Go Out! n°112 Juillet-Août 2023

LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch

LUXE, CALME & VOLUPTÉ

LUXE, CALME & VOLUPTÉ

AU PARC DES EAUX-VIVES

AU PARC DES EAUX-VIVES

CÔTÉ PARC

CÔTÉ PARC

Au sommet du Parc des Eaux-Vives, lieu enchanteur où se côtoient des séquoias centenaires, des massifs de rhododendrons et une petite cascade, trône une légendaire

Au sommet du Parc des Eaux-Vives, lieu enchanteur où se côtoient des séquoias centenaires, des massifs de rhododendrons et une petite cascade, trône une légendaire

bâtisse de 1750. L’Hôtel Restaurant du Parc des Eaux-Vives offre 7 chambres et suites au charme unique, un restaurants et des espaces pour les évènements privés.

bâtisse de 1750. L’Hôtel Restaurant du Parc des Eaux-Vives offre 7 chambres et suites au charme unique, un restaurants et des espaces pour les évènements privés.

LA TERRASSE DU PARC

La Terrasse du Parc offre tout ce que l’on peut attendre d’une terrasse aux beaux jours : une vue magnifique et une carte simple & savoureuse qui met en valeur les

La Terrasse du Parc offre tout ce que l’on peut attendre d’une terrasse aux beaux jours : une vue magnifique et une carte simple & savoureuse qui met en valeur les produits locaux et de saison.

BRUNCH ESTIVAL DU DIMANCHE

BRUNCH ESTIVAL DU DIMANCHE

BRUNCH ESTIVAL DU DIMANCHE

Les grands classiques du brunch rencontrent les créations de saison des chefs et les live cooking pour un instant gourmand en famille ou entre amis face au Parc des Eaux-Vives et au Lac.

Les grands classiques du brunch rencontrent les créations de saison des chefs et les live cooking pour un instant gourmand en famille ou entre amis face au Parc des Eaux-Vives et au Lac.

Les grands classiques du brunch rencontrent les créations de saison des chefs et les live cooking pour un instant gourmand en famille ou entre amis face au Parc des Eaux-Vives et au Lac.

CHAMBRES & SUITES

CHAMBRES & SUITES

CHAMBRES & SUITES

Le réveil se fait en douceur face au lac, au parc ou aux courts de tennis dans les 7 chambres et suites pleines de caractère et de charme de cet écrin de verdure.

Le réveil se fait en douceur face au lac, au parc ou aux courts de tennis dans les 7 chambres et suites pleines de caractère et de charme de cet écrin de verdure.

Le réveil se fait en douceur face au lac, au parc ou aux courts de tennis dans les 7 chambres et suites pleines de caractère et de charme de cet écrin de verdure.

Restaurant-Hôtel du Parc des Eaux-Vives

Restaurant-Hôtel du Parc des Eaux-Vives

Restaurant-Hôtel du Parc des Eaux-Vives

Quai Gustave-Ador 82, 1207 Genève

Quai Gustave-Ador 82, 1207 Genève

Quai Gustave-Ador 82, 1207 Genève

+41 (0) 22 849 75 75 / www.metropole.ch

+41 (0) 22 849 75 75 / www.metropole.ch

+41 (0) 22 849 75 75 / www.metropole.ch

le_metropole_geneve

le_metropole_geneve

le_metropole_geneve

LIVE

RESIDENT KHEEM H & GUESTS

EVERY THURSDAY & FRIDAY 3 pm - 8 pm

Lavez-vous votre linge de manière durable ?

Une nouvelle étude montre dans quelle mesure les Suisses lavent leur linge de manière écologique. À travers 5 gestes simples et des technologies innovantes, il est possible d’en faire davantage, pour des lessives encore plus durables.

Voici comment préserver l’environnement et votre porte-monnaie

- Lavez plus souvent à 30 degrés.

- Ne faites pas tourner la machine à moitié vide.

- Utilisez les programmes Eco

- Rafraîchissez les vêtements à la vapeur au lieu de les laver

- Optez pour un appareil à faible consommation d’énergie.

Les Européens lavent-ils leur linge de manière durable ? Le fabricant d’appareils électroménagers suédois Electrolux a voulu répondre à cette question en recueillant des données sur le sujet pendant trois ans. L’étude qui en résulte, «The Truth About Laundry», démontre que les Espagnols et les Britanniques sont les meilleurs élèves en la matière car la plupart d’entre eux lavent déjà leurs vêtements à 30 degrés.

Les Suisses n’ont pas à rougir non plus: en moyenne, ils effectuent deux lessives par semaine. 43 % des personnes interrogées utilisent des températures basses, environ 36 % lavent même systématiquement leur linge à 30 degrés. 41% font plus de cycles de lavage complets. Environ un tiers des sondés essaie de rendre le lavage plus respectueux de l’environnement en utilisant des programmes Eco. Et près d’une personne sur quatre porte ses vêtements plus souvent entre les lavages.

Une volonté de changement

Les auteurs de l’étude résument : « Les modèles figés et démodés en matière d’entretien

du linge évoluent vers un comportement plus écologique ». Les raisons en sont, dans notre pays également, l’augmentation des coûts énergétiques mais aussi la volonté accrue de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Pour savoir si vous lavez déjà votre linge de manière écologique, il vous suffit de jeter un coup d’œil à l’encadré ci-dessous : il présente cinq gestes simples mais très efficaces qui vous aideront à adopter un comportement plus respectueux de l’environnement. La fabricant spécialisé Electrolux soutient ces efforts de manière conséquente en développant toute une série de technologies innovantes qui contribuent à réduire la consommation d’énergie et à économiser l’eau.

Une technologie de lavage intelligente

AbsoluteWash est le programme idéal pour le lavage quotidien. En combinaison avec la technologie SoftWater, un cycle de lavage complet à 30 degrés ne dure que 49 minutes. L’eau est débarrassée des minéraux nocifs pour les textiles afin de permettre à la lessive de déployer tout son pouvoir nettoyant dès 30 degrés. De cette

manière, on obtient les mêmes résultats qu’avec un lavage à 60 degrés. Une autre possibilité consiste à miser sur la puissance de la vapeur. La technologie ProSteam permet de rafraîchir les vêtements en 25 minutes seulement, tout en économisant 96 % d’eau. Autre avantage : la formation de plis est réduite, ce qui raccourcit ou rend superflu le repassage.

Ceux qui ont des difficultés à doser la lessive peuvent recourir à AutoDose. Cette technologie intelligente calcule automatiquement la quantité de lessive nécessaire. Les textiles sont ainsi préservés et les vêtements durent plus longtemps. Electrolux a développé UniversalDose, le premier tiroir doseur au monde, conçu pour ceux qui préfèrent laver avec des dosettes. Grâce à la technologie de tourbillonnement de l’eau, les dosettes sont dissoutes dans le tiroir, ce qui améliore encore la puissance de lavage et permet d’éliminer les taches lors de cycles de lavage à froid et de cycles courts d’une durée d’une heure.

Pour Sarah Schaefer, vice-présidente du développement durable chez Electrolux en Europe, il est clair que «les changements positifs que nous observons dans l’entretien du linge sont multiples. Ensemble nous apportons une contribution importante pour un avenir plus durable. »

Repenser l’entretien du linge

La nouvelle gamme de produits pour l’entretien du linge «EcoLine» se distingue par un design moderne et des technologies innovantes pour un lavage particulièrement écologique. Nos solutions fournissent des résultats parfaits et protègent ce qui vous est cher: vos vêtements et l’environnement.

Infos : www.electrolux.ch

chambres insonorisées – bar 24/7 – Lean Luxury Design Hotels

L’été. On en rêve toute l’année : ses tableaux irisés d’ondes orangées, ses températures insensées qui nous happe dans un tourbillon d’envies hallucinées, ses odeurs de laurier, de jasmin et d’oranger, ces peaux irriguées de sueur, ces sandales flirtant avec nos pieds….nos espoirs chaque soir, un peu plus étirés. L’été nous plonge dans une infinie prose dont on a du mal à se lasser.

Ainsi, avec pour toile de fond cette symphonie de poésie, ce bimestrielle estival vous embarque loin de la frénésie du trafic urbain et des allées et venues des touristes qui en masse nous irritent avec plusieurs spots qu’on a repéré et visité en amont pour vous. Notre premier crush - bijou hôtelier et design de tous les superlatifs - est le Borgo Santandrea à Amalfi en Italie à découvrir en page 67. Puis, c’est à Ibiza qu’on a été charmé par le Montesol, hôtel mythique de l’île qui revit depuis que le groupe Experimental lui a redonné une nouvelle identité via le talent de la designer Dorothée Meilichzon.

Notre cover, elle est teintée d’exotisme et d’envie d’ailleurs avec cette raie shooté par l'œil affuté de Rainer Von Brandis dans l’atoll Saint-Joseph aux Seychelles pour la Fondation Save our Seas. Cette dernière célèbre ses 20 ans de projets de recherche, de conservation et d’éducation axés sur les requins et les raies. Elle nous rappelle qu’il faut également faire la part belle à plus d’effort dans notre manière de traiter notre planète. C’est pourquoi chez Go Out, on a décidé de privilégier les vols directs d’une compagnie locale : Edelweiss dont la conscience écologique nous a bluffé. Cela reste certes qu’un grain de sable assemblé à notre château de plage, idéal type de philosophie 100% éco-responsable, mais il faut savoir évoluer graduellement et avec les moyens du moment.

Plus près de chez nous, les parenthèses récréatives se font plurielles. Nul besoin de traverser les océans pour trouver de quoi réjouir nos esprits. Ainsi, on vous a concocté une liste des hot spots genevois, notre sélection des meilleurs concerts de l’incroyable scène de Musique en été, les expos du moment dont celle proposée par la Collection du Crest - nouveau lieu culturel à découvrir et les crushs de la team Go Out ! remplaçant nos rdv pris en fin de magazine.

Notre mot d’horde de cet été : soyez aussi doux les uns les autres que les températures que nous promet cet été et enroulez ceux que vous aimez de délicatesse et liesse.

Mina Sidi Ali

Scène Ella Fitz gerald Parc La Grange Genève

Musiques en été

3.7–25.8.

Concerts les lundis, mercredis et vendredis à 21 h, gratuits

CRUSH 15 n 20

12 n 13 SAVOIRS

Crédits photos

À gauche : © Clement Pascal x Cecilie Bahnsen

Au centre : Montesol, Karel Balas

À droite : L'hôtel Borgo Santandrea

CULTURE 21 n 56

57 n 85

© RAINER VON BRANDIS / SAVE OUR SEAS

IMPRESSUM

Éditeur Association Go Out ! Directrice de la publication

Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch

Cheffe d'édition Aurore de Granier

Graphiste Lucie Goujat Resp. art contemporain

Ambre Oggier

Rédacteurs Rrezarta Bislimi, Aurore de Granier, Lisa Lorenzelli, Ambre Oggier

CONTACT

info@gooutmag.ch

www.gooutmag.ch

savoirs inutiles sur l'eau

Indispensable lorsque les températures grimpent, notre édition estivale est placée sous le signe de l'eau. Ainsi, on vous a déniché 10 savoirs pas si inutiles sur l'eau, pour mesurer sa valeur et mieux la préserver.

1

En 1950 on ne buvait pas énormément d’eau que ce soit à l’école ou à la maison car plus de 23 000 communes n’avaient pas accès au réseau d’eau potable. Et donc jusqu’en 1956 on pouvait servir de l’alcool aux écoliers en France. Il était coutume de servir de la bière, du cidre ou du vin dans les écoles primaires.

6

3 litres d’essence prend 49 litres d’eau à produire. Combinez vos courses, covoiturages pour le travail ou prenez les transports en commun pour réduire à la fois votre consommation d’énergie et d’eau.

7

L’eau douce représente seulement 3% des sources d’eau de la planète. Sur Terre, 97% de l’eau est salée, elle n'est pas potable sans passer par un processus de désalinisation. Pour les 3% restants, près des deux tiers de cette eau existent sous forme de glaciers.

2

Environ 10 000 litres d’eau sont nécessaires pour confectionner un seul jean. Le coton utilisé dans la fabrication de la toile de denim nécessite une quantité d’eau très importante.

5 Seulement 1% de l’eau au monde est potable. Ainsi, 1 personne sur 9 n’a pas accès à une source d’eau potable.

8

Un américain utilise environ 600 litres d’eau potable par jour. Tandis qu’un européen en utilise 200 et un africain doit survivre avec moins de 30 litres par jour.

3

Une tasse de café nécessite 208 litres d’eau et la majeure partie est utilisée à la culture des grains de café.

4 Boire trop d’eau peut être fatal ! On peut faire un coma hydrique qui résulte d’une intoxication à l’eau ce qui signifie qu’on a ingurgité une trop grosse quantité d’eau en un laps de temps très court.

9 Notre cerveau contient autant d’eau qu’un arbre soit 75% !

10

Un robinet qui coule et laisse tomber une goutte d’eau par seconde peut gaspiller plus de 11 000 litres d’eau par an.

Requins bleus, Afrique du Sud © Simon Hilbourne / Save our Seas

CRUSH

Don't miss

CHAQUE MOIS, LA TEAM GO OUT ! VOUS PARTAGE SES COUPS DE CŒUR : PÉPITE TOUT JUSTE DÉGOTÉE OU ÉVÈNEMENT À NE PAS MANQUER !

Agrégation de requins-marteaux aux îles Galapagos © Pelayo Salinas / Save our Seas

Hermès

CAMPINGAZ, CASCADE DE GRILLADES

Toujours à la recherche de mets raffinés à me mettre sous la canine, cet été je suis comblé grâce à la gamme de barbecues 4 Series by Campingaz. Ces pépites made in Italie sont pourvues de 4 brûleurs en acier inoxydable qui offrent une cuisson parfaite et homogène. La surface de cuisson est telle qu’elle me permet d’accueillir jusqu’à 16 félins affamés à ma table et de varier les plaisirs à l’infini. Une fois la panse bien remplie, hors de question de me salir les pattes ! Cerise sur le steak : les modèles de la gamme sont dotés de la technologie Campingaz® InstaClean qui facilite grandement la corvée de nettoyage. De quoi ravir mes papilles délicates sans effort. Roooar !

Campingaz

www.campingaz.ch

Mishima

HAMADA BOISSON POUR FÉLIN MALIN

On me connait pour mon sens aiguisé en matière de nouvelles tendances culinaires locales. Normal que je vous miaule mon amour pour une nouvelle boisson genevoise : Hamada. Ça sonne japonais mais c’est plutôt un breuvage qui se lappe en Afrique. Cette infusion de fleurs d’hibiscus bio m’a fait re-voyagé au Sénégal quand je sirotais mon Bissap au marché Sandaga à Dakar entouré de félidés du coin qui m'avaient initié aux spécialités du coin. Ici, la boisson sera moins sucrée mais tout aussi goutûe. Avis aux matous amateurs de bon jus !

Hamada

À commander en MP sur leur Instagram : Hamada drinks

BBQ 4 Series Onyx S CH

Mina

SACS À S'ACCAPARER

Fin juin, l’enseigne espagnole - Loewe - posait ses sacs et son savoir-faire artisanal à la rue du Rhône chez GLOBUS Genève. Les contours de ce nouveau corner éphémère ont de suite happé nos envies de nouveautés. Sur les étales ? Le sac Puzzle et le nouveau fourre-tout Puzzle, affichant des lignes géométriques et une forme fluide et pliable mettant l’accent sur la forme et la fonction. Tout ce qu’on aime. Le plus de ce pop up ? Le concept signature du directeur de la création Jonathan Anderson : la Casa Loewe. Ici, mode, art et design s’entrelacent avec grâce. On ne s’en lasse pas…

Loewe C/o Globus

Rue du Rhône 48, 1204 Genève

www.loewe.com

LES DIAPORAMAS PLUS QU’INTIME DE NAN GOLDIN

On ne présente plus celle qui après avoir choisi sa tribu d’adoption parmi les premiers drag queens de Boston et de New York a su imposer sa griffe dans l’art et la mode : Nan Goldin. Icône de l’underground new-yorkais et du trash eighties, la photographe Nan Goldin, célèbre pour avoir dressé le portrait à la fois tendre et amer de certaines minorités sociales et sexuelles a toujours eu plus d’un tour dans son sac. Celle qui photographie son entourage comme elle respire et pour qui les bas-fonds new-yorkais n’ont plus aucun secret, dévoile chez Wilde à Zurich des œuvres d’art de diverses séries créées lors de collaborations antérieures avec la galerie au cours de deux décennies. Violence, sexe, drogue, prostitution et sida forment les thèmes de prédilection de l’artiste dont le travail oscille entre documentaire et fiction.

