses plus grands succès. Souvenirs des célèbres anciens élèves telle que Stella McCartney, mais aussi ouverture sur les coulisses de cette école légendaire, cette publication se veut comme un hommage rendu à cette usine à talents qui continue de fasciner. Dans les pages du Fashion Central Saint Martins, souvenirs du White Show qui se tient chaque mois de décembre, 2010 C’est le nouveau coffee table book à avoir à tout prix. Fashion Central Saint Martins sorti en librairies cet automne rassemble en ses plusieurs centaines de pages l’histoire de cette école emblématique née au 19ème siècle, lieu où une nouvelle approche du design est proposée, une approche qualifiée de ‘radicale’, remettant en questions le monde du design et de la mode. Derrière cette publication dirigée par Cally Blackman et Hywel Davies, une envie qui dépasse celle de la création d’un bel ouvrage, la volonté de l’école d’ouvrir ses portes au public à travers ses pages, de laisser filtrer l’esprit créatif débordant de cette école et de permettre à tous d’avoir accès à la vision des arts et du design proposée par l’école, pour inspirer un plus large public. Cette débordante source d’inspiration se voit alimentée par les souvenirs des bancs d’école des nombreuses légendes diplômées de l’institution. Parmi ces figures ayant fait leurs armes dans cette institution, devenues des emblèmes de la mode, le fascinant Alexander McQueen, l’excentrique Marc Jacobs ou encore l’élégante Phoebe Philo, directrice artistique de la marque Céline pendant de nombreuses années. Cet ouvrage offre alors au public la chance de découvrir les premières années de ces designers aujourd’hui devenus des figures majeures dans leur domaine, rythmant de leurs créations les saisons de la mode. Croquis et projets, mais aussi bien évidemment les photographies de leurs défilés de fin d’étude, nous replongent dans les années de formation de ces designers légendaires, un retour dans le passé qui nous permet de découvrir l’école et ses élèves. Si l’intérêt de la presse et du public s’est alors toujours porté sur les impressionnants défilés de fin d’année, le livre tend à Go Out! magazine

Dans les pages du Fashion Central Saint Martins, souvenirs du White Show qui se tient chaque mois de décembre, 2010

lier cette image à celle d’une réalité parfois plus crue et difficile, celle d’étudiants à l’esprit créatif dans une ville hors de prix et une école où la compétition est rude. Un ouvrage qui dévoile toutes les facettes de cette usine à talents, se référant aux expériences de ses anciens élèves, mais interrogeant aussi ses professeurs, à l’image de Louise Wilson ou d’A ntonio Berardi, qui rappellent avec rigueur que l’école n’est pas qu’une question de style, c’est bien plus que ça, c’est de la matière, du concret. Si Fashion Central Saint Martins est un ouvrage qui nous raconte le passé de l’école de mode, c’est aussi une belle leçon qui nous rappelle que peu importe ce qui s’est fait auparavant, dans cette institution l’important reste de regarder vers le futur. Informations pratiques : Fashion Central Saint Martins, de Cally Blackman et Hywel Davies, Thames & Hudson, 2019

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HOTEL

AU SOMMET DU LUXE Par MINA SIDI ALI

Vue extérieure des Chalets du Mont d'Arbois

C’est d’un pas leste, qu’on avait foulé le flambant neuf Fours Seasons Megève l’an dernier. Une expérience multi-sensorielle qui dans nos têtes cogitaient encore des mois après avoir visité l’hôtel. Après d’importants travaux de rénovation et un colossal investissement, l’enseigne rouvre le 13 décembre prochain avec en prime un lifting des Chalets du Mont d’Arbois. Extraits.

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HOTEL

Chalet Alice

Ainsi, dés l’entrée, le desk, magistral bloc de cristal, est signé Gilles Chabrier et un gigantesque tableau de Zoé Ouvrier, trône également dans le lobby. Les suspensions en verre soufflé qui illuminent le bar Edmond et le restaurant gastronomique 1920 (2 étoiles au Michelin) sont l’oeuvre de Jéremy Maxwell Wintrebert et 120 tableaux du peintre Thierry Bruet ornent chacune des chambres cet hôtel-musée. La famille Rotshild a étroitement travaillé avec l’architecte Bruno Legrand, et le décorateur d’intérieur Pierre Yves Rochon qu’elle connait bien et qu’elle a également mandaté pour Les Chalets du Mont d’A rbois en collaboration ici avec Thierry Curty. Ainsi, pour le 13 décembre prochain, on pourra découvrir les trois chalets dotés de 41 chambres dont 8 suites au charme luxueux qui composent Les Chalets du Mont d’Arbois complètement rénovés. Benjamin et Ariane de Rothschild les ont baptisé des noms de leurs trois premières filles: Ève, Noémie et Alice. Le chalet principal, le Chalet Ève, a conservé son style traditionnel. Avec ses 25 chambres et suites, il comprend le restaurant Prima, chapeauté par l’excellent Chef Nicolas Hensinger (une étoile Michelin) qui propose proposant une cuisine de terroir raffinée. On trouve également Le Spa by Bamford dont la nouvelle mouture sera dévoilé en décembre. Il comprendra 3 cabines de soins dont une suite duo, une piscine intérieure et extérieure chauffée avec espace de relaxation, un hammam et un sauna mixtes, ainsi qu’un jacuzzi. La piscine extérieure, entourée de neige fraîche, permettra aux clients d’admirer une vue à 180° sur les

A une petite heure de Genève, sis aux pieds des pistes de ski sur les hauteurs de Megève, on avait découvert l’an dernier, 1 an après son ouverture le Four Seasons Megève. Les Chalets du Mont d’Arbois ex-Relais & Châteaux étaient dès lors en pleine rénovation. La famille Rotshild avait réussi le pari de valoriser le site arboisien déjà doté d’une beauté inouïe. On avait été bluffé par le service plus que 5 étoiles, les hauts standards écologiques, ses trois restaurants, sa cave somptueuse, son SPA de 900 mètres carrés, et son accès direct aux pistes du Mont d’Arbois grâce à une ski room, un calèche vous transportant jusqu’aux pieds des pistes et des sorties ski safari en hélicoptère dans le massif du Mont-Blanc. En ajoutant sa collection d’art, Ariane de Rothschild offre ce sentiment qu’on ne loge pas vraiment dans un hôtel mais plus dans le grand et chaleureux chalet d’amis au goût certain en matière de décoration et d’art contemporain.

Chalet Eve

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HOTEL

Chalet Noémie

immenses sapins et les chaînes de montagnes. On notera également Le Salon Clarke, entièrement restauré, qui accueillera le Kids Club avec de nombreuses activités tout au long de la saison. L’hôtel étant situé à quelques pas des pistes, un ski valet est à disposition, au sein de la nouvelle ski room, pour partager ses conseils les plus ciblés en fonction des préférences du client, lui assurant une expérience sur mesure. Quand au Chalet Noémie, construit en 1927 par HenryJacques Le Même pour Noémie de Rothschild, il était initialement le chalet privé de la famille. Intimiste et doté de grandes fenêtres ouvertes sur un panorama majestueux, le chalet évoque les fermes de l’époque, dans une interprétation plus moderne. Le Chalet Noémie se trouve à quelques mètres du Chalet Ève. Il comprend 4 suites et 3 chambres, dont la Suite de luxe Noémie ainsi que la charmante Suite Edmond, décorée dans un style classique traditionnel.

chalets alpins : fenêtres à petits bois, poutres anciennes, vieux bois de sapin et d’épicéa, pierre brute et textiles chaleureux. Côté nouveautés, les matériaux utilisés présentent des aspects marqués, que ce soit au toucher ou à l’œil. À noter que les trois chalets proposeront en plus une expérience gastronomique insolite dans une yourte située au pied de l’hôtel. Aménagée en refuge, elle accueillera des dîners dans la plus pure tradition savoyarde, dans une ambiance chaleureuse. Les amateurs d’expériences exclusives choisiront la Suite Idéal, une suite « refuge » perchée au sommet des pistes, au-dessus du chalet-restaurant Idéal 1850. Magnifiquement située face au massif du Mont-Blanc, on peut y découvrir une vue inédite sur toute la vallée et ses sommets. Cette Suite de 140 m2 est spécifiquement conçue pour vivre un moment unique en montagne, en couple ou en famille, dans un univers raffiné. Les clients des Chalets du Mont d’Arbois auront accès au Four Seasons Hotel Megève, qui ouvrira lui, le 20 décembre pour la saison.

Le Chalet Alice offre lui une atmosphère bohème chic. Construit en 2005 dans la continuité du Chalet Noémie, il est le plus récent des trois. Il dispose de 6 chambres et 2 suites, d’un spa privatif et d’un espace de vie commune avec cheminée. Pour les familles ou les groupes d’amis recherchant la jouissance exclusive des lieux, le Chalet Alice comme le Chalet Noémie peuvent être privatisés. Dans les 3 chalets, on retrouve les codes traditionnels des

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Chalets du Mont d’Arbois, Megève, A Four Seasons Hotel 447 Chemin de la Rocaille, 74120 Megève, France Tél. +33 4 50 21 25 03 www.fourseasons.com › megevechalets https://montdarbois.edmondderothschildheritage.com

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VIN

RÉCIT DE VINS ITALIENS Par RAYANE M'ZOURI

Et si on partait à la découverte des vins et mets du sud de l’Italie dans un cadre idyllique? Un lieu où le savoir-faire et les traditions prédominent, là où le goût des choses simples priment sur le superflu… Entre les Pouilles et la Sicile dans deux vignobles: Tenute Rubino à Brindisi et Firriato à Catania. À l’heure des vendanges, au mois de septembre, nous avons eu la chance de découvrir leurs vignes, leur histoire mais avant tout leur amour du vin et de cette noble culture perpétuant l’art et la technique de concevoir un vin de grande qualité dans ces terres si singulières. À bon vin, paroles sincères. Dégustation.

