Gone#8 issuu

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cover: Uryann Raudet - crooked / 10/2013 - Craponnes - Fabien Ponsero


Edito Winter 2014

photo: Loïc Benoit

2014, année de la ??? En même temps si chez Gone on ne sait pas encore avec quoi faire rimer ce quatorze et cette nouvelle année, on s’en fout, on avance. Cette année, nous vous la souhaitons bien bonne, et surtout loin d’Hôtel de Ville. Le maire est en fin de mandat, il se casse la tête pour dépenser plein d’euros afin de faire briller la ville et son mobilier urbain. A nous, à vous, de sortir, de découvrir, d’explorer et de ternir cette brillance un peu trop électorale à mon goût ! Faisons donc comme tout bon Lyonnais en mode dominicale. On prend son vélo, son skate sur le dos, on remonte les bords de Saône, fraîchement remis à neuf à coups de millions d’euros, et on part à la découverte de plein de nouveaux spots ! A part ça, le printemps arrive doucement, et Gone continue son petit bonhomme de chemin. On attaque l’année avec deux interviews croisées, celle de deux véritables Gones et celle d’un couple d’artistes lyonnais aimant noircir le corps des humains ! Bon visionnage, bonne lecture, on se retrouve fin juin avec, je l’espère, beaucoup de photos des nouveaux quais de Saône ! Ps : Gauche, droite, même combat, tous en taule ! L.B

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GI LBERT

CR OCKE T T


U N L I K E

A N Y

O T H E R

FEATURING VANS REVOLUTIONARY WAFFLECUP™ CONSTRUCTION, ULTRACUSH HD FOOTBEDS AND DURACAP REINFORCEMENT. THE ALL NEW CROCKET PRO TRULY IS UNLIKE ANY OTHER

SKATE.VANS.COM/CROCKETTPRO


Sommaire

Winter 2014

p10

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p36

p38

p40

p42

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Gallery photo Interview Quentin Boillon & Uryann Raudet La double de Fred Le trick du photographe Fabien Ponsero Jeux concours Gone & Arkaïc Gallery sequence Street Activiste Audrey « Pas de Veine » Jean Luc Navette Ours

photo: Loïc Benoit

goneskatemag.com





Gallery photo

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Popi Dahmani

wallie

photo: Lo誰c Benoit 11/2013 - Vieux Lyon

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Clement Mariage

nosepick

photo: Grozeye 11/2013 - Vieux Lyon 13


Guillaume Colucci

fs overcrook

photo: Nikwen 04/2013 - Lyon 2e 14 16


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Hugo Liard flip foot plant

photo: LoĂŻc Benoit 09/2012 - Place des CĂŠlestins 16


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Alex Richard switch front board photo: Lo誰c Benoit 07/2012 - La Doua

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Julien Morin fs nosepick

photo: Lo誰c Benoit 09/2013 - Belleville 20


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@CONVERSE- CONS


TXABOLISM, A SHORT VIDEO BY FRED MORTAGNE FEATURING JAVIER MENDIZABAL.


Interview

Quentin Boillon & Uryann Raudet

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Interview

Quentin Boillon & Uryann Raudet

A

lors je peux vous dire que ça fait un moment qu’on l’attendait celle-là ! Une interview 100 % made in Lyon. Entendez par-là une interview croisée de deux authentiques Gones par un Lyonnais de la vieille génération. Une sorte de nouveau regard sur la scène lyonnaise à travers les yeux et les propos de Quentin et Uryann, que je ne connaissais quasiment pas avant de me retrouver avec eux autour d’une table basse dictaphone à la main. Chut ! Ça enregistre !

Présentation:

et je suis rentré dedans, mais c’était quand on était tout minots. Q.B: On fait renaître le truc en fait !

Q.B: Je m’appelle Quentin, j’ai 17 ans, je skate depuis 5 ans. A la base, je suis né à Sainte-Foyles-Lyon. J’ai vécu là-bas pendant environ 10 ans, c’est là que j’ai commencé le skate. J’ai déménagé à Oullins il y a quelques années, mais quoi qu’il arrive je me motive toujours à prendre le bus pour venir skater en centre-ville.

