Gentleman Belgique n°3

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VOYAGE - MODE - SPORT - ACCESSOIRES - DESIGN - GASTRONOMIE - CULTURE - HORLOGERIE - AUTOMOBILE - VINS

Belgium FOR MEN WHO LOVE LIFE

Galeries

CHRISTOPHE VAN DE WEGHE AU TOP À NEW YORK

Philippe

de Belgique LA POIGNE D’UN ROI

Luca di Montezemolo

LE BOSS DE FERRARI ENTRE JOIES ET CHAGRINS

Venise

GRITTI PALACE L’HÔTEL DES GRANDS

Montres

NOUVEAUTÉS 2014 UNE FORTUNE AU POIGNET

SEMESTRIEL N° 03 - 5€

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Belgium For men who love life

Culture

nouvelle drogue marseillaise

Néo-ruraux les stars aux champs

Clive

Owen L’élégance du Héros

Printemps/Été 2014

Macao

las vegas chinois

Evasion

les engins fous de yelken octuri


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sommaire 42 44 50

72

Culture Bernard de Launoit à la Chapelle Musicale Portrait Christophe Van de Weghe : Belge à New York Design Piet Hein Eek pour Ruinart

16 Ecriture Les plus belles plumes

22 Salles de vente 28 Accessoires D’une capitale à l’autre Les musts de l’été

52 Architecture Zaha Hadid de Pékin à Anvers

18 Musique Hommages musicaux

24 Volutes Où fument les volcans

30 Soins Nouveau départ

58 Décoration Redécouvrir Fornasetti

20 Pages & Écrans Les plaisirs de l’évasion

26 Mode Place à la légèreté

32 Auto Lounges sur roues

64 Collectionneurs Célèbres et passionnés

34 Golf Swings aux Canaries 36 Golf L’attrait de Curaçao 38 Portrait Philippe de Belgique : la métamorphose

36

68 Néoruraux

Stars et anonymes dans les champs

72 Portrait Luca Cordero di Montezemolo et Ferrari

76 Design

Le rêve d’un grand ado

80 Toys for boys

L’amusement adulte

11


sommaire

90

122 102

94 Bateaux Divins remorqueurs

108 Photographie 136 Luxe Anton Corbijn et les stars

98 Portrait Clive Owen : l’élégance

110 Portrait Renzo Rosso : cultiver

86 Automobile Alfa : le grand retour

102 Montres Nouveautés 2014

114 Mode Un Allemand à Hanoï

140 Voyage

90 Bateaux Nouveautés des salons

106 Montres Van Esser à Hasselt

118 Accessoires Le métier du soulier

146 Golf

122 Portrait Raphaël le Masne de

152 Voyage

126 Mode Chemises d’auteur

156 Voyage

82 Automobile Bugatti : les formes d’un mythe

du héros

la créativité

Chermont : le luxe chinois

156 12

Tous les prix mentionnés dans le magazine le sont à titre indicatif

Guerlain : la résurrection d’un centenaire

138 Gastronomie Cuisine nomade à la carte Le Las Vegas de l’Asie Le par du paradis L’Oman des sultans De Bangkok à Laucala

160 Voyage 128 joaillerie Marseille l’anticonformiste Cartier : un gardien des trésors 132 Voyage Venise : le Gritti Palace

166 Portfolio

Michel Gronemberger


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Notre précédent numéro était à peine bouclé que nous envisagions déjà de dresser dans Gentleman, un portrait du nouveau roi des Belges. Quelques mois après son intronisation, le jeune prince parfois gauche et réservé de jadis était en effet devenu un souverain qui, sur le plan institutionnel et humain, forçait déjà le respect.

Une vie exquise

M

êME SI NOS ANCIENS SOUVERAINS TOUJOURS EN VIE continuent à porter le titre de reine et de roi chez nous, le seul, le vrai, l’unique roi des Belges aujourd’hui, c’est lui : Philippe. L’homme a de la poigne et exerce son métier avec autorité. L’allure et l’élégance que le roi Philippe a désormais fait siennes, sont moins superficielles qu’il n’y paraît. Elles sont des signes extérieurs d’une métamorphose intérieure qui était sans doute prête à éclore depuis longtemps. Plus que jamais, dans ce numéro royal, nous souhaitions adosser au portrait du souverain, des articles mettant en exergue l’élite de l’art de vivre, du savoir-faire et du savoir-vivre en Belgique et dans le monde. Un sommaire digne donc, afin de vous proposer ce que la planète contemporaine offre de meilleur, de plus exclusif et de plus noble pour poursuivre au 21e siècle, la vie exquise que menaient les hommes et les femmes de goût d’antan. Bonne lecture. Serge Vanmaercke Rédacteur en chef

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ÉCRITURE

D’un seul trait

Le stylo-plume d’Omas commémore la première carte du monde. Caran d’Ache rend hommage à Jivago, tandis que Cartier et Faber-Castell misent sur l’artisanat d’art. GIULIA SILVESTRI

Faber-Castell G U I L LO C H É C I S E L É M O K A

Le guillochage est un processus qui consiste à orner un objet d’un ensemble de lignes entrelacées ou entrecroisées, et qui s’utilise aussi dans l’univers de l’horlogerie. Le corps en résine moka opaque de ce stylo-plume est finement gravé d’élégants chevrons. Prix : 345 € www.faber-castell.com

CArAN D’ACHE ZIVAGo Caran d’Ache célèbre la magie de l’écriture avec l’édition limitée dédiée au roman ‘Le Docteur Jivago’ de Boris Pasternak (portrait, ci-dessus). Le corps en résine porte la signature de l’auteur et le nom du héros. Sur le capuchon, éléments décoratifs dorés et étoiles blanches évoquant l’atmosphère de l’hiver russe. Roller et stylo sont produits en 1958 exemplaires.

Prix : à partir de 2.000 € www.carandache.com

Omas PIRI REIS

LLaa collection ‘Chefs-d’œuvre au fil des siècles’ d’Omas tire son inspiration de la carte du monde du navigateur Piri Reis, dressée en 1513, qui a représenté une avancée fondamentale pour le savoir de l’humanité. Il est question ici de trois éditions numérotées, en argent 925/1000 recouvert d’or jaune, travaillé en haut et bas-relief. Corps du stylo plume en chêne. Prix : à partir de 2.950 € www.omas.com

Cartier A R T D É CO

Un stylo qui, par ses lignes et ses coloris, évoque le style Art Déco. Détails finition palladiée. Cabochon en résine rouge, plume en or massif 18 carats rhodié. Prix : 560 € www.cartier.com

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Elegance is an attitude Simon Baker

Conquest Classic ANVERS : SLAETS 03/213 50 81 ARLON : M EU N I ER 063/22 55 45 BRUXELLES (1000) : DE WITTE 02/512 75 97 B RUXELLES (1000) : TOLLET 02/218 11 93 BRUXELLES (1000) : TOLLET CITY 2 02/217 91 58 BRUXELLES (1200) : TOLLET CREATION 02/771 84 46 B RUXELLES (1200) : TOLLET 02/762 35 47 BRUXELLES (1040) : COSYNS TONGRES 02/735 13 79 BRUXELLES (1050) : COSYNS TOISON D’OR 02/511 45 49

BRUXELLES (1050) : COSYNS UNIV. 02/646 88 47 BRUXELLES (1180) : GEORGE 02/343 52 34 ENGH I EN : HADI DI 02/395 31 38 GAN D : BOUVERN E 09/223 95 72 LI EGE : KUYPERS 04/222 16 23 LINKEBEEK : HEYMANS 02/380 66 16 LOUVAIN-L-N : GEORGE 010/45 47 69 LOUVAI N-L-N : L’ORO 010/45 64 89 LOUVI N : GEORGE 016/22 28 16

MONS (CUESMES) : STIEVENART 065/35 39 NAM U R : LANGOH R 081/22 60 SINT-TRUIDEN : WILLEMS 011/83 23 VERVIERS : LANGOHR-MILEUR 087/33 55 WATERLOO : STEVENART 02/354 02 WATERLOO : TOLLET 02/354 24

06 01 92 30 31 65

GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG HUBERTY : GRAND-RUE 40 +352/22 59 09 MOLITOR : RUE MARCHÉ AUX HERBES 4a +352/22 44 90 WINDESHAUSEN : (BERTRANGE) CITY CONCORDE +352/27 44 95 91 KASS-JENTGEN & FILS : CTRE COMMERCIAL AUCHAN/RUE A. WEICKER 2 +352/42 93 43 KASS-JENTGEN & FILS : CTRE COMMERCIAL BELLE ETOILE +352/34 85 38 KASS-JENTGEN & FILS : COIN DE GRAND-RUE/3 AV DE LA PORTE NEUVE +352/46 55 83 KAYSER-REINERT : AV DE LA LIBERTÉ 46 +352/48 92 11 SCHROËDER : GRAND’RUE 27/29 +352/22 20 67


MUSIQUE

Musique d’hommage

L’inspiration qui conduit un compositeur, un auteur ou un interprète à créer, se voit bien souvent récompensée par un hommage de ces derniers à cette muse qui réveille, encourage et épanouit le talent. La sélection musicale de ce numéro rend elle aussi hommage. L’hommage d’une maison d’édition à une oeuvre, d’un chef au plus grand des compositeurs, des paroles à la musique… SERGE VANMAERCKE

Première à Bruxelles

GéNIE BAroquE ALLEMAND

Plus de 9 heures de musique des meilleurs interprètes et chefs d’orchestre avec ce coffret de 7 CD qui reprennent des enregistrements du catalogue Ricercar consacrés à la musique sacrée du baroque allemand. Dans le premier album de cette série Les Pléiades, il est question des musiques du temps de la Passion et de Pâques ainsi que de cantates funèbres. Buxtehude, Pachelbel, Telemann, JS Bach… Vous voilà en bonne compagnie pendant quelques heures. German Baroque Sacred Music Passion-Resurrection Ricercar Consort, Philippe Pierlot, Bernard Foccroulle… Ricercar Accent

Cet opéra a été joué à Bruxelles en 1650 dans une mise en scène fastueuse à l’occasion du mariage de Philippe IV d’Espagne et Marie-Anne d’Autriche. Le premier opéra jamais joué dans les PaysBas du Sud ! Le voici ressuscité par Leonardo García Alarcón après la découverte du manuscrit à la Nationalbibliothek de Vienne. A quand une nouvelle version scénique ? Gioseffo Zamponi - Ulisse All’Isola di Circe - Leonardo García Alarcón - Ricercar

Déconcertant

Sa puissance et sa perfection vocale est parfois à la limite de l’irritant. Le personnage aussi d’ailleurs. Mais le talent et la sympathie rendent cette voix divine, ses textes sensibles et cette musique parfois opulente, humainement touchants. Jamais un personnage un peu gauche n’a fait preuve d’autant d’assurance. Et il y a de quoi ! Voici son best of. Rufus Wainwright - Vibrate / The Best Of - Decca

Simplicité suprême

Choriste dans sa jeunesse et plus tard contre-ténor, René Jacobs s’est lui aussi attaqué à la plus grande des Passions, celle de Matthieu. Avec Jacobs on est certain qu’au-delà d’une interprétation du plus haut niveau de simplicité - servie par la connaissance, le talent et l’expérience -, l’œuvre interprétée a été étudiée à fond sur le plan musical mais aussi historique. Il faut voir des extraits de l’enregistrement sur YouTube. Passionnant. Johann Sebastian Bach - Matthäus-Passion - René Jacobs - Harmonia Mundi

Une seule voix

Titi Robin faisait de la World Music avant tout le monde. Passionné par les instruments à cordes, il en recherche les influences gitanes, orientales et européennes. Il joue de la guitare, du bouzouq, de l’oud et du robâb dans un style qu’il appelle « méditerranéen ». Il écrit de la poésie aussi. Pour lui donner vie sur cet album, l’immense comédien anglo-français Michael Lonsdale unit sa voix à celle de l’âme et des instruments de l’auteur-compositeur-interprète. Titi Robin et Michael Lonsdale - L’Ombre d’une Source - World Village

De la musique avant toute chose

Pour ce troisième album, le Néerlandais Blaudzun (Johannes Sigmond - 1974) a attendu que la musique soit tout à fait au point, avant de composer les paroles de chaque morceau. Des paroles qu’il a cherchées comme autant de « sons » accompagnant la musique. L’artiste n’explique rien sur le sens de cet album et encore moins de la photo de Jan Saudek qui en constitue la pochette. Blaudzun - Promises Of No Man’s Land - V2


BMW Brand Store

Brussels

Le plaisir de conduire

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Le nouveau BMW Brand Store Brussels, qui a récemment ouvert ses portes dans le centre de Bruxelles, vous offre une expérience inspirante de l’univers BMW. À l’occasion de cette ouverture, nous vous proposons une exposition temporaire sur la mobilité électrique. En outre, vous pourrez y découvrir toute l’année les faits marquants de plus de 90 ans d’histoire, un aperçu des modèles les plus emblématiques de BMW, BMW i et BMW M, nos nombreuses innovations, notre large offre d’accessoires et produits Lifestyle. Et pour compléter votre visite avec classe, vous pourrez profiter d’un repas gastronomique dans notre propre restaurant Enjoy. Êtes-vous prêt à vivre une expérience sans précédent ?

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MOTS ET IMAGES

Les plaisirs de l’évasion Voyages sur la terre ou dans la tête, découverte de nouveaux êtres ou territoires, découverte de soi… A travers des explorations et voyages sentimentaux, sensuels, comiques ou géographiques, voici des œuvres profondes et légères pour attaquer l’été du bon pied. SERGE VANMAERCKE

éTuDE DE L’HuMour

BEAU DéSIR

Palme d’Or à Cannes, ce film délicat sur l’adolescence sensuelle de deux jeunes filles est déconseillé aux moins de 16 ans. Les sigles explicatifs pour cette restriction renvoient aux propos et à la violence physique et non à la sexualité. Car le désir est ici plus beau que jamais. En Blu-ray, avec des interviews du réalisateur et d’Adèle Exarchopoulos. La Vie d’Adèle Abdellatif Kechiche - Cinéart www.hermes.com

Un coffret merveilleux en édition Blu-ray comprenant six films restaurés de manière numérique. outre les longs métrages légendaires de Tati, cette édition comprend une poignée de courts métrages et six heures de bonus avec des documentaires permettant d’approfondir toutes les facettes de ce maître du cinéma comique français. Tati, de complete collectie (oui, en néerlandais) Lumière Classics

TRISTESSE DANS LA vOIX

Après le décès pénible de sa mère Kate McGarrigle, elle aussi chanteuse, Rufus Wainwright a donné, en son hommage, un concert émouvant dans la Church of the Ascension du quartier de Greenwich Village à New York. Une voix parfaite et de la mesure dans la démesure musicale qui l’accompagne. Touchant. Rufus Wainwright Live from the Artists Den - Universal

SE (RE)TROUvER

L’amour d’une femme - ou deux ? - et l’amour de Dieu, vécus indépendamment mais en parallèle par deux hommes saisis par l’incompréhension de soi et par le doute. L’amour, l’amitié, la vocation au coeur d’une œuvre riche de Terrence Malik avec un Ben Affleck qui laisse décidément à jamais ses rôles de bellâtre au vestiaire. To The Wonder (A la merveille) Terrence Malick - A Film www.hermes.com

LE RIRE STRICT

La France et la Belgique, même néerlandophone, aiment cette comédie made in France dans laquelle une juge à la morale très stricte essaye de se souvenir comment elle a pu tomber enceinte d’un criminel… Le Belge Bouli Lanners y fait une apparition courte mais hilarante. 9 mois ferme - Albert Dupontel - Lumière

PANIQUE

Lors d’une « banale » sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, les astronautes Ryan Stone (Sandra Bullock) et Matt Kowalsky (George Clooney) se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’immensité de l’univers. Suspense garanti et effets spéciaux du plus haut niveau. Gravity - Alfonso Cuarón Warner Home Video

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À TABLE AILLEURS

Rédigé en anglais, ce guide s’adresse aux hommes et femmes d’affaires ainsi qu’aux touristes visitant les principales villes d’Europe et qui souhaitent trouver un restaurant où convier leurs clients ou un hébergement à prix raisonnable proche du centre-ville. Avec des cartes où figurent les hôtels et restaurants recommandés et des informations touristiques essentielles. Main Cities of Europe Rebecca Burr - Michelin

ARChITECTURE POLITIQUE

L’édifice Europa sera bientôt le siège du Conseil européen. Il accueillera aussi les futurs sommets européens des chefs d’État ou de gouvernement des 28 pays de l’Union européenne. Europa intègre les façades classées de l’ancien Résidence Palace, bâti en 1927 par Michel Polak, tout en se dressant au milieu du Quartier européen. Europa - Jean Attali et Philippe Samyn - Lannoo

GrAND LIVrE Pour GrANDE DAME

GRIvOISERIE INTELLO

Des articles sur l’art, le design, l’architecture et la littérature signés par des icônes de la littérature comme Gore Vidal, Norman Mailer ou Ian Fleming, sont parsemés dans six volumes qui reviennent sur la grande époque de Playboy (1953-1979) avec une sélection des pages centrales les plus chaudes de chaque période, mais aussi les célèbres interviews du magazine qui constituaient autant un régal intellectuel qu’une bonne excuse… Hugh Hefner’s Playboy - Hugh Hefner - Taschen (édition grand public)

Un poids lourd au propre comme au figuré, ce livre de grande dimension (50 x 69 cm) comportant près de 500 pages, et vendu par souscription avec un lutrin conçu par le designer Marc Newson. Ce Sumo reprend 40 ans de travail d’une des plus grandes photographes de l’époque contemporaine, de ses premiers portraits pour Rolling Stone au travail sophistiqué pour Vogue ou Vanity Fair. Annie Leibovitz - ouvrage collectif - Taschen

CONNAISSEURS

éTONNANT

Ce livre présente la plus grande collection de design et de produits manufacturés jamais rassemblée dans un beau livre au format facilement consultable. Il présente 500 objets qui ont changé le quotidien de nos aïeux et qui, des décennies voire des siècles après leur invention, sont toujours aussi indispensables et donc toujours édités. Le Design Book - Ouvrage collectif - Phaidon

Après avoir annoncé en 2012 le don d’une bonne partie de leur collection privée au Centre Pompidou à Paris et au Whitney Museum à New York, Thea Westreich Wagner et Ethan Wagner ont publié un ouvrage permettant d’analyser leur conception de la collection en art contemporain ainsi que les relations entre l’artiste, le collectionneur, le critique d’art, le galeriste et le public. Le tout sur la base d’une expérience de plus de trois décennies. Collecting Art for Love, Money and More Thea Westreich Wagner et Ethan Wagner Phaidon

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SALLES DE VENTE

D’une capitale à l’autre

Ennuyantes les ventes aux enchères ? Allons donc, il y en a pour tous les goûts. La preuve avec l’Hôtel Drouot qui rend un hommage inédit au cinéma. A Bruxelles, la Maison Cornette de Saint Cyr consacre un bel évènement à la peinture et au design belge. Enfin, pourquoi ne pas tirer un bord à Londres pour assister à la traditionnelle vente d’art russe signée Sotheby’s. MICHEL VERLINDEN

Made in Belgium Cette boîte en argent incarne à elle seule l’extravagance baroque des ventes russes chez Sotheby’s.

FIèVrE ruSSE C’est devenu une tradition, deux fois par an, généralement au mois de juin et au mois de novembre, Sotheby’s met sur pied des ventes d’art russe, dédiées principalement à la peinture du 19e et du 20e, ainsi qu’aux icônes ou aux objets de la collection Fabergé, le célèbre joaillier et orfèvre russe. Ces dernières années, des œuvres d’art contemporain sont venues compléter l’offre. En seulement dix ans, Sotheby’s est incontestablement devenu le leader mondial de vente d’art russe en réalisant un chiffre de plus d’un milliard de dollars. Le succès de ces ventes ne se dément pas, jamais elles n’avaient suscité un tel enthousiasme de la part des collectionneurs. Les 2 et 3 juin prochains une vente exceptionnelle aura lieu à Londres. Sotheby’s, 34-35 New Bond Street, W1A 2AA London. www.sothebys.com

Lors d’une vente au mois de novembre dernier, le commissairepriseur Arnaud Cornette de Saint Cyr a frappé fort en proposant une grande table signée wabbes, estimée entre 20 et 25.000 euros, qui a été adjugée pour la somme de 112.500 euros ! Après trois ventes remarquées, la salle de vente concocte un catalogue retentissant pour le 26 mai prochain. Au programme, un vaste panorama de la peinture belge - des classiques de la fin du 19e jusqu’à nos jours. Un très bel ensemble de bijoux signés Pol Bury sera également proposé. Le design belge sera à l’honneur avec des œuvres signées Jules wabbes mais l’amateur y trouvera aussi des meubles et objets de ses contemporains.

Delahaut, Wabbes, Chale… un beau condensé d’excellence belge.

Le 26 mai. Cornette de Saint Cyr, 8 chaussée de Charleroi, 060 Bruxelles. www.cornettedesaintcyr.be

L’un des temps forts de la vente : un costume du film Alien 3 d’une hauteur de 2m40.

Gloire au 7e art Plaque tournante du marché de l’art français et international, Drouot fait preuve d’originalité en proposant une vente dédiée au 7e art. Le lundi 19 mai, en plein festival de Cannes, la Maison de ventes BoisgirardAntonini fait une incursion dans le monde des superproductions hollywoodiennes en organisant une vente autour du personnage légendaire de James Bond. Plus de 200 pièces seront réunies. Intitulée « My name is Bond », la vente offrira l’occasion de se procurer des objets emblématiques entraperçus dans les films les plus connus du héros, comme le papier à en-tête de l’hôtel Fontainebleau vu dans Goldfinger réalisé en 1964. Il s’agit du papier utilisé dans la scène à l’issue de laquelle l’actrice Shirley Eaton est retrouvée morte et recouverte de peinture dorée. Ce papier est estimé entre 200 et 300 euros. Repéré également, un canapé Djinn d’Olivier Mourgue, édition Airborne de 1968, qui garnissait la station orbitale de « 2001 : A Space Odyssey » réalisé par Stanley kubrick. Ce canapé est estimé entre 1.200 et 1.800 euros. Hôtel Drouot,  rue Drouot, 700 Paris. Tél : +  48 00 20 20. Vente aux enchères : lundi  mai à 4h (Salle 6). Expositions : samedi 7 mai de h à 8h et lundi  mai de h à 4h. www.drouot.com

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VOLUTES

Où fument les volcans

Au cœur du Nicaragua, le maître mélangeur de Davidoff a trouvé les feuilles adaptées à un nouveau cigare, dégageant des arômes de poivre blanc, de café et de chocolat. ANDREA GIACOBINO

uNE FLAMME No-LIMITS Une grande marque du luxe pour les amateurs de cigares. Le nouveau briquet Défi Extrême est en effet signé S.T. Dupont. Il s’allume dans n’importe quelles conditions climatiques, même au-delà de 3.500 mètres d’altitude, pour qui souhaiterait savourer une vitole avant de s’élancer sur les pentes neigeuses des Alpes ou d’Aspen. Grâce à sa flamme torche bleue, puissante et uniforme, le nouveau briquet S.T. Dupont est efficace dans une plage de températures extérieures allant de -10 à +45 °C. Son enveloppe de protection en matière semi-rigide garantit au fumeur une prise en main sûre en toutes circonstances. Proposé en trois coloris : noir, chromé, rouge. Prix : 180 € www.st-dupont.com

ToRo Diamètre : 2,3 cm Longueur : 14 cm Format : Toro origine : Nicaragua Prix : 16,30 € l’unité (par 1 ou 12)

I

L EST ALLé JUSQU’AUX PENTES DES TERRES VOLCANIQUES des différentes régions productrices de tabac du Nicaragua pour trouver trouver les feuilles appropriées et les mélanger entre elles, afin de réaliser un équilibre parfait entre douceur et amertume. henke kelner, maître mélangeur de la prestigieuse marque de cigares Davidoff, est ainsi parvenu à donner vie à la nouvelle série Davidoff Puro Nicaragua. Il aura fallu une dizaine d’années de préparations, de fermentations et de maturations

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RoBUSTo Diamètre : 2 cm Longueur : 12,7 cm Format : Robusto origine : Nicaragua Prix : 14,50 € l’unité (par 1 ou 12)

pour créer une solution mêlant intensité, émotion et sophistication. Mais quid de leur dégustation ? Le premier tiers libère des saveurs de poivre blanc et des arômes piquants. Dans son deuxième tiers, le cigare amorce un virage et se fait plus léger, avec des notes de grains de café torréfié et de chocolat noir, pour se rééquilibrer ensuite dans le dernier tiers. La feuille de cape des nouveaux cigares est de type Rosado, la sous-cape est faite de Jalapa alors que la tripe est constituée de feuilles d’Esteli Viso,

SHoRT CoRoNA Diamètre : 1,9 cm Longueur : 9,5 cm Format : Short Corona origine : Nicaragua Prix : 9,20 € l’unité (par 1 ou 14)

de Condegas Ligero, d’Ometepe Viso et d’un quart de Ligero d’Esteli. Pays le plus étendu de l’isthme centraméricain, le Nicaragua est riche en plantations de tabacs sélectionnés avec lesquelles Davidoff travaille depuis des années pour réaliser des cigares uniques. Les nouveaux nicaraguayens de Davidoff sont disponibles dans les modules Short Corona, Robusto et Toro, et peuvent aussi être vendus à l’unité. www.davidoff.com



MODE

ToM ForD à ANVErS Même si l’adresse bruxelloise au boulevard de Waterloo disparaît, l’enseigne Mercken poursuit ses activités haut de gamme à Anvers (et Hasselt où tout a commencé). outre des costumes sur mesure, la Maison propose le prêt-à-porter de Brioni, d’Ermenegildo Zegna et - en exclusivité pour le Benelux - l’ensemble de la gamme Tom Ford à l’exception des parfums.