Domaine de Cavanera Etnae

TENUTE RUBINO Pour saisir le vin de Tenute Rubino, il faut en saisir son histoire familiale. C’est à Brindisi dans les Pouilles dans les années 80 que Tommaso Rubino acquiert une grande partie de ses terres agricoles. Au total de ses 500 hectares, il projette d’en faire des terres viticoles. En effet, il croyait en la qualité des terres des sables bordant la côte de la mer adriatique et au savoir-faire propre à la région des pouilles. C’est son fils Luigi Rubino véritable amoureux de sa région, qui reprend le rêve de son père. Il dédie 300 hectares de son patrimoine à la production

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de vignes de qualité. Il remanie donc totalement et développe son exploitation pour élaborer une gamme de vin exquis sélectionnée avec choix. La particularité de ces vins est la terre sur laquelle les vignes prolifèrent, appelée terre de sables. Cette dernière typique de la région côtière de la mer adriatique donne un environnement totalement singulier aux vignes qui de par le soleil ainsi que les vents marins lui confèrent une condition de vinification unique au monde. Cette terre permet donc d’obtenir des vins gouteux avec beaucoup de caractère, un profond goût d’iode et de sable, qui ne laissent pas

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Luigi Rubino et sa femme dans les Vignes de Tenute Rubino

indifférent tout amateur de cet élixir. Tenute Rubino a su s’imposer dans le monde entier comme un vignoble important de la région, en produisant du grand vin en passant par le blanc et le rouge, mais aussi du mousseux élaborer avec la méthode champenoise. Il perpétue les traditions en excellent dans la fabrication de vin au cépage typique de la région comme le Susumaniello ou le Torre testa. Si l’envie vous prenait de vouloir les goûter lors d’un voyage dans la ville de Brindisi, il possède un bar à dégustation sur la promenade du port tout près du site historique du vestige marquant la fin de la Voie Apienne (route romaine construite en 312 av. J.C longue de 500km reliant Rome au Pouilles à Brindisi) incontournable d’y faire un détour. Le vin des pouilles regorge de surprise et n’a eu aucun à mal à nous convaincre de sa qualité.

l’Etna. Ce volcan ou devrait-on dire cet écosystème qui régule toute l’activité naturelle de l’île ainsi que celle de ses habitants est l’un des volcans les plus actifs d’Europe. Ce qui est dans notre cas le plus intéressant c’est le vin produit au pied de ce volcan. Mais quelles particularités possède-t-il ? Firriato mise sur une production de niche pour garantir une qualité très exigeante, à majorité composé de vins rouges avec des cépages natifs de la Sicile : Nero d’Avola, Perricone, Nerello ou le Mascalese. Afin de perpétuer un vin singulier qui offre tous les arômes que peut offrir la terre sicilienne influencée par l’activité volcanique. Le vin de l’Etna possède ce surprenant goût fumé et de charbon avec énormément de caractère qui prodigue au vin cette truculence unique. De plus, Fiarriato est le premier vignoble en Italie à ne produire aucun impact sur l’environnement grâce à un protocole bien précis. La firme viticole se démarque en étant pionnière, en élaborant des techniques de production non polluantes, il se veut être un modèle de qualité sur le marché et montre l’exemple à suivre.

Tenute Rubino Via Enrico Fermi, 50, 72100 Brindisi BR, Italie Tél. +39 0831 571955 www.tenuterubino.com/

Firriato

FIRRIATO Comment ne pas résister au charme de la Sicile et de son ambiance si chaleureuse? À peine débarqué à Catania que l’on ressent l’air chaud et accueillant de cette île si insolite. En route pour découvrir l’un des domaine les plus renommés de l’île « Fiarriato » un vignoble originaire de la campagne à Trapani et qui possède maintenant près de 320 hectares de terres viticoles de la campagne s’étalant jusqu’au Mont Etna, jusqu’à l’île de Favignana. Nous avons eu la chance de séjourner au Cavanera Etnae, un magnifique resort aux couleurs chaudes au milieu des vignes dans un décor somptueux au pied de

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Via Trapani, 4, 91027 Paceco TP, Italie Tél. +39 0923 882755 https://firriato.it/

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VIN

LE DÉZALEY, SEIGNEUR DU CHASSELAS La

chronique œnologique de

PIERRE-EMMANUEL FEHR

Vignoble du Dézaley Grand Cru © Régis Colombo

Le vignoble du Dézaley Grand Cru, aux terrasses spectaculaires forgées par la main humaine, porte le Chasselas à son sommet. Il se découvre après 3 ans de bouteille, mais c'est véritablement après 10-15 ans de garde qu'il délivre un nectar qui fait incontestablement partie des plus grands vins blancs du monde ! Retour sur cette appellation mythique, dont la rareté, beauté et complexité constituent un des grands trésors du monde viticole suisse. Visite pour le confirmer chez un de ces meilleurs représentants, Louis Fonjallaz à Epesses, dont l'accueil généreux et passionné n'a d'égal que la pureté de ses vins.

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LE DÉZALEY, L'HISTOIRE D'UN TERROIR FAÇONNÉ « […] ce vignoble de Lavaux tombant à pic et d'une seule haleine vers cette petite mer intérieure qui est notre mer à nous », écrivait Ramuz dans Vendanges. Passer par ce vignoble, c'est retenir son souffle, dans ces pentes à la déclivité affolante. Nous oublions parfois que le Dézaley a une histoire viticole vieille de 10 siècles, puisque c'est en 1141 que les moines cisterciens défrichèrent ces terres pour y planter de la vigne… Ce vignoble en terrasses de 53,9 hectares fait aujourd'hui partie du patrimoine mondial de l'humanité (UNESCO). Avec son appellation voisine le Calamin Grand Cru, ils constituent les appellations les plus prestigieuses de la région, accrochées sur des terrasses (chailles) construites patiemment pour dompter la pente abrupte qui plonge dans le lac Léman. Cela demande un entretien des murs continu, travail colossal. Comme l'écrivait Ramuz dans le Passage du poète, « Le bon Dieu a commencé, nous on est venu ensuite et on a fini... Le bon Dieu a fait la pente, mais nous on a fait qu'elle serve, on a fait qu'elle tienne, on a fait qu'elle dure […] ». Ce terroir du Dézaley s'est structuré par les extensions et les reculs du glacier du Rhône au cours du dernier million d'années, puis l'érosion a raboté les rives du lac Léman pour former un substrat argilo-calcaire formidable lui conférant son expression minérale de « pierre à fusil » si typique. On dit qu'en Dézaley, les vignes y rôtissent par les trois soleils : celui du ciel, celui emmagasiné par les murs et celui de la réverbération du lac. Les raisins sont donc riches, mais équilibrés par la bise du Dézaley, vent local froid et sec, qui permet de ralentir la maturation du raisin. Avec une telle situation, aucune mécanisation des travaux viticoles n'est donc possible, hormis l'usage de monorails et téléphériques… La viticulture y est héroïque !

Louis Fonjallaz, Domaine Etienne & Louis Fonjallaz

de joie. Il ne semble même pas entamé par les centaines d'heures de répétitions et de spectacle de la Fête des Vignerons et nous parle avec ferveur de la composition de tous les terroirs qui nous entourent, de la restauration des murs de pierre, de son travail de promotion des vieux millésimes par l'entremise de la Baronnie du Dézaley et des Championnats du Monde des Tracassets à Epesses (croisement entre le tracteur agricole et la pétrolette !). Alors que nous dégustons, il nous montre avec délectation au loin le vignoble du Dézaley : « Regardez comme c'est beau, c'est le dernier endroit autour du lac qui reste vierge de toute construction. Si vous passez la nuit, vous ne verrez aucune lumière ».

LOUIS FONJALLAZ, LE JOHN TRAVOLTA D'EPESSES Pour notre troisième visite au domaine Etienne & Louis Fonjallaz, toujours autant de plaisir chez cet hôte qui sait recevoir alla grande. Le voir arriver en traversant la rue, le pas décidé, la queue de cheval bien arrimée, c'est déjà redynamisant ! « Vous préférez déguster dans le Carnotzet ? Ils annoncent la pluie dans deux heures, ça nous laisse juste le temps de commencer la dégustation côté lac, on sera mieux non ? ». C'est certain, on ne peut pas être mieux : être installé vue sur le lac dans son jardin, écouter Louis nous rappeler que sa famille travaille les vignes depuis le XVIème siècle, que sa cave de vinification se situe toujours dans la maison familiale à Epesses, qu'il ne sait pas pourquoi ses parents ont planté ces deux immenses palmiers dans le jardin, que ses 4 hectares de vignoble lui procurent toujours autant Novembre.19

LA LUMIÈRE DANS LE VERRE Louis Fonjallaz est réputé pour la finesse de ses rouges, mais ce sont ses blancs que nous dégustons ce jour, porte-drapeau du domaine. Pas question de faire une infidélité au Chasselas lorsqu'il est cultivé dans le Lavaux, même s'il possède un peu de Marsanne, mais en Valais ! EPESSES L'EMBLÈME, 2018 Le vin d'apéritif par excellence : les fleurs blanches virevoltent, verveine en tête, on entend presque les abeilles butiner. En bouche, le carbonique est fin et rafraîchissant, tout cela reste dynamique, malgré le millésime 2018 très chaud. Nous restons sur une impression friande et gaie, qui lance formidablement la soirée. 62