C’est qui exactement ce crew ? U.R: Antho, Mathias, Tim, Quentin et ma pomme ! Q.B: On vient juste de récupérer une GoPro, et on a quelques appareils photo, on se relance avec nos petites vidéos, des petits montages…

U.R: Uryann Raudet, troisième du nom ! Je suis né à Grange Blanche, je suis donc un Lyonnais pur sang ! Mon père habite à la campagne à coté de Bourgoin. Je vis chez ma mère en centre-ville et je fais mes études ici ! J’ai 18 ans et ça fait 8 ans que je skate.

Ok, et où tout cela est il visible ? Q.B : Sur le Viméo SKCHONGO

Je vous vois tout le temps ensemble, parlez-moi de votre rencontre.

C’est quoi votre journée de skate type ? Ça chille à Hôtel ?

U.R : Je pense que la connexion s’est faite grâce à Arnaud Chentil (filmeur), j’ai vu un jour Quentin débouler sur Hôtel avec lui.

(En chœur) : Non non! U.R : Généralement, on se chauffe à Hôtel puis après on part filmer.

Q.B : En fait j’ai d’abord rencontré Steeve (Ramy) Q.B : On se tape des bonnes missions exploqui m’a présenté à Arnaud, et du coup après on a ration. vite skaté tous ensemble. U.R : En fait ça dépend des envies de la semaine, de ce qu’on a envie de skater. Ca remonte à quand ? Q.B : Ça date de la «Trippin’ the full length video».

Q.B : Mais on a souvent envie de skater de nouveaux spots, donc on cherche !

U.R : Ça doit faire 3 ans.

Niveau études vous en êtes où ?

Du coup c’est quoi votre crew ?

Q.B : J’ai arrêté la fac! La loose! J’étais en fac des arts du spectacle mais en deux semaines U.R : C’est SKChongo, un crew que Mathias, Tim c’était plié, j’ai arrêté direct. Du coup, j‘essaie de U.R: C’est SKChongo, un crew que Mathias, Tim trouver du taf et de faire des rentrées d’argent à droite à gauche. J’aimerais bien partir à et Antho avaient fondé. Puis je les ai rencontrés 26 16


Quentin Boillon

fs nosegrind drop in photo: Fabien Ponsero 11/2013 - Croix Rousse

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Interview

Quentin Boillon & Uryann Raudet l’étranger dans l’année. Je suis dans une année expérimentale!

Q.B : On est des gamins de la rue ! U.R : En hiver, on va parfois à la session du jeudi, mais c’est tout !

U.R : J’ai passé mon Bac. Je voulais arrêter les cours mais mes parents m’ont bien relancé sur un B.T.S commerce international, histoire d’avoir un diplôme rapide après le Bac. J’ai failli arrêter direct mais le stage à l’étranger obligatoire m’a motivé, du coup je pars à Lisbonne mi-mai. Je suis à fond. En gros, encore deux années d’études et après je suis libre !

D’autres passions dans vos vies de jeune? Q.B : J’adore faire des montages vidéo, quand on filme je suis à fond. Je suis attiré par tout ce qui touche à l’audiovisuel et j’aimerais bien travailler dans ce milieu. U.R : Moi j’ai un petit penchant pour la philo, mais vite fait ! (rires)

Q.B : C’est dur les études à notre âge car on est obligé de faire des trucs que l’on n’aime pas pendant les années où notre corps nous permet de faire un max de choses !

Vous avez donc attaqué entre 2005 et 2008, que gardez comme souvenirs de cette époque à Lyon ?

U.R : Quand t’as une passion ce n’est pas facile, faut savoir être patient, c’est chaud ! Sinon, idem je mets des sous de côté pour partir au moins 6 mois et aller voir ailleurs.

Q.B : J’ai peu de souvenirs, j’étais minot et coincé à Sainte-Foy !

Du coup vous voulez partir ensemble ?