Place à la légèreté

Bien plus qu’en hiver, les hommes osent la couleur et la légèreté par temps chaud. Ce qui ne les empêche pas de rester très classe comme le prouvent les créations printemps-été 2014. SERGE VANMAERCKE

 INATTENDU Le classique a toujours quelque chose d’extravagant chez Hermès. Cette cravate en soie de 7 cm de largeur est idéale pour entamer l’été avec bonne humeur. Sur un fond vichy, la Maison a dessiné en semis régulier et avec des couleurs contrastantes, un fer à cheval et un cheval au galop. www.hermes.com

 DéCOR MASCULIN

A en croire la multiplication des créations de bijoux pour hommes, ces messieurs ne sont pas insensibles au décor de leur corps. Le cou, le poignet, les doigts et le lobe des oreilles (on s’arrêtera là) accueillent volontiers des parures viriles. Le label allemand Thomas Sabo figure parmi les meneurs du secteur. Voici ses boutons de manchette pour la saison à venir. www.thomassabo.com

 RECONNAISSANCE

L’offre comprend les collections complètes de ces trois grandes marques : vêtements habillés et vêtements de sport, ainsi que des accessoires et des articles de maroquinerie. Frank Mercken propose une expérience dans le haut de gamme masculin depuis 1986. www.mercken.com

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ITALO-GERMANIQUE

La mode allemande se fait italienne cet été avec une abondance de couleurs. Boss Men propose ainsi cette silhouette dans des tons verts assortis pour la chemise et le pantalon. Ceinture, chaussures et serviette complètent l’ensemble pour faire de cet homme relax, un homme bien habillé. www.hugoboss.com

La boutique du Museum of Modern Art à New York a flashé sur le label Mia Zia dont trois écharpes ont été retenues pour les proposer à sa clientèle artisticobranchée. Les trois écharpes font partie de la collection printemps-été 2014. Aline Purple et Green Water sont tissées à la main en soie et en coton, tandis que l’écharpe Lova (photo) est imprimée au cadre. www.miazia.eu

hOMMAGE

Tommy Hilfiger rend hommage à ses débuts comme fabricant de jeans… La plupart des collections capsule de la marque tirent les gammes vers le haut. C’est encore le cas ici avec une inspiration « jeans » plutôt chic. Le nom de la collection : True to the Blue. Egalement en vente via Internet. www.tommyhilfiger.com



ACCESSOIRES

SILENCIEuSE FrAîCHEur Déjà le déballage est un plaisir. Un clic et voilà la tête et le pied assemblés. La plupart des ventilateurs à hélices ne sont pas très beaux à regarder, difficiles à nettoyer et parfois dangereux pour les enfants. En 2009 un ingénieur français invente un ventilateur sans pales. L’équipe de Sir James (Dyson), déjà réputé pour son aspirateur sans sac au design très contemporain, s’empare de l’idée et la perfectionne. La technologie Air Multiplier™ était née. Aujourd’hui, la marque lance une nouvelle génération avec 75 % de bruit en moins. Equipés d’une télécommande et d’un programmateur temps, mouvement et puissance, les ventilateurs Dyson Cool consomment moins aussi : 26 W au lieu des 40 W pour le modèle AM06. Trois modèles sont disponibles. Pour qui en a les moyens, les essayer c’est les adopter… Le Design museum de Gand présente jusqu’au 9 juin une exposition consacrée à l’ingéniosité du designer de cet électroménager d’un type nouveau. Prix : 329 et 429 €. www.dyson.com www.designmuseumgent.be

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Les musts de l’été

Après un hiver très doux et quelques jours printaniers bien avant la date officielle du changement de saison, nous voilà bien partis pour les chaleurs d’été, chez nous ou sous des cieux plus cléments encore. Voici déjà de quoi vous mettre dans l’ambiance de la belle saison. SERGE VANMAERCKE

ATTENTION LES YEUX !

Avec Ray-Ban, la marque Persol évoque immédiatement le monde des lunettes. Solaires en particulier, mais pas uniquement. Synonyme d’un style italien intemporel, reconnue pour sa qualité, la marque lance pour l’été la série‘Film Noir Edition’. Une collection capsule ramenant sous les feux de la rampe une version élégante de son logo : la célèbre Flèche Persol, inspirée de celle des années 50. Prix : 220 €. www.persol.com

SOLEIL AU ZéNITh

Le label italien Sun68 présente, à l’occasion du lancement de sa boutique en ligne, une collection d’accessoires pour le sport ou la plage. Sacs, shorts, maillots, chapeau, drap de plage, etc. En l’honneur du soleil, les produits sont déclinés en orange fluo et blanc, les couleurs basiques de la marque. Prix 49 € (drap) et 25 € (chapeau). www.sun68.com

ChAMPAGNE AU FRAIS

Ce seau à glace proposé par la marque belge d’accessoires de jardin Jardinico, est réalisé en teck avec une paroi intérieure en inox. Le bois est un bon isolant et permet donc de garder vos divins breuvages au frais pendant longtemps. Le seau est muni d’une corde solide et décorative d’inspiration marine, qui s’avère très fonctionnelle à l’usage. Prix 159 €. www.jardinico.com

SE JETER À L’EAU

Les Watershorts de Speedo sont devenus pratiquement aussi iconiques que les fameux pressebonbons échancrés en lycra d’antan. Pour la belle saison, ils s’inscrivent dans la tendance ‘mix and match’ : des simples blocs de couleurs aux motifs superposés ou coloris contrastants. Malgré une coupe confort, tous les shorts assurent un look flatteur tant dans l’eau que sur le sable. Prix 43 €. www.speedo.com

BAISE-EN-PLAGE

Ce petit sac en matière synthétique, pratique dans les endroits humides, remplira sa fonction tant en ville qu’à la plage. Il fait partie de la collection d’accessoires Printemps/Eté de la marque anglaise Ben Sherman. Prix 65 €. www.bensherman.com


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Nico Rosberg

CONTACT: +32 (0) 50 62 75 95 BELPAK@SKYNET.BE


SOINS

Nouveau départ

L’arrivée de la belle saison est le moment où jamais de reprendre en main sa présentation physique. Une alimentation modérée et saine, beaucoup d’eau et quelques produits qui nous aident, nous les hommes, à prendre soin de notre look, sans perdre trop de temps. Et par-dessus tout ça, un bon petit jus pour se sentir frais. SERGE VANMAERCKE

FAIRE GLISSER LA LAME

Un mini-flacon compte-gouttes de 30 ml permet de dispenser la juste quantité d’Huile de Rasage d’Acqua di Parma à appliquer avant le rasage. Cette huile de grenade, douce et légère, soulève le poil. Idéale pour les peaux sèches et sensibles, elle combat les rougeurs. Humecter le visage à l’eau tiède, appliquer quelques gouttes, puis raser et rincer à l’eau froide. Prix : 55 € - www.acquadiparma.com

GRAND NETTOYAGE

Clarins Men Nettoyant Exfoliant Visage (2 en 1) est particulièrement recommandé pour les peaux qui n’ont plus été nettoyées à fond depuis longtemps. Il s’agit d’un gel moussant sans savon, anticalcaire, respectueux de la peau du visage, qui la nettoie, l’exfolie et y déloge tout ce qui la ternit. Prix : 28,50 € - www.clarins.com

ProDuIT CHAMPIoN Biotherm propose son Total Perfector pour conclure le rituel quotidien de la salle de bains. Quel que soit l’âge ou le type de peau, ce produit transforme la rugosité en douceur, resserre le pores et uniformise le teint. youri Zoon, un super champion néerlandais de kitesurfing (surf avec un cerf-volant) et cover boy pour de nombreux magazines masculins dont Men’s Health, est un inconditionnel de ce produit. Prix : 50 € www.biotherm.com

FRAÎChE AMERTUME

BIEN ChOISI

La campagne du nouveau parfum Aqua Amara de Bulgari est signée Mario Sorrenti, « Le » photographe du moment. Le jus contient tout ce que la Méditerranée offre de masculin. Mandarine de Sicile, essence de néroli, eau de source, patchouli et oliban. Simple et efficace de fraîcheur. Prix : 66 et 83 € - www.bulgari.com

Thomas, le fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy n’est pas du genre à prêter son visage au premier produit venu. Le nouveau parfum Bella Notte de Cerruti est hors du commun comme lui. Un souffle d’épices, des feuilles de coriandre, de la limette et du genièvre. Puis du jasmin et de la cannelle, muscade et cardamome. Enfin, cèdre, musc, patchouli et vanille couronnent le tout. Délicieux. Prix : 49 et 69 € - www.cerruti.com

SOIN OPTIQUE

Perfecteur de peau, Micro-Blur Skin Perfector de Kiehl’s engendre une réduction significative du nombre et de la taille des pores après 4 semaines d’utilisation. Outre ses composants de soins, la formule contient des réflecteurs de lumière qui lissent et illuminent le teint. Utilisé quotidiennement, ce soin affine la texture de la peau, estompe les ridules et réduit l’aspect des pores. Prix : 28 € - www.kiehls.be

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www.scapafashion.com 31


AUTO

L’éTErNELLE Rolls-Royce Ghost V-Specification. L’exclusivité, et plus encore. Depuis janvier dernier et jusqu’en juin seulement, les versions Ghost, à empattement normal ou Extended Wheelbase, sont disponibles en série limitée V-Specification, que RollsRoyce considère comme un hymne à la dynamique caractéristique de Ghost : le puissant moteur V12 bi-turbo de 6,6 litres affiche pratiquement 600 chevaux et bondit de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes. Une dynamique désinvolte malgré la masse, pour séduire une clientèle d’hommes et de femmes d’affaires plus jeunes et exigeants, confirmant le statut spécifique de Ghost au sein de la gamme RollsRoyce. Cinq teintes extérieures ont été retenues mais la palette en compte 44.000… www.rolls-roycemotorcars. com

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Lounges élégants pour macadam

Parmi les berlines grand luxe, Bentley et Rolls-Royce continuent à faire rêver la planète automobile pour l’élégance des lignes et des finitions à la fois techniques et esthétiques. La Belgique n’y est pas insensible puisque Bentley a présenté chez nous une exclusivité très, très limitée… SERGE VANMAERCKE & NICOLA D. BONETTI

B

ENTLEy A PRéSENTé AU DERNIER SALON de Bruxelles l’édition limitée à 22 exemplaires de la Mulsanne « Birkin », un nouveau modèle destiné exclusivement aux clients européens « continentaux ». Et Bentley ne dément pas que l’un ou l’autre client belge figure parmi les intéressés. L’élégance de ce modèle est inspirée par Tim Birkin, un Bentley Boy qui a écumé les routes et les compétitions en Europe dans les années 1920 et 30 nous a expliqué Richard Charlesworth. Pour l’occasion, ce Director of Royal and VIP Relations chez Bentley Motors s’était fait aussi élégant que Birkin jadis, en portant une version personnalisée de quelques accessoires vestimentaires - cravate, chaussettes… - que le légendaire gentleman driver avait rendus

célèbres : les Birkin dots, des petits pois blancs sur fond bleu marine. La Mulsanne Birkin est disponible en trois couleurs : une combinaison Fountain Blue / Dark Sapphire, Damson et Ghost white. Une série limitée, avec plaques de marchepied numérotées, jantes de 21 pouces inspirées des jantes du concept original de la Mulsanne , logo « B ailé » brodé en 3D sur les appuie-tête et travaillé sur le bois du tableau de bord et des tablettes de piquenique.

La voiture est livrée avec une collection de bagages faits à la main et sur mesure en Italie. Ils sont numérotés et assortis à la couleur de l’habitacle sélectionné par le client. www.bentleymotors.com


La nouvelle Classe C. Vous place sous les projecteurs.

A Daimler Brand

La nouvelle Classe C attire tous les regards, avec ses lignes épurées et son design sportif. Dans l’habitacle, tout est peaufiné jusque dans les moindres détails. Elle dispose aussi des technologies les plus récentes, tant sur le plan de la sécurité que du confort. Et avec un Cx de seulement 0,26, gage d’une consommation réduite, la nouvelle Classe C est également très respectueuse de l’environnement.

4,0 - 5,8 L/100 KM •103 - 139 g CO2/KM

Informations environnementales AR 19/3/2004 : www.mercedes-benz.be - Donnons priorité à la sécurité.


GOLF

Swings de folie aux Canaries Grâce à un climat parfait toute l’année, le Seaside Grand Hotel Residencia, une oasis de luxe six étoiles au cœur de Las Palmas, est la destination parfaite pour les amateurs de golf, qui peuvent y compter sur 144 trous dans une scénographie unique en son genre. MARCELLA MAGLIUCCI

LooK AGrESSIF, rENDu PArFAIT Shatf lourd mais parfaitement équilibré par un grip poignée de 40 grammes et une tête largement dimensionnée de 400 grammes qui font du putter Tank d’odyssey un auxiliaire précieux pour réussir le trou dans le nombre de coups réglementaire. Un moment d’inertie élevé et distribué sur tout le club facilite le coup et diminue la marge d’erreur. Disponible en versions longue et courte, au prix d’environ 200 euros. www.odysseygolf.com

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E

NTRE LE BLEU DE LA MER ET LE VERT émeraude d’une étendue de greens et fairways plus spectaculaires les uns que les autres, l’exclusif Seaside Grand hotel Residencia est le seul hôtel classé six étoiles des Canaries, sur l’île de Gran Canaria. Entouré de huit terrains de golf, tous conventionnés, le resort met à la disposition de ses clients une offre large et variée pour tous les niveaux de jeu. On peut ainsi choisir entre les 18 trous par 71, tracé entre mer et montagnes, du tout nouveau Meloneras Golf, ou se mesurer au difficile 18 trous par 73 du Maspalomas Golf, superbe parcours venteux situé au bord de l’océan. Expérience à ne pas manquer

non plus, les 36 trous du Salobre Golf, qui offre deux parcours : le Sur, 18 trous par 71, et le Norte, 18 trous par 72, qui se déploient entre ruines et roches volcaniques.

Un essaim de chef Plus distants, mais à essayer, les 18 trous par 72 de l’Anfi Tauro Golf, qui font penser à un terrain de l’Arizona niché au milieu des roches rouges, le parcours par 72 d’El Cortijo Club de Campo et enfin, celui du Real Club de Golf de Las Palmas. Pensé pour satisfaire ses hôtes sur tous les plans, le Grand hotel Residencia offre un service exclusif qui inclut également des green fees à prix réduits pour tous les terrains. Pour ne rien laisser au hasard et

accueillir les joueurs au terme d’une journée partagée entre le golf et la mer, il propose 94 chambres réparties en deux villas imposantes décorées par le célèbre architecte français Alberto Pinto. Ainsi qu’un essaim de chefs pour satisfaire les palais les plus exigeants. Seaside Grand Hotel Residencia, Maspalomas, Las Palmas, tél. + 92 2  00, www.grand-hotel-residencia.de


citroen.be

LE COUPÉ 5 PORTES

CITROËN DS4 1. 6 V T i 12 0 B V M C H I C à partir de

16 9 €/MOIS

(1)

avec extension de garantie

4,2 - 7,7 L/100 KM

110 - 178 G CO2/KM

Informations environnementales (AR 19/03/2004): citroen.be

Exemple représentatif du produit Citroën Easy Way d’une durée de 48 mois au TAEG de 2,99% pour un prix de vente de 19.400€: acompte de 2.910€, montant à financer de 16.490€, 47 mensualités de 235,81€ et une dernière mensualité de 6.790€, montant total dû par le consommateur (par définition sans acompte) 17.873,23€. Taux débiteur fixe de 2,99%. Véhicule illustré: CITROËN DS4 Sport Chic (options: peinture blanc nacré, coques de rétroviseurs extérieurs chromés, projecteurs avant directionnels bi-xénon avec lave-projecteurs et jantes en alliage léger 19’’ Cairns). (1)

Citroën Easy Way est une proposition de prêt à tempérament faite par Citroën Financial Services, marque de PSA Finance Belux S.A. (prêteur), rue de l’Etoile 99 à B-1180 Bruxelles, sous réserve d’acceptation du dossier, avec minimum 15% d’acompte et une durée de 48 mois maximum pour toute Citroën neuve (hors véhicules utilitaires) vendue à un particulier. Annonceur: Citroën Belux SA (importateur), Parc de l’Alliance - Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud. Détail pour une CITROËN DS4 1.6 VTi 120 BVM Chic: prix de 19.050€, acompte de 5.631,06€, montant à financer de 13.418,94€, soit 47 mensualités de 169€ et une dernière mensualité de 6.667,50€, montant total dû de 20.241,56€. Le Pack Citroën Easy Way EssentialDrive se compose d’un crédit Citroën Easy Way et d’un contrat EssentialDrive. Ces 2 éléments peuvent être souscrits séparément à des conditions similaires. Le budget mensuel du Pack Citroën Easy Way EssentialDrive pour ce modèle est de 169€ durant 47 mois et une dernière mensualité de 6.667,50€, incluant l’abonnement mensuel EssentialDrive à 0€ par mois pour un total de 75.000 km en 4 ans, le premier de ces deux termes atteint mettant fin au contrat EssentialDrive. Offres valables du 01/05/2014 au 31/05/2014, à l’achat d’une CITROËN DS4 neuve, non cumulables avec toutes autres promotions en cours et valables dans les points de vente Citroën participants.


GOLF

Illustre parcours à Curaçao Des palmiers au plus près de la mer, des plages, des criques et des grottes qui semblent tout droit sorties d’un livre illustré servent de cadre aux 18 trous de l’Old Quarry Curaçao, dans les Antilles néerlandaises. Cet agréable parcours est l’œuvre du légendaire Pete Dye. MARCELLA MAGLIUCCI

BEAux ET PoSSIBLES Des formes inspirées par le Tour et les performances ‘pro’, mais avec une facilité et une marge d’erreur également adaptées au jeu des handicaps moyens/ élevés. Voici des caractéristiques qui rendent unique et précieuse la superbe série de fers Callaway X Forged 2013. La cavité à l’arrière du fer et un sweetspot important et toujours plus à même de corriger les trajectoires approximatives font de ces fers, au design attrayant et agressif, des compagnons de jeu idéaux. www.callawaygolf.com

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C

hARME INDOMPTABLE D’UNE ÎLE accueillante et de toute beauté où, entre le sable blanc et les resorts 5 étoiles, il y a encore de la place pour une nature souvent sauvage. Telle est, en substance, l’image forte et indélébile des Antilles néerlandaises, paradis de charme et de détente baigné par les eaux chaudes de la mer des Caraïbes. Les vagues de l’océan et la splendeur de la baie de Spaanse water rendent encore plus exclusif et inoubliable un séjour au Santa Barbara Resort Curaçao, élégant cinq étoiles de luxe inauguré en avril 2010 et qui a rapidement réussi à s’imposer comme l’un des plus beaux resorts sous ces latitudes.

Et ils sont nombreux, en effet, les atouts de cette oasis d’hospitalité qui accueille ses hôtes dans des chambres et suites soignées dans les moindres détails.

Attrait véritable Et si ses salons avec vue sur mer, la plage à quelques mètres de la chambre et un Spa merveilleux proposant des soins d’exception pour le corps et le visage sont une autre bonne raison d’y aller, l’attrait véritable et incomparable du resort réside en fait dans le splendide Old Quarry Curaçao Golf Course. Signé par le roi des Caraïbes, Pete Dye, ce 18 trous par 72 est un parcours de championnat sensationnel et super-spectaculaire, inauguré en même temps que l’hôtel en 2010, et d’emblée classé parmi les chefsd’œuvre les plus réussis du grand

designer. Tracé sur un terrain accidenté et très varié qui borde la baie de Spaanse water et grimpe sur les collines escarpées de la région, le parcours s’étend entre falaises à pic et plages qui forment un contraste incroyable avec le cadre naturel et les nombreux marais qui longent les fairways, et en scellent ainsi à jamais le caractère unique et la beauté sauvage. Les alizés qui descendent de la colline du Tafelberg rendent le défi encore plus excitant, même pour les joueurs à faible handicap, alors qu’en accord avec le concept du fun de Pete Dye, les nombreux tees de départ présents sur chaque trou rendent aussi ce parcours divertissant et jouable pour les golfeurs à handicap moyen. www.santabarbararesortcuracao.com


citroen.be

HYBRIDE & DIESEL 200 CH*

4X4

8 5 G D E CO 2 / K M

3,3L/100 KM

CITROËN DS5 1. 6 T H P 155 B V A 6 C H I C à partir de

2 3 9 €/MOIS

(1)

avec extension de garantie

3,3 - 7,3 L/100 KM

85 - 169 G CO2/KM

Informations environnementales (AR 19/03/2004): citroen.be

Exemple représentatif du produit Citroën Easy Way d’une durée de 48 mois au TAEG de 2,99% pour un prix de vente de 19.400€: acompte de 2.910€, montant à financer de 16.490€, 47 mensualités de 235,81€ et une dernière mensualité de 6.790€, montant total dû par le consommateur (par définition sans acompte) 17.873,23€. Taux débiteur fixe de 2,99%. Citroën Easy Way est une proposition de prêt à tempérament faite par Citroën Financial Services, marque de PSA Finance Belux S.A. (prêteur), rue de l’Etoile 99 à B-1180 Bruxelles, sous réserve d’acceptation du dossier, avec minimum 15% d’acompte et une durée de 48 mois maximum pour toute Citroën neuve (hors véhicules utilitaires)

*Puissance cumulée, et à une vitesse inférieure à 120 km/h. Véhicule illustré: CITROËN DS5 Sport Chic (options: peinture blanc nacré et jantes en alliage léger 19’’ Cairns noires). (1)

vendue à un particulier. Annonceur: Citroën Belux SA (importateur), Parc de l’Alliance - Avenue de Finlande 4-8 à B-1420 Braine-l’Alleud. Détail pour une CITROËN DS5 1.6 THP 155 BVA6 Chic: prix de 27.130€, acompte de 8.093,98€, montant à financer de 19.036,02€, soit 47 mensualités de 239€ et une dernière mensualité de 9.495,50€, montant total dû de 28.822,48€. Le Pack Citroën Easy Way EssentialDrive se compose d’un crédit Citroën Easy Way et d’un contrat EssentialDrive. Ces 2 éléments peuvent être souscrits séparément à des conditions similaires. Le budget mensuel du Pack Citroën Easy Way EssentialDrive pour ce modèle est de 239€ durant 47 mois et une dernière mensualité de 9.495,50€, incluant l’abonnement mensuel EssentialDrive à 0€ par mois pour un total de 75.000 km en 4 ans, le premier de ces deux termes atteint mettant fin au contrat EssentialDrive. Offres valables du 01/05/2014 au 31/05/2014, à l’achat d’une CITROËN DS5 neuve, non cumulables avec toutes autres promotions en cours et valables dans les points de vente Citroën participants.