Nan Goldinn Wilde

Jusqu’au 20 juillet 2023

Wilde Zürich

Waldmannstrasse 6, 8001 Zürich

www.wildegallery.ch

Pink Grid, 2016, Cibachrome on dibond, 150 x 219 cm, Edition of 3

Loewe C/o Globus

DESKAHEH À GENÈVE

Ma nouvelle pépite incontournable pour un summer réus si ? L’exposition photo Deskaheh 1923-2023 : « Défendre la souveraineté des Haudenosaunee du 3 juillet au 16 août. Si comme moi vous avez envie de défier les siècles passés pour comprendre comment le chef iroquois Deskaheh, venu à Genève, il y a 100 ans pour défendre les droits des Peuples Autochtones, pointez votre museau au quai Wilson. Cette installation retrace le périlleux parcours de ce pionnier et le déve loppement des relations entre la Ville de Genève et les Peuples Autochtones du monde entier. Les histoires sont l'histoire de tout le monde, jamais d'une seule personne, il suffit simplement de tendre l’oreille pour découvrir des merveilles. Rdv le 18 juillet prochain pour le vernissage !

Deskaheh à Genève 1923-2023 : Défendre la souveraineté des Haudenosaunee

Du 3 juillet au 16 août 2023 – Quai Wilson, Genève

BASKETS DE PRINCESSES

Admirée et reconnue pour ses créations mixant à merveille allure scandinave et féminité exacerbée, la créatrice danoise Cecilie Bahnsen collabore cet été pour la seconde fois avec la marque de sportswear japonaise Asics. En 2021 on découvrait ses baskets ornées de perles et de fleurs, une première incursion dans le monde de la chaussure de sport qui se poursuit en 2023 avec deux modèles GT2160 à la féminité assumée. Une union naît alors entre l’ergonomie et la fonctionnalité d’Asics et l’esthétique tout en légèreté et délicatesse de la danoise. Ainsi, on dit bye à la languette pour un modèle beaucoup plus light au design rappelant la Mary-Jane, et on joue sur la transparence de la chaussure. Evidemment, on pouvait compter sur Cecilie Bahnsen pour ajouter à ses créations des motifs floraux, entrant en parfaite adéquation avec l’identité visuelle de la marque scandinave. Un crush estival qui met un coup de pied délicat et fleuri dans la fourmilière de la chaussure de sport. À porter avec chaussettes et robes de princesse moderne signée Bahnsen pour un été de cool girl scandinave.

Collection à shopper sur www.ceciliebahnsen.com & www.matchesfashion.com

Deskaheh à Genève 1923-2023 : Défendre la souveraineté des Haudenosaunee

© Clement Pascal x Cecilie Bahnsen

Ambre

LAKE PARADE 2022

Après avoir subitement disparue, la fameuse Lake Parade de Genève fait cette année son grand come-back sur la rade. De quoi ravir tous les technoïdes, amateurs de danse, de fête et de boom boom. Au programme, la traditionnelle parade de chars débutera le samedi dès 15h au niveau du parc Mon Repos avant de longer le quai Wilson puis de traverser le Quai du Mont-Blanc pour continuer sa route jusqu’à Baby Plage, où a été installée le nouvel espace Lake Sensation comprenant des food-trucs, des bars et pas moins de 13 dancefloor ! À noter que plusieurs after sont déjà prévues pour les noctambules. Avec son affiche aux influences eurodance et son nouveau slogan un peu kitsch « Staylin’Alive », la Lake Parade joue cette année encore sur les codes des années 1990-2000. Je ne sais pas vous, mais moi je vais enfiler ma meilleure tenue et aller taper du pied toute la journée, en espérant que cette nouvelle édition soit un top, et non un flop.

Lake Parade 2023

Samedi 15 & dimanche 16 juillet 2023 Rade de Genève

RIDE, EAT, REPEAT

Cet été, cap sur le Verbier E-bike festival ! Du 10 au 13 août, la station confie ses sentiers au E-bikers de tous niveaux. Dévaler les pentes, tester de nouvelles montures, se challenger ou simplement expérimenter la discipline : une multitude d’activités y sont proposées. Mention spéciale pour la Rando Gourmande dont le principe a immédiatement séduit l’épicurienne que je suis : enfourcher son e-bike pour suivre un itinéraire ponctué de spots de dégustation de produits locaux, avec les splendides paysages du Val de Bagne en toile de fond. Plus besoin de choisir son camp entre sportif invétéré et fin gourmet. Ride, eat, repeat !

Verbier E-Bike Festival

Du 11 au 14 août 2022

La Rando Gourmande

79.- sans vélo – 119.- avec vélo

www.verbierebikefestival.com

Lucie

© Pierre Albouy

Tour du Val de Bagnes, Verbier

La Rando Gourmande

SAVE OUR SEAS SOUFFLE SA

VINGTIÈME BOUGIE

par LISA LORENZELLI

Cette année, la Fondation Save Our Seas (SOSF) fête sa deuxième décennie de science et de conservation des requins. Cette organisation à but non-lucratif soutient des projets de recherche, de conservation et d’éducation axés sur les requins et les raies. Pour célébrer cet événement en beauté, un programme bien chargé est prévu dont une exposition du célèbre photographe d’images sous-marines Thomas Peschak. Rendez-vous pris à la Rotonde du Mont-Blanc du 3 au 24 juillet prochain.

© Thomas P. Peschak

DEUX RENDEZ-VOUS INÉDITS

En 2023, Save Our Seas (SOSF) souffle sa vingtième bougie. À l’occasion de sa célébration, la Fondation, dont le siège est situé à Genève, souhaite offrir à ses convives un message d’espoir aux générations futures en partageant sa mission à travers WildSeas, une exposition de photographies sous-marines de Thomas Peschak ainsi qu’une soirée exceptionnelle au Théâtre du Léman mêlant l’intervention passionnante d’experts ainsi que deux courts métrages mettant à l’honneur les requins, les raies et les océans, dont le nouveau court métrage « Olderthantrees » de la réalisatrice oscarisée PippaEhrlich en avant-première européenne et l’intervention du réalisateur Sud-Africain Craig Foster, connu pour son documentaire « My Octopus Teacher ».

UNE EXPOSITION ÉLOQUENTE

Cet événement n’est pas anodin. Il permet au SOSF de sensibiliser son public au monde marin notamment à la cause des requins. Pour ce, les Genevois pourront découvrir les images puissantes et évocatrices de Thomas Peschak du 3 au 24 juillet. Ce génie de la photographie promet à ses visiteurs un voyage bouleversant agrémenté de clichés parfois durs mettant en exergue une réalité à laquelle les océans sont confrontés depuis des années. Le but est d’interpeller mais aussi de faire prendre conscience. Parfois, une image peut valoir mille mots. Pour cette exposition exceptionnelle , on compte plus de 30 visuels qui habilleront l’espace. Un parcours, certes, pour flâner à travers des œuvres sous-marines mais également pour découvrir leurs histoires et les impacts existant aujourd’hui.

UNE SOIRÉE DE SENSIBILISATION

Le travail de prise de conscience se poursuit pour la Fondation Save OurSeas qui accueille le public genevois lors d’une soirée au Théâtre du Léman, le 23 septembre prochain. Cet événement retrace l’engagement de la fondation depuis sa création. Divers projets scientifiques seront mis à l’honneur, accompagnés de scientifiques et experts du monde marin qui content avec passion leurs aventures liées au monde marin.

SAVE OUR SEAS

Au cours des 20 dernières années, le SOSF s’est dévoué à la cause marine mais a aussi permis à davantage de personnes de trouver leur place dans la protection des océans. Cette merveilleuse fondation supporte actuellement plus de 480 projets dans plus de 90 pays à travers le monde, confirmant avec passion le souhait du fondateur : défendre les océans, avec des actions à impacts réels et durables pour les générations futures. Les deux rencontres genevoises prennent donc tous leurs sens. Des moments intenses pour nous faire prendre conscience de l’état actuel du monde marin et pour certains, découvrir cet univers qui regorge de richesses.

Rue François-Bellot 6, 1206 Genève

www.saveourseas.com

Fondation Save Our Seas

Grand Requin Blanc © Matthew During / Save Our Seas

LES ANNÉES 70 AUX CINÉMAS DU GRÜTLI

LES ANNÉES 70

RÉTROSPECTIVE DE FILMS CULTES DU 28 JUIN AU 22 AOÛT 2023

PLEIN TARIF: CHF 10.-

FILMS CULTES

DE

RÉTROSPECTIVE

UN NOUVEAU MUSÉE POUR GENÈVE

par AURORE DE GRANIER

Caché au cœur du domaine viticole du Crest, c’est un nouvel écrin consacré à l’art genevois qui se dévoile aux curieux. Dans un ancienne grange prend désormais place un espace à l’architecture des plus contemporaines, accueillant près de cent œuvres de la collection du Crest, rassemblant des peintres à l’image d’Alexandre Calame et de Ferdinand Hodler pour ne citer que quelques figures de proue. Focalisée sur les artistes du canton, cette collection invite le public à la découverte d’œuvres pour la plupart restées confidentielles jusqu’alors, mais dont le pédigrée a su gagner en prestige au fil des années. Quelques jours après son ouverture officielle au public, nous avons pu rencontrer le propriétaire de la collection, Yves Micheli, et le co-curateur de ce nouveau musée en terre genevoise, Philippe Clerc. Découverte de cette grange contemporaine qui s’est faite écrin de l’art genevois.

Collection du Crest, Jussy © Photographie : Lucas Olivet

Collection du Crest, Jussy © Photographie : Lucas Olivet

À gauche : Alexandre Calame (1810-1864), Bois de Jussy (Orée de forêt) , Huile sur papier marouflé sur toile, 55 x 43 cm

Collection du Crest, Jussy © Photographie : Lucas Olivet Au centre : Alice Bailly (1872-1938), Bouquet (Vase de Fleurs), 1913, Huile sur toile, 64 x 53 cm

LA GENÈSE DE LA COLLECTION

Tout commence en 1946, au Domaine du Crest, dans la commune de Jussy. Pour Noël, le propriétaire des lieux, Jean-Louis Micheli, fait l’acquisition d’une toile peinte par Alexandre Calame, représentant les Bois de Jussy. Un tableau qui allait alors marquer la première étape d’une collection rassemblant aujourd’hui plus de 200 œuvres, constituée par le fils de Jean-Michel, Yves. Il n’avait peut-être que dix ans quand cette toile entra dans sa vie, mais elle allait laisser une emprunte indélébile dans son esprit, et faire naître sa passion pour l’art genevois. Cette peinture qui écrivait les premières lettres de cette histoire se trouve aujourd’hui accrochée dans une ancienne grange du domaine, reconvertie tout récemment en espace d’exposition, par ce passionné désireux de faire partager au grand public sa collection d’exception. Un projet long et semé d’embûches, mais aujourd’hui, en juin 2023, l’espace d’exposition est enfin ouvert au public qui peut désormais venir admirer près d’une centaine d’œuvres, rassemblant des artistes ayant tous en commun la cité de Calvin. S’ils n’y sont pas nés, ils y ont ardemment travaillé, à l’image du bernois Hodler désormais considéré comme genevois par tous. Des noms célèbres qui ont marqué l’histoire de l’art à l’échelle internationale, mais aussi des artistes plus confidentiels, dont le travail, s’il est resté dans l’ombre, mérite cependant toute notre attention. Sur les murs immaculés de la grange transformée, c’est un voyage chronologique qui nous attend, débutant au 18ème siècle pour se terminer en 2005. Si la peinture de paysage à la part belle, lac et montagne se faisant sujets de prédilections de nombreux artistes installés à Genève, les exceptions sont notables, avec des alcôves consacrées à la nature morte et aux nus, ainsi que quelques sculptures venant ponctuer le parcours. En vous baladant, vous ne reconnaîtrez pas de nombreuses des peintures accrochées. En effet, la majorité d’entre elles ont été acquises auprès d’autres collectionneurs privés, ou lors de ventes, certaines, mais rares sont-elles, ayant participé à des expositions muséales. C’est donc une plongée inédite dans l’art genevois qui se propose ici, rappelant les multiples facettes de la production locale au fil des ans.

ODE À L’ART GENEVOIS

Un point de focus sur l’art genevois donc, qui commençait dès le départ avec la figure emblématique d’Alexandre Calame dont le travail est présenté à travers quatre toiles. Dans la première partie de l’exposition, l’espace étant divisé en deux frises chronologiques, on retrouve le peintre animalier Jacques-Laurent Agasse, dont une peinture faisant partie des plus imposantes de la collection vient démontrer toute la technique de l’artiste dans la représentation de l’anatomie animale. Chiens de chasse, une œuvre réalisée durant sa période britannique, sa

carrière se déroulant en grande partie outre-manche, est sans équivoque l’une des plus impressionnantes de la collection tant par ses dimensions que par la capacité de l’artiste à saisir l’expression et le caractère de chaque animal. En progressant au fil des alcôves et le long du mur d’exposition principal, se découvrent alors des créations de Firmin Massot, Jean-Etienne Liotard, François Diday ou encore Barthélémy Menn. Une transition mêlant histoire du domaine, et bronzes de Robert Hainard nous mène à la seconde salle où notre regard est immédiatement attiré par la Prairie de printemps au pied du Salève peinte par Ferdinand Hodler. L’année 1888 marque pour le peintre celle de sa représentation du Salève, mais ici la toile se démarque du reste de son Œuvre. Le cadrage nous donne la sensation d’être à la place du peintre, assis perdu au milieu des herbes et fleurs sauvages. Une approche esthétique qui rappelle son adage, la peinture pour lui devant être à l’origine d’émotions chez le spectateur. Au fil du parcours de la seconde salle, à Hodler succède Alexandre Perrier, et Jean-Daniel Ihly qui immortalisait dans une de ses toiles les travailleurs des carrières de pierre à bord des barques à voiles latines. Autres pièces notables de la collection, une toile d’Emile Chambon, ainsi que d’Otto Vautier et Alice Bailly dont est ici présentée une nature morte aux influences résolument cubistes.

ÉCRIN ARCHITECTURAL

Pour créer l’espace d’exposition de la collection, c’est le bureau d’architecture genevois Pictet Broillet Architectes qui a été sélectionné. Au départ, le musée qui se fait désormais écrin de la collection était une grange ayant servi durant des années à entreposer le fourrage. Un passé qui se retrouve dans l’imposante porte en bois faisant disparaître la collection les jours de fermeture, mais aussi dans les hauts plafonds offrant un espace d’exposition digne d’une grande institution. Le blanc est à l’honneur avec un espace immaculé rehaussé de touches de bois clair réchauffant l’espace, mis en valeur par un jeu de lumière discret mais efficace. Le caractère contemporain est évident dès notre arrivée devant l’entrée de la collection, et se développe dans l’imposante cage d’escalier, jusqu’aux galeries où le blanc domine encore, laissant tout le loisir aux œuvres de s’exprimer. Des fenêtres découpées en losange viennent offrir une vue privilégiée sur le domaine, jouant encore un peu plus de la perspective brillamment travaillée dans l’espace. Un écrin d’exception où l’art genevois a trouvé son nouveau refuge.

Ouvert les mercredis et samedis de 10h à 17h

Route du Château du Crest 40 – CH-1254 Jussy

www.collectionducrest.ch

Collection du Crest

TISSER SA TOILE

par AURORE DE GRANIER

Dans une recherche constante d’approfondissement de leur pratique et de désir d’explorer de nouveaux médiums, de nombreux artistes, de toutes époques confondues, ont un jour expérimenté le travail du textile. Matériel vivant et malléable, se travaillant en deux ou trois dimensions, il fait l’objet de la nouvelle exposition de la galerie Hauser & Wirth St Moritz. On découvre alors des créations de Louise Bourgeois, Frank Bowling, ou encore Pipilotti Rist, exprimant chacun à sa façon son art à travers le travail du fil.

Cet été, le travail du tissu semble peu à peu se faire thématique. La nouvelle exposition du MCBA, portant sur les créations de l’artiste textile Magdalena Abakanowicz, puis, loin de Lausanne, à St Moritz, c’est une myriade d’artistes ayant fait l’expérience de ce matériau que présente la galerie Hauser & Wirth. Rassemblant des artistes modernes et contemporains, Fabric Works nous emmène au cœur de la création textile, mêlant des œuvres d’une grande variété, démonstrative de la pluralité de cette matière qui a toujours intrigué. Peintres, sculpteurs, dessinateurs, chacun des artistes présentés ici n’a pas fait du tissu son médium principal, mais à un jour fait l’expérience du fil. Si l’on compte à St Moritz les créations des contemporains Phyllida Barlow et Frank Bowling, nous retrouvons également le travail de Louise Bourgeois. Artiste de l’émotion et de l’expression de ses sentiments personnels, elle trouva dans le tissu le

matériau idéal pour exprimer les traumatismes et peurs de son enfance. Collectionneuse acharnée de vêtements, elle a durant toute sa carrière affectionné cette pratique, se faisant pionnière de la sculpture textile. Dans la galerie Hauser & Wirth, nous retrouvons Untitled, datant de 2002, une sculpture représentant un corps gisant sur le dos placé derrière une vitrine, sa bouche béante semblant laisser échapper un cri de détresse. Parmi les autres artistes représentés dans cette exposition, nous retrouvons également le travail du contemporain Pipilotti Rist, plaçant également au cœur de son travail du textile les émotions humaines. Oeuvre majeure de ce show, ‘Yayoi, die erleuchtete Enkelin (dunkelblau pink) (Familie Elektrobranche)’, réalisée en 2022, présente un maillot de bain monté sur une armature à la manière d’une suspension lumineuse. Une forme généreuse mais légère, qui vient démontrer l’intérêt marqué de Rist pour les matières recyclées, leur seconde vie se faisant également étendard discret de leur passé. Chez Bourgeois et Rist, le textile se fait volumineux, rempli d’une certaine manière, la trois dimension au cœur de leurs projets. Mais pour d’autres artistes ici présentés, à l’image de Frank Bowling, c’est la deux dimensions qui l’emporte dans un désir de pousser la peinture plus loin. Adepte de la technique de marouflage, il associe régulièrement au tissu des objets trouvés, redéfinissant à sa manière les codes de la toile. Une exposition où le tissu se fait art, à retrouver jusqu’au 3 octobre prochain.

