Girondins mag 125 - Hiver 2012

GIRONDINS

QU’APPORTE M6?

INTERVIEW

OBRANIAK HORS-CHAMP

RÉGION

11 LIEUX MYTHIQUES DU SPORT AQUITAIN

HUMEUR

THOMAS HUGUES

HISTOIRE #125 - HIVER 2012 / 2013

LE STADE CHABAN-DELMAS

CULTURE LES FOULÉES LITTÉRAIRES

INVITÉ

PHILIPPE ETCHEBEST

DESTINATION NEWCASTLE

SPORT RÉGIONAL

GIRONDINS DO BRASIL

LES RAISONS DU RECRUTEMENT AURIVERDE

L 18849 - 125 - F: 6,90 € - RD

ROMAIN TEULET HOCKEY SUR GLACE

BUT EURS

LES CONTRI-

S T EFA NO E S P O S I TO Après Naples, ce professeur suppléant en Italien et en Histoire Géo nous fait découvrir Newcastle. Il est aussi guide touristique certifié et journaliste depuis 2004.

D OMINIQ U E L E L A N N

JE A N MIC HE L L E C A LV E Z

Photographe d’illustrations, le club lui fait confiance depuis 1994. Au cours de ce numéro, il propose l’éventail de son savoir- faire en collaborant sur différents sujets : Newcastle, le portfolio et l’interview d’Obraniak.

Journaliste de formation, Jean-Michel Le Calvez , pour ce numéro, est entré dans les coulisses de la relation entre les Girondins et M6. Cet ancien joueur de D2 nous explique par le menu en quoi M6 et le Club sont étroitement liés.

T HOM A S HU GUE S Journaliste sur France 5, présentateur de Médias le Magazine, chaque dimanche à 12h35. Passionné de sport et de football.

Habitué des tribunes du Parc Lescure dans les années 80 !

L AUR E N T BR UN

R A PH AË L PE R RY

37 ans, journaliste professionnel free-lance, correspondant football auprès du FC Girondins de Bordeaux. Au cours de ce numéro, il nous présente les liens étroits entre le Brésil et les Girondins. Il contribue également à l’interview hors-champ de Ludovic Obraniak.

37 ans, journaliste free-lance passé par Wit FM, il suit les Girondins depuis 2001 pour l’ Agence France Presse.

Il réalise l’interview de Romain Teulet et vous lirez également son top 11 des sites sportifs aquitains.

OL I V IE R CO T T R E L

> Journalistes ou photographes, leur contribution permet d’enrichir les colonnes de votre magazine.

Découvrez-les au fil de leurs mots. Présentation.

C HL OÉ L U M B R O S O

Olivier vous propose une plongée dans l’univers des Boxers de Bordeaux. Le club de hockey sur glace bordelais n’aura plus de secrets pour vous. Ou presque.

Etudiante en dernière année d’une Grande Ecole de Commerce, spécialisée en marketing, communication, et publicité.

Passionnée de communication et de sport.

A travaillé pour plusieurs grands clubs.

C L AUDE C A N E L L A S Journaliste professionnel, correspondant en informations générales et en sport depuis 22 ans d‘une agence de presse internationale sur les régions Aquitaine et Poitou-Charentes.

Ancien rédacteur en chef d’Hebdo-Sport, Foot-Gironde, Aquitaine-Sports et Sport&Business, ancien coordinateur de la rédaction de Marine et Blanc.

Il nous relate l’histoire du stade Chaban-Delmas.

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É D I TO

EDITO

N°

125

GIRONDINS MAG

hiver 2012/2013

Le quatrième type Vous trouverez Girondins mag aux boutiques : “L’Esprit Girondins Centre Ville” 77, rue Sainte-Catherine à Bordeaux “L’Esprit Girondins Stade” 84, bd Maréchal Leclerc à Bordeaux “L’Esprit Girondins Le Château du Haillan” “L’Esprit Girondins Le Lac” « Centre commercial Bordeaux-Lac » Distribué en kiosques en Aquitaine et départements limitrophes Girondins mag est édité par le FC Girondins de Bordeaux, SASP au capital de 120 000 euros.

Adresse : Rue Joliot Curie 33187 Le Haillan Cedex Abonnement : 0892 68 34 33 /// Fax : 05 56 57 54 46 Internet : www.girondins.com Directeur de publication : Alain Deveseleer Directeur de la rédaction : Vincent Repoux Résponsable éditions : Arnaud Viodé-Vignon Rédacteur en chef : Cyril Jouison Coordinatrice : Vanessa Tomaszewski Editorialiste : Thomas Hugues.

Rédacteurs : Laurent Brun, Claude Canellas, Olivier Cottrel, Thomas Dibet-Suhas, Stefano Esposito, Jean-Michel Le Calvez, Chloé Lumbroso, Julien Mondon, Raphaël Perry, Vanessa Tomaszewski, Jean-David Tregan, Arnaud Viodé-Vignon.

Photographies : AFP, Fotolia, Cyril Jouison, Dominique Le Lann, Panoramic, Hervé Simon, La mémoire de Bordeaux.

Consultant artistique : Daniel Maurin.

Design graphique : Graphik Shaker www.graphik-shaker.com - contact@graphik-shaker.com Impression : Imprim 33, 31, rue de la Source 33170 GRADIGNAN Publicité : Daniel Flores (05 56 16 11 29), Gérard Cuvelier (05 56 16 11 56), Vincent Barouillet (05 56 16 74 02), 33Média (05 56 33 05 90).

«J’avais une maison au bord de la mer. Mais pour aller à la plage, il fallait passer devant un bar. Je n’ai jamais vu la mer.» George Best.

Remerciements à Françoise Brunet.

Merci aux contributeurs et invités de ce numéro.

ISSN 1632-1685 Dépôt légal : Décembre 2012 © 2012 FC Girondins de Bordeaux. Tous droits réservés.

Pour tout renseignement concernant la location des matches à domicile. Appelez le 0892 68 34 33 (34 centimes la minute).

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Trois mois ont passé et nous voilà de nouveau ensemble. Il faut évidemment s’habituer à ce changement de rythme. Une sorte de passage à l’heure d’hiver.

Girondins mag vous retrouve avec sa nouvelle formule, toute belle, toute neuve !

Le sommaire de ce mois-ci nous rappelle que le Club et son environnement sont riches. Riches d’opportunités. Riches de diversité. Riche de souvenirs et d’avenir aussi. De l’apport de M6 pour la gestion du Club aux liens étroits entre le football brésilien et la balle ronde girondine, le spectre est large.

Même si quelques-uns d’entre vous ont semblé être déroutés par cette nouvelle version, nous pensons que notre Club, celui que nous aimons tous, gagne à s’ouvrir vers d’autres horizons. D’autres sports. D’autres champs culturels. C’est une évidence. La nôtre en tout cas.

Alors, avec une pensée émue pour Max Obispo, ce numéro ne déroge donc pas à cette nouvelle règle. Celle de l’ouverture. Une ouverture qui part toujours du prisme du Club. Chacun des sujets évoqués dans Girondins mag nous paraissent avoir un lien avec les Girondins ou son environnement direct.

Ludovic Obraniak, Romain Teulet et Philippe Etchebest illustrent la diversité de notre région. Notre footballeur. Un rugbyman et un chef-cuisinier.

Girondins mag souhaite vous proposer ces rencontres du quatrième type.

Et vous, lecteurs, vous êtes ce quatrième type. Bonne lecture.

Cyril Jouison

SOMMAIRE

125

SO MMAIRE G I R O N D I N S M A G - HIVER 2012 / 2013

2 PHOTOS

4 LA UNE

24 PEOPLE 26 PHOTOS

Portfolio {40

1 OUVERTURE

3 CLUB

50 M6 SON APPORT POUR LE CLUB 58 ENTRETIEN NICOLAS DE TAVERNOST 60 FCGB LA FILIÈRE BRÉSILIENNE

35 CELA S’EST PASSÉ PRÈS DE CHEZ NOUS

40 PORTFOLIO UEFA 48 LE TON DÉCALÉ DE CHLOÉ 12 14 15 16 20 21 22

CULTURE CLUB

LUMBROSO

WEEK END LIVRES SHOPPING MUSIQUE CINÉ - DVD L'HUMEUR DE THOMAS HUGUES

68 OBRANIAK HORS-CHAMP

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8 SANTÉ 100 PRÉVENIR LES BLESSURES

5 SPORT RÉGIONAL 76 RUGBY : RENCONTRE ROMAIN TEULET 80 HOCKEY SUR GLACE : LES BOXERS BORDELAIS

9 VOYAGE 104 NEWCASTLE VILLE DE FOOTBALL

6 RÉGION 84 LES 11 LIEUX SPORTIFS MYTHIQUES DE LA RÉGION

10 GASTRONOMIE 108 RENCONTRE AVEC PHILIPPE ETCHEBEST

7 HISTOIRE

Stade Chaban Delmas {94

11 CULTURE 113 LES FOULÉES LITTÉRAIRES 118 LE FESTIVAL D’ANGOULÊME

12 PROCHAINEMENT 120 ZAP MAG (LE MEILLEUR DU MAG)

122 PROCHAIN NUMÉRO

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OUVERTURE > C U LT U R E C L U B

BORDEAUX DO BRASIL

VOS RENDEZ-VOUS JUSQU’EN MARS le 22/12/12* Bordeaux-Troyes le match de Noël le 5/01/13* 32èmes de finale de la Coupe de France. le 19/01/13* Bordeaux-PSG en L1. le 14/02/13* 16èmes de finale aller de l’UEFA Europa League. le 16/02/13* Bordeaux-Lyon en L1. le 21/02/13* 16èmes de finale retour de l’UEFA Europa League. le 02/03/13* Lille-Bordeaux en L1. * sous réserve des modifications LFP, FFF ou UEFA.

DES NOUVELLES DU GRAND STADE Du côté de l’avenue de la Jallère, à Bordeaux, les travaux s’activent. Alors que le débroussaillement a débuté.

Les équipes chargées du terrassement vont commencer.

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CITATION

20 ans plus tôt, « Le Scapulaire », vénérable ancêtre de Girondins mag, évoquait déjà l’importance des joueurs brésiliens dans le Club avec un dossier spécial Brésil.

« Si je refuse un gamin parce qu’il est trop petit, je renie l’histoire des Girondins d’Alain Giresse. On veut des footballeurs. Si c’est pour gagner le grand prix d’Amérique, on s’est trompé de discipline. » Yannick Stopyra

SUD-OUEST – LE 21/10/2012

19 92

Cette année-là, les Marine et Blanc n’ont perdu aucun match à domicile.

Un certain Zidane signe à Bordeaux.

C’est également lors de cette dernière saison que Gaëtan Huard décroche un record d’invincibilité : son but est inviolé pendant 1176 minutes soit près de 20 h et l’équivalent de 13 matches.

Zinedine Zidane et Gaëtan Huard entourent Daniel Dutuel.

HOMMAGE A MAX OBISPO PA R C Y R I L J O U I S O N

FOOT BALLEUR INSPIRÉ > Je ne pouvais commencer ces quelques lignes qu’en reprenant le traditionnel titre que nous offrait Max à chacune de ses chroniques. Il est forcément difficile de l’évoquer à l’imparfait. En même temps, son rire espiègle aurait certainement trouvé un petit clin d’œil pour remettre un peu de présent dans tout ça… à sa manière.

Malgré cette ironie propre à lui, il avait les Girondins chevillés au corps et au cœur. Ravi de venir nous rendre visite au Château, le « clup », comme il l’appelait, était certainement son petit coin de paradis. Il arrivait dans le bureau, tête en l’air, faisant fi de ne pas y toucher. Un sourire taquin et le mot malicieux. Le tour était joué.

Max avait réussi son entrée.

Né en 1939, ses origines basques lui donnent un tempérament affirmé. Il devient rapidement un amoureux du football. Il débute à l’US Vertheuil, dans le Médoc. « Son anecdote de vie », comme Max l’appelait, se déroule du côté du Stade de Colombes. Il s’illustre au cours d’un concours de jongles en préambule d’une finale de Coupe de France. Ses qualités font que les techniciens le remarquent, parmi lesquels Arribas.

Il tente un essai – concluant – avec les Girondins, accueilli par Santi Urtizbe-

rea, le taureau de Guipuzcoa. Sur le stade des Chartrons, pour son match d’essai, il portait le maillot numéro 10, d’André Doye.

Même lorsque Max enchaine les matches, sous les ordres d’André Gérard et de Camille Libar, il ne s’imagine pas professionnel pour autant. Refusant de devenir pro, il joue à Bergerac avant d’effectuer son service militaire en Algérie. Malgré de nouvelles sollicitations, il refuse une nouvelle fois de devenir professionnel. Fidèle à sa liberté, il prend ses distances avec le ballon avant de travailler pour le compte d’un groupe bancaire international. Il travaille huit ans en Afrique avant de revenir « jouer » à Camblanes.

En 1974, Max allie sa passion pour l’écriture à celle du football en réalisant « Le Scapulaire ». Ce premier livre sur les Girondins fait date. Ce livre a pour vocation de « rassembler les anciens joueurs après leur carrière ». Revenu

sion. Avec style. Le sien. Max devait revenir, sur ce numéro, avec une série de brèves sur les anciens. La vie en a décidé autrement. Brutalement. Ces longues phrases nous manquent déjà.

Alors que le moment fatidique de la fin de cet article se rapproche, je pense à ses enfants, à ses petits-enfants, à sa famille, ses amis et ses proches. L’ensemble du Club et la rédaction de Girondins mag s’associent évidemment à leur peine. Comme il est toujours difficile de trouver un épilogue, à titre personnel, je lui dirai qu’il est douloureux de perdre un ami.

C.J.

Max Obispo sur le plateau de Girondins TV.

sur le Bassin d’Arcachon depuis quelques années, la quiétude des Abatilles, ce village blotti entre le Moulleau et Pereire, lui allait bien. Beaucoup le croisaient sur le boulevard de la Côte d’Argent. Il y était aussi chez lui.

Entre écriture et peinture, son inspiration ignorait la quiétude. Ses toiles, aux couleurs vives et aux personnages ronds, racontaient ses influences d’une Afrique qu’il avait connue. Elles exprimaient aussi ses origines espagnoles, en évoquant des scènes de tauromachie. Ses carnets de voyages ont également trouvé refuge dans ses romans : « Le coton de la nuit », « Le sable d’Ararat » et « La lune se lève aussi sur les pyramides ».

Et puis, il y a eu Girondins mag. Durant l’été 2005, Max reprenait le stylo d’Albert Michaud et de Guy Habonnaud, en charge de la rubrique « Rétro ». Cette chronique présentait d’anciens joueurs girondins. Il s’en est emparé avec pas-

« Pour nous tous, le football est la joie de jouer et de vivre » MAX OBISPO

Max Obispo au stade en 1974.

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OUVERTURE > W E E K - E N D

Idée week-end

PYRÉNÉES © Fotolia - MF

© Fotolia - mlehmann78

P A R J E A N - D AV I D T R E G A N

E

Entre France et Espagne, Méditerranée et Atlantique, les Pyrénées représentent le massif des contrastes. Des villages préservés aux stations de ski les plus modernes, de la pratique de toutes les glisses à la remise en forme en eau thermale, le paradis pyrénéen s’offre à vous.

Les Pyrénées Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter votre agence de voyages : 05 56 44 68 73 girondins.horizons@girondins.com www.girondins-horizons.com

En effet, pistes noires ou rouges avec un fort dénivelé, un passage étroit, parfois au milieu des sapins, ou petit boulevard sur une piste bleue… les Pyrénées séduiront tous les skieurs même les plus chevronnés.

Les amateurs de ski de fond quant à eux, pourront s’en donner à cœur joie sur les 1000 kilomètres de pistes tracées au cœur des forêts pour leur faire découvrir les plus beaux paysages.

Sans oublier les stations thermales de Saint Lary, Cauterets ou encore Luchon qui font aussi la réputation de la région ; en effet, quoi de plus agréable que de se détendre dans des bains bouillonnants après une journée sur les pistes ?

.

J-D.T.

HORS DE NOS FRONTIÈRES Un séjour à la neige hors de nos frontières, c’est le dépaysement total ! Ci-dessous quelques destinations réputées : * Andorre et ses 280 km de pistes dans un paysage où se nichent villages perchés et églises romanes. * L’ Autriche et la station d’Innsbruck permettant de coupler activités sportives et visites culturelles. * La Laponie (à cheval sur la Norvège, la Suède et la Finlande) vous propose un décor féerique de chalets de bois et de vastes forêts où l’on pratique tous les sports de neige : motoneige, ski alpin, raquettes…

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COMPLÈTEMENT FOOT. PETITES HISTOIRES DE L’HISTOIRE DU FOOTBALL. EDITIONS FIRST

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OUVERTURE > S H O P P I N G

01 FIRST EAU DE

POUR ELLE

PARFUM VAN CLEEF & ARPELS

> Girondins mag a sélectionné pour vous de quoi surprendre et séduire ces dames. Cosmétiques, ouvrages, parfums… une large palette d’idées de cadeaux pour elles s’offre à vous.

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SHOP 04 PING R É A L I S É PA R VA N E S S A T O M A S Z E W S K I

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BOUTIQUE OYA FLEURS

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« 7 ANS APRÈS »

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Nikki et Sebastian ont deux caractères opposés, mais ils s’aiment. Ils se marient et donnent naissance à des jumeaux : Camille et Jeremy. Les années passent jusqu’au jour où l’un des jumeaux disparaît. Séparés depuis 7 ans, Nikki et Sebastian sont contraints d’unir leurs forces pour sauver ce qu’ils ont de plus cher. Un thriller brillamment construit.

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HARLEY DAVIDSON

POUR LUI > Qui dit hiver dit grand froid mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faut se laisser aller et porter des tenues négligées.

Girondins mag vous propose un ensemble de vêtements et accessoires chics et classiques.

Des matières qui réchauffent comme la laine et des couleurs douces, bleu, beige, marron apporteront une touche à la fois décontractée et stylée à vos tenues. Mais le shopping ce n’est pas que la mode, découvrez les autres surprises que vous réserve Girondins mag...

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DUFFLE COAT WARREN SCHOTT

Duffle coat en laine à fermeture zippée dissimulée sous une patte de brandebourg. Il est muni d’une capuche, de manches longues avec poignets à bouton pression et de 6 poches pressionnées : 2 poitrine en biais, 2 à rabat et 2 intérieures. Marque brodée sur la poche gauche.

Doublure en tissu et surpiqûres ton sur ton.

Disponible sur www.schott-store.com - 239 €

PULL GANT

Pull en laine d’agneau à col V. Il est muni de manches longues et du nom de la marque brodé sur le côté gauche de la poitrine. Finitions côtelées aux poignets et à la base .

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Un sac tendance pour les petits voyages ou pour aller au sport tout en gardant une touche stylée.

Disponible sur www.freemantporter.com – 99 €

JEANS G-STAR ARC 3D LOOSE TAPERED COJ Il possède 2 poches cavalières et une poche ticket à l’avant, ainsi que de 2 poches plaquées à l’arrière. Fermeture zippée rehaussée d’un bouton.

Passants pour ceinture et surpiqûres ton sur ton.

Disponible sur www.galerieslafayette.com – 110 €

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LILLET ROSÉ

Le Lillet Rosé est élaboré dans la plus pure tradition des grands crus du Bordelais. Le vin utilisé est issu des meilleurs cépages de la région : Sémillon, Sauvignon blanc et Muscadelle. Ce vin est ensuite marié à des liqueurs naturelles artisanales d’oranges douces et amères et de fruits rouges produites à Podensac. A déguster très frais, il doit idéalement se servir dans un grand verre avec beaucoup de glaçons et une tranche d’orange. A consommer avec modération.

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CARTE CRÉDIT AGRICOLE AQUITAINE

Partenaires historiques, les Girondins de Bordeaux et le Crédit Agricole d’ Aquitaine, acteurs majeurs de la vie sportive et économique régionale, vous présentent la carte bancaire des Girondins. Des avantages exclusifs comme des places de foot offertes, 1 carte cadeau de 10 euros et bien d’autres surprises à découvrir.

Disponible sur www.galerieslafayette.com – 119 €

SAC WARREN CANVAS FREEMAN PORTER

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STREET CLIMB II GAILFORCE

Avoir un look stylé tout en portant des chaussures confortables et originales ne devrait pas être un casse-tête. Le design inspiré du basket se réfère au thème des guerres du Moyen-Âge par Alexander McQueen. Faites la différence avec ces chaussures de désigner élégantes. Disponibles en trois couleurs, cuir plein fleur et semelle en caoutchouc.

Disponible sur www.puma.com – 230€

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OUVERTURE > S H O P P I N G

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MAILLOT JUNIOR

Ce maillot sport chic est un retour aux valeurs et à l’identité de notre Club.

S – M – L – XL – XXL Home – Réf : 741750 01 Away – Réf : 741753 02 Third – Réf : 741754 04 Adulte – 79.99€

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MAILLOT ADULTE

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DOUDOUNE FOURRURE Coupe ajustée permettant d’allier confort et esthétique.

M – L – XL – XXL Réf : 12205 59.99€

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POLO SCAPULAIRE MARINE Polo scapulaire d’inspiration sport chic.

S – M – L – XL – XXL Réf : 12390 39.99€

Maillot jeune et identitaire avec les couleurs historiques.

128 – 140 – 152 – 164cm Home – Réf : 741766 01 Away – Réf : 741767 02 Third – Réf : 741768 04 Junior – 64.99€

SHOP PING CLUB A D É C O U V R I R DA N S L E S B O U T I Q U E S D U C L U B E T E N L I G N E SUR HTTP://BOUTIQUE.GIRONDINS.COM

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PULL CLUB HOUSE ECRU

Pull Club House d’inspiration golf et cricket.

S – M – L – XL – XXL Réf : 12531 49.99€

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Maillot third chic et dynamique.

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CALENDRIER FC GIRONDINS DE BORDEAUX 2013 « MILLESIMES »

AGENDA CALENDRIER OFFICIEL 2013

Retrouvez semaine après semaine les plus belles photos des titres remportés par votre Club Format 17x23 cm Réf : 12503 14.99€

Revivez chaque mois de l’année 2013, un millésime footballistique de l’histoire du Club auquel sera associé un château partenaire.

Format 43x31cm – Réf 12496 19.99€

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FIFA 13 GIRONDINS

LIVRE HISTORIQUE OFFICIEL

Kit FIFA 13. Un jeu xBox ou PS3 + un drapeau et une écharpe en cadeau.

PS3 – Réf : 12507 XBOX 360 – Réf : 12508 70.99€

Du premier titre de Champions en 1950 à celui des hommes de Laurent Blanc en 2009, photos et témoignages vous feront revivre cette fabuleuse saga.

Réf : 11755 29.90€

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11 CASQUETTE SCAPULAIRE Réf : 11241 12.99€

PORTE-CLÉS DRAPEAU

Marine/Blanc/Bx – Réf : 12302 Marine/Rose/Indigo – Réf : 12303 4.50€

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Réf : 12197 . 14.99€

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JEU DE SOCIÉTÉ PROCUP EDITION FC GIRONDINS DE BORDEAUX

Jeu de hasard où la composition de votre équipe vous conduira à la PROCUP. Nombre de joueurs : 2 à 4 – Age : dès 6 ans.

Plateau de jeu magnétique – 23 magnets joueurs et 23 cartes joueurs à dédicacer.

Réf 12505 . 29.90€

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CRAVATE MARINE PARME

Cravate marine et parme se mariant à merveille avec un costume chocolat et une chemise parme. Soie tissée.

Réf : 11527 24.99€

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GIRONDINS MAG Magazine n°125 6.90€ Abonnement : 20€ pour 4 numéros 40 € pour 8 numéros

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OUVERTURE > M U S I Q U E

SÉLE CT I ON CD

MUSIQUE Girondins mag vous propose une sélection d’albums.

R É A L I S É PA R VA N E S S A T O M A S Z E W S K I

« COLDPLAY LIVE 2012 »

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EMI MUSIC

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Le premier Live de Coldplay depuis 9 ans a été filmé et enregistré lors de la tournée mondiale Mylo Xyloto, acclamée par plus de 3 millions de personnes. Les images ont été filmées lors des concerts du groupe à Montréal, Glastonbury et surtout lors du show au Stade de France. Pour l’anecdote, en septembre 2008, le chanteur Chris Martin et sa formation avaient pris l’initiative de remercier leurs fans en distribuant gratuitement un CD Live à tous les spectateurs de leurs concerts. Ce live a été réalisé par Paul Dugdale qui a aussi collaboré avec Adèle et The Prodigy. ................................................................

« JEAN-LOUIS AUBERT. LIVE = VIVANT »

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EMI MUSIC

« GÉNÉRATION GOLDMAN »

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MY MAJOR COMPANY M6 MUSIC LABEL

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L’ancien leader de Téléphone est de retour avec un album enregistré au Palais Omnisports de Paris-Bercy.