PORTRAIT

LA

PHILIPPE PAUL GROSJEAN

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Tout le monde sait que les Saxe-Cobourg se révèlent sur le tard. Il semble donc que notre nouveau souverain respecte cette tradition familiale. En effet, alors que certains prédisaient la fin de la Belgique dès son intronisation, le pays est toujours en place neuf mois après et le roi prend de plus en plus d’assurance. Pour beaucoup, c’est même une métamorphose. Et si ce n’était, finalement, que l’aboutissement d’un long processus…


q

UAND IL éTAIT PRINCE, ALBERT IER N’IMPRESSIONNAIT PERSONNE. Il devint pourtant le Roi-Chevalier. Au sortir de la Première Guerre mondiale, il était de l’étoffe des héros planétaires. Baudouin Ier, lui aussi, ne brillait pas, au départ, par son charisme. Pourtant, à sa mort, beaucoup étaient prêts à le sanctifier. Enfin, Albert II, jusqu’à son sacre, passait surtout pour être le Prince noceur. A la fin de son règne, tout le monde aurait voulu qu’il prolonge.

En réalité, il fut un temps où les journalistes vampirisaient les missions économiques. Certains venaient uniquement pour relever les failles du « Prince’s speech ». Aujourd’hui, ce « Philippe bashing » a fortement diminué, voire disparu. être le Chef de l’état force davantage de respect.

La fonction fait l’homme

Le moment-clé est naturellement le 21 juillet 2013. Ce fut un véritable déclic. « Je pense, effectivement, qu’on a senti une vraie différence ce jour-là, nous confie l’une des plus célèbres Place donc à Philippe Ier. Il est bien sûr « royal watchers » en pays francophone, trop tôt pour décréter que son règne est une Barbara Louys de la RTBF. Il ne tremblait réussite sur toute la ligne. Néanmoins, certains pas ! Il n’avait pas peur. Pourtant, il se savait scruté. La pression était observateurs parlent BArEND LEYTS tout à la fois familiale, déjà de métamorphose. « LE roI N’A PAS L’INTENTIoN DE politique, médiatique et D’autres constatent, en TrAITEr LA N-VA DIFFérEMMENT publique. En fait, c’était tout cas, l’évolution du personnage. Il est vrai PArCE quE CE PArTI EST réPuBLICAIN. presque naturel pour lui. PHILIPPE SAIT qu’IL DoIT rESPECTEr Il pouvait enfin entamer qu’adolescent, le fils LES rèGLES DéMoCrATIquES. » ce boulot pour lequel aîné d’Albert et Paola se il se préparait depuis si distinguait surtout par son air gauche. Tout sauf un baratineur ! Avec longtemps. A partir de là, il a très vite marqué le temps, l’ado a pris du galon. L’annonce son territoire. Il a pris ses responsabilités de de ses fiançailles fut une étape majeure nouveau chef de famille. Il a bénéficié ensuite

comme s’il manageait une entreprise. Dans son équipe, le rôle de chacun est bien défini, du Chef de Cabinet au Porte-Parole en passant par le Chef du Protocole. Idem pour les lieux. Le Château de Laeken est sa résidence mais le Palais Royal est son bureau. Il fait parfaitement la différence entre les deux. C’est en quelque sorte le retour aux sources. Le Palais Royal est au cœur du pouvoir belge, face au Parlement et au 16 Rue de la Loi, à côté du Palais des Académies. C’est hautement symbolique. »

Plus de tabous Ce professionnalisme est particulièrement remarquable dans le domaine de la communication. Pierre-Emmanuel De Bauw y est évidemment pour beaucoup. Le magazine Lobby lui a décerné le Lobby Award de l’Institution de l’année 2013, qu’il est venu recevoir personnellement. Par ailleurs, le porte-parole n’hésite pas à répondre aux demandes d’interview. Récemment, il confiait à une journaliste qu’il n’y avait plus de question taboue. Et puis, il y a l’ère du numérique : site internet, compte Twitter, page Facebook… « En fait, le Roi doit être omniprésent car il

DE BELGIQUE dans ce processus. Ensuite, il y eut quatre naissances d’enfants qui furent autant de renaissances pour lui. Cela ne l’empêcha pas de commettre quelques « gaffes » mémorables. Comme quand il se présenta dans la posture du barrage au Vlaams Blok ou quand il interpella le Rédacteur en Chef du Morgen lors d’une réception au Palais.

de circonstances favorables qui sont liées au retour de la belgitude. Philippe, Diables Rouges, Stromae, même combat ! » « Ce qui me frappe, même si c’est un cliché, ajoute Thomas de Bergeyck de RTL-TVI, c’est que la fonction fait l’homme. Philippe est devenu le patron. Il dirige le Palais Royal

sait qu’il faut sans cesse justifier les moyens alloués à la Monarchie, poursuit Thomas de Bergeyck. La monarchie reste fragile en Belgique. La visibilité est donc cruciale pour le roi. Et Pierre-Emmanuel De Bauw le sait parfaitement, lui qui a œuvré auparavant aux Affaires étrangères, au Palais Royal et à la Chancellerie du Premier Ministre. »

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PORTRAIT

BArBArA LouYS « oN A SENTI uNE VrAIE DIFFérENCE LE 21 JuILLET. PHILIPPE NE TrEMBLAIT PAS. IL N’AVAIT PAS PEur. »

Degand, Vermeulen, même combat ?

Il y a bien sûr la Maison Degand. Il y a aussi Crossword ou Rose & Van Geluwe. « Assurément, ajoute Pierre Degand, je suis fier d’habiller un roi aussi élégant. C’est un vrai gentleman. Ceci dit, pour moi, le must reste Charles d’Angleterre. En d’autres termes, Philippe peut encore s’améliorer. Une touche de fantaisie serait de bon aloi ». Mais un monarque peut-il se permettre une touche de fantaisie ? « A partir du moment où c’est dans le juste ton, le roi peut tout faire, conclut Pierre Degand. Pour autant que ses couleurs soient en bonne harmonie avec celles de Mathilde ». A quand un pow-wow entre Pierre Degand et Edouard Vermeulen ?

Autre conseiller à épingler, c’est bien sûr Elio Di Rupo. Philippe de Belgique et Elio de Mons partagent ce mélange de volontarisme et d’optimisme. Pour certains, c’est même la méthode Coué. « hériter de Di Rupo était, en tout cas, un bon point de départ pour Philippe, commente Thomas de Bergeyck. C’était peut-être plus facile Pas un bateleur pour lui, de commencer aux côtés d’un Tous ces éléments favorables créent francophone. Idéal pour créer la confiance ». un état de grâce. Mais qu’en sera-t-il Et puis, comment ne pas souligner le rôle après les élections ? Les spécialistes de Mathilde ? « La reine est l’atout-charme s’accordent à dire que le règne de Philippe, confirme Barbara Louys. Je de Philippe Ier commencera considère que la fonction royale a changé réellement le 26 mai 2014. Même grâce à Mathilde. Comme cela s’est passé si, pendant l’été, la belgitude en hollande avec Maxima. Le couple royal restera à l’ordre du jour : Diables travaille énormément et en parfaite harmonie. Rouges, mariage d’Amadeo, Le bureau de Mathilde est à côté de celui de 21 juillet, commémor ation Philippe. Ils forment un véritable team. Sans de la Guerre 14-18… C’est à pour autant oublier l’éducation des enfants. partir de septembre que les réalités politiques En un mot comme en cent, prendront le dessus. c’est un couple moderne. THoMAS DE BErGEYCK « LE roI DoIT ÊTrE Pour éviter qu’une J’ajoute que Mathilde connaît oMNIPréSENT CAr IL crise ne s’enlise, il parfaitement ses limites. Elle SAIT qu’IL FAuT SANS doit être active mais elle ne pourra alors compter CESSE JuSTIFIEr LES peut faire de l’ombre à son sur les conseils, non MoYENS ALLouéS à LA mari. Attention au syndrome seulement d’Elio Di Rupo, MoNArCHIE. » Diana. » mais surtout de son très expérimenté Chef de Cabinet, La transformation de Philippe est aussi Frans van Daele. Rappelons à ce propos la perceptible dans les détails. Dis-moi pratique institutionnelle : au contraire de comment tu t’habilles et je te dirai comment nos princes et princesses, le roi ne peut tu vas. Sur ce terrain, Pierre Degand est donner d’interview. Il procède uniquement intarissable. Le tailleur du roi nous confirme par communiqué et par discours. En que le souverain a évolué. Comme wilhelm- d’autres termes, toute sa communication est Alexander et Felipe, il est de plus en plus contrôlée par son cabinet et par le Premier sensible à son look. « Le roi Philippe a perdu ministre. Cela facilitera la démarche de cet 12 kilos. Il s’entretient tous les jours. Son homme volontiers réservé. Il est le contraire jogging est quotidien. Il est aussi de plus en du communicateur. N’en concluez pas plus élégant ». Mais à quoi voit-il ce surcroît qu’il manque d’assurance. états d’âme des d’élégance ? « L’élégance est dans les détails. membres de la famille royale, problèmes Par exemple ? Ses pochettes sont maintenant de dotation, frasques de Laurent, succès de en pointes. Ce n’était pas le cas avant ». Il est Bart De wever, tout cela le laisse de marbre. vrai que le roi connaît les bonnes maisons. Les chiens aboient, la caravane passe…

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Grand à côté des grands. L’allure est parfaite. Il ne reste plus qu’à détendre les mains.

KoNING FILIP DE BIoGrAFIE L’ancien Premier ministre Wilfried Martens, qui l’a lu peu avant son décès, l’a qualifié de « livre intéressant, équilibré et objectif », tandis que Jacques van Ypersele de Strihou, le chef de cabinet des rois Baudouin et Albert II, parle lui d’un livre « dur mais honnête ». Ils se sont mis à trois pour écrire Koning Filip De Biografie : Barend Leyts et Brigitte Balfoort, journalistes à VTM, ainsi que l’éminent historien Mark Van den Wijngaert. Le livre est sorti aux Editions Houtekiet en septembre 2013, peu après l’accès au trône de Philippe Ier, le 21 juillet précédent. Le trio d’auteurs avait cependant entamé son travail bien avant, en 2007. La Cour était au courant de la préparation du livre mais refusa toute collaboration directe. Cette même Cour n’a par ailleurs à aucun moment, tenté de saboter l’initiative. Nombre de collaborateurs proches ont en revanche accepté de parler off the record aux auteurs. D’autres personnalités ne voyant aucun inconvénient à être citées, notamment l’ancien Premier ministre Wilfried Martens, le comte Michel Didisheim, ancien chef de cabinet du prince Albert avant son accès au trône, ou le baron Paul Buysse. L’auteur principal de l’ouvrage, selon son éditeur, est le journaliste Barend Leyts. Nous lui avons posé trois questions. Constatez-vous un changement dans l’attitude et la présentation de Philippe de Belgique depuis le 21 juillet 2013 ? Barend Leyts - C’est surtout la perception du public qui a changé après l’intronisation. Tout le monde perçoit désormais que Philippe a la balle dans son camp. Il est le nouveau chef d’État. Les doutes qui planaient à son sujet se sont envolés. Avant, il était bien entendu sous la houlette du roi Albert. Il ne pouvait prendre que très peu d’initiatives. La donne a changé en un claquement de doigts. Il est déjà remarquable que le nouveau roi se soit forgé une nouvelle réputation aussi rapidement. Il ne veut en aucun cas être le double de son père. Philippe est un jeune roi, qui a une reine dévouée et très professionnelle à ses côtés. Le nouveau roi joue parfaitement cette image ambitieuse. A votre avis, comment le roi exercera-t-il sa fonction après les élections et quelle attitude aura-t-il notamment face à certains partis et médias flamands ? Jusqu’à présent, Philippe n’a pas encore vraiment dû faire ses preuves sur la scène politique. Il se préserve et pense à plus long terme. Cependant, la donne va changer après les élections. Le nouveau roi a déjà un atout majeur en main : son chef de cabinet Frans van Daele. Le baron van Daele met un point d’honneur à ce que le parcours du roi ne connaisse aucune embûche et connaît bien les dangers de la politique. A ce propos, ce n’est pas un hasard si le président de la N-VA Bart De Wever est le premier président de parti à avoir été reçu en audience au palais royal. La N-VA est le premier parti de Flandre. Le roi n’a pas l’intention de traiter la N-VA différemment parce que ce parti est républicain. Philippe sait qu’il doit respecter les règles démocratiques. Il doit pouvoir jouer son rôle de gardien neutre. Dans votre livre, vous plaidez en faveur d’une plus grande clarté concernant la fonction royale. Selon vous, qu’en pense le roi lui-même ? Il est évident que le roi préférerait que l’on ne touche pas à ses privilèges. Aucun roi ne souhaite que son champ de manœuvre soit limité. Philippe veut pouvoir pleinement faire ses preuves. Cependant, si les partis politiques décident de faire de Philippe un roi purement cérémonial, il devra tout simplement l’accepter. Pour l’instant, il semblerait que les partis aient d’autres préoccupations. Mais il n’est pas exclu que l’on réforme encore sa fonction à l’avenir. (S.V.)

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Double actualité en 2014 pour la Chapelle Musicale Reine Elisabeth qui dans le même temps fête ses 75 ans d’existence et se dote d’une extension de plus de 80 mètres de long sous la forme d’un monolithe de verre. Rencontre avec Bernard de Launoit, Directeur Exécutif et catalyseur dynamique de ce « laboratoire de vie et de créativité musicale ». MICHEL VERLINDEN Bernard de Launoit : perpétuer le rêve de « petite Villa Médicis » initié par son grandpère, Paul de Launoit, et poursuivi par Jean-Pierre de Launoit, son père.

A

TOUT JUSTE 50 ANS, BERNARD DE LAUNOIT appartient à la génération des acteurs majeurs du management culturel en Belgique. Il a pour pairs les Paul Dujardin et autres Peter de Caluwe. Licencié en Sciences Economiques de l’ULB, l’homme a toujours œuvré pour la culture, depuis ses débuts aux côtés du galeriste Isy Brachot, jusqu’au rachat du concept « Exploration du Monde » dont il est président, en passant par le poste d’administrateurdélégué de Christie’s Belgium. En une dizaine d’années, il a fait passer la vitesse supérieure à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, perpétuant ainsi le rêve de « petite Villa Médicis » initié par son grand-père, Paul de Launoit, et poursuivi par Jean-Pierre de Launoit, son père.

Bernard de Launoit

L’OFFRANDE

MUSICALE

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Gentleman : Quelle est la finalité de l’extension de la Chapelle ? Pourquoi avoir entrepris de tels travaux ? Bernard de Launoit : Ces travaux arrivent à un moment important puisque nous fêtons cette année les 75 ans de l’institution qu’est la Chapelle Musicale. Ils sont l’aboutissement de 10 ans de restructuration. A partir d’octobre 2004, un nouveau projet de contenu artistique a été établi sur base d’une réflexion qu’on m’a demandé de mener. Celle-ci s’axait sur une double question. La Chapelle avait-elle encore une utilité ? La réponse était « oui ». Est-ce qu’elle remplissait encore sa fonction ? La réponse était « non ». Il fallait la faire évoluer de façon profonde.


CULTURE

Dix ans plus tard, le bilan est positif, les indicateurs sont dans le vert. Il reste qu’il y a plusieurs phases à la restructuration. Après le contenu, les structures juridiques et financières, il a fallu se pencher sur l’infrastructure, du moins si nous voulons rencontrer nos objectifs et rester en phase avec le développement rapide qui est le nôtre. Pour vous donner un ordre d’idée, il faut savoir que jusqu’en 2004, nous accueillions une douzaine d’étudiants, aujourd’hui il y en a une cinquantaine… Le budget était de moins de 500.000 euros, il est désormais de 2,5 millions d’euros. Il était plus que nécessaire d’élargir la carapace de la Chapelle pour que tout ce sur quoi nous avons travaillé puisse prendre place de façon adéquate.

Comment s’est opéré le choix des architectes, Olivier Bastin et Sébastien Cruyt ? Nous travaillons avec deux cabinets d’architectes belges qui nous accompagnent depuis des années, il faut leur rendre hommage. Il n’y a pas eu de concours. Nous avons choisi ces architectes parce qu’ils avaient déjà œuvré sur des bâtiments à vocation culturelle et qu’ils avaient signé des réalisations à forte dose écologique. Un concours nous aurait menés à des pérégrinations urbanistiques très compliquées. Nous avons fait un choix qui était celui de la raison. Nous ne le regrettons pas car nos architectes sont toutes les semaines à nos réunions de chantier.

Certains archéologues évoquent la notion de « patrimoine sonore » en ce qui concerne certains sites, est-ce que vous avez pris cette notion en ligne de compte ? Certainement, c’est l’élément le plus crucial de toute cette entreprise. Si, à la fin du chantier, tout le monde trouve l’extension magnifique ou terriblement pratique et que l’acoustique n’est pas parfaite, ce sera un échec. C’est pour cette raison sonore qu’il n’y pas deux studios qui seront les mêmes et que tous les sols seront flottants, soutenus par des plots de 60 centimètres. L’objectif est de limiter au maximum la transmission des fréquences basses, sur un piano il s’agit des deux dernières octaves, parce

La Chapelle Musicale Reine Elisabeth, un lieu de sérénité et de création, en paisible transformation.

La première pierre du chantier a été posée en septembre 2013 mais le projet est bien antérieur à cela, il a donc fallu être patient… Le projet urbanistique a mis un certain temps à se mettre en place parce que nous sommes sur un parc classé et dans un bâtiment classé. Au final, nous ne détruisons qu’une annexe qui a été construite après la guerre, avec en contrepartie une nouvelle infrastructure qui va nous donner plus d’espace de travail et de résidence. Nous allons passer de 1.800 à 3.500 m². Il y aura entre autres un grand studio pour les concerts et les répétitions, un studio d’enregistrement digne de ce nom, une vingtaine de logements permettant d’accueillir jusqu’à 60 artistes en résidence, un Artists Village avec restaurant, cuisine, salle de gym…

Ce que vous n’auriez probablement pas eu si vous aviez fait appel, comme cela se fait souvent, à une signature architecturale internationalement réputée… C’est sûr, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un projet énorme. Le New Building représente une superficie de 2.000 m² à construire mais avec énormément de paramètres à prendre en compte, comme l’acoustique, l’hygrométrie... Il y a aussi 23 cellules à isoler. C’est un défi technique tout en sachant que ce bâtiment a les yeux rivés sur la forêt, un environnement tout à fait unique. Sans compter qu’il fallait que l’extension soit en harmonie avec l’ancien bâtiment qui est en quelque sorte le petit frère de Flagey. Il fallait initier ce dialogue complexe. Sur base des plans, la mission est plus que remplie.

que c’est ce qui fait trembler un bâtiment. Outre les précautions des architectes, un acousticien, Rémi Raskin, intervient sur le chantier. Tout cela pour un espace somme toute assez confiné qui restera dans l’esprit d’une villa de résidence, ce qui est capital pour nous dans la mesure où cela nous connecte avec la vocation initiale du lieu. Même si aujourd’hui, cet endroit n’est plus la « retraite » qu’il était mais un lieu ouvert en prise direct sur les flux du monde actuel. En Chine, il y a 40 millions de personnes qui apprennent le piano… La plupart le font pour jouer de la musique classique. C’est un patrimoine plus vivant que jamais auquel la Belgique se doit d’apporter sa contribution. http: //musicchapel.org/

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CHRISTOPHE VAN DE WEGHE

RENCONTRE AU SOMMET de A 46 ans, le Belge Christophe Van de Weghe fait valoir un parcours atypique dont le fil rouge est incontestablement le goût du beau doublé de celui de l’excellence. Le sportif de haut niveau qu’il était a fait place à un galeriste en vue qui évolue dans les plus hautes sphères du marché secondaire. Formé par Larry Gagosian, à qui il reconnaît devoir beaucoup, il s’est établi non loin de son mentor à la faveur d’une galerie située sur la prestigieuse Madison Avenue, à New York.

L’A RT

MICHEL VERLINDEN

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Jean-Michel Basquiat, The Black Athlete, 1982 Acrylic and oilstick on canvas, 183 x 152 cm Courtesy Van de Weghe Fine Art, New York.

© SABAM Belgium 2014

«I

f I can make it there, I’ll make it anywhere », impossible de ne pas songer à la chanson de Sinatra quand on écoute le fabuleux parcours de Christophe Van de Weghe, galeriste établi au sommet du marché de l’art. L’homme s’est hissé à la force des poignets, il a toujours pu compter sur eux, gravissant petit à petit les échelons d’une carrière qu’il a commencée le plus modestement du monde. Son parcours a tout d’une success-story à l’américaine. D’ailleurs, l’homme a hérité de son pays d’adoption cette légendaire décontraction qui fluidifie les contacts sociaux. Quand il vous appelle par votre prénom, c’est comme si vous le connaissiez depuis toujours. Loquace, il revient volontiers sur le chemin qui a été le sien avant qu’il ne trône au


© Merry+Valenzuela / Bea Merry

© The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc./SABAM Belgium 2014

PORTRAIT

firmament des marchands d’art. « J’ai grandi à Knokke, explique-t-il. Je faisais partie des espoirs du tennis. J’ai gagné mon premier tournoi à 11 ans. A 13 ans, on m’a envoyé en Floride pour suivre des cours à la Hopman Tennis Academy qui à cette époque était le meilleur endroit pour préparer une carrière professionnelle. Le matin, j’allais au cours dans une public high school. Ce jusque 14h30, avant de consacrer le reste de ma journée au tennis. Je me suis lancé sur le circuit ATP, les choses allaient plutôt bien pour moi. Malheureusement, à 19 ans, je me suis blessé au dos. Une double hernie discale. Le médecin s’est montré sans appel : impossible de continuer le tennis à ce niveau. » Pour Van de Weghe, la nouvelle tombe comme un couperet. « J’ai continué à jouer un peu pendant deux ans, juste pour décrocher une bourse à la Pepperdine

Du tennis à l’art, Christophe Van de Weghe fait valoir un parcours peu banal. Andy Warhol, Self-Portrait, 1964 Synthetic Polymer paint on canvas, 51 x 41 cm Courtesy Van de Weghe Fine Art, New York.

des pointures comme Magritte, Delvaux ou Haring ont signé d’impressionnantes fresques. Aujourd’hui encore, la maison de Roger Nellens, au 280 de la Zoutelaan, fait place au « Dragon », une sculpture à habiter de Niki de Saint Phalle dans laquelle ont

Jean-Michel Basquiat, artiste fétiche de Christophe Van de Weghe University, où j’ai obtenu un diplôme en Business Administration et suivi des cours d’histoire de l’art », poursuit-il. La question d’une reconversion se met alors à le tarauder. Sans y avoir réellement réfléchi, il se sent attiré par l’art. Un hasard ? Pas vraiment. Le jeune homme qu’il est alors a pour beau-père un certain Roger Nellens. Collectionneur, il appartient à la famille qui a fait les beaux jours de Knokke par le biais de son Casino. Un Casino dans lequel

séjourné entre autre Keith Haring, encore lui, et Jean Tinguely. Il est évident qu’on ne grandit pas dans un tel contexte sans en être marqué.

Provoquer le destin Bien décidé à faire son chemin, Christophe Van de Weghe demande à son père, marchand de tapis à Bruxelles et à Knokke, de lui aménager une petite place dans l’un de ses magasins pour qu’il puisse y aménager

une galerie. L’affaire est conclue, il se lance. Lors d’un séjour à New York au moment des grandes ventes chez Christie’s, le jeune galeriste rencontre Larry Gagosian, marchand d’art déjà très en vue. « Je l’ai félicité pour le portrait de David Hockney qu’il avait acquis quelques heures plus tôt. La conversation s’est engagée, Larry aimait beaucoup le fait que je joue au tennis, il envisageait déjà les parties en double qui lui permettraient de battre ses clients dans sa propriété des Hamptons. » Fort de cette perspective, Gagosian engage le Belge à l’essai, la condition ultime étant bien sûr d’obtenir des résultats « A la fin de mon stage, j’ai déposé un chèque de 50.000 dollars sur le bureau de Larry Gagosian. Il était ravi, il m’a proposé un salaire de 30.000 dollars par an plus les commissions. J’ai sauté de joie, j’avais un peu plus de 20 ans. Trois ans plus tard, j’étais son premier vendeur. Au total, je suis resté 7 ans avec lui.