U.R : J’étais surtout avec mes potes et je ne voyais pas souvent de pros, par contre quand cela arrivait, c’était un peu surréaliste. On se disait qu’on arriverait jamais à ce niveau, puis en prenant de la maturité tu te rends compte que c’est possible ! Après quand tu es jeune et que tu assistes à ça, tu te dis que c’est le monde rêvé: tu skates et tu voyages. Mais au final cela ne nous a pas plus influencés que ça ! Après c’est sûr que grâce aux vidéos Antiz et au fait de voir tous ces spots lyonnais inconnus, cela nous a donné grave la motive.

U.R: Pas forcément ! Q.B: On va sûrement se rejoindre dans différentes villes. Le but étant de découvrir par soimême, car quand tu voyages avec tes potes tu es moins ouvert aux autres, alors que tout seul, tu n’as pas le choix.

Et quelle destination vous fait rêver les jeunes ?

La scène lyonnaise a toujours été qualifiée de “froide”, et cela à travers les générations. Comment voyez-vous cela avec vos yeux de jeunots ? Les clans, les shops….

En chœur) : Australie ! Q.B : Espagne forcément ! U.R : Perso je me suis mis au surf et j’aimerais aller dans un endroit où je pourrais faire les deux : skate et surf.

Q.B : En fait c’est surtout en voyageant que tu te rends compte comme c’est abusé. Les gens sont fermés, sectaires, il y a beaucoup de groupes et c’est dur d’y accueillir de nouvelles têtes et de s’y faire accepter !

Vous estimez-vous de la « génération Gerland » ? (En chœur): Négatif ! (rires) 28


Uryann Raudet

Ollie

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photo: Fabien Ponsero 11/2013 - Croix Rousse


Uryann Raudet

flip nose wheeling

photo: Fabien Ponsero 11/2013 - Quai de Saône

J’ai quand même l’impression que vous les jeunes vous skatez tous ensemble ?

de Loup, La Croix Rousse. Q.B: HDV, la mini de Foch, Gorge de Loup, Confluence, Bachu.

U.R : Plus jeune, j’avais déjà mon crew, du coup on s’en foutait des jugements. On était soudés, on se soutenait entre nous.

Vous avez tous les deux la chance d’avoir un sponsor board, Uryann tu es chez Doble, et Quentin tu es aidé par Antiz, comment cela est-il arrivé ?

Q.B : Après, on est cool avec tout le monde mais on ne skate pas vraiment tous ensemble non plus. Il y a les grands et nous, on est les kids !

Le top 5 de vos spots lyonnais : U.R : Hôtel (toute la grand place), Valmy, Gorge

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Q.B : C’est super récent pour moi. A force de croiser Hugo dans les rues de Lyon et de voir que c’était quelqu’un de bien, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis passé avec mes petits


footages au local Antiz. Ensuite Hugo m’a recontacté par mail, puis il a commencé à me dépanner quelques boards. Et je le remercie. U.R : Grâce à Adrien Coillard qui skatait pour eux, je me suis retrouvé sur un tour en Suisse avec tout le team Doble. Je suis entré ensuite dans le team du shop de Denis (boss de Doble), puis deux années plus tard dans le team Doble grâce à une super entente collective. Fallen cherchait un skater lyonnais et grâce à Camille Genelot je reçois des shoes tous les mois, merci à eux.

Votre sponsor shop ?

U.R : Alternatif le shop de Denis. Q.B : Nada, R.I.P Ball’z Out. Nico m’aidait pour les boards. Merci encore mec. U.R : Big up à tous les shops pour leur soutien, pour nous c’est super important et nous en sommes reconnaissants.

J’aimerais avoir votre avis sur Gone, car après 2 ans et demi d’aventure, je ne connais pas la vision d’un jeune sur ce petit fanzine. 31


Interview

Quentin Boillon & Uryann Raudet

l’anarchie, les belles femmes qui sont source d’inspiration et de motivation à nos yeux, le skateboard et tout ce qui va avec. Sponsors : Fallen France, Abs Lyon, Doble skateboard.

QQ.B : C’est à la pointe de la perfection ! (Rires) U.R : C‘est mortel, ça représente une région, le skate. Q.B : C’est fait par des bons gars, et on se dit que c’est cool de voir des gens motivés, on est à fond !