Il s’y est produit lors de sa tournée « ROC’ECLAIR TOUR », récompensée aux Victoires de la Musique 2012. Il offre également un titre studio inédit à ses fans : « Vingt ans ». Un album rock au goût de nostalgie sur des mélodies entrainantes. Les accords des guitares acoustiques racontent une histoire, celle de la brillante carrière de Jean-Louis Aubert.

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L’objectif de cet album : faire découvrir la musique de Jean-Jacques Goldman aux jeunes générations et faire plaisir à ses fans. « Génération Goldman » est une compilation de reprises de ses plus grands tubes. On y retrouve des incontournables tels que « Envole-moi », « Je te donne », « Comme toi », « On ira », « Je marche seul », « Famille », « Il suffira d’un signe », interprétés par des artistes actuels: Matt Pokora, Tal, Zaz, Corneille, Shy’m et bien d’autres encore.

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« JOHNNY HALLYDAY. L’ATTENTE »

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WARNER FRANCE

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Le “taulier” fait son come-back avec un nouvel album : « L ’Attente ». Entre morceaux très rock « L’amour à mort » et ballades « Un tableau de Hopper », Johnny saura séduire une large palette de ses fans. On y retrouve également un duo avec Céline Dion, « L’amour peut prendre froid ». Cet album semble puiser son inspiration dans une réflexion sur le temps qui passe.

Réalisé par Yvan Cassar, l’émotion est au cœur de ces compositions. Ces morceaux marquent un retour avec des sonorités qui ont fait le succès du chanteur et qui s’inscriront sans doute dans ses classiques incontournables. ................................................................

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OUVERTURE > C I N É D V D

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S ÉL ECT I ON

CINE.DVD « TOTAL RECALL MÉMOIRES PROGRAMMÉES » Avec Colin Farrell, Kate Beckinsale, Jessica Biel, Bryan Cranston, John Cho RÉALISÉ PAR LEN WISEMAN DISTRIBUÉ PAR SONY PICTURES RELEASING FRANCE

« MILLE MOTS » « THE ROLLING STONES GRRR ! »

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UNIVERSAL MUSIC

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Les légendaires Rolling Stones reviennent avec une compilation qui marque les 50 ans du groupe. «Doom and Gloom» et «One more shot» sont les deux inédits enregistrés à Paris qui donneront du piment à cet album.

Ce sont également des morceaux d’anthologie comme «The Last Time », « (I Can’t Get No) Satisfaction», « Get Off Of My Cloud », « Jumping Jack Flash » ou « Honky Tonk Women » qui feront de cet album, une œuvre incontournable.

Avec Eddie Murphy, Kerry Washington, Allison Janney RÉALISÉ PAR BRIAN ROBBINS

Modeste ouvrier, Douglas Quaid rêve de s’évader de sa vie frustrante.

L’implantation de souvenirs que propose la société Rekall lui paraît l’échappatoire idéale. S’offrir des souvenirs d’agent secret serait parfait… Mais lorsque la procédure d’implantation tourne mal, Quaid se retrouve traqué par la police. Il ne peut plus faire confiance à personne, sauf peut-être à une inconnue qui travaille pour une mystérieuse résistance clandestine. Très vite, la frontière entre l’imagination et la réalité se brouille. Qui est réellement Quaid, et quel est son destin ? (Source : Allociné.fr)

Et si vous n’aviez que mille mots à prononcer avant de mourir ? C’est le défi auquel est confronté Jack McCall, agent littéraire, grand bavard et inépuisable menteur qui doit apprendre à se passer des mots pour communiquer vraiment.

(Source : Fnac.com)

DISTRIBUÉ PAR PARAMOUNT

« JACK REACHER » Avec Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall, Richard Jenkins, David Oyelowo D’après l’oeuvre de Jim Grant RÉALISÉ PAR CHRISTOPHER MCQUARRIE DISTRIBUÉ PAR PARAMOUNT PICTURES FRANCE SORTIE EN SALLES PRÉVUE LE 26 DÉCEMBRE 2012

Un homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase: «Trouvez Jack Reacher.» Commence alors une haletante course pour découvrir la vérité, qui va conduire Jack Reacher à affronter un ennemi inattendu mais redoutable, qui garde un lourd secret.

(Source: Allociné.fr)

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« LINCOLN » Avec Daniel Day-Lewis, Jackie Earle Haley, Sally Field RÉALISÉ PAR STEVEN SPIELBERG DISTRIBUÉ PAR TWENTIETH CENTURY FOX FRANCE SORTIE EN SALLES PRÉVUE LE 30 JANVIER 2013

Steven Spielberg dirige l’acteur deux fois oscarisé Daniel Day-Lewis dans le rôle-titre de LINCOLN, un film qui éclaire les derniers mois tumultueux du mandat du 16e Président des États-Unis.

Dans une nation déchirée par la guerre civile et secouée par le vent du changement, Abraham Lincoln met tout en œuvre pour résoudre le conflit, unifier le pays et abolir l’esclavage.

Cet homme doté d’une détermination et d’un courage moral exceptionnels va devoir faire des choix qui bouleverseront le destin des générations à venir. (Source : FoxFrance.com) n ° 1 2 5 ___ 0 2 1

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OUVERTURE > H U M E U R

L’

HUM MEUR DE THOMAS HUGUES

NON MAIS T’AS VU CE BUT « Non mais t’as vu ce but ! C’est dingue !! » Je m’en souviens comme si c’était hier, c’était l’automne, au tout début du mois d’octobre 1983. J’avais 17 ans, je rentrais du Parc Lescure, et en marchant sur les Boulevards, avec mon pote Patrick, aussi dingue de foot que moi, on recomptait le nombre de joueurs lensois qu’Alain Giresse avait passé en revue avant d’aller marquer l’un de ses plus beaux buts sous le maillot girondin. « Non mais t’as vu ce but ! C’est de la folie !! » Je m’en souviens comme si c’était hier, c’était l’hiver, en plein mois de décembre 1995 et dans mon petit appartement de la Butte Montmartre, je hurlais comme un malade au téléphone. Au bout du fil, mon frère, aussi dingue de foot que moi… Il fallait partager au plus vite l’émotion du but marqué par Zidane contre le Betis Seville en coupe UEFA. Une reprise de volée de 40 m qui lobe le gardien. Pureté, efficacité, félicité !

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« Non mais t’as vu ce but ! C’est du délire !! » Je m’en souviens comme si c’était hier, c’était l’hiver, fin janvier 2009.

J’étais devant ma télé, sur Canal + et les hurlements de Christophe Dugarry résonnaient encore à nos oreilles avec Baptiste, mon fils, aussi dingue de foot que moi…

Roulette, double contact, extérieur du droit, Yoann Gourcuff venait de mystifier la défense parisienne et d’offrir le but du 3-0 à un stade Chaban-Delmas en fusion malgré le froid.

Giresse, Zidane, Gourcuff, trois joueurs d’exception pour trois buts d’anthologie. Mais j’aurais pu aussi vous parler de la volée acrobatique de Pauleta en finale de la coupe de la ligue 2002, ou de la lucarne trouvée par Battiston contre la Juve, qui nous a fait rêver à l’exploit d’une qualification en finale de la Coupe des Clubs Champions 85, dans un Lescure dont les coutures craquaient sous la foule des supporters.

Alors, oui, d’accord, un suédois dont le talent, les pieds « et la gueule » sont

aussi grands que la taille, a marqué un but venu d’ailleurs, un but qui, à l’âge des réseaux sociaux et des gloires éphémères, a fait le tour du monde en 80 secondes. Un but à montrer en école de journalisme pour apprendre par cœur la liste des superlatifs. Mais dans mon cœur de supporter, il ne prendra jamais la place de ces chefs d’œuvre en bleu marine, avec comme un dessin en surimpression dans ma mémoire : le scapulaire…

T.H

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PHOTOS > P E O P L E

CALENDRIE MILLÉSIMES 2013

En haut de gauche à droite: Daniel Florès (FCGB), Stephen Carrier (Château de Fieuzal), Alain Deveseleer (FCGB), Jussiê (FCGB), Vincent Barouillet (FCGB), Vincent Bonhur (Cordier & Mestrezat Grand Crus), Jaroslav Plasil (FCGB), David Bolzan (Cordier & Mestrezat Grand Crus), Gilles Marissal (Castel Freres), Fabrice Bernard (Millesima), Jean-Pierre Marie (Château Cambon La Pelouse), Jean-Paul Beller (Château Cheval Blanc), David Marc (Château d’Yquem), Gérard Cuvelier (FCGB), Denis Brudieux (FCGB). En bas de gauche à droite:Eric Casteja (Joanne), Jean-Michel Cazes (Lynch-Bages), Ludovic Obraniak (FCGB), Jean-Louis Triaud (FCGB), Evelyne Brel (Domaine de La Solitude), Marc Planus (FCGB), Laurent Cisneros (Château de Rouillac).

> Le 9 novembre dernier, le château du Haillan était le théâtre d’une présentation très bordelaise. Vin et football, les deux symboles porteurs du rayonnement bordelais sur le plan international ont été naturellement réunis à l’occasion de la sortie du calendrier officiel 2013 du Club. Ces fleurons régionaux signes du prestige et de tradition ont construit l’Histoire de Bordeaux. Une histoire riche de grandes années.

PAR CYRIL JOUISON ET VANESSA TOMASZEWSKI

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Le Club s’inscrit dans son environnement, c’est sa volonté. Le calendrier 2013 n’échappe pas à cette envie. Il rend hommage à la tradition viticole girondine.

Bordeaux est connu nationalement et internationalement essentiellement pour son vin et un peu pour son Club de football. L’association entre ces deux fleurons régionaux fut d’autant plus naturelle qu’ils véhiculent de nombreuses valeurs communes comme le prestige, l’ancrage régional et une histoire riche faite de traditions et de grandes années.

RÉACTIONS « Bordeaux est lié à la tradition du vin, de même que le vin est lié à Bordeaux », confirme Marc Planus. Le défenseur

« Quand on parle de Bordeaux, on parle inévitablement de vin »

ER

bordelais a, comme ses partenaires, pris la pose pour la réalisation de cet ouvrage. « Quand on parle de Bordeaux, on parle inévitablement de vin. On peut évoquer les millésimes concernant le vin mais aussi les grands moments du Club lorsque Bordeaux a gagné. Cela a marqué l’histoire », Jussiê a ainsi tout résumé.

C’est à partir de ce concept commun de “grandes années” qu’est née l’idée du calendrier 2013 du FC Girondins de Bordeaux, qui associe, chaque mois, un grand château partenaire à un “Millésime” sportif de l’Histoire du Club. Ce calendrier revisite également l’histoire prestigieuse des Girondins à travers les joueurs de cette saison qui “rejouent” les buts mémorables de leurs illustres prédécesseurs, lors de matches devenus “Millésimes”.

C.J et V.T Déjà disponible dans les 4 boutiques du Club et sur la boutique en ligne à 19,99€ seulement.

JEAN-MICHEL

CAZES Soutien établi de longue date des Girondins, Jean-Michel Cazes nous fait part de sa collaboration au calendrier officiel 2013. Propriétaire du Grand Cru Château LynchBages, il est l’ambassadeur de l’image du vin de Bordeaux et de sa région lors de ses voyages.

Qu’ évoque pour vous Lynch-Bages ?

Pauillac est le royaume du Cabernet sauvignon. Nos vins sont très représentatifs de ce cépage à l’image de Bordeaux. Ces vins vieillissent très bien. Ils ont toutes les qualités que l’on recherche dans les grands Bordeaux.

Nous essayons de les produire de la meilleure qualité possible et de les distribuer dans le monde entier.

Quel lien entretenez-vous avec les Girondins de Bordeaux ?

Des liens anciens. J’ai fait partie de la petite équipe qui a soutenu Jean-Louis Triaud et Jean-Didier Lange lorsqu’ils ont repris le club.

Comment s’est passée votre collaboration pour l’élaboration du Calendrier Officiel 2013 du FC Girondins de Bordeaux ?

Cela s’est très bien passé. Nous avons mis nos installations à disposition du photographe et de Monsieur Carrasso qui a eu la gentillesse de venir jusqu’à Pauillac.

Que pensez-vous du rendu final de ce calendrier ?

Je l’ai feuilleté. Il est joli. Je l’installerai sur les murs de nos bureaux. C’est sympathique et cela change. C’est bien différent du calendrier du Stade Français mais c’est très bien aussi.

Jean-Michel Cazes et Jussiê.

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PHOTOS > F O C U S

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ULTRAS BIRTHDAY ! > Pour la venue de l’OM, les Ultramarines célébraient leurs 25 ans !

Depuis 1987, les supporters bordelais portent leurs valeurs sur tous les terrains de France et d’Europe. Bien évidemment, nous leur témoignons de notre soutien et de notre amitié. Joyeux anniversaire. Merci !

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PHOTOS > F O C U S

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L’ASCENSION > A l’image de Carlos Henrique, les Girondins ont livré une première partie de saison très disputée. Sur la gauche, l’homme qui a fait le buzz, Fabrice Apruzesse, 27 ans, a vécu son rêve de gosse.

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PHOTOS > F O C U S

FIRST !

Les Marine et Blanc s’imposent face à Newcastle. Ce match est l’occasion des « premières » !

Francis Gillot gère le turn-over. Cette équipe « jeune » est la première à battre un club anglais lors d’un match officiel. Cette victoire conforte les Bordelais en tête de leur groupe.

Les Girondins joueront les seizièmes de finale en février !

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CLUB > L’apport de M6 dans le Club. > L’interview de Nicolas de Tavernost. > La filière brésilienne. > L’entretien hors-champ de Ludovic Obraniak.

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CLUB > C E L A S ’ E S T P A S S É P R È S D E C H E Z N O U S

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CHÂ TEAU L E F E U I L L E TO N D U

> Nous reprenons notre feuilleton là où nous l’avions laissé : le 13 septembre dernier. Et il s’en est passé des choses durant ces trois mois ! A vous de lire !

PA R AR NAU D VI O DÉ-V IGN ON ET C Y R I L JO U I SO N

Jussiê en magicien sur le synthétique de Lorient.

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CLUB > C E L A S ’ E S T PA S S É P R È S D E C H E Z N O U S

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SEPTEMBRE

21 SEPTEMBRE Photo 02

15 SEPTEMBRE

Hadi Sacko marque la date de la veille d’une pierre blanche en guise de premier match pro.

Match nul de nos Bordelais dans l’Ch’nord, du côté de Valenciennes (0-0). Bordeaux maintient son invincibilité alors que l’UBB bat le Stade Français à Chaban (30-22) !

17 SEPTEMBRE Gold FM s’installe à l’entrée de la Plaine du Haillan, Jean-Louis Triaud inaugure le studio pour une première !

Aïe ! 4ème match nul de rang en L1 de nos joueurs. Face à Ajaccio, les Girondins sont rattrapés dans le temps additionnel. 2-2. Henrique raconte : « A la fin du match, le coach a engueulé tout le monde, et il avait raison. »

24 SEPTEMBRE

18 SEPTEMBRE Photo 01

« La neige ça m’a fait bizarre ! » dixit Mariano. (Interview girondins.com)

C’est le bon à tirer pour le mag nouvelle version ! T’es BAT !

25 SEPTEMBRE

19 SEPTEMBRE Magic Jussiê fête son 29ème anniversaire alors que le FC Bruges croule sous les forfaits 24h avant le rencontre d’Europa League.

20 SEPTEMBRE Pas de trêve des confiseurs, pour leur entrée en lice face à Bruges, les Marine et Blanc régalent leur public : 4-0 avec 8 joueurs formés au centre de formation sur les 14 alignés.

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23 SEPTEMBRE

Les 16èmes de finale de la Coupe de la Ligue se jouent sans les clubs engagés en Europe. Nous les regardons à la télé !

26 SEPTEMBRE Girondins mag, nouvelle formule est dans les kiosques. Tweet de @LawLeenhardt : « Rare qu’1 mag club soit aussi beau. Les Girondins hype avec GMag, inspiré de GQ, non? On a connu pire influence. » On a connu pire critique.

27 SEPTEMBRE Minuit a sonné quand tombe Montpellier-Bordeaux en Coupe de la Ligue sur le fil AFP des rédactions.

Quelques heures plus tard, Ian Steward, ancien du match de Mundial 82’ Irlande du Nord-France et actuel DTN de son pays, retrouve Marius, 30 ans plus tard !

28 SEPTEMBRE Photo 03 Les orages ont fui la Gironde, l’échaffaudage, les flashs, la voiture et les costumes sont de sortie pour la photo officielle.

Tom Frager, chanteur-musicien-surfeur-supporter des Girondins, est dans les locaux de Gold FM sans sa planche.

29 SEPTEMBRE Tantôt joueur, tantôt dirigeant, toujours fidèle aux Girondins, Jacques Debeillex nous quitte à l’âge de 78 ans.

30 SEPTEMBRE Photo 04 Hold-up dans la région de Lyon, les Girondins s’imposent face aux Gones, 2-0. Commentaires de la twittosphère : @courbet_julien : « Le gardien de bx doit être nommé ministre de la défense !!!!!!! »

© Jacky Ley / Le Quotidien du Mondial.

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OCTOBRE 1ER OCTOBRE Rio Mavuba fait une visite surprise au Haillan non pas pour les 131 ans du club mais pour le pot de départ à la retraite de Guy Dubois, l’intendant du centre de formation des Girondins.

02 OCTOBRE Bordeaux est taxé de la jouer très défensive. Les anciens Dugarry et Micoud ripostent et défendent le 5-3-2 bordelais.

03 OCTOBRE

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05 OCTOBRE

12 OCTOBRE

Dieter Müller donne un coup de froid.

Victime d’un infarctus, l’ancien buteur des Eighties est plongé dans le coma pour quelques jours. Depuis, il se remet.

Eric Bedouet, Matthieu Chalmé et Grégory Sertic inaugurent un stade dans le quartier des Aubiers, à Bordeaux.

07 OCTOBRE

Nos Maliens nous abandonneront du 19 janvier au 10 février pour disputer la CAN. Poko, Sané et Nguemo ont eu la « bonne » idée de ne pas les imiter et Henri de rester au Havre !

Les Girondins prennent un point face à Brest. La série d’invincibilité continue.

Les Irréductibles bretons n’ont pas pris la forteresse girondine.

08 OCTOBRE Photo 05 Carrasso et Gouffran aiment les belles caisses. On les retrouve naturellement sur le stand KIA au Mondial de l’ Automobile à Paris.

Hadi Sacko a été retenu pour disputer l’Euro 2013 avec les U19. Alors là, nous disons « Sacko » Môsieur !

Plasil et Obraniak sont sélectionnés par la République Tchèque et la Pologne tout comme Biyogo-Poko, Sané, Diabaté et Traoré. Didier Deschamps n’a retenu aucun Bordelais. Tu boudes DD ?

Direction Newcastle pour le groupe bordelais et découverte de St.James Park.

Et de 30 pour FBK ! Joyeux anniversaire Fahid.

04 OCTOBRE

10 OCTOBRE

Face aux Magpies, les Girondins prennent cher. 3-0 en Europa League. Ça pique.

Pas de match en vue pendant dix jours.

Une éternité !

09 OCTOBRE

13 OCTOBRE

14 OCTOBRE AL1, rappeur parisien et amoureux des Girondins, sort « Dans la peau », album de huit morceaux dédié au club et à ses supporters.

17 OCTOBRE Saïd Ennjimi, l’arbitre aux relations tumultueuses avec les Girondins, vient faire un petit footing de réconciliation au Haillan.

18 OCTOBRE Alerte à la dengue à Madère.

Hypocondriaques s’abstenir !

19 OCTOBRE Photo 06 L’hommage aux sportifs aquitains médaillés aux JO de Londres. Tony

Estanguet et Frédéric Villeroux, vicechampion de Cécifoot, donnent le coup d’envoi.

P… de dernière minute. Landreau fait diversion, Basa se casse le nez tout seul mais marque le but de l’égalisation dans les ultimes secondes de BordeauxLille.

22 OCTOBRE On aime bien le côté droit de l’équipe type du week-end avec Mariano et Obraniak !

24 OCTOBRE La délégation décolle pour Madère sans Carrasso, forfait. 5 mètres de vagues, les surfeurs ne sont pas de sortie au milieu de l’ Atlantique !

25 OCTOBRE Photo 07 « Si tu vas à Madère », les Bordelais réalisent un match nul qui leur permet d’envisager l’avenir européen sereinement devant leurs supporters à moustaches (1-1).

26 OCTOBRE Photo 08 22 voilà Riton ! Henri Saivet souffle ses 22 bougies le jour où Georges Van Straelen nous quitte trop tôt à 56 ans.

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CLUB > C E L A S ’ E S T PA S S É P R È S D E C H E Z N O U S

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© AFP

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04 NOVEMBRE

La série de 16 matches sans défaite en L1 entamée le 8 avril craque en Corse (3-1).

Photo 09 La Garonne n’est pas Viola. Les Bordelais restent maîtres du Derby !

31 OCTOBRE

06 NOVEMBRE

Un petit tour et puis s’en va. Les Bordelais chutent à la Mosson en 8èmes de finale de la Coupe de la Ligue (1-0).

Emiliano Sala, prêté en national à Orléans, s’éclate et enfile les buts.

Et de 7 !

NOVEMBRE

08 NOVEMBRE Photo 10

02 NOVEMBRE « Un derby ça se gagne ! » dixit Henrique.

Que la délivrance est bonne ! Après deux ans d’attente sans but, David Bellion offre la victoire aux Girondins face à Maritimo.

03 NOVEMBRE

09 NOVEMBRE

Dernière action romanesque de notre ami Max Obispo qui s’est éteint brusquement à Arcachon. Girondins mag est orphelin de son footballeur-artiste.

Ricky ou la belle vie au centre pro pour la remise aux joueurs du jeu FIFA 13 spécial Girondins.

10 NOVEMBRE Premier anniversaire bordelais pour n ° 1 2 5 ___ 0 3 8

Ludovic Obraniak (28 ans). Wszystkiego najlepszego z okazji urodzin !

11 NOVEMBRE Photo 11 Jussiê est un magicien. Son nouveau tour de magie : faire disparaître Lorient au Moustoir (0-4). Magique ! Ca mérite bien 4 Bordelais dans l’équipe type du quotidien « l’ Equipe ».

12 NOVEMBRE Photo 13 Trech reçoit un coup de fil de DD. Illico presto direction Parme pour ItalieFrance en amical.

14 NOVEMBRE Piqûres party au Haillan. Les médecins de l’ Agence française de lutte contre le dopage procèdent à des prélèvements sanguins. Cinq joueurs sont contrôlés : Carrasso, Chalmé, Poundjé, Marange et Bellion.

Ibra, avec son retourné de folie face à

l’ Angleterre, fait de l’ombre à Obra et sa frappe magistrale avec la Pologne.

Trech fait mieux que Jurietti pour quelques minutes de plus sur la pelouse chez les Bleus. 59ème bordelais en équipe de France !

15 NOVEMBRE Photo 12 Ebullition chez les Ultramarines, les 25 ans se préparent pour le choc face à l’OM. Tifo, banderoles, discours, vidéos, la fête doit être à la hauteur.

17 NOVEMBRE Un super geste de nos amis stéphanois qui souhaitent un joyeux anniversaire à nos Ultramarines ! Très bon esprit et quelle belle amitié.

18 NOVEMBRE Photo 14 50ème Bordeaux-OM de l’histoire et toujours la malédiction bordelaise qui frappe l’OM depuis 1977. Gouffran

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met la cerise sur le gâteau des UB87.

19 NOVEMBRE Photo 15 Bordeaux deuxième de la Ligue 1. Plus de 10 000 de nos fans sur Facebook ont cliqué sur « like ».

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groupe en prime et contrôle anti-dopage pour Diabaté et Ben Khalfallah en sus. Happy Birthday Président !

23 NOVEMBRE Ludo, cheville tordue, fait concurrence à Loulou Nicollin pour sa collection de maillots au profit du Handi Fan Club FCGB.

25 NOVEMBRE

28 NOVEMBRE Photo 17 Marange : « On a gagné à Lyon, fait match nul à Paris et gagné contre Marseille. Paris est sûrement au-dessus mais nous n’avons rien à envier aux autres équipes. »

29 NOVEMBRE David Bellion et Alain Bénédet se la jouent comme Cyril Lignac au Lycée de Gascogne.

Obraniak et Gouffran ne goûteront pas aux fameuses moules-frites, ni au chocolat de Bruges !

On apprend le décés de Brahim « Tatum » Zahar, attaquant marocain des années 60.

Loulou gagne sur le terrain. 1-0 comme un mois avant ! Maxime Poundjé ouvre son compteur de matches en L1.

21 NOVEMBRE

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« Le seul regret de ma carrière est de ne pas avoir prolongé à Bordeaux. » Denilson

Du Obraniak dans le texte, du Sané dans le geste ! « Lamine c’est ”To cut, cut, cut” : tout ce qui passe, il le coupe ! ». (Sud-Ouest)

Wendel déclare son amour aux Girondins le jour des 30 ans de David Bellion et la veille des 27 de Landry Nguemo.