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PORTRAIT

« New York reste la meilleure place forte du marché de l’art. »

Valeurs sûres Il reste qu’en bon vendeur sûr de son potentiel, Van de Weghe a des ambitions. Il rêve de s’établir à son compte. Comme la fortune finit toujours par sourire aux audacieux, il apprend un jour de la bouche du marchand Per Skarstedt qu’il va déménager. « C’était une formidable opportunité, un espace de 180 mètres carrés à 5.000 dollars. Le seul souci était de convaincre Larry, s’il n’avait pas été d’accord, je ne serais pas parti. A un moment de la conversation, je lui ai dit : "Larry, what would you do if you were my age ?"… il m’a donné sa bénédiction », raconte Van de Weghe. La situation qu’il occupe permet à Christophe Van de Weghe de jeter un œil avisé sur le marché de l’art. Les derniers chiffres sortis sont à la hausse, le marché ayant pesé quelque 12 milliards de dollars en 2013, ce qui réjouit le galeriste. « Il faut bien avoir conscience que j’évolue dans un secteur particulier qui est celui du second marché. Qu’il s’agisse d’art moderne ou d’art contemporain, je ne traite que des valeurs sûres. Basquiat, Warhol, Richter… il n’y a jamais de feu de paille. Si un artiste perd pendant un moment, il en vient toujours un autre où il se rétablit. Avec l’immobilier, l’art fait partie des refuges économiques. Surtout aujourd’hui, à l’heure où le marché est devenu plus globalisé que jamais. Je le constate, j’ai de plus en plus de clients qui viennent de partout dans le monde et qui sont de plus en plus jeunes. Acheter une toile de Francis Bacon ou Pablo Picasso revient à appartenir à un club fermé. Sans compter que les prix ne font qu’augmenter. Il est quasi impossible d’acheter un beau Magritte à moins de 10 millions de dollars, ce n’était pas le cas avant. » La galerie de Van de Weghe a également en charge la représentation de Duane Hanson - qui est exposé jusqu’au 25 mai au Musée d’Ixelles. « C’est un précurseur, personne n’a su

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représenter la classe moyenne américaine avec autant de puissance ». Calder compte également parmi les artistes qui tiennent le galeriste à cœur. « Il fait partie des cinq plus grands sculpteurs du siècle passé. Pourtant lorsqu’on le compare à Giacometti dont "L’homme qui marche" s’est vendu à 110 millions de dollars, il est presque donné. A la lueur de ce type de comparaison, il est clair que les œuvres de Calder vont exploser », confie l’intéressé. Il ne tarit pas non plus d’éloges sur Basquiat dont le travail aimante les jeunes et les vieux collectionneurs avec le même magnétisme.

celui qui compte l’investisseur Daniel Loeb parmi ses clients. Quand on lui demande quelle est la qualité essentielle pour être un bon galeriste, l’ancien tennisman répond avec beaucoup de modestie « être au bon endroit », précisant que « New York reste la meilleure place forte du marché de l’art » et qu’il connaît « des immeubles de l’Upper East Side où l’on achète plus que dans l’ensemble de la Chine. » Tout est donc à vendre dans ce basmonde ? Pas forcément. « Je pense qu’un

Christophe et Anne-Gaelle Van de Weghe

© porter hovey

C’est un tout grand, il m’a donné ma chance et m’a énormément appris. Je le respecte beaucoup et suis toujours proche de lui. »

Homme de contact Les journées du marchand ? « L’important est d’être en contact avec les collectionneurs, raison pour laquelle je prends toujours mon petit-déjeuner avec l’un d’entre eux, invariablement chez Sant Ambroeus, une adresse italienne sur Madison Avenue fréquentée par toute la profession. Larry Gagosian y a sa table. Je consacre le déjeuner aux relations avec les autres galeristes afin d’être au courant de ce qui se passe. En revanche, les soirées sont pour la famille, tout comme les week-ends que nous passons dans les Hamptons », explique

bon marchand se doit d’avoir une collection personnelle. Il est essentiel pour moi de me mettre dans la peau du collectionneur et de comprendre sa façon de penser. Si j’achète pour moi tel ou tel artiste, j’ai évidemment plus de crédit aux yeux de mon client lorsque je lui conseille d’acheter ce même artiste. Avec Anne-Gaëlle, mon épouse, nous possédons un magnifique tableau de Cy Twombly de 1961 que nous voulons céder à nos enfants plus tard… cette œuvre ne quittera sans doute pas notre famille. » www.vdwny.com


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Le joyau d’Affligem Ecrire que la Belgique est un véritable paradis de la bière relève du lieu commun. Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que le consommateur belge se tourne de plus en plus volontiers vers des produits aussi riches en expression qu’en histoire. Devant les innovations qui méritent d’être saluées, bon nombre de produits de grande tradition trouvent un nouveau public. Et que dire alors des bières reposant sur une recette ancestrale mais qui ont su, comme l’Affligem, évoluer avec leur temps et se réinventer pour le plus grand plaisir du consommateur ?

B

rassée pour la première fois en 1074 dans l’abbaye qui porte son nom, voilà bien une bière spéciale qui a su traverser les siècles sans prendre une ride. Composée de malts d’exception et riche d’un houblon aromatique unique en son genre, l’Affligem doit également énormément à l’art du maître brasseur qui veille à tous les instants à la qualité de ses préparations. Reposant essentiellement sur la recette originale des moines de l’Abbaye mais dans des conditions pratiques qui ont su intégrer les progrès technologiques les plus récents de l’art brassicole, l’élaboration de cette bière unique en son genre procure à l’arrivée un plaisir de dégustation incomparable.

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Une des caractéristiques de cette bière refermentée en bouteille étant la part de levure contenue dans celle-ci, ses élaborateurs ont mis au point un concept de dégustation qui permet de mettre cette spécificité en valeur de manière très originale. En effet, sous le vocable de « dégustation parfaite », est proposé un véritable plateau de découverte comprenant tout naturellement, outre la bouteille, un verre pour la bière elle-même mais également un verre plus petit pour la part de levure. Chacun peut ainsi faire sa propre expérience, intégrant ou non la levure à son approche et ceci dans l’ordre et à la manière de son choix, permettant

une perception multiple d’un produit aussi complexe en bouche que riche en émotions gustatives. Une démonstration de plus du caractère de véritable joyau que constitue l’Affligem au sein du large portefeuille du groupe Alken-Maes. Bien entendu très appréciée chez nous, l’Affligem se positionne décidément comme une véritable ambassadrice de la tradition brassicole belge et plus précisément du savoir-faire et du terroir du Brabant flamand. Le nombre impressionnant de distinctions internationales remportées un peu partout par cette bière d’exception ne font que confirmer tout ce qui en constitue ses caractéristiques.


TRADITION

Préparation : mettez la bouteille bien droite durant 24h dans le réfrigérateur et lavez bien le verre afin d’obtenir un beau col de mousse. 1 : Brisez le joint d’étanchéité, débouchez la bouteille et versez doucement dans le verre afin d’obtenir un beau col de mousse.

3 : Versez ensuite l’émulsion de levure dans le petit verre à levure.

2 : Gardez 2 cm de bière dans la bouteille. Il s’agit de l’émulsion de levure que vous mélangez en faisant tourner délicatement la bouteille.

4 : Il existe 3 manières différentes de déguster la bière ; vous buvez la bière sans l’émulsion de levure, vous buvez l’émulsion de levure pure ou vous ajoutez l’émulsion de levure à la bière.

Nicolas Nuyens Date de naissance : 23/10/1981 Lieu de naissance : Turnhout Etudes : Bachelor Hotel Management Activité professionnelle actuelle : Manager de l’entreprise de traiteur Gastronomie Nicolas. Connu notamment pour NJAM tv (programmes ‘Klaargestoomd’ et ‘Fingerfood’). www.gastronomienicolas.be

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1. L’œuvre monumentale réalisée par le designer hollandais Piet Hein Eek, large de 7 m et haute de 5 m : une immense arche en bois qui renvoie aux voûtes des crayères de Ruinart, à Reims. Sur l’autre page, une photo historique de la Maison Ruinart. 2. Une vue de l’atelier créatif du designer, à Eindhoven. 3. Les caisses-caves créées pour le Champagne Rosé de la Maison Ruinart. Inspirées des caisses du passé, confectionnées avec du bois recyclé, dans une essence de pin choisie pour ses nuances allant du bois de ronce foncé au rose. 4. Le designer hollandais Piet Hein Eek.

L’

d’auteur LAURETTA COZ

inspiration pour une intervention artistique peut naître de la lecture attentive d’un livre de comptes du XVIIIe siècle. C’est ce qui est arrivé au designer hollandais Piet Hein Eek, lorsque la Maison de Champagne Ruinart lui a commandé une œuvre dédiée à une collection limitée, numérotée et personnalisée de Blanc de Blancs. « L’idée m’est venue quand, par hasard, j’ai vu quelques livres comptables de Ruinart. Une calligraphie élégante et précise mentionnait, dans un des premiers livres, une date spéciale - le 21 mars 1769 - à laquelle pour la première fois, un envoi du

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Une œuvre extraordinaire du designer hollandais Piet Hein Eek introduit une collection limitée et numérotée de Blanc de Blancs de la Maison de Champagne Ruinart. Et une nouvelle caisse-cave inspirée de caisses en bois de 1769.

précieux Champagne destiné à Elseneur, au Danemark, fut réalisé en utilisant des caisses en bois. Une grande innovation, au lieu des traditionnels paniers qui étaient employés jusqu’alors et ne garantissaient aucune protection. Lors de chaque voyage, un grand nombre de bouteilles se brisaient toujours ». Le bois est l’un des matériaux que Piet Hein Eek préfère et sait le mieux travailler. « J’aime le bois imprégné d’histoire, celui qui porte les stigmates du temps et de l’usure, qui peut passer pour un matériau oublié ». Et le coffret imaginé pour contenir les bouteilles de Champagne de la Maison Ruinart s’inspire en effet des caisses en bois de 1769.

Un batave en Champagne La forme rappelle un peu un trapèze. « C’est la forme de la bouteille elle-même, suggérée par celle du XVIIIe siècle, caractérisée par un corps bombé et un col allongé, qui a donné naissance à mon écrin de bois ». Un coffret précieux réalisé avec le même bois recyclé qui a fait le succès de ses meubles. « C’est une essence de pin, spécialement sélectionnée dans des tonalités de gris clair, blanc et crème, qui rappellent les couleurs du Blanc de Blancs ». Un bois qui, lors de sa mise en œuvre, est légèrement sablé, pour garantir la douceur du toucher, et couvert d’un voile de fine laque avant l’assemblage à la main des panneaux


DESIGN

[

CHAquE éCrIN Du ruINArT BLANC DE BLANCS SorT DE L’ATELIEr D’EINDHoVEN où PIET HEIN EEK TrAVAILLE HABITuELLEMENT. 3

suivant une technique de marqueterie. Chaque coffret, chef-d’œuvre de l’artiste hollandais, est signé et numéroté. Chaque écrin du Ruinart Blanc de Blancs sort de l’atelier d’Eindhoven où Piet hein Eek travaille habituellement. Un vaste espace de 10.000 m², laboratoire d’idées, mais aussi manufacture. Tous les locaux sont en relation ouverte, seulement séparés par de grandes parois vitrées. Dans la section menuiserie, les artisans s’appliquent à un travail méticuleux du bois. Les fameuses tables en bois multicolores de l’artiste paraissent assemblées de manière aléatoire mais sont en réalité le résultat d’un savoir-faire artisanal minutieux qui révèle l’âme profonde du matériau.

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transparence des bouteilles. « Ce n’est rien d’autre qu’une immense arche en bois, qui rappelle les plafonds des Crayères de Ruinart, à Reims. L’idée m’est venue lorsque j’ai visité le cœur des caves de la Maison. J’ai été inspiré par les hauteurs immenses d’une cathédrale souterraine creusée dans le tuf, typique de la région de Champagne. »

Tradition artistique La Maison entretient des liens étroits avec l’art depuis 1895. Le premier artiste, choisi par André Ruinart à la fin du XIXe siècle, fut le Tchèque Mucha, avec une affiche moderne pour l’époque, où l’une de ses

Thierry. Son neveu, Nicolas, héritier d’une famille de marchands drapiers, apprit de son oncle habile les techniques de production du célèbre vin mousseux et en peu de temps, de cadeaux destinés aux clients acheteurs de draps, les bouteilles de Champagne devinrent l’activité de production et de négoce principale. Une histoire ancienne que l’on respire, à 38 mètres de profondeur, dans des caves qui caractérisent toute la ville de Reims. Mais celles de Ruinart détiennent un autre record : elles sont les seules à être classées au titre du Patrimoine historique français. www.ruinart.com - www.pietheineek.nl

LA MAISON ENTRETIENT DES LIENS ÉTROITS AVEC L’ART dEPUIS 1895 L’inspiration d’antan L’inspiration qui a amené Piet hein Eek à réaliser une œuvre unique, monumentale, à mi-chemin entre l’architecture et l’art, s’enfonce elle aussi dans l’histoire de la plus ancienne Maison de Champagne. Exposée lors du dernier Miart, c’est une construction gigantesque, large de 7 mètres et haute de 5 mètres. Douze modules (dont la forme rappelle un trapèze et reprend celle de la caissette imaginée pour les bouteilles individuelles) sont assemblés de manière à figurer une voûte reposant sur deux colonnes. Grâce à un système d’éclairage particulier, la robe or pâle du vin brille à travers la

figures féminines aux courbes préraphaélites lève une coupe de Champagne. Ce même Champagne, qui fascinait jadis les cours royales d’Europe et de Russie et qui est toujours considéré aujourd’hui comme l’une des cuvées les plus raffinées, est produit sous le contrôle attentif de Frédéric Panaïotis, chef de cave. Délicat et fragile, le cépage Chardonnay n’exprime toute sa richesse aromatique qu’au terme d’une lente maturation dans la fraîcheur des crayères : jusqu’à trois ans pour les vins non millésimés, et de neuf à dix ans pour un Dom Ruinart, nom donné en hommage au fondateur de la Maison (1729), le moine bénédictin Dom

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© albertoheras@hotmail.com

z LE FACTEUR

Disséminés aux quatre coins de la planète, les projets futuristes de Zaha Hadid naissent de l’ancienne Mésopotamie. Le projet autour de la gare de Heist (Knokke) lui, est actuellement gelé. Celui du Port d’Anvers devrait être prêt en 2015. LAURETTA COZ

Zaha Hadid, 63 ans, irako-britannique. Le magazine Time la classe parmi les 100 personnes les plus influentes au monde.

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ARChITECTURE

© Zaha Hadid Architects

Le nouveau siège de l’autorité portuaire d’Anvers, une création de Zaha Hadid surplombant une ancienne caserne de pompiers au sein du port.

S

A SILhOUETTE EST AUSSI MAJESTUEUSE QUE SES ARChITECTURES. Zaha hadid, première femme à avoir reçu, en 2004, le prestigieux prix Pritzker (l’équivalent du Nobel pour l’architecture), est considérée par l’hebdomadaire Time comme l’une des 100 personnes les plus influentes au monde. Née à Bagdad en 1950, de culture cosmopolite, elle vit et travaille à Londres depuis plus de quarante ans. Sans engagements familiaux, elle ne s’est jamais mariée et n’a pas d’enfants. Le travail l’absorbe totalement, avec des dizaines de chantiers toujours ouverts dans le monde entier et un cabinet de design architectural où travaillent 350 personnes.

à une culture vieille d’au moins 5.000 ans. En tant qu’Irakienne, mon idée de l’histoire est très différente de celle d’un Américain. L’histoire est pour nous un fait évident, elle est là, elle nous entoure. La culture se forme au travers de nombreux événements qui ont eu lieu au cours des siècles. Il est question de reproduction. Le déconstructivisme et les théories structuralistes sont basées sur ce qu’il est convenu d’appeler les théories rationalistes. Je n’appartiens pas à cette tradition, mais bien à une tradition plus émotionnelle, intuitive. Attention, cependant : intuitif n’est pas synonyme d’instinctif. L’intuition est le fruit de l’union entre rationalisme et expérience. »

Son style ? Beaucoup définissent son architecture comme se rattachant au mouvement déconstructiviste. Elle-même ne l’a certes jamais définie de la sorte au motif, notamment, qu’elle se sent étrangère au débat sur l’architecture occidentale. « Je suis Babylonienne, et je me rattache dès lors

Lady Gaga de l’architecture Surnommée « Z » ou « la Lady Gaga de l’architecture », après avoir implanté une quarantaine de constructions à la surface du globe, elle compte de très nombreux fans, qui voient en elle un génie rebelle capable de renverser les règles. Mais elle a aussi ses

détracteurs, qui la taxent d’être une archistar à l’imagination arrogante et tortueuse. Quand on lui demande où elle puise son inspiration, elle répond : « Je me souviens du jour où l’on m’a emmenée voir le Malwiya, le minaret en spirale de la Grande Mosquée de Samarra, en Iraq, construite au IXe siècle, soit mille ans avant les constructions modernistes qui lui ressemblent. Quand vous vous trouvez là, dans le Jardin d’éden, où le Tigre et l’Euphrate confluent, vous éprouvez une sensation de suspension temporelle. Vous voyez les fleuves et les arbres, et vous vous rendez compte que tout est ainsi depuis 10.000 ans. La suspension temporelle vous envahit. Il y a là un échange incroyable entre la terre, l’eau et la nature qui s’étend jusqu’à incorporer les bâtiments et les êtres. Je pense qu’au centre de mon travail, il y a probablement une tentative de capturer cette dynamique de continuité et d’échange dans un contexte architectural urbain, au bénéfice des villes contemporaines et de ceux qui y vivent. »

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ARChITECTURE

Le MAxxI, Musée national des arts du xxIe siècle, construit à rome. Le Soho Peaks est un complexe en cours de construction à Pékin.

Mathématicienne C’est l’histoire d’une nature millénaire qui inspire sa marque forte, faite de lignes fluides et de volumes puissants. Son travail est surprenant, comme le Musée Maxxi de Rome, où les formes douces et sensuelles se croisent sous la forme de passerelles et d’escaliers, comme dans un grand entrelacs. Ses gratte-ciels suscitent émerveillement et étonnement, l’apparente complexité conceptuelle s’évanouissant une fois que le chantier prend vie. « Je suis titulaire d’une maîtrise en mathématiques pures »,

L’intérieur du Guangzhou opera House, érigé à Guangzhou, Chine.

explique-t-elle, « décrochée à l’université américaine de Beyrouth. Cette discipline m’a aidée à éduquer, organiser, structurer les processus de l’esprit ». Peut-être est-ce pour cela que ses dessins, apparemment de purs concepts, parviennent à se transformer en de superbes édifices. Beaux au point d’être copiés en phase d’exécution, avant même leur inauguration. Cela s’est passé en Chine. A Pékin, son complexe wangjing Soho, un centre commercial comprenant trois tours curvilignes et asymétriques, et reconnaissable entre

Le projet de la tour de CityLife (à gauche), en construction à Milan.

La bibliothèque de l’université des sciences économiques de Vienne, en construction.

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Le Galaxy Soho construit à Pékin accueille bureaux et surfaces commerciales.

mille à sa silhouette dans le plus pur style hadid (son inauguration est prévue en 2014), a été cloné en un temps record par Chongqing Meiquan, la société de construction chinoise qui, à Chongqing, a déjà terminé les travaux du Meiquan 22nd Century, copie parfaite de l’original.

Knokke-Heist et Anvers

La one Thousand Museum Tower de Miami, prévue pour 2015.

En revanche, le patron de l’AGSO (Autonoom Gemeentebedrijf StadsOntwikkeling) Rudi Neirynck qui dirige le projet Coudekercke autour de la Gare de heist, ainsi que

l’échevin de knokke-heist Paul Geerinckx, nous ont indiqué fin février que ce projet était momentanément gelé et qu’il ne serait pas réalisé au cours des premières années à venir. La nouvelle Maison portuaire d’Anvers elle, est en chantier et devrait être terminée en 2015. Ce projet impressionnant de près de 50 millions d’euros, construit au-dessus d’une ancienne caserne de pompiers, constituera un véritable repère architectural au sein du port d’Anvers. www.zaha-hadid.com

Le Zephyr Sofa, créé en 2013 pour Cassina Contract.

L’opus office Tower en construction à Dubaï. Le pavillon Mobile Art de Chanel, galerie d’art itinérante, à Paris.

unique Circle Yachts, concept de super-yachts dessiné pour l’armateur Blohm+Voss.

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Infos & folders :

contact@egc.eu.com


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DéCORATION

REDÉCOUVERTE

GÉNIE

ITALIEN Ce nom est le symbole d’un siècle de design et de décoration d’intérieur. Aujourd’hui, la créativité de Piero Fornasetti est à nouveau en vogue. L’Italie et le reste du monde semblent à nouveau s’intéresser à son joyeux éclectisme. LAURETTA COZ - © COURTESY FORNASETTI & GUY HERVAIS

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B

arnaba Fornasetti, rebelle durant sa jeunesse et aujourd’hui parangon d’élégance, poursuit la tradition créative de son père. Il y a cent ans, en 1913, Piero Fornasetti naissait à Milan. Peintre, imprimeur, créateur, collectionneur, styliste, artisan raffiné, décorateur, galeriste et concepteur d’expositions, Fornasetti avait une personnalité riche et complexe. Il a créé et réalisé quelque 13.000 objets et décorations, un kaléidoscope de dessins et de projets. Un univers où la rigueur conceptuelle, artistique et artisanale le dispute en permanence à son imagination débridée, faite d’inventions surréalistes et de poésie. Barnaba vit dans la maison construite par son grand-père, au tournant du siècle dernier, dans le quartier Città Studi, à Milan. A l’intérieur, une succession d’ambiances où le décor prévaut sur tout le reste, dans un chaos créatif qui fait partie de l’ADN familial. Barnaba, entrepreneur mais aussi créateur de nouvelles collections d’ameublement, fait preuve dans son habillement d’un raffinement digne d’un gentleman d’un autre temps. « Je porte toujours cravate et gilet. Je sais, c’est l’archétype même du conformisme, mais il me plaît de les combiner de manière insolite, de sorte qu’ils deviennent des accessoires de fantaisie. »

Barnaba Fornasetti dans son salon avec la collection de miroirs de son père Piero.

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1.

De Morandi à De Chirico Il aime à jouer avec des combinaisons audacieuses de motifs et de coloris, comme seules les personnes douées d’un authentique goût esthétique et culturel, et d’une solide dose d’humour, peuvent se le permettre sans sombrer dans le ridicule. Sur la veste, le clip de la chaînette des lunettes a la forme d’un pistolet. « Cela me plaît en tant qu’image. De manière ironique, je l’interprète non comme un instrument de mort, mais en fonction de sa puissante valeur esthétique. Dans la collection, nous avons un décor associant différents modèles d’armes anciennes : pour dédramatiser, je les ai imaginées colorées

1. Archives de Piero Fornasetti. 2. Vases Smilzo con cilindro : réinvention de Barnaba Fornasetti, basée sur des dessins de son père Piero. 3. Piero Fornasetti devant son décor « Architettura ». 4. « Sole » une œuvre de 1950. 5. Esquisses de Piero Fornasetti sur un thème qui lui est cher : le soleil.

2.

3.

4.

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dans des tonalités stridentes. » Dans la salle de séjour de la maison, un mur de couleur verte accueille une collection de miroirs créés par Piero. « Nous avons aussi des centaines de peintures, où chacune représente l’influence stylistique du moment, liée aux artistes qui fréquentaient l’atelier à l’époque. Morandi, Gio Ponti, De Chirico, les surréalistes... Pour la mise en place, je me suis inspiré du film ‘La migliore offerta’ de Giuseppe Tornatore, où l’acteur principal, grand expert en art, a transformé


DéCORATION

« JE SUIS NÉ DANS UNE FAMILLE AU

BON GOÛT IMPROBABLE,

ET C’EST PRÉCISÉMENT LA CLÉ QUI PERMET DE LIBÉRER

L’IMAGINATION. »

5.

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DéCORATION

2.

1. Piero Fornasetti dessinant dans une baignoire de son jardin : la folie douce. 2. Chaise Lux Gstaad : réinvention de Barnaba Fornasetti, basée sur des dessins de son père Piero.

1.

le caveau de famille en une galerie de peintures au charme inépuisable. »

L’hyper-décor La marque Fornasetti est célèbre dans le monde entier : 80 % du chiffre d’affaires proviennent de l’étranger, surtout des états-Unis. Et de publicité, il n’a jamais été question : peut-être le nom n’est-il pas connu de tous, mais lorsqu’on voit des photos des objets, on les reconnaît immédiatement. Un hyper-décor qui dépasse les classicismes désuets pour oser un nouveau langage qui fascine aujourd’hui encore par l’univers fantastique et surréaliste qu’il propose. Comme disait Bruno Munari : « Fornasetti ne se mesure qu’à l’aune de Fornasetti ». Il est question de créations intemporelles qui font

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désormais partie de l’imaginaire collectif. Piero Fornasetti, qui fut l’un des artistes les plus appréciés de l’après-guerre, compte aujourd’hui encore parmi les plus admirés dans le monde entier. Un personnage doué d’un génie éclectique, d’un regard lucide et visionnaire, et d’un goût raffiné et ironique.