Fabric Works

Du 9 juillet au 3 octobre 2023

Hauser & Wirth St Moritz

Via Serlas 22 7500 St. Moritz

www.hauserwirth.com

Louise Bourgeois, Untitled, 2003, Fabric © The Easton Foundation / 2023, ProLitteris, Zurich Courtesy The Easton Foundation and Hauser & Wirth

Photo : Christopher Burke

SIMPLEMENT RADICAL

Les céramiques aux formes rigoureuses et aux couleurs simples de Margareta Daepp ont investi la salle contemporaine du Musée Ariana. Sobre et percutant, son travail rend hommage à la radicalité esthétique et artistique du Japon, pays avec lequel la céramiste bernoise entretient un lien particulier depuis de nombreuses années. Ses œuvres sophistiquées narrent un récit poétique et silencieux qui invite à l’évasion et à la méditation, alors que la discrète scénographie souligne toute la beauté et la virtuosité de son art. Une exposition sensible à découvrir jusqu’au 24 septembre 2023.

Margareta Daepp, Simply Radical, 2023 © Photographie : Sandra Pointet

Le travail de Margareta Daepp se caractérise par une quête de simplicité et un désir d’aller à l’essentiel. Ses céramiques incitent les spectateurs à la contemplation dans une esthétique du silence et de la radicalité. Fascinée par le pays du soleil levant où elle s’est rendu à de nombreuses reprises, ses différents voyages ont profondément marqué et influencé sa pratique artistique. La première salle de l’exposition présente ainsi plusieurs œuvres qui ont été réalisées pendant son dernier séjour au Japon. Les matières sont travaillées en des formes simples et rigoureuses qui racontent une poésie muette et paisible. Dans la seconde salle, les œuvres exposées entrent en dialogue avec l’architecture épurée de la salle. Simplement présentées, les céramiques se suffisent à elles-mêmes. Certaines pièces jouent avec des formes provenant du vocabulaire industriel comme la tôle ondulée ou les carreaux de céramique. Ici et là, quelques photographies d’urbanisme japonais sont sobrement accrochées.

Parmi les pièces présentées, le spectateur retrouve les formes traditionnelles qui composent le langage visuel de l’artiste, comme le cylindre, la fleur ou encore le damier. L’œuvre la plus mémorable est certainement l’accrochage de douze cercles en porcelaine ondulée aux nuances de rouge et de couleurs orangés. Intitulée « Soleils-levants », la composition forme un paysage solaire impassible d’une grande légèreté. Sobre et sophistiqué, ce subtil lever de soleil invite à la sérénité intérieure grâce à une maîtrise parfaite du médium et de la technique. Un voyage placide à travers l’art, la matière, la couleur, le calme et la radicalité, tout simplement.

*Une œuvre en terre-cuite de Margareta Daepp se cache dans un endroit insolite du musée, en dehors de la salle contemporaine, saurez-vous la trouver ?

Margareta Daepp est née à Berne où elle vit et travaille toujours. D’abord formée à la Keramikfachschulde de Berne puis à l’École des arts décoratifs de Genève, où elle suit les cours de Setsuko Nagasawa. Par la suite, elle a été initiée au design lors de formations à Berlin et à Bâle, mais ce sont les divers voyages qu’elle a entrepris au Japon en tant qu’artiste en résidence qui ont véritablement façonné son art et sa vision esthétique. Son univers, à la fois puissant et tranquille, associe la céramique occidentale aux influences esthétiques japonaises.

Petite parenthèse : une surprenante œuvre collective est exposée dans la galerie du musée au 1er étage. Il s’agit d’une sculpture créée in situ par huit jeunes en difficultés scolaires de l’association Projets Artistiques Collaboratifs (et Orientations), dit PAC(O), lors de leur résidence au Musée Ariana. Sur une proposition de l’artiste Paul Hutzli, les jeunes ont réalisé une œuvre unique à partir de moules d’estampages du musée. Transformations, Projets Artistiques Collaboratifs (et Orientations), visible jusqu’au 13 août.

Jusqu’au 24 septembre 2023

Musée Ariana

Avenue de la Paix 10, 1202 Genève

www.musee-ariana.ch

Simply radical, Margareta Daepp

Margareta Daepp, Soleils levants

DE FIL EN AIGUILLE

par AURORE DE GRANIER

C’est une exposition qui, d’une certaine manière, vient boucler la boucle. Après avoir régulièrement exposé ses œuvres à Lausanne dans le cadre des Biennales de la Tapisserie, mais également au sein de la galerie Alice Pauli, Magdalena Abakanowicz voit aujourd’hui ses œuvres textiles exposées au sein du MCBA (Musée Cantonal des Beaux-Arts). Un accrochage hors normes, rendu possible grâce à la fondation Toms Pauli, et en partenariat avec le Tate de Londres, qui intervient quelques années après la disparition de l’artiste polonaise, pionnière de l’art textile dont les créations tantôt arachnéennes, tantôt figuratives, font aujourd’hui partie des collections des musées d’art contemporain les plus importants au monde. Cette rétrospective, intitulée Territoires Textiles, vient présenter au public la carrière de l’artiste dans son ensemble, de ses premiers tissages expérimentaux, à ses œuvres majeures, en passant par des dessins, moulages et nouages. En parallèle, une salle du musée se verra consacrée aux créations de l’artiste textile suisse Elsi Giauque, contemporaine d’Abakanowicz, considérée comme la cheffe de fil de la Nouvelle tapisserie helvétique.

8e Biennale de la tapisserie de Lausanne, 1977, Session du cycle Altérations – Images de la structure humaine, 1976, Phot. inc, archives André Kuenzi

Pour comprendre le travail de Magdalena Abakanowicz, et son lien indéfectible avec la ville de Lausanne, il faut repartir au siècle dernier. Dès l’année 1962, deux ans après avoir commencé ses expérimentations avec la création textile dans sa Pologne natale, l’artiste qui avait débuté sa carrière en pratiquant l’art de la peinture arrivait à Lausanne pour prendre part à sa première Biennale de la Tapisserie. Une exposition qui allait marquer la genèse d’une relation marquée par la fidélité, l’artiste revenant exposer au bord du Léman jusqu’en 1979, avec un premier show à la galerie Alice Pauli dès 1967. Une présence en Suisse qui va mener à l’intérêt de nombreux collectionneurs, et forger la réputation de l’artiste qui voit son travail reconnu à l’international dès les années 1980.

Véritable pionnière de l’art textile et figure incontournable du monde de la sculpture, la polonaise débute ses expérimentations par une observation assidue de la nature et de l’humain. Pour transcrire ce qu’analyse son regard, elle délaisse la peinture et se tourne vers la fibre, attirée par sa malléabilité et son caractère vivant. Les premiers essais mènent quelques années plus tard à des créations aujourd’hui devenues les emblèmes de sa pratique, à l’image de ses oeuvres tridimensionnelles qu’elle nommait Abakans, dont l’Abakan rouge, exposé pour la première fois à Lausanne en 1969, et pièce maîtresse de l’exposition actuelle. Un moment full circle, hommage rendu dans la ville qui a dès le départ reconnu le talent de cette créatrice visionnaire.

Au fil de l’accrochage, c’est un parcours à la fois immersif et didactique qui attend le visiteur. De ses débuts, où la recherche de son expression se fait évidente par ses dessins et ses nouages, à ses créations devenues emblématiques, Territoires textiles, explore la totalité du spectre créatif de Magdalena Abakanowicz, mêlant dans les salles du MCBA Abakans et sculptures textiles figurant l’humain. En miroir de cette rétrospective, c’est un hommage qui est également rendu à travers cette exposition, à l’artiste suisse Elsi Giauque. Contemporaine de la créatrice polonaise, les deux femmes se sont côtoyées durant de nombreuses années sur la Biennale de la Tapisserie, se croisant dans leurs pratiques, réunies par la matière, mais différenciées par l’approche et le style. Proposant des œuvres aériennes, travaillant le fil dans sa géométrie, jouant de la transparence sans abandonner la couleur, elle se présente comme un contrepoint démonstratif du développement de l’art textile dans les années 1960. En Suisse, elle est aujourd’hui encore considérée comme pionnière de la Nouvelle tapisserie, ayant appliqué à cette pratique des innovations révolutionnant le monde de l’art.

Territoires textiles

Magdalena Abakanowicz

Du 23 juin au 24 septembre 2023

Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA)

Place de la Gare 16, 1003 Lausanne

www.mcba.ch

Magdalena Abakanowicz, Dos, 1976–1982, Jute et résine, 75×65×60 cm chacun © Fondation Toms Pauli, Lausanne – Photographie : Arnaud Conne

METAMORPHOSIS

par AMBRE OGGIER

Le Centre d’art contemporain poursuit son cycle sur le thème des métamorphoses avec un deuxième volet consacré cette fois-ci au design. Inaugurée le 22 juin dernier, l’exposition Design en métamorphose met en lumière les œuvres extraordinaires d’Audrey Large et de Théophile Blandet, deux jeunes designers français de talent. Le parcours mêlant onirisme, futurisme et poésie visuelle joue subtilement avec les formes et les matériaux pour nous transporter dans un univers hors de l’espace et du temps. Une proposition de Barbara Brondi & Marco Rainò, deux curateurs de design et d’architecture originaires de Turin, à découvrir absolument jusqu’au 13 août 2023.

Audrey Large, Metamorphosis signals

Entièrement consacrée à des objets de design, l’exposition organisée sur l’ensemble du troisième étage du Centre d’art contemporain dévoile des pièces uniques qui interagissent entre elles et jouent avec le psychique du public. Mêlant savamment les œuvres indescriptibles d’Audrey Large avec le travail plus organique de Théophile Blandet, le visiteur est exhorté à découvrir de nouvelles réalités par l’acte créateur qui métamorphose la matière de l’esprit en matière tangible. Les formes complexes se déclinent et se transfigurent révélant l’infinité d’états transitionnels qui découlent du processus créatif. L’intérêt des deux artistes pour l’expérimentation et la transformation les amènent à produire des œuvres paradoxales et étranges qui explorent l’univewrs par des actes spontanés, libres et parfois même hasardeux. Uniques et personnelles, chacune des pièces exposée est le fruit d’une longue expérimentation artistique qui a conduit à la transfiguration des formes et des matières.

Parmi les pièces exposées, deux d’entre elles sont issues de la collaboration des deux designers. La première « Abstract Strategy (Chess Game) » est un échiquier hybride à trois pieds qui associe ingénieusement des matériaux naturels et artificiels (acide polylactique, chêne d’Amérique, polyéthylène et aluminium). Les figurines effervescentes d’Audrey Large semblent subtilement flotter sur le damier nébuleux imaginé par Théophile Blandet. La seconde œuvre collaborative s’intitule « Up, Charm, Top, Down, Strange, Bottom », en référence aux termes poétiques qui désignent les six quarks, qui sont des particules élémentaires qui constituent la matière. Ces particules sont interchangeables entre elles bien qu’elles ne peuvent pas être isolées. Elles fonctionnent ainsi de la même manière

que le luminaire circulaire créé par les deux artistes, qui peut être modifié sans que cela n’empêche l’électricité de circuler et donc l’œuvre de s’activer.

Audrey Large est née à Bordeaux en France en 1994. Elle a étudié le design aux Pays-Bas. Après une résidence à l’Académie Jan Van Eyck de Maastricht, elle remporte en 2021 le Dutch Designer Award dans la catégorie jeunes designers. Aujourd’hui, elle vit et travaille à Rotterdam. Ses œuvres indicibles jouent malicieusement avec les propriétés du tangible et les possibilités offertes par le digital. Ses créations chimériques ouvrent un portail sur un univers fantastique et mystérieux où la matière s’émancipe de l’humain et de la machine.

Théophile Blandet est né à Strasbourg en France en 1993. Il obtient un Master en design contextuel à la Design Academy à Eindhoven, et son travail de diplôme est récompensé par le Kick That Ass Award – Marteen Baas. Actuellement, il vit et travaille à Rotterdam. Son travail explore les propriétés des différents matériaux. Oscillant entre des savoir-faire artisanaux et des techniques de production presque industrielles, ses œuvres métamorphosent la matière en créant une poésie visuelle singulière et magnétique.

Audrey Large / Théophile Blandet Design en métamorphose

Jusqu’au 13 août 2023

Centre d’art contemporain

Rue du Vieux Grenadier 1, 1205 Genève

www.centre.ch

Vue de l'exposition Design in Metamorphosis avec Audrey Large / Théophile Blandet © Centre d'Art Contemporain Genève, Photo : Mathilda Olmi

NOS INTÉRIEURS SE RÉINVENTENT

par AURORE DE GRANIER

Après un an et demi de gestation, le projet ASHE.CH voit le jour. Mené par deux experts du monde de l’art, Lorraine Aubert et Bruno Jansem, porteurs de la galerie arborant leurs noms, Atelier Suisse Home Edition vient proposer des objets d’art en édition limitée, à un prix abordable, pour insuffler dans nos intérieurs un vent de fraîcheur grâce aux regards d’artistes.

ASHE, Bougie sérigraphiée d'une œuvre de Gene Mann

Passer les portes d’une galerie est un acte qui peut sembler intimidant. On se sent parfois - faussementillégitime, portant un regard sur l’art comme un milieu élitiste, inaccessible. Et puis il y a aussi la question du prix : embellir son intérieur, mais sans investir des fortunes, est-ce possible ? C’est de ces deux constats que part le projet ASHE. Lorraine Aubert et Bruno Jansem profitent du Covid pour entamer une réflexion sur l’objet d’art et son accessibilité, et imaginent alors des objets créés par les artistes de leur galerie, Aubert Jansem, en édition limitée, et proposés à des tarifs abordables. « Nous avons commencé à contacter les artistes, et ils se sont tout de suite montrés partant. Notre désir est de proposer des créations qui se situent entre des objets d’art de collection difficiles d’accès, et la production de masse qui n’est ni qualitative ni originale dans la majorité des cas. En réalité, notre volonté est d’inviter nos artistes à poser leurs regards sur l’intérieur d’aujourd’hui, et d’imaginer des créations repensant les objets décoratifs du quotidien pour apporter une valeur esthétique nouvelle à nos intérieurs » explique Lorraine Aubert. Une initiative qui démarre avec cinq objets, financés en crowd funding jusqu’au premier juillet, rassemblant dans la première collection des techniques et matériaux variés. Au total, ce sont sept

catégories qui seront développées : l’art de la table, l’art de la fragrance, l’art du luminaire, l’art du textile, les arts décoratifs, ainsi qu’une catégorie axée sur les enfants et une dernière sur l'entretien des œuvres et objets d’art. Dans la première collection nous retrouvons ainsi des coussins tissés et imprimés, un set de deux assiettes creuses signées Lauren Nauman, une boîte façonnée par Anne Larouzé, ainsi qu’une bougie dont la fragrance a été développée exclusivement pour ce projet, et le contenant est sérigraphié d’une œuvre de Gene Mann. Coup de cœur de la rédaction pour le chandelier Galuchat imaginé par la céramiste Anne Larouzé à partir de la technique japonaise des émaux Samehada-yu.

Cet été marque le lancement de ce projet qui se développera au fil des mois, proposant à l’avenir de nouvelles collections, collaborant avec différents artistes de la galerie, mais également externes à celle-ci. Une première étape pour ASHE qui vient élever nos intérieurs.

Crowdfunding ouvert jusqu’au premier juillet 2023 sur la plateforme : wemakeit.com/projects/un-art-de-vivre-reinvente www.aubertjansem.ch

Le chandelier Galuchat par la céramiste Anne Larouzé Un set de deux assiettes creuses signées Lauren Nauman

LOVING

MUSÉE RATH, GENÈVE 8 JUIN - 24 SEPTEMBRE 2023

Avec la collaboration de la collection de Hugh Nini et Neal Treadwell

LA SAGA DES LEHMAN BROTHERS REVISITÉE AU THÉÂTRE

par LISA LORENZELLI

L’été arrivé, les théâtres ayant fermé, c’est direction les Eaux-Vives qu’on se rue sur la nouvelle saison du Théâtre de l’Orangerie (TO). Au programme jusqu’en septembre ? Des pièces chavirantes de sensations et des DJ set enivrants. Pour débuter en beauté, le TO propose une pièce mise en scène par Thierry Romanens et Andrea Novicov : « Chapitres de la chute, saga des Lehman Brothers ». Cette dernière retrace l’épisode de Lehman Brothers depuis l'arrivée d'Henry Lehman sur le sol américain en 1844. Une représentation spectaculaire à retrouver au TO jusqu’au 16 juillet prochain.