DÉCEMBRE

22 NOVEMBRE Jussiê qualifie Bordeaux pour le printemps européen. Première place du

27 NOVEMBRE

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ER

DÉCEMBRE

Mathieu, atteint de myopathie, donne le coup d’envoi de Bordeaux-Sochaux que Francis Gillot conclut : « Ils n’ont

pas eu une occasion mais sont venus une fois dans nos 18 mètres et cela a fait but ».

03 DÉCEMBRE Photo 18 Table ronde à Bordeaux autour de Maryse Ewanje-Epée avec Francis Gillot, Raphaël Ibañez, Romain Mesnil et Damien Tokatlian : « Les Girondins, vitrine de Bordeaux, se doivent d’être exemplaires » pour notre coach .

05 DÉCEMBRE Les oreilles de Francis Gillot doivent siffler. Certains supporters s’offusquent de la composition d’un groupe « jeune » pour affronter Newcastle.

06 DÉCEMBRE Première victoire des Girondins face à un club anglais, première place du groupe et premier doublé de Diabaté.

Et finalement qui avait raison ? C’est le coach qui avait raison ! n ° 1 2 5 ___ 0 3 9

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CLUB > P O R T F O L I O U E F A

TR

EUROPEAN

> Les Bordelais ont retrouvé l’UEFA Europa League pour les phases de poules. De Newcastle à Bruges en passant par Madère et Bordeaux, l’objectif de Dominique Le Lann a figé quelques moments.

P H OTO G R A P H I E S D E D O M I N I Q U E L E L A N N TEXTES DE CYRIL JOUISON

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IP Welcome in UEFA Europa League.

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CLUB > P O R T F O L I O U E F A

Les Girondins retrouvent la phase de groupe en Europa League.

Concentration et sĂŠrieux au programme.

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Saint James’ Park here we are !.

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CLUB > P O R T F O L I O U E F A

Quand l’avion se transforme en tripot.

C’est l’as de trèfle qui pique le cœur.

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Du côté de Madère, le banc a fière allure.

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CLUB > P O R T F O L I O U E F A

Des Bordelais en clair-obscur à Bruges.

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Portés par Grégory Sertic, les Bordelais terminent premiers du groupe face à Newcastle. Life is a party !.

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CLUB > H U M E U R

TON DÉCALÉ LE

DE CHLOÉ LUMBROSO

Des scientifiques du sport de l’université de Portsmouth ont étudié la répercussion de la tenue vestimentaire de l’entraineur sur ses joueurs !

Selon eux, la façon de se vêtir agit sur la perception des compétences par ceux qui le regarde, et porter le costume donne une impression de grande habilité. Ils affirment donc que les managers qui portent le costume pour les matches et le survêtement pour l’entraînement sont plus à même de tirer le meilleur de leur effectif. L’entraîneur représente la fonction supérieure, en quelque sorte le cerveau de l’équipe. Il doit donc avoir l’air d’un stratège, d’un meneur, d’un leader, d’un manager.

L’ habit ne fait pas le moine mais il lui en donne au moins l’allure.

COSTUME VS SURVET QUI GAGNE LE MATCH ?

L’important reste le résultat, mais un peu de classe n’a jamais tué personne !

Bien que ce soit une valeur bafouée, cela parait « respectueux » au regard des sommes investies par les sponsors. Le costume cela ne mange pas de pain mais cela fait la différence !

Prenez-le comme une efficace feinte vestimentaire.

Je veux bien concéder deux secondes de respect à ceux qui s’entêtent dans le has-been par pur esprit de contradiction. Mais après... qui ne change jamais d’avis d’ailleurs? Admettons qu’il faut trouver un certain plaisir à se mettre des bâtons dans les roues, pour ne pas engranger des réflexes aussi simples que des codes vestimentaires !

Le charme de l’entraîneur ne vient pas de son regard dans l’effort. Il s’époumone surtout au bord de la touche, hurle des consignes de jeux.

Dans ce genre d’exercice, le costume aide au moins à garder une certaine allure, à défaut d’une allure certaine.

Alors s’il vous plait, messieurs les entraineurs, pour les femmes au moins... Vendez-nous du rêve ! De l’homme, du vrai. Une simple veste, ouverte sur une chemise. Un pantalon propre, même un jean. Une attitude de ne pas y toucher, du charme sans effort. Pas besoin de chercher midi à quatorze heures, le costard reste le meilleur costume !

Le survêtement se range donc la veille du match. Loin de moi l’idée de tailler un costard au survêtement, après tout, il vaudra toujours mieux gagner en survêtement que de perdre en costume.

C.L. n ° 1 2 5 ___ 0 4 8

03 CLUB > PORTFOLIO

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LA UNE > L’ A P P O R T D E M 6 A U X G I R O N D I N S

Le groupe M6, actionnaire à 99% des Girondins.

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De la Télé à la Réalité

> Actionnaire à 99% des Girondins, le groupe M6 œuvre depuis presque 13 ans à la tête du club. Qu’apporte le propriétaire aux Marine et Blanc et comment est perçue sa gouvernance ? Enquête auprès d’observateurs, de supporters et de partenaires éclairés.

PA R J E A N - M I C H E L L E CA LV E Z

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n 1999, après le titre de champion de France, alors que les Girondins fonctionnaient encore sous un statut associatif 1 , les dirigeants de l’époque décidèrent de vendre le club à un actionnaire trié sur le volet capable de faire face aux nouveaux enjeux financiers du football spectacle.

En concurrence avec le groupe ENIC 2 , M6 Foot, filiale du groupe M6, fut finalement choisi. Alain Deveseleer, Directeur Général des Girondins, revient sur les critères qui ont permis au groupe audiovisuel de l’emporter. « Outre un apport de 120 millions de francs (18,5 M€), M6 s’est engagé sur des garanties de pérennité et de développement du club qui ont pesé lourd dans la balance ». Avec

le recul, chacun observe que l’actionnaire a tenu ses promesses, s’inscrivant comme il l’avait dit « dans le temps long ». Une attitude qui contraste avec les mœurs du football français qui vit souvent d’expédients. « Vous n’investissez pas dans un club pour gagner de l’argent.

Pour durer, il faut donc que vos motivations épousent votre stratégie. En s’invitant dans le monde du football en 1999, M6 a estimé qu’il lui fallait construire une légitimité pour devenir un diffuseur patenté 3 » explique Frédéric Bolotny.

(...suite page 52)

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LA UNE > L’ A P P O R T D E M 6 A U X G I R O N D I N S

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conomiste du sport et ancien membre de la Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de football professionnel de 2001 à 2008, ce dernier analyse depuis une vingtaine d’années les modèles économiques du sport professionnel. Girondins Mag a vu en lui l’interlocuteur idoine pour juger du bienfondé de la gouvernance du club par M6 (lire encadré en page 54).

INFOS

LES 6 PRINCIPAUX APPORTS DE M6

01/

De l’argent frais. Outre son apport initial lors du rachat des Girondins, M6 comble en trésorerie les pertes éventuelles (du club) en fin de saison. Lorsque les finances du club le permettent, il récupère cet apport en trésorerie via son compte courant.

02/Une rigueur de gestion. Les Girondins ont adopté les mêmes

méthodes et outils de gestion que la chaîne de télévision, cotée en Bourse.

03/

Des investissements réguliers et significatifs. Depuis l’arrivée de M6, le Château du Haillan a bénéficié de travaux de grande ampleur : nouveau centre de formation, nouveaux équipements pour l’équipe professionnelle (vestiaires refaits, espace médical…), création d’un terrain synthétique, ou encore réhabilitation et rénovation d’espaces de réception et de bureaux.

04/

De nouvelles sources de revenus. M6 a déployé son expertise du merchandising pour élargir l’as-

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Les en Girondins Jean-Louis Triaud et Jean Drucker en pleine discussion 1999. champions de France 2009

siette des revenus du club (sponsors, vente de produits dérivés, tournée d’été, etc.). Bordeaux est par ailleurs le seul club de France à posséder sa propre chaîne de télévision, après Marseille et Lyon.

Champions de France en 2009, vainqueurs de la Coupe de la Ligue en 2002, 2007 et 2009 et en campagnes UEFA Champions League et C3, les Girondins sous l’ère M6 ont enregistré de nombreux succès.

05/

Des titres et des critiques

06/Une image renforcée. Grâce à M6, les Girondins bénéficient

Dans le même temps, l’actionnaire a peut-être cristalisé autour de son nom de trop grandes attentes, porteuses de frustration. Critiqué de plus en plus ouvertement, le directoire du club s’est fendu d’une lettre ouverte

Un projet de nouveau stade. Sans M6, le projet de nouvelle enceinte sportive à Bordeaux Lac ne pourrait pas voir le jour. La chaîne a versé la somme de 20 M€ mise sous séquestre à la Caisse des Dépôts et a donné sa caution pour le paiement du loyer du stade.

d’une image forte, qui contribue à consolider les relations avec tous ses interlocuteurs : joueurs, salariés, partenaires, supporters…

Marouane Chamakh, quart de finaliste de la Ligue des Champions.

Les Girondins champions de France 2009.

aux supporters en mai 2007, alors même que le club terminait 6ème en championnat après avoir remporté quelques semaines plus tôt la Coupe de la Ligue aux dépends de Lyon.

Les dirigeants ont eu beau rappeler leur engagement financier, les travaux d’infrastructures effectués et les joueurs recrutés, les cafés du commerce de Bordeaux bruissaient du manque d’ambition de l’actionnaire.

Une critique contestée haut et fort par Alain Deveseleer. « La Direction du club a toujours eu la volonté d’atteindre les sommets. Certes, elle aurait pu investir dans une ou deux stars. Elle a préféré au contraire orchestrer un développement harmonieux de ses structures et de son organisation car vous ne pouvez pas aller loin avec un moteur de

Formule 1 et une carrosserie de 2 CV ! ».

Florian Brunet, supporter depuis 25 ans des Girondins et membre actif des Ultras, ne dit pas autre chose. « Si vous écoutez la vox populi, vous entendrez tout et n’importe quoi. Les supporters qui réfléchissent savent que M6 n’est pas le Qatar. Mais lorsqu’il a fallu acheter Gourcuff, l’actionnaire a répondu présent. De même, il a su apporter 10 à 15 M€ de trésorerie pour combler les déficits. Sans lui, où serions-nous ?

De toute façon, les résultats plaident en sa faveur ». Le porte-parole informel de la plus ancienne association de supporters, née en 1987, reconnaît implicitement un manque de communication par le passé qui a brouillé le dialogue entre la base des supporters et la tête du club. « Notre rôle est

d’exercer une pression positive sur le club et nous avons eu des discussions très franches, et parfois vives, avec Jean-Louis Triaud ».

« Les supporters savent que M6 n’est pas le Qatar » (...suite page 54)

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Florian Brunet poursuit : Aujourd’hui, nous sommes bien informés sur la politique des Girondins qui, avec leurs moyens, recrutent de manière intelligente ». Des propos lucides qui prennent un relief tout particulier en période de crise. « Le temps des mécènes dans le football est révolu. Tout le monde sait que c’est dur économiquement, les supporters les premiers » conclut-il.

Une image de rigueur désormais bénéfique Si certains clubs comme le Barça, le Real ou le PSG continuent de défrayer la chronique par leur démesure, la rigueur de gestion des Girondins est appréciée par tout le monde. Dans ce domaine, l’incidence de M6 ne se résume pas à des considérations financières.

L’actionnaire a aussi apporté dans la corbeille de la mariée des méthodes de travail efficaces qui rejaillissent sur toutes les activités du club, du recrutement aux infrastructures en passant par le développement commercial. Elles contribuent au quotidien à renforcer l’image de sérieux du club auprès de ses interlocuteurs, les partenaires en tête. « J’apprécie la rigueur de leur gestion et la convivialité de leurs relations » indique par exemple Thierry Bouretz, directeur marketing de Kia. « Bordeaux est un club sans esclandre, sa stabilité rassure. De plus, le statut de challenger des Girondins dans le championnat de Ligue 1 nous convient parfaitement. Nous partageons leur volonté de concurrencer les premiers ». (...suite page 56)

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Fréderic Bolotny.

F R É D E R I C B O LOT N Y

« M6 : UN MODÈL E ECONOMIQ UE S A IN » Invité des plateaux télés, Frédéric Bolotny est l’auteur de nombreux travaux sur le marketing et le droit du sport. Il nous livre son regard sur la gouvernance des Girondins par M6. « Le football de haut niveau est une industrie affective, par nature aléatoire. S’il faut garder vis-à-vis des supporters une dimension passionnelle, tout ce qui apporte de la rationalité économique dans la gestion du club est nécessaire. De ce point de vue, la stabilité, la sagesse et la constance de M6 en tant qu’actionnaire méritent d’être soulignées car elles sont vertueuses ». Les commentaires de Frédéric Bolotny sont d’autant plus significatifs que l’économiste du sport n’a jamais été un chantre du

libéralisme. Pour autant, il a toujours combattu l’idée que les clubs devaient être, par essence, déficitaires. « En ce sens, M6 développe un modèle économique sain et pérenne. Je pense qu’il est souhaitable que les investisseurs tendent vers l’équilibre et, soyons fous, qu’ils puissent gagner de l’argent ». Notre spécialiste a décrypté les motivations des investisseurs TV du monde du ballon rond et a observé chez les chaînes de télévision une volonté d’intégration verticale. « Ce principe consiste à chercher à maîtriser l’ensemble de la chaîne de fabrication du football spectacle, en tant que propriétaire et en qualité de diffuseur. Cela avait d’autant plus de sens qu’il avait été évoqué, juste avant l’arrivée de M6, la possibilité d’une privatisation des droits télé 1 ».

Frédéric Bolotny annonçait dans ses travaux dès 2004 que la détention de stades par les clubs, comme cela est très courant aux USA pour le

«Le football... une industrie affective »

football américain, serait le prochain levier de cette stratégie. « Les clubs doivent à la fois élargir leurs recettes et gérer au plus juste leurs dépenses dans un contexte de crise économique ». Si notre interlocuteur reconnaît que les équipes françaises souffrent d’un déficit de développement, il voit cependant des éclaircies pour le football tricolore. « Nos clubs connaissent une situation économique moins grave que leurs homologues étrangers, grâce au contrôle de la DNCG. L’avènement probable du fairplay financier d’un côté, l’organisation de l’Euro 2016 en France de l’autre, peuvent servir de rebond dans les prochaines années ».

1 - Dispositif qui consiste à laisser à chaque club le soin de vendre ses propres images. Evoqué mais abandonné en France au profit de la mutualisation des droits TV, ce principe pourrait devenir réalité au Portugal, le Benfica de Lisbonne ayant décidé de refuser une offre de 22,5 M€ par an sur 5 ans du diffuseur habituel pour avoir l’exclusivité de la diffusion de ses matches sur sa propre chaîne payante.

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Ce positionnement explique les 7 années de fidélité du constructeur, partenaire maillot du club depuis 2006.

Quant à la présence de M6, elle constitue pour Kia un « accélérateur d’image pour les Girondins ».

« Le PSG bénéficie d’un actionnaire aux poches profondes et Bordeaux n’a pas le gaz pour devenir les Qataris du Sud-Ouest. Paris, Lyon et Marseille disposent d’un environnement économique plus fort que le nôtre. Nous ne luttons pas à armes égales » Un homme incarne cette stratégie, fruit d’un savant mélange entre télé et réalité.

Il s’agit de Nicolas de Tavernost qui fêtera en mars prochain, à quelques jours d’intervalle, deux anniversaires importants : les 25 ans de sa chaîne M6 et ses 14 ans de présidence au Directoire du Club. Une longévité qui pourrait sembler irréelle lorsqu’on sait qu’en 1998, M6 diffusait sur ses écrans le slogan « M6, la chaîne 100% sans foot ».

Mais ça… c’était avant !

Inauguration du centre professionel en 2002 par Jean Drucker.

Inauguration en 2000 du centre de formation.

J.M.L.C

1 Avec M6 foot, Les Girondins disposent du statut de société anonyme sportive professionnelle (SASP).

2 Ce groupe international a commencé à acquérir des actions dans différents clubs européens (Rangers FC, Slavia Prague, AEK Athènes, Vicenza Calcio ou FC Bâle), avant de devenir propriétaire de Tottenham à hauteur de 85%.

3 Propos corroborés par une interview de Nicolas de Tavernost publiée dans le journal Les Echos le 27 février 2012 (extrait) : « Oui, au début cela (ndrl : le fait d’être propriétaire des Girondins) nous a beaucoup servi dans le milieu du foot. Aujourd’hui, c’est un peu moins important pour nous ».

A S U I VRE P. 5 8 , L’ I NTERV I EW D E NI CO LAS D E TAVE R N OST

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Jean-Louis Triaud et Nicolas de Tavernost dans les tribunes.

E N CA D R É

L’A R G E N T F A I T S O U V E N T L E S U C C È S …

M A I S PA S T O U J O U R S !

Y a t-il une corrélation entre le budget d’un club et son classement ?

Une analyse effectuée par le site sportvox.fr sur les résultats des cinq derniers championnats de ligue 1 indique que 50% des équipes terminent le championnat à plus ou moins 2 places de leur classement budgétaire. Les clubs, avec un budget

supérieur à 80 M€, finissent en outre toujours dans le haut du tableau, Marseille étant la seule exception à cette règle lors de la dernière saison (3ème budget, 10ème place). Cette vérité économique n’empêche pas cependant certains clubs de réussir malgré des moyens financiers limités.

Montpellier l’a prouvé en 20092010 (5ème avec le 19ème budget) et en 2011-2012 (1er avec le 14ème budget). La formation héraultaise

connaît cette année une fortune inverse avec un budget qui a presque doublé (60 M€ cette année contre 36 M€ l’an dernier) et un classement qui a, pour l’instant, fortement chuté.

Enfin, quelle que soit la rigueur de leur gestion, tous les clubs sont fortement dépendants des droits TV et d’une qualification en coupe européenne, Champion’s League en tête.

INFOS

DES CHIFFRES QUI EN DISENT LONG… > Voici, à titre de comparaison, le montant du budget du club sur quatre saisons de l’ère M6, ainsi que son classement « budgétaire » et « sportif ». On indique également le montant total des droits TV (Ligue 1 et Ligue 2 confondues), dont l’attribution à chaque club est fonction de son classement à la fin de la saison.

CLASSEMENT SPORTIF. 4 EME

TOTAL DROITS TV 362 M€

CLASSEMENT SPORTIF. 1 ER EN MI LLION S D’E U ROS

90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

52 3

66 5

75

TOTAL DROITS TV 668 M€

CLASSEMENT SPORTIF : EN COURS

TOTAL DROITS TV 668 M€

5

2002 2003 2008 2009 2012 2013

BU D GETS EN L IGU E 1

A NNÉES

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LA UNE > L’ A P P O R T D E M 6 A U X G I R O N D I N S

LA STABILITÉ A TOUT PRIX, QUITTE A ETRE IMPOPULAIRE > Le patron de M6 revient sur plus de 13 ans de collaboration avec les Girondins de Bordeaux et trace les perspectives économiques du club à court et moyen terme.

P R O P O S R E C U E I L L I S PA R J E A N - M I C H E L L E CA LV E Z

Nicolas de Tavernost.

Pourquoi avoir investi en 1999 dans le football et dans le club des Girondins de Bordeaux ?

M6 n’était pas présent à cette époque dans le football, sport qui commençait à peser de plus en plus en matière de diffusion télé. L’idée d’investir dans un club n’était donc pas saugrenue d’autant plus qu’il s’agit d’une entreprise de spectacle, à l’instar d’une chaîne de télévision. JeanLouis Triaud, que je connaissais par ailleurs, m’a sollicité à plusieurs reprises. Bordeaux, qui avait connu de nombreux soubresauts, recherchait un actionnaire stable. Après avoir longtemps hésité, M6 a finalement accepté de s’engager avec, dès le départ, la ferme intention de durer. Ce que nous faisons depuis bientôt 14 ans !

« Dans tous les cas, notre objectif est clair : garder une équipe des Girondins de bon niveau ».

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Dans l’apport de M6 aux Girondins, de quoi êtes-vous le plus fier ?

Nous sommes tout d’abord heureux d’avoir pu faire découvrir des joueurs de talent, mais aussi des entraîneurs, comme Laurent Blanc et Ricardo. La deuxième grande satisfaction est celle d’avoir assuré la stabilité du club, et de continuer à le faire. A une ou deux années près, les Girondins ont toujours joué le haut du tableau. Depuis 1999, de nombreux clubs ont connu des crises graves ou disparu de l’élite du football français. Ce n’est pas notre cas.

Pourtant, des supporters vous ont reproché un manque d’ambition au cours de ces dernières années. Trouvez-vous ces critiques injustes ?

Chacun est dans son rôle. Si j’étais supporter, je rêverais que mon club achète Ibrahimovic ou Messi. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs. L’implication de M6 ne relève pas d’un fantasme personnel. Quitte à être impopulaire, j’assume pleinement les limites de nos investissements. Je le dis et je le répète : l’actionnaire à Bordeaux n’est pas là pour financer durablement une structure en déficit. En revanche, nous assumons la trésorerie du club quand il ne peut pas finir ses fins de mois. Cela offre donc un certain standing aux

Girondins, ce qui ne l’affranchit pas de la nécessité de trouver un équilibre financier car les folies financières ne durent jamais très longtemps. Depuis son arrivée, M6 joue un rôle de stabilisateur : nous sommes là lorsque les recettes baissent et nous tempérons les ardeurs en période d’euphorie.

Quelle sera la posture de M6 dans les années à venir dans un monde du football écartelé entre un PSG aux moyens faramineux et les autres clubs français aux ressources limitées ?

Le PSG bénéficie d’un actionnaire aux poches profondes. Bordeaux, lui, n’a pas le gaz pour devenir les Qataris du Sud-Ouest. Paris, Lyon et Marseille disposent d’un environnement économique plus fort que le nôtre. Nous ne luttons pas à armes égales. Nous devons donc nous attendre à deux ou trois années difficiles, en raison de la crise économique et de la stagnation des droits TV. La prudence est de mise.

Nous pouvons être en revanche un peu plus optimiste à moyen terme, entre notre futur stade et la prochaine renégociation des droits télé, qui pourrait être boostée par l’arrivée de la chaîne BeIN Sport. Dans tous les cas, notre objectif est clair : garder une équipe des Girondins de bon niveau.

Si vous deviez définir le club des Girondins en 6 mots, que diriez-vous ? « Sérieux », « solide », « professionnel », « d’un certain niveau », « attaché à des valeurs » et enfin « proche des gens ». Ce dernier point est très important à mes yeux. Chelsea offre un jeu de qualité, mais le club n’est pas populaire comme on l’entend ici. Les Girondins fédèrent un large public qui dépasse le cadre de Bordeaux, de la Gironde et même de l’Aquitaine. C’est un atout que nous devons préserver » J.M.L.C

LE BON MOT C’est celui de Jean-Louis Triaud à son « copain de fac » Nicolas de Tavernost le 16 mars 1999. Le patron de M6, qui n’a pas encore signé officiellement la reprise des Girondins à ce moment-là, assiste dans les tribunes à la déroute des Girondins à Parme en ¼ de finale de la Coupe de l’UEFA. Au vu du résultat à la fin du match (victoire de Parme 6-0), le Président des Girondins glisse à son futur actionnaire : « Tu as vu ? Nous avons fait M6-0 ! ».

BONUS

« M6 : STOP OU ENCORE ? » Interrogé sur la question (lancinante) d’un désengagement de M6 et/ou de l’arrivée d’un nouvel actionnaire, Nicolas de Tavernost a été très clair. « Depuis notre arrivée, on nous voyait partir chaque année, alors que nous nous ancrons dans la durée. Quant à un éventuel actionnaire à nos côtés, ce n’est pas le sujet aujourd’hui. Il y a en France aujourd’hui beaucoup plus de clubs à vendre que d’actionnaires prêts à investir dans le football ».

NICOLAS DE TAVERNOST… CÔTE SPECTATEUR Nicolas de Tavernost, qui n’a jamais joué au football, apprécie en revanche le ballon rond en tant que spectateur, surtout lorsque le suspens est à son comble. « Le match retour des Girondins en Europa League contre l’Etoile Rouge de Belgrade est un magnifique exemple. C’est pour offrir au public ce genre de rencontres que nous sommes dans le football » explique t-il. Le patron de M6 a une affection particulière pour nos amis anglais, notamment en raison de leur engagement. Une occasion pour lui de tacler l’arbitrage à la française. « C’est dommage en Ligue 1 de faire avorter des actions pour des fautes bénignes, lesquelles ne sont d’ailleurs jamais sifflées en compétition européenne. Cela hache le jeu et dénature le spectacle ».

Auteurs d’un 0-0 à l’aller, les Girondins se sont qualifiées 3-2 à l’ultime minute des arrêts de jeu grâce à un but de Gouffran sur penalty à la 93’.

Alain Juppé, Nicolas de Tavernost et Jean-Louis Triaud dans les tribunes face à l’ ER Belgrade.