Précieux commentaires En digne héritier, Barnaba est le fil conducteur qui donne à penser que rien n’a changé, malgré le temps qui passe. Ses nouvelles collections sont appréciées, du diffuseur de parfum d’ambiance créé avec un fameux « nez » parisien, à la ligne Litomatrice, une série de meubles caractérisés par un revêtement à base de vieilles plaques de zinc, utilisées dans les

années 50 pour l’impression lithographique des décors originaux de Piero Fornasetti. Deux déclarations de personnalités passionnées par son style le situent dans le temps. Philippe Starck : « Quand je me sens perdu, ou lorsque je suis paresseux, quand je ne sais pas comment faire ou que j’ai l’esprit vide, c’est toujours ma formule secrète Fornasetti qui me sort de l’impasse. Chaque objet de Fornasetti – comme par exemple la théière aux yeux, que j’ai dans ma cuisine – est une porte ouverte qui vous engloutit immédiatement, comme dans Alice au pays des merveilles. Et pour moi, cela revêt une valeur inestimable. Après une vingtaine d’années passées sur le buffet, ma théière est encore une porte qui s’ouvre. La magie est toujours là. Un objet Fornasetti a le pouvoir de changer les vibrations dans un lieu, parce que, lorsque vous le placez dans une pièce, celle-ci acquiert une autre dimension, celle du rêve. » De manière tout aussi poétique, un autre collectionneur et amateur d’art, Pablo Neruda, définissait Piero comme le « magicien de la magie précise et précieuse ». www.fornasetti.com


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COLLECTIONNEURS

secrets orientalisme

voyage

MAISONS

ET MERVEILLES performance

S

Passionnés, méticuleux et parfois maniaques, les grands collectionneurs que l’Histoire a retenus ont donné vie à des collections extraordinaires, tant par leur valeur artistique que par leur originalité. Ce sont des séries d’objets qui révèlent des aspects cachés, voire controversés, de la personnalité qui les a réunis. Mais qui, surtout, ont apporté beaucoup à la culture contemporaine. Voici quatre de ces maîtres collectionneurs. ilaria de bartolomeis

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i la maison de Barnaba Fornasetti, évoquée ailleurs dans le magazine, est une expression unique en son genre des formes que peut prendre le collectionnisme moderne, l’histoire des collections a des origines bien plus lointaines et offre d’extraordinaires exemples qui dévoilent la psychologie complexe de ceux qui les détenaient. Un cas éclatant est celui de Sigmund Freud (1856-1939), qui comparait la psychanalyse aux collections d’objets d’art et d’archéologie, dans la mesure où ces deux démarches de recherche creusent un sol apparemment endormi dans lequel est conservée la signification du présent. Dans ses écrits, Freud évoque aussi la passion de collectionner, réunir, cataloguer Sigmund freud en tant que manifestation d’un la passion des tapis profond désir infantile de créer un petit monde à ordonner et posséder, Dans une sorte d’aller-retour permanent pour compenser pertes et manques. entre le travail de psychanalyste qui creuse dans les souvenirs et le passé de Ces considérations seraient sans l’individu et celui du collectionneur doute anodines si le père de la qui redécouvre le sens du présent dans psychanalyse n’avait été lui-même les objets du passé, Sigmund Freud (à un collectionneur passionné - sa droite, dans son cabinet viennois avec première collection datant de la Jofi, sa chienne chow-chow) avait fait de son cabinet l’écrin de ses collections. Sur mort de son père, à l’occasion de le bureau, par exemple, se trouvait une laquelle il acquit une série d’œuvres statuette de Thot, la divinité égyptienne de en plâtre reproduisant des statues la Lune et de la sagesse, la représentation florentines. Mais on relèvera surtout d’un sage chinois et un bronze d’Athéna. l’importance de ses collections Ces personnages, avec lesquels il d’objets orientaux, statuettes et conversait souvent, l’accompagnaient lors des séances de psychanalyse. L’espace tapis qui peuplaient et couvraient était par ailleurs entièrement recouvert son cabinet, créant une sorte de (sol et divans) de tapis d’Orient anciens boîte capitonnée dans laquelle se (à gauche, un coin de son cabinet déroulait l’épiphanie de la psyché londonien, aujourd’hui musée). humaine. www.freud.org.uk


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gabriele d’annunzio entre sacré et profane

Des livres, des statues, des partitions musicales, des objets sacrés. D’Annunzio (ci-contre, sa maison de Francavilla al Mare) remplissait de collections ses demeures, de celle des Abruzzes au Vittoriale de Gardone Riviera (www. vittoriale.it). « J’ai le tempérament, l’instinct, le besoin du superflu », écrivait le poète. « L’éducation esthétique de mon esprit me pousse à désirer et à acquérir de belles choses ». Au Vittoriale, en particulier, la Salle des Reliques, qui abrite des collections d’images et d’objets évoquant les différentes confessions, révèle le besoin de s’entourer d’objets symboliques ou de valeur historicoculturelle pour pouvoir s’élever au-dessus de la banalité de la vie quotidienne.

victor hugo

la chine dans le lointain

En 2012, pour célébrer le 210e anniversaire de la naissance de Victor Hugo (ci-dessus), Christie’s a mis aux enchères plus de 400 objets ayant appartenu à l’écrivain français. Mais une grande partie de ses prestigieuses collections sont réunies dans la maison-musée du 6 Place des Vosges, à Paris. L’hôtel comporte trois étages : le premier est réservé aux expositions temporaires, le troisième accueille une bibliothèque, et le deuxième présente la reconstitution de plusieurs pièces des lieux où séjourna Hugo. Ci-contre, la salle chinoise, provenant de la maison de Juliette Drouet, maîtresse de l’écrivain, entièrement habillée de panneaux de bois laqué qui abritent des porcelaines et des statuettes chinoises de provenances diverses.

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COLLECTIONNEURS

pierre loti orientalisme

Plus qu’une existence, la vie de Pierre Loti fut un spectacle. A preuve, sa maison et les travestis dans lesquels l’écrivain-voyageur se présentait à ses hôtes. L’un des épisodes les plus mémorables fut celui où il interpréta Osiris, la divinité égyptienne de la mort et de l’audelà. Normalement, Loti, fasciné par les cultures orientales, portait des robes de sultan (à gauche, portrait dans la Mosquée de la maison de Rochefort, aujourd’hui musée ; www.maisondepierreloti.fr), mais il passait d’un style à l’autre avec une grande facilité, ce que démontrent les pièces de sa demeure. Au rez-dechaussée, on y trouve en effet la Salle japonaise et celle de la Renaissance, au premier étage, la Salle chinoise et au deuxième, la salle Gothique, le Salon turc et la Mosquée. Chaque décor est reconstitué dans le moindre détail à l’aide d’objets et d’éléments de mobilier propres à chaque style.

Exaltation du Moi Les collections de l’écrivain français Pierre Loti (1850-1923), en revanche, constituaient pour lui une tentative de fuir la mélancolie et l’angoisse de la mort. Officier de marine et écrivain-voyageur, il concevait sa propre existence comme un spectacle et sa maison de Rochefort, sur la côte atlantique française, était une sorte de théâtre d’avantgarde où il organisait des soirées à thème, durant lesquelles il portait des vêtements orientaux excentriques qui lui permettaient d’exprimer ses personnalités multiples. Gabriele D’Annunzio (1863-1938), pour sa part, concevait les collections comme une exaltation du Moi. Avec toutes celles qu’il a réunies, le poète a donné naissance au Vittoriale de Gardone Riviera (Brescia), un complexe monumental dans lequel rien n’était laissé au hasard. Il avait confié la rénovation de la villa principale, la Priora, à l’architecte Giancarlo Maroni, en lui disant : « Je te confie l’ossature architecturale, mais je me réserve la décoration ». Un terme quelque peu réducteur, en l’occurrence. La demeure est en effet une collection

exceptionnelle et minutieuse, un sanctuaire ayant pour vocation d’élever l’esprit face à une réalité considérée comme superficielle et répugnante.

Ecrivains collectionneurs Les collections de l’écrivain français Victor Hugo (1802-1885), sont le miroir d’une époque où, dans la France napoléonienne, naissaient les musées, lieux d’exposition célébrant la culture et pas des simulacres de la psyché du collectionneur. On peut aujourd’hui se faire une idée de sa passion en visitant la maison-musée parisienne de la Place des Vosges, dans laquelle ont été reconstruites plusieurs pièces des résidences où vécut le créateur des Misérables. Walter Scott (1771-1832), auteur du célèbre Ivanhoé, fut quant à lui l’un des plus grands collectionneurs anglais d’armes et de reliques napoléoniennes, aujourd’hui encore réunies dans sa maison écossaise d’Abbotsford. Parmi les grands collectionneurs d’art, il faut mentionner Jean Paul Getty (1892-1976) et les Russes Sergeï Chtchoukine (1854-1936) et Ivan Morozov (1871-1921), dont les

collections font aujourd’hui partie du fonds de musées importants comme le Getty de Los Angeles et l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Chaque année, les deux mécènes russes faisaient le déplacement de Moscou à Paris pour commander des œuvres à des peintres comme Monet, Cézanne, Van Gogh et Matisse. Ce dernier, en particulier, fut

Les maisonsmusées sont des boites magiques dans lesquelles les objets prennent vie l’hôte de Sergeï Chtchoukine à Moscou, où il peignit des poissons rouges et conseilla le mécène sur la façon d’arranger les tableaux de sa collection dans son hôtel particulier, qui était en fait une galerie privée d’une valeur inestimable.

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NEORURAUX

Yachts

68Antonio Banderas


Dans la

Entre potagers et vergers, vignobles et oliviers, se cachent des acteurs, des réalisateurs, des chanteurs, des entrepreneurs et des stylistes qui ont décidé de consacrer une partie de leur vie, et de leur engagement, à la terre. Francis Ford Coppola

anna mangiarotti

L

Brunello Cucinelli

e « Retour à la terre » n’est pas une proposition neuve. Dans son film L’Arbre aux sabots, Palme d’Or à Cannes en 1978, le réalisateur italien Ermanno Olmi dépeint une fresque rurale qui suggère la nostalgie d’une époque plus humaine. Aujourd’hui âgé de 82 ans, il vit depuis longtemps dans une maison au coin d’un bois, sur le haut-plateau d’Asiago. Il est probable que cette leçon du maestro ait fait des émules dans les milieux du cinéma. Voyez plutôt son collègue Francis Ford Coppola dans son entreprise vinicole de Rutherford, dans la Napa Valley, en train d’emballer des bouteilles portant des étiquettes dessinées par le chef décorateur Dean Tavoularis, son collaborateur historique dans des films comme Le Parrain et Apocalypse Now. Et l’acteur Antonio Banderas, à la tête d’un domaine dans la

région espagnole de la Ribera del Duero, en train de déguster son Anta Banderas. « Un vin qui vous caresse le palais », assure-t-il. Quant à Angelina Jolie et Brad Pitt, ils signent un vin rosé, en partenariat avec la célèbre famille Perrin, le Château Miraval, domaine qu’ils ont acquis en Provence.

Engagement D’autres ont opté pour le commerce équitable du café, cacao ou thé comme l’australien Hugh Jackman, qui a créé la marque Laughing Man et dont les recettes sont reversées à des œuvres de bienfaisance. Si le rapport à la terre semble moins direct, c’est néanmoins sa rencontre avec un planteur de café en Ethiopie qui lui en a donné l’idée. Sur les collines toscanes, à Figline Valdarno, aux côtés

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NEORURAUX

de son inséparable épouse Trudie Styler, Sting vend les produits bio de leur domaine Il Palagio : en plus du vin, du miel, de l’huile extra-vierge, des légumes de plein champ et de la charcuterie de Cinta Senese, déjà commercialisés en Angleterre. Même si, à l’intérieur de la villa, une pièce reste aménagée en studio d’enregistrement...

Mode rurale

Sting et Trudie Styler.

« douceur, naturel, flexibilité, liberté, authenticité et simplicité pour que les participants aux meetings se sentent comme à la maison. »

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Avant de devenir le roi du cachemire, Brunello Cucinelli sarclait la terre avec son grandpère. Son penchant amoureux pour sa terre d’Ombrie l’a amené à y implanter son entreprise, introduite en Bourse avec succès en avril 2012. Il n’y a pas à dire, la terre est fertile à Solomeo, non loin de Pérouse. Il a commandité la restauration de cette bourgade du XIVe siècle et y a créé le Forum des Arts, complexe comprenant un théâtre, un amphithéâtre, un jardin de philosophie et un centre d’apprentissage aux métiers artisanaux. La vieille ferme a été transformée pour accueillir le restaurant du personnel et des événements culturels. La néoruralité. Un vocable qui se décline avec bonheur dans ce petit village qui, au début du XIe siècle, servait de base opérationnelle aux hommes engagés dans l’assainissement des plaines environnantes et qui, dix siècles plus tard, emploie des hommes et des femmes pour confectionner l’excellence du made in Italy convoitée par les marchés internationaux.

Les Américains… La néoruralité. Un vocable qui se décline de façon moins bucolique aux États-Unis, où la

financiarisation des campagnes a été, en 2008, la conséquence de la crise des secteurs matures et de la flambée des prix agricoles. Avec pour corollaire un exode de professionnels misant désormais sur la nouvelle frontière du manger sain et des technologies favorisant les économies d’énergie, passant leurs journées sur le tracteur et leurs soirées devant l’ordinateur. Au nombre des néo-fermiers figurent également Ted Turner (fondateur de CNN), Paul Allen (le milliardaire de Microsoft) et la star du petit écran David Letterman. Dans les Pouilles, près de Lecce, une ferme fortifiée du XVIe siècle à émission zéro, mélange de style italien et de technologie verte. C’est la réalisation du rêve du réalisateur californien Taylor Hackford et de son épouse britannique Helen Mirren, Oscar de la meilleure actrice pour The Queen : le champ qui cache les sondes pour l’exploitation de l’énergie géothermique (brevet Energy Resources) est embelli par un verger de grenadiers, plante typique du Salento, souvent assimilée à l’Arbre de vie qui poussait jadis au Paradis.

… et les Européens La vieille ferme (‘cascina’) des comtes Radice Fossati devient un lieu spécial, dédié aux entreprises, pour l’organisation de réunions et de formations. Sur fond de ferme, de potager et d’énergie propre. A la Cascina Erbatici de Mezzana Bigli, à 50 kilomètres de Milan, dans la campagne pavesane où Cecilia Gallerani, La Dame à l’hermine de Leonard de Vinci, tenait sa cour, on regarde vers l’avenir. Dans le respect


Diego Rossetti (Footwear Fratelli Rossetti).

Helene Mirren et Taylor Hackford.

« Avant de devenir le roi du cachemire, Brunello Cucinelli sarclait la terre avec son grand-père. »

de l’histoire, l’évolution passe encore par l’agriculture. Selon ses propres dires, cette terre a séduit Jacques Horovitz, professeur apprécié de marketing et de stratégie d’entreprise, théoricien du « moins de chiffres et plus de rêves, c’est ainsi que croissent les entreprises ». Il est l’initiateur du projet « Châteauform', les maisons du séminaire », qui se concrétise dans des lieux entièrement dédiés aux entreprises pour l’organisation de réunions de travail et de formations, des lieux à même de favoriser la réflexion et le partage humain et professionnel (39 sites dans sept pays d’Europe).

Château du futur En Italie, il était déjà établi à la Villa Gallarati Scotti, à Oreno di Vimercate (Mi), et il a donc également investi la Cascina Erbatici, dont il assurera la gestion pendant une période de 20 ans. « C’est le château du futur », explique-t-il. « Une étude de marché sur les jeunes générations m’a révélé qu’il correspond à leur lieu idéal pour des séminaires (les salles de réunion, équipées de tableaux tactiles, sont en fait dénommées Étable 1 et Étable 2, Bergerie, Poulailler, Fromagerie, Moulin, Pressoir, ndlr). Ici, mon concept s’applique

spontanément : générosité, convivialité, douceur, naturel, flexibilité, liberté, authenticité et simplicité pour que les participants aux meetings se sentent comme à la maison. »

Agrotourisme La Cascina, c’est la terre, tellement bien travaillée qu’on y découvre une « patrie artificielle », dans le sens de paradis. Dans le hall du restaurant, les paniers pleins de produits du potager, sans oublier la bière artisanale de Vercelli, les biscuits de Tortorolo… A l’extérieur, les vaches, moutons de Frabosa, chèvres valdôtaines,

coqs chanteurs... font partie du décor. De la tradition, exprimée au XIXe siècle par l’aïeul Federico Confalonieri, patriote du Risorgimento et pionnier de l’irrigation, on est arrivé à la néoruralité, incarnée par l’agrotourisme. Les Radice Fossati ont cultivé un rapport virtuose entre biens matériels et patrimoine cognitif. Un chiffre le confirme : ils ont investi plus de 6 millions d’euros, sans financement public, pour qu’Erbatici se coule dans ce scénario. www.chateauform.it

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PORTRAIT

avec

le

rouge au cœur

Des souvenirs poignants, des émotions fortes, des personnages légendaires. Tous ces éléments, Luca Cordero di Montezemolo les associe à sa passion pour Ferrari, la Formule 1 et le Grand Prix de Monza. C’est là qu’aux côtés d’Enzo Ferrari, il a fêté en 1975 son premier titre mondial, remporté par Niki Lauda. C’est là aussi qu’il s’est réjoui des triomphes de Schumacher. Les déclarations de LCDM datent d’avant l’accident de ski du champion automobile. nicola d. bonetti

C

omme il le raconte dans cette interview exclusive pour Gentleman, la magie du circuit de Monza est unique en son genre : c’est là qu’il a éprouvé les sensations les plus puissantes et les plus belles. « Chaque fois que je reviens à Monza, je ressens une émotion particulière, tant sont nombreux les souvenirs, bons et mauvais, qui se rattachent à ce circuit au cours de mes quarante années d’expérience dans ce sport. J’étais enfant lorsqu’en 1961, von Trips perdit la vie dans la courbe parabolique, s’envolant avec sa Ferrari et fauchant de nombreux spectateurs dont quinze décéderont finalement. Cet accident m’a beaucoup impressionné et m’a fait comprendre que les courses automobiles étaient aussi fascinantes que dangereuses. J’étais un peu plus âgé lorsque, cinq années plus tard, j’assistai à mon premier Grand Prix à Monza : ce jourlà, Ludovico Scarfiotti l’emporta au volant d’une Ferrari, et ce fut le dernier succès d’un pilote italien sur le circuit de la péninsule.

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] ] VOIR NOS voitures filer dans les lignes droites à plus de 350 km/h procure une grande émotion.

En 1975, Ferrari conquit le Championnat du monde des conducteurs avec Lauda et celui des constructeurs lors de ma première année en tant que Directeur sportif. Quelle émotion, ce jour-là, Clay Regazzoni terminant premier après avoir occupé la tête de la course du début à la fin, alors que Niki contrôlait Fittipaldi qui finit juste derrière lui. Et comment ne pas se souvenir de ce même Niki qui, l’année suivante, prit courageusement le volant de sa Ferrari alors que les plaies causées par l’incendie du Nürburgring suintaient encore. Il termina alors quatrième mais, à coup sûr, premier par la souffrance et la volonté. »

Glamour et émotions « Depuis que je suis président de Ferrari, je ne me rends plus aussi souvent aux GP que par le passé, surtout le dimanche : je souffre trop, et je préfère suivre la course seul à la maison, devant la télévision. Mais j’essaie de ne pas rater les séances qualificatives du samedi à Monza, parce que voir nos voitures filer dans les lignes droites à plus de 350 km/h procure une grande émotion. Monza est un rendez-vous atypique du calendrier de la Formule 1. Un tracé avec quatre virages et trois chicanes peut sembler anachronique pour certains, mais la même remarque vaut aussi pour Monte-Carlo : ce sont là, en fait, deux volets incontournables de ce sport, l’un pour le glamour qui entoure la course, l’autre pour l’émotion que seule la vitesse peut procurer. Sportivement parlant, ces dernières années nous ont heureusement apporté plus de joies que de chagrins. Je pense à 1996, lorsque Michael Schumacher remporta une course en donnant le signal clair


Luca Cordero di Montezemolo, 65 ans, PrĂŠsident de Ferrari.

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PORTRAIT

Luca Cordero di Montezemolo avec son fils.

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qu’à partir de là, nous pouvions revenir dans le giron des grandes écuries. Je pense à 2000, quand Michael battit son grand concurrent Hakkinen et entama cette incroyable série de quatre victoires consécutives pour, au bout de 21 ans d’attente, nous repropulser au sommet. Je pense à 2006, lorsque Michael, une fois encore, décrocha une fantastique victoire le jour même où il annonça son départ à la retraite (le vrai Michael, car selon moi, celui qui a encore concouru par la suite devait être un jumeau, que je ne connais pas…). Je pense à 2010, quand Fernando Alonso l’emporta sur un adversaire coriace nommé Button : le rival s’appelait alors McLaren et il semblait pouvoir entamer un nouveau rush comme cela avait été le cas dix ans plus tôt, mais nous savons tous comment se termina cette fichue nuit à Abu Dhabi…

Un succès éblouissant Aujourd’hui comme hier, l’histoire de Ferrari est aussi le portrait d’un univers : celui de l’ingéniosité et du savoir-faire italiens. Monza, 11 septembre 1949. L’avènement d’une nouvelle étoile au firmament de la compétition automobile : Alberto Ascari gagne au volant d’une Ferrari, premier produit nouveau de l’après-guerre et expression la plus pure de la technique et du travail des usines créées par Enzo Ferrari à Maranello. C’était la première fois qu’une Ferrari l’emportait à Monza. Pour Luca di Montezemolo, le premier championnat mondial décroché avec Ferrari, et avec Enzo Ferrari à ses côtés, remonte à 1975 : Niki Lauda termina alors deuxième et offrit le titre mondial au constructeur automobile de Maranello. L’âge d’or de la marque de Maranello correspond aux cinq victoires de Michael

]

Schumacher entre 1996 et 2006, auxquelles s’ajoute celle de Fernando Alonso en 2010. L’écurie au cheval cabré est à ce jour la plus titrée de l’histoire de la Formule 1, et Ferrari, la première et la seule marque qui ait pris part sans discontinuer aux courses de F1 depuis 1950, l’année du premier championnat mondial. La vision ouverte sur le monde du fondateur Enzo Ferrari a été reprise et développée plus avant grâce à la créativité et au dynamisme de Luca Cordero di Montezemolo. Aux côtés d’Enzo Ferrari depuis 1973, il est devenu Président de Ferrari en 1991. Il a alors parfait la structure et la politique en matière de courses, ce qui s’est traduit par une longue série de victoires, tout en révolutionnant les pratiques industrielles de Ferrari avec des projets innovants portant sur des voitures utilisables au quotidien. Et cela, sans jamais oublier que le mythe Ferrari puise ses origines dans la compétition.

]

IL révolutionnE les pratiques industrielles de Ferrari avec des projets innovants portant sur des voitures utilisables au quotidien.

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DESIGN

LE RÊVE D’UN

GRAND Voyez ce qui se passe quand un architecte d’intérieur, confronté au quotidien à des délais serrés et aux exigences élevées des clients, se met à dessiner à ses heures perdues. Les créations de Yelken Octuri vous emmènent dans une autre dimension, bien plus belle. DIETER MOEYAERT

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ADO

O

cturi, c’est le nom de plume d’un architecte d’intérieur français de chez Airbus, où il transpose les souhaits des clients de l’avionneur toulousain dans la réalité. Octuri est responsable des garnitures et des finitions des avions. Il décide du type de tissu et du coloris de l’habillement des sièges, ainsi que de la matière dont est composée la tablette rabattable.

L’imagination l’emporte sur la technique « C’est un métier intéressant, raconte-t-il, mais qui ne laisse pas beaucoup de liberté à la créativité. Chaque centimètre carré de la cabine d’un avion doit désormais rapporter de l’argent ». Le soir, quand Octuri s’installe devant son ordinateur, il a les mains libres. Pas de clients ni de patron à qui rendre des comptes, ni d’ingénieurs à qui il doit faire appel pour

calculer certains paramètres. « Je me mets à dessiner, je rassemble quelques idées puis je laisse libre cours à mon imagination », explique-t-il. Entre-temps, Octuri a notamment créé un vaisseau spatial, un jet d’affaires supersonique, un yacht volant et un voilier ailé (voir photo, prise avec le créateur à son bord). « Mais cela s’en tient à l’imagination, précise-t-il. Aucune de mes créations n’est réalisable techniquement parlant. Autrement,

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DESIGN

Le Sonicstar et l’heureuse propriétaire de cet avion supersonique, tels que l’imagine Yelken Octuri.