Q.B : Les potes et mille mercis à Hugo et Antiz skateboards !

Remerciements : U.R : Ma famille, le SKChong crew, le rock’n’roll, 32


Quentin Boillon

nollie inward drop in photo: Fabien Ponsero 10/2013 - Perrache

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Interview

Quentin Boillon & Uryann Raudet

Quentin Boillon

bs smith

photo: Fabien Ponsero 11/2013 - Berges du Rh么ne

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hurricane

Vincent VEGLIO

Arkaïc-Concept est une fabrique artisanale de créations, prototypages & skateboards 100% française, située aux abords de Lyon. L’ensemble des produits sont fabriqués avec des procédés propres à l’atelier, une utilisation hybride de bois locaux éco-gérés et certifiés PEFC, nous permet de garantir des produits éco-conçus et respectants l’ensemble des valeurs que nous voulons vous apporter.

Rider Arkaïc-Concept c’est lutter contre les lobbys du pétrole et les abus des douaniers, tout en utilisants des produits réfléchis et censés. arkaic-concept.fr

bako-shop.fr

photo: Guillaume Ducreux


La double de Fred

Evan Smith

bs tailslide shove-it 05/2013 - Debourg

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Le trick du photographe Fabien Ponsero

fs wallride

photo: Johan Verstappen 02/2010 - La Part Dieu

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Jeux concours Gone & Arkaïc

Joue avec les Gones et gagne un des 3 cruisers artisanal made in France Arkaic X Gones

édition limité à 15 exemplaires

questions:

1/ Quel skater est en couverture du premier Gone magazine ? 2/ Dans quel numéro de Gone avez-vous pu déjà lire un article au sujet d’ArkaïcConcept ? 3/ Quel est le point commun entre la vraie quenelle et Arkaïc-Concept ?

Pour participer c’est facile, va sur le page Facebook Arkaïc-concept Home Skate and Ride maker et envoie ta réponse sur la messagerie de la fan page avant le 15 avril 2014, et click sur «j’aime» si tu en as envie, c’est mieux si on veut te faire gagner. Les planches seront à retirer à Wallstreet Skateshop (ou un truc comme ça). Un tirage au sort sera alors réalisé avec l’équipe Gone pour désigner les trois vainqueurs du concours. Attention, jeu sous aucun contrôle d’huissier ! 40



Gallery sequence

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Nabil Slimani fakie flip

photo: Fabien Ponsero 06/2013 - La Part Dieu

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Gallery sequence

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Camille Genelot bigspin fs noseslide 45

photo: Fabien Ponsero 05/2013 - HDV


Gallery sequence

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Matisse Banc

varial heel drop in

photo: Fabien Ponsero 06/2013 - Charpennes

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Gallery sequence

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Stephan Giret

switch bs flip

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photo: Fabien Ponsero 06/2013 - HDV


Skatepark Blandan

Julien Bachelier

ollie wallride photo: Grozeye

photo: Grozeye

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Victore Pellegrin

ollie

photo: Lo誰c Benoit

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Skatepark de Blandan

photo: Grozeye

C’est Blandan, et non «bandant», fini les jeux de mots douteux ! A l’image de mon édito, encore une belle prouesse de la mairie de Lyon, une «bien belle» dépense publique juste avant les élections, une inauguration assez risible, juste pour faire plaisir au planning de notre maire surbooké, sans tenir compte de la finition dudit «skatepark». Bon je râle comme tout bon Français mais enfin la ville de Lyon a un skatepark en béton digne de ce nom. Oui, la mairie a ce coup-ci fait appel à une équipe des «skaters dessinateurs» afin de ne pas reproduire ses erreurs des quais du Rhône (une honte européenne). C’est donc avec mes amis Barbiche, Grozeye et Bavouze, que nous nous sommes penchés sur le projet. Pour la petite histoire les paysagistes/architectes responsables de tout le projet Caserne Sergent Blandan n’étaient autres que mes voisins de bureau collectif ! Par contre, nous étions loin de nous douter de l’engouement généré par un tel projet. En effet le park est souvent envahi de mioches et autres gamins de moins de 8 ans, lâchés par des parents aussi responsables que des gones dans un bac à sable, une sorte de fête du fun pour gamins en trottinettes ou autres objets roulants non identifiés ! J’espère simplement que la future ouverture complète du park Sergent Blandan comprenant playgrounds, jungle urbaine, toboggans géants et autres balançoires, videra le skatepark de tous ces gens qui n’ont rien à faire la. Désolé de faire mon Dieudonné, mais j’insiste : ce park à été dessiné par des skaters pour les skaters ! Les règlements divers et variés ne sont pas en général ma tasse de thé, et je suis encore moins assidu quand il s’agit de les appliquer, mais ce park est «normalement» réservé aux êtres humains de plus de 8 ans et interdit aux trottinettes. Pour le moment, je vous conseille la session entre potes avec le sandwich entre midi et 14heures, sinon il faudra jouer des coudes. Amusez-vous bien ! L.B