NAISSANCE, GRANDEUR ET DÉCADENCE DU GROUPE LEHMAN BROTHERS

En collaboration avec Andrea Novicov, directeur du Théâtre de l’Orangerie, Thierry Romanens reprend l’impressionnante épopée écrite par Stefano Massini, qui narre la saga familiale et success story des Lehman Brothers à travers une fascinante histoire de l’Amérique. Mais que s'est-t-il passé exactement ? Pourquoi cette histoire nous parle autant et est encore célèbre ? Retour au 15 septembre 2008, date loin d’être anodine, car il s’agit du jour où la banque d'investissement Lehman Brothers fait faillite, entraînant les bourses mondiales dans sa chute. Le nom de cette entreprise américaine devient alors indissociable de la crise économique et sa faillite, le symbole de la crise d'un système entier. Une odyssée familiale, commerciale et spirituelle qui questionne encore beaucoup de nos jours et qui a inspiré Stefano Massini dans « Chapitres de la chute ». Ici, le dramaturge s'empare de ce sujet brûlant dans une forme théâtrale qui s'inspire du conte. Toute l'histoire de Lehman Brothers est tendue vers sa fin connue et attendue. Chaque étape de l'ascension est une étape de plus vers une chute nébuleuse.

UN TABLEAU POUR DÉPEINDRE

UNE SITUATION DE CRISE

Pour cette saga hors norme écrite comme une rhapsodie lyrique par Stefano Massini, le comédien conteur Thierry Romanens, partage la scène avec des musiciens du Format A'3 et du peintre illustrateur Dany Petermann. Une harmonie évidente se crée donnant à la pièce une dimension grandiose. Afin d’agrémenter cette œuvre magistrale, la musique choisie joue un rôle de soutien pour le jeu des comédiens comme pour les émotions des spectateurs. Nous sommes plongés dans un univers particulier qui désoriente et interpelle. Avis aux férus d’histoires palpitantes et faramineuses ! Vous êtes au bon endroit. Le théâtre vous a prévu un spectacle unique qui bouscule les esprits et qui prend part à un récit de folie humaine ! TO

Juillet – Août 23 40 ARCHITECTURE

La Villa Le Lac fête ses ans

100

Installée sur les rives du lac Léman, sur la commune de Corseaux, dans le canton de Vaud, la Villa « Le Lac » imaginée par Le Corbusier fête cette année son centenaire. Représentant l’un des projets les plus personnels de l’architecte suisse, mais également un véritable manifeste architectural tel un laboratoire d’idées, la Villa voit cet anniversaire charnière célébré par l’organisation de nombreux événements. Intimiste et personnelle, l’exposition « Il était une fois la Villa » plonge les visiteurs dans le passé de ce bijou architectural côtoyé par de nombreuses personnes dont sont ici regroupés les témoignages. Une invitation à venir redécouvrir cette création architecturale hors normes qui fascine et influence depuis maintenant 100 belles années. Retour sur l’histoire d’une villa pas comme les autres, devenue référence dans l’histoire de l’architecture.

UN OVNI SUR LES BORDS DU LAC

La Villa « Le Lac » reste l’un des projets les plus personnels menés par le célèbre urbaniste et architecte chaux-defonnier Le Corbusier. C’est en 1923 que démarre ce projet qui allait marquer à jamais la carrière de ce visionnaire. À l’origine bâtie pour ses parents, puis est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2016, la gestion muséale incombant à l’Association Villa « Le Lac » Le Corbusier depuis 2013. Un projet aujourd’hui célébré, et considéré comme novateur, qui au début des années 1920 apparaît comme un OVNI architectural. En effet, Le Corbusier utilise cette construction privée pour mettre en place différents essais, venant notamment inclure dans ce projet des plus originaux pour l’époque un toit plat. Les ouvertures sur l’extérieur marquent un avant et un après, avec ici la réalisation d’une fenêtre mesurant 11 mètres de long, véritable prouesse technique pour l’époque, qui vient témoigner du désir de l’architecte de créer un lien indéfectible entre espace intérieur et extérieur. L’exposition imaginée pour le centenaire, intitulée Il était une fois la Villa - Le plan avant le terrain et autres histoires, invite les visiteurs à observer la bâtisse à travers le regard de ceux qui ont eu la chance de la côtoyer entre les années 1950 et 1960. Les nombreux témoignages, regroupant

ceux d’architectes, d’historiens, mais aussi de voisins et habitants de la commune, rappellent l’originalité d’une telle construction il y a cent ans. Vidéos, photographies d’une grande rareté, mais aussi audios et écrits viennent ponctuer la Villa qui se redécouvre pour cet anniversaire, un an après sa réouverture au public suivant des travaux de rénovation.

LABORATOIRE D’EXPÉRIMENTATIONS

Une construction hors du commun pour l’époque, la Villa « Le Lac » l’était sans aucun doute. Mais elle fut également un terrain d’expérimentations sans pareil pour Le Corbusier qui allait dans ce projet poser les fondations de son travail, mettant ici en place trois des « cinq points d’une architecture nouvelle ». Si la construction atteint une surface de seulement 64m2, elle permet à l’architecte d’expérimenter avec le plan libre, la fameuse fenêtre en longueur, et le toit-jardin. Plaçant en son centre l’ergonomie et le fonctionnalisme, l’architecture de la Villa se dessine sur une travée unique, jouant sur l’étroitesse du terrain qui ne se fait plus entrave au projet, et est à l’inverse désirée. Une typologie qui vient en réalité créer la maison idéale pour ses habitants, où le confort se fait central, et la valorisation pratique des volumes s’exemplifie. Autre point majeur de la Villa, le rapport entre intérieur et extérieur, le lac, et le jardin, semblant faire partie intégrante de la maison grâce aux nombreuses et vastes ouvertures vitrées.

POUR FÊTER ÇA…

Au-delà de l’exposition, c’est tout un panel d’événements qui s’articule autour de cet anniversaire. Parmi les rendez-vous à ne pas rater, une programmation de cinéma en plein air dans le jardin de la villa, mais aussi des conférences aux thématiques variées toujours axées autour de l’univers de l’architecture. Le jardin se fera aussi scène avec des concerts, on relève notamment le 15 juillet un concert de piano de Jérémie Conus qui interprétera des pièces du répertoire de la mère et du frère de Le Corbusier. Enfin, impossible de rater le concours canin dont le premier opus aura lieu le 9 juillet, première des dix dates, où les petits chiens pourront venir se mesurer sur le tremplin créé par Le Corbusier pour permettre au fox terrier de sa mère d’aboyer à sa guise sur les passants !

Villa « Le Lac » Le Corbusier Route de Lavaux 21 CH-1802 Corseaux

Programmation complète pour la célébration du centenaire à retrouver sur www.villalelac.ch

© Jeroen Seyffer, FLC / ADAGP / ProLItteris – Commission suisse pour l’UNESCO.

Échappée graphique

par AURORE DE GRANIER

Le Montesol est un hôtel qui fait partie intégrante de l’histoire d’Ibiza. Un lieu mythique, bâti dans les années 1930, devenant repère des hippies dans la décennie 70’s, sa terrasse depuis devenue un incontournable de l’île. Cette année, après avoir été acquis par le groupe Experimental, la bâtisse légendaire faisait peau neuve sous la direction de Dorothée Meilichzon. Véritable héritage architectural, classé d’intérêt culturel par l’UNESCO, l’hôtel se pare aujourd’hui d’une esthétique colorée et ludique, où l’art et l’artisanat locaux ont la part belle. Une modernisation quelque peu excentrique qui vient transporter le visiteur dans un espace hors du temps, rappelant sans mal la maison d’un collectionneur aux goûts éclectiques. Quelques mois après la réouverture du Montesol, nous avons rencontré la designer Dorothée Meilichzon qui a conçu ce projet comme un hommage à Ibiza et son passé. Fragments choisis.

Montesol, Karel Balas

Montesol, Karel Balas

Comment avez-vous envisagé ce projet dans un lieu si marqué par son héritage architectural, mais aussi par son histoire sur cette île ?

De l'architecture nous n'avons repris que le blanc et le jaune pâle mais par contre nous avons repris toute la symbolique de ce lieu. L'hôtel Montesol fait partie de l'histoire d'Ibiza, c'était la terrasse cool du centre-ville, il y a d’ailleurs une affiche très connue du Pacha de 1976 avec des hippies aux fenêtres, une affiche qui a été ensuite reprise plusieurs fois à travers les années. C'est de cela dont nous avions envie de parler, davantage que de l'architecture coloniale du bâtiment.

Le décor de l’hôtel réserve une place de choix à l’artisanat et l’art local, mais aussi à la culture des Baléares, le style de vie que l’on retrouve sur l’île. C’est un véritable mélange que l’on observe. Comment avez-vous conçu cet espace et son esthétique ?

En fait, le décor est un hommage à Ibiza, sa liberté, son audace. S’il y a un hôtel à Ibiza, pour moi il devait ressembler à cela. Un peu bohème, un peu espagnol mais pas que, un peu indien aussi, un endroit des Baléares, mais surtout un endroit libre, créatif et qui ne ressemble à aucun autre. Et le soleil bien sûr, le soleil.

Pour la bohême, des formes très libres, organiques, beaucoup de mélange de tissus, de motifs. Pour l'Inde, l'Ayurveda, dont nous avons repris le principe de couleurs.

Pour les Baléares, l'artisanat minorquin nous a permis de fabriquer quelques-unes des pièces dans les Baléares. Nous avons également travaillé avec une artiste de Majorca qui a réalisé les masques dans les chambres, Anna-Alexandra. Le soleil est un vrai sujet à Ibiza, au moment du sunset on remercie le soleil de nous avoir éclairés et réchauffés. C'est presque un moment de communion. Et bien sûr quand le soleil se couche et que la lune apparaît c'est l'annonce de la nuit, un grand sujet aussi à Ibiza. Alors on a joué avec ça, la lune et le soleil se court après. La lune est dans les ouvertures des salles de bain, dans les chaises, le soleil est cousu sur les coussins de ces chaises, sur les murs....

Et enfin les hippies ! Nous nous sommes amusés des grottes dans lesquelles vivaient certains d’entre eux avec les coquillages pris dans la roche. Nous avions déjà joué avec ça dans le restaurant en créant une grotte avec les coquillages pris dans l'enduit mais là nous sommes allés plus loin avec un enduit fait en pressant des coquillages. Il est unique au monde. Pour les meubles nous avons donc tout dessiné dans cet esprit, et avons rajouté les chaises de Diego Faivre, qui était un peu "excentriques" et très colorées et c'est ce que nous voulions pour l'hôtel.

www.montesolexperimental.com

Montesol Experimental Ibiza Passeig de Vara de Rey, 2, 07800 Eivissa, Illes Balears, Espagne Tél. +34 871 51 50 49

Montesol, Karel Balas

ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE

Nouvelle saison 2023-24

ABONNEZ-VOUS ! OSR.CH

BIENNALE DE HELSINKI : ENTRE ART ET NATURE

par MINA SIDI ALI

Avec une riche histoire en architecture et en design, Helsinki sort son mikado du jeu avec cette seconde édition d’une Biennale d’art débutée en juin dernier. Il faut dire que la première version en 2021 n’avait pas pu avoir l’écho mondial mérité vue la situation sanitaire du moment. Libre d’accès à tous, la manifestation intitulée - De nouvelles directions peuvent émerger (New Directions May Emerge) - permet de mettre en lumière l’art contemporain finlandais encore peu connu. 29 artistes ou collectifs établis et émergents sont exposés en majorité sur l'île de Vallisaari, à quelques minutes en ferry. Le cadre insulaire riche en biodiversité dévoile un environnement unique et immersif pour découvrir l'art, offrant un contraste intéressant avec les espaces de galerie traditionnels fermés. Extraits d’une Biennale à travers des sculptures impressionnantes, des installations époustouflantes et des performances captivantes.

L’île de Vallisaari sur laquelle se déroule une partie de la Biennale de Helsinki © Matti Pyykko

La ville d'Helsinki offre des virées en ferry vers une gamme de paysages aquatiques époustouflants. Il était donc peu surprenant qu'une biennale ici profite de cet environnement. Ainsi, on a embarqué pour l'une des 328 îles qui font partie de l'archipel de la capitale finlandaise : Vallisaari. Autrefois une communauté de 300 personnes y prospérait, le dernier de ses habitants est parti en 1996, plongeant l'île dans un sommeil, et à son tour, ses prairies et ses bosquets dans une nature sauvage presque parfaite : toujours l'un des écosystèmes les plus diversifiés de l’archipel. Elle devient plus tard une base militaire russe avec certains des bâtiments de l'armée encore intacts. En 1808, la Russie capture la Finlande et construit une forteresse sur l'île pour garder son nouveau territoire. Puis en 1917, le pays déclare son indépendance.

À 20 minutes en bateau de la place centrale du marché d'Helsinki, l'île constitue un cadre artistique évocateur avec des bâtiments militaires, des tunnels et des magasins de munitions enveloppés d'une végétation profonde, servant de toiles de fond sombres et théâtrales pour les installations, tandis que les sentiers naturels et les étangs sont des décors appropriés. pour les expositions extérieures.

Nommé le pays le plus heureux du monde pour la sixième année consécutive, On s’est demandé si sa deuxième édition de foire d’art contemporain y présentait les travaux d’artistes torturés. Ici, la biennale comprend des œuvres de 29 artistes et collectifs d’artistes et tire son titre, New Directions May Emerge, d'une citation de l'anthropologue américaine Anna Lowenhaupt Tsing qui a déclaré : «  Au fur et à mesure que la contamination modifie les projets de création de mondes, des mondes mutuels – et de nouvelles directions – peuvent émerger.  » Elle suggère que nous devrions apprendre en « remarquant » les autres personnes, les animaux, les plantes, les environnements pour trouver de nouvelles façons de vivre et de comprendre le monde.

La manifestation se penche sur les enjeux liés à la crise climatique. Cette deuxième édition est chapeautée par Joasia Krysa, d'origine polonaise (anciennement directrice artistique du Kunsthal Aarhus, Danemark) et produite par le Musée d’art d’Helsinki (HAM). Environ 50 % du travail des artistes et collectifs sont de nouvelles commandes et des œuvres in situ. Bien que les thèmes soient sérieux, notamment les dommages environnementaux, les conflits politiques et l'impact de la technologie, les œuvres sont engageantes sans être trop didactiques.

La curatrice de la Biennale de Helsinky : Joasia Krysa

Sur les 15 œuvres d'art de l'île de Vallisaari, certaines se trouvent dans les caves à poudre historiques russes en pierre, d'autres à l’extérieur. Une grande partie de l'art est ancrée dans la nature, comme «  The End of Imagination  », les sculptures énigmatiques d'Adrian Villar Rojas, qui s'inspirent des nids de l'oiseau hornero argentin, cachés au milieu des arbres, des rochers et des bâtiments de l'île. Dispersés autour de l'île, ils inspirent une situation de chasse au trésor.

Puis, autre thématique récurrente : l’eau. Ainsi, on découvre l'artiste espagnol Asunción Molinos Gordo qui présente un assemblage de poterie à eau comprenant pichets, cruches, gourdes, bassines qui ne sont plus utilisées. Son oeuvre tire son nom du poème d'Octavio Paz de 1958, «  El cántaro roto  » (La cruche cassée) et questionne le mythe du progrès toujours d'actualité aujourd'hui où l'eau, un droit humain fondamental, est échangée à Wall Street. Dans une autre cave, «  Pond Brain  » de l'artiste finlandaise Jenna Sutela invite les visiteurs à le frotter un bol en bronze rempli d'eau avec la forme de la tête de l'artiste à l'intérieur, pour le «  faire chanter  ». Puis, dans «  Sanctuary Mist  », les artistes basés à Helsinki Sasha Huber et Petri Saarikko créent une brume mystérieuse au-dessus de la surface d'un étang creusé par les Russes pour l'eau potable. Le cadre idyllique dément les dangers potentiels d’armes qui se trouvent dans l'étang.