Yelken Octuri, à bord d’un de ses projets rêvés : le Sailing Aircraft. Le projet le plus fou de Yelken Octuri : le Flying Yacht, le bateau qui vole et l’avion qui navigue.

City Plane : un avion qui se pose dans la fente d’une plate-forme au sommet d’une tour urbaine.

je n’aurais plus de temps pour ma famille et il me faudrait probablement dix ans pour parvenir à l’aboutissement d’un projet. En outre, la réalité ne sera jamais à la hauteur de l’imagination : raison de plus pour m’en tenir aux dessins ». L’œuvre d’Octuri s’est entretemps fait connaître dans le monde entier dans des magazines d’aviation et de nautisme renommés. « En ma qualité de créateur, j’aime l’esthétique et l’esprit qui se dégagent des

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bateaux et des avions », déclare Octuri. « D’un point de vue scientifique, les mêmes règles valent pour l’air et l’eau. »

Admiration pour Panamarenko « Les avions et les bateaux se ressemblent donc plus qu’on ne le pense ». Quand on le compare à Panamarenko, autre créateur aux multiples facettes, Belge celui-ci, dont les inventions restent également clouées au sol,

Octuri est flatté. « J’aime l’esprit et le travail de cet homme, dit-il. Bien que ses créations soient beaucoup plus artistiques, nous nous tenons tous les deux en équilibre sur la frontière entre l’imagination et la sciencefiction. J’admets que je passe pour un grand ado quand je parle de mes projets de science-fiction avec enthousiasme (rires). » www.octuri.com



TOYS FOR BOYS

Le grand jeu De l’hélicoptère français Cabri ultra-sécuritaire à l’ULM pliable qui flotte sur l’eau en passant par un tout-terrain qui joue aux amphibiens, voici de quoi permettre aux grands garçons de s’amuser un peu. FABIO PETRONE

Pilote d’hélico Le Cabri, du constructeur français Guimbal (guimbal.com), est le premier hélicoptère à être certifié par la nouvelle agence européenne EASA, selon des règles strictes concernant la résistance aux impacts et le bruit. Mais c’est aussi le premier hélicoptère à pistons bénéficiant d’une certification européenne contre la foudre et à être doté de la technologie Glass Cockpit pour tous les paramètres moteur, la rotation du rotor et la gestion du carburant. Enfin, c’est le premier hélico avec moteur à pistons à disposer de sièges anti-

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crash qui absorbent jusqu’à 30 g, d’un réservoir en kevlar, lui aussi anti-crash, d’un allumage électronique à plasma, d’un rotor de queue caréné type « fenestron » et ainsi de suite. Un appareil compact et fiable, en vertu des nombreuses technologies raffinées qui le composent, lesquelles ont déterminé l’école internationale de vol en hélicoptère Eurotech à le choisir comme hélicoptère de formation. Outre le siège de Caiolo (Sondrio), Eurotech compte également des bases à Bresso (Milan) et Castelnuovo de Porto (Rome), et place donc désormais le Cabri aux côtés du Robinson 22,

afin de permettre à ses élèves de choisir entre une formation liée à la technologie française - caractérisée par la rotation du rotor dans le sens horaire et un rotor de queue caréné, typique des modèles Eurocopter - ou sur des modèles américains, avec rotor bipale tournant vers la gauche. Les candidats à un brevet privé ou commercial peuvent donc opter entre des cours sur des appareils différents, mais toujours suivant des standards d’enseignement du plus haut niveau. www.eurotecheli.com


DE LA TERRE A L’EAU Gibbs Technologies propose le Quadski, un véhicule qui présente tous les attributs d’un quad et qui peut donc circuler sur et hors route, grâce à ses quatre roues motrices. Et d’une simple pression sur un interrupteur, celles-ci pivotent en position horizontale, pour permettre à l’engin d’évoluer sur l’eau, celui-ci étant doté d’une coque de motomarine et d’une propulsion par hydrojet. Équipé d’un moteur BMW K1300, il peut atteindre la vitesse de 45 nœuds (72 km/h) sur terre comme sur l’eau. www.gibbssports.com

FICHE TECHNIQUE Envergure : 8,75 m Longueur : 5,68 m Largeur ailes repliées : 1,80 m Poids à vide : 320 kg Poids maximum au décollage : 500 kg Facteur de charge : + 5 g; -3 g Capacité en carburant : 96 l Moteur Rotax 912 S : 100 ch Hélice : Warp Drive Vitesse de croisière : 170 km/h Vitesse maxi : 220 km Taux de montée : 5 m/s Distance de décollage sur terre : 180 m Distance d’atterrissage sur terre : 180 m Autonomie : 4,5 heures

ET L’AvION SE FAIT TENDER Voici un ULM amphibie, qui peut atterrir sur terre comme sur l’eau, grâce à son train d’atterrissage rétractable. Biplace, élégant, il est équipé d’ailes pliables qui en réduisent l’encombrement à 6,5 m en longueur et 1,80 m en largeur, et d’un fuselage en matériau composite, fibres de carbone et kevlar, qui en limite le poids à seulement 320 kg. Des caractéristiques qui permettent son transport sur route, avec une remorque normale, et même son rangement dans le garage d’un grand yacht. Équipé d’un moteur Rotax de 100 ch, il consomme 20 litres/heure et atteint les 220 km/h. www.seamaxeasy.com

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AUTOMOBILE

Massimiliano Ferrari photographié avec une pièce de la collection Extreme Performance, la ligne sportive siglée du logo Bugatti. La veste est réalisée dans un tissu technique et comporte des bandes réfléchissantes.

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LES fORMES d’uN

La Bugatti Type 57 SC Atlantic.

ALESSANDRA ORISTANO - PHOTO : CLAUDIO GALLONE

MYThE Une marque, propriété du groupe Volkswagen depuis 1998. Une histoire centenaire liée à l’art. Bugatti lance aujourd’hui le projet Brand Lifestyle : des clubs exclusifs, des vêtements sur mesure, des montres, des accessoires, du mobilier et des boutiques. Massimiliano Ferrari, Managing Director de Bugatti International explique.

u

NE hISTOIRE ENTAMéE IL y A PLUS D’UN SIèCLE et un projet déjà écrit dans l’esprit créatif du fondateur Ettore Bugatti. Le prestigieux constructeur automobile français fait partie du groupe Volkswagen depuis 1998. Gentleman a rencontré Massimiliano Ferrari, son managing director. « Ettore Bugatti avait l’habitude de recevoir des acheteurs potentiels dans son château en Alsace et de choisir personnellement les gentlemen drivers auxquels il allait vendre ses voitures. Il aimait monter à cheval, se

exCeLLenCe teChniQUe

La MONTrE

Le chronographe Bugatti Aérolithe (à droite), nouveauté de la manufacture Parmigiani Fleurier, est un chefd’œuvre de technique et d’esthétique qui synthétise les lignes futuristes et harmonieuses de la Bugatti Type 57. www.parmigiani.ch

GarDe-roBe

LE SUr-MESUrE

retrouver avec ses amis, parmi lesquels René Lalique et émile-Maurice hermès, dessiner ses vêtements et concevoir des bateaux, des avions... Le premier moteur d’un train à grande vitesse fut, en France, l’un de ses brevets. »

Perle d’Alsace

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La passion d’Ettore pour les automobiles, ses connaissances techniques et mathématiques se doublaient d’une grande sensibilité esthétique. Alors qu’il n’avait que 20 ans, Ettore présenta sa première automobile, la Type 2, à l’occasion d’un salon à Milan.

2 1. L’élégance et la touche artisanale sont les traits distinctifs de la ligne vestimentaire Ettore Bugatti. Le célèbre Éléphant Dansant, dessiné par Rembrandt Bugatti, est le symbole de la marque. 2. La ligne exclusive Ettore Bugatti Tailor Made prévoit des pièces uniques : des costumes sur mesure aux sacs en crocodile inspirés de la forme originale, en fer à cheval, des calandres de radiateur (3) des autos Bugatti.

3

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AUTOMOBILE

Une histoire De

FaMILLE

Jean Bugatti (au centre), fils d’Ettore, avec les pilotes Williams, Veyron (à gauche) et Wimille (à droite), devant la Type 57G Tank. En-dessous, Ettore Bugatti et l’Éléphant Dansant.

Cette voiture remporta la Coppa Grande, en plus d’un prix spécial décerné par l’Automobile Club de France. En 1902, Ettore déménagea en Alsace où il entama sa carrière dans le secteur automobile et créa son usine en 1909. « L’unicité de la Bugatti est liée à son histoire », explique Ferrari. « Plus qu’une simple automobile, c’est une œuvre d’art ». Une voiture intemporelle, mais en même temps contemporaine, qui doit son charme indémodable à ses lignes arrondies, tout à la fois agressives et romantiques, et à ses hautes performances (elle détient le record

mondial de la voiture la plus rapide avec les 431,07 km/h atteints en 2010 par la Veyron Super Sport). « Le core business demeure l’automobile », souligne Ferrari, « mais le projet Brand Lifestyle, articulé autour des lignes EB (monogramme d’Ettore Bugatti), Extreme Performance et Tailor Made/ Bespoke, réservées aux possesseurs d’une Bugatti, est l’expression de l’ADN artistique de l’entreprise et du style inimitable Bugatti. »

Tailor made « Pour moi, le véritable luxe signifie percevoir la main de l’homme, la dimension artisanale et la personnalisation exclusive d’une marque qui ne se veut pas fashion mais intemporelle », poursuit Ferrari. Une marque qui se projette d’ores et déjà dans l’avenir, comme dans le film Elysium avec Matt Damon, où l’on découvre un vaisseau spatial signé Bugatti. « Chaque Bugatti est unique, il n’en existe pas deux pareilles », ajoute-t-il. Chaque propriétaire peut personnaliser sa voiture et, avec la nouvelle ligne Tailor Made caractérisée par la signature Ettore Bugatti, créer ses propres accessoires et vêtements sur mesure. Extreme Performance, la ligne la plus sportive, affiche le logo Bugatti, le Macaron rouge, et mise sur des tissus hypertechnologiques qui reflètent les matériaux d’avant-garde, à l’instar des neuf couches de fibre de carbone teintée utilisées pour la caisse des voitures, et les contours aérodynamiques des nouvelles Bugatti. Comme la dernière née, la Veyron Grand Sport Vitesse, présentée au dernier Salon de l’auto de Francfort et qui rend hommage à Jean Bugatti, fils aîné d’Ettore, et à sa création

la plus célèbre, la 57SC Atlantic conçue en 1936. Celle-ci ne fut finalement construite qu’en quatre exemplaires, et la Bugatti Atlantic que possède Mister Ralph Lauren détient aujourd’hui le record du véhicule d’époque le plus cher au monde, avec une valeur de l’ordre de 30 millions d’euros. Une valeur que dépasserait sans doute l’Atlantic dite ‘La Voiture Noire’, propriété personnelle de Jean Bugatti, si elle ne s’était perdue pendant la Deuxième Guerre mondiale. www.bugatti.com

Massimiliano Ferrari, 49 ans, managing director de Bugatti International, photographié avec un modèle réduit de la Bugatti veyron 16.4 Grand Sport.

reCorD aBsoLU

L’ULTra-Car

Le 26 juin 2010, avec 431,07 km/h, la Bugatti Veyron 16.4 Super Sport a établi le record de vitesse pour les voitures de sport de série. Elle est animée par un moteur 16 cylindres délivrant un couple maximal de 1.500 Nm. Dans sa version ‘Record du Monde’, cinq exemplaires ont été produits.

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LE GRAND RETOUR D’UNE BELLE ITALIENNE

Classique, contemporaine et futuriste : la nouvelle 4C présente des éléments de la tradition Alfa Romeo tout en anticipant l’avenir. Le Grand Prix de la Plus Belle Voiture de l’Année 2013 lui a été décerné en janvier dernier dans le cadre du 29e Festival Automobile International à Paris. 86


AUTOMOBILE

Longue de 4 m et large de 2 m, la 4C est haute de 118 cm : des cotes taillées pour la compétition et assorties d’une silhouette de supercar, pour l’un des projets les plus intéressants du panorama automobile sportif actuel. La griffe Alfa Romeo dans toute sa splendeur, et un véritable manifeste du made in Italy.

nicola d. bonetti

O

bserver l’Alfa Romeo 4C, avant même d’en examiner les détails de plus près, suscite des émotions dignes d’une authentique supercar. Des références historiques s’imposent : les lignes et les volumes évoquent le retour de la ‘berlinetta’, nom donné jadis aux voitures biplaces à carrosserie fermée qui participaient à des épreuves comme les 24 Heures du Mans. Parmi elles, il en est une qui réunit les

deux noms, flanqués d’un glorieux prénom : la Ferrari 250 Berlinetta Le Mans. Un rêve, donc, qui revit dans l’élégante compacité de la nouvelle Alfa qui, passé cet effet immédiat, révèle son appartenance à l’illustre lignée au biscione (le logo au serpent) : de la grisante 33 Stradale à la récente 8C Competizione, la première culminant au sommet de l’imaginaire associé aux bolides de course et parfaitement conforme à l’esprit de la 4C.

Chiffres flatteurs Le sigle, qui rend compte ici de la présence d’un 4 cylindres, renvoie à l’histoire des fameuses Alfa 6C et 8C qui ont dominé la compétition automobile pendant plus de deux décennies. Aujourd’hui, si l’on n’était résolument époustouflé par la pureté et la hardiesse des lignes de la nouvelle biplace, peut-être se hasarderait-on à penser que son nom 4C fait allusion à quatre chiffres,

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AUTOMOBILE

MERVEILLES D’HIER

1952

1962

1900 C52

Connu sous le nom de Disco Volante, le Coupé Touring pèse 760 kg et est équipé d’un moteur 1.900 cc de 158 ch lui permettant d’atteindre 230 km/h.

1965 TZ 2

Neuf exemplaires de course seulement, assemblés par Autodelta. Poids 620 kg, moteurs jusqu’à 170 ch et 215 km/h.

résumant l’essence même des performances de cette Alfa Romeo compacte, hypersportive, et pour tout dire, extrême. Des chiffres qui en dressent un portrait particulièrement flatteur : son rapport poids/ puissance de 4 kg/ch, une accélération de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes, une puissance spécifique de 137 ch/litre et l’impressionnante décélération de 1,2 g.

Question de détails Just drive, proclame le slogan qui invite à la conduire pour apprécier le travail des ingénieurs qui ont créé non plus une supercar, réservée à quelques happy few comme avec la 8C Competizione, mais une voiture aussi exaltante à piloter que séduisante, car exhalant tout ce qui fait le charme classique d’Alfa. D’une longueur de 4 mètres, elle est large de 2 mètres et haute de 118 cm. Quelques détails pourraient être améliorés : du dessin des phares, sujet à polémique, au pédalier décalé à droite pour ceux qui conduisent à

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GIULIETTA SZ

La deuxième série, dite ‘Coda Tronca’ (arrière tronqué), pèse 840 kg, est propulsée par un moteur 1.300 cc de 98 ch et atteint les 200 km/h.

1967

1972

Dérivée de la version course et produite en 18 exemplaires, elle pèse 700 kg, avec un moteur V8 de 2,0 litres développant 230 ch qui la propulse à 260 km/h.

Troisième série de la splendide Duetto, produite avec différents moteurs, de 1,3 à 2,0 litres, entre 1966 et 1994.

33 STRADALE

deux pieds, de la partie supérieure du volant qui cache le compte-tours au siège qu’il conviendrait d’abaisser à l’arrière et de relever à l’avant, et peut-être d’allonger. D’aucuns sont susceptibles de ne pas apprécier le bruit caverneux de la version Race, et les sonorités parasites qui se font entendre même à 130 km/h, ou la climatisation manuelle, qui est d’ailleurs une option gratuite. Cela dit, le châssis monocoque en fibre de carbone et les structures complémentaires assurant la rigidité, le boîtier de direction, les suspensions, l’assiette, la répartition des masses (40/60 entre l’avant et l’arrière) et la traction sont d’un très haut niveau et pleinement exploitables, sans filtres, sur circuit. Et garantissent, qui plus est, un confort routier approprié. Installé en position transversale arrière, le moteur, entièrement en aluminium, est le nouveau 1.750 cc turbo à injection directe de 240 ch à 6.000 tr/min, qui délivre un couple de 350 Nm et permet d’atteindre la vitesse de pointe de 258 km/h. La

SPIDER

boîte automatique à double embrayage à sec Alfa TCT est de série, de même que le sélecteur Alfa DNA qui adapte le fonctionnement des systèmes électroniques en fonction du mode de conduite souhaité : Dynamic, Natural, All weather, plus le mode Race ainsi que le système Launch Control pour la gestion des départs arrêtés.

Une berlinette sans égale Si la 4C aime les balades sur route, en y distillant un plaisir certain, son terrain de jeu préféré reste toutefois le circuit où son poids à vide de 895 kg, ses passages de rapports fulgurants, son freinage impressionnant, sa stabilité aux vitesses élevées et sa réactivité maximale confinent au superlatif, rendant cette berlinette extrêmement plaisante et sans égale. Une dernière appréciation qui s’étend du reste à son prix, lequel démarre à 53.000 €, eu égard à ses performances et à sa construction artisanale au sein des ateliers 4C de Maserati, à Modène. www.alfaromeo.be


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NOUVEAUTÉS

DES SALONS De Cannes à Monaco en passant par Gênes, Miami et Shanghai, les derniers salons nautiques proposent depuis des mois des superyachts et des voiliers qui attestent d’un marché toujours plus vivant. FABIO PETRONE

P

OUR LA NAVIGATION DE PLAISANCE, le début du mois de septembre 2013 marquait officiellement l’ouverture de la saison 2014, avec les salons nautiques français de Cannes, La Rochelle et du Monaco yacht Show, unique en son genre dans la mesure où à l’intérieur du port hercule, berceau de la plaisance la plus exclusive, sont traditionnellement exposées la plupart des unités de 24 jusqu’à près de 100 mètres. Le salon nautique de Gênes représente la vitrine de la

production italienne, mais c’est au Fort Lauderdale international Boat show en octobre/novembre que sont présentées presque toutes les nouveautés des productions européenne et américaine, à savoir l’essentiel de la production mondiale. Les salons se succèdent ensuite de Paris à Dubaï en passant par singapour et shanghai pour conclure en avril et en mai à rio et sur la Gold Coast australienne. Gentleman vous propose de découvrir ici une sélection des nouveautés 2014.

PERSHING

Performances et élégance (signée Fulvio De Simoni) ont fait de Pershing une marque reconnaissable entre toutes et le nouveau 62 ne déroge pas à la règle. Celui-ci est de type open, même si le cockpit et le salon y sont protégés par un hardtop et des surfaces vitrées, qui permettent de climatiser les espaces intérieurs. Les aménagements sont personnalisables et la vitesse est garantie par la coque conçue par AYTD et des transmissions avec hélices de surface. www.pershing-yacht.com PERSHING 62 : LONGUeUr HT 18,94 M LarGeUr 4,80 M - tiraNt D’eaU 1,43 M DÉPLaCemeNt 28,5 T - mOtOrisatiON MAXI 2 X MTU 1.524 CH - Vitesse maXi 46,5 NŒUDS.


BATEAUX  MONDOMARINE Le bureau d’études hollandais Cor D. rover, pour l’extérieur, et Luca Dini, pour l’intérieur, signent le Nameless, élégant bateau de plaisance de 41 mètres, entièrement réalisé en aluminium, par le chantier Mondo Marine de Savona. En plus de ses quatre cabines, dont deux VIP, présentes sur le pont inférieur, il se signale par le positionnement des espaces réservés à l’armateur à l’avant du pont principal. www.mondomarine.it NAMELESS : LONGUeUr HT 40,98 M - LarGeUr 8,48 M tiraNt D’eaU 2,30 M - DÉPLaCemeNt 351 T mOtOrisatiON staNDarD 2 X MTU 2.185 CH - Vitesse maXi 19 NŒUDS

FANTOM 858 Projet de Thomas Gerzer, carène de Harry Miesbauer, design de Kiska/ Gerzer. Telle est l’équipe qui a réalisé une interprétation moderne du classique runabout, le tout made in Austria. Le Fantom 858 est une embarcation rapide, et en même temps très soignée MAdE IN AuSTRIA

Vue de face du Fantom 858, embarcation rapide et stylistiquement très soignée, conçue par Thomas Gerzer.

au niveau des lignes et de l’agencement, digne d’une Grand Tourisme. Destinée aux amoureux des bains de soleil et de mer, elle peut accueillir jusqu’à sept personnes, et offre aussi une cabine pour la nuit sous le pont avant. www.frauscherboats.com

FANTOM 858 : LONGUeUr HT 8,68 M - LarGeUr 2,51 M tiraNt D’eaU 0,85 M - DÉPLaCemeNt 2,5 T - mOtOrisatiON maXi 1 X V8 MERCRUISER 430 CH - Vitesse maXi 48 NŒUDS.

 CRN Le Chopi Chopi est la plus grande unité jamais produite par le chantier CrN, la plus importante jamais mise à l’eau par le Groupe Ferretti, dont fait partie CrN, mais aussi le projet de méga-yacht le plus ambitieux auquel ait jamais collaboré le cabinet Zuccon International Project qui l’a conçu. Autant de records qui soulignent la valeur de ce navire de plaisance de 80 mètres, coque en acier et superstructures en aluminium déclinées sur cinq ponts dont la décoration intérieure est l’œuvre de Laura Sessa romboli. www.crn-yacht.com CHOPI CHOPI : LONGUeUr HT 80 M LarGeUr 13,50 M - tiraNt D’eaU 3,30 M DÉPLaCemeNt 2.400 T - mOtOrisatiON staNDarD 2 X CAT DE 2.200 CH Vitesse maXi 16 NŒUDS.

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ADMIRAL TECNOMAR

on se souviendra aussi du Cacos V, yacht de 40 mètres en aluminium, carène à semi-déplacement, et aux volumes considérables (479 tonnes de jauge brute), comme étant le premier Admiral depuis qu’un nouveau chapitre s’est ouvert en 2011 avec le rachat de la marque par Giovanni Costantino. Membre de la série Impero, conçu par Luca Dini avec des lignes à la personnalité affirmée, accentuées encore par une étrave verticale, quasi-militaire, c ’est un produit complètement personnalisable. www.admiraltecnomar.com CACOS V : LONGUeUr HT 40 M LarGeUr 8,40 M - mOtOrisatiON staNDarD 2 X MTU 1.450 CH Vitesse maXi 18 NŒUDS CaPaCitÉ CarBUraNt 50.000 L.

 AZIMUT La série Magellano d’Azimut propose un nouveau modèle de taille intermédiaire - par rapport aux déjà connus Magellano 76 et 43 - qui remplace le 50, dont il reprend divers éléments stylistiques et solutions, adaptés en fonction des goûts et de la technologie les plus actuels. Ce bateau spacieux, qui offre trois cabines plus celle du skipper éventuel, propose de nombreuses solutions intelligentes et une coque en mesure de garantir confort et excellente tenue à la mer tant à basse qu’à haute vitesse. it.azimutyachts.com

MAGELLANO 53 LONGUeUr F.t. M 16,89 - LarGeUr M 4,00 tiraNt D’eaU M 1,06 DÉPLaCemeNt T 8,58 mOtOrisatiON maX 3x500 HP CUMMINS - Vitesse maXi 21 NŒUDS

LÜRSSEN Pour beaucoup, concurrents et clients, Lürssen fait figure de référence dans l’univers de la construction navale et, quand on visite le quattroelle, on comprend aisément pourquoi. Méga-yacht de 86 mètres comportant six ponts, généreusement pourvu en essences précieuses et matériaux nobles, dans lequel les moindres détails ont été réalisés sur mesure avec une qualité surprenante, toujours du plus haut niveau. Concept et design signés Nuvolari & Lenard. www.lurssen.com QUATTROELLE : LONGUeUr HT 86,11 M LarGeUr 13,80 M - tiraNt D’eaU 3,90 M DÉPLaCemeNt 2.485 T mOtOrisatiON 2 X CAT 2.682 CH Vitesse De CrOisiÈre 17 NŒUDS 12 COUCHETTES.

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MAGELLANO 53 : LONGUeUr HT 16,89 M LarGeUr 4,7 M - tiraNt D’eaU 1,44 M DÉPLaCemeNt 28,6 T - mOtOrisatiON 2 X CUMMINS 500 CH - Vitesse maXi 21 NŒUDS.

pLuS hIgh-TEch Le projet du nouveau Magellano 53 reprend les caractéristiques du 50, en les adaptant en fonction des technologies les plus actuelles.