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NABIL SLIMANI fs blunt photo: Sébastiano Bartoloni

FACEBOOK.COM/BLAZESUPPLY


Activiste

Audrey « Pas de Veine » Jean Luc Navette

Présentation:

à Viva Dolor depuis environ 5 ans.

JL- Je suis né à Villeurbanne il y a 38 ans, j’ai fait mes études à Lyon, à l’école Emile Cohl. Puis j’ai suivi une formation au tatouage chez Artribal, avec Mathias. J’ai ouvert en 2003 l’atelier de tatouage et d’illustration Viva Dolor, où je travaille avec Topsi et Audrey.

Définissez votre job ? Art, gagne pain ? Peut-on réduire ça à vous appeler des tatoueurs ? JL- Mon boulot consiste à dessiner des petits bonhommes sur la peau, ou sur le papier. Malgré la diversité des supports sur lesquels je peux travailler et mon incapacité à être chanteur de charme ou guitar-hero, je dois me rendre à l’évidence : je suis prisonnier à l’intérieur de ce corps

A- Née à Lyon, j’ai grandi dans l’east coast lyonnaise (Pusignan represent !). J’ai 28 ans, j’ai été formée au métier par Jean-Luc et je travaille 54


O

ui encore des tatoos ! En fait, vous l’aurez devinez, chez Gone nous avons beaucoup d’amis liés de près ou de loin au monde du tatouage ! Alors pour ne pas créer de jalousie entre eux, et après avoir interviewé mister Topsy dans notre précédent numéro, je me devais de vous présenter ses collègues de machine à café, des confrères dépendant du même comité d’entreprise, celui de la maison Viva Dolor située dans le 5eme arrondissement de notre belle ville de Lyon. Mesdames et Messieurs, bienvenue dans cette petite interview de ce couple qui aime tant voir votre sang se mélanger à l’encre noire ! texte & photo:LB

de tatoueur, pour l’éternité !

dans le pêché !

A- Tatoueur c’est déjà pas mal, mais c’est vrai que guitar-hero c’était un bon plan de carrière... J’aurais dû me taper Jimmy Page en fait.

Jean Luc je sais que tu as déjà à ton actif plusieurs collaborations avec des marques de skateboard ou se rapportant à ce milieu, peux-tu nous en dire plus ?

Que les choses soient claires, vous couchez ensemble ?

Oui en effet, j’ai eu l’occasion de faire des images régulièrement pour le skate, des planches pour Antiz et Wall Street skateshop entre autres et là je viens de terminer une commande de tee-shirts pour Emerica, bientôt disponible. C’est un

Doux Jésus ! Mon enfant, mais vous n’y pensez pas ? Dieu ne tolère pas les brebis qui s’égarent 55


Activiste

Audrey « Pas de Veine» Jean - Luc Navette

support qui m a toujours bien éclaté.

à travailler ensemble sur ses tatouages en 2003, il a toujours de nouvelles idées en tête et il lui reste encore de la place, à croire que son corps est devenu élastique (rires). Blagues à part avec toutes ces heures de tattoo on est devenus amis, c’est même un peu devenu le gourou de ma nouvelle religion ! (Vivre sans tuer des animaux. -ndlr-)

Audrey, as tu toi aussi contribué à des projets d’illustrations dans notre petit monde de la planche à roulettes? Heu non, mais en 98 j’ai repeint moi même mon snowboard, ça compte?