Autre point culminant, l'installation «  Songs to Earth, Songs to Seeds  » de l'artiste Sepideh Rahaa qui présente un film multicanal magnifiquement tourné consacré à la culture du riz dans les rizières de Mazandaran dans le nord de l'Iran - une tâche effectuée presque toute l'année par des femmes qui chantent des chansons plaintives sur leurs luttes pendant qu'elles travaillent. Mélancolique et poétique, il aborde les questions du patrimoine immatériel, de la sécurité alimentaire et de l'importance de la communauté et de la géopolitique - ces riziculteurs générationnels sont contraints d'utiliser des engrais toxiques en raison des sanctions internationales contre l’Iran. Quant à l'artiste finlandaise Tuula Närhinen, elle a créé l'une des pièces les plus prémonitoires de la biennale, The Plastic Horizon (2019-23), composée de débris plastiques tels que des jouets, des bouchons de bouteilles et des tubes plastifiés utilisés dans les opérations minières et de dynamitage des chantiers de construction, collectés au fil des ans depuis les plages d'Helsinki. dans

Dans son film Oikos, l’artiste Sami Matti Aikio se penche lui sur les questions autochtones. Les rennes, le paysage gelé de la Laponie et la musique d'ambiance mettent en lumière les conflits autour de l'utilisation des ressources naturelles, de la conservation de la nature et de la production d'énergie. Il fait l'observation astucieuse que « nous semblons ignorer le fait qu'il n'y a pas assez de minéraux pour même une génération de voitures électriques à l'échelle mondiale. La société moderne détruit les écosystèmes sur les terres indigènes au nom des gains économiques et de l'énergie sans fossiles.  »

Ces questions de durabilité sont vraiment au centre de cette biennale. D’ailleurs, un coordinateur environnemental a été engagé. Son travail consiste à s'assurer que la biodiversité de Vallisaari n'est pas compromise. Il faut savoir que l'île abrite plus de 100 espèces de papillons en voie de disparition ou quasi menacées, et de grandes étendues restent interdites. À elle seule l'île et Helsinki valent le détour. La visite de la biennale offre l'excuse parfaite pour y venir. Pour les autres prétextes, on vous prépare un autre article dessus. Tenez-vous prêt à tomber dans les filets de marin au chant ulyssien de la Ville Blanche du Nord : Helsinki.

Biennale de Helsinki

Vallisaari, Helsinki, Finlande www.helsinkibiennaali.fi

The End of Imagination d'Adrian Villar Rojas

LA CRÈME DU MONTREUX JAZZ

par AURORE DE GARNIER

Ça y est, la riviera suisse bat désormais, et durant les deux semaines à venir, au rythme du Montreux Jazz Festival ! Événement incontournable depuis de nombreuses années, il propose cette saison encore une programmation éclectique allant bien au-delà du jazz. Alors que les événements s’enchainent, nous avons concocté pour vous une petite sélection des immanquables de cette édition 2023.

mais aussi collaboré avec un certain David Bowie, Pat Metheny s’entoure en 2023 de jeunes musiciens avec qui il présentera son dernier album, Side Eye. Ce projet novateur vient encore repousser les limites du jazz contemporain et démontrer que Pat Metheny continue encore et toujours de faire évoluer son travail en tant que guitariste et compositeur.

JACOB COLLIER

EMMET COHEN TRIO

Le 11 juillet, c’est au Memphis que l’on se rend dès 20h pour venir écouter l’Emmet Cohen Trio. Pianiste phare de la scène new yorkaise, organisateur de jam sessions tenues dans son appartement rapidement devenues légendaires, l’américain sera accompagné à Montreux par les deux autres membres de son trio Russel Hall et Kyle Pool. Alternant entre compositions originales et standards jazz interprétés avec une fraîcheur contemporaine, leur musique ancrée dans la tradition parvient à la dépasser tant par la créativité du trio que par son goût pour l’innovation. Le 11 on s’attend notamment à entendre sur la scène du Memphis des morceaux issus de leur album sorti en 2022, Uptown in Orbits.

PAT METHENY

Les aficionados du jazz n’auront pas besoin qu’on leur présente le guitariste qui se produira à l’Auditorium Stravinski le 13 juillet prochain. Pour ainsi dire légendaire, ayant foulé plus d’une fois les scènes du festival,

Multi-instrumentiste et compositeur, Jacob Collier a pris la scène internationale d’assaut ces dernières années en partageant via les réseaux sociaux des projets éclectiques mettant en valeur ses talents de musicien et d’arrangeur, le tout avec une constante innovation. Il se produira le dimanche 9 à l’Auditorium Stravinski, proposant certainement au public un concert mêlant des créations issues de ses derniers albums en date, Djesse et Piano Ballads. Salué pour ses talents de compositeur et de producteur, Jacob Collier est également un performer de talent, qu’il se trouve seul sur scène ou accompagné d’autres musiciens. Une performance que l’on devine d’hors et déjà surprenante.

La jeune chanteuse britannique, qui vient tout juste de sortir son premier album intitulé Messy, se produira pour la première fois sur le sol suisse, au Jazz Lab, le 13 juillet prochain. Cette nouvelle voix aux influences r’n’b et soul apporte à ces genres une touche moderne, n’hésitant pas à exprimer sa vision artistique personnelle qui résulte en une musique intimiste qui vaut le détour. Si vous êtes sensible à l’avis de la diva Elton John, c’est un fan conquis. Rendez-vous le 13 pour découvrir si vous aussi vous laisserez emballer par ce talent émergent qui se retrouvera certainement sur le devant de la scène internationale dans quelques années !

OLIVIA DEAN

Olivia Dean

MUSIQUE EN ÉTÉ ANCRE SON IDENTITÉ

par RREZARTA BISSLIMI

Depuis l’édition précédente, Musique en Eté a trouvé sa résidence permanente sur la Scène Ella Fitzgerald, au cœur du parc de la Grange. L’événement phare de la Cité aura lieu du 3 juillet au 25 août au rythme de trois concerts par semaine, les lundis, mercredis et vendredis. Une programmation renversante, éclectique allant de l’afrobeat au rock psychédélique et qui nous donnerait presque envie de renoncer à nos escapades estivales lointaines… Voici notre sélection

Joel Ross "Parables", 17 juillet, 21h00 © DR

Etran de L'Aïr, 4 août, 21h00 © Abdoulmoumouni Hamid

Yemi Alade, 7 août, 21h00 © DR

Goat, 28 juillet, 21h00 © DR

Queralt Lahoz, 16 août, 21h00 © DR

Altin Gün, 21 août, 21h00 © Catharina Gerrit

ÀVUÀ, 9 juillet, 21h00 © DR

Youssoupha Gospel Symphonique Expérience, 7 juillet, 21h00 © Paul Bourdrel

FÊTE INSTRUMENTALE

Comme annoncé, la Ville nous a préparé un été 2023 de rêve. Ouvrons le bal de cette sélection avec une collaboration inédite entre le légendaire Youssoupha et le mythique Orchestre de la Suisse Romande (7 juillet). Le rappeur nous dévoilera sa création, la Gospel Symphonique Expérience, qu’il promet être « beau, puissant, surprenant, et surtout unique ». Un spectacle qui mariera le rap, les voix gospel et les musiciens symphoniques, que nous attendons avec impatience. Dans un autre registre, nous aurons le plaisir de découvrir Joel Ross, une étoile montante de la scène jazz new-yorkaise, qui se produira aux côtés de sept autres musiciens formant l’octet Parables. Il est l’un des plus jeunes artistes à avoir obtenu une résidence à la prodigieuse Jazz Gallery. Accompagné de ses musiciens, il nous présentera sa dernière œuvre The Parable of the Poet, le 17 juillet.

BAUME POUR L’ÂME

Ils entreprendront un long voyage pour nous rencontrer. Les Brésiliens Bruna Black et Jota.pê formant le duo ÀVUÀ, se distinguent par leurs voix divines et leur musique empreinte d’âme. Leur premier album « Percorrer em Nòs », sorti en 2022, a déjà conquis les plus grands festivals brésiliens. Une odyssée musicale captivante à ne pas manquer, le 19 juillet prochain. Notre autre grand coup de cœur, est le groupe Etran de L’Aïr (4 août), qui se traduit par « les étoiles de l’Aïr », la région montagneuse du Nord du Niger. Basé dans la ville d’Agadez, dans le désert, le collectif familial formé 1995, se distingue leur style musical unique appelé « Blues du désert », une musique ancrée dans la célébration avec de la guitare touareg à profusion. Préparez-vous à un spectacle transcendant !

LE RYTHME

Chez Go Out, l’été rime avec déhanché. La cité nous offre le privilège de rencontrer l’une des reines de l’Afrobeat : Yemi Alade (7 août). Sa voix est reconnaissable dans des titres tels que « Don't jealous me » ou encore « My Power », en collaboration avec Beyoncé. Cependant, c'est son titre « Johnny », sorti en 2014, qui a propulsé l'auteure-compositrice et chanteuse nigériane au rang de véritable star : elle est devenue la première artiste afropop à dépasser les 100 millions de vues sur Youtube. Avec sa voix puissante et son flow incisif, son concert s'annonce déjà effréné. À ne pas manquer également, la performance de Queralt Lahoz, récompensée par le prix Music Moves Europe pour sa musique qui défie les conventions. Elle qualifie son style de « Flamenco Rap Dancehall », tout en mêlant également des sonorités soul, hip-hop et folkloriques latines. A découvrir absolument le 16 août.

VOYAGE PSYCHÉDÉLIQUE

Avez-vous déjà écouté du rock psychédélique ? Quoi qu’il en soit, on vous invite, dans tous les cas, à découvrir le groupe suédois Goat qui investira le parc de la Grange le 28 juillet prochain. Originaires de Korpolombolo, un village du nord de la Suède, ces musiciens, vêtus de masques et costumes élaborés, sont acclamés pour leur performances explosives et colorées. Dans un style similaire, le groupe Altun Gün, venant tout droit d’Amsterdam, fusionne rock psychédélique, deep funk, sunthpop, et reggae cosmique avec la musique folklorique anatolienne et turque. Leurs créations leur ont valu une nomination aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur album mondial » en 2019. Un concert qui s’annonce vertigineux et prodigieux vous attend le 21 août.

Musiques en été

Scène Ella Fitzgerald Concerts

Tous les lundis, mercredis et vendredis, à 21h Du 3 juillet au 25 août 2023

Au cœur du parc La Grange - Genève www.evenements.geneve.ch/musiquesenete

MINUIT FESTIVAL : S'AMBIANCER AVANT LA NUIT

par RREZARTA BISSLIMI

La fin de l'été à Genève s'annonce grandiose avec la première édition du Minuit Festival, qui se déroulera en plein air du 1er au 3 septembre prochain, dans le cadre inédit d'une gravière à Meyrin. À l'affiche ? Des artistes de renom tels que Folamour, Jamie Jones ou encore La Fleur, ainsi qu'une longue liste d'artistes locaux appréciés tels que Black Paps et La Forêt. Ce lieu unique, doté de deux scènes et d’une dizaine de stands, sera monté trois jours avant le festival. Jonathan, l'organisateur de cette nouvelle manifestation dédiée aux sons électro, nous raconte cette aventure folle.

Pouvez-vous présenter le Minuit Festival ?

C’est un festival de musique électronique en plein air qui durera trois jours, de 17h à minuit, (sans compter les after, évidemment) dans une gravière située à Meyrin, à seulement cinq minutes d'Ikea. Le lieu est vraiment atypique et il est habituellement exploité et il est difficile d'imaginer qu'il accueillera deux scènes et des stands. Nous aurons seulement trois jours pour aplatir le terrain de sable et installer l'ensemble du festival. On y ajoutera une touche bohème avec de la végétation, des éléments en bois et des tentes. Le festival aura lieu en plein air et nous avons obtenu le lieu pour plusieurs éditions. Il était important de conclure un accord à long terme, pour créer et maintenir une identité du festival. La programmation sera divisée entre une scène internationale et une scène locale, mettant en avant des artistes de Genève, Zurich, Bâle et Lausanne. Il y aura aussi une dizaine de stands de nourriture et de productions artisanales parce que pour moi, manger bien dans un festival est extrêmement important.

C’est la première fois que vous organisez un festival… Malgré mon expérience dans le monde de la nuit, l'organisation d'un festival n'a rien à voir et il y a tellement de facteurs à prendre en compte. Il faut trouver un lieu adéquat, obtenir les autorisations nécessaires, trouver des artistes disponibles, prévoir l'approvisionnement en eau potable, les sanitaires, la sécurité, etc. Chaque jour nous réserve son lot de surprises, sans exagération !

Imaginez-vous bien qu’on est à Genève ! Un véritable casse-tête qui nous a pris beaucoup de temps et nous a valu pas mal d’artistes. En effet, la plupart d’entre eux sont généralement réservés un an à l'avance, et nous, nous avons obtenu les autorisations il y a seulement quelques mois. Heureusement, grâce à l'Audio Club, nous avons réussi à avoir une belle line-up. Cependant, certains artistes ont annulé récemment, ce qui a rendu les choses plus compliquées.

Sur l'affiche, nous pouvons lire « autre annonce prochainement ». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous allons annoncer trois autres artistes, qui se produiront également au Montreux Jazz Festival cette année. Par ailleurs, l’affiche a été réalisée par ma compagne Yasmine Vité, et on a voulu rester sobre pour la première édition et ne pas en faire des tonnes. Nous souhaitons d’abord être validés par le public, pour ensuite faire une affiche qui « pète » (rires) !

Quels sont les artistes que vous rêveriez d'avoir au festival ?

Si je devais choisir des artistes de rêve pour le festival, je penserais immédiatement à Keinemusik. Il s'agit d'un label composé de cinq amis qui a été créé en 2009. Ce groupe a cessé de mixer dans les clubs depuis un certain temps, mais il accepte toujours de se produire dans des lieux atypiques où il offre des sets incroyables de sept à huit heures, avec une proposition artistique unique et captivante. Leur capacité à enflammer le public est tout simplement époustouflante !

Quelle est votre vision pour le Minuit Festival ?

Tout d'abord, pour la prochaine édition, j'aimerais diversifier la programmation en incluant également des performances live. D’ailleurs, nous avons déjà prévu un groupe très populaire pour l'année prochaine... mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. En ce qui concerne ma vision à long terme, si le Minuit Festival fonctionne bien, j'aimerais qu'il devienne une référence, tout comme le Paléo ou le Montreux Jazz Festival. Les Genevois méritent aussi un festival de renommée internationale !

Qu'attendez-vous de cette première édition ?

Ce qui compte le plus pour moi, c'est la réaction du public. Je suis réellement impatient de savoir s'ils ont apprécié l'événement, s'ils se sont bien approprié l'espace, s'ils ont été bien servis et si les sanitaires étaient propres. L'autre aspect important est l'accueil des artistes, du début à la fin de leur expérience au festival. Minuit Festival

Du 1er au 3 septembre 2023

Meyrin www.minuitfestival.ch

SPOTS ESTIVAUX INCONTOURNABLES

par AMBRE OGGIER

Cet été, hors de question de s’ennuyer à Genève ! La ville regorge de lieux rafraîchissants, que ce soit pour se détendre, faire du sport ou les deux en même temps. À la rédaction, on a sélectionné nos huit spots favoris au bord de l’eau pour profiter entièrement de la douceur de vivre à la genevoise. On vous dit tout !

LES BAINS DES PÂQUIS

Si le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, les Bains des Pâquis aussi. Dès la mi-juillet, les concerts matinaux reviennent pour enchanter notre réveil et célébrer doucement le lever du soleil. Au programme, musique classique, jazz, piano, flamenco, musique d’antan ou d’ailleurs et plus encore. Rdv à l’aube aux Bains des Pâquis pour un réveil exquis !

Bains des Pâquis

Quai du Mont-Blanc 30, 1201 Genève

Les Aubes 2023

Du 17 juillet au 20 août, de 6h à 7h, entrée gratuite www.lesaubes.ch

CINÉTRANSAT

Rien ne vaut une petite séance cinéma en plein air lorsque le mercure avoisine les 30° C. Avec sa programmation aussi étonnante qu’éclectique, CinéTransat invite comme chaque été la population à partager ensemble l’espace public lors d’expériences cinématographiques. Les projections sont gratuites et accessibles à tous les publics, alors on prend son pique-nique, son transat et on fonce.

CinéTransat

Parc de la Perle du Lac, 1202 Genève

Du 13 juillet au 20 août 2023, du jeudi au dimanche www.cinetransat.ch

LA BARJE DES LAVANDIÈRES

Lieu incontournable des genevois, la Barje des Lavandières demeure un petit havre de paix au milieu du Rhône. Son esprit bohême accentué par une décoration festive aux couleurs pop en fait l’endroit idéal pour profiter de l’apéro entre copains, ou bien seul avec son livre face au ballet incessant des cygnes.

La Barje des Lavandières, Promenade des Lavandières, 1204 Genève

De mai à septembre, de 11h30 à 00h tous les jours sauf le dimanche jusqu’à 22h www.labarje.ch

LE CORMORAN

Situé juste avant les Bains des Pâquis, le Cormoran vient de jeter l’ancre sur le quai du Mont-Blanc. Cette nouvelle buvette propose des produits locaux et de saison dans un cadre décontracté et ombragé. Le week-end, le lieu s’anime avec des activités bien-être et des DJs set pour s’ambiancer dès la fin de la journée. Concerts tous les vendredis soir.

Le Cormoran

Quai du Mont-Blanc, 1201 Genève

Jusqu’au 17 septembre 2023, 7j/7, de 9h à 22h

Fermé en cas de mauvais temps

www.geneve.ch/fr/cormoran

BONGO JOE RECORDS

À la fois magasin de disques et buvette, Bongo Joe Records propose des produits bio dans une ambiance bienveillante. Sa grande terrasse sur la place de l’île en fait un lieu de rencontre prisé de la jeunesse émancipée. Différents événements sont également organisés comme des concerts, des Djs set, des ateliers et des festivals. Plus d’infos sur leur site.