BATEAUX

 BAGLIETTO Premier bateau entièrement conçu et construit par Baglietto depuis qu’il est entré dans l’ère Beniamino Gavio, le MV13 s’inspire des vedettes militaires MAS qui ont fait l’histoire du chantier naval ligure. Sont intervenus, pour la coque et les propulsions, le bureau d’études Baglietto, et pour l’extérieur et l’intérieur, Francesco Paszkowski Design en collaboration avec l’architecte Margherita Casprini. Entièrement en aluminium,

ses lignes vont à l’essentiel mais il est richement doté au niveau des équipements. www.baglietto.com MV13 : LONGUeUr HT 13,80 M - LarGeUr 3,90 M DÉPLaCemeNt mOYeN 18,4 T mOtOrisatiON staNDarD 2 X MAN 800 CH Vitesse maXi aVeC mOtOrisatiON staNDarD 37 NOEUDS

NAUTA YACHTS remplaçant du Sly 42, le projet du Sly 43 porte les signatures de Nauta Yachts et de Marco Lostuzzi. Si l’esthétique ne diffère guère de celle de son prédécesseur, la ligne de flottaison a toutefois été modifiée pour accroître le confort et favoriser la glisse aux allures portantes. A l’intérieur, trois cabines, deux salles d’eau, et un salon personnalisable permettant plusieurs types d’agencement. www.nautayachts.com SLY 43 : LONGUeUr HT 12,97 M LarGeUr 3,95 M tiraNt D’eaU 2,25-2,55 M DÉPLaCemeNt 7,88 T sUrFaCe VOiLUre (GRAND VOILE + FOC 105%) 111,5 M².

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PASSIONS

MARINES

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TA oF LoWESToFT (Angleterre, 1965) a été construit par Humber St. Andrews Engineering Co pour la Royal Navy britannique. C’est sa double motorisation, inhabituelle pour l’époque, qui l’a fait choisir en vue d’une transformation en yacht. Il dispose aujourd’hui d’une cabine armateur sur le pont supérieur et de deux cabines doubles pour les invités, dotées chacune d’une salle d’eau, d’un salon, d’une salle à manger et d’une cuisine, tandis que les quartiers de l’équipage sont totalement autonomes. Longueur 27,05 m - Largeur 7,20 m Motorisation 2 x Lister Blackstone de 396 ch Génératrices 2 x Gardner diesel de 36 kW

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Bateaux

à la plaisance Du

LABEUR Ils sont anticonformistes, majestueux et chargés d’histoire. Ils naissent comme bateaux de remorquage (tug boats, en anglais), de sauvetage ou brise-glaces. Reconvertis pour la plaisance, ils sont dotés d’équipements de tout confort, centre de beauté y compris. Leur destination de prédilection est la Méditerranée, que le charme de ces vieilles coques aide ainsi à redécouvrir. fabio petrone

L

a passion de naviguer se prête à mille et une interprétations et le marché nautique est aujourd’hui en mesure d’offrir un kaléidoscope de propositions répondant à tous les goûts. Dans le domaine de la voile, mais surtout dans celui des embarcations à moteur, les chantiers et les ingénieurs navals ont mis au point des concepts capables de s’adapter à l’évolution du goût et des besoins de la clientèle - en s’efforçant de calibrer les nouveaux modèles vers un public toujours plus vaste, dans la mesure

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PASSIONS

MARINES

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HE CorSAIr : lancé en 1967 par les chantiers Dunston, en Angleterre, The Corsair (aujourd’hui Ariete Primo, armateur Franco Polti, www.arieteprimo.com) était destiné à l’escorte des navires britanniques lors du passage du Cap de Bonne-Espérance jusqu’à la ville du Cap, en Afrique du Sud, pendant la fermeture du Canal de Suez de 1967 à 1975 à la suite de la guerre des Six Jours. Au fil des ans, il s’est distingué en menant à bien diverses opérations de sauvetage. Il peut aujourd’hui accueillir 12 hôtes dans six cabines, toutes avec salle d’eau et suite. Longueur 44,20 m - Largeur 9,45 m Motorisation 2 x Ruston de 2.700 ch Génératrices 2 x 80 kW + 1 x 140 kW

où la possession d’un bateau est désormais un style de vie qui s’affi rme de plus en plus à l’échelon planétaire. Et pourtant, en dépit des divers segments de marché créés, de la multitude de modèles présentés, des bateaux plus ou moins customisés que les chantiers peuvent tailler aux mesures de chaque armateur, d’aucuns ne se retrouvent pas dans ce monde de yachts motorisés neufs, aussi divers que variés. Ils préfèrent

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rechercher l’objet-de-leur-désir-fait-bateau Petits jouets ? dans un domaine complètement différent, Portuaires, côtiers, fluviaux, de haute mer, à des années-lumière de l’homologation de sauvetage ou affectés à la lutte contre et de la frénésie des productions en série, l’incendie, les remorqueurs en service des éléments stylistiques récurrents, mais sont généralement des bateaux de couleur a u s s i d e s e xe r c i c e s noire, blanche ou au de style d’architectes mieux rouge qui, même Ils restent lorsqu’ils atteignent les à la recherche de la 30 mètres de longueur, diversité à tout prix, qui les héritiers ne parviennent guère conduisent parfois à une du passé, même excentricité à la limite s’il s’agit désormais à paraître élancés et semblent toujours de du bon goût. Mieux de machines petits jouets, comparés vaut alors se différencier ultramodernes. aux centaines de milliers en se tournant vers de tonnes du navire et le passé, en quête du bateau d’époque, classique, échappant aux de sa cargaison qu’ils ont pour mission de modes et qui, par la sobriété de ses formes, pousser ou de tirer. Attestant des rigueurs parviendra à exprimer un luxe exclusif, tout du travail dans un élément corrosif et sauf ostentatoire. Une embarcation qui, si peu clément même quand il fait soleil, ils elle n’a pas nécessairement été conçue pour affi chent souvent plus d’une coulure de la plaisance mais bien comme navire de rouille, et les pneus et bâches accrochés services, offre néanmoins une configuration à leurs flancs, s’ils relèvent du stéréotype, à même de mettre en évidence la singularité ont surtout pour vocation de protéger leur de son armateur, et sa passion innée pour coque massive dont le liston est lui aussi la mer. Une unité qui exprime la puissance généralement en fer. et la fi abilité plutôt que la vitesse, pour Ceux que l’on construit actuellement sont affronter toutes les mers avec, ce qui la rend des machines ultramodernes, dotées de définitivement unique, son lot d’anecdotes systèmes de propulsion avec hélices en et de réminiscences d’une vie de labeur tuyère kort, propulseurs azimutaux ou passée dans les lieux les plus variés du cycloïdaux, capables de faire se déplacer globe. Et quand on parle de moyens de le remorqueur dans n’importe quelle travail, de navires emblématiques de cette direction au départ d’un joystick, comme marine rêvée depuis l’enfance, intrépide, dans un simple jeu sur Playstation, afin de forte et virile comme Spencer Tracy dans rendre la gestion du navire remorqué moins Capitaines courageux, le remorqueur est complexe et plus immédiate. certainement le type d’embarcation qui Restauration respectueuse répond le mieux au portrait-robot. Ceux de jadis, qui peuvent aujourd’hui être transformés en yachts, sont équipés de transmissions par ligne d’arbre et propulsés par un ou deux moteurs puissants qui, même à plein régime, n’atteignent que quelques centaines de tours par minute et qui, avec la bonne hélice, délivrent des valeurs de couple cyclopéennes, sans équivalent dans la marine. Lors de leur conversion en unités de plaisance, comme dans toute bonne restauration, on s’efforce de récupérer tout ce qu’il y a de technique à bord et qui servait au travail de remorquage, afin de maintenir le bateau aussi fidèle que possible à sa construction et à son histoire. Cela vaut pour les principaux équipements de pont, à savoir les treuils, les bittes, la goupille et le cabestan, comme pour la salle des machines, systèmes thermiques,


PASSIONS

Martino Motti

MARINES

L

e MASTIFF, ex Dog Class, a été lancé en 1967 par les chantiers anglais Appledore Shipbuilders Ltd. Comme remorqueur, il assistait les transports pétroliers, mais sa dernière mission fut d’escorter les sous-marins de la Royal Navy britannique et à cet effet, pour éviter d’endommager leur revêtement anéchoïque, sa carène fut recouverte d’une couche de caoutchouc. Il dispose aujourd’hui d’une cabine armateur sur le pont supérieur, plus une cabine VIP et deux cabines doubles sur le pont inférieur. Longueur 32 m - Largeur 7,72 m Motorisation 2 x Lister Blackstone de 750 ch Génératrices 1 x 50 kW + 1 x 30 kW

mécaniques, électriques et hydrauliques, ou encore le poste de pilotage, de la boussole de la cabine au télégraphe de machine de la timonerie, et surtout pour la coque, objet d’une réfection à même d’effacer les fatigues et le poids des ans, pour conférer au bateau une splendeur qu’il n’a peut-être jamais connue. Et transformer, comme par magie, le rafiot déglingué en une sorte de violon à peine sorti des mains du luthier…

Charme d’antan Ce qui est par contre entièrement redessiné et réaménagé, ce sont les volumes intérieurs et les espaces extérieurs destinés à la plaisance, qui se voient dotés de suites, de salons, voire d’un centre de beauté avec, souvent, un design, un lustre d’antan et une touche d’exclusivité embarqués qui confèrent un sens différent à la navigation, au regard de ce que peut offrir un yacht motorisé fraîchement sorti du chantier. Pour beaucoup, cela dépend des architectes, des divers cabinets importants spécialisés dans ce type de projets, et des chantiers qui

s’occupent des reconversions - plusieurs s’en sont fait une spécialité en Italie -, ainsi que de leur capacité à produire un niveau qualitatif exceptionnel, celui du meilleur artisanat d’art italien. Mondo Marine à Savone (mondomarine.it), le chantier naval Tecnomar à Fiumicino (tecnomar.net) et Ortona Navi à Ortona (ortonanavi.it) ne sont que quelques-unes des entreprises en mesure de réaliser des rénovations de haut vol sur des bateaux d’époque, qui sont précisément spécialisées dans les remorqueurs et d’où sont sorties certaines des conversions les plus réussies. Alors que des sociétés comme Floating Life (floatinglife.ch), yachtzoo (yacht-zoo.com), Charterworld (charterworld.com), Ocean Independence (oceanindependence.com) et d’autres gèrent la location de ce type de yachts, à bord desquels il est possible de savourer le cocktail de la mer et du luxe dans une version rétro, à la manière d’un grand cru, avec toute sa charge d’odeurs et de saveurs qui le rendent précieux et différent.

P

roMETEJ : ancien brise-glaces construit en 1957 à Galati, en Roumanie, le Prometej a d’abord été mis en service pour les besoins de la flotte russe mais a ensuite été affecté au transport du poisson en Croatie, où il fut acheté par Alberta Ferretti en 2002. La styliste en a fait un yacht élégant, qui accueille souvent des soirées animées de la jet-set internationale. Enrichi d’éléments de mobilier qui évoquent l’Asie, l’Afrique, l’Océanie, l’Europe et l’Amérique, il dispose de six cabines pour un total de 12 couchettes.. Longueur 44,50 m - Largeur 9,40 m Motorisation 2 x Mitsubishi de 1.250 ch et 750 ch Génératrices 2 x 50 kW

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PORTRAIT

Clive Owen

L’ELEGANCE

Il est un des acteurs les plus demandés et les mieux payés d’Hollywood, mais il réussit à ne jamais perdre son aplomb d’homme tout d’une pièce, d’anti-star. Même quand on lui glisse, considération trop frivole à son goût, qu’il est universellement reconnu comme l’un des acteurs les plus sexy et élégants de la planète.

DU HEROS STEFANIA CUBELLO

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Q

uand on pense aux « durs » non dépourvus d’élégance qui peuplent le grand écran, le visage de Clive Owen est l’un des premiers qui vient à l’esprit. L’acteur britannique a interprété des rôles de héros dans des films d’action comme L’Enquête, avec Naomi Watts et Les Fils de l’homme, aux côtés de Julianne Moore. Mais aussi de tombeur de beautés et de reines, de Natalie Portman et Julia Roberts dans Closer, le film qui lui a valu un Golden Globe et une nomination aux Oscars, à Cate Blanchett dans le film biographique Elizabeth : L’Âge d’or. Il doit peut-être de garder les pieds sur terre au fait d’avoir été un fils de la working class anglaise, qui a grandi à Coventry, ville minière et industrielle des Midlands, attaché aux valeurs fortes de la vie, à la famille (il est marié depuis plus de vingt ans avec l’actrice Sarah-Jane Fenton, qui lui a donné deux filles), et de n’avoir connu le succès qu’à l’âge de 40 ans, avec Le Roi Arthur, le film qui l’a véritablement lancé après des années de tâtonnements au théâtre, à la télévision et dans la publicité.

« Mes références de style ? David Bowie qui, par son originalité et sa créativité hors du commun, a exercé une grande influence sur moi, et Alain Delon dont j’ai toujours admiré la façon tellement naturelle d’être cool. » Clive Owen, 49 ans, Golden Globe et nomination aux Oscars (2005) pour « Closer, entre adultes consentants », et Golden Camera du meilleur acteur international 2013 à Berlin.

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PORTRAIT

Avez-vous des références en matière de style ? David Bowie qui, par son originalité et sa créativité hors du commun, a exercé une grande influence sur moi, et Alain Delon, dont j’ai toujours admiré la façon tellement naturelle d’être cool.

David Bowie et Alain Delon : deux modèles d’allure pour Clive Owen.

Force et tendresse Son charme rugueux et ses façons de gentleman, ses traits anguleux et son air ténébreux l’ont amené à jouer surtout des rôles de méchants à la gâchette facile, de Sin City, dont la suite est en préparation, à Blood Ties et à The Last knights, avec Morgan Freeman. Mais Clive Owen, ce ne sont pas que des muscles. A l’écran, il incarne un mélange intriguant de force, de cérébralité et de tendresse. Il a ainsi été braqueur de banque philosophe dans le film de Spike Lee, Inside Man : L’homme de l’intérieur, écrivain tourmenté dans le nouvel opus de Fred Schepisi, words and Pictures, présenté au Festival de Toronto, aux côtés de Juliette Binoche, et même Ernest hemingway dans la production télé américaine hemingway & Gellhorn, avec Nicole kidman. En plus d’être un acteur polyvalent, Owen est aussi un homme à l’élégance et au charme affirmés, une icône du style courtisée par le monde de la mode. Il possède ce qu’il est convenu d’appeler un charisme naturel. Et il est ambassadeur de la prestigieuse maison horlogère suisse Jaeger-LeCoultre, dont il dit avoir toujours été un fan. Si bien qu’il n’a pas laissé passer l’occasion de visiter la manufacture de la Vallée de Joux, à l’occasion de l’inauguration de la Maison d’Antoine, un espace unique dédié à la rencontre et au partage de la connaissance horlogère, que Jaeger-LeCoultre a ouvert pour célébrer son 180e anniversaire. Gentleman. Le rappor t que vous entretenez avec Jaeger-LeCoultre semble vraiment particulier. Quels sont les valeurs et le style que vous estimez partager avec cette grande maison horlogère suisse ? Clive Owen. J’ai toujours été un grand admirateur de Jaeger-LeCoultre, avant même d’entamer ma collaboration avec la maison.

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Lorsque j’ai visité la manufacture, j’ai été très impressionné de constater le savoir-faire, le soin et le souci du détail dont, depuis des générations, les maîtres horlogers font preuve dans le travail de chaque pièce. Quel est votre rapport au temps ? Mon travail a cela de génial qu’il m’offre l’opportunité extraordinaire d’interpréter chaque fois un nouveau personnage et de vivre des périodes de l’histoire différentes. Et le plus extraordinaire, c’est qu’en prenant de l’âge, on en vient à incarner des personnages sans cesse différents. En tant qu’homme catalogué comme l’un des plus élégants au monde, que représente pour vous l’élégance et qu’est-ce qui fait l’importance d’un style ? La mode est éphémère, elle va et vient. Parfois, il arrive cependant qu’un style, un créateur ait la capacité de capturer l’air du temps. Mais même alors, il faut des années pour savoir si c’est vraiment emblématique. La véritable élégance est faite de simplicité. Ce qui ne peut manquer dans votre garde-robe ? Un costume Armani, une chemise blanche.

Au cinéma, vous interprétez souvent des rôles musclés. Qu’est-ce qui vous attire dans ces rôles ? Je n’aborde pas les rôles que j’interprète en termes de bon ou de mauvais. J’aime me mesurer à des personnages complexes, qui vivent des situations de conflit intérieur. Vous travaillez avec les meilleures actrices d’Hollywood, d’Angelina Jolie à Julia Roberts, en passant par Nicole Kidman. Avec lesquelles vous êtes-vous senti le mieux ? Le succès offre effectivement l’occasion de travailler avec des personnes de grand talent. Et en cela, j’ai de la chance. J’ai joué en compagnie des meilleures et des plus belles actrices au monde. Partager les plateaux de tournage avec elles m’a, à chaque fois, procuré autant de bonheur que de plaisir. J’ai travaillé avec Juliette Binoche, dont je suis fan depuis toujours. C’est une grande actrice et en même temps une personne vraiment spéciale. Est-il vrai que vous êtes passionné de football et que vous ne ratez jamais un match de Liverpool ? Je fais tout pour regarder les matches de Liverpool, partout où je me trouve ! Quand je suis sur un plateau de tournage, où que ce soit dans le monde, je m’assure d’avoir accès aux chaînes sportives, question de ne pas perdre une rencontre.

TourBILLoN PErPéTuEL Clive Owen porte au poignet la montre à grande complication Master Grande Tradition Tourbillon Cylindrique à Quantième Perpétuel Jubilee, que Jaeger-LeCoultre a créée à l’occasion des 180 ans de la manufacture. Ce modèle possède un nouveau mouvement mécanique à remontage automatique, entièrement manufacturé, assemblé et décoré à la main. Logé au sein d’une boîte en platine de 42 mm de diamètre. Parmi les fonctions de la montre : petite seconde (indication sur le tourbillon volant) et calendrier perpétuel (date/jour/mois/année/phase de lune). Bracelet en alligator cousu main fermé par une boucle ardillon en platine. Prix : 141.000 €. www.jaeger-lecoultre.com


CHANGE. YOU CAN.

www.ice-watch.com Ice-Stores : Antwerpen - Bastogne Brussels - De Panne - Knokke - Namur


LE TEMPS NOUVEAU

EST ARRIVÉ Les grand-messes du secteur horloger que constituent les salons de Bâle et de Genève, sont dites. Les nouveautés horlogères des grandes Maisons ne gagneront pas pour la plupart les vitrines de nos boutiques avant l’automne, mais Gentleman qui était sur place, vous livre déjà une sélection de modèles parmi les plus frappants de l’année. SERGE VANMAERCKE

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our dégager les grandes tendances d’une époque, et a fortiori d’une année, un peu de recul n’est pas un luxe superflu. Néanmoins, comme dans la mode, d’année en année, des courants généraux se manifestent ou se confirment aussi en horlogerie. C’est ainsi que la simplicité des montres des années 1950 et 60 qu’on a coutume d’appeler vintage, se traduit toujours plus en versions contemporaines épurées. Le modèle Clifton de Baume & Mercier, lancé l’an dernier et décliné en plusieurs versions cette année, en est l’exemple type. Sur le plan des couleurs, le clair, le brun et le noir restent des classiques appréciés, mais les marques qui optent pour la couleur semblent particulièrement priser le bleu cette année. Si l’or jaune a longtemps été détrôné par l’or gris et l’or rose, son retour annoncé l’an dernier se confirme au poignet des élégants et des élégantes avec de nombreux modèles appartenant à plusieurs marques. Malgré son caractère obsolète et des tarifs conséquents, l’horlogerie mécanique continue de s’adresser au cœur et à l’âme des hommes, mais de plus en plus aussi, de ces dames. Si la mesure du temps est désormais disponible partout, nombre d’hommes et de femmes restent disposés à dépenser de petites fortunes pour porter un garde-temps mécanique au poignet. On constate toutefois des efforts pour faire baisser le prix d’entrée chez certaines marques qui misent notamment sur l’acier au lieu des sacro-saints métaux précieux. C’est vrai que quand on peut se la permettre, une montre haut de gamme est une petite merveille de miniaturisation que des artisans horlogers assemblent patiemment pendant des heures, voire des semaines, avant de les régler pour donner une mesure du temps la plus exacte possible. Il faut les voir à l’œuvre pour comprendre ceux qui trouvent qu’au-delà de son tic-tac, une montre mécanique a aussi une âme. (*).

(*) Les prix sont donnés à tire indicatif. Seul compte le prix communiqué par le détaillant horloger.