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LA UNE > L A F I L I È R E B R É S I L I E N N E

> Le Brésil, c’est le soleil, le sable blanc, l’eau claire, la samba, la fête, la cachaça, les strings a paillettes, bref, l’exotisme. Mais le Brésil, ce ne sont pas que des clichés. C’est aussi la passion du et pour le football, la technique, l’exportation d’un savoir faire made in foot, et des étoiles d’or cousues sur un maillot légendaire. Celui du scapulaire…

D O S S I E R R É A L I S É PA R L AU R E N T B R U N

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LA UNE > L A F I L I È R E B R É S I L I E N N E

LE SAVIEZ-VOUS En dépit de prestations pas toujours en adéquation avec leurs palmarès respectifs, certains Brésiliens sont devenus des stars de la sélection « auriverde » après leurs passages aux Girondins.

Ainsi, Marcio Santos, successeur désigné de Carlos Mozer et Aldair ne doit sa participation et sa victoire en Coupe du Monde 1994, qu’au forfait au poste d’un certain Ricardo Gomes, blessé.

Il remporte ensuite la Copa America 1997. Ricardinho est sacré champion du monde en 2002. Fernando Menegazzo gagne la Copa America en 2007. À l’inverse, Denilson est venu à Bordeaux avec une Coupe du Monde (2002) et une Copa America (1997)

en poche, ainsi qu’une défaite en finale du mondial 1998, face à… la France ! Savio (37 sélections), lorsqu’il signe à Bordeaux, a déjà soulevé à trois reprises le trophée de la Ligue des Champions, avec le Real Madrid.

Christian a inscrit à son tableau d’honneur une Copa America et une Coupe des Confédérations en 1999, et devient champion du monde des clubs avec Sao Paulo en 2005. Eduardo Costa a connu la consécration en 1999, en devenant champion du monde des moins de 19 ans. Enfin, Ricardo, en tant que joueur, a remporté la Copa America en 1989 et la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 1988.

Carlos Ruiter, le premier Brésilien des Girondins.(en bas, au centre)© DR

L

es liens entre Bordeaux et le Brésil remontent à très loin.

L’Histoire a rapproché ces deux entités, bien avant l’essor du football dans nos contrées. Le « commerce triangulaire » entre la France, l’Afrique et les Amériques, dès le 15ème siècle, a contribué à sceller cet axe d’échanges bien malheureux.

Mais il a aussi fondé d’autres bases.

Et avec, une autre forme de colonisation bien plus sympa ! Ainsi, la filière brésilienne des joueurs de football à Bordeaux n’est pas une légende. Au contraire. Et cela prend officiellement corps quand les autorités sportives françaises investissent le Stade Lescure, lors de la Coupe du Monde 1938. Le match inaugural est Brésil-Tchécoslovaquie, avec un groupe « auriverde » qui compte en son sein le phénomène Leônidas. Prémices. Plus tard, ce sont vingt footballeurs originaires « do Brasil » qui traversent l’Atlantique, pour débarquer en professionnels dans le Port de la Lune. Soit le contingent d’éléments étrangers le plus important numériquement jamais passé par le club. Devant

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les Espagnols, les Algériens, les Marocains et les Argentins. Et quand dans les années 80’, Claude Bez et Didier Couécou voulaient absolument recruter européen, les générations dirigeantes suivantes optaient pour la touche sud-américaine. On connait les qualités techniques de ces virtuoses du ballon rond. Mais la vraie raison d’un tel re- CHARLES CAMPORRO crutement résidet-elle uniquement dans ce constat-là ?

Pas forcément…

dirigeant ayant passé près de vingt années au Club (jusqu’en février 2006), explique pourquoi l’orientation se porte si souvent sur l’offre brésilienne. « Tout simplement parce que c’est sûrement le marché le plus porteur, en quantité, en qualité et en prix ! Il donne la possibilité de trouver le produit adapté à la situation sportive et économique ». Pour l’ancien directeur sportif, la marche à suivre est donc très claire : quantité, qualité, rentabilité. Trois points fondamentaux. « Le football brésilien démontre par son palmarès (5 fois champion du monde, notamment) que c’est un football de très haut niveau, qui découvre régulièrement de nouveaux talents et en quantité », poursuit celui qui est aujourd’hui « consultant international », basé à

« Il est toujours plus facile d’entrer dans une concurrence avec tous les clubs mondiaux ... »

À l’instar d’un Olympique Lyonnais, d’un Paris Saint Germain ou du modèle portugais (héritage culturel oblige), eux aussi portés sur l’importation massive, les Girondins ont fait de ce type d’emplettes un incontournable de leur réflexion au sein de leur cellule de recrutement. Charles Camporro,

Rio de Janeiro. Le premier point, c’est la quantité. Difficile d’y échapper, donc. « Il est toujours plus facile d’entrer dans une concurrence avec tous les clubs mondiaux, quand il y a beaucoup de joueurs, précise Charles Camporro. Le deuxième, c’est la qualité, qui est indéniable et reconnue, à la fois technique et physique, et assez différenciée. Puis vient la question du prix… que l’on peut juxtaposer à la quantité. Un exemple avec une comparaison commerciale : entre deux pays, qui sont très proches, tels que l’Argentine et le Brésil ; l’Argentine, c’est une épicerie dans laquelle on va trouver des produits de grande qualité, mais en petits nombres, et avec un prix adapté. Le Brésil, lui, est un supermarché dans lequel on va aussi trouver toute la gamme du produit, mais du meilleur au plus bas. Et comme c’est une production plus importante, le prix va automatiquement être plus intéressant. »

ser beaucoup ! Il faut bâtir pour durer ; pour le futur et pour jouer l’Europe. » Et si tous n’ont pas nécessairement brillé en Gironde, du moins, comme leur talent aurait pu le laisser supposer, certains ont inscrit à jamais leur empreinte dans l’ADN du Club. Ainsi au rayon des attaquants, on recense Carlos Ruiter, (1966-1972, et près de quinze buts par saison) et Celso Valdeir, dit la « flèche » (19921996, meilleur buteur de l’effectif en 1994, avec 11 réalisations), avantscentres prolifiques. Ricardinho (1997-1998), Savio (2002-2003) ou encore Denilson (20052006), les créatifs de l’enRICARDO GOMES trejeu, ont ravi les spectateurs par leurs gestes classieux. Mais leurs passages furtifs ne permettent pas de justifier une statue à leur effigie au Haillan. Eduardo Costa (20012004), Fernando Menegazzo (20052011), Geraldo Wendel (2006-2011) ou Jussiê (depuis 2006), ont permis à Bordeaux d’amorcer un spectaculaire redressement. Défensivement, Marcio Santos (1992-1994), Paulo Gralak (1996-1998), Carlos Henrique (depuis 2005) ou Mariano (2012), ont barré la route des adversaires. Mais comment ces éléments au pédigrée très relevé, ont un jour pu poser leur sac à Bordeaux ? Charles Camporro avance une réponse. « On en regardait deux ou trois au départ, pour n’en garder qu’un, parce que l’on avait vu qu’avec celui-là, tout était possible.

On a réussi des trucs intéressants avec notamment Denilson et Savio. Ce sont des choses ponctuelles, mais qui nous ont fait plaisir, avec deux joueurs qui étaient contents de porter le maillot. Surtout que Savio, ça a été un long travail pour le faire venir… »

« Recruter, c’est très bien, mais avec les salaires et les charges que l’on paie en France, c’est très difficile »

Marcio Santos, champion du monde 1994. © AFP

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rimordial, l’œil du maquignon.

Le flair, et le sens des affaires, aussi. Ricardo Gomes entraîneur à Bordeaux de 2005 à 2007, ne s’y trompait pas non plus à l’époque. « Recruter, c’est très bien, mais avec les salaires et les charges que l’on paie en France, c’est très difficile. On ne peut pas faire comme on veut et l’on ne pourra jamais rivaliser avec le Milan AC ou la Juventus, nous confiait-il alors. Il faudra donc être pointu au niveau du recrutement et privilégier la formation, en dosant bien les deux. Notre objectif est de former une très bonne équipe, pour progresser chaque saison… sans dépen-

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LA UNE > L A F I L I È R E B R É S I L I E N N E

Charles Camporro, ancien directeur sportif du Club.

JOSÉ TOURÉ

LE BRÉSILIEN FRANÇAIS Il est impossible de traiter le sujet de la filière brésilienne aux Girondins, sans évoquer celui que l’on a surnommé le « Brésilien français » : José Touré.

Doté d’une technique hors-norme, l’attaquant international a joué à Bordeaux entre 1986 et 1988, après avoir débuté et sévi sous les couleurs du F.C. Nantes, en… jaune et vert ! C’est un signe, pas une coïncidence. Virtuose balle au pied, mais malheureusement trop fragile physiquement à haut niveau, l’amateur « de petits ponts », qui « aurait aimé jouer avec Pelé », n’a peut-être pas connu la carrière grandiose que son talent pouvait laisser augurer, malgré deux titres de champion de France, avec Nantes

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Des coups de bluff qui ont porté et crédibilisé l’action des négociateurs bordelais, très présents sur un vivier « sans arrêt en effervescence », et dans lequel « ça pousse et ça sort très vite (sic), quand des joueurs qui jouent dix matches sont vendus à de grands clubs ». Mais CHARLES CAMPORRO l’argument majeur, en dépit du catégorique leitmotiv de Ricardo « Moins cher ! », ça reste l’humain, « la compétitivité en matière de valeur de contrats », et la fibre familiale. « Il faut dire aussi que les Brésiliens sont des gens très attachants, et c’est là que nous étions très prudents, parce qu’ils sont très sensibles, ajoute Camporro. Ils ont besoin d’une sécurité familiale et d’être entourés.

« Ils ont besoin d’une sécurité familiale et d’être entourés. »

José Touré bordelais.

et Bordeaux. Cependant, si ses indisponibilités à répétition l’ont privé de compétitions majeures, clin d’œil du destin, il a battu le Brésil en finale des Jeux Olympiques de Los Angeles, en 1984… mais sans jouer : il était blessé !

(...suite page 66)

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LA UNE > L A F I L I È R E B R É S I L I E N N E

Denilson en finale de la coupe du monde 1998. © AFP

Eduardo Costa, rigoureux milieu de terrain.

ENCADRÉ

L E « P R O J E T» A R G E N T I N !

Bordeaux et le Brésil, c’est une histoire ancienne.

La filiation aidant, il aurait paru légitime de fonder un partenariat, en termes de formation, avec un club ou une structure résidant sur place.

Mais finalement, c’est le « Proyecto Crecer » qui a vu le jour en 2004-2005… en Argentine. À San Francisco de Cordoba. « Pendant

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que j’étais aux Girondins, c’était envisagé et on était pratiquement au point final. Puis ça correspondait à mon départ du club, et ça n’a pas été suivi, après… Mais tout était bouclé, en termes juridiques et financiers, explique Charles Camporro. Il y eu un travail de fait avec un club de l’intérieur de Sao Paulo, un club qui correspondait bien, et qui avait beaucoup de passeports communautaires. »

Charles Camporro explique : D’autres joueurs venant d’autres pays n’ont pas forcément cette sensibilité. La famille c’est sacré ! Ils sont reconnaissants vis-àvis des gens qui les entourent et qui leur donnent de la chaleur humaine. » Des propos largement corroborés par Jussiê (29 ans). « Il y a bon nombre de Sud-américains à Bordeaux, et pas que des Brésiliens. Je pense que c’est par rapport à la mentalité du Club, parce qu’on sait qu’ici elle est bonne, précise le « magicien ».

C’est une ville pour la famille. Alors, c’est vrai que l’on n’est pas loin de l’Espagne, mais c’est ce combiné club/ville qui, je pense, fait la différence. » En priorité, l’épanouissement personnel s’inscrit dans celui du cercle familial. Le spor-

Henrique à son arrivée aux Girondins en 2005.

Fernando a laissé de bons souvenirs.

Mariano, dernière recrue brésilienne.

Jussiê le talentueux magicien.

L’ENTRAINEUR Wendel, joueur impliqué.

tif, vient dans la foulée, si tout se passe bien. « Oui, et il faut prendre l’ensemble des choses, ajoute Jussiê. Le fait que le Brésilien soit moins cher est également dû à sa condition de jeune joueur, quand il arrive. Dans mon cas (à 24 ans, NDLR), j’avais eu des échos par rapport à Ricardo et Wendel, qui me disaient que je pouvais venir sans problème, que la ville et surtout le club, me proposaient tout pour réussir, faire un bon travail, et rester tranquille avec la famille. » Le Brésil, c’est donc le rêve, la fantaisie, le spectacle, la famille, le talent, et surtout le plaisir. Haut en couleurs, fort en bonheur, soit la réconciliation avec

RICARDO GOMES Raymundo /// 2005-07

Savio est prêté en 2002-2003 par le Real.

le football champagne et ses valeurs.

Et ça, le supporter girondin, en fin connaisseur, ne s’y méprend pas. Car c’est un peu l’histoire de son club.

.

L.B

LES JOUEURS BRÉSILIENS PASSÉS PAR BORDEAUX CHRISTIAN CORREA DIONISO /// 2001-02 COSTA EDUARDO /// 2001-02 à 2003-04 DE OLIVEIRA DENILSON /// 2005-06 DE OLIVEIRA MIRANDA PAULO /// 2001-02 à 2003-04 DE SOUZA DEIVID /// 2003-04 DOS SANTOS SOUZA CARLOS HENRIQUE /// 2005-06 à 2011-12 GRALAK PAOLO SERGIO /// 1996-97 à 1997-98 JUSSIÊ FERREIRA VIEIRA /// 2006-07 à 2011-12 LUIS POZZI RODRIGUES RICARDO /// 1997-98 MARCIO SANTOS ROBERTO DOS SANTOS/// 1992-93 à 1993-94 MAURICIO DA SILVA WENDEL GERALDO/// 2006-07 à 2010-2011 MENEGAZZO FERNANDO /// 2005-06 à 2010-11 PLINIO JOSÉ DE OLIVEIRA PONTES /// 1969-70 RIBEIRO DE SOUZA ANDRÉ FELIPE /// 2010-2011 RUITER CARLOS DE OLIVEIRA PONTES /// 1966-67 à 1971-72 SAVIO BORTOLONI PIMENTEL /// 2002-03 SOARES PAVANI ADONIS /// 2004-05 TIAGO RIBEIRO ///2004-05 VALDEÏR CELSO MOREIRA 1992-93 à 1994-95 n ° 1 2 5 ___ 0 6 7

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LA UNE > O B R A N I A K H O R S - C H A M P

OBRANI n 째 1 2 5 ___ 0 6 8

IAK

HORS-CHAMP > Le milieu de terrain bordelais a pris le temps de nous accueillir dans le restaurant de David Bellion, le « Manifesto » au cœur de Bordeaux. Autour d’une bonne table, Ludovic Obraniak n’y est pas allé par quatre chemins. A l’aise sur tous les terrains, il évoque aussi bien sa formation à Metz, la fin de son aventure lilloise, sa venue en Gironde que la sélection polonaise et sa passion pour la chose artistique.

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT BRUN ET CYRIL JOUISON PHOTOGRAPHIES DE DOMINIQUE LE LANN

Dans le paysage du football français, tu es un peu atypique. Comment l’expliques-tu ?

Atypique, je ne sais pas. Je ressens certaines choses et j’en parle. Il ne faut pas oublier aussi qu’au centre de formation à Metz, j’ai suivi des cours de communication, ce qui m’amène à savoir ce que je peux dire ou non et comment le dire. C’est dommage que des joueurs de classe mondiale, avec les moyens qu’ils ont, n’aient pas quelqu’un qui les aide en communication. C’est aberrant. Quand je vois la manière dont certains s’expriment par rapport à l’image qu’ils ont, à leur salaire et au club qu’ils représentent, je suis étonné. Prendre un conseiller en communication, cela coûte un peu tous les mois, mais cela aide vraiment. J’ai beaucoup d’outils aujourd’hui pour savoir comment communiquer sans forcément prendre parti, et avoir du recul. Cela m’a clairement aidé.

Tu as récemment déclaré que tu étais très réticent face aux outils de communication. Etes-vous prévenus des « dangers » des réseaux sociaux, par exemple ?

A l’époque où j’étais au centre de forma-

tion à Metz, il n’y avait pas encore tous ces outils-là. Il y avait MSN. Aujourd’hui, pour parler sur Twitter, tu limites les mots donc forcément, cela ne lève pas le niveau intellectuel ! Je lisais beaucoup quand j’étais jeune donc, inconsciemment, j’ai un vocabulaire un peu plus large. Lors de mes cours de communication, on avait des questions types. On savait quoi dire et comment le dire. Après, on peut y mettre sa touche personnelle en apportant de la fraîcheur. Aujourd’hui, on peut faire un discours, sans être langue de bois, sans trop en dire.

Pour les médias, tu es un « bon client » ; pourquoi y a-t-il autant de langue de bois dans le foot ?

C’est un cercle vicieux. Comme les joueurs répondent toujours la même chose, les journalistes posent toujours les mêmes questions. Chacun voit midi à sa porte.

Certains joueurs ont un peu plus de difficultés à s’exprimer devant les médias par timidité ou pudeur. Cela dépend aussi des caractères. Je crois que l’image est un peu faussée. Il ne faut pas prendre uniquement la personne qui s’exprime devant un parterre de médias. Il faut aussi (...suite page 70)

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LA UNE > O B R A N I A K H O R S - C H A M P

Ludovic Obraniak, meilleur passeur du club.

voir l’homme dans le vestiaire. Sa valeur médiatique n’est pas forcément représentative des moments où il passe en conférence de presse. Je peux parler très bien devant vous et être un abruti fini à côté…

LE CLUB

E T L’É T R A NGER DA N S TOU T Ç A ?

N’en demande-t-on pas trop à certains sur des domaines pour lesquels ils ne sont pas compétents ?

On est formaté par le milieu. Il y a aussi le secret du vestiaire. Beaucoup de choses se disent dans le vestiaire. Des choses qu’ on ne peut pas divulguer parce que le vestiaire reste notre univers. Même si cela sort de temps en temps. C’est une règle d’or. Dès qu’il y a un sujet sensible, on essaie de régler cela entre nous. Aujourd’hui, les médias font de plus en plus de la communication « people ». L’Equipe , à la base un journal purement sportif, fait de plus en plus de choses sur l’à-côté du football. C’est ce que recherchent de plus en plus les gens. Cela suit le mouvement générationnel. Moi qui ne suis pas si vieux que cela, j’ai du mal. J’ai forcément moins de choses à dire parce que je sais que cela va en faire des tonnes. Cela peut être mal interprété…

« Ce sera la prochaine étape. Par rapport à ce que je fais à Bordeaux depuis un an, si je n’arrive pas à trouver un club européen qui peut me proposer quelque chose d’intéressant, je passerai fondamentalement à autre chose.

Je tenterai une aventure dans un championnat en Chine ou aux Etats-Unis, une aventure humaine.

Je suis curieux et j’ai besoin d’autre chose. Je vais avoir 300 matches en L1. L’année prochaine, il y aura surement Paris et Monaco qui vont se battre. J’ai eu un titre de champion, j’ai gagné une coupe. Ce qui me manquerait éventuellement, c’est une coupe de la Ligue. Si c’est pour jouer entre la 5ème et la 10ème place, je ne vois pas l’intérêt.

J’ambitionne autre chose. »

Par conséquent avec le développement des médias et l’Internet, fais-tu attention à ton comportement ?

Quand tu es footballeur pro, il faut savoir une chose : tu es un homme public. Tu ne peux pas te permettre de faire n’importe quoi et de te comporter comme n’importe quel individu lambda. Il faut que tu aies

un comportement irréprochable parce que tu représentes un club. Tu es responsable face à des gamins qui te regardent et qui s’identifient à toi. Tu l’apprends au fur et à mesure. J’en ai fait les frais pendant l’Euro. Une interview a déclenché une polémique en Pologne. J’ai participé à un article dans « Surface ». J’exprimais

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Ludo hors-champ.

mes difficultés à mon arrivée en Pologne en disant que je ne me sentais pas du tout intégré. Cela a été repris par les médias polonais qui ont tiré de leur contexte quelques phrases de l’interview. En plein Euro, je me suis retrouvé en une journée à passer du mec bien, au garçon qui ne se sentait pas du tout bien dans le groupe et qui était mis à l’écart !

Après mon carton rouge en Serbie dernièrement, le capitaine s’est permis de dire que c’était déjà la deuxième fois.

Nous n’avions déjà pas une superbe relation tous les deux. Cela a carrément figé le truc. Aujourd’hui, il fait son truc et je fais le mien. Je n’ai jamais critiqué un joueur de mon équipe ouvertement, cela

reste une règle de vestiaire. Quand tu es le capitaine d’une équipe, c’est un aveu de mauvaise ambiance.

Il affiche clairement le fait qu’il y ait une distance entre nous.

Notre relation n’évoluera plus. Je suis rancunier donc… (Rires). Il faut juste être capable de faire la part des choses sur le terrain.

« C’est clair que le football en a souffert »

N’y a-t-il pas dans le football, un mythe, selon lequel il faut être les meilleurs amis du monde pour bien travailler ensemble ? Ne veut-on pas toujours nous faire croire « la belle histoire » ?

Cela favorise grandement, quand même !

Dans les jeux de téléréalité par exemple,

VOYAGE

L E S E TAT S - U N I S « Je voudrais découvrir des cultures différentes et une vision du football différente. Si je peux allier l’utile à l’agréable. Ma femme a vécu 15 ans aux Etats-Unis et elle parle mieux l’anglais que le français. Même pour les études de ma fille, j’aimerais tenter une expérience en Major League, Chicago, New-York ou Los Angeles. » Arriver dans un univers de pro n’était pas gratuit. S’entraîner avec les professionnels était déjà quelque chose d’exceptionnel.

Certains entraîneurs ont lâché. Il y a aussi moins d’entraîneurs formateurs.

Au cours de l’interview.

certaines choses reflètent la société. Dans le vestiaire, c’est pareil. Il y a trop de caractères différents pour que tout le monde puisse s’entendre. Ce n’est pas grave en soi. A l’image de notre métier, tout est repris et exagéré. Cela me paraît normal que vingt-cinq mecs ne puissent pas tous s’entendre.

Mais en tant que footballeur professionnel et international est-ce que ces comportements-là rejaillissent et déteignent sur votre image?

Certains joueurs sont raisonnables et d’autres plus excentriques. Cela ne veut pas forcément dire que ce sont des mauvais garçons. Un vrai fossé s’est créé entre les générations du début des années ‘80 et ceux des années ‘90. Quand je vois aujourd’hui les jeunes qui débutent en

pro, je vois un univers complètement différent par rapport à l’environnement. Ils s’adaptent au système actuel. Je trouve que les choses étaient plus faciles pour nous mais en même temps, je trouve qu’il y a plus de laxisme que ce soit de la part des entraîneurs ou de l’entourage familial.

C’est-à-dire ?

A 17 ans, Jean Fernandez a été mon entraîneur. Je n’avais pas le droit à l’erreur. J’ai fait un écart et j’ai été envoyé 3 semaines en CFA : je suis arrivé 2 minutes en retard à une prise de sang... Ce type de sanction fait apprendre les règles ! Quand je suis arrivé en pro, je jouais titulaire. Je me changeais dans un vestiaire à part. J’ai dû faire une dizaine de matches en pro pour pouvoir ne serait-ce qu’accéder au vestiaire et avoir mon nom sur le maillot.

Trouvais-tu normal, en tous cas, qu’il y ait une sorte d’initiation ?

Quand un jeune arrive dans le groupe pro, il faudrait que ce soit quelque chose d’incroyable pour lui… le début de quelque chose. Aujourd’hui, on a l’impression que c’est l’aboutissement. Je le regrette. Je trouve que les jeunes, quand ils arrivent avec nous, ils n’ont pas plus faim que ça. Aujourd’hui, le système favorise cette impression.

Sans même disputer un match en pro, leur salaire leur permet de vivre confortablement sans avoir besoin de pousser plus loin.

tendance à suivre ceux qu’il ne fallait pas suivre. La période de l’adolescence était une période clé. Au centre de formation, j’étais loin d’être sur la liste des prétendants pour passer pro. Dans les prédictions, je pense que je n’étais même pas dans les dix premiers.

Aurais-tu pu mal tourner en fonction de tes fréquentations ?

Pas forcément mal tourner, mais il y a vite l’appel de l’adolescence. Les filles, les clopes, les potes… Tu découvres tous les vices et, en plus, ton salaire te permet d’en profiter ! Mais, j’ai fait la démarche inverse.

Je m’étais dit : « d’abord j’y arrive et après je profiterai ».

Beaucoup de jeunes que j’ai côtoyés à Metz, Lille ou ailleurs, ont fait l’inverse.

D’abord ils profitent et après, ils pensent qu’ils vont y arriver. Sauf qu’une fois que tu as profité, tu es mort ! Pourtant, je les avais prévenus…

Au final, certains ne jouent même pas en première division alors qu’ils avaient un vrai potentiel pour percer.

« J’exprimais mes difficultés à mon arrivée en Pologne en disant que je ne me sentais pas du tout intégré »

Pour ta première paie en tant que pro quel genre d’achat as-tu fait ?

J’ai pu consolider un crédit. J’avais de quoi aller voir le banquier pour avoir un crédit pour mon premier appartement.