Bongo Joe Records

Halles de l’île, 1 place de l’île, 1204 Genève

Du mardi au samedi, de 11h à 21h

www.bongojoe.ch

CHILL & ROSÉ

Après une longue journée de boulot, qui ne rêve pas de tremper ses pieds dans une eau turquoise un verre de rosé à la main ? Cet été, c’est possible à l’Intercontinental de Genève. L’hôtel propose une formule à moins de 50 frs qui offre l’accès à la sublime piscine, un verre de rosé et le mezzé du jour so treat yourself !

Hôtel Intercontinenta

Chemin du Petit-Saconnex 7-9, 1211 Genève

Afterwork, du lundi au vendredi dès 16h, 45.- par personne www.geneva.intercontinental.com

WATER RIDERS

C’est direction Hermance qu’on prend la large pour tester un nouveau concept de vélo aquatique : Water Riders.

L’expérience peut tout autant se faire en solo qu’en duo. Des apéros sont même prévus au retour sur la rive ! Autre projet à venir ? L’hydrofoil, un vélo qui décolle sur les vagues à la force des mollets.

Water riders

www.water-riders.com

GENÈVE PLAGE

Vous ne le savez peut-être pas, mais chaque été, GenèvePlage propose un large choix d’activités à prix raisonnables pour se bouger ou se détendre. Parmi son offre, plusieurs cours aquatiques pour tonifier son summer body de manière ludique. Une musique entrainante à fond, des coaches en folie, des cuisses en feu et le tour est réussi !

Genève-Plage

Port-Noir, Quai de Cologny 5, 1223 Cologny Aquabike, aquagym, aquaboxe, aquajump et aquatraining 28.- par cours www.myelement.ch/genèveplage

LE RESTAURANT DU PARC DES EAUX-VIVES POUR LEUR BRUNCH

La saison des brunchs en terrasse à débuter le mois dernier. Notre spot chouchou pour savourer des bons petits mets dans un cadre inégalable ?

Le Parc des Eaux-Vives ! Et plus précisément le restaurant qui propose, une vue imprenable sur le parc et le lac, une carte à la myriade de régalades, des Live cooking, des produits de saison travaillés avec dextérité par le chef Alexandre Griche et des desserts concoctés avec douceur par la cheffe pâtissière Nathalie Khayatzadeh. Un régal !

Hôtel Intercontinenta

Chemin du Petit-Saconnex 7-9, 1211 Genève Afterwork, du lundi au vendredi dès 16h, 45.- par personne www.geneva.intercontinental.com

美味しい DÉLICIEUX !

par MINA SIDI ALI

À défaut de partir cet été au pays du soleil levant, on vous a dégoté deux adresses gourmandes où dévorer les meilleurs mets nippons : Umanka à Genève et Naruto à Nyon. 頂きます - Itadakimasu !

NARUTO : NOUILLES INOUÏES

C’est direction Nyon qu’on a pris nos hashi (baguettes japonaises) et nos papilles pour découvrir le nouveau temple des nouilles : Naruto ! Sis en face de la gare de Nyon, ce hot spot dévoile une scénographie épurée et stylée avec du béton brut, une tuyauterie apparente et un magnifique et surprenant sakura, cerisier japonais, trônant au centre de la salle ! Au menu ? En sus de gyozas préparés dans le laboratoire lausannois de Sushizen qui propose également des assortiments de sushis, on y découvre les fameuses nouilles de blé mijotées à base de légumes par un artisan japonais à Hokkaido. Ce qui distingue Naruto ? Son joli florilège de bouillons - cuits entre 10 et 12 heures par étapes- neutres, épicés ou végétariens, avec une garniture telle que des crevettes, du poulet, du porc, du roast-beef ou encore des légumes ! Le must-try ? Le Tonkotsu concocté avec maestria par le chef Ken Kawakami (ex-chef du Palace Sushi Zen), qui reproduit une recette familiale transmise depuis des générations ! Au palais ? Un bouillon ultra parfumé, plus riche et plus laiteux car élaboré avec des os et de la moelle de porc, le bouillon fond en bouche comme du beurre. Un pur bonheur gustatif ! À aller tester dare-dare !

Naruto Nyon Pl. de la Gare 3, 1260 Nyon www.naruto.ch

UMAKA : NOTRE NOUVELLE CANTINE NIPPONE Umaka kesako ? Tout simplement bon et savoureux en japonais et le lieu va très vite nous dévoiler qu’il sied à merveille à ce blaze. Normal, on découvre assez rapidement et agréablement, que les recettes sont signées par le chef Mitsuru Tsukada aka Mitsu (SACHI, Mandarin Oriental Genève). Aux fourneaux, c’est le génial chef toscan, Armando Falco, qu’on avait découvert chez Arakel, et qui ici met en exergue avec dextérité plusieurs spécialités nippones. Dans l’assiette ? Du fastgood comme on adore : du yakisoba aux udon, du karaage aux mazemen, en passant par les délectables tsukemono, yakitory, chachu, curry et okonomyiaki ! La street food japonaise est revisitée de façon exhaustive. Toutes les recettes de mets traditionnels en jettent. En bref, une cuisine délicieusement mijotée, amusant la papille, parfait pour gagner du temps quand on n’en a pas. RDV là-bas !

Umaka Rue du Conseil-Général 20, 1205 Genève www.umaka.ch

CRUSH HOTELIER

par MINA SIDI ALI

Certains hôtels conçoivent des concepts qui en jettent. On a choisi deux expériences testées qu’on vous recommande les yeux fermés: le Rive Droite + Summertime du Président Wilson à Genève et la Plage du Beau-Rivage Palace à Lausanne. Extraits.

Envie de manger dans un cadre aussi gourmand que rafraîchissant, ça vous dit ? Direction les quais et la terrasse du Président Wilson au Rive Droite qui déploie sa délectable carte uniquement à la belle saison, de mai à septembre. Au menu d’une ambiance « beach club » ? Un menu aux saveurs solaires et méditerranéennes dont un poulpe au miel de lavande et citron qui nous a fondu en bouche comme une première langue, un Bar Riviera, fleurs de courgettes en aïoli, artichauts ou encore un Filet de bœuf Suisse, pommes grenailles et oignons nouveaux, accosté d’une sauce béarnaise. Pour agrémenter sa journée qui promet d’être chaude cet été, l’hôtel a la chance d’être doté d’une superbe piscine chauffée où se prélasser à l’ombre de la foule, sur des transats en face de la terrasse. En sus, des barbecues sont proposés avec lives et DJs les jeudis et vendredis de 15h à 20h! On sait désormais où on va passer l’été.

Hôtel Président Wilson

Quai Wilson 47, 1201 Genève

Tél. 022 906 65 17

rivedroite@hotelpresident.ch

www.rivedroite-geneva.com

BEAU-RIVAGE PALACE BEACH !

Et si on s'éloignait du tumulte urbain pour retrouver l’atmosphère de la mer ? Ni avion à embarquer, ni train à prendre quoique depuis Genève, une mini escale direction Lausanne pour débarquer à La Plage, un concept du mythique, chic et gastronomique Beau-Rivage Palace. Difficile voire impossible de ne pas succomber au charme de cet hôtel 5 étoiles créé en 1861 sis face aux Alpes, ceint d'un parc de quatre hectares et surplombant le lac Léman d’un panorama sensationnel ! Cet été, la nouvelle version de La Plage se décline avec du sable blanc et fin prêt à vous transporter des bords du lac en bords de mer. Sur un transat confortable, on se laisse bercer par les pins parasols dans les jardins qui bordent le grand bassin azur dans lequel on plongera plus tard et les petites cabanes de plage au look vintage dont l’une entièrement dédiée aux rafraîchissements et glaces! Si la faim se fait plus grande, on peut également ravir ses papilles avec la carte du restaurant d'été Ô Terrasse qui fait la part belle aux produits frais et légers. Préparés minute, on s’y délecte de salades, de ceviches, ou de grillades !

E.cinqmondes@brp.ch

Tél. +41 21 613 33 67

www.brp.ch

CASCADE DE RÉGALADES AU PRÉSIDENT WILSON

La Plage du Beau-Rivage Palace Place du Port 17-19, 1006 Lausanne

LE MO GENÈVE SE REFAIT UNE BEAUTÉ

par LISA LORENZELLI

Le mois dernier, c’est direction le quai Turrettini, qu’on a redécouvert un bijou hôtelier local : le Mandarin Oriental (MO) Genève. On rêvait de tester leurs nouvelles chambres et suites rénovées pour s’y laisser bercer dans les bras de Morphée. Fantasme assouvi depuis, on vous partage notre épopée entre visite des nouveaux espaces, farniente en matant le panorama à couper le souffle sur le Rhône et délectable dîner dans le meilleur péruvien de la ville au Yakumanka.

Le Mandarin Oriental Genève face au Rhône © DR

Une vue sur le Rhône, la montagne en toile de fond et une suite qui se fond à merveille dans un décor fraîchement rénové. C’est tout ce que le Mandarin Oriental Genève, 5 étoiles alliant luxe et style et offrant à ses visiteurs un véritable havre de paix urbain, nous promet. En donnant un coup de lift à ses salles de réunion, ses chambres (à partir de 26m2) et ses suites Corner (80m2) et suites Deluxe (95m2) vue Rhône, l’hôtel poursuit sa transformation dans une perspective toujours plus moderne et éco-responsable. Ainsi, depuis 2021, il poursuit ses efforts pour supprimer l’utilisation du plastique à usage unique de l’exploitation de l’hôtel. Des distributeurs et emballages en aluminium de savon ont été installés, les cartes-clés des chambres sont réalisées en bois de tilleul, les bouteilles d'eau en chambre sont proposées en verre réutilisable. L’hôtel réduit également son impact carbone en préservant les ressources : l’énergie utilisée est 100% renouvelable et les chambres et suites vue Rhône rénovées sont désormais équipées de LED basse consommation. Notre voyage débute dans notre suite, alcôve unique qui reflète l’esprit des lieux dotée d’éléments prônant la nature suisse. Les clichés qui ornent leurs murs ont été réalisés par de grands photographes comme Rosario Civello spécialiste des paysages et de la nature, ou Jean-Francois Hagenmüller, considéré comme l'un des plus grands photographes de montagne. Notre odyssée hôtelière ne s’arrête pas là. Après cette magique découverte, on repart pour une toute autre destination sans quitter les lieux pour autant, direction les cuisines du Yakumanka.

CAP VERS LE PÉROU

L'excellence culinaire fait depuis longtemps partie de l'expérience Mandarin Oriental en général. Dans l’enseigne genevoise du groupe hôtelier, on est embarqué dans un voyage dans les terres sud-américaines et plus précisément au Pérou pour découvrir une cuisine Nikkei chapeautée avec dextérité par le chef disciple de Gaston Acurio, Daniel Galvez. Là, des arômes et des senteurs inédites encensent tous nos sens. Une carte large dévoile avec délectation un ceviche mixto, un tiradito del campo, des conchitas, une causa de saumon, une chaufa capón, une lechera… Petit secret pour déguster tous ces mets d’exception ? On commence par un petit shot de Leche de tigre del mercado. Contrairement à ce que laisse supposer son nom, ce dernier n'a rien de lacté ! Il s'agit d'une marinade à base de fumet de poisson, d'herbes et d'aromates que l'on retrouve dans les recettes de ceviche. Les trois heures du repas nous transportent dans un voyage culinaire au Pérou et comme on a eu la flemme de rentrer, chez nous à deux pâtés de maison, on s’est offert une nuitée au MO. Allez on vous avoue tout ! C’est aussi pour le petit-déjeuner qu’on a craqué. Et vous y résisterez-vous ?

Mandarin Oriental Genève

Tél. 022 909 00 00

www.mandarinoriental.com

Quai Turrettini 1, 1201 Genève

Dîner au Yakumanka, le restaurant péruvien de l'hôtel © DR

THE ETERNAL CHANNEL

2023 STARTING THURSDAY EVENING UNTIL SUNDAY MIDDAY

21ST - 24TH

LES YEUX DANS LE BLEU

Si vous souhaitez percer l'adresse la plus azurée de la côte Amalfitaine, ne cherchez plus, on a posé l'œil sur la perle hôtelière de la région : Borgo Santandrea ! Haut perchée à flanc de falaise, la propriété nichée dans la coquille de l'ancien Gran Hotel Saraceno a été restaurée quatre ans durant sous la supervision du génial architecte Rino Gambardella. Le résultat ? Intérieurs ultra design, suites avec piscines privées, service complice, cuisine délectable, plage de sable et vues surplombant superbement la mer ! Un fantasme pour amateurs de design italien du XXème siècle et ode à Gio Ponti qui n’a absolument rien à envier aux légendes hôtelières de la côte. Sis sur l'une des routes les plus pittoresques d’Europe, à quelques minutes en voiture d'Amalfi, et surtout à plusieurs millions de kilomètres des touristes, ce petit bijou méditerranéen, nous a bluffé le temps de 3 nuitées. Culminant les superlatifs, on a vraiment eu du mal à en partir. Récit d’une épopée exaltée digne d’une scène de film de Fellini !

L'Hôtel Borgo Santadrea à flanc de falaise sur la côte Amalfitaine

EN ROUTE POUR LA FASCINANTE COSTIERA AMALFITANA

Notre arrivée agitée à l’aéroport de Naples ne présageait pas la suite de notre journée. Après avoir serpenter 1h30 durant des paysages lézardés par le temps, constellés de villages dispersés parmi les sublimes montagnes Lattari, on découvre l’envers de ce dernières : l'une des routes côtières les plus étourdissantes du monde, célèbre autant pour ses vues à couper le souffle que pour ses virages en épingle à cheveux ébouriffantes. À l’approche de notre hôte, on aperçoit la cascade de stations balnéaires qui s’étire des montagnes à la mer. À nos yeux, il y a peu d'endroits au monde aussi gâtés par la nature que cette étendue de 54 kilomètres de plages, de grottes et de falaises vertigineuses. Ces vues à l'horizon coupant parfaitement le ciel bleu poussiéreux et les mers étincelantes et les affleurements rocheux regorgeant de villes parfaites au sommet d'une falaise, bordées de bougainvilliers nous transportent vers notre lieu de villégiature : Borgo Santandrea. Il appartient à deux familles de l'île voisine d’Ischia - les Orlacchio et les De Siano - toutes deux aux profondes racines ancrées dans l’hospitalité ayant acheté cet hôtel de caractère existant des années 1960 - le Gran Hotel Saraceno - pour l’agrandir et le rénover en 2017 dans un travail d'amour et de passion de quatre ans. Ils célèbrent non seulement la riche histoire du design italien du XXème siècle, mais aussi les compétences impressionnantes des artisans locaux.

QUAND LE DESIGN DU MILIEU DU SIÈCLE RENCONTRE LE STYLE MÉDITERRANÉEN

Tout débute une fois le sol foulé à l’entrée somptueusement orné d’une mosaïque de faïence à motifs, peint avec minutie à la main dans la ville voisine de Salerno. Les détails architecturaux du marbre italien blanc, provenant de toute la péninsule italienne, absorbent la lumière du soleil et baignent chaque pièce d'une lueur suave, tandis que les lampes en verre vénitien soufflé à la bouche ajoutent une touche décorative subtile. Les espaces sont frais, carrelés et blanchis à la chaux avec de larges arches, des voûtes au plafond et d'immenses fenêtres à la palette de couleurs sophistiquée de bleu et de blanc qui se fond parfaitement dans le paysage marin environnant. De nombreux meubles proviennent directement de l'une des collections privées de l’un des propriétaires, ce qui confère à l'hôtel une touche familiale et plus chaleureuse. À la réception, on est accueilli par des reproductions de chaises longues Gio Ponti et une table en verre servant de bureau de conciergerie siglée Carlo Mollino. Là trône avec éclat un télescope anglais des années 1930. L’attention portée aux détails est stupéfiante, et partout l'œil se pose, il y admire de magnifiques textiles et de sublimes objets, allant des céramiques spécialement commandées et des radios vintage aux énormes tomes arty et aux lampes fabuleuses. Véritable galerie des poids

lourds du design italien du milieu du siècle, tout droit sorti de la collection personnelle du propriétaire, on ne rêve que d’une chose : tout dérober. Une autre envie nous envahit : la chasse des précieuses pièces originales de Gio Ponti et autres designers italiens parsemés dans la propriété. En attente de cette en-quête, on part découvrir notre chambre.

OÙ SE LAISSER BERCER DANS LES BRAS DE MORPHÉE Parmi le fabuleux bouquet de chambres boutique, les 45 suites comprises nous ont tapé dans l'œil ! L'attention minutieuse portée aux détails est partout, Ainsi, elles sont toutes décorées avec une magnifique et graphique collection de 31 carreaux fabriqués à la main par des artisans locaux (après un travail de longue haleine de deux ans) et dotées de meubles emblématiques sur mesure. Notre chambre a classé notre séjour dans notre top 3 des meilleures suites testées cette année. Notre suite d'angle - qu’on peut retrouver à chaque étage - offre une vue à un million de dollars ! En sus, elle est dotée d’une terrasse herbacée, de transats et d’une piscine à débordement. Toutes les chambres disposent de comptoirs de bar en marbre, de bouilloire Smeg et de machines à expresso. Le plus ? Les minibars sont accompagnés de boissons non alcoolisées offertes. Des fauteuils - et des baignoires dans quelques chambres - sont stratégiquement placés devant d'immenses fenêtres pour que les clients puissent profiter des vues fascinantes. Les lits d'une douceur rêveuse sont composés de draps blancs avec un élégant passepoil bleu marine. Les salles de bains élégantes, en pierre pâle de Trani dans les Pouilles, sont équipées de peignoirs et de serviettes super moelleux et de produits de bain Acqua di Parma à la fleur d’oranger.