Question groupie. Avez-vous déjà tous les deux tatoué des stars du skateboard ? JL-Ouais, et puis les plus sexy!!! J ai quelques JL- Ouais, et puis les plus sexy ! J ai quelques beaux gosses du skate qui sont venus se refaire une beauté au salon, mais le plus fidèle reste mon copain Nico Levet. Nous avons commencé

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A- Et bien Nico Levet a été un des premiers à me prêter sa peau lorsque je débutais, j’ai été touchée par sa confiance, surtout qu’on se connaissait à peine, il était plutôt timide au premier abord, et finalement c’est quelqu’un de surprenant, de par sa vision des choses et son humour que j’apprécie particulièrement. (Longue vie à MDV-ndlr)


Pensez-vous que les «skaters boys» sont moins douillets que le commun des mortels ? JL- Il faut reconnaitre que ces gaillards ont l’habitude des croutes... Leur peau est dure !

Sinon tous les deux, avez-vous d’autres addictions, d’autres passions que celle de faire couler de l’encre noire dans la peau des vivants ? JL- L’amour, les chats, le rock’n’roll et les musiques du diable, Danse avec les Stars, les cigarettes roulées, dessiner tard dans la nuit. A- Les animaux, la musique, Elvis, le cinéma,

Hartley Cœur à Vif, la boxe, mes chats, mon renard !

Parlons actu, Mister Navette, entre tes croquis pour «Le Monde» et autres bouquins d’illustrations personnelles à gros tirage, as-tu pris le melon ? Je déconne, mais parle-nous de ce fameux livre, ses retombées et tes projets artistiques personnels à venir ? Tu me traites de melon ? C’est mal tu vas avoir des problèmes. Le livre «Dernier Eté du Vieux Monde» est sorti l’année dernière aux éditions Noire Méduse, j’ai pu trouver un éditeur sérieux, à l’écoute et qui


aime prendre le temps de faire les choses bien, on est sur plusieurs projets ensemble pour les années à venir. Quelques expos dans les prochains mois notamment à l’Epicerie Moderne et au Quai du Polar à Lyon. Et puis ces jours-ci je travaille sur les pochettes d’albums du Reverend Beatman et de Thee Verduns.

Et toi Audrey? Une expo est prévue au Tasse-Livre du 7 février au 7 mars. (place Sathonay Lyon 1er)

Difficile ? Non ! C’est Jean-Luc qui m’a formée, et sans son aide je ne ferais pas ce métier passionnant aujourd’hui. Pour moi ça a été une grande chance, et non pas une contrainte ! Après c’est sûr qu’il y aura toujours des gens pour jaser... Cependant si quelqu’un donne une chance à un simple pote, on ne remettra pas autant en cause sa légitimité. Il faut prendre le positif et laisser le reste de côté. Aujourd’hui, beaucoup de gens me contactent parce qu’ils ont vu mes travaux via internet, j’ai pris le pseudonyme «Pas de Veine» principalement parce que c’était anonyme, ils pensent souvent que je suis un homme et ne font pas du tout le lien avec Jean-Luc...

Une fois n’est pas coutume, le dernier mot pour Madame : Audrey n’est-il pas trop difficile à gérer le fait d’être «la copine de», surtout dans ce monde un tantinet viril ? Merci à vous pour vos mots !





photo: Grozeye

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Inspiré par Anzeigeberlin information magazine (Berlin) www.anzeigeberlin.de Grey skateboard magazine (Londres) www.greyskatemag.com A propos skateboard magazine (Paris) www.aproposskatemag.com Edité par Gone Skate Mag

Réalisé par Loïc Benoit Fabien Ponsero Grégory Laufersweiler Contributeurs Fred Mortagne Grozeye Nikwen Johan Verstappen Secrétaire de rédaction Valéry Blin Imprimé par XL Imprimerie à St Etienne 2000 exemplaires Contact goneskatemag@gmail.com

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goneskatemag.com


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