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CALAMIN GRAND CRU LA RONCE, 2018 Le terroir du Calamin Grand Cru s'étend sur seulement 16 hectares. Ce Grand Cru est donc une rareté, fait de mollasse profonde et argileuse, très homogène, née d'un glissement de terrain il y a 1400 ans. L'esprit de ce vin est beaucoup plus grave, on sent la terre humide, le coquillage, même si une note de poire est là pour rappeler que derrière cette austérité se cache une complexité fruitée, pour l'instant encore contenue. Voilà un vin qui nous parle, moins facile d'accès que l'Epesses, plus sombre et apaisant, avec une suave amertume minérale qui lui confère toute sa personnalité. Quelle race ! DÉZALEY GRAND CRU LES GRADINS, 2018 La différence de terroir est fascinante avec le Calamin, qui le jouxte. Alors que pour le Calamin, la roche mère se trouve à près de 30 mètres de profondeur, sur le Dézaley, elle est affleurante, à un mètre environ. Cela se ressent par une minéralité extrême, plus crayeuse ; comme dirait un ami, « on dirait deux pierres qu'on tape l'une contre l'autre » ! Il y a une grande amplitude en bouche et nous percevons déjà la complexité naissante de ce terroir vibrant. On sent cette fougue provenant de raisins qui ont bien doré, qui demande à s'assagir pour apaiser une énergie débordante. A oublier en cave, si possible... DÉZALEY GRAND CRU LES GRADINS, 2008 L'orage s'est abattu d'un coup mais nous trouvons refuge sous la rotonde perchée, aux premières loges pour apprécier ce déchaînement ! Ce qui va venir calmera les cieux. Le nez de caramel frappe de plein fouet, puis vient le citronné miellé, sur un millésime a priori peu réputé pour le Lavaux. En bouche, c'est pourtant étincelant comme une lame bien aiguisée, avec une finale réconfortante de nougaté-grillé. Comme le dit Louis Fonjallaz, les « petits » millésimes sont extrêmement intéressants pour la garde sur le terroir du Dézaley ; il les aime avec cette acidité qui porte le vin et le réveille quelques décennies plus tard. A n'en pas douter, un grand millésime de garde, qui se déjà laisse approcher sous son aspect le plus charmeur.

© Dézaley

fine, un milieu gras mais cadré, une finale iodée, vivace et infinie. Se dire qu'un cépage d'une telle finesse peut conserver ses caractéristiques sans aucune oxydation, tout en développant une viscosité et structure, c'est émouvant. Je me fais la réflexion que ce vin sorti à côté de n'importe quel grand vin blanc n'aura jamais à rougir. Quel trésor nous avons là. Un vin de classe mondiale, une pièce d'exception, dont la texture se rapproche d'un Grand Cru de la Côte de Beaune. Et c'est un gamin… s'il était besoin de le rappeler, immense vin de garde, qui nous est apparu tel que nous l'avons été après l'avoir bu : transcendé ! Je m'étonne du prix si accessible d'un si grand vin, alors que le travail pour y arriver est tel. « On préfère vivre chichement mais vivre bien ! Garder ces prix, cela permet de garder le contact avec la clientèle locale et c'est ce que j'aime ».

DÉZALEY GRAND CRU LES GRADINS, 1999 Son doré pailleté laisse déjà présager un grand vin… Au nez, nous sommes enveloppés par l'amande fumée, une caresse de fleurs blanche légèrement miellées et les arômes tertiaires de sous-bois, de feuilles mortes mouillées d'automne, typique au vieillissement de ce cépage. La sensation en bouche est unique, une attaque Go Out! magazine

Et bien nous aussi.

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© PRESIDENT WILSON HOTEL 2019 / PHOTOGRAPHIES BY GRANT SYMON

RESTAURANT BAYVIEW 1 étoile Michelin 18/20 au Gault&Millau

by michel roth 47 Quai Wilson CH-1211 Genève 21

*Tarte fine aux cèpes et son sorbet, crumble au cacao torréfié

contact / +41 (0)22 906 6552 bayview@hotelpwilson.com

RESTAURANTBAYVIEW.COM


HOTSPOT

© Les Ciboulettes

À AVALER TOUT ROND! On était déjà fan des falafels libanais, des Köttbullar suédoises, des fricadelles belges, des polpette italiennes, des fasirt hongrois, des albondigas espagnoles ou encore des meatballs anglo-saxons…donc quand on a eu écho qu’un nouveau concept autour de la boulette avait ouvert à la rue Leschot, on y a foncé illico presto! Tout droit sorti du génie de Sylvain Léger, ex-chef à L’Echalote, le concept voit le jour l’été dernier sous le nom évocateur: Ciboulettes. Créativité, dosage, sens des alliances et des saveurs, il y a dans ce plat vernaculaire un savoir-faire souvent totalement mésestimé. On l’associe souvent à une cuisine de ménage ou quotidienne mais on a tord car la boulette est le reflet de la main qui la confectionne. Ici, celle de Sylvain qui la concocte avec dextérité sous 6 variétés différentes et également en choux sucrés. Tout ici est cuisiné au four avec des produits frais et locaux (excepté les crevettes importés). On apprécie l’approche éco-responsable avec l’usage de verres et couverts réutilisables! Au menu coté salé? La boulette se farcit au poulet, à l’agneau, au bœuf, aux crevettes ou encore en version végétarienne. Tous les légumes qui les accostent se présentent sous la forme sphérique ainsi que la pomme de terre déclinée ici en version «rösti ball! Coté douceur, tout se dévoile également en rondeur en forme de choux. De quoi nous faire tourner la tête et nous rendre accro! Les Ciboulettes Du lundi au samedi de 11h à 22h Rue Leschot 7 1205 Genève Tél. 022 366 06 06 www.lesciboulettes.com

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VIN

SOUS LE PALAIS, L'E’4444 XTASE Par MINA SIDI ALI

© Louis XIII

Elixir des élites, Louis XIII n’est pas qu’un cognac, c’est une invitation à déguster l’excellence, le temps et le travail mêlant la patience à la passion. Dès la première goutte glissant sous le palais, mille saveurs fusent en bouche et vous transportent en Grande Champagne. Un périple dans le temps s’initie. Plus de cent ans de labeur et d’histoire vous saisissent et le pouvoir de la Nature se révèle. 1200 eaux-de-vie, quatre générations de maîtres de chai, un siècle de labeur et la magie du temps font du Louis XIII, le meilleur cognac du monde. Le déguster, c’est découvrir les parfums du temps. Fragments d’une odyssée ineffable où on a eu la chance chez Go Out! de visiter les terres sacrées de Rémy Martin à Cognac.

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Lorsque le roi Henri IV, est assassiné en 1610, Louis XIII, âgé d’à peine neuf ans, monte sur le trône français. Au cours des trois décennies suivantes, Louis le Juste élève la France au sommet du continent en vainquant l'Espagne. Il exile sa propre mère Marie de Médicis, introduit les perruques pour les hommes, et soutient l’idée de génie de Richelieu quant à la création de l'Académie Française. Ironiquement, son nom a survécu grâce à aucun de ces faits d’armes. Son nom résonne à travers le monde avant tout parce qu’il renvoie à l’un des meilleurs alcool au monde! Lancé en 1874 par Paul-Émile Rémy Martin, le cognac Louis XIII était à l'origine un mélange des meilleures eaux-de-vie les plus fines provenant de ses caves. Et à ce jour, près de 150 ans plus tard, cet élixir continue d’être le joyau de la couronne de la maison de Rémy Martin. Un must aux arômes de miel, de santal et de muscade, toujours présenté dans un impressionnant flacon. LES ARÔMES DU TEMPS Chez Go Out! on a récemment visité les terres sacrées du vaste campus du Domaine de Merpins de Rémy Martin. Une opportunité d’une grande rareté, celle d’explorer les tonneaux sous la houlette d’un maître de chais. C’est un très beau jour de septembre qu’on nous a guidés à travers des entrepôts et des pièces caverneuses où l'air y est sombre et frais, afin d'éclairer le travail d'un maître de chai, allant de la sélection des meilleures eaux-de-vie au vieillissement vigilant de l'esprit en fûts de chêne français. Entrer dans un chai, c’est entrer dans la confidence. Les fûts se superposent, c’est rural et médiéval mais tout est supervisé avec un soin méticuleux. On découvre qu’il y a environ un quart de million de barils dans ce complexe, ce qui représente plus d'un milliard de dollars. Ici on y incorpore les innombrables élixirs dans ce qui seront un jour mis en bouteille et étiqueté avec la marque Rémy Martin.

Cognac Louis XIII

SAVOIR-FAIRE SÉCULAIRE Chaque maître de cave choisit le nectar le plus fin et le plus mature pour créer ce qui deviendra Louis XIII. Mais l'esprit exclusif n'est pas uniquement l'œuvre du maître de chai actuel. Elle provient de l’association de plus de 1 200 eaux-de-vie, dont certaines remontent à plus de 100 ans. Il faut prendre son temps pour découvrir comment se fait le fameux Cognac, boisson des passionnés de l’amertume. Car c’est littéralement le fruit de chaque maître de chai et l’héritage transmis de maître à apprenti pendant près d’un siècle et demi, qui compte. Ainsi, le cognac, c’est une tradition, celle de la transmission, des successions et du travail. Ce sont des générations de viticulteurs qui perpétuent un artisanat et un savoir-faire pour créer un élixir qu’on ne déguste jamais de manière anodine. Une seule dégustation ne suffit pas à mesurer toute l’étendue de son extraordinaire complexité. A nous de renouveler l’expérience. www.louisxiii-cognac.com/fr visitesremymartin.com

Fabrication artisanale de la bouteille

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W VERBIER HOTEL 5* LUXE Experience Extra Altitude Ouvert toute l’année 123 chambres et suites élégantes 6 bars & restaurants ® Away spa avec les soins La Prairie

W Verbier Rue de Médran 70 - 1936 Verbier T. 027 472 88 88 E. info.wverbier@whotels.com wverbier.com


HOTSPOT

I Dolci by Christophe Renou

© MONTEA

DUC DE LA DOUCEUR Que vous soyez pâtisserie-addict, sucré-zélé ou gâteau-dévot un nom incarne le lieu suprême de perdition en la matière: Mr & Mrs Renou. Après avoir investit Carouge en 2017 avec une première enseigne et une école, l’expert ès douceurs s’associe à Duchessa pour offrir une gamme exclusive de 6 pâtisseries. On y retrouve de fameuses sucreries italiennes revisités par le chef, comme par exemple le Tiramisu subtil et aérien ou encore l’Amaretti composée de sa fameuse pâte d’amandes et ganache montée amande. Le meilleur ouvrier de France pâtissier-confiseur nous fait également saliver avec un dessert tout chocolat de Bali qui promet de séduire tous les amateurs de chocolat, tout comme l’Enroulé à la noisette du Piémont proche cousin du Paris-Brest. Les pâtisseries incitent à la gourmandise et puisent leur inspiration dans les souvenirs de notre enfance et les délices transalpins. A dévorer sur place ou à l’emporter!