Les suites dotées d’une piscine à débordement.

La terrasse de l’Alici où l'on sert notamment l'incroyable petit déjeuner jusqu'à midi

La plage de galets et son club doté d’un bar du restaurant Al Borgo à l'ambiance décontractée, les pieds dans le sable

L’OFFRE CULINAIRE SIGNÉE CRESCENZO SCOTTI

Trois restaurants - l'Alici, La Libreria et Al Borgo - tous supervisés par le chef étoilé Michelin, Crescenzo Scotti qui y proposent une cuisine locale dans laquelle les saveurs régionales et méditerranéennes sont interprétées de manière moderne. Le premier, l’Alici, animé et informel, on y sert le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner et il dispose d'une cuisine ouverte et d'une immense terrasse ombragée donnant sur la mer. Les vues à travers les fenêtres sont magnifiques, même par temps frais. Le menu propose les saveurs ensoleillées et percutantes de la Campanie natale du chef avec quelques importations d’ailleurs à l’image d’un tartare de thon avec un soupçon de citronnelle, des pâtes bavettes « Nerano » (avec du fromage provolone del Monaco et des courgettes), du risotto au citron d'Amalfi, du poulpe grillé et du T-bone steak. Le plus du lieu ? Définitivement le petit-déjeuner exceptionnel dressé chaque matin au beau milieu de la cuisine du restaurant (impressionnant) et servi jusqu'à midi (trop rare pour ne pas le souligner !) comprenant une myriade de gâteaux et de pâtisseries, des yaourts (testez celui à base de lait de bufflonne crémeux !) et des fruits frais, six variétés différentes de pain maison, des fromages et de la charcuterie, des salades et des légumes cuits ainsi que des œufs, des crêpes et des omelettes sur commande ! Un vrai régal.

Quant au restaurant gastronomique La Libreria, comme son nom l'indique, est installé dans la bibliothèque où, pendant le service, une bibliothèque coulisse pour révéler la cuisine qu’on n’a malheureusement pas testée. Alors que les deux premiers sont agréables pour un repas ou deux, c'est l'ambiance décontractée du club de plage en mode pieds nus d'Al Borgo qui a captivé notre cœur avec son fritto misto, ses spaghettis alle vongole et son caprese aux tomates réchauffées par le soleil. Autre spot recommandé : l’une des terrasses des jardins impressionnants de l'hôtel, débordant de jasmin, de bougainvilliers et de citronniers.

SERVICE COMPLICE

Des légions de personnel charmant, jeune et majoritairement local (environ 200 pour seulement 45 chambres) fourmillent diligemment sous l'œil vigilant du directeur général et également copropriétaire formé à EHL.

ENCENSANTS ENVIRONS

L'un des plus grands plaisirs de Borgo Santandrea est son nul doute son positionnement en dehors du cœur de l'une des villes les plus populaires de la région, assurant non seulement la plus grande intimité mais aussi un remarquable sentiment de calme. Mais si vous avez

envie de faire du tourisme, l’hôtel offre un service de navette gratuit vers Amalfi par route ou par mer. Ne manquez pas d’y aller visiter la cathédrale au crépuscule, d’aller dévorer un repas à La Tonnarella, la bien-aimée de Jackie O, ou une virée randonnée dans la partie supérieure moins visitée de Ravello. Autre option : le village de pêcheurs de Conca dei Marini qui reste un joli rappel de ce à quoi ressemblait autrefois toute cette côte : endormie, charmante, perdue dans le temps.

FACILITÉ D’ACCÈS

À 900 pieds de haut, l'accessibilité a joué un rôle essentiel dans le projet. Les concepteurs ont imaginé une infrastructure qui a commencé par huit ascenseurs pour tout rendre accessible, de la plage privée au pied de la falaise à la terrasse au sommet de l’hôtel. Arrimé à une falaise abrupte avec une entrée à 90 mètres au-dessus de la mer, le bâtiment en pierre semble presque collé. Vous pouvez également emprunter les « 344 marches au paradis », un chemin qui va du club de plage au pied de la propriété jusqu'au sommet de l'hôtel empruntant des sentiers serpentent à travers les jardins méditerranéens en terrasses, où transats se nichent dans des coins isolés, et mènent à une piscine rafraîchissante, une salle de sport et un spa : une odyssée oculaire et un must pour les objectifs squats et fessiers !

EFFORT ÉCOLOGIQUE

Les technologies d'économie d'énergie, les systèmes de gestion des déchets ultra modernes, les véhicules électriques et les stratégies de réduction du plastique sont tous présents ! En plus, la propriété donne la priorité aux artisans et aux agriculteurs du coin et aux ingrédients locaux. Chapeau bas.

MENTION SPÉCIALE : LA PLAGE

La charmante plage de galets - presque inconnue dans ces régions - et son club doté d’un bar du restaurant Al Borgo mentionné plus haut, installé dans un ancien hangar à bateaux suffiraient à nous faire réserver !

Borgo Santandrea

Via Giovanni Augustariccio, 33, 84011 Amalfi, Italie

Tél. +39 089831148

https ://borgosantandrea.it

&

V J : au-delà des frontières de l'extraordinaire

par MINA SIDI ALI

Il y a plusieurs années, un duo avec brio - Vanessa Mestre et Jasper Sigon - crée une agence spécialisée en voyages sur mesure d'exception : Voyages & Journeys. Curateurs d’odyssées sensationnelles, le binôme d’amoureux concocte soigneusement des circuits sur mesure depuis leur siège à Lisbonne pour une myriade de clients exigeants. Qu’ils souhaitent s’envoler pour l’espace où plonger avec des requins bleus dans les Açores ou dans la mer de Sulu à l'est de Palawan, aux Philippines, tout est possible avec V&J. Que leur client paie 5 mille euros ou cent fois plus, l’objectif final reste le même pour le duo d’aventuriers : les clients doivent revenir à la maison avec des souvenirs gravés à jamais. Plongée dans les profondeurs d’une agence de haut vol avec Jasper Sigon qu’on a eu la chance de rencontrer lors d’un road trip dans les Dolomites.

Vanessa Mestre et Jasper Sigon, le duo derrière V&J

L'Airlander 10, le premier avion hybride de l'histoire qui entame une expédition pionnière au pôle Nord

©

Photo : Tom Hegen / Visualisation : Kirt X Thomsen

Quel parcours professionnel mène à créer une agence de voyage aussi pointue ?

Vanessa et moi avons tous deux une formation dans le secteur de l’énergie, milieu dans lequel nous nous sommes rencontrés. Nos emplois nous ont tous deux emmenés dans les endroits les plus reculés et les plus difficiles du monde. En 2015, j'ai décidé de changer d'emploi, ce qui nous a conduit à vivre une relation à distance. Je vivais aux Pays-Bas tandis que Vanessa était au Portugal. Ainsi, nous nous retrouvions entre Düsseldorf, Francfort ou Paris ! Lors d'une belle promenade dans la Serra da Estrela, au Portugal, j'ai pris la décision d’arrêter mon job. Nous avons commencé à voyager à travers l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient. Une fois de retour, la réalité a frappé : il fallait que je commence à gagner de l’argent. Ainsi, je suis d’abord devenu chauffeur Uber à Lisbonne pour joindre les deux bouts.

Comment passe-t-on de Uber à curateur de voyage sur mesure ?

Un jour, je conduisais un jeune couple qui souhaitait en découvrir davantage sur le Portugal. Ils m’ont d’abord demandé quels étaient mes spots préférés dans la ville. Ainsi, je leur ai concocté une petite virée sur quelques jours comprenant de beaux sites à visiter avec les spécialités culinaires du coin à absolument tester ! Plusieurs mois se sont écoulés et ils sont revenus avec toute la famille et m’ont sollicité pour un voyage au Portugal pour deux semaines ! J’ai tellement aimé cela qu'à un moment donné, nous organisions plus de trois cents voyages par an dans le pays. Les fondations de notre agence étaient posées. Plus tard, de beaux voyages ont suivi à Marrakech, au Sahara et en Ecosse en autres. Le nom V&J provient de nos initiales respectives : Vanessa et Jasper !

Quelle est votre vision derrière V&J ?

Ce qui compte pour nous, c'est que nos clients changent leur regard sur le voyage. Nous ne sommes pas des conseillers en voyages qui élaborons des forfaits de voyage dans lesquels le client se déplace d'un point A à un point B. Nous colorions bien en dehors des lignes. Les clients doivent rentrer chez eux avec la tête pleine de souvenirs indélébiles et d’histoires magiques.

Où embarquez-vous vos clients ?

Nous organisons de nombreuses expéditions de chasse. On peut bien évidemment nous demander de naviguer sur la mer Méditerranée ou dans les Caraïbes, mais ce qu’on le préfère c’est de sortir des sentiers battus. Par exemple, nous aimons emmener nos clients dans le passage du Nord-Ouest, une base navale cachée en Croatie, le Désert Blanc en Egypte ou encore en Antarctique.

Les yachts que nous affrétons sont équipés de tout le luxe, on peut parfois voler en hélicoptère ou voyager en sous-marin pour visiter une destination éloignée. L'année prochaine, avec notre partenaire exclusif Ocean Sky Cruises, nous allons organiser des voyages au pôle Nord mais toujours en respectant l’environnement.

L’environnement devient une valeur primordiale pour la plupart des voyagistes. Qu’en est-il chez V&J ?

La préservation des écosystèmes fait partie de nos valeurs fondamentales ! On est convaincu qu’on peut découvrir le monde d'une manière respectueuse de l'environnement. Au fil des années et des voyages, nous avons eu l'occasion de travailler en étroite collaboration avec des défenseurs de l'environnement, des biologistes et des naturalistes - de véritables pionniers dans leur propre domaine - nous permettant d'explorer les destinations les plus inconnues (culturellement et géographiquement) et écologiquement diverses à travers le monde. En donnant du temps ou de l'argent, les clients peuvent contribuer à un avenir meilleur. Le lien entre l'homme et la nature est si important à nos yeux. Ainsi, notre façon de voyager est responsable et tend à toujours laisser un impact positif sur notre planète.

Il paraît que dans 10 ans vous partirez dans l’espace… Je ne m'attendais pas à ce que cela se produise, mais en 2025, nous irons dans l'espace en collaboration avec notre partenaire exclusif Space Perspective. Les fondateurs de l'entreprise, Jane Poynter et Taber MacCallum, ont créé un projet qui surprendra le monde entier. Amener des passagers dans l'espace de manière très confortable est quelque chose qui fait appel à l'imagination. À une distance de trente kilomètres de la Terre, on pourra profiter d'une vue panoramique pendant six heures dans le vaisseau spatial Neptune dans un environnement spacieux et confortable. L'entrepreneur hôtelier basé à Miami, Dave Grutman, offrira aux passagers une expérience F&B inouïe.

Voyages & Journeys

Tél. +351 917 800 008

voyagesjourneys.com

ODYSSÉE TROPICALE AVEC PONANT

par MINA SIDI ALI

Forêts émeraudes, bazars vibrants, spiritualité débridée, caresse de délices épicées et véritable paradis photographique… L’Inde fascine autant qu'elle désarçonne. Drapée dans un passé étoffé, captivante par son extraordinaire legs, millefeuille millénaire cumulant un passé dense aux témoignages architecturaux somptueux, ce pays aux mille dimensions avec plus de 2000 groupes ethniques et 234 langues, nous a toujours fait de l’œil. On ne s'y rend pas simplement, on s’y faufile à travers son histoire et ses trésors grâce à un croisiériste dont on est désormais adepte : PONANT hissant avec dextérité les voiles, en ciselant des itinéraires à taille humaine et inédits en mer. Récit d’une aventure aussi inoubliable qu’ineffable.

Le Champlain, pont piscine © PONANT, Mike Louagie

Le Champlain © PONANT, Mike Louagie

PONANT OU RIEN

Avant PONANT, on avait quelques aprioris sur les virées en navire. Il nous fallait au moins testé celui qui fait tanguer le secteur des croisiéristes, d’après les échos familiers et ceux de la presse, avant de poser un avis tranché. Accès inégalé, service intime, luxe discret et sensibilité écologique - bien loin des navires titanesques, habituellement associés aux croisières la flotte du Ponant s’apparente plutôt à un boutique hôtel sur l’eau. Doté d’une ligne racée, d’un design chaleureux et contemporain, une centaine de cabines, de spas Sothys ou encore de chambres décorées par l’architecte Jean-Philippe Nuel, ces bateaux pur luxe quadrillent le monde, des caraïbes aux fjords en passant par l’Antarctique. Autant de raisons pour lesquelles on a décidé de larguer les amarres avec eux. Après avoir feuilleté, le large éventail de destinations proposé par le croisiériste français, on a opté pour Les trésors de l’Inde à bord du Champlain.

L’EXPÉRIENCE DU YACHTING DE CROISIÈRE

On s’est laissé guider par PONANT qui a tout organisé de A à Z. Avant le départ, on a reçu un carnet de bord avec toutes les activités proposées et le déroulé de notre croisière à venir avec plusieurs consignes de sécurité et des informations pratiques. Notre odyssée se faufile à travers Mumbai, Goa, Cochin et le Sri Lanka à Galle et Colombo ! Tous les deux jours, nous sommes en mer et PONANT propose plusieurs visites avec guide et activités lorsqu’on amarre. Le jour J, on embarque depuis Genève pour Mumbai, ville de tous les extrêmes. Notre aventure culturelle débute à travers une Inde kaléidoscopique. Dès l’arrivée, on est happé par la douceur d’un chai, le tintement des bijoux, le vent dans un sari, le sourire des enfants, la richesse spirituelle de la myriade de temples indoues

mais on est également confronté à la misère. Pigeons, corbeaux et chauves-souris au-dessus de nos casquettes, trottoirs défoncés de rues bondées de voitures aux klaxons stridents comme si on était cerné d’ouaouarons : s’il existe un chaos encensant, il se trouve ici. On est transporté par la grâce de certains lieux comme la gare Victoria, l’un des plus beaux exemples d’architecture victorienne de l’Inde avant de se diriger pour le port où le Champlain nous attend. Après avoir effectué les formalités d’embarquement, on est chaleureusement accueilli sur le quai par le Commandant de bord Yannick Simo et son équipage et Tommaso Giudice, l’hôtel Manager ayant fait ses classes à EHL (L'École hôtelière de Lausanne).

CALME, LUXE ET SERVICE ULTRA ATTENTIONNÉE

À l’extérieur, le Champlain en jette déjà. Une fois le sol foulé du navire, on est surpris par une scénographie très épurée et contemporaine! Le bateau est doté de 92 cabines et suites avec balcon privatif réparties en 9 catégories. Toutes sont largement ouvertes sur la mer. Véritable écrin de douceur et de raffinement, elles ont été conçues et décorées par le designer français JeanPhilippe Nuel ! On a testé la plus petite des catégories très spacieuse en solo et offrant un confort et bien-être tout au long de la croisière. Un subtil mélange de raffinement, de convivialité et de fonctionnalité, présenté dans une ambiance ethnique-chic avec un service de luxe, crée une atmosphère invitant à chiller dans sa cabine pour une sieste ou une lecture lors des journées en mer. Ici, tout est très bien pensé, un peu avec un esprit à la japonaise. Ainsi, les rangements, les miroirs et la douche sont très fonctionnels tout en gardant un design esthétique et de la lumière, important lorsqu’on est cloisonné dans un espace comme une cabine de bateau !

Le Champlain, bateau de croisière PONANT

Spa, Le Champlain © PONANT, François Lefebvre

Cabine Prestige, Le Champlain © PONANT, François Lefebvre

Blue Eye, le bar sous-marin multisensoriel par l'architecte Jacques Rougerie

Ce qui nous a également bluffé, c’est le silence de la navigation et l’insonorisation des cabines. On ne s’attendait pas à se retrouver comme dans une Tesla. Autre point fort? La table signée par le cabinet de conseils de Ducasse. Autant vous prévenir que ce n’est pas sur ce navire que vous allez maigrir. Du petit-déjeuner au dîner, tout y est délectable. Et cerise sur le gâteau : les horaires sont très souples et il n’y a pas de placement de table. On note les détails qui font la différence dont l’ambiance intimiste et un équipage ultra attentionné. Chaque matin, sur le Champlain, chaque fois que nous allions prendre notre petit-déjeuner, encore à moitié endormis, les serveurs nous accueillaient toujours par notre nom et se souvenaient de notre commande de jus pressé comme si nous étions leur seul hôte. Impossible de défier ce degré de personnalisation dans un gros paquebot. On retient également que la croisière inclut un open bar avec une sélection de boissons fraîches, vins, bières, champagne, spiritueux, café, thé. Une large sélection de boissons alcoolisées premium est également disponible à la carte dont une sélection des meilleurs vins fins de la Cave donne la part belle au Château Latour et au Château Margaux. Au-delà des contrées qu’on découvre par le biais de la croisière, le voyage avec PONANT est une véritable aventure à elle-seule.