Mais à Metz, pour mon premier contrat de stagiaire pro, je touchais dans les 900 euros. J’étais quasiment pro. Aujourd’hui, en début de carrière, ils sont déjà à 4 000 ou 5 000 euros voire 10 000€, sans avoir joué un match.

Dans une interview, tu exprimais le fait de vouloir être pensionnaire quand tu étais au centre de formation.

Etait-il important pour toi, ado, d’être très cadré ?

J’en avais besoin. Certains savaient se mettre des barrières et des limites. J’avais

Malgré ton éducation, n’as-tu pas un côté frondeur ?

J’ai toujours eu du mal avec l’autorité.

J’ai toujours aimé le côté affectif. Il peut y avoir ce côté de quelqu’un autoritaire avec toi qui te remet en place souvent si je sens qu’il y a le côté affectif. Sinon, j’ai tendance à me braquer.

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LA UNE > O B R A N I A K H O R S - C H A M P

Tu sembles ne pas supporter l’injustice, mais être joueur pro c’est aussi dépendre du choix d’un entraîneur.

A certains moments, cela ne doit pas être facile à vivre.

A Lille, j’ai toujours été pro. J’ai toujours répondu présent quand on a fait appel à moi. Parfois, j’ai trouvé des situations injustes. Je comprends que ce soit difficile pour un entraîneur, il faut faire des choix.

Je peux entièrement le comprendre.

Quand on est méritant et pro et qu’on ne renvoie pas l’ascenseur, cela peut créer une tension.

Certes mais demander une explication n’est pas forcément contester l’autorité de l’entraîneur…

C’est vrai, j’ai eu des explications avec certains entraîneurs. J’ai alors moins ressenti ce sentiment d’injustice car ils y ont mis les formes. Certains étaient forts en communication et tu sortais sans vraiment savoir le fin mot de l’histoire. C’est donc hyper frustrant et, à moment donné, tu n’en peux plus. C’est ce qui m’a fait partir. L’avantage à Lille c’est que j’étais là depuis 6 ans donc les gens me connaissaient. Je suis persuadé que je ne suis pas un joueur facile à gérer avec un caractère bien trempé. Je n’ai pas toujours raison et parfois je suis râleur. Mais à un moment donné, je n’avais pas les réponses que je voulais. Quand on n’a pas les réponses à ses questions, cela devient difficile. Il était pour moi primordial de partir à ce moment-là. Six mois de plus n’étaient pas envisageables.

Bordeaux et Francis Gillot ont contribué à cela… Tu passes d’un extrême à un autre.

Quand un coach te dit que tu n’es bon qu’à

OBRANIAK

LE FOOT À L A TÉLÉ « Cela fait partie aussi de son métier de regarder ce que font les joueurs de haut niveau ». « Quand je peux voir les gros matches, je les regarde. Mais je ne suis pas tous les matches non plus.

Quand tu as une femme, il faut pouvoir équilibrer les choses à la maison aussi. (Rires) » n ° 1 2 5 ___ 0 7 2

Série photos pour l’interview.

entrer en match et débloquer des situations et que, de l’autre côté, un entraîneur dit que tu vas apporter à son équipe... Les Girondins font partie des grands clubs français, je n’ai pas hésité une seconde !

Je suis un affectif. J’ai aimé comment se sont déroulées les choses. Ils ont respecté le fait que j’étais sous contrat. Ils ont demandé d’abord l’autorisation au président de Lille de pouvoir m’appeler.

Francis Gillot, Jean-Louis Triaud et Alain Deveseleer m’ont téléphoné. Cela m’a rassuré dans le sentiment que j’étais en train de faire le bon choix. C’était important pour moi. Cela me confortait dans l’idée que j’ai toujours eu besoin de me sentir important. C’est important pour moi.

l’opportunité, je l’ai saisie sans me poser de questions.

As-tu eu la même relation avec les sélectionneurs qu’avec les entraîneurs ?

C’était encore différent. Je n’avais pas de relation avec Leo Beenhakker. C’était assez compréhensible vu le contexte dans lequel j’ai été amené dans l’équipe nationale.

J’étais très proche de Smuda. Avec Fornalik, c’est bien mais sans plus. Mais cela me va très bien.

« Je fonctionne à l’ancienne»

Quand tu es arrivé, le club était dans la deuxième partie de tableau… Cette donnée t’a-t-elle fait douter sur ton choix ?

On était 12ème. J’avais senti que le groupe était sur la pente ascendante. Il suffisait d’un rien pour pouvoir relancer la machine. Il y avait énormément de qualité au sein du groupe. Quand j’ai eu

On parlait de l’acclimatation en club qui n’est pas évidente. En sélection, c’est encore autre chose. Sachant que tu avais du mal à apprendre la langue polonaise, n’est-ce pas encore plus difficile d’y être performant ?

Là-bas, on ne me pardonne rien. Je fais un écart, un mauvais match, je ne parle pas à un journaliste : tout le monde me tombe dessus ! En même temps, cela fait partie du jeu. Peut-être que lorsque j’aurai passé le cap d’une cinquantaine de sélections et que je m’exprimerai correctement, je serai intégré… J’ai toujours l’impression

d’être la pièce rapportée même si je ne remets rien en cause. J’ai eu un accueil formidable de la part des gens. Je suis très content de ma situation actuelle.

A côté de cela, tu t’appelles Obraniak...

N’en tiennent-ils pas compte ?

Certains joueurs sont importants. Notamment Lewandowski et Piszczek de Dortmund. Je passe après eux. C’est tout à fait normal. Tu ne feras jamais l’unanimité, quoi que tu fasses. Cela fait partie du métier. On ne fait pas ce métier non plus pour être adulé tout le temps.

Tu pourrais prendre cela comme une injustice…

Je suis soutenu par des personnes. Cela me suffit. Je n’ai pas le droit de faire un écart. C’est pour cela que là-bas, je limite mon champ d’action. Si je commence à m’éparpiller, je suis une cible facile. Quand j’y vais, j’ai toujours un peu la boule au ventre. Zbigniew Boniek vient d’être élu président de la Fédération polonaise de football. Cet homme me remet en cause constamment depuis deux ans. Il dit qu’il faut me remplacer, qu’il faut faire jouer d’autres joueurs à ma place, parce que je

OBRANIAK

S E S É C H A P PAT O I R E S « Je suis curieux de nature. Une de mes passions principale est l’art. C’est pour cela qu’avec David Bellion, on s’entend plutôt bien.» « Tout ce qui est art contemporain, sculpture, peinture, dessin, photographie. J’ai acheté une photo, il y a peu de temps, d’Helmut Newton. Je vais aux ventes aux enchères. J’allais beaucoup à Londres parce que la proximité de Lille me le

permettait. Aujourd’hui il m’arrive d’aller à Artcurial et Sotheby’s à Paris.

Je me passionne aussi pour le vin, le golf, l’architecture et tout ce qui touche au design et mobilier. Je me passionne vite pour quelque chose. »

Lui aussi a-t-il eu une influence sur ta venue à Bordeaux ?

Oui. Mon transfert lui a permis de reprendre le contact avec certaines personnes au club. On se serre la main. C’est une parole d’homme. Si l’un des deux venait à trahir sa parole, cela s’arrêterait d’un commun accord.

Il fonctionne comme cela. Il privilégie la relation humaine à la relation sportive. Après, bien sûr, il est mandaté par des clubs pour recruter des joueurs. J’ai pu compter sur lui à n’importe quel moment de ma vie sportive ou privée. J’ai toute confiance en lui. C’est une très belle relation. C’est rare mais je fonctionne à l’ancienne.

pochettes d’album m’a vraiment intrigué.

En faisant des recherches sur cette pochette, je tombe sur Takashi Murakami.

Il fait les pochettes de Kanye West. Je me suis intéressé à lui quand il était exposé à la galerie Perrotin, à Paris. J’y ai également découvert d’autres artistes. A partir de là, je suis allé sur différents sites et suis tombé sur Warhol. J’ai commencé à m’intéresser, faire des galeries, expositions, ventes aux enchères. Je n’aimais pas trop la photo et au final, en découvrant Newton, Araki et d’autres, j’y suis venu doucement. Aujourd’hui, cela me plait.

« Aujourd’hui, gérer un groupe pro est loin d’être facile »

Ludovic Obraniak buteur.

ne parle pas le polonais. Il appuie là où cela fait mal. J’ai beau respecter le joueur, l’homme ne m’est pas sympathique du tout. J’ai 29 sélections, j’ai mis 7 buts et entre 5 et 10 passes décisives… J’ai montré que mon attachement n’était certes, pour l’instant que limité au terrain, parce qu’avec les calendriers que l’on a, comment puis-je me rendre en Pologne ne serait-ce que pour visiter ? J’ai déjà du mal à voir ma famille et ma fille, deux jours de suite alors donc, mon attachement, je le montre par mon investissement sur le terrain. La langue est loin d’être simple.

C’est d’autant plus dur car je ne vis pas en Pologne. Si demain, je ne devais plus être sélectionné à cause de lui, tant pis. Je n’ai rien fait pour mériter autant de reproches.

Il pourrait être un peu plus mesuré. Je ne trouve pas ça bien. J’essaie d’apporter un maximum de positif sinon j’aurais pris ma retraite internationale après l’Euro !

Je suis présent à chaque rassemblement.

J’étais là deux ans avant l’Euro quand même. Je ne suis pas arrivé juste quatre mois avant l’Euro pour le jouer et arrêter.

Avec tout l’investissement que je mets sur le terrain, je mérite un minimum de respect.

On connaît l’importance de la famille pour les joueurs. Et l’agent dans tout ça ?

Quel est sa place ?

Pour certains, les relations avec les agents deviennent du « one shot », soit des coups entre directeur sportif, entraîneur et président… Il y a de moins en moins de complicités entre les agents et les joueurs. Ce n’est pas mon cas. Avec Jean-Christophe Thouvenel, mon agent, nous travaillons ensemble depuis treize ans. C’est avec lui que j’ai signé mon premier contrat de stagiaire pro. Il est un peu comme mon deuxième père et la personne, avec ma femme, à qui je me confie le plus. Il est indispensable à ma structure. Dans l’avancement de ma carrière, il a été un élément primordial et indispensable. Il me connaît très bien et ne me dit jamais les choses gratuitement.

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L.B et C.J Dans un milieu très compétitif, n’est-ce pas difficile d’avoir une base affective aussi forte ?

Je pense que pour le haut niveau, cela dessert d’être quelqu’un d’émotionnel.

Quand un jeune français arrive dans l’effectif d’un grand club, les entraîneurs ne sont pas là pour faire du social. Ils n’ont pas le temps de s’occuper de savoir si tu es bien ou pas, si tu as bien emménagé ou si tu te sens bien dans la ville… Ils sont là pour avoir des résultats. Cela n’aide pas mais c’est mon caractère.

En filigrane de cette conversation, il y a l’affect. Est-ce la raison pour laquelle tu es attiré par l’art ? Est-ce par les émotions que cela représente ?

Oui. Cela a toujours été le début d’une histoire incroyable. Je n’y suis pas intéressé comme cela. J’ai toujours été curieux de nature. A la base, je suis fan de musique, et en particulier Kanye West. Une de ses

LE CLUB

L A VIE AUX GIRONDINS « A Bordeaux, c’est clair. Tu sens que tout le monde est concerné par la vie du club, même quand tu vas manger le midi au château. Je vais parler de Manet et Bernard évidemment. Tout le monde est passé un jour par l’office.

Eux, ce sont de vrais passionnés.

Ces gens vivent pour le club.

Personnellement, parfois, avoir leurs avis, c’est important. »

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SPORTS > L’entretien avec Romain Teulet. > Les Boxers, le hockey sur glace à la bordelaise. > Les 11 lieux mythiques du sport aquitain. > Le stade Chaban-Delmas.

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05

SPORTS > R U G B Y

ROMAIN

TEULET

QU’IMPORTE LE BALLON > Enfant de la balle, repéré à l’âge de onze ans par les Girondins, le Bergeracois Romain Teulet a choisi peu après, le rugby, avec succès. Demi de formation, cet arrière atypique par la taille (1,63 m) qui évolue depuis 2001 à Castres, est entré dans l’histoire de son sport en devenant en mai dernier le premier joueur à inscrire 3000 points pour un même club. Mais à 34 ans, celui que le milieu surnomme « Robocop » en raison de sa gestuelle lors des tirs au but, a gardé intacte sa passion pour le foot.

P R O P O S R E C U E I L L I S PA R R A P H A Ë L P E R RY P H OTO G R A P H I E S PA R D O M I N I Q U E L E L A N N

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n 째 1 2 5 ___ 0 7 7

05

SPORTS > R U G B Y

Romain, d’où vous vient cet amour pour le foot ?

Avant le rugby, j’ai commencé par le foot dans mon village de Monbazillac, le pays du vin blanc, un club familial aujourd’hui en district régional où je jouais avec des copains d’école qui sont pour la plupart devenus des amis. Ils m’ont pris à l’âge de 3 ans et pendant des années, j’étais un des rares à ne jamais changer de catégorie, je ne comprenais pas (rires). J’allais aux entraînements mais je ne faisais aucun match.

J’y ai fait toutes mes classes, débutant, poussin, pupille.

Etiez-vous doué ?

J’ai fait des sélections et des tournois interrégionaux, j’avais des qualités. J’ai été repéré à 10 ans par les Girondins lors d’un tournoi sur Libourne. Comme j’étais trop jeune, on avait évoqué la possibilité de faire des stages pour rentrer dans le centre de formation deux ans plus tard. Cela ne s’est jamais fait parce que j’ai mis un pied à l’école de

Avec Castres face à l’UBB.

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« Je dis souvent 1,63 m, comme Alain Giresse » rugby, le sport pratiqué par ma famille côté paternel. C’était à Bergerac, mon club formateur, et je n’en suis plus jamais ressorti.

Qu’est-ce qui vous a fait basculer dans le monde de l’ovalie ?

On pouvait taper dans un ballon et surtout on pouvait attraper, plaquer, faire des passes, des crochets, éviter, contourner. C’est un ensemble qui m’a plu.

A quel poste jouiez-vous au foot ?

Vous n’étiez pas gardien ?

J’aurais été limité par la taille, c’est un critère de sélection. Encore que, dans les buts de foot à 7, cela aurait été possible (rires). Quand on me demande ma

taille, je dis souvent 1,63 m, comme Alain Giresse. C’est une belle référence.

Non, j’étais plus défenseur, défenseur central.

Votre formation de footballeur vous a-t-elle servi dans votre carrière ?

Complètement. Cela m’est arrivé plusieurs fois d’intervenir en taclant sur les ballons. Le fait de jouer des deux pieds, je le dois en grande partie au foot qui m’a permis d’étre délié. Après, la frappe au foot n’est pas la même que dans un ballon de rugby mais au niveau technique, cela m’a aidé dans mon rôle de buteur. A l’arrière, on utilise beaucoup plus le pied qu’à la mêlée, soit par des coup de pieds d’occupation, ou de pression. A l’ouverture, il y a toute la panoplie du jeu au pied qui est utilisée.

Petit, tiriez-vous les coups de pied arrêtés ?

Oui, et je passais beaucoup de temps à m’exercer dans ce domaine-là. J’adorais toutes les formes de frappes. Et quand

je dis que j’ai passé des heures et des heures à taper dans un ballon, c’est vraiment le mot et dans n’importe quel ballon. Quand on est gamin, on s’imagine plein de jeux, on invente, toucher un arbre, telle partie de l’arbre, plein de choses. Je me suis régalé.

On vous a affublé le surnom de « Robocop » Ma façon de me préparer, de reculer, mes pas ne sont pas programmés, ne sont pas fait exprès. C’est une des façons qui me permet d’être le mieux centré et concentré sur ce que j’ai à faire.

Cela n’a jamais été volontairement travaillé.

Aujourd’hui, quand vous regardez les courses d’élan de certains joueurs comme Ronaldo, sa concentration, y-a-t-il des ressemblances avec vous ?

Complètement. Vous parlez de Ronaldo, mais deux ou trois fois sur des matches de Ligue des Champions, Jean-Michel Larqué avait parlé de Ro-

naldinho quand il était au Milan AC et la façon dont il avait de se préparer. Il avait les mêmes pas de recul que moi, j’avais été comparé à lui, c’est curieux, c’est marrant. Et j’ai vu que Ronaldo a tendance à faire pareil.

Malgré votre calendrier, suivez-vous le foot ?

Tout le temps car en plus j’ai mon petit garçon qui y joue et qui suit tout. Même sans ça, je l’ai toujours suivi avec un certain intérêt. Je regarde tous les résumés des matches. Je ne suis pas capable de regarder un match de L1 en entier mais quand il y a une grosse affiche le dimanche soir, je la suis. J’aime beaucoup le foot espagnol avec l’aspect tactique, stratégique, ces équipes qui font tourner le ballon comme Barcelone, c’est un régal.

Avec une fibre de supporter ?

Pas du tout, je ne veux pas rentrer dans cette ambiance, j’aime le foot en général.

Forcément j’ai un regard particulier par

rapport à mes origines et mes attaches, donc j’ai toujours plus ou moins suivi l’évolution des Girondins. Jusqu’au mois dernier, je n’avais jamais joué à Chaban. Pouvoir fouler ce stade qui est quand même mythique pour moi, ça me rappelle la grande épopée des Girondins. J’ai rêvé à travers Giresse, Tigana, Dropsy, c’était un immense honneur.

Après, j’ai un oeil sur l’OM, le PSG ou l’OL que ce soit en L1 ou en Coupe d’Europe, ce sont les équipes françaises qui nous représentent.

R.P.

BIO EXPRESS DATE ET LIEU DE NAISSANCE LE 05/02/1978 À BERGERAC TAILLE ET POIDS 1,63M /75 KG POSTE ARRIÈRE CLUB ACTUEL CASTRES DEPUIS 2001

A Chaban-Delmas en Top 14.

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SPORTS > H O C K E Y S U R G L A C E

> Bordeaux ville sportive. Le slogan s’affiche dans tous les lieux de sport bordelais. Difficile de faire son trou derrière les locomotives médiatiques que sont les Girondins de Bordeaux et l’Union Bordeaux-Bègles. Le défi est donc de taille pour un club de hockey sur glace. Et pourtant, à y regarder de plus près on s’aperçoit vite que le club bordelais nourrit passion et enthousiasme.

PA R O L I V I E R C OT T R E L P H OTO G R A P H I E S PA R N I N I CA L I M O U TO U

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Les Boxers bordelais entrent sur la patinoire.

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SPORTS > H O C K E Y S U R G L A C E

Fondé officiellement en 1974, sous le nom des Dogues de Bordeaux, le club a depuis, survécu à deux dépôts de bilan. Si son appellation a été maintes fois renouvelée, jusqu’à prendre le nom de Girondins de Bordeaux, de 1988 à 1992, c’est désormais sous celui des Boxers de Bordeaux qu’il lutte, en D1, deuxième division hexagonale derrière la Ligue Magnus.

Un homme, mieux que quiconque, symbolise ce retour sur le devant de la scène.

Arrivé en tant que joueur en 1996, Stéphan Tartari est désormais le manager général du club, après avoir également porté la casquette d’entraineur pendant une dizaine d’années. Dès lors, qui de plus qualifié que lui pour parler de la réussite populaire du club ? « Le hockey c’est un sport spectacle, l’enceinte est fermée, Les Boxers face à Nice cette saison. l’horaire est sympa (18h), il y a de l’ambiance, c’est le sport le plus rapide au le public. Un site internet flambant neuf monde, il se passe toujours quelque chose. (www.hockey-boxers-de-bordeaux.fr), et Les gens prennent plaisir à venir, à faire une présence sur les réseaux sociaux perdécouvrir ce sport. Il n’y a pas que le hockey, mettent aux fans de s’exprimer et d’être c’est tout un show à l’américaine et les gens au plus proche du club sur Twitter (@ boxersbordeaux). aiment ça ! » Des arguments qui en font aujourd’hui le Du côté sportif, ceatte saison marque un tournant dans premier sport en salle l’histoire du hocde l’agglomération, key bordelais. De avec en moyenne, plus nombreux joueurs de deux milles perhistoriques du club sonnes prenant place sont partis, laissant dans les gradins de la place à un effectif patinoire Mériadeck. Il faut dire que le club y met les formes. La plus professionnel, encadré par un nouvel présentation vidéo des joueurs, qui font entraineur, Dimitri Fokine. Une profesleur entrée sous les projecteurs dans une sionnalisation nécessaire selon Stéphan patinoire plongée dans le noir, n’est que la Tartari : « On a pris des joueurs plus jeunes, première pierre. Le club fourmille d’idée plus physiques. Le niveau de la D1 monte, pour toujours améliorer le côté « spectacle l’objectif principal est de se stabiliser en », tout en développant la proximité avec haut de tableau, jouer les play-offs. Bien

« On a pris des joueurs plus jeunes, plus physiques »

Stéphan Tartari, manager général du club.

sûr qu’on envisage de monter en Magnus, mais sans se presser, le plus important c’est d’abord de se structurer. Après, c’est évident qu’on joue pour être champions… » Une chose est sûre, les Boxers se donnent les moyens de leurs ambitions. Avec un budget en hausse constante, des partenaires qui répondent présent, et un effectif largement renouvelé, les Bordelais font aujourd’hui figure de poids lourd de la division. Une volonté d’aller voir plus haut qui ravira les passionnés et les amateurs de sports spectaculaires.

WWW.HOCKE Y-BOX E R S-D E -BOR D E AU X .FR /

PROGRAMME DES BOXERS À PARTIR DE JANVIER, À DOMICILE : 12-01-2013 * 18h15, Mériadeck > Bordeaux-Amnéville 19-01-2013 * 18h15, Mériadeck > Bordeaux-Lyon 26-01-2013 * 18h15, Mériadeck > Bordeaux-Reims 09-02-2013 * 18h15, Mériadeck > Bordeaux-Anglet 02-03-2013 * 18h15, Mériadeck > Bordeaux-Brest 09-03-2013 * 18h15, Mériadeck > Bordeaux-Mont Blanc

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ONZE UPON A TIME

LES 11 SITES MYTHIQUES DU SPORT AQUITAIN

> Chercher les sites représentatifs du sport en Aquitaine était loin d’être une sinécure. Des lieux mythiques, légendaires, historiques, il y en a à foison dans nos cinq départements. Mais en choisir onze !

Chacun a son idée, ses préférences en fonction de son attachement à un lieu, à une discipline. Si certains ont sonné comme une évidence, d’autres ont fait l’objet de débats. C’est tout l’art de sélectionner. Pourquoi lui et pas celui-là ? « Regardons les astres », aurait pu nous dire un célèbre entraîneur prénommé Raymond pour faire avancer le Schmilblick... Un brin de jugeote, une petite dose de subjectivité, et voilà cidessous notre onze titulaire... A savourer.

PA R R A P H A Ë L P E R RY

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La salle de la Moutète : lieu des exploits de l’Élan Béarnais

DR

LA MOUTÈTE Le bruit et surtout l’odeur...

Certaines gloires du ballon orange des années 80 ne sont pas prêts d’oublier leur passage à Orthez, seul marché couvert de France auréolé du titre de Temple du basket.

La Moutète, « une anomalie dans le paysage sportif », comme le définit si bien Pierre Seillant, le dirigeant historique de l’Elan, petit club jouant les irréductibles gaulois sur la scène européenne (victoire en Coupe Korac en 1984). Ici, on avait beau vendre la volaille le matin, ça sentait toujours les excréments de

« Une anomalie dans le paysage sportif, »

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1 canard le soir quand le Real Madrid, Milan, Kaunas ou l’Etoile Rouge de Belgrade venaient y perdre pied face aux Larrouquis, Hufnagel, et Bisseni.

Le grand rival français Limoges aussi y était généralement bien accueilli et ce, jusqu’en 1991, année du déménagement au Palais des sports de Pau. Quant au parquet de la Moutète, il a été vendu aux enchères en 2004 au profit du Téléthon.

Kelly Slatter à Hossegor en 2012. Panoramic/Zuma/Kelly Cesteris.

LES SPOTS DE LACANAU, HOSSEGOR ET BIARRITZ

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Surnommé «The French Pro», le Lacanau-Pro, plus vieille compétition de surf en Europe, fût pendant longtemps une des étapes incontournables du circuit professionnel mondial.

La légende Kelly Slater s’y est même imposée en 1994. Le spot d’Hossegor, très technique, avec la plage de la Gravière, est le préféré des surfeurs qui apprécient ses énormes et tubulaires vagues. De nos jours, il accueille la seule étape française du circuit WCT. Les plus grands champions y ont laissé leur trace et on dit souvent que celui qui s’y im-

« De nos jours, il accueille la seule étape du circuit WCT » pose a de grandes chances de conquérir la couronne mondiale en fin de saison.

Enfin, Biarritz a perdu de son lustre même si les épreuves de longboard y font toujours un tabac. Site historique découvert à la fin des années 1950 par des pionniers californiens, c’est le rendez-vous estival des surfeuses depuis quelques années.