DRINK YOUR FACE! Après le fruit tea, le bulbe milk tea place au cheese tea! Et c’est dans un nouveau spot — MON TEA — sis à la place du Cirque qu’on a découvert le mois dernier cette nouvelle tendance! L’originalité? On peut y faire imprimer son faciès façon Narcisse sur un chapeau de mousse à la crème et au fromage à la saveur sucré/salé. Un délice! On se siffle ça avec une paille, chaud ou froid, sucré à mort ou sucré tout court. Côté saveur, la carte déroule un choix de six thés (jasmin, Earl Grey, vert, noir…),18 nectars de fruit, divers types de lait (suisse) et toute une gamme des toppings – perles aux fruits, billes de sirop, tapioca, haricots sucrés, etc… De quoi faire des combinaisons infinies et revenir au minimum 10’000 fois, chaque jour pendant 30 ans ! Mon Tea Place du Cirque 4, 1204 Genève Tél. 022 786 88 88

Duchessa Genève mon-tea.com

Ouvert du lundi au samedi de 7h à 18h30 Place de Neuve 2 1204 Genève www.duchessa.ch

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NATURELLEMENT BON

Photo : Sarah Jaquemet / Modèle : Nathalie Brugger


COUP DE FOOD

BETJMAN B & ARTON: 25 ANS DE PASSION ! Par MINA SIDI ALI

2 boites d'origine © Betjman & Barton

Longtemps perçu avec méfiance associé à un remède de grand-mère et consommé avec lait et sucre à volonté, le thé a repris ses lettres de noblesse grâce à des enseignes à l’image de Betjman & Barton. La chaleureuse boutique sise à la rue Saint-Joseph 35 à Carouge célèbre ses 25 ans d’affinité avec le thé. Elle doit sa notoriété à son ambassadrice, la délicieuse Véronique Gallais aka dame théine. Entre histoires effervescentes de thermomètres et bouilloires, la spécialiste de cette petite feuille millénaire nous partage ici plus de deux décennies de rencontres, de partage, de dégustations, de conseils et d’amitiés et surtout d’amour voué au thé. Plongée en apnée dans la théière d’une femme passionnante qui nous a envou-thé.

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COUP DE FOOD

Quelles sont les festivités prévues pour ces événements à venir?

Dès le 11 novembre, nous entamons un calendrier de l’avent exceptionnel : « 25 jours, 25 cadeaux » avec des surprises à gagner quotidiennement sur Facebook et une participation à un tirage au sort à la boutique qui désignera des gagnants de lots prestigieux le 11 décembre dont un voyage au Maroc d’une semaine… Un repose-théière en noyer massif gravé sera offert dès 100.-chf d’achats pendant un mois. La boite à thé de l’illustratrice Sylvie Bleeckx sera disponible dès le 15 novembre. Une boîte à thé géante en édition originale est disponible en 40 exemplaires, Betjeman & Barton s’est associé au talentueux artiste ZoulliArt pour éditer cette boîte collector à l’occasion de ses 100 ans.

Véronique Gallais et son sourire arc-en-ciel

Comment est née votre aventure théinée ?

Début 1994, je suis engagée comme vendeuse chez la propriétaire de l’époque pour tenir la boutique ; six mois plus tard se présente alors cette opportunité incroyable de la reprendre. A 30 ans, je suis animée d’une énergie incroyable, déterminée à remuer ciel et terre pour réussir ce projet. Au fil des ans, la « route du thé » se révèle être une passion, une source de riches rencontres, un chemin de vie. Depuis 25 ans, créer, s’amuser, travailler, inventer, partager des idées, solliciter des artistes, mettre en avant mes coups de cœur ponctuent l’aventure. Le thé m’a attrapée, envahie, cultivée. Me mettre à mon compte m’a permis de trouver un chemin professionnel équilibré et de me sentir utile et épanouie. Au fil des ans, je renforce mes connaissances, je m’entoure et forme toutes les personnes qui travaillent avec moi. Mon cher mari Abdellah aussi, qui de sa fidèle théière marocaine a glissé dans la grande théière Betjeman and Barton pour réunir nos univers.

Auriez-vous une ou deux anecdotes drôle à nous partager sur ces 25 ans de boutique à Carouge?

Chaque année, le 24 décembre, nous fermons la boutique à 17h00, éreintées par le marathon de décembre. Nous nous activons pour laisser la boutique propre et rangée. Et nous attendons. Nous « attendons » le (ou la) client(e)e qui frappe à la vitre nous suppliant d’ouvrir pour lui permettre de trouver ses derniers cadeaux… Chaque année, Noël est à la même date, chaque année nous servons un « Père Noël » en plein désarroi dans une ambiance un peu rock n’roll… Les décibels accompagnent nos mouvements énergiques pour la dernière ligne droite ! Le contraste est saisissant, mais il nous représente ! Joie de vivre et partage à chaque instant ! Vous proposez le thé sous diverses déclinaisons et combinaisons à travers des dégustations. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces événements ?

Vous célébrez deux anniversaires cette année : les 25 ans de la boutique à Carouge et les 100 ans de l’enseigne. Qu’est-ce que cela représente pour vous?

Du thé, de l’eau pure, une théière, un filtre, une tasse ou un bol… Quoi d’autre pour faire du thé ? De l’amour ! Enfin, de l’attention tout au moins ! Les soirées dégustations débutent sous le titre évocateur de « Voyage dans un bol de thé », avec au choix « Soirée Grands Crus voyage complet », avec différentes couleurs et origines présentées, ou alors « Soirée Grands Crus, thés verts, bleu-verts et blancs ». Les commentaires enthousiastes et les critiques encourageantes nous motivent. La liste d’attente pour la saison suivante s’allonge. Le premier printemps du thé nous reste en mémoire à jamais. C’était il y a 20 ans déjà! D’autres aventures ont vu le jour depuis avec des alliances inédites : Thé, vin et cacao, Fromage et thé, Cacao et thé, Whisky et thé, Cigare et thé. L’association d’un thé et d’un autre produit de qualité est un travail de recherche passionnant et une histoire de terroir. On les associe pour obtenir un mariage heureux

Une immense joie d’avoir passé ces années à construire une petite entreprise saine et dynamique, respectueuse des valeurs humaines avec nos employés, à vendre des produits de qualité et offrir un service attentionné pour nos clients. J’aime le résultat et je regarde ces années avec émotion, respect et humilité. Un sentiment de fierté également. J’ai mis en pratique durant ces années les valeurs de l’effort, d’honnêteté et du travail bien fait, transmises par mes parents. Enfin, un sentiment de reconnaissance à cette maison mère centenaire qui justement elle aussi défend des valeurs ancestrales et s’adapte harmonieusement au monde d’aujourd’hui. Résister n’est pas seulement un mot, c’est une valeur essentielle à mes yeux dans un monde devenu parfois incontrôlable… Novembre.19

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COUP DE FOOD

© Betjman & Barton

ou un élégant contraste révélant des émotions et des arômes. Il s’agit pour moi aussi d’une formation continue de mon palais aux thés. « Diners au Thé », « Bach à Thé » et même, en 2018, un bar à cocktail de thés au Beau Rivage avec nos créations uniques de cocktails à base de thés froids maison, le thé est sans limite ! Autant d’aventures et d’échanges qui nous ont nourris et permis de faire découvrir le monde fascinant et infini du thé à tant de genevoises et genevois…

l’envie selon la qualité, et se consomment tout au long de la journée offrant leur effet drainant et hydratant. • les Pu-ehr, thés post fermentés de Chine, au goût terreux et végétal qui facilitent la digestion grâce à leurs vertus détoxifiantes reconnues. • les thés parfumés sont toujours très en vogue pour la gourmandise et la facilité de préparation. Et puis, tous les buveurs avertis ont commencé un jour par un thé parfumé !

Vous collaborez avec l’illustratrice Sylvie Blecckx depuis 20 ans….

Depuis 5 ans, nous avons vu s’amplifier l’intérêt pour les tisanes. Elles offrent un large choix de mélanges gourmands qui ont aidé à changer son image vieillissante, dont on redécouvre les vertus grâce aux plantes. Thérapeutiques depuis la nuit des temps, les clients la plébiscitent grâce à la volonté de consommer bio, local

Sylvie a franchi la porte du magasin il y a 20 ans avec une magnifique illustration de notre devanture. Son talent et sa sensibilité m’ont conquise immédiatement. Je lui ai demandé de créer une carte de visite, puis cartes postales et autres supports imprimés ont suivi. En 2017, une jolie japonaise nous a fait voyager sur notre affiche du Noël japonais. Pour les 25 ans, elle s’est inspirée de la très colorée boîte géante de ZoulliArt pour revêtir notre jolie japonaise d’une constellation de couleurs, déclinée sur différents supports, dont une boite à thé Betjeman & Barton en vente exclusivement dans notre boutique de Carouge dès décembre.

et sain.