BLUE EYE: LE BAR SOUS-MARIN MULTISENSORIEL

En plus d’une superbe libraire Autre spot qui a retenu notre attention et dans lequel on a établi nos quartiers durant cette virée tropicale : le Blue Eye. Direction les profondeurs du bateau, au pont « zéro », à 4 mètres sous la ligne de flottaison qu’on découvre ce qui est à la fois un observatoire sous-marin, un espace de méditation et un salon où l’on peut boire un bon cocktail bleuté. Véritable prouesse technologique, ce lieu a été conçu en première mondiale par l’architecte océanographe Jacques Rougerie. Eh oui, un concept à bord qui n'avait jamais été tenté auparavant alors qu’il se trouvait juste sous leur nez - et leurs navires. Dans une lumière d’un bleu profond, il nous transporte dans la tête d’une baleine. Les larges hublots de bâbord et tribord forment ses yeux, les parois, ses fanons. La mission dans ce salon sous-marin multisensoriel ? Se laisser prélasser sur l'un des Body Listening Sofas, qui vibre en synchronisation avec l'acoustique. En gros, c'est comme une plongée en haute mer où on n'a pas à se soucier que son corps se mouille ou que son verre à cocktail se tarisse!

CONFÉRENCES ENCENSANTES

Les conférences meublent à merveille les croisières Ponant surtout durant les jours en mer. Plusieurs intervenants de renom ont participé aux croisières à l’instar de un

violoniste et chef d'orchestre Renaud Capuçon, le politicien Dominique de Villepin ou encore le chef pâtissier Pierre Hermé. Pour notre croisière, on a eu la présence de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury. En sus, des conférences sur l’histoire du pays sont proposées. De quoi nourrir son esprit à bord et en dehors avec des excursions très pointues hors des circuits traditionnels qu’on a eu beaucoup de plaisir à partager avec d’autres hôtes tous aussi délicieux les uns que les autres. Mention spéciale à une famille genevoise présente sur le navire que nous connaissions!

PRATIQUE :

Visa : Ponant se charge de tout sauf de faire votre visa, donc on prépare la demande en ligne en complétant un formulaire sur indianvisaonline.gov.in. Sinon on se rend au Consulat d’Inde à Genève, attention aux horaires quelques peu insolites: 9h15-12h30 et 17h-18h!

Vaccin : Pour l'heure, aucun vaccin n'est exigé pour franchir la frontière, même si un carnet de vaccination à jour est vivement recommandé. Monnaie: Inutile de chercher à changer des devises avant le départ, la roupie ne s'obtient qu'en Inde!

Décalage horaire : Prévoyez un décalage horaire de 4h30 en hiver et 3h30 en été.

Wifi : Ponant offre toujours un service fiable mais l’Inde est un des rares pays où il peut y avoir des couacs.

Croisières PONANT reservation@ponant.com

Té: 00334 91 16 16 28 www.ponant.com

EDELWEISS : FLEURON DE L'AVIATION SUISSE

par MINA SIDI ALI

L’été, une période de l’année où la plupart d’entre nous par s’envoler pour des contrées rêvées. De Kilimandjaro à Muscat en passant par la Havane, Chez Go Out, on sillonne le monde avec Edelweiss, petite de sœur SWISS (depuis 2008) transportant ses passagers sans escale depuis Zurich vers plus de 80 destinations de vacances à travers le globe ! Fondée par Kuoni Reisen AG et Niklaus Grob, cette belle plante aérienne grandit dans les airs depuis 1995. Envol avec la team communication qui nous parle de l’essor de cette compagnie inouïe et qui est aujourd'hui la première compagnie aérienne suisse de vacances.

Edelweiss Air © DR

Comment pensez-vous l’expérience aérienne pour vos passagers chez Edelweiss ?

Partir en vacances est l'un des moments les plus excitants et les plus importants de l'année. Nous considérons qu'il est de notre responsabilité de transporter nos passagers en toute sécurité et de manière fiable vers leurs destinations de rêve respectives. Nous sommes fiers d'offrir une qualité suisse qui inspire et grise. Afin d'assurer le succès à long terme de notre entreprise, nous élargissons continuellement notre flotte et notre réseau de routes. Nous investissons également dans des solutions innovantes pour rendre le vol encore plus agréable pour nos passagers et pour faciliter le travail de nos collaborateurs. Nous vivons et appliquons les valeurs suisses qui sont mondialement appréciées dans notre pays d'origine, et nous sommes ravis de représenter la Suisse de cette manière. Nous répondons aux besoins individuels de nos passagers et abordons les défis avec un engagement professionnel. Nos passagers peuvent compter sur nous pour une expérience de voyage relaxante et sans soucis vers et depuis leur destination de vacances, qui comprend un excellent service à bord fourni avec la chaleur et l'hospitalité qui font la réputation d’Edelweiss.

J'ai voyagé avec la compagnie aérienne jusqu'à Mahé aux Maldives et on m'a donné un sac pour récupérer mes déchets qu'Edelweiss recycle au retour. Vous permettez également à vos passagers de payer leur compensation CO2 en même temps que leur billet d'avion. Pourriez-vous m'en dire plus sur ces initiatives environnementales...

Nous proposons le sac poubelle uniquement sur les vols vers les Maldives (MLE) et ce en collaboration avec notre partenaire solide My Climate. Puis, nous encourageons l'investissement dans des projets de compensation carbone lors de la réservation sur flyedelweiss.com. De cette manière, nous créons la possibilité de compenser les émissions de CO2 générées par les opérations aériennes sur une plus longue période de temps. Nous nous concentrons sur le renouvellement continu de notre flotte, nous nous efforçons de rendre le trafic aérien plus efficace avec nos partenaires du système, mais surtout avec notre société sœur SWISS. Nous nous engageons également à lancer sur le marché de nouvelles technologies et de carburants durables, et à promouvoir la mise en œuvre de projets sociaux et de protection du climat dans nos destinations de vacances.

Edelweiss dessert 90 destinations et propose de nouveaux vols pour la fin de cette année vers la Colombie. Quelles sont les prochaines fraîches destinations pour 2024 ?

Nous examinons continuellement notre réseau en ce qui concerne à la fois l'optimisation et l'expansion. Cependant, cela dépend aussi de la disponibilité des avions ou des créneaux. Nous examinons toujours l'évolution de la demande, les destinations en croissance, etc., afin d'offrir le réseau d'itinéraires le plus large et le plus attractif possible pour nos clients. Nous prévoyons d'étendre le réseau de vols en 2024 pour inclure des destinations supplémentaires en Europe du Nord, qui seront publiées dans un avenir proche. Le programme de vol global est encore au stade de la planification et nous examinons d'autres options d'optimisation et d’expansion !

Vous agrandissez votre flotte long-courrier à partir de cet été avec un Airbus A340 supplémentaire. Qu'est-ce que cela signifie pour Edelweiss ?

L'Airbus A340 supplémentaire nous donne plus de capacité. Pendant la haute saison estivale, nous pouvons offrir une capacité supplémentaire sur les lignes Edelweiss existantes. Dès l'horaire d'hiver, il nous permettra de lancer la nouvelle route vers la Colombie. Nous pouvons également exploiter davantage de vols sans escale et accroître la stabilité opérationnelle.

Quels sont les défis d'Edelweiss pour l'avenir ?

Il y en a plusieurs dont l’environnement macroéconomique (guerres, inflation, prix du carburant, fluctuation des devises), la concurrence en autres low cost, les voies vers une aviation durable (Investissement dans des projets de protection du climat, carburant d'aviation durable, compensation carbone et échange de quotas d’émission), les infrastructures aéroportuaires et nos nouvelles méthodes de travail au sein de la compagnie !

Avez-vous des anecdotes particulières sur l'entreprise à partager avec nous ?

Nous nommons nos avions d'après les régions suisses où poussent les fleurs d'edelweiss. En symbole de notre partenariat, nous plaçons un banc en bois d'edelweiss dans ces régions !

Edelweiss Air Depuis Zurich en vol direct www.flyedelweiss.com

LA CRÈME DE LA CRÈME

par AMBRE OGGIER

« Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés », je ne profiterai pas bien de l’été, si je ne suis pas correctement protégée ! Savamment dosé, le soleil est notre allié. Ses bienfaits sont nombreux : stimulation des hormones du bien-être, production de vitamine D indispensable pour fixer le calcium, baisse de la pression artérielle et régulation de notre métabolisme. Mais l’exposition au soleil comporte de nombreux risques si elle n’est pas encadrée. Alors pour éviter les inflammations de la peau, le vieillissement cutané prématurée et les allergies, on protège notre peau des rayons nocifs du soleil grâce à une armada de crèmes, soins et brumes adaptés et on évite bien évidemment de s’exposer trop longtemps sous les rayons d’Apollon. Close-up sur nos produits favoris !

PROTECTION SANS CONCESSIONS

Bien choisir sa protection solaire est un chemin semé d'embûches. Avant tout, rappelons quelques bases. Les coups de soleil et le bronzage de la peau sont dus aux rayons UVB, alors que le vieillissement de la peau est lié au UVA qui pénètre le derme. Concernant le FPS, il sert à filtrer les UV. Un SPF30 bloque 96,7% des rayons UVB et un SPF50 en bloque 98%, c’est pourquoi il est recommandé pour les peaux sensibles. Enfin, les crèmes solaires se conservent mal alors on jette le vieux flacon qui date de l’été dernier et on en rachète ! À la rédaction, on a craqué sur la gamme Vinosun de Caudalie avec ses formules clean qui respectent notre peau et les océans. Sans parfum, faciles à appliquer et invisibles, leurs crèmes offrent une action anti-oxydante et certaines possèdent même des propriétés anti-rides.

CAUDALIE, Vinosun

Crème solaire haute protection SPF50, 50 ml / Fluide solaire SFP50+, 40 ml / Spray haute protection SPF50, 150 ml www.fr.caudalie.com

LIBRE COMME L’AIR

Les protections anti-UV doivent être réappliquées environ toutes les deux heures. Difficile à mettre en pratique quand on sirote une piscine de rosé sur notre terrasse préférée, le visage apprêté d’un joli maquillage estival qu’il est hors de question d’abimer. Heureusement, Givenchy a pensé à nous, pauvres mortelles qui se rêvent en naïades. Grâce à sa nouvelle brume prisme libre contenant un SPF45 et composé à 80% d’ingrédients d’origine naturelle, nul besoin de se faire du tracas : en seulement quelques pschitt, notre visage est rafraîchi, protégé, hydraté et notre maquillage fixé pour la journée. Si ce n’est pas chic tout ça !

GIVENCHY, Prisme libre prep & set glow mist Brume, 70 ml

www.givenchybeauty.com

PEAU DE NAÏADES

Après une exposition prolongée au soleil, notre épiderme a besoin d’être apaisé. Pour que la peau puisse retrouver toute sa souplesse et sa douceur, il faut qu’elle soit suffisamment hydratée. La solution ? Le lait onctueux après-soleil de Nuxe à l’aloe vera et à l’extrait de poudre de caroube pour un bronzage sublimé et prolongé. Et pour se sentir comme une naïade des temps modernes, on n’oublie pas l’huile prodigieuse dans sa version Or pour briller de mille feux.

NUXE

Sun Lait fraîcheur après-soleil, visage et corps, 400 ml / Huile prodigieuse, en version Florale, Or ou Néroli, 50 ou 100 ml www.fr.nuxe.com

BRONZAGE

SANS DOMMAGES

Bronzer sans soleil, c’est plus simple qu’il n’y paraît à condition de choisir les bons produits. Pour éviter les ratés, on mise sur la gelée auto-bronzante de Clarin’s qui promet un hâle doré uniforme et naturel. Facile à appliquer grâce à sa texture fluide, elle sèche en un rien de temps. Pour un résultat parfait, on l’applique zone après zone et on se lave les mains après ! Pour le visage, on privilégie les gouttes qu’on mélange à notre crème hydratante. Le concentré éclat visage de Clarin’s est parfait pour les peaux claires. Pour les peaux déjà plus bronzées, on se tourne vers la marque Tan-Luxe qui offre des résultats plus marqués.

CLARIN’S

MOINS DE TÂCHES, PLUS DE PANACHE

Les tâches cutanées liées aux rayons solaires sont inévitables à moins de passer l’année accrochée à son ombrelle. Les UVA responsables du vieillissement prématuré de la peau sont présents toute l’année, été comme hiver. Pour diminuer les vilaines traces laissées par le soleil, Caudalie a développé la gamme Vinoperfect qui lutte efficacement contre les tâches cutanées de tous types.

Effet peau neuve garanti !

CAUDALIE, Vinoperfect

Sérum éclat anti-taches, 50 ml / Crème éclat anti-taches, 50 ml, www.fr.caudalie.com

Self Tan, Gelée auto-bronzante express, 125 ml / Addition concentré éclat visage, 15 ml, www.clarins.ch

TAN-LUXE

The Face, Illuminating self-tan drops, 30 ml www.tan-luxe.com

Jeu, set et match David Lloyd !

par RAYANE M’ZOURI

Après un an de travaux, le David Lloyd Country Club Genève dévoile son lift-ting avec une impressionnante métamorphose mettant l’accent sur le bien-être et les sports de raquettes. Une véritable Mecque du sport doté d’un espace fitness de 1800m2, d’une piscine intérieure, d’un spa et cerise sur le court, de 3 terrains de padel tennis flambant neufs ! On peut dire que David Lloyd sait contenter les plus exigeants des sportifs. Découverte d’un club flambant neuf qui va faire frémir vos muscles !

PARADIS DU SPORT

Après plus d’un an de travaux, le David Lloyd Country Club Genève s’est métamorphosé. Ainsi, depuis mai dernier, ce dernier se dote de 4 nouveaux studios dont le Blaze qui propose le cours éponyme du club où musculation, cardio et boxe s’entremêlent pour faire suer tel un joueur en match de grand chelem. On trouve également le studio de cycling, avec 35 vélos, comme si on était un coureur du tour de France. Quant au studio High Energy, il est dédié aux cours collectifs en tout genre, histoire de faire twerker sa carcasse de citadin. On trouve enfin le studio Mind & Body, pour les cours holistiques énergisants, sans oublier un tout nouveau fitness aux équipements dernier cris, ainsi qu’une piscine intérieure chauffée de 25 mètres de longueur. Avec tout ça, plus d’excuses, pour se reprendre en main et remuer son arrière train.

Le David Lloyd Country Club Genève a toujours su mettre l’accent sur les sports de raquettes, dont le padel tennis, nouvelle pratique sportive, qui connaît en ce moment un essor fulgurant. Ainsi, David Lloyd s’est doté de 3 courts flambant neufs de padel tennis, ainsi que d’une académie. Le club se veut être une référence dans la région. Deux coachs, Flavio Fioriti, et Kilian Jordan, parmi les 10 meilleurs joueurs suisses, sont là pour superviser, entraîner les adeptes et faire découvrir ce sport aux curieux.

Vous l’aurez compris, le Country Club à mis le paquet pour charmer tant les plus réticents que les adeptes au sport en associant bien-être et détente dans un espace privilégié unique sur Genève. Mention spéciale au restaurant du club, chapeauté avec dextérité par Thomas Duchemin, le coup de cœur de la rédaction. Difficile de résister à sa cuisine généreuse et gourmande, un régal !

LA PART BELLE AU PADEL

David Lloyd Country Club Genève 47, route de Collex Bellevue, 1293 Genève www.davidlloyd.ch

© David Lloyd

© David Lloyd

ABONNEZ-VOUS

Vous allez adorer recevoir le magazine chaque début de mois pour faire vos choix de sorties. Alors abonnez-vous ou, selon votre humeur du moment, soutenez Go Out ! en utilisant le coupon ci-dessous ou en consultant : www.gooutmag.ch

En plus du tirage d'inscription, les membres de soutien sont tirés chaque mois au sort pour recevoir des billets pour des représentations, en partenariat avec différentes institutions culturelles et festivals en Suisse.

Nom

Prénom

Adresse

NPA/Localité

Courriel

Téléphone

Abonnement choisi

À renvoyer par mail à info@gooutmag.ch

ou par courrier à GoOut ! magazine

24 rue du Village-Suisse

1205 Genève

Les abonnements :

1. Le Sympathique 50 CHF (abonnement individuel)

2. Le Tonique 100 CHF (abonnement entreprise ou institution)

3. Le Sublime 250 CHF (abonnement individuel de soutien)

4. Le Paradis 1000 CHF (abonnement institutionnel de soutien)

HELLO VERBIER

Ouvert toute l’année

123 chambres et suites élégantes

6 Bars & Restaurants signature

Le Spa W Verbier de 1300m2

RUE DE MEDRAN 70 1936 VERBIER