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L’ascension du col du Tourmalet par Antonin Magne en 1930. Panoramic / Photo news.

LES GRANDS COLS PYRÉNÉENS Que serait le Tour de France sans les Pyrénées ! Si de nos jours, les coureurs les fréquentent avec assiduité, il y a un siècle, on les redoutait. « Vous êtes des assassins, oui des assassins », avait même déclaré Octave Lapize aux organisateurs à l’arrivée de l’étape dite des « Forçats de la route » entre Luchon-Bayonne (326 km) le 21 juillet 1910. Partis à 3h30 du matin, Lapize et consorts enchaînent Peyresourde, Aspin, puis la montée du Géant,

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ce Tourmalet (2115 m) redouté de tous.

La pente est tellement rude que tous les coureurs sont contraints de mettre pied à terre, à l’exception de Gustave Garrigou qui recevra une prime de 100 francs à l’arrivée. S’en suit l’Aubisque, Marie Blanque et Osquich avant la vallée vers Bayonne. Après 14 heures d’efforts, Lapize remporte cette étape... au sprint devant l’Italien Albini. Seuls 46 rescapés franchirent la ligne d’arrivée, dont le dernier Georges Cauvry qui aura mis 22 heures. La légende est née.

« La pente est tellement rude que tous les coureurs sont contraints de mettre pied à terre »

LE STADE SAINTEGERMAINE Au premier abord, il ne paye pas de mine avec ses deux tribunes en béton, froides, et cette voie de chemin de fer qui le surplombe.

Sauf qu’au début du siècle dernier et au sortir de la première guerre mondiale, il pouvait accueillir environ 15000 spectateurs, amateurs de rugby ou supporters du Stade Bordelais, sept fois champion de France de 1899 à 1911. Si sept

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« Il pouvait accueillir environ 15 000 spectateurs »

finales du championnat de France de rugby s’y sont déroulées entre 1899 et 1922, le ground du Bouscat a aussi été le théâtre du premier France-Afrique du Sud de l’histoire le 12 janvier 1913 (538), avec le seul essai français inscrit par le Sbuciste Maurice Bruneau, ainsi que du premier France-Espagne en football, conclu par une sévère défaite 4-0 le 30 avril 1922.

Le premier France-Afrique du Sud de l’histoire en 1913. © La Mémoire de Bordeaux. Coll. Francis Gonzalez

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« Bayonne, première ville taurine de France », peut on lire à l’entrée de la ville.

Les arènes de Bayonne.

LES ARÊNES DE BAYONNE

Plus grande enceinte du SudOuest (10400 places), les premières références aux taureaux datent de 1289, quand un prévôt de la ville, Hugues de Broc, DR. interdit aux bouchers de « lâcher taureaux, boeufs et vaches pour les faire courir dans la ville ». La tradition dure depuis plus de 700 ans mais la légende s’est réellement écrite le 21 août 1853 à l’occasion de la première corrida organisée en France, dans les arènes de SaintEsprit, avec à l’affiche Cuchares seul face à six taureaux venus d’Espagne.

« Plus grande enceinte du Sud-Ouest »

Reconstruites en 1921 après un incendie allumé par des aficionados en colère en 1919, les arênes ont vu passer du beau linge, tant sur la piste - tous les plus grands toreros, à l’exception de Manolete - qu’en coulisses. La plupart des grandes familles princières, l’aristocratie locale y avaient leurs habitudes, de même qu’Ernest Hemingway qui passa plusieurs corridas en 1959, seau à glace à portée pour maintenir le blanc au frais.

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Eunice Barber au Décastar en 1999. Panoramic /Alain Mounic.

LE DÉCASTAR DE TALENCE Les Dieux du stade y ont rendez-vous chaque année en septembre.

« Tous les plus grands des épreuves combinées »

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Créé en 1976, il a réellement décollé une décennie plus tard grâce aux exploits de Christian Plaziat, quintuple vainqueur de l’épreuve, et surtout au record du monde établi le 5 septembre 1992 par l’Américain Dan O’Brien (8891 points).

Depuis cette date, et à l’exception de la Suèdoise Carolina Klüft, tous les plus grands des épreuves combinées

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ont couru, lancé et sauté sur le stade de Thouars, comme les Tchèques Thomas Dvorak et Roman Sebrle, l’Allemande Heike Drechsler, la Française Eunice Barber ou l’Ukrainienne Nataliya Dobrynska. En 2004, Talence a accueilli le premier décathlon féminin de l’histoire, remporté par Marie Collonvillé.

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Si on trouve la trace de courses automobiles près de la cité d’Henri IV dans les années 1900, Le Grand Prix de Pau s’est réellement fait connaître en 1935 avec un circuit urbain de 2,760 km, sélectif, toujours emprunté de nos jours. Parfois comparé à Monaco -la Méditerrannée en moinsPau a accueilli des épreuves de Formule 1 hors championnat du monde, puis au fil des décennies de la Formule 2, Formule 3000, Formule 3 et des courses de voitures de tourisme. Les plus grands pilotes ont brillé sur la piste béarnaise à commencer par Juan Manuel Fangio,

GRAND PRIX DE PAU Jack Brabham, et surtout Jim Clark, recordman de victoires (4), puis Jacques Lafitte, Jean Alesi, et plus près de nous Juan Pablo Montoya, Lewis Hamilton ou Romain Grosjean. Le Grand Prix de Pau a également inspiré un album de la célébre bande dessinée Michel Vaillant.

« Tous les plus grands des épreuves combinées ont courru »

Sur la piste de Pau, Sébastien Loeb au volant de l’édition 2011. DPPI.

LE FRONTON DES ALDUDES Il existe des centaines de frontons au Pays basque mais celui des Aldudes, village voisin de la frontière espagnole, mérite le détour.

Le fronton des Aldudes au début du siècle dernier. DR.

« Perkain accepte de rentrer en France pour relever un défi... »

De par la présence d’un butoir en pierre à l’entrée du porche et surtout en raison de la légende de Perkain. Au 18ème siècle, Perkain, considéré comme le plus grand joueur de pelote de tous les temps, est aussi un contrebandier recherché par les douaniers français. Réfugié en Navarre, Perkain accepte de rentrer en France pour relever un défi lancé par

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un pelotari d’Hasparren. La partie se jouera aux Aldudes, face à la caserne des douanes. Perkain joue et gagne, avant d’être encerclé par les douaniers.

Mais notre héros ne se démonte pas, il assomme le chef des douanes d’un coup de pelote sur la tête et profite de la confusion née de l’envahissement de l’aire de jeu par les spectateurs pour s’échapper de nouveau.

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SPORT RÉGIONAL > L E S 1 1 S I T E S D U S P O R T A Q U I T A I N

Le championnat du monde sur piste en 2006.

Panoramic / Photonews.

LE VÉLODROME DE BORDEAUX-LAC

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Cela fait 25 ans qu’il domine la plaine du Lac... en attendant le futur grand Stade.

« La piste bordelaise fait partie des plus grands vélodromes indoor de l’histoire. »

Piste aux records, piste aux étoiles, le Stadium est devenu une référence. Les Britanniques Chris Boardman et Graham Obree, l’Espagnol Miguel Indurain et le Suisse Tony Rominger ont tour à tour bénéficié de ses qualités et de son revêtement en doucié (bois exotique

provenant du Cameroun) pour battre cinq fois le record de l’heure en l’espace de quinze mois au milieu des années 90. Avec deux championnats du monde organisés en 1998 et 2006, la piste bordelaise fait partie des plus grands vélodromes indoor de l’histoire.

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LE GOLF DE PAU-BILLÈRE

Ce n’est pas le plus réputé, ni le plus côté, mais historiquement le plus emblématique.

Fondé officiellement en 1856, ce qui en fait le Golf le plus vieux d’Europe continentale, les premières traces de la pratique de ce sport remontent à 1814, en pleines campagnes napoléoniennes, quand deux officiers d’origine écossaise de l’armée de Wellington, cantonnés à Pau, entamèrent une partie sur la plaine de Billère, en bordure du gave avec les Pyrénées en toile de fond. Coup de foudre pour le site, étonnement général des locaux qui n’avaient jamais vu un kilt de leur vie. Plus tard, l’endroit demeura à consonance britannique avec l’introduction de coutumes et autres

« Coup de foudre pour le site, étonnement général des locaux qui n’avaient jamais vu un kilt de leur vie. » disciplines traditionnelles comme l’équitation ou la chasse à courre. De nos jours, ce Golf, avec son club-house « so british » réputé, accueille chaque année le Grand Prix de Pau regroupant les meilleurs amateurs français.

Le golf le plus british du grand Sud-Ouest. DR.

LE JUMPING INTERNATIONAL Incontournable, Bordeaux fait partie avec Göteborg, Genève et s-Hertogenbosch (Pays-Bas) des plus anciens concours de saut d’obstacles d’Europe.

Si en 1973, il fut d’abord national et en extérieur, il prit son envol trois ans plus tard avec l’assentiment de Max Ammann, journaliste suisse créateur de la Coupe du monde. Labellisé, Bordeaux attire les plus grands cavaliers de l’époque, David Broome et Gert Wiltfang, Gerry Mullins, Thomas Frühmann, les frères Whitaker ou le local

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Marcus Ehning, un des meilleurs cavaliers de l’histoire, vainqueur 2012 au Jumping de Bordeaux. Panoramic/V. Michel/FEP.

Pierre Durand, sur son célèbre Jappeloup.

Rebaptisé Jumbo au début des années 90, avec une délocalisation ratée au Vélodrome du Lac, l’épreuve renaît sous sa forme actuelle en 1996 avec des lauréats de renom comme Rodrigo Pessoa, Franke Sloothaak, Marcus Ehning ou les Français Hubert Bourdy, Michel Robert ou encore Kévin Staut, l’hiver dernier.

« Labellisé, Bordeaux attire les plus grands cavaliers de l’époque. »

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HISTOIRE > L E S T A D E C H A B A N D E L M A S

Le Stade Chaban-Delmas,

75 ANS D’UNE RICHE HISTOIRE

> Théâtre traditionnel des matches des Girondins, le stade Chaban-Delmas, anciennement stade Lescure, va être relégué au second rang avec la construction du Grand Stade à Bordeaux-Lac. Son avenir est incertain mais son passé est riche de mille anecdotes….

PA R C L AU D E CA N E L L A S

L

e stade Lescure tel qu’on le connaît a été construit sur l’ancien stade inauguré en 1924, agrandi en 1930, il comprenait déjà une piste cycliste, une piste d’athlétisme et des tribunes pouvant accueillir environ 10.000 spectateurs. En 1933, le maire Adrien Marquet décidait d’y construire un nouvel édifice très ambitieux en terme d’architecture pour l’époque, pouvant accueillir 26000 spectateurs. Pour son inauguration le 12 juin 1938, l’affiche était alléchante:

un quart de finale de la Coupe du monde opposant le Brésil à la Tchécoslovaquie ! La foule était immense et une partie parvint à entrer en force.

Dans le public se trouvait Marcel Berthomé, ancien président du club de Saint-Seurin sur l’Isle. Il avait alors 16 ans. «J’avais fait une queue terrible pour avoir un billet. J’avais une place en haut de l’actuelle tribune de face. Dans l’escalier, j’ai été happé par la foule et pendant un temps, j’ai fait l’ascenseur avant de pouvoir rejoindre

ma place», se souvient-il.

La tension qui régnait dans les tribunes gagna la pelouse au point que l’arbitre expulsa trois joueurs, que cinq autres furent blessés et que le match se termina à huit contre neuf et sur un score de 1 à 1. Rejoué deux jours plus tard, il se solda par une qualification du Brésil (2-1).

(...suite page 96)

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Les championnats du monde de demi-fond en 1947. Studio Puytorac Frères

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HISTOIRE > L E S T A D E C H A B A N D E L M A S

Inauguration en 1986 du stade avec Jacques Chaban Delmas, Jacques Valade et Claude Bez . © F. Ducasse

LESCURE

L’inauguration du Stade municipal par Adrien Marquet, maire de Bordeaux, le 12 juin 1938.

Studio Puytorac Frères, Archives La Mémoire de Bordeaux.

Le stade Lescure venait d’entrer dans l’histoire et elle fut riche, notamment sur la piste cycliste avec les arrivées du Tour de France conclues par des sprints spectaculaires comme celui de 1949 où le Bordelais Guy Lapébie décrocha enfin la victoire qui le fuyait ainsi qu’à son frère Roger en devançant sur la ligne le Belge Rik Van Steenbergen.

LIEU DE VÉLO ET DE FOOT L’année suivante, les footballeurs des Girondins menés par Jean Swiatek et autre René Gallice, firent un tour d’honneur le 13 mai 1950 avant leur dernier match de la saison contre Nice pour fêter le premier titre de champion de France du club !

Lescure est aussi un stade de rugby. Le 22 mai 1955 Perpignan-Lourdes (11-6) inaugura avec la deuxième affluence historique (39 764) une série de cinq finales du championnat de France jusqu’en 1971.

Le stade fut ensuite équipé d’un éclairage inauguré le 20 mars 1963 par un match amical entre Bordeaux et le grand Real Madrid de Gento (0-0). «On est passé près d’un accident quand côté virage sud-tribune de face, furent hissés les projecteurs sur leur mât. Un spot s’est détaché et est tombé au sol mais fort heureusement personne n’a été blessé», raconte Pierre Soubabère, actuel président du District de Bordeaux de football.

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VÉLO

DARRIGADE « UNE VRAIE PASSION »

André Darrigade, né le 24 avril 1929 à Narrosse près de Dax dans les Landes, est un coureur cycliste français. Surnommé « Dédé » ou « Le Lévrier des Landes », il est considéré comme l’un des plus grands routiers-sprinteurs de tous les temps. Professionnel de 1951 à 1966, il a notamment été champion du monde sur route en 1959. Il a également remporté 22 étapes du Tour de France et le Tour de Lombardie en 1956.

CINÉMA

UN PUR SANG À LESCURE L’hiver dernier, le stade ChabanDelmas se transformait en plateau de tournage. Christian Duguay a tourné une séquence de son film dédié à Jappeloup de Luze, la célèbre monture de Pierre Durand, cavalier vainqueur des JO de 1988. Le réalisateur canadien a restitué la fameuse scène de présentation du cheval au public du Parc Lescure, le 14 mai 1988 lors du match Bordeaux Matra Racing. Avant de partir aux Jeux Olympiques de Séoul, le cavalier avait tenu à habituer son cheval au public. Dans ce long métrage, Guillaume Canet endosse le costume de Pierre Durand alors que 9 chevaux prendront les traits de Jappeloup de Luze durant le tournage. en 1956.

Platini et Giresse à Chaban-Delmas. © F. Ducasse

“Jappeloup” de Christian Duguay, avec Guillaume Canet, Marina Hands, Daniel Auteuil, Lou de Laâge, Tcheky Karyo et Jacques Higelin.

Sortie en salle : premier trimestre 2013.

Cette année-là, le rugby était encore à l’honneur pour la finale 100% landaise du championnat de France entre le Stade Montois et l’US Dax. L’histoire retiendra que les Montois l’emportèrent 9 à 6, avec un essai dacquois qui n’était pas valable, des spectateurs en colère qui refusaient de renvoyer les ballons et un orage qui éclata en fin de rencontre.

LE RUGBY À L’HONNEUR Le célèbre romancier et journaliste Antoine Blondin en témoigna quelques semaines plus tard à sa façon. «Ce stade de Bordeaux où nous assistions, il y a moins d’un mois, à l’intense finale Montde-Marsan contre Dax dans le même climat d’aberration que crée le public le plus insupportable de France». Il venait alors d’assister pour le journal l’Equipe

Darrigade lors de l’arrivée du Tour de France 1964.

Tournage du film Jappeloup. © D. Le Lann

à une arrivée du Tour de France. Le Dacquois André Darrigade avait été battu par le Belge Rik Van Looy après un sprint houleux. La foule hystérique avait envahi la piste et la pelouse pour manifester sa colère.

Toujours dans l’Equipe, Pierre Chany avait écrit: «Les Bordelais ont du poivre dans le sang. Le chauvinisme égare leur jugement».

Comme le fera le Libournais Francis Campaner arrivé avec 14 minutes d’avance en 1974, «Dédé» Darrigade l’emporta finalement en 1964 mais au sprint devant l’Anglais Barry Hoban.

(...suite page 98)

Archives Mémoire de Bordeaux.

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HISTOIRE > L E S T A D E C H A B A N D E L M A S

Le stade Lescure en finale de la coupe UEFA 1996. D. Le Lann.

ANECDOTE

BLONDIN Antoine Blondin est né le 11 avril 1922. Cet auteur et journaliste français décède en 1991. Cet écrivain édite son premier ouvrage, «L’Europe buissionnière» en 1949. Très engagé à droite et l’extrême droite, il écrit également dans l’Equipe pour lequel il suit le Tour de France et le cyclisme.

Deux mois et demi plus tard, le 30 septembre, les Girondins y disputaient leur premier match de Coupe d’Europe face au Borussia Dortmund. Sur le front européen le fait d’arme fut une demi-finale retour de Coupe des clubs champions disputée le 22 avril 1985 face à la Juventus de Michel Platini

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devant 42 221 spectateurs (record du stade). Défaits à Turin 0-3, le 2-0 des Bordelais ne suffit pas….

L’EUROPE En 1986, avec la montée en puissance du club (3 titres de champion dans les années 80), la décision fut prise d’agrandir les tribunes (34 500 spectateurs) en supprimant la piste cycliste et la piste d’athlétisme. Depuis le stade possède le plus long tunnel d’accès au terrain en Europe, soit 120 mètres!

Un stade c’est aussi un théâtre de faits marquants, pas tous sportifs.

Ainsi on retiendra la date du 10 septembre 1994 quand Olivier Eckert, un supporter aujourd’hui disparu tragiquement, pénétra sur la pelouse durant le match Bordeaux-Lens pour agresser le gardien nordiste Guillaume Warmuz, sans toutefois le blesser.

Il y eut aussi le 8 février 1995, quand à la suite d’une défaite bordelaise devant Le Havre (1-2), 200 supporters en colère repoussés par la police s’étaient

vengés sur les voitures des journalistes.

Il y a eut des heures plus glorieuses, notamment le 19 mars 1996 lors d’un quart de finale retour de Coupe de l’Uefa Bordeaux-Milan AC. Personne ne donnait cher des Girondins battus à l’aller (0-2). Mais avec l’aide d’un public fantastique, Bordeaux l’emportera 3 à 0. Un des plus grands moments du football à Lescure dans la mémoire de Bixente Lizarazu qui déclarera plus tard sur Girondins TV: « Ce fut une très grosse émotion, parmi les plus grosses que j’ai pu avoir dans le football ».

Cette année-là Bordeaux ira jusqu’à la finale disputée en match aller-retour face au Bayern Munich, vainqueur logique à l’aller (2-0) et au retour à Bordeaux (3-1).

Rappelons-nous aussi un public exemplaire le 30 mai 1999. 35.000 personnes en délire célébrèrent dans la nuit le titre de champion de France des Girondins de Bordeaux avec leurs héros cheveux teints et visages maquillés aux couleurs du club. Il n’y eut pas le moindre incident. Un policier dira « même pas un ongle cassé ».

L’équipe de l’UBB à Chaban-Delmas. © D. Le Lann

BIBLIOGRAPHIE

STADE LESCURE Stade Lescure, Guy Dupuis, éditions Les dossiers d’Aquitaine 2008.

Archives Sud-Ouest Archives l’Equipe Livre d’Or des Girondins de Bordeaux Archives Marine et Blanc

Zinedine Zidane à Bordeaux face à Milan. D. Le Lann.

Un an plus tôt Lescure avait reçu la Coupe du monde 1998 qui entraîna encore des travaux dans les vestiaires, et dans les virages où les places debout furent supprimées au profit de sièges.

Six matchs y eurent lieu dans une ambiance festive incroyable : ItalieChili (2-2), Ecosse-Norvège (1-1), Belgique-Mexique (2-2), Afrique du sud-Arabie Saoudite (2-2), ArgentineCroatie (1-0) et un quart de finale Croatie-Roumanie (1-0).

Le stade rebaptisé Chaban-Delmas en

UNE NOUVELLE COUPE DU MONDE

Coupe du monde 1998. D. Le Lann.

encore avec les grands matchs de Ligue des Champions au cours des années 2000 contre Manchester United, Liverpool, Valence, Chelsea, le Bayern Munich, La Juve…

La suite de l’histoire est déjà écrite.

Les quelques évènements de cyclisme sur piste se déroulent désormais au vélodrome de Bordeaux-Lac et les grands moments de football et de rugby seront dans trois ans déplacés dans le nouveau stade, juste à côté. Le stade restera dans nos mémoires et nos cœurs.

SPECTACLE

CHABAN EN MODE CONCERT La réputation du Stade ChabanDelmas, pour les rencontres sportives, n’est plus à faire. Le stade a également accueilli quatre concerts de grandes envergures. Dire Straits est le premier groupe à s’être produit sur la scène de Lescure, à l’époque. Le 3 septembre 1992, les partenaires de Mark Knopfler

remplaçaient ceux de Christophe Dugarry sur cette pelouse fétiche.

Dix ans plus tard, Johnny Hallyday investissait les lieux. Le géant du rock français y joue 3 concerts en 9 ans : 13 juillet 2003, 20 juin 2009 et le 3 juillet 2012.

C.C

2001 accueillit également deux coupes du monde de rugby en 1999 avec deux matches dont un France-Namibie et en 2007 avec quatre matches impliquant notamment l’Australie et l’Irlande.Le rugby fit aussi vibrer Lescure lors de grands matches internationaux comme un certain France-Australie en octobre 1976 (18-15).Chaban-Delmas vibrera

Concert de Johnny Hallyday au stade Chaban Delmas.

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SANTÉ > L A L É S I O N É T R A N G È R E

La lésion étrangère > Nous sommes des milliers, chaque semaine, à prendre plaisir autour d’un ballon. Sur le city-stade, le dimanche dans un parc avec les amis ou sur un terrain en compétition… les formes sont diverses. Du professionnel à l’amateur, tout le monde est exposé à la blessure. Pour l’identifier, l’éviter et, le cas échéant, la soigner, nous avons rencontré un spécialiste, le « doc » des Girondins, Serge Dubeau.

PA R J U L I E N M O N D O N

Sans surprise, les muscles des cuisses et des mollets sont les plus exposés.

Les blessures du footeux « Sans entrer dans des détails très compliqués, il y a des risques au niveau des quadriceps et des ischios-jambiers », nous explique le docteur Dubeau. « Ces muscles sont exposés car il existe souvent un déficit de force entre les deux. Si les quadriceps sont très costauds, les ischios peuvent ne pas suivre et risquent alors de se déchirer.

Ces muscles sont très sollicités sur les accélérations et les frappes. » Mais de quoi parle-t-on au juste ? Fans que nous sommes, nous entendons beaucoup de choses sur les blessures.

Elongation, claquage, déchirure… Le

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« doc » nous explique : « ce sont des appellations courantes, employées par tout le monde pour définir une lésion musculaire ». Les trois termes évoquent donc un seul et même phénomène. Serge Dubeau tient quand même à une précision : « du moins grave au plus grave, il vaut mieux parler d’élongation, de claquage puis de rupture. »

Pensez au double H Hygiène de vie et hydratation ! Rien de bien compliqué, en somme. « Il faut éviter les erreurs sur un plan diététique.

Cela ne nécessite pas un régime particulier. Il faut éviter une nourriture trop riche, notamment en viande rouge, privilégier les sucres lents et les vitamines présentes dans les fruits. » Serge Dubeau insiste également sur

l’hydratation (avec de l’eau, hein !) pour rester en bonne santé : « Elle permet de bien récupérer, d’éliminer les déchets et donc les crampes. » Dans une vie idéale, « se faire masser, c’est très bien » mais plus facile à dire qu’à faire… Du coup, buvez, éliminez !

Il faut également penser à sa préparation. « A’men’donné », comme dirait nos amis rugbymen, il faut se mettre dans les meilleures conditions.

Là encore, rien de bien sorcier. Pour le doc’, cela passe par « une bonne préparation à l’effort et à la compétition » mais aussi « du renforcement musculaire s’il est évident qu’il existe un déficit entre les quadriceps et les ischios ». Enfin, merci de ne pas négliger « de bons étirements, une bonne récupération ». Certes, cela prend 10 minutes à la fin du match, mais cela peut vous éviter une longue absence des terrains.

Les soins après le « coup de poignard » Vous avez tout bien fait et pourtant, la blessure est là. Comme beaucoup d’autres avant vous, vous avez ressenti sur une course ou une frappe, cette sensation de « coup de poignard » dans la cuisse. Dès lors, le seul objectif est d’optimiser la cicatrisation. Vous vous dites que cela va être compliqué et que, contrairement aux pros, vous n’avez pas une armée de médecins à

QUADRICEPS ET ISCHIOSJAMBIERS : Les quadriceps sont les muscles antérieurs (devant) de la cuisse et les ischios-jambiers sont les muscles postérieurs (derrière).

Les joueurs à l’échauffement. Moment crucial.

votre service… Pas totalement vrai.