Que nous réservez-vous pour 2020?

Laisser les rennes à ma fidèle équipe pour un repos du thé mérité ! Une équipe créative et investie, dirigée par Marie Verdel, présente à mes côtés depuis bientôt 20 ans, à qui je dois laisser de la place. J’irai m’évader un peu et fêter les soixante années de mariage de mes parents en Bretagne !

Quelles sont les tendances en matière de thé ?

Les tendances sont aux boissons « santé » : • les thés verts, en particulier les japonais comme le Matcha, poudre de thé vert consommée émulsionnée dans de l’eau pure à 80 degrés. • les thés Wulong, thés fermentés, qui se ré-infusent à Go Out! magazine

Betjeman and Barton 35 Rue Saint-Joseph, 1227 Carouge Tél. 022 301 20 30 www.barton.ch

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SMART BODY TRAINING

Le Melrose Ruelle du couchant 11, 1207 Genève le-melrose.ch @lemelrose.geneva


BEAUTÉ

HAPPY SKIN Par MINA SIDI ALI

Face à l'explosion du bio et la tendance écolo, les sites web dédiés à la beauté fleurissent partout sur la toile. L’un d’eux tirent son mikado du jeu en Suisse : Happy Officine, crée par le duo Aline et Johan Peerbolte. Queen de la beauté green, leur concept store de beauté dégaine des marques de niche qui jouent le naturel et la transparence. En quête d’une peau parfaite et adepte de nouveaux concepts, on est allé mener notre enquête!

Une beauté plus naturelle et efficace, mais aussi experte, c'est le concept de la nouvelle enseigne web Happy Officine. Rassemblant une sélection ultra pointue de marques naturelles et biologiques, l’enseigne digitale offre une gamme de produits de beauté holistique. Néophyte, on a découvert une kyrielle de nouvelles marques grâce au travail du duo Aline et Johan Peerbolte. Le déclic survient en 2011 quand Aline fatiguée de consommer faux a envie de s’engager en partageant ses découvertes et expériences. Happy Officine voit le jour. Ici exit les produits toxiques blacklistés composés de triclosan, de phenoxyethanol, de BHA, de phtalates, ou encore de filtres chimiques à UV et tous ceux qui se cachent sous la dénomination «parfum». Parmi les produits nichés classés sous 3 catégories - visage, corps, cheveux, on a craqué pour deux enseignes: Cut by Fred, la toute première gamme de produits naturelle et végane du coiffeur éponyme et les produits Danois Nuori riches en vitamines, acides aminés et acides gras essentiels pour une peau éclatante au naturel! On attend de tester plus de produits pour vous donner nos feedbacks! www.happyofficine.ch

Perfecting Body Oil de Nuori Une huile pour le corps délicatement parfumée et luxueuse, pour nourrir et illuminer la peau en profondeur.

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COSMÉTIQUE

FALL IN LOVE Par MINA SIDI ALI

Dans le sillage des derniers rayons de soleil, l’automne se profile aussi rapidement que les gens se rhabillent et, avec lui, l’idée que la saison des feuilles mortes va nous plier à hiberner. Avec les nouveautés proposées par les enseignes sélectionnées, on tourne vite les talons aux idées préconçues. Il n’y a pas de saison pour découvrir un nouveau coffret au concept inouï, un flagship flambant neuf, une fragrance encensante ou encore un sérum aux vertus effarantes!

SOIN ULTRA TENSEUR Des rides de froncement de sourcils ou quelques plissures intempestives sur le front ou le visage et c’est tout de suite le branle-bas de combat épidermique! Pas de panique, cet automne, pour fuir ce teint atone si redouté, on opte pour LE nouveau sérum anti-âge qui détonne: le sérum Cellulaire Lift Parfait de Swiss Perfection. L’authentique marque cellulaire Suisse à base de Cellular Active IRISA® – lance ce soin puissant composé de cellules issues de la racine d’Iris et d’extraits naturels pour une gorgée d’actifs anti-âge ultra performants. Dès la première application la peau se dévoile visiblement raffermie, et les rides et ridules lissées. Ainsi, ce soin d’exception agit comme un lifting naturel, il corrige les signes de l’âge et ravive chez nous l’espoir qu’on ne finira pas telle une feuille morte cette hiver. Sérum Cellulaire Lift Parfait de Swiss Perfection, 30 ml, 430 CHF

© SWISS PERFECTION

PLANÈTE NARS Notre marque chouchou de make-up - NARS qui célèbre cette année ses 25 ans - vient d’ouvrir son premier flagship store en Suisse romande chez Globus le 10 octobre dernier! Sur son joli comptoir? On y retrouve tous ses produits iconiques comme son fameux mascara Climax, ses fonds de teint et concealers, ses 60 nouveaux rouges à lèvres, mais également ses éditions limitées Orgasm ou Holiday Collection. On y découvrire aussi des produits plus recherchés comme les soins du visage, les bougies parfumées ou encore les monoï NARS, fabriqués en Polynésie où François Nars possédait une île. De quoi aller se refaire une petite beauté en se laissant guider par les talentueux make-up artistes aux doigts de fée.

© NARS X GLOBUS GVA

NARS X Globus Genève , Rue du Rhône 48, 1204 Genève

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COSMÉTIQUE

OFFRIR POUR FAIRE SOURIRE La collection 2019 de coffrets-cadeaux d’Aesop, intitulée « Des muses et des mythes », célèbre les Muses de la mythologie grecque, vénérées depuis l’Antiquité en tant que déesses des arts, inspiratrices de la littérature et de la culture sous toutes ses formes. Ces coffrets-cadeaux renferment une sélection mûrement réfléchie de soins pour le visage et le corps et de produits pour la maison, tous très prisés pendant les fêtes car faciles à offrir. Chaque coffret est présenté dans une trousse de toilette brun clair réutilisable, emballée dans un fourreau signé Giovanni Garcia-Fenech, artiste new-yorkais. On a craqué pour la version « Musique ». Le coffret doté de trois produits : le parfum d’Intérieur Olous avec lequel deux ou trois vaporisations suffisent pour habiller son intérieur d’une élégance qui nous encense, les gouttes Anti-Odeurs de merde qui sauve d’une situation délicate post-toilettes et la savonnette pour le corps qui nettoie délicatement mains et corps. Un trio incontournable pour l’agrément olfactif de la maison!

© AESOP

Coffret « Des muses et des mythes », La Musique, Aesop, 90 CHF

A COPPER LE SOUFFLE Depuis la création de son premier parfum en 1998 Odeur 53, un anti-parfum aux senteurs de gomme brûlée, d’ampoules chaudes et de vernis à ongles - Comme des Garçons (CDG) nous a toujours embarqué dans ses explorations olfactives en créant des parfums défiant le genre et conjuguant étrange et désir. Aujourd’hui, l’enseigne nippone chapeautée par Rei Kawakubo nous dévoile sa dernière eau de parfum: Copper. Cette nouvelle fragrance contient des notes légèrement plus traditionnelles et puisées aux quatre coin du monde: du galbanum frais cueilli au sommet des montagnes iraniennes, du poivre en grain récolté au Pérou, du gingembre de Madagascar, de la vanille naturelle et de la myrrhe d’Ethiopie. A aller admirer: la sublime campagne pub signée Tyler Mitchell!

© Comme Des Garcons

Copper de Comme des Garçons, eau de parfum 100ml, 180 CHF

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VIU STORE GENÈVE Rue Eti enne- Dumo nt 1 2 -14, Ge n ève Lu – Ve 1 0 – 1 9 H & S a 10 – 18 H Lunettes a d a p tées à ta vue dè s CHF 195 Lunettes d e so l ei l d ès CHF 175

S wi ss Desi g n – H a ndmade www.shopviu .com


KICKSTARTER DU MOIS

© Glacier Optics

MADE IN THE ALPS Au retour d’une expédition en haute montagne, Arnaud Cottet et Benoît Goncerut, incapables de trouver une paire de lunettes de soleil qui corresponde réellement à leurs besoins et leurs valeurs, se lancent le défi suivant: développer une paire de lunettes de soleil exclusivement fabriquée dans leurs Alpes, et ce à un prix abordable. Respectivement skieur & snowboardeur, actifs dans l’industrie des sports de montagne depuis une décennie, ils estiment alors qu’ils disposent de l’expérience nécessaire à la création de leur propre marque: Glacier Optics. Après des mois de recherche & développement, de hauts & de bas, de prototypes et de tests, ils annoncent le lancement de leur projet qui leur tient tant à coeur. Leur premier modèle, unisexe, intitulé « Moiry » en l’honneur du majestueux glacier éponyme, est désormais disponible sur kickstarter en série limitée. A vous de les soutenir! www.kickstarter.com/projects/glacieroptics/glacier-optics

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RDV PRIS

© J. Charriäre-Towards No Earthly Pole, 2019

LIVE EXPOSITIONS AILLEURS EN FAMILLE

DANSE

CLASSIQUE

CINÉMA

THÉÂTRE


CINÉMA

ÉCRAN TOTAL Par FRANÇOIS GRAZ

IL TR ADITORE

Au début des années 80, la Sicile se retrouve prise en étau entre le clan Corleone et les mafieux de Palerme. Un membre de la Cosa Nostra, Tommaso Buscetta voit ses proches assassinés les uns après les autres et décide de fuir au Brésil. A son retour, il va prendre une décision inédite pour l’époque : briser l’omerta. Bien loin des films de gangsters comme le Parrain ou les Affranchis, l’œuvre de Marco Bellocchio se focalise sur un point bien précis, à savoir la loi du silence au sein des factions criminelles. Il traditore suit donc le parcours de Tommaso, son témoignage contre la mafia et toutes les conséquences qui s’en suivent. Violent par moment, très bien écrit et porté par son acteur principal Pierfrancesco Favino, le long-métrage dresse un portrait cynique du grand banditisme italien. A noter qu’Il traditore est adapté d’une histoire vraie, raison de plus pour se rendre dans les salles obscures. Il traditore de Marco Bellochio Sortie le 6 novembre

