L’automobile April 2012

Page 13

TAP TECHNICIEN AUTOMOBILE PROFESSIONNEL

Gaz d’échappement : une première analyse

Ghislain Roy Formation Technicien Expert

V

oici un avant-goût d’une vérification du taux d’émission des gaz d’échappe­ ment. D’ici peu, si la tendance se main­ tient, la vérification obligatoire devrait faire partie de notre quotidien. Question de pren­ dre une longueur d’avance, voici quelques recommandations visant à effectuer une bonne vérification des gaz d’échappement.

probablement, pour être efficace, le conver­ tisseur catalytique doit atteindre minimale­ ment une température interne de 400 °C. Généralement, lorsque le véhicule arrive en l’atelier, le convertisseur catalytique est déjà en fonction. Par contre, si le véhicule est démarré pour la première fois de la journée, un essai routier s’impose. Par la suite, il ne reste qu’à préchauffer l’analyseur des gaz et l’introduire dans l’échap­pe­ment du véhicule – avec le moteur en marche bien sûr ! Notez qu’aucune fuite dans le système d’échappement ne peut être tolérée. Les données normales d’un véhicule de­ vraient être les suivantes :

HC : près de 0 ppm (partie par million) CO : près de 0 % CO2 : au dessus de 14 % NOx : moins de 200 ppm O2 : près de 0 %

Analyseur portatif des gaz

Premièrement, il faut préconditionner le véhicule et plus particulièrement le conver­ tisseur catalytique. Comme vous le savez www.lautomobile.ca

AUT apr12.indd 13

Ce qu’il faut savoir sur les différents gaz : L’air qui entre dans le moteur est composé de 20,9 % d’oxygène (O2), de 78 % d’azote (N2) et 1 % d’autres gaz. Pour qu’une explo­ sion se produise dans le cylindre, il manque le carburant ou l’essence qui est composé d’hydro­carbure (HC). Tous ces gaz entrent dans le moteur et explosent sous l’étincelle de la bougie. Dans un monde parfait, les résidus de la combustion seraient peu ou pas nocifs

pour nous et l’environnement. Les rejets seraient du dioxyde de carbone (CO2), de l’eau (H2O) et de l’azote (N2). Comme la per­ fection n’existe pas, les gaz nocifs suivants viennent s’ajouter : —  Les hydrocarbures (HC) produits par de l’essence non brûlée —  Le monoxyde de carbone (CO) produit par un manque d’oxygène ou un mélange air/essence riche —  Les oxydes d’azote (NOx) produit par un mélange pauvre et une température élevée dans la chambre de combustion. Dans le moteur, les HC, CO et NOx peu­ vent être contrôlés. Le O2 et le CO2 eux ne peuvent être contrôlés. Maintenant, si les données ne sont pas dans les normes, il faut trouver le problème. Alors, comment ces données peuvent-elles nous diriger vers le problème ? Facile … quand nous avons la clé! Première notion à se souvenir : le O2 est un indicateur de pauvreté. Plus il est élevé, plus il y a de l’oxygène dans l’échappement produit généralement par, soit : — Un raté d’allumage. —  Tous les composants pouvant provoquer un mélange pauvre —  Système d’injection d’air secondaire tou­ jours en fonction —  Faible pression de carburant qui finira par un raté d’allumage — Etc. Le CO est un excellent indicateur de ri­ chesse. Un résultat élevé de CO indique qu’il doit y avoir eu une combustion dans le mo­ teur, mais cette combustion était riche dû à : — Un filtre à air bouché — Un ou des injecteurs défaillants — Pression de carburant élevé — Capteur de débit d’air défectueux, — Etc. avril 2012  /  L’automobile  13

12-04-13 3:41 PM


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.