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hOMMAGE AU PASSé Longines - Conquest Heritage 1954-2014 Cette année, Longines célèbre les 60 ans de l’enregistrement de la « Conquest ». A cette occasion, la Maison présente les Conquest Heritage 1954-2014. D’un diamètre de 35 mm et muni du calibre automatique L633, ce modèle en acier af�iche un cadran argenté soleil avec des indices appliques. Son fond est vissé et orné d’un médaillon en émail et en or représentant un poisson. Cette pièce est numérotée et limitée à 600 pièces. Prix : 1.160 € - www.longines.com

hONNEUR AUX PLONGEURS IWC - Aquatimer Deep Three Après la GST Deep One de 1999 et l’Aquatimer Deep Two de 2009, l’Aquatimer Deep Three en titane constitue la troisième génération de montres de plongée dotées d’un profondimètre mécanique chez IWC. L’aiguille bleue indique la profondeur atteinte, le repère rouge restant sur la profondeur maximale (jusqu’à 50 m). Prix : 17.100 € • www.iwc.com


MONTRES

LE SPECTACLE DU TEMPS Cartier - rotonde Astrocalendaire Conçu comme un amphithéâtre, l’af�ichage résout de nombreux obstacles de lisibilité propres à l’approche traditionnelle de cette complication qui est d’avoir à juxtaposer douze mois, sept jours, la date et la nature de l’année sur une toute petite surface. Prix : 180.000 € • www.cartier.com

LA GAUChE ADROITE Panerai - Luminor 1950 Left-handed 3 Days Il est des montres qui s’imposent d’emblée par leur capacité à évoquer l’identité et l’histoire d’une marque à travers leur design. C’est le cas de cette Luminor de 47 mm de diamètre, avec couronne de remontoir et dispositif de protection sur le côté gauche du boîtier pour le confort du poignet. Prix : 8.200 € • www.panerai.com

SANS éTAGES Piaget - Altiplano 38 mm 900P POUR PLONGEURS vOYAGEURS Jaeger-LeCoultre - Master Compressor Chronograph Ceramic Les aiguilles des heures et des minutes sont accompagnées par l’aiguille rouge des secondes du chronographe alors que l’aiguille du second fuseau horaire est en retrait et accompagnée de l’indispensable indication jour/nuit. Une clé de compression garantit une étanchéité optimale et immobilise la couronne dans une position de sécurité qui prévient toute manipulation involontaire. Prix : 12.600 € • www.jaeger-lecoultre.com

Voici la montre mécanique la plus plate du monde. Fusionnant calibre à remontage manuel, ponts et boîtier, elle signe le record mondial de �inesse, avec seulement 3,65 mm d’épaisseur. Prix sur demande • www.piaget.com

SIMPLICITé COMPLEXE Patek Philippe - Nautilus Travel Time Chronograph 5990/1A Au chronographe permettant de mesurer des temps courts s’ajoute ici le mécanisme Travel Time permettant de lire l’heure dans deux fuseaux horaires grâce à deux aiguilles des heures. Ajourée, celle placée dessous est conçue pour indiquer l’heure du domicile. L’aiguille placée dessus af�iche l’heure locale. A domicile, les deux aiguilles, parfaitement superposées, n’en font qu’une. Prix : 38.555 € • www.patek.com

TRAvAIL À LA ChAÎNE Tag Heuer - Monaco V4 Tourbillon En 2004, TAG Heuer présentait la Monaco V4, une montre concept dotée d’une transmission par courroies, d’une masse linéaire et de roulements à billes. Dix ans plus tard et pour la première fois, la cage d’un tourbillon est elle aussi entraînée par une micro-courroie, garantissant ainsi la �luidité de sa rotation. Et là, on n’est plus au stade du concept mais de la production réelle. Prix : 125.000 € • www.tagheuer.com

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IMPOSSIBLE N’EST PAS ROLEX rolex - oyster Perpetual GMT-Master II Ce modèle iconique datant de 1955 est ici équipé d’une lunette Cerachrom en céramique bicolore avec une démarcation nette entre le rouge et le bleu, une combinaison de couleurs, jusqu’à aujourd’hui réputée impossible à réaliser en céramique (le rouge tirant pratiquement toujours sur le brun) et dont Rolex ne révèle bien entendu pas le secret. Prix : 31.460 € • www.rolex.com

COUP DE JEUNE Girard Perregaux Tourbillon sous Trois Ponts Nouvelle morphologie des Ponts, glace en forme de dôme et un nouveau calibre : ce modèle iconique créé il y a près de 150 ans, se voit soudain projeté dans le futur grâce à un design rajeuni, tout en préservant la tradition manufacturière de la Maison. Prix sur demande www.girard-perregaux.com

D’UN SEUL COUP D’ŒIL Louis Vuitton - Escale Worldtime Avec son diamètre de 41 mm pour 9,75 mm d’épaisseur, et une �ine lunette pour offrir une lisibilité parfaite, cette montre sans aiguilles permet de connaître instantanément l’heure (d’hiver) dans les 24 fuseaux horaires de la planète. Le grand disque extérieur porte les initiales des villes. La ville de référence est à positionner à midi. Le disque blanc et noir du milieu, en rotation permanente, permet de faire la distinction entre les heures diurnes et nocturnes. Le disque au centre, également en rotation permanente, porte les chiffres des minutes. Prix sur demande • www.louisvuitton.com

45 ANS PLUS TARD… omega - Speedmaster Mark II Doté d’une échelle tachymétrique visible dans l’obscurité la plus complète, ce nouveau modèle se différencie de l’original de 1969 qui l’a inspiré, par la présence du calibre Co-Axial 3330, mouvement à remontage automatique muni d’un spiral en silicium Si14 et d’un mécanisme de roue à colonnes. Garantie complète de quatre ans. Prix : 4.660 € • www.omegawatches.com

TROUBLANT Breitling - Navitimer GMT

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Permettant de résoudre toutes les opérations liées à la navigation aérienne grâce à une règle à calcul circulaire, Breitling avait conçu la Navitimer spécialement pour les pilotes en 1952. Elle est ici équipée d’un calibre manufacture visible à travers le fond et dotée d’un système de second fuseau horaire conservant l’heure du domicile sur un cadran 24 heures, pouvant être réglé sans perdre la précision de la minute. Prix : 7.560 € (acier) • www.breitling.com



MONTRES

LA PERLE

Denis Van Esser est un bijoutier hors du commun. Beaucoup d’hommes se rendent dans son magasin de la Kapelstraat à Hasselt. Avec l’intention d’acheter un bijou pour leur belle, certes. Mais aussi pour s’autoriser une petite gâterie avec deux spécialités Maison : montres et boutons de manchette. Gentleman se penche ici sur les garde-temps Van Esser.

rare DE HASSELT

SERGE VANMAERCKE

I

L y A UNE TRENTAINE D’ANNéES, DENIS VAN ESSER OUVRAIT UNE BIJOUTERIE à hASSELT. Réputé pour le soin apporté aux créations qu’il propose - le bracelet Donatella est devenu un modèle emblématique de la Maison -, il se fait rapidement un nom auprès des amateurs d’exclusivité dans le pays, au-delà de nos frontières et même outre-Atlantique. Une large collection animalière de boutons de manchette - Noark qui s’élargit aujourd’hui 1 encore, attire beaucoup d’hommes qui, au passage, achètent un petit cadeau pour Madame… Mais Denis Van Esser a toujours eu une passion personnelle : la belle horlogerie. Il a d’ailleurs lui-même travaillé dans une manufacture horlogère en Suisse. En 1997 il décide donc d’étudier la possibilité de lancer une montre à son nom. Simple, élégante et qualitative. Il a les idées et le designer industriel Franco Giolla les couche sur papier.

Elements distinctifs En 2002, la A One Van Esser voit le jour. Une montre mécanique à trois aiguilles avec un mouvement suisse de qualité, assemblé et emboîté en Suisse.

Elle sera la base d’un modèle reconnaissable grâce à trois éléments distinctifs essentiels : le bracelet en sanglier, trois couleurs pour le cadran, rouge, blanc et noir, et un boîtier asymétrique dont la base est plate, mais plus mince d’un côté de la couronne que de l’autre et dont le cadran et la glace sont donc légèrement inclinés pour une question esthétique et pour améliorer la facilité de lecture. Cinq ans après le lancement de cette première montre, en 2007, Denis Van Esser lance la A One New Moon, une complication autant appréciée par les femmes que par les hommes. Une série limitée aussi, à 28 exemplaires, autant que le nombre de jours d’une lunaison… Le jour du lancement de la A One New Moon, Denis Van Esser émet déjà l’idée de développer un Chronographe. Mais il n’est pas l’homme pressé qui veut tout, tout de suite et à n’importe quel prix.

« Comme toujours chez moi, la qualité passe avant tout. Je préfère attendre le bon moment », nous dit-il. « J’ai attendu patiemment, et cela a fini par payer. A la fin de 2012, la Manufacture La Joux-Perret SA – un spécialiste mondial que j’avais contacté antérieurement – m’a annoncé qu’elle acceptait finalement de fabriquer le mouvement de mon chronographe. Nous y avons investi neuf mois de travail. Et le résultat est à la hauteur. Le fond transparent séduira les amateurs de fine mécanique. Il permet d’admirer le mouvement mis au point suivant nos spécifications. Le chronographe est exclusivement disponible en acier avec un cadran noir. Ce nouveau modèle perpétue le style maison Denis Van Esser ». Jusqu’à présent, les montres Van Esser ne sont vendues que dans la boutique de hasselt. Ce qui renforce encore leur exclusivité. www.vanesser.net

Homme de patience Ce nouveau modèle vient de sortir : nous sommes en 2014 ! Il s’agit de la A One Chronographe Monopoussoir. Sur le fond du boîtier on peut lire Chrono 50. Denis Van Esser aurait voulu disposer de la montre pour son 50e anniversaire mais elle est arrivée un peu plus tard… 2

1. Le mouvement chronographe construit selon les spécificités de van Esser par le spécialiste suisse de réputation mondiale La Joux-Perret. 2. Le cadran particulièrement lisible de cette A One Chronographe dont les aiguilles répondent aux commandes d’un seul poussoir pour mesurer des temps courts.

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www.baobabcollection.com

Š Peter Lippmann


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force passion

DE LA

Néerlandais de naissance et Anglais d’adoption, Anton Corbijn compte parmi les photographes contemporains les plus intéressants et est surtout célèbre pour ses portraits de quelques figures éminentes de la musique et du cinéma. Leica, fabricant historique de matériel photo, et la marque de jeans de luxe G-Star l’ont choisi en qualité de brand ambassador à l’occasion du lancement du Leica D-Lux 6 Edition by G-Star RAW. Le grand photographeportraitiste Anton Corbijn répond à un questionnaire de Proust imaginé pour lui. SAMANTHA PRIMATI

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PhOTOGRAPhIE

LYv TYLER

BONO

A gauche, Anton Corbijn. En bas, le Leica D-Lux 6 Edition by G-Star RAW, dont le photographe est brand ambassador. Et ci-dessus, quelques portraits célèbres de Corbijn.

Quelle est votre idée de la beauté ? La réponse officielle est que je dois d’abord vieillir. Et votre idée du bonheur ? Me balader au guidon de ma bicyclette. Quelle est votre plus grande peur ? Tomber d’une montagne avec ma bicyclette. Quelle caractéristique appréciez-vous chez autrui ? L’énergie positive. Et que détestez-vous le plus ? Le manque d’honnêteté. Un aspect de votre caractère que vous n’aimez pas ? Par où commencer ? Je suis trop protestant... La qualité que vous préférez chez les personnes dont vous faites le portrait ? Le fait que la majorité des personnes que je photographie essaient de faire quelque chose d’intéressant pour moi à ce moment-là. Pourquoi ne photographiez-vous que des personnes ? Parce que je suis intéressé par ce qu’elles font.

A quel personnage historique pourriezvous vous identifier ? A aucun, mais j’ai beaucoup d’admiration pour willy Brandt et Nelson Mandela. Et toutes les personnes capables de changer le monde. Quel est votre photographe préféré ? Irving Penn, il m’a inspiré quand j’ai débuté dans la photo. Un talent que vous aimeriez avoir ? Savoir bien peindre. Quel est votre plus beau souvenir ? J’en ai beaucoup. Mais aujourd’hui, je suis heureux quand je suis avec ma compagne. Quelle est votre occupation favorite ? être seul dans une pièce et faire quelque chose qui m’intéresse. Quel est le lieu idéal pour des vacances relaxantes ? Un resort en Thaïlande, où je vais au moins un fois par an. Et puis, Bali et la Suède. Quel est votre héros préféré ? Sans l’ombre d’une hésitation, Robin des Bois. Qui sont les héros d’aujourd’hui ? Toutes les personnes qui font de leur mieux

TOM wAITS

LEICA ET G-STAr oNT CHoISI CorBIJN CoMME AMBASSADEur. pour rendre le monde meilleur. Et la peintre Marlene Dumas. Quelle qualité appréciez-vous chez une femme ? L’indépendance et une approche positive. Et chez un homme ? L’énergie créative. Quel est votre écrivain préféré ? Pour le moment, John le Carré et Gore Vidal. Votre film préféré ? Les Sept Samouraïs d’Akira kurosawa et tous les films tournés dans les années 70. Le grand amour de votre vie ? Ma compagne. Votre plus grand regret ? Ne pas avoir compris plus tôt ce qu’est le véritable amour. Quelle est votre devise ? Aujourd’hui, le temps est ce qui compte plus que tout.

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PORTRAIT

Il admire Nelson Mandela et le DalaïLama... Il a connu le succès en vendant (à prix d’or) des jeans aux Américains, ce qui revient un peu à vendre de la glace aux Esquimaux. Et il continue à lancer, désormais aux côtés de ses fils Andrea et Stefano, des défis commerciaux, globaux et anti-conventionnels. Renzo Rosso, l’homme qui a mis le turbo à Diesel se raconte à Gentleman. GIOIA CAROZZI PHOTOS DI MASSIMO SESTINI

Renzo Rosso, 58 ans, au sein du quartier général de son entreprise à Breganze, dans la province de Vicence.

Cultiver la 110


NELSoN MANDELA Renzo Rosso éprouve un grand respect et une admiration sans bornes pour le prix Nobel sud-africain.

M

ISTER DIESEL se présente à l’heure du déjeuner dans une chemise noire subtilement déboutonnée sur le haut. Et des jeans ‘maison’ qu’il a fait, comme d’habitude, personnaliser par sa couturière au dernier moment. Sa montre orange fluo dépasse toute imagination. Le voici attablé dans le restaurant cinq étoiles du nouveau quartier général de son entreprise futuriste, à Breganze, dans la province de Vicence. Pour commencer, il pointe son célèbre regard bleu glacier vers l’avenir : ses deux fils aînés, Andrea 36 ans, et Stefano 34 ans. Puis sur sa portion de salade qui pourrait rassasier quatre convives normalement constitués. Mais il paraît clair qu’à 58 ans, Renzo Rosso ne connait pas la normalité. Pas plus qu’en 1985 quand, à 30 ans seulement, ce fils d’humbles agriculteurs de Brugine, petit village de la province de Padoue, fit l’acquisition de la marque Diesel. Il se démarqua encore de la normalité dans les années qui suivirent, lorsque, contre toute attente, il alla vendre ses jeans italiens aux Américains, en réussissant à leur faire payer le double par rapport aux modèles haut de gamme qui, à la fin des années 80,

BoNo Un ami dont Rosso partage l’engagement social.

DALAI LAMA Quand Rosso était sur le point de tout laisser tomber, il lui a dit : « Ne le fais pas, tu as une grande responsabilité et des qualités que peu possèdent. »

étaient fabriqués aux états-Unis : 100 dollars parce que c’est actuellement la seule contre les 54 que coûtait une paire de Ralph marque iconique qui nous reste en Italie. Lauren. Encore mieux que de parvenir à vendre Nous étions vraiment très près de conclure. de la glace aux Esquimaux. Mister Rosso n’était Nous avons payé le prix de l’inexpérience. d’ailleurs guère plus conventionnel quand il Ce n’était pas une question d’argent » (on tenait des entretiens d’embauche au sein du parle de 860 millions de dollars). En plus mythique Studio 54 de New de Margiela et de Viktor & york, le quartier général des Rolf, la holding de Renzo « CHEZ MoI, CE N’EST sorties d’Andy warhol où un Rosso contrôle aujourd’hui PAS NéCESSAIrEMENT LE l’immense univers Diesel, jour, pour son anniversaire, Bianca Jagger se promena MEILLEur ou LE PLuS TITré 60 % de Marni et l’intégralité sur la piste perchée sur un quI L’EMPorTE, MAIS CELuI de Staff International (qui quI EST CAPABLE DE ME cheval blanc. « Les chasseurs produit et distribue aussi DoNNEr uNE DéCHArGE de têtes ne comprenaient pas les licences de Dsquared, D’ADréNALINE. » ce que je voulais. Chez moi, Just Cavalli, Vivienne ce n’est pas nécessairement westwood Red Label & le meilleur ou le plus titré Man, et Marc Jacobs Men). qui l’emporte, mais celui qui est capable « Nous sommes solides, notre cash-flow de me donner une décharge d’adrénaline. » est positif. J’envisage de développer ce qui existe et de le doubler dans les cinq Aujourd’hui, l’empire Rosso s’appelle OTB prochaines années. Et il y a de bonnes (Only The Brave), la société holding dont chances de voir alors se mettre en place Renzo est président. « Des fois, j’ai réussi, d’autres réalités. Mais même dans le cas comme lorsque j’ai soufflé aux Français la d’une grande acquisition, je ne viserais pas Maison Martin Margiela et la marque Viktor nécessairement l’introduction en Bourse, & Rolf. D’autres fois, j’ai échoué. J’ai perdu l’émission d’un emprunt obligataire devrait Valentino d’une encolure face à la famille suffire. Personne ne devrait entrer en royale du Qatar. Une énorme déception, Bourse, c’est juste un truc casse-pieds... »

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Renzo Rosso, avec ses deux fils, Andrea (36 ans, à gauche), directeur créatif de la ligne 55DSL et des licences Diesel, et Stefano (34 ans), administrateur délégué d’OTB.

Avec une ONG Belge

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Pas mécontent de ses affaires et confiant en l’avenir, Renzo Rosso est également très fier de sa fondation Only The Brave qui soutient des projets en faveur des plus démunis, essentiellement en Afrique subsaharienne. Une rencontre avec le DalaïLama serait à l’origine de l’idée de cette fondation. « La vie m’a tellement donné qu’il est naturel de renvoyer l’ascenseur. En 2012 par exemple, j’ai été particulièrement séduit par l’action d’une ONG belge, APOPO, qui éduque de gros rats d’une race africaine à la détection de mines anti-personnel. La fondation s’est impliquée et aujourd’hui, au Mozambique, près de 1.000 bombes et 3.000 mines ont ainsi pu être neutralisées et plus de 860 ha sécurisés. Qui aurait pu penser que des gros rats allaient un jour aider à sauver un morceau du monde... » Depuis 1994, Mister Diesel est également propriétaire du Pelican hotel à Miami, le premier fashion hotel, celui qui a incité tous les autres stylistes à construire le leur. Avec le roi de l’hôtellerie, André Balazs, il vient d’ouvrir un deuxième hôtel à Londres, Chiltern Firehouse, dans une ancienne caserne de pompiers du 19e siècle. Et pour ne manquer de rien, il a aussi une ferme, la Diesel Farm à Marostica, non loin de Vicence en Vénétie. Il y produit de l’huile d’olive, de la grappa et des vins (Bianco di Rosso, Rosso di Rosso et Nero di Rosso), qu’il s’amuse à vendre personnellement à ses restaurants favoris de par le monde : « Un hobby, parce que c’est un business un peu risible, ma ferme facture annuellement moins d’un million... ». Dans le cadre de ses loisirs, il a sponsorisé la restauration du Pont du Rialto, à Venise. 1) un look du défilé Diesel Il est aussi l’ami de Bono et du Black Gold, la première Dalaï-Lama. Un jour que Rosso ligne Diesel; 2) un look était sur le point de tout laisser printemps-été 2014, signé Maison Martin tomber pour se consacrer au Margiela; 3) le défilé hiver développement social, c’est de Marni; 4) un modèle précisément ce dernier qui de la nouvelle collection lui a dit : « Tu as une grande de robes de mariées de Viktor&Rolf. responsabilité et des qualités que peu possèdent. Chaque jour de ta vie, pense à multiplier les emplois. Engage quelqu’un qui s’occupera du social et toi, pense à faire de l’argent ». Ainsi dit, ainsi fait : aujourd’hui, il donne du travail à 6.650 personnes. Dans le monde entier, il est autant pourchassé par les photographes que


PORTRAIT Renzo Rosso avec nICOLA

FORMICHETTI,

nouveau directeur artistique de dIESEL

les célébrités et les chefs d’état, qu’il tutoie depuis des décennies. On l’admire et on le craint tout à la fois. Peut-être à cause de sa chevelure bouclée hirsute, de la barbe de plusieurs jours qu’il arbore en permanence, ou de son corps couvert de tatouages. Un look étudié dans les moindres détails, qui a fait du milliardaire italien le moins Italien de tous.

Et demain ? A propos de sa succession. « Je ne dis pas que je vais prendre ma retraite. Juste que, jusqu’ici, j’ai été entrepreneur et surtout le directeur créatif de Diesel. Désormais, je veux être entrepreneur et point barre. La succession est déjà à bord, assise à cette table avec nous. Mon fils aîné, Andrea, est le directeur créatif de la ligne 55DSL et des licences Diesel et, croyez-moi, ce n’est pas rien. Mon deuxième fils, Stefano, a été désigné récemment au poste d’administrateur délégué d’OTB. Présider aux destinées de notre nouvelle holding est une grande

responsabilité. Par ailleurs, je viens de nommer Alessandro Bogliolo comme nouveau CEO de Diesel. Et ce Parmi les activités de Rosso figure p r ovo c a t e u r fo u aussi la Diesel Farm, un domaine de plus de 100 hectares sur les collines que j’ai pourchassé de Marostica, où il produit de l’huipendant trois ans, le d’olive, de la grappa et des vins. Nicola Formichetti, www.dieselfarm.it en qualité de nouveau directeur artistique de Diesel, la marque qui a besoin de se rapprocher des jeunes. Je n’ai donc aucune raison de m’inquiéter. » Et qu’en pensent Andrea, le créatif, et Stefano, le commercial, les aînés des six enfants de Renzo Rosso ? Andrea, le plus timide et introverti de la famille : « Sérieusement, travailler avec mon père est très difficile. Il déborde d’énergie et il est également très exigeant. S’occuper des licences de Diesel signifie avoir en mains tout cet univers des lunettes, des parfums, des meubles, des montres, jusqu’aux luminaires. Et chaque jour, quelque chose de nouveau vient s’y ajouter ». Stefano, le commercial, affirme lui aussi qu’il est stimulant de travailler avec son père. « Mais cela signifie également être sous

pression. Beaucoup pourraient penser que mon frère et moi sommes ici parce que nous sommes des fils à papa. Mais l’un et l’autre, nous avons gravi tous les échelons. » www.diesel.com

Avec « Only the Brave Foundation » Renzo Rosso soutient des projets de développement, plus particulièrement en Afrique. Ci-dessus à Dioro au Mali dans le cadre du Projet Villages du Millénaire ou encore au Mozambique (en bas) où les HeroRATs de l’ONG belge APOPO sont élevés et entraînés à la détection des mines anti-personnel. www.otbfoundation.org

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Savoir-Faire GERMASIATIQUE SYLVESTRE DEFONTAINE

« Où sont fabriquées vos chemises ? »

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C’est la question récurrente posée aux détaillants de la maison Van Laack. Corollaire de chemisier premium, l’éthique titille les exigences du client. Pour dissiper les malentendus et dissoudre les amalgames, la marque allemande a ouvert, en exclusivité pour Gentleman, ses lignes de fabrication vietnamiennes.


mode

TRAME DE FOND

D

ès l’aube naissante, Hanoï revêt déjà des allures de fourmilière. Pas un trottoir où des grappes accroupies n’avalent thé ou soupe de nouilles. Par nuées, les scooters s’agglutinent aux carrefours. Moiteur et brume pèsent sur les casques colorés. Il faut plus d’une heure pour enfiler les quelques kilomètres séparant le centre-ville de l’usine Van Laack. Entre échoppes crasseuses et enseignes de luxe, il faut s’insérer dans le flot des camions fatigués. Avec molle motivation, une pléthorique police veille sur le manège matinal. Guerre du Vietnam et colonisation française se sont dissoutes, communisme et collectivisme perdurent. Mais, à l’image des jeunes mariés battant le pavé dès l’aurore, le pays s’ouvre doucement à l’Occident. Posée dans un périmètre poussiéreux, l’usine immaculée est un îlot de germanité. “Assis au milieu de la laideur” plaisante Christian von Daniels, propriétaire de la marque depuis 2002. « Nous voulions que cet endroit ressemble à un hôtel. Avec l’idée que le bien-être ressenti à l’extérieur soit le reflet du bien-être vécu à l’intérieur. »

Corps et décors Le hall d’entrée entretient la confusion hôtelière. Autour de l’atrium marbré,

serpente une balustrade parcourue de portes acajou. Seuls les piaillements du Kindergarten trouble la quiétude monacale apparente. Dans l’espace peinturluré de la garderie, se chamaillent une vingtaine de marmots. Sur les murs, Angela Merkel et Gerhard Schröder les observent. Dans un coin du lobby, une simple porte mène à la zone de production. Les employés la surnomment « Waow door ». L’expression résume l’étonnement des visiteurs lorsqu’ils la franchissent », s’amuse Madame Kim Thu Huong, directrice de l’implantation. « Pour souligner que nous ne faisons pas de distinction entre cols blancs et cols bleus, nous voulions que le passage des bureaux aux machines se fasse très naturellement ». Aux différents stades de fabrication, 500 personnes se relaient dans l’usine, soit 30 % de l’effectif total du groupe.

Au fil des heures Chez Van Laack Hanoï, la chemise naît aux confins de l’usine. Dans le stock des étoffes, dorment des milliers de références. Des plus classiques aux plus excentriques, les tubes pigmentés ressemblent à des crayons dans leur boîte. Adossé aux tendances saisonnières, le bureau de style allemand donne le ton. Mais il arrive aussi

La marque allemande pousse ses premiers cris en 1881. Dans un modeste local berlinois, Heinrich Van Laack et ses associés façonnent des chemises de qualité supérieure. L’explosion intervient dans les années 20. Quand, sans descendants, les membres fondateurs cèdent l’usine à madame Bennaton. La Germano-Américaine développe la marque qui adopte le surnom de « Chemise royale ». Plusieurs fois bombardée durant la Seconde Guerre mondiale, l’usine finit confisquée par les Soviétiques. Reprise par la famille Hoffman, elle se relocalise à Mönchengladbach près de la frontière néerlandaise. En 1972, la première collection féminine est mise sur le marché. Rachetée en 86 par la holding Delton AG, la marque connaît une croissance à deux chiffres. Un succès de courte durée. Assailli par la concurrence et affaibli par des investissements malheureux, Van Laack commence à perdre (beaucoup) d’argent. Riche d’une longue expérience textile, Christian von Daniels s’offre l’usine en 2002. En dix ans, le Tycoon teuton parvient à dépoussiérer l’image du groupe et sortir les comptes du rouge. Aujourd’hui, le groupe Van Laack emploie 1.700 personnes dans quatre implantations. En plus du siège de Mönchengladbach et de l’usine vietnamienne, il compte une unité de production en Tunisie et une autre en Australie.

qu’une œuvre picturale soit acquise pour en reproduire le motif. Dans cette quête graphique, même le patron est un maillon. Extirpant un tube carmin, Christian von Daniels exulte : « Ce motif s’inspire d’une écharpe que j’ai dénichée dans une boutique new-yorkaise. » Au cours d’une journée, le ballet des étoffes jamais ne s’essouffle. Le geste précis, une escouade de garçons déroule la noble matière. Pénibilité oblige, seul ce secteur est géré par des hommes. En couches superposées sur des tables démesurées, le tissu passe à la découpe. Une précision toute germanique dispose les patrons sur