LES MISÉRABLES

Plongée de 48 heures dans le quotidien de la commune de Montfermeil, le premier long-métrage de Ladj Ly impressionne comme rarement le cinéma français a su le faire. Nouveau venu au sein d’une Brigade Anti-Criminalité du 93, Stéphane se heurte aux vives tensions entre son équipe et les jeunes du quartier de Montfermeil, qui conduiront à une bavure accidentelle. C’est avec ce postulat de départ que l’un des pionniers du collectif Kourtrajmé dépeint le paysage actuel des banlieues françaises, un constat brut de réalité, à la limite du documentaire. La grande force du film réside dans sa capacité à ne prendre aucun parti et rester neutre, même après un final anxiogène. Les Misérables n’est pas sans rappeler La Haine sorti 14 ans plus tôt, ou encore la série policière culte de David Simon, The Wire. Lauréat du prix du jury au Festival de Cannes 2019, le film sera également en lice aux Oscars 2020, pour une consécration ultime ? Les Misérables de Ladj Ly, Sortie le 20 novembre

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CINÉMA

LA SÉRIE DU MOIS : SERVANT

Déjà suffisamment garni, le secteur des plateformes de streaming voit débarquer dès le 1er novembre un nouveau prétendant de taille : Apple TV+. Le lancement du service s’accompagne d’une flopée de nouvelles séries, dont le thriller psychologique Servant. Peu de détails ont fuité pour l’instant si ce n’est que le l’histoire met en scène un jeune couple, Dorothy et Sean Turner, désireux de trouver une baby-sitter pour leur nouveau-né. Ils jettent leur dévolu sur Leanne. Cette dernière va très vite s’apercevoir que quelque chose cloche chez cette famille, et que le bébé en question ressemble davantage à une poupée factice. Aux commandes de cette production horrifique, on retrouve M. Night Shyamalan, maitre en la matière avec des réalisations comme Sixième Sens, Le Village et plus récemment Glass. Au casting, quelques têtes connues : Rupert Grint (Harry Potter), Toby Kebbell (Black Mirror) ou encore Lauren Ambrose (Six Feet Under). Servant de Tony Basgallop Le 28 novembre sur Apple TV+ LE M ANS 66

Pour sa nouvelle réalisation, James Mangold (Walk the Line) adapte l’histoire vraie d’un ingénieur américain mandaté par Ford pour créer un modèle capable de surpasser Ferrari au 24 heures du Mans. Si le sujet de la rivalité entre pilotes automobiles est chose courante au cinéma, celui de la rivalité entre firmes se fait davantage discret. C’est justement cette trame qu’aborde Le Mans 66 qui se focalise sur Carroll Shelby (Matt Damon) fantasque concepteur de voitures de séries, et Ken Miles (Christian Bale), pilote professionnel un brin inconscient. Les deux compères vont donc tout mettre en œuvre pour tenter de détrôner l’industrie italienne Ferrari, qui domine alors le secteur. Le duo Damon/Bale est remarquable, sublimé par la présence de Jon Bernthal également tête d’affiche. Entre scènes de vie et séquences à couper le souffle, Le Mans 66 promet de démarrer sur les chapeaux de roue au box-office, sans pour autant faire une sortie de route. Le Mans 66 de James Mangold, Sortie le 13 novembre

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EXPOS ET CONFÉRENCES

DU 30 OCTOBRE AU 24 NOVEMBRE "NOUS, SAISONNIERS, SAISONNIÈRES… GENÈVE 1931-2019”

DÈS 11H00

Qui peut dire à ce jour qu’il se souvient ou qu’il a bonne connaissance de la réalité des camarades qui ont construit Genève ces nonante dernières années ? Bien peu, et vu le fossé qui sépare la réalité de sa reconnaissance, le Conseil Municipal s’est fendu d’une motion pour que cette rétrospective puisse prendre forme. L’avènement de conditions politico-économique fort peu enviables chez nos voisins dès les années trente, des vagues de ce qu’on appelait alors les saisonniers franchirent nos frontières pour travailler dans des conditions certes meilleures en comparaison avec leur point de départ, mais qui font pâlir en 2019. Ces gens se voyaient décerner un permis A aujourd’hui disparu, qui n’autorisait un séjour que saisonnier, avec obligation de s’en retourner, avant d’éventuellement pouvoir revenir se briser les reins pour le bien de la Confédération. Puis les temps ont passé, les nationalités ont changé, les immigrés ont commencé à rester, devinrent pour le plupart d’émérites citoyens suisses. Mais comme le dirait Georges Sand à propos des acquis du féminisme, les droits chèrement acquis d’une minorité en position de faiblesse seront toujours les premiers à être repris au premier coup de chaud. ADG

Du Mardi au Dimanche De 11h à 18h Le Commun (MAMCO) expo-saisonniers.ch http://rosabrux.org

© Saisonniers

DU 31 OCTOBRE AU 16 NOVEMBRE MARTHA BLANC : “ALGORITHME DU VIDE”

Le travail d’artiste ne s’arrête jamais au portail de l’atelier, chaque jour, chaque pas, seconde est consciemment ou non consacré au débroussailement de l’esprit. Trop de gens se figurent encore le fait artistique soit comme une série d’actions désinvoltes et vides, du quelconque arbitrairement placé sur un piédestal. Pas qu’il soit loisible de leur donner systématiquement tort, mais l’écrasante majorité des artistes se saignent les nerfs pour exprimer ce qui les obsède. Marta est un artiste genevoise qui écume les plateformes artistiques genevoises depuis quelques années déjà, à travers la peinture et la scuplture pour l’exposition qui nous occupe, mais décline ses talents dans le dessin et le webdesign également. Pour Algorithme du Vide, Marta nous propose un travail très prenant de formes plus ou moins concrètes formées par un enchevêtrement de fils de métal et des couleurs peintes. On retrouve dès lors une impression d’avoir percé la structure d’un bol, ou de tout autre chose, et de se trouver face à ces feuilles de fin d’automne qui se sont décomposés dans une trop grande sécheresse, laissant justement le squelette végétal de ladite. Tripophobes s’abstenir néanmoins. ADG

Me-Je-Ve de 17h à 20h Sa-Di de 14h à 18h Espace culturel La Mansarde 4 av. du Gd-Salève lamansardedeveyrier.ch

Invisible © Niels Knelis Meijer

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EXPOS ET CONFÉRENCES

DU 16 AU 17 NOVEMBRE

DÈS 11H00

WEEK-END GENEVE.ART Quartier des Bains contact@geneve.art www.geneve.art

En mi-novembre, on attend comme la venue du messie le traditionnel week-end portes ouvertes des galeries et institutions genevoises de l’association GENÈVE.ART (anciennement Genève Art Contemporain). Au menu de ce riche et éclectique week end arty? Les photographies de Yann Gross & Arguiñe Escandón à la galerie Wilde, de Marie José Burki chez Xippas ainsi que de Marta Zgierska chez Gowen Contemporary, les peintures de Philippe Maurice à la Galerie Rosa Turetsky. Il sera possible de découvrir l’exposition multimédia Mécaniques discursives de Yannick Jacquet et Fred Penelle à la Ferme de la Chapelle, 1984 avec Sylvain Croci-Torti, Guillaume Pilet, Delphine Renault, Baker Wardlaw feat. Arthur Fouray et Frédéric Gabioud à la galerie Joy de Rouvre, une nouvelle série de 152 peintures de Pierre Schwerzmann de trente par vingt- quatre centimètres chez SKOPIA Art contemporain ainsi que Des mots pour peinture, les Maîtres flamands dans la littérature chez De Jonckheere. ADG

© MarieJoséBurki, 2019

DU 02 AU 18 DÉCEMBRE KOSMOPALETTES : LANCY EN LUMIÈRES

L’homo urbex est depuis quelques générations à la recherche de ses nouvelles traditions, attendu que celles, trop rétrogrades, qui nous enclosaient par trop sont tombées les unes après les autres à la faveur de l’avènement de la modernité. En parlant de modernité brute justement, le complexe immobilier dit “l’Étoile” à l’entrée de Plan-les-Ouates illustre parfaitement en quoi le progrès peut être dépouillant de magie. Ainsi pour retrouver nos amours instinctifs, deux lieux autour de ladite Étoile ont été choisi pour proposer au public de se ré-émerveiller au travers d’oeuvres d’artistes locaux et internationaux très calés. Il est question de François Moncarrey et ses projections stellaires de la voie de lactose, de Fred Penelle et Yannick Jacquet entre bois et silicium, de ZEP et de ses arbres dessinés avec une passion toute spirituelle, avec une verrée à l’orée de l’exposition donnée le 05.12 à l’Espace Palettes avec les mûdras de danse indienne de l’Association Apsara, des projections organiques de Lumen Créations et de Pavillon, qui fait on ne sait trop quoi, mais sûrement quelque chose d’à propos. Vers l’infini et au-delà ! ADG

Espace Palettes, 73 Communes-Réunies Étoile Palettes, 62 Communes-Réunies Entrée libre https://www.lancy.ch/agenda/lancy-en-lumieres-2019