S’il y a peu de chances de voir le doc’ et les kinés arriver à toute vitesse sur la pelouse, il existe des règles simples pour se soigner efficacement. « La première erreur à ne pas commettre est de minimiser la blessure » prévient le doc Dubeau. Un simple bandage, deux semaines de repos et le tour… n’est pas joué du tout ! Juste après la blessure, quelques règles sont obligatoires : « Premièrement, il ne faut jamais masser une lésion musculaire fraîche. Deuxièmement, jamais de chaud, toujours de la glace.

Troisièmement, il faut rapidement compresser la zone blessée afin d’éviter le saignement et donc l’hématome.

Quatrièmement, ne pas prendre d’antiinflammatoires juste après la lésion ».

Enfin, il faut « une prise en charge médicamenteuse assez rapide » et donc aller voir votre médecin généraliste !

Dans tous les cas, il faudra passer par la case kiné. Une étape « obligatoire » pour le docteur du Club.

Bien se soigner est important pour prévenir les risques de récidive : « un mauvais traitement implique une mauvaise cicatrisation. Dans ce cas, elle n’est pas élastique et devient fibreuse.

Cela crée une zone de faiblesse. C’est comme une « croûte ». Elle n’est pas extensible et si l’on tire dessus, le muscle peut se déchirer au même endroit ou ailleurs ». Serge Dubeau explique qu’une récidive peut toujours arriver.

Il convient donc de minimiser les risques : « il faut respecter des étapes et ne pas recommencer trop vite avec le groupe. Il faut y aller progressivement, afin de se remettre au niveau sur le plan musculaire. » J.M

En résumé…

EN CAS DE BLESSURE, VOICI LE MÉMO QU’IL VOUS FAUT :

Les premiers soins (repos, glace, compression, surélévation du membre blessé).

Prise en charge d’un médecin.

Soins prescris par un médecin et séances de kiné.

Reprise en douceur (footings progressifs, accélérations, changement de direction, travail d’appui, travail sans ballon et avec ballons, reprise progressive des frappes).

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STYLE > Découvrir Newcastle . > Interview de Philippe Etchebest. > La 2ème édition des foulées littéraires. > Invitation au 40ème festival de bande-dessinée d’Angoulême.

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VOYAGE > N E W C A S T L E

Ville industrielle

&

NEW

Ville festive

CASTLE > Quand le tirage au sort de l’UEFA Europa League a annoncé Newcastle, la délégation bordelaise semblait sceptique sur l’attrait de cette destination. Au lendemain du match, malgré le score âpre, cette même délégation était séduite par une ville lumineuse. Découverte.

PA R S T E FA N O E S P O S I TO

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Newcastle Upon Tyne.

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VOYAGE > N E W C A S T L E

Grey’s monument construit en 1938. © D. Le Lann

NEWCASTLE POPULATION 273 600 HAB. (31/12/2008) DENSITÉ 2 421 HAB./KM2 COORDONNÉES 54° 58° 26° NORD 1° 36° 48° OUEST SUPERFICIE 11 300 HA = 113 KM2

I

l faut croire que les eaux du Tyne, le fleuve qui traverse la ville de Newcastle (d’où le nom officiel Newcastle upon Tyne), n’étaient pas trop froides le 6 octobre dernier, jour où le célèbre journaliste sportif anglais Henri Winter a dû honorer le

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Le stade : le poumon de Newcastle. © D. Le Lann

pari fait avec les supporters de Newcastle, en nageant sur une distance de 150 mètres dans la rivière. En 2010, peu avant Noël, Alan Pardew remplaçait Chris Hughton comme entraîneur de l’équipe; Winter prédit un séjour bref de Pardew sur le banc de Newcastle. Pari perdu!

Depuis presque deux ans Pardew a fait des Magpies (le pie, symbole de la ville) l’une des équipes qui joue le meilleur football en Angleterre, ce qui leur a permis de gagner une place en Europa League cette année. Et le 27 septembre 2012, il a prolongé son contrat jusqu’en 2020. Que fera Winter ?

Lancera-t-il un nouveau pari ? Pas si simple ! Certes, ce n’est pas simple de trouver une ville de presque 280 000 habitants qui arrive à remplir, à chaque match à domicile, un stade de 52 000 places. Ici, à Newcastle cela arrive.

L’entrée des Bordelais sur la pelouse anglaise. © D. Le Lann

Inauguré en 1880, le St. James’ Park est l’un des stades les plus anciens du pays et du monde entier, une véritable institution pour tout le nord de l’Angleterre, passage obligatoire pour ceux qui se rendent à Newcastle. L’ambiance est extraordinaire à l’intérieur mais aussi à l’extérieur du terrain. Le St. James’ Park se trouve au centre ville et, de Grey’s Monument à Groat Market, des

« On est très attaché aux traditions ici dans le Nord-Est de l’Angleterre »

ST. JAMES’ PARK, LE CENTRE DE LA VILLE jolis ponts qui surmontent le Tyne jusqu’aux pubs les plus traditionnels c’est tout un défilé de maillots blanc et noir.

En tout cas, il n’y a pas besoin de se trouver à Newcastle lors d’un match

de foot pour apercevoir des maillots blanc et noir. Les gens de cette ville aiment à tel point ce maillot qu’ils le mettent lors d’une promenade, pour aller faire des courses, une sortie avec des amis au pub pour une bière (voire plus…) et même pour aller à l’université et au travail, tout à fait comme une deuxième peau. La fierté des supporters a été blessée quand, en novembre 2011, le nom de St. James’ Park a été remplacé par Sports Direct Arena, pour des raisons de publicité.

Mais dès l’été prochain, cette enceinte mythique va retrouver son nom original pour respecter la volonté des supporters. D’ailleurs, on est très attaché aux traditions ici dans le Nord-Est de l’Angleterre.

Même si, aujourd’hui, Newcastle est une ville moderne, très jeune grâce à la présence d’une des Universités les plus renommées du pays, on y trouve un agréable mélange entre le passé, les traditions et le présent. Située à une centaine de kilomètres de l’Ecosse et du mur d’Hadrien, Newcastle doit son nom au château construit en 1080 par Robert II de Normandie, fils aîné

Les Girondins à Saint James’ Park. © D. Le Lann

de Guillaume le Conquérant. Au cours de son histoire, la ville se développa comme centre pour le commerce de la laine, mais elle a connu son essor grâce à l’exportation du charbon du Northumberland. Au XIXe siècle, la construction navale et l’industrie lourde ont acquis un rôle prépondérant dans l’économie de la ville, ce qui a fait de Newcastle l’une des villesguides de la révolution industrielle. À Newcastle et aux alentours, plusieurs innovations ont été mises au point, comme la lampe de Davy, la locomotive Rocket, la lampe à incandescence et la turbine à vapeur, qui a révolutionné la navigation moderne et la création de l’électricité à bas prix.

Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Newcastle a un peu changé son visage de ville très industrielle, cependant des faubourgs pauvres, autrefois ouvriers, subsistent non

loin du centre. Aujourd’hui, centre ville style néo-classique, Newcastle a la réputation d’être assez festive avec beaucoup de bars, clubs, restaurants, pubs, en raison de la forte proportion d’étudiants parmi la population locale.

II est important de remonter dans le passé industriel de cette ville pour trouver des signes du présent. Les habitants de Newcastle répondent au surnom de Geordies. L’origine de ce sobriquet est incertaine, l’une des deux hypothèses les plus convaincantes raconte qu’il vient de la lampe de sécurité “Geordie” inventée par George Stephenson et utilisée par les mineurs de la région de préférence aux lampes “Davy”, créée par Humphry Davy et populaire parmi les mineurs d’autres régions (la deuxième hypothèse est que ce nom vient de la rébellion jacobite de 1745, durant laquelle les habitants de New-

« Newcastle doit son nom au château construit en 1080 par Robert II de Normandie »

Alan Shearer, le mythe de la Toon Army. © AFP

castle ont soutenu George II). Bref, aujourd’hui les aspects d’un passé de ville industrielle vivent en harmonie avec la Newcastle jeune des Universités tournée vers le futur: c’est à l’Université de Newcastle qu’ont été faites les premières études pour le clonage de la brebis Dolly. Et il faut quand même avoir les bases du dialecte Geordie pour comprendre que Toon Army, le nom des supporters de Newcastle, vient de Town (= ville), d’où “Armée de la ville”. Des supporters chaleureux qui ont fait d’Alan Shearer leur mythe de l’histoire la plus récente. Il suffit de regarder les images du 11 mai 2006, le jour où le meilleur buteur de l’histoire de la Pre-

LE CULTE À ALAN SHEARER mier League a définitivement quitté le foot. Shearer lui-même a déclaré n’avoir jamais vu rien de pareil et ses larmes à la fin du match représentent le vrai foot, celui fait de passion, pas seulement de victoire et d’argent: en 1996, Shearer, courtisé par Manchester United, signe un contrat pour

les magpies, l’équipe de son cœur, l’équipe de sa ville de naissance, en refusant les grandes perspectives de victoire avec les Red Devils. C’est l’un des deux souvenirs que les supporters gardent dans leur cœur. Le deuxième?

Le dernier but de sa carrière contre les rivaux historiques, les voisins du Sunderland, au Stadium of Light, le derby du Nord-Est de l’Angleterre. Malheureusement, les nombreux buts marqués par Shearer n’ont pas permis de remporter des trophées. Newcastle a été champion d’Angleterre quatre fois pendant son histoire (le dernier titre en 1927) et vainqueur de la coupe six fois, dont la dernière en 1955. Aujourd’hui, on fait confiance aux deux attaquants africains Demba Ba (22 buts en 44 matches depuis 2011) et Papiss Cissé (13 buts en 14 matches l’an dernier), et aux capacités du manager Alan Pardew. À Newcastle upon Tyne il n’y a pas de cheikhs et de trésors; il n’y a que passion, mythes et traditions. Et surtout, ne faites pas de paris avec la Toon Army, les eaux du Tyne ne sont pas si chaudes…

S.E

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GASTRONOMIE > P H I L I P P E E T C H E B E S T

ETCHE PHILIPPE

BEST Philippe Etchebest en cuisine.

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E

T

LA PASSION DANS LA PEAU > Dans le centre de Saint-Emilion, nous avons rencontré Philippe Etchebest. Le chef étoilé nous a ouvert les portes de son complexe hôtelier : l’Hostellerie de Plaisance. Derrière un gabarit impressionnant, se cache l’âme d’un compétiteur. Lucide et passionné, l’ancien joueur de rugby, présentateur de « Cauchemar en cuisine » est revenu sur ses parcours professionnel et sportif. Deux chemins étroitement liés…

PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS DIBET-SUHAS PHOTOGRAPHIES : DOMINIQUE LE LANN

Bonjour Philippe. En parallèle de votre parcours professionnel, vous avez connu les joies du rugby. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?

J’ai gardé de très bons souvenirs. J’ai joué pendant environ seize ans, en débutant à l’école de rugby. J’ai ensuite évolué jusqu’en équipe première de Bègles. J’ai terminé à Paris en deuxième division au CASG Paris. Je ne garde que des bonnes choses de cette période car ma vie sportive a toujours été liée à mon parcours professionnel. Ce qui est sûr, c’est que je m’en sers aujourd’hui dans ma façon de manager les hommes, dans mon état d’esprit et dans mon mental.

Ce sport m’a apporté des valeurs sûres.

Aujourd’hui, je retrouve cet état d’esprit à travers mon équipe. Ce sont des valeurs que je veux leur faire passer.

notion d’équipe est très importante et chaque collaborateur est précieux.

Le rugby est-il toujours présent dans votre vie quotidienne ?

Oui ! Cet automne, j’ai préparé un repas à Paris pour 700 personnes, dans le cadre de la nuit du rugby. Juste avant, j’étais à Chaban-Delmas pour Bègles/ Toulouse afin de m’occuper du repas des partenaires. Je suis donc toujours dedans.

Quels changements constatez-vous entre le rugby de votre époque et celui d’aujourd’hui ?

Le changement principal se porte sur le professionnalisme. Quand je jouais, tout le monde avait un travail. Mon métier de cuisinier me prenait beaucoup de temps. Le peu de répit que j’avais, je le consacrais aux entraînements et aux matches.

La gestion physique et sportive n’est plus du tout la même également. Nous n’étions pas aussi suivis que maintenant. A cela se rajoute une meilleure approche technique et logistique. C’est bien pour ce

« Je réalise un véritable travail d’équipe en travaillant avec environ 50 collaborateurs. »

Est-ce que cela se ressent dans votre manière de communiquer et de travailler en équipe ?

Bien sûr. Je réalise un véritable travail d’équipe en travaillant avec environ 50 collaborateurs. C’est une vraie équipe ! Je suis le chef de cette maison, mais tout seul je ne vais pas bien loin. La

sport, il existe une vraie évolution. Certains sont nostalgiques du rugby amateur… Je trouve qu’un vrai spectacle est mis en place, c’est un véritable show.

Retrouvez-vous toujours les valeurs propres à ce sport ?

Nous pourrons toujours dire que l’argent s’est glissé dans tout cela. Mais quand je vois les hommes jouer, j’ai l’impression qu’il existe toujours cette solidarité, ce défi physique et cette communion entre les joueurs, cet esprit d’équipe.

Après une carrière rugbystique, vous avez épousé celle de boxeur. Comment avez-vous pris cette décision ?

Quand je suis parti à Paris, j’étais en quête d’un club de rugby. C’était difficile car quand j’étais à Bègles, je travaillais chez mes parents et je pouvais m’entraîner trois fois par semaine. Là, je suis passé à un entraînement. Je jouais lors de mon seul jour de repos. C’était très compliqué physiquement. J’avais du mal à récupérer des rencontres, j’ai donc arrêté au bout d’une année, avant la blessure grave. J’occupais un poste à responsabilité, second d’un restaurant possédant deux étoiles au guide Michelin. Le jour où j’ai annoncé ma décision à mon chef, il était soulagé car chaque lundi, il avait peur que je ne vienne pas.

C’était sa hantise ! Je ne pouvais pas pour autant arrêter le sport. J’avais déjà touché à la boxe française. Il y avait un club de boxe anglaise juste derrière le restaurant. C’est comme cela que je me suis lancé.

Les premières raisons sont donc logistiques…

Oui, je m’entraînais dès que j’avais terminé le service du midi. C’était très pratique pour moi. Cette notion de proximité est très importante. Un jour, j’ai croisé les gants avec Jean-Claude Boutier qui était un client du restaurant. Je lui ai demandé si je pouvais monter sur le ring avec lui. Il m’a dit « monte petit ». A la 3ème reprise, il m’affirme « Toi, il faut que tu montes sur un ring ». Je suis ensuite parti à Toulouse et je me suis inscrit dans un club de boxe pour faire de la compétition. J’avais un objectif, être champion Midi-Pyrénées en mi-lourd.

Ce que vous avez réussi…

Voilà. J’avais déjà vu mon adversaire pour le titre. Il avait littéralement terrassé son adversaire lors d’un gala auquel j’ai assisté. Mon entraîneur, Mohammed Bennama (NDLR : ancien entraîneur de Mahyar Monshipour) m’avait dit : « Regarde le bien, c’est contre lui que tu vas boxer ! ». J’aime beaucoup ce sport et notamment sa dimension physique.

(...suite page 110)

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CUISINE > P H I L I P P E E T C H E B E S T

Quelque chose m’attire, sans doute la confrontation ou le rapport de force. En même temps, c’est un sport très technique car la moindre faute ne pardonne pas. J’aime aussi cette notion de peur et de savoir jusqu’où nous pouvons aller.

C’est quelque chose qui me porte. J’ai toujours eu peur, dans le vestiaire avant de rentrer sur le terrain, c’est toujours d’actualité. La boxe, quand tu rentres sur le ring, t’es tout seul. Cet élément multiplie cette sensation de stress, de peur et de combat. C’était un défi, un moyen de voir ce que je valais et ce dont j’étais capable.

Cela m’a beaucoup servi dans mon métier, en termes de mental.

Vous avez pratiqué deux sports aux valeurs proches et complémentaires dans leur nature. Le fait que l’un se pratique seul et l’autre en équipe, vous ont-ils formé pour être plus performant en cuisine ?

Le vrai parallèle se fait à travers ces deux sports. Quand vous travaillez dans un restaurant avec votre équipe et des objectifs de progression, qui sont des étoiles au guide Michelin, ce n’est jamais seul.

De la cuisine...

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Cela s’assimile au rugby : une équipe, un objectif, il faut gagner. Ensuite, j’ai passé le MOF (Meilleur Ouvrier de France) en 2000. Dans ce cas, je rentrais sur un ring car j’étais seul. C’est un concours où nous sommes seuls au monde. Un fourneau, des gamelles, des produits, des couteaux et il faut se lancer ! Dans ce que j’ai obtenu dans ma carrière professionnelle, entre les étoiles et le titre de meilleur ouvrier de France, nous retrouvons à la fois le rugby et la boxe.

Quand l’adversaire tombe lors du premier round, nous avons seulement envie qu’il se relève et que le combat continue. Je me suis dit je n’ai pas travaillé deux mois pour que cela s’arrête là. J’ai eu la même sensation au MOF. J’ai beaucoup travaillé pour préparer ce concours. Quand on m’a appelé pour monter sur l’estrade, j’ai ressenti ce sentiment de victoire quand tout se termine. J’étais encore dans l’adrénaline de la compétition, comme lors d’un combat. C’est une victoire très personnelle qui ne se partage pas. Les étoiles, en revanche, je les partage avec mon équipe. Comme au rugby, c’est quelque chose d’encore plus puissant. Je me rappelle le jour où j’ai obtenu ma deuxième étoile. Je l’avais su avant tout le monde. Mon plus grand plaisir a été de l’annoncer à mon équipe. J’ai

« J’ai opté pour la cuisine par passion et j’ai eu la chance de pouvoir continuer le rugby par plaisir »

Est-ce que vous assimilez ces récompenses à des victoires sportives, en termes de sensations ?

Oui. Lorsque j’ai obtenu mon titre de meilleur ouvrier de France, je suis monté sur l’estrade et c’est comme si j’avais mis KO mon adversaire sur un ring. J’ai 6 combats remportés, dont cinq avant la limite. Leur préparation est très longue et contraignante.

ressenti encore plus d’émotions quand je les ai vus fiers et heureux. Ils étaient plus contents que moi ! C’est quelque chose qui m’a beaucoup ému. Ce sont deux sensations différentes qui sont très fortes émotionnellement.

Parlons un peu de football. Quel regard portez-vous sur ce sport ?

C’est un sport que nous avons tous pratiqué étant enfant. J’y jouais beaucoup dans la rue, à l’école… Je n’ai pas un regard très averti sur le football, car je ne suis pas assidu. J’ai un jugement éloigné et je perçois souvent le côté négatif qui est régulièrement traité dans les médias, comme les débordements autour des stades. Il est aussi souvent question d’argent, de stars et donc d’individualités. Je n’ai pas l’impression de retrouver cet esprit collectif.

Je répète que ce n’est qu’une impression, je ne peux être affirmatif. C’est l’image que les médias nous renvoient de ce sport. Ensuite, je suis capable d’aller au stade voir des matches. J’étais à Chaban-Delmas pour Bordeaux/Marseille avec un ami.

Malheureusement, il n’y a pas une très bonne image autour du football.

... à la salle. Philippe Etchebest à l’Hostellerie de Plaisance, à Saint-Emilion.

PHILIPPE ETCHEBEST NOUS PARLE D’UN PRODUIT DE SAISON « Il y en a plusieurs. La grosse Saint Jacques d’eau profonde qui se pêche en plongée, la palombe, la truffe… Et tous les légumes qui sont intéressants à cette période : les racines, les tubéreux, les courges, les potimarrons, les racines de cerfeuil… Je suis beaucoup les saisons et c’est le marché qui me porte. J’apprécie cette saisonnalité et cette diversité sur les produits. »

Est-ce que vous suivez les Girondins ?

Paradoxalement, je ne regarde pas de matches mais je m’intéresse aux résultats.

Même si je ne suis pas un fidèle supporter, j’ai envie que cette équipe y arrive en suivant leurs résultats.

Que pensez-vous de leur début de saison ?

Je souhaite vraiment qu’ils terminent dans les quatre premiers, ils en sont capables. Après, je ne suis pas spécialiste et je n’ai pas d’appréciation technique. J’ai parlé un bon moment avec Ludovic Obraniak qui est venu manger au restaurant.

J’ai aimé son approche du sport de haut niveau.

Vous êtes le présentateur de l’émission « Cauchemar en cuisine ». On vous a vu tester des candidats sur un ring et sur un terrain de rugby avec les joueurs de Toulon. Est-ce que cela symbolise le lien entre vos parcours sportif et professionnel ?

Toulon, cela a été ma première émission.

J’étais face à quelqu’un qui ne s’occupait de rien, qui n’avait pas l’esprit d’équipe et d’un manager. Je voulais lui montrer toutes ces valeurs à travers le rugby. Après ce n’était pas en vingt minutes qu’il allait tout comprendre. Je voulais utiliser une image forte. Aujourd’hui, il commente les matches de Toulon, les supporters viennent le voir. Un réel engouement s’est créé autour de cela et son restaurant marche très bien.

Et quel était l’objectif de l’épisode où vous amenez le participant boxer ?

C’était un jeune qui avait déjà fait de la boxe française. Il s’agissait de lui faire comprendre la chance qu’il possédait. Ses parents lui avaient acheté un restaurant et il n’en profitait pas par fainéantise. Nous avons été dans une salle pour mettre les gants. Dans cet endroit, nous sommes jaugés, jugés par des hommes qui n’ont rien à part la boxe. Je voulais lui faire prendre conscience que lui pouvait avoir l’aspect professionnel et sportif. Il fallait qu’il change d’état d’esprit.

La version originale de l’émission vient d’Angleterre avec le chef Gordon Ramsey.

Vous êtes-vous inspiré de cela avant de vous lancer ?

Non, j’ai juste regardé une émission pour voir de quoi il

s’agissait. Au départ, j’avais refusé car je n’aimais pas cela. J’avais l’image d’un chef qui hurlait et insultait les gens. Cela ne me ressemblait et ne me convenait pas. J’ai regardé deux émissions entières pour comprendre le fond du projet. C’était une bonne idée d’aider les gens, cela me correspondait. J’ai alors posé mes conditions, je ne voulais pas jouer un rôle et il fallait qu’ils s’adaptent à mon métier. Je voulais un droit de regard car on peut faire dire ce que l’on veut aux images.

Finalement, je travaille avec une équipe de production très correcte. Nous discutons beaucoup sur ce que nous faisons.

Cela donne un contenu très différent du format anglais avec une approche beaucoup plus humaine. Si j’y allais un peu à reculons au début, cela s’est transformé en aventure humaine extraordinaire.

Revenons sur votre parcours de cuisinier. Vous nous parliez de l’affaire familiale que tenait vos parents. Est-ce votre premier déclic ?

Pas à ce moment-là véritablement.

J’aimais déjà aider mon père en cuisine lorsqu’il était employé en tant que chef.

J’ai eu un choix à faire en troisième entre un sport-études rugby et une formation en cuisine. J’ai opté pour la cuisine par passion et j’ai eu la chance de pouvoir continuer le rugby par plaisir. Le choix était bon car le rugby était amateur, même si j’aurais aimé poursuivre en devenant professeur de sport.

Ma carrière aurait été plus courte dans le sport, j’ai eu des problèmes aux genoux, cela aurait été compliqué ! (rires)

lait que j’aille voir ailleurs. J’ai donc coupé le cordon. C’est nécessaire dans notre métier de partir voir ce qui se fait autre part.

Vous êtes désormais revenu dans votre région. Avez-vous le sentiment d’avoir trouvé votre équilibre ?

Oui, je suis ravi. C’est le hasard de la vie.

Notre métier nous porte dans différents endroits, c’est très facile de voyager. Je suis content d’être revenu ici, c’est ma région, je l’adore. J’ai des attaches profondes ici. Saint-Emilion est un village exceptionnel, je ne me lasse jamais de le présenter et de le faire visiter. J’ai eu la chance de pouvoir mener à bien ce projet. J’aime l’Aquitaine pour sa diversité, pour ce qu’elle nous apporte et pour ses produits évidemment. C’est du pain béni pour moi.

Nous avons une région très riche. Je suis heureux ! Cela se voit non ? (rires) Avez-vous déjà mangé au restaurant des Girondins de Bordeaux ?

Oui avec messieurs Triaud et Deveseleer.

C’était très sympa.

Trouvez-vous important qu’un club puisse accueillir ses partenaires de cette façon ?

Aujourd’hui, la gastronomie est un vecteur important.

Les partenaires sont très sensibles à des réceptions ou des repas de qualité.

Cela stimule et cela crée un événement dans l’événement. J’ai discuté avec les responsables du nouveau stade.

Je leur disais qu’il était très important de se donner les moyens de recevoir en disposant de structures de qualité. Celles de Chaban-Delmas ne sont pas adaptées pour ce genre d’événements. Il faut réfléchir sur la problématique de la restauration lors d’événements sportifs.