Performance © Lumen Créations

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CLASSIQUE

LE 02 NOVEMBRE

DÈS 18H00

CORAZÓN PAR ENSEMBLE VIDE

La musique contemporaine vise à décomposer les structures linéaires qui avaient été développées pendant les millénaires précédents. Ainsi l’Ensemble Vide est une initiative qui prend au corps cet impetus déconstructiviste en proposant des oeuvres du compositeur suisse Denis Schuler jouées par près d’une centaine de musiciennes et musiciens qui auront appris les partitions par coeur, ceci afin d’être au plus près de l’instant, l’hic et nunc de la création organique qui emporte la cénesthésie du corps, son instinct. Pour le dire encore autrement, l’idée est d’imiter la façon que l’harmonie naturelle d’une situation a de se révéler à nous, celle que l’on peut ressentir lorsque notre cerveau découvre lentement et gauchement des nouvelles sensations, de nouvelles sonorités. Les musiciens seront également placés sur les nombreux balcons concentriques des étage du fameux bâtiment, avec un effet stéréo assumé. Parfait pour accueillir l’étrangeté incessamment renouvelée de l’automne. ADG

Portes 18h / Concert 19h Entrée Libre Bâtiment Arcoop 32 rue des Noirettes ensemblevide.ch arcoop-geneve.ch

Ensemble Vide (Arcoop) © Pim Photographie

LE 05 NOVEMBRE

DÈS 20H00

ORCHESTRE SYMPHONIQUE KIMBANGUISTE DE KINSHASA

Bien loin l’époque des Indes Galantes, lorsque les résidents du continent africain étaient pour un oui ou un non réduits à l’état qu’on sait. L’époque porte à présent des initiatives autrement plus décentes, telles que l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste qui a longtemps été le seul ensemble en Afrique subsaharienne à proposer des interprétations du répertoire symphonique et chorale européen. Kimbanguiste vient des origines de l’Orchestre, une chorale religieuse d’un mouvement chrétien hétérodoxe congolais à tendance prophétique, c’est-à-dire qui reconnait un ou plusieurs prophètes additionnels aux canons usuels, en l’occurence un certain Simon Kimbangu. Au delà de l’aspect religieux, l’Orchestre est devenu un point de rencontre musical majeur qui permet d’inviter chefs et musiciens étrangers, autant que de se faire soi-même inviter à l’étranger. Enfin le but ultime de l’OSK est de favoriser directement ou indirectement le développement d’écoles de musiques au Congo Kinshasa, et Dieu (et peut-être Simon Kimbangu en personne) sait combien de telles infrastructures manquent cruellement dans un pays exsangue depuis son indépendance, proie de toutes les ambitions. ADG

De CHF 40.- à 80.Victoria Hall ville-ge.ch/culture/victoria_hall/ osk.cd

OSK © OSK

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CLASSIQUE

LE 25 NOVEMBRE GALA CRESCENDO CON LA MUSICA

En novembre prochain se tiendra le gala annuel de la Fondation Crescendo con la Musica, une occasion de découvrir une troupe composée de jeunes talents issus des Hautes Ecoles de Musique et Conservatoires suisses. À l’origine de cette fondation, le pianiste Jorge Viladoms, professeur de piano au Conservatoire de Lausanne, originaire du Mexique, et depuis toujours sensible à la cause des jeunes issus de milieux défavorisés. La Fondation, grâce aux fonds récoltés, a pu permettre à 2000 enfants défavorisés vivant au Mexique d’obtenir une formation musicale auprès de professeurs qualifiés, et ce dans le but de leur offrir une chance de poursuivre leurs ambitions tout en les aidant à s’assurer un futur meilleur ; en Suisse, elle a permis la création de 20 bourses dans les institutions du pays. Pour la première fois cette année deux danseurs étoiles du Mariinsky Ballet de Saint-Petersbourg se joindront à la représentation. Autre invité, le violoncelliste Gautier Capuçon. Un spectacle virtuose organisé pour une cause des plus nobles. ADG

BFM Genève, Bâtiment des Forces Motrices 2 Place des Volontaires 1204 Genève.

Jorge Viladoms bien entouré

LE 29 NOVEMBRE TIGRAN HAMASYAN

Le 29 novembre prochain Genève se verra offrir un concert aux promesses de magie et de voyage en compagnie du talentueux pianiste et compositeur arménien Tigran Hamasyan. Le Victoria Hall accueillera l’artiste de jazz dans le cadre d’une tournée solo consacrée à son album An Ancient Observer. Musicien récompensé à de nombreuses reprises dans le cadre de concours internationaux de piano jazz, mais également compositeur et interprète acclamé par la critique et suivi par un large public dans le monde entier, Tigran Hamasyan est sans nul doute une légende en devenir. Sa musique érudite mêlant les genres et référant à son héritage arménien se définit surtout par les émotions qu’elle transmet. Cet album qu’il interprétera en novembre au Victoria Hall se veut comme un retour à ses racines, une fable mystique qui vous transportera dans les contrés imaginaires qui se déroulent au fil des notes. Entre virtuosité, compositions complexes et improvisations maitrisées , c’est un moment de pure magie que nous promet ce pianiste au talent aussi unique que fascinant. ADG

Victoria Hall, 14 rue du Général Dufour, 1204 Genève

Tigran Hamasyan © Vahan Stepanyan

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10 11 2019 17h

Les concerts du dimanche Gli Angeli Genève

De Profundis Œuvres de Josquin, Schütz Bruhns, de Lalande, Bach, Pärt

Marie Perbost soprano Aleksandra Lewandowska soprano William Knight haute-contre Thomas Hobbs ténor Stephan MacLeod basse et direction Genève, ville de culture

Victoria Hall

Scène culturelle de la Ville de GenèVe

Renseignements : www.ville-geneve.ch/vh ou 0800 418 418

www.ville-ge.ch/vh

CDD2019-20 Annonces Go out 162x114,5.indd 2

08 12 2019 17h

Les concerts du dimanche Concerto de’ Cavalieri

« Grand Tour » Œuvres de Corelli, Scarlatti Porpora, Vivaldi, Bononcini

Marcello Di Lisa direction

Victoria Hall Genève, ville de culture www.ville-ge.ch/vh

Scène culturelle de la Ville de GenèVe

Renseignements : www.ville-geneve.ch/vh ou 0800 418 418

19.09.19 12:32


DANCE ET THÉATRE

DU 07 AU 24 NOVEMBRE NAZALI LOKOLA YO (JE SUIS COMME TOI)

“Le théâtre reste le moyen le plus rapide de parler aux Hommes”. Cette punchline qui figure sur le site l’Assotic, l’ASsociation de SOutien au Théâtre des Intrigant Congo, renvoie à cette tradition paléolitique de la narration et à son efficacité depuis qu’elle nous a hissée au sommet de la chaîne alimentaire. Le titre en lingala fait naturellement référence à l’altérité, mais cette fois d’un point de vue genré : moi qui suis en possession d’un vagin, je revendique les même droits que les individus qui passent leur temps à se remettre le paquet en place. Un autre élément très difficile à déboulonner est bien le tribalisme patriarcal, construit sur les même bases que notre penchant antédiluvien pour le storytelling d’ailleurs. Vaste interrogation sans (trop) de parti pris, Nazali Lokola Yo interroge sur la place des femmes dans la société, au travail, dans la rue, à la maison, un vaste programme qui s’inspire librement d’auteurs majeurs du continent tels Chimamanda Ngozie Adichie ou Emmanuel Dongala. Une plongée rare et précieuse dans le quotidien et les interrogations pratiques de la vie en RDC. Une série de rencontres, débats et autres tables rondes se tiendront le long du mois autour de la pièce, à consulter sur leur site web ci-contre. ADG

Du mardi au samedi à 20h Le dimanche à 18h La Parfumerie CHF 10.- à 25.laparfumerie.ch assotic.ch

Nazali Lokola Yo © Michel Faure

DU 12 AU 24 NOVEMBRE

DÈS 18H00

TU N’OBÉIRAS POINT ! (D’APRÈS LE MYTHE D’ANTIGONE)

Antigone c’est l’histoire de la rébellion d’une jeune femme de caste noble de Thèbes face aux tabous politico-religieux de ses pairs qui lui interdisent le droit d’enterrer la dépouille de son frère selon les rites idoines. L’intérêt principal de ce récit, qui nous l’a miraculeusement fait parvenir 2500 ans plus tard, c’est ce refus de la tradition, ce rejet frontal de l’autorité clanique et de ses magouilles égoïstes. Le conservatisme et donc l’interdiction de la transgression sont encore des éléments d’une importance telle dans les esprits contemporains qu’il est remarquable d’en observer les contours, dont Antigone. L’adaptation nous est proposée par les soins de la compagnie Studio d’Action Théâtrale qui a coeur de mettre l’accent sur le travail de groupe, avec un sens tout collectif de la recherche artistique, fondée en 1984 en Suisse et qui s’est perfectionnée par de forts lien européens pendant les années 90. Excellent pour les amateurs de révolte franche. ADG

De 18h à 19h30 CHF 25.Théâtre du Galpon galpon.ch studioactiontheatrale.ch

Affiche "Tu n'Obérias Point"

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LIVE ET FESTIVALS

LE 10 NOVEMBRE

DÈS 20H00

FRANCK CARTER & THE RATTLESNAKES + KID KAPICHI

Depuis qu’il a quitté Gallows, on aurait pu penser que Frank Carter n’aurait plus grand-chose à proposer. Nenni ! Le natif d’Hemel Hampstead est plus créatif que jamais. Avec le co-fondateur du groupe Dean Richardson, ça vernit tout de même le troisième opus du groupe, “End of Suffering”. On se laisse emporter tant par ses balades pop-rock que le garage seventies qui sourd en filigrane. Il a laissé le hard, il a su garder le core. Certes ça peut beugler, mais là ou dans le clame, il chante très juste le bougre. Frank dégage une authenticité de gentil jeune homme, le genre tatoué de partout qui intime à son public en concert de cesser de profiter des formes affriolantes de la gent féminine sans leur gré. C’est un groupe génération Z en somme : terminé le faux progressisme ! Quand à Kid Kapichi, brittaniques comme les premiers, ils grattent du rock assez lourd, proche d’un son à la Soundgarden. Comme d’habitude avec la perfide Albion, musicalement ça ne va jamais trop mal, sans qu’on puisse réellement expliquer pourquoi. ADG