« Je souhaite vraiment qu’ils terminent dans les quatre premiers, ils en sont capable »

Etait-ce un choix difficile à faire à l’époque ?

Non. Je savais que j’avais la possibilité de continuer de m’investir dans le sport. J’en fais depuis l’âge de sept ans. Je continue encore aujourd’hui, c’est comme une drogue pour moi. Mon équilibre en dépend.

Vous êtes parti travailler à Paris pendant un certain temps. Comment avezvous vécu ce départ ?

Plutôt bien, je redescendais deux ou trois fois dans le mois. C’était nécessaire pour l’apprentissage et l’évolution de ma carrière. J’en ai discuté avec mon père. Des chefs m’avaient dit lors de stages qu’il fal-

T.D.S

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LES FOULÉES LITTÉRAIRES Débat lors des Foulées Littéraires.

LE SPORT ENTRE LES LIGNES

> Je vous vois goguenard devant cet article. Mais quel rapport entre les Girondins et les Foulées littéraires ? Entre impatience et découragement, votre question fait sens. La relation nous parait évidente. La deuxième édition de ce salon singulier confirme que le sport tient sa place dans le panorama culturel de notre région. Il le tient au même niveau que le livre. Au-delà des styles et des genres littéraires, cette manifestation nous éclaire sur le lien naturel entre le rectangle vert et le rectangle blanc.

PA R C Y R I L J O U I S O N P H OTO G R A P H I E S PA R D O M I N I Q U E L E L A N N E T C Y R I L J O U I S O N

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ment, l’Europe pacifiée transfère ses figures de proues des chars d’assauts aux stades héroïques. C’est mieux ainsi.

Le mythe du héros moderne Ces héros modernes marquent les esprits et les consciences. Le développement des médias et l’explosion des écrans hissent certains d’entre eux en véritables icônes de l’esprit de Coubertin « Plus fort, plus haut, plus vite ». Si le sport est commenté dans les gazettes, il n’en demeure pas moins un enjeu économique important dans notre société du tout spectacle. C’est alors que le livre prend toute sa place. De nombreux anciens champions reviennent sur leurs performances ou sur leurs vies extra-ordinaires par l’intermédiaire du livre.

Cette prise de recul est nécessaire. Il s’inscrit dans une forme de logique.

Dans un processus expiatoire et pédagogique. « Les sportifs doivent s’exprimer. J’appartiens à une génération où les grands sportifs sortaient

Le décor des Foulées littéraires. D. Le Lann

L

ormont. Au domaine du Bois Fleuri. A quelques pas de la ligne de Tramway, pour ce premier week-end de décembre, un gymnase accueille de drôles d’hurluberlus.

Certains sont (ou ont été) sportifs de haut niveau. D’autres sont (et demeurent) écrivains. Même le nom du site résonne comme un rendezvous littéraire : « Au Bois fleuri ». Les équipes de Côte Ouest, agence de communication événementielle bordelaise, ont mis les petites palettes sur les grandes. Dans un décor boisé, une scène accueille les débats alors que l’espace des libraires se prépare à d’audacieuses séances de dédicaces.

François Parrot, directeur des Foulées littéraires, « qui ne se déplace qu’en vélo » nous explique la genèse de ce salon hors-norme : « Nous avons tendance à séparer des choses qui ne sont pas séparables. Il n’y a qu’à

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regarder tout le travail journalistique fourni autour du football ou des Jeux Olympiques. Certains sportifs écrivent leurs mémoires quant aux journalistes présents, ils ont toute une activité d’écrivain ».

Ce salon a du fond La mairie de Lormont, cité de la rive droite bordelaise, avait déjà proposé cette manifestation atypique l’année dernière. « C’est le premier et le seul » salon sportivo-littéraire nous confirme son directeur. Pour leur seconde édition, les « Foulées » ont bénéficié du bouche à oreille de la première mouture. La qualité des intervenants a indéniablement posé les belles bases de ce deuxième rendez-vous tout à fait réussi. Et pour preuve, Eric Naulleau 1 était déjà présent en 2011 pour ce « salon qui a du fond ». Du fond, à la forme, la marge est ténue. Pour que les deux soient homogènes, François Parrot s’est appuyé sur l’expertise d’Olivier Mony 2 , commissaire général de la manifestation. Pour les deux

hommes, l’exigence devient évidence : autour de la thématique des Jeux Olympiques, « l’autre » est à l’ordre du jour par les thèmes du jeu, de l’aventure et du vivre ensemble. « Tout ce qui peut favoriser l’établissement de dialogues, lutter contre les stéréotypes, les slogans et la main-mise de la publicité est le bienvenue » affirme Olivier Mony. Il insiste aussi sur le fait que la manifestation est en train de prendre son rythme de croisière et qu’elle ne s’installera qu’au bout de « 4-5 éditions ». Elle doit également son succès à la mise en place d’un comité éditorial présidé par Roger Bambuck. L’ancien athlète et secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports de François Mitterrand (1988-91) est formel : « la littérature permet de mieux comprendre le sport ». La philosophie des Foulées littéraires se retrouve habilement formulée.

Au-delà d’une série de débats qui parle aux amateurs de livres et de sports, ces rencontres permettent de personnaliser l’importance sociale et culturelle du sport. Du Tour de France aux Olympiades en passant par les Coupes du monde de football, l’homme se réfère toujours à ses nouveaux héros. Heureuse-

François Parrot, directeur des Foulées littéraires.

D. Le Lann

TRISTAN GARCIA

L A U R É AT DU PRIX DES LI T TÉR AT U R E S SPORTIVES 2012 Créé en 1943, le Prix des littératures sportives est décerné par l’Association des Écrivains Sportifs présidée par Benoît Heimermann. Chaque année, il couronne un ouvrage, individuel ou collectif, écrit en langue française. Par ses qualités littéraires, son authenticité, son originalité, il doit contribuer à la reconnaissance, à la popularité et au renom du sport.

Doté par le Ministère de la Santé et des Sports, ce Prix - remis cette année dans le cadre des foulées littéraires – a été attribué à Tristan Garcia pour son livre En l’absence de classement final (Gallimard).

d’un milieu très pauvre. Dans une discipline aussi difficile que le vélo, il fallait avoir faim, nous confie Raymond Poulidor 3 . C’est une façon de s’enrichir intellectuellement », ponctue l’ancien cycliste. Et de rêver aussi. Très marqué par Marcel Cerdan, il avoue que le boxeur est peut-être à l’origine de sa propre carrière sportive. Cyrille Guimard 4 confirme l’importance de l’écriture : « Cela permet d’avoir du recul. Un livre est aussi un outil pédagogique. On se place en face de sa réalité. C’est également une façon de continuer à exister tout en faisant passer des messages. On peut éviter la langue de bois. » Michel Hidalgo n’en est pas en reste puisqu’il a publié, la rentrée, « Le temps des bleus mémoires » (JacobDuvernet). On le voit, on le lit, les Foulées littéraires prouvent que le lien entre la littérature et le sport va de soi. A tous les niveaux de la société. Il suffit de découvrir les intitulés des tables rondes de cette deuxième édition pour s’en laisser convaincre : « Ils ont cassé nos rêves d’enfance », « Black Blanc Beur, la fin d’un rêve ? » ou les « années Panini ». La pratique du sport demeure une ouverture sociale et personnelle évidente. Celle-ci sert de référence commune dans une

Cyrille Guimard. Presse sports / J. Torregano.

aventure collective. La victoire de la Coupe du Monde 1998 illustre parfaitement cette envie d’osmose nationale. Rappelez-vous ce qui était dit à l’époque : « nous n’avions pas vu cela depuis la Libération ». Cette expression collective, c’est la force du sport.

Des genres littéraires et des sports La littérature entre alors en jeu.

Trois genres se détachent nettement : la biographie, le roman et l’enquête journalistique. Après avoir évoqué le premier, arrêtons-nous sur le deuxième. « Le sport, avec toutes ses disciplines, c’est toujours des moments de dépassement humain ou quelque chose de plus qui s’ajoute à nos vies un peu ordinaires » confie Eric Fottorino 5 .

Même s’il se rappelle de la Coupe du Monde 1970 avec un phénoménal Pelé, le Prix Fémina 2007 revient toujours à la « petite reine » avec, en référence, le texte de Dino Buzzati, « Sur le Giro 1949 » avec le duel

Copi-Bartali. Il voue une passion pour le cyclisme auquel il a consacré deux romans, « Je pars demain » et « Petite éloge de la bicyclette ». Du commentaire à la fiction, le pas est franchi.

Irrattrapable, comme une arconada face à un coup-franc de Michel Platini. Eric Naulleau le confirme : « Il n’y a rien de plus proche de la tragédie grecque qu’une rencontre sportive puisque cela se joue sur une scène, en une unité de temps, de lieu et d’action.

C’est pour cela que nos cœurs battent si fort à certains matches. On sait qu’il se joue quelque chose de plus important que simplement savoir si le ballon va rentrer dans la cage. Il se joue quelque chose d’éternel qui est l’heure de vérité.

Il n’y a pas moyen de tricher ». Alors le sport et le football peuvent s’installer comme des décors réalistes de polar ou d’histoires sombres. L’éditeur-animateur de télévision prend l’exemple de « 44 jours » (Rivages), le polar de David Peace, avec en toile de fond les quarante-quatre jours passés par Brian Clough 6 à la tête de Leeds United. Les enjeux, la séduction, l’argent, les rivalités d’hommes, tous ces thèmes sont exacerbés autour du sport. Le lien avec Ludo Sterman, présent aux

Eric Naulleau. DR.

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Olivier Mony, le commissaire du festival. D. Le Lann

Foulées littéraires, saute au clavier.

Avec « Dernier shoot pour l’enfer » (Fayard Noir), cet ancien journaliste de l’Equipe signe, en 2008, son premier roman inspiré des dérives du sport business.

Cette industrie du spectacle associée à un indéfectible besoin de croire. Le sport, opium du peuple ? Peut-être en tout cas, Ludo Sterman réalise une analogie intéressante avec l’essor du catch : « ce spectacle est complètement truqué. Les salles sont combles et les audiences fonctionnent. Cela n’a jamais aussi bien marché ».

Des enquêtes et du sport Après que les sportifs aient racontés leurs exploits et que les auteurs se soient emparés de leur environnement pour y tricoter des fictions, l’enquête journalistique s’impose comme le troisième genre littéraire autour du sport. Jean-Philippe Leclaire, ancien rédacteur en chef de l’Equipe Magazine, collaborateur aux Inrockuptibles, GQ et So Foot, vient de publier « Pourquoi les blancs courent moins vite » (Grasset). Son regard aiguisé souhaite ne pas être dupe de certains travers. De son côté, Laurent Jaoui, directeur de la

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Eric Fottorino. D. Le Lann

BIO

01 /

ERIC NAULLEAU Né le 11 mars 1961, cet éditeur, essayiste, critique littéraire, animateur de télévision et de radio est connu pour son regard incisif. Il est l’auteur de l’essai « Pourquoi le football » en 2006.

02 /

OLIVIER MONY Journaliste et écrivain bordelais né le 27 octobre 1966, il a collaboré à Livres Hebdo, Sud-Ouest, Le Figaro Magazine et Le Festin.

Il a publié quatre ouvrages dont « Un dimanche avec Garbo et autres histoires » (Confluences).

03 /

RAYMOND POULIDOR Cet ancien coureur cycliste, né le 15 avril 1936, est une légende du vélo français. Il n’a pourtant jamais remporté le Tour de France ni même été maillot jaune. Il détient le record de podiums (8).

04 /

CYRILLE GUIMARD Né le 20 janvier 1947, ancien coureur cycliste et dirigeant. Il a remporté 7 tours de France avec notamment Lucien Van Ampe, Bernard Hinault et Laurent Fignon.

05 /

ERIC FOTTORINO Ce journaliste et écrivain français est né le 26 août 1960. Il a été grand reporter au Monde avant d’en devenir son rédacteur en chef, son directeur de la rédaction puis président du directoire du groupe La vie-Le Monde. Reconnu comme essayiste et romancier, il a obtenu de nombreux prix littéraires dont les prix Europe 1, des Bibliothécaires, François Mauriac, Fémina et des lectrices du magazine Elle.

06 /

BRIAN CLOUGH Footballeur puis entraîneur anglais de 1955 à 1993. Il a évolué Middlesbrough et Sunderland en tant que joueur (1955-64). Comme entraîneur, il s’est forgé la solide réputation de « plus grande gueule du football anglais ». Il a coaché notamment Leeds United (pendant 44 jours en 1974) et Nottingham Forrest (1975 à 1993). Il remporte deux coupes des clubs champions (1979 et 1980).

Quand les livres parlent de foot. C. Jouison

Michel Hidalgo en dédicaces. D. Le Lann

chaîne Infosport du groupe Canal+, a déjà publié trois ouvrages dans ce registre dont « Noirs en Bleus, le football est-il raciste ? » (CalmannLévy). Il explique le développement de ce genre littéraire émergent : « De plus en plus, les journalistes auront du mal à écrire dans le journaux exactement ce qu’ils veulent ou à publier le fruit de leurs enquêtes pour des raisons économiques. Les liens sont très forts entre les actionnaires des journaux et ceux qui dirigent les clubs ou les institutions. L’édition sera une piste pour écrire ou sortir des choses ».

Cette deuxième édition des Foulées littéraires de Lormont est une réussite. Elle a conquis 7 000 visiteurs.

Elle a aussi permis de réfléchir sur la place du sport et de la littérature.

Le mot de la fin revient à Daniel

Constantini, ancien sélectionneur de l’équipe de France de handball : « Parfois vous rencontrez un écrivain.

Il vous permet de vous croire meilleur que vous n’êtes, c’est toujours agréable à fréquenter. » Une belle façon de rester éveiller et de lire le sport (et le football) entre les lignes.

C.J

De gauche à droite : Daniel Constantini, Jean-Philippe Leclaire, Olivier Mony, Eric Naulleau et Laurent Jaoui. C. Jouison.

Kevin Olimpa lors d’un des débats. D. Le Lann

ENCADRÉ

K E V I N O L I M PA Le deuxième gardien bordelais a participé à un débat autour du thème : « Les années Panini ». Réactions. « Je trouve cela intéressant et important de participer à ce genre de manifestation.

Cela permet de donner une autre image du footballeur. Cela nous permet de rencontrer d’autres personnes. Ces écrivains nous donnent un autre regard sur notre métier, sur notre sport. »

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CULTURE > F E S T I V A L D ’ A N G O U L Ê M E

UN FRINGANT QUADRA !

LE FESTIVAL DE BANDE-DESSINÉE D’ANGOULÊME FÊTE SES 40 ANS.

> Devinette : quelle manifestation culturelle, dans le Grand Sud-Ouest rassemble près de 200 000 passionnés ? Allez… un petit indice : tous les ans, on y croise des personnages mythiques de Gaston Lagaffe aux Stryges en passant par Astérix.

P R O P O S R E C U E I L L I S PA R C Y R I L J O U I S O N

Benoît Mouchart, directeur artistique du festival.

REPÈRE

40 ANS ET TOUTES SES BULLES Du 31 janvier au 3 février 2013, le Festival d’Angoulême célèbre ses 40 ans mais surtout toutes les formes de la création en bande dessinée. Ce manifestation contribue à placer le 9ème art comme une des formes d’expression les plus passionnante de monde actuel. Les 20 membres de l’organisation attendent pas moins de 200 000 visiteurs.

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C

ette année, le festival de bandedessinée d’Angoulême fête ses 40 bougies. Cette édition sera résolument tournée vers l’avenir en célébrant des univers très différents.

Girondins mag vous propose, en amuse-bulles, une conversation avec l’un de ces artisans du célèbre salon.

Benoît Mouchart, le directeur artistique du Festival d’Angoulême, vous invite à venir découvrir cette 40ème édition de cet événement international du 31 janvier au 3 février prochain.

Entretien.

Comment célébrez-vous les 40 ans du festival de la bande dessinée à Angoulême ?

On a choisi de fêter la bande dessinée

plutôt que de célébrer l’histoire du festival. Célébrer la bande dessinée, c’était d’abord revenir aux fondamentaux et revenir à trois icônes importantes de la bande dessinée mondiale. D’abord Astérix à travers une grande exposition consacrée à Albert Uderzo, « Albert Uderzo in extenso ». L’exposition présentera aussi le travail qu’Albert Uderzo a fait avant Astérix. Il y aura également une grande exposition qui s’appellera « Mickey et Donald tout un art » sur les artistes qui ont pris en main le destin de Mickey et Donald. Que ce soient des américains comme Gottfredson,

JF Alvarez / 9e art+

Carl Barks ou Don Rosa. Beaucoup d’auteurs européens ont donné vie aux aventures de Mickey et Donald depuis les années 1960 et notamment beaucoup d’Italiens. Il en sera question dans cette exposition et de quelques Français. Le troisième courant est le Manga avec l’arrivée à Angoulême d’un artiste mythique puisqu’il s’agit du créateur d’Albator.

On le connait en France grâce au dessin animé mais c’est en fait au départ une bande dessinée. Leiji Matsumoto est aussi dans l’actualité car il avait réalisé il y a quelques années des clips de Daft Punk. Ce sont trois œuvres tou-

« Nous proposons un éclectisme éclairé »

« Etablir la programmation est un travail important. Contribuer à la sélection officielle. Il y a une grande part de relationnel avec les auteurs, éditeurs, les libraires et journalistes.

Une grande partie de mon travail consiste aussi à découvrir la bande dessinée, être en alerte et superviser, concevoir les expositions et spectacles.

Je rencontre très régulièrement les professionnels. »

LES MOMENTS FORTS * Mickey, Donald, tout un art. Différents artistes se sont exprimés en s’appropriant ces personnages mythiques des studios Disney. * Uderzo in extenso. Cette exposition explore les sources d’une œuvre exceptionnelle. * Les Arcanes d’Andreas. En 40 albums et sur 30 ans, de Rork à Arq, Andreas a bâti une œuvre singulière. * The Hoochie coochie. Retour sur les moments forts de cette maison d’édition connue notamment pour les revues Tukey Comix et DMPP. * Brecht Evens et ses compagnons de route. Cet auteur flamand, créateur des Noceurs et des Amateurs, expose son travail et celui de ses complices. * Au nom de la loi. Un regard collectif sur le thème de la justice à travers, notamment, le person-

De quelle façon ?

A la fois, à travers le numérique : le festival sera pourvu d’une application gratuite téléchargeable qui permettra à ceux qui ne sont pas au festival de le vivre en direct. Il y aura aussi des rencontres autour d’auteurs qui créent de la bande dessinée sur internet. Aujourd’hui, internet est une manière pour beaucoup d’auteurs de se faire découvrir. Nous sommes toujours à l’écoute de l’avant-garde et nous croyons toujours aux livres et à la version imprimée. Je suis certain que l’écran n’a pas tué et ne tuera pas l’imprimé. Il y a des bandes dessinées comme The Hoochie Coochie qui est un collectif français ou bien le Flamand Brecht Evens, de la bande dessinée algérienne… Je ne peux pas détailler toute la programmation car elle est très riche. L’idée était de ne pas se tourner vers le passé du festival et de rassembler avec des œuvres que tout le monde aime. Astérix, Mickey, Donald et Albator font plutôt l’unanimité.

nage du Juge Bao, symbole de la droiture chinoise. * Didier Comès. Une sélection de planches originales de celui qui est considéré comme un des classiques de la bande-dessinée franco-belge grâce, entre autre, à Silence. * Jean-Claude. Denis. Couronné en janvier 2012 par la Grand Prix d’Angoulême, il présente son univers dans une exposition monographique autour de son personnage fétiche, Luc Leroi. * Spécial Corée. Retour sur la création en bande-dessinée * Les concerts à dessin. Un collectif de dessinateurs réalise en direct et en public une bande-dessinée originale.

Vous évoquiez cette pluralité de programmation et des univers très différents mais complémentaires pour tous les passionnés de bande dessinée. Pensez-vous que cet éclectisme soit une des particularités du festival d’Angoulême ?

Nous proposons un éclectisme éclairé parce qu’on défend des œuvres très diverses mais qui ont le point commun d’être créées par des « vrais » artistes. Derrière les trois géants que j’ai cité tout à l’heure, il y a de vrais artistes. Depuis la création du festival, nous défendons une vraie politique d’auteurs mais en ayant l’esprit ouvert, en ne défendant pas particulièrement une chapelle. A Angoulême, à la fois la nouvelle génération est célébrée ainsi que les anciens ou la génération intermédiaire. C’est un évènement unique.

Il y a relativement peu de salons du livre qui soient aussi de vrais festivals.

Ces évènements proposent un rassemblement et des expositions, des rencontres, des spectacles qui ne sont pas des alibis. Ce sont vraiment des motifs de visite pour les festivaliers.

Quelle est la valeur ajoutée du festival ?

Il y a plusieurs manières d’être présent à Angoulême. Il y en a une qui est plus exposée en dehors de la programmation, c’est la sélection officielle.

Elle est portée en librairie dans le contexte d’une production très riche pour ne pas dire pléthorique.

Il y a 5000 nouveautés par an. Pour un auteur, être dans la sélection officielle est l’assurance d’être remis en avant dans les rayons des librairies. C’est très important. D’un

Chongrui Nie - Patrick Marty - Editions Fei.

LE RÔLE DU DIRECTEUR ARTISTIQUE

Disney-Glenat.

A PA R T É

jours en mouvement puisqu’il y a un Astérix qui est en cours. Il y a toujours des aventures de Mickey et Donald et Matsumoto est en activité. Par ailleurs, on a aussi voulu regarder vers demain.

INFOS PRATIQUES Billetterie : Par téléphone : 0892 68 36 22 (0,34€TTC/min).

Sur internet : www.bdangouleme.com ou www.fnac.com Dans les points de vente : Fnac, Carrefour, Géant, Magasins U et points de vente habituels.

point de vue général, Angoulême est le moment où tous les médias parlent de bandes dessinées. C’est crucial puisque la bande-dessinée n’est pas épargnée par la crise. Pas d’un point de vue créatif mais il commence à y avoir un début de ralentissement. C’est tout à fait normal. Toutes les activités sont touchées.

Les activités culturelles ne sont pas épargnées. Même si nous ne sommes pas dans une catastrophe totale. La bande dessinée doit aussi se réinventer face à la concurrence de nouveaux supports et médias. Elle doit à la fois passer par ces nouveaux médias et supports mais aussi se réinventer dans sa version imprimée et papier.

Astérix, Mickey, Donald ou Albator ont une forte notoriété grâce au grand ou petit écran. Est-ce le prolongement naturel d’une bande dessinée ?

C’est naturel puisque l’un des premiers films de l’histoire du cinéma, « L’arroseur arrosé » est une adaptation de bande dessinée. C’est une histoire ancienne. En même temps, ce sont un peu comme des langues qui se ressemblent comme l’Italien ou l’Espagnol, il y a beaucoup de faux-amis. L’adaptation d’une bande dessinée à l’écran est difficile. Les mangas s’y prêtent beaucoup mieux que les bandes dessinées européennes. Il y a relativement peu de réussite d’adaptation de bandes dessinées à l’écran même si « Persepolis » me contredit. Personnellement, je n’ai pas du tout détesté le dernier Astérix et l’adaptation de Tintin par Spielberg et Cameron.

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ZAP MAG > L E M E I L L E U R D U M A G

P.108

FRÉDÉRIC BOLOTNY « Vous n’investissez pas dans un club pour gagner de l’argent. »

P.51

NICOLAS DE TAVERNOST

P.59

« Si j’étais supporter, je rêverai que mon club achète Ibrahimovic ou Messi. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs. »

PHILIPPE ETCHEBEST à propos du rugby « Quand je vois les hommes jouer, j’ai l’impression qu’il existe toujours cette solidarité, ce défi physique et cette communion entre les joueurs, cet esprit d’équipe. »

P.72 LUDOVIC OBRANIAK

ZAP MAG

« A Metz, j’ai reçu des cours de communication. »

P.118

P.53

THIERRY BOURETZ directeur marketing de Kia : « Bordeaux est un club sans esclandre, sa stabilité rassure ».

BENOÎT MOUCHART directeur artistique du Festival d’Angoulême :

P.63

« La bande dessinée doit aussi se réinventer face à la concurrence de nouveaux supports et médias.»

JUSSIÊ « Il y a bon nombre de Sudaméricains à Bordeaux, et pas que des Brésiliens. Je pense que c’est par rapport à la mentalité du club, parce qu’on sait qu’ici elle est bonne C’est une ville pour la famille. »

P.76 ROMAIN TEULET « Quand on me demande ma taille, je dis souvent 1,63 m, comme Alain Giresse. »

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GIRONDINS MAG > P R O C H A I N N U M É R O

PRO CHAIN MAG

L’humeur de Thomas Hugues Culture Angoulême, capitale de la BD

Uderzo Ed. Albert Rene.

Herzog-Demeuron.

Le nouveau stade

4 gardiens dans le vent

+ de nombreuses autres rubriques * Sous réserve de modifications.

N°126 Hiver 2013 Mars 2013 n ° 1 2 5 ___ 0 1 2 2