De 20h à minuit CHF 20.- (membres PTR) CHF 30.- (prélocation) CHF 35.- (yolo) Post Tenebras Rock (Usine) ptrnet.ch

Frank Carter @ Cedric Oberlin

LE 13 NOVEMBRE

DÈS 21H00

INDONESIA FURY : ZOO + RULY SHABARA Portes 21h / Concerts 21h30 CHF ?.- (mais autour de 10-15.-) Cave 12 cave12.org

Le patrimoine musical de l’ancien royaume de Majapahit n’a rien d’une mélopée clame est reposante, pour s’en convaincre il suffit de penser au gamelan, cet orchestre de percussion sur cuivres qui se joue à plusieurs dizaines de musiciens, ou encore le kecak balinais pour rester concis. Il a toujours été question de transe et d’un bruitisme assumé, censé accompagner les rites propiatoires préislamiques fortement teintés déjà par l’influence colonisatrice tamoule. L’indonésie et la Cave12 nous propose le travail du groupe ZOO, ainsi que celui en solo de son leader, Rully Shabara, dans la tradition des concerts à rebours de tout week-end que le sous-sol du 4 rue de la Prairie affectionne tant. ZOO c’est (parfois) un fond de voix graves, des percussions à beaucoup de temps rythmiques, de la distorsion, des corde traditionnelles indonésiennes détournées et surtout l’organe vocal de Rully Shabara qui ferait aisément rentrer chez lui le plus dur des vocalistes de black-metal. Vous êtes prévenus. ADG

SAMPUL KHAWAGAKA @ ZOO (Rully Shabara)

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LIVE ET FESTIVALS

LE 29 NOVEMBRE CIRCLE OF LIVE : MULLAERT + VAN HOESEN + NEEL

Un des parents pauvres d’une soirée électronique en général, c’est le jeu de scène. Sauf quelques exceptions, des jockeys de disques particulièrement survoltés, un crew de roadies qui fait faire des génuflexions sous le booth au même DJ ou un allumé qui tente de crowdsurfer, une vrai scénographie fait en général défaut. On le comprend mieux lorsqu’on observe la disposition d’une freeparty où le DJ est placé sur le coté alors que la foule est tournée toute entière vers le mur de son. Depuis l’avènement des sessions musicales fimées à la Cercle ou Boiler Room, les réticences initiales à filmer l’extase s’estompent. De l’autre, les assemblages (plus ou moins) uniques de DJs pour former des “supercollectifs” se font jour, tel le cosmogonique Narodniki. Là c’est Sebastian Mullaert, l’ancien de Minilogue qui, débordant de créativité et d’envies (cf. Wa Wu We) de collaborer, rassemble deux autres collègues par session de Circle of Live et le trio éphémère s’envole pour une exploration qui fait écho aux innovations du début des années septante dans le rock. Fin et racé. ADG

De tard à tôt CHF 12.- (prélocation) CHF 15.- (yolo) Le Zoo (Usine) lezoo.ch

Mullaert's Circle of Live @ Telekom Electronic Beats

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AILLEURS

LE 2 NOVEMBRE

DÈS 23H00

I COEUR GUINGUETTE PARTY BY TRAFFIC

Il est des mots qui, à mesure qu’ils s’évanouissent avec les époques qui les ont portés, résistent et ressurgissent sous nos yeux ébahi, et le plus souvent amusés. Il en va ainsi de la guinguette, qui rappelons-le, désigne à l’origine un débit de boissons sur la colline lutécienne de Mesnil-Montant qui proposait également quelque pitance et bien sûr de quoi s’égayer culturellement. Dans la version du collectif TRAFFIC, on garde le raisin et la musique, le tout animé par trois vétérans de la scène culturelle valésienne (de Lavaux = La Vaux = La Vallée en arpitan). Les compères sont résolument terribles, une fois adjoints on aboutit rapidement à une scène de genre qui s’étale sur la soirée, jusqu’à ce que quelqu’un se décide à les mettre dehors. Définir le style musical de certains en 2019 devient de plus en plus ridicule, mais tentons tout de même qu’on part d’une atmosphère pop-wave à tendance progrock qui dérape volontiers sur la légèreté funk-reggae, pour s’enfoncer largement dans du leftfield glamisé et dans de l’indus à tendance technoisante. Comme quoi…ADG

CHF 5.- avant minuit, CHF 12.- après Rocking Chair (RKC - Vevey) rocking-chair.ch

TRAFFIC crew

LE 11 NOVEMBRE

DÈS 19H

ÓLAFUR ARNALDS

Les islandais sont réputés pour beaucoup de choses en 2019, ce qui, pour une île de 320’000 habitants ferait passer l’Angleterre et le Japon pour des amateurs. Anciens vikings sanguinaires, colonisateurs malheureux du terrible Gröneland et autres Vinland, conservateurs de la langue restée la plus proche du vieux-norrois (inspirant J.R.R. Tolkien pour inventer son quenya haut-elfique), adorateurs discret d’esprits animistes lithiques même christianisés, fossoyeurs sans merci de leur classe politique affairiste après la crise de 2008, et enfin générateurs de musiciens complètement horspairs. Si on omet le génie petergabrielesque de Björk, il reste encore des monuments tels que Sigur Ros, dont la musique devrait être soumise à réglementation tant elle engendre de somptueuse mélancholie et on en passe. Olafur s’est quand à lui fait un nom dans ce que certains osent à nommer le néo-classique. Des nappes mélodique sérielles mais pop, un violon sybillin de légèreté, une maîtrise totale des jeux de gammes mineures à majeures, bref il est bien allé au solfège ce mastic-là. ADG

Portes 19h / Concert 20h CHF 50.Théâtre de Marens usineagaz.ch

Olafur Arnalds © Marino Thorlacius

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AILLEURS

LE 28 NOVEMBRE

DÈS 19H30

OXMO PUCCINO

Représentant fondamental du courant le plus conscious du rap cé-fran, Oxmo Puccino vient de vernir son septième album “Nuit du Réveil”. Sa voix lourdissime et pourtant légère comme un Orlando Bloom sur une couche de neige devient plus hypnotique à chaque opus. Le maître du retournage de cerveau façon street Brel a développé cette approche si spéciale au sein du rap hexagonal, faussement désinvolte elle endort pour mieux défoncer l’hypophyse, la surprise du calme typique de l’oeil du cyclone. On disait d’un empereur chinois qu’il devait incarner l’étoile polaire, toujours immobile, autour de laquelle circonvolutionne la voûte céleste, Oxmo continue sa route vocale, parfois de manière rimée, pour d’autres morceaux tellement prosaïques qu’on jurerait du slam. Éternel parent pauvre de la scène, le rappeur rconscient sait comment marcher à l’ombre des grands storytellers du bullshit égoïste, comme le rappelait Balzac en des termes vraisemblablement plus nobles, les gentils ça fait des histoires inintéressantes pour nos esprits avides d’expériences négatives. ADG

Portes 19h30 Concert 20h30 Dès CHF 35.Les Docks (Lausanne) docks.ch

Oxmo Puccino © John Gitlis

LE 29 NOVEMBRE

DÈS 22H00

KARAKARA

Le genevois suisse a une tendance égotiste et classiste à ignorer superbement la vie qui s’écoule de l’autre côté des cent trois kilomètres de frontières qui nous séparent de nos frères genevois du Faucigny. Pourtant le CEVA est pratiquement terminé, les derniers rivets sont frappés, les dernières larmes champeloises versées et les premières rames du Léman Express vont nous permettre de visiter plus facilement cet arrière pays de cocagne. Parmi les nombreux atouts que comporte la fin de la vallée de l’Arve, le Poulpe occupe depuis treize ans une place de moteur culturel modeste mais non négligeable. Karkara viendra donc dégueulasser le parterre encore un peu plus avec son rock psychédélique qui ne rechigne pas sur l’usage du fuzz et l’adjonction de thèmes musicaux indianisants et issu du Maghreb undergroud, rappelant un peu Kula Shaker et potentiellement Hemlyn. On note d’ailleurs l’usage caractéristique du burnous dans le clip d’introduction de leur nouveau et premier album, le gage d’une certaine aisance dans la fusion musicale proposée.ADG

De 22h à 1h Entrée libre (majoration de la première consommation) Le Poulpe 2484 rte de l’Éculaz (Reigner - Fr) lepoulpe.fr

Karakara © Dead Flag Studios

Go Out! magazine

93



THÉÂTRE • HUMOUR

CHRIS ESQUERRE SUR RENDEZ-VOUS

VENDREDI 6 & SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2019 20H30 • SALLE DU LIGNON

Culture et communication · 022 306 07 80 · culturecom@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie · VilledeVernier


—TALKING HEADS Conférences

Jeudi 7 novembre à 19 heures HEAD – Genève, Auditoire 15, Bd James-Fazy, 1201 Genève En conversation avec Pascale Siegrist Mussard, fondatrice de l’Atelier Petit H, Hermès, et Présidente de la Villa Noailles Et Séverine Saas, rédactrice en chef adjointe de T, et responsable Mode au quotidien Le Temps

© Leon Mark

— Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter, directeurs artistiques de Botter et Nina Ricci 07.11.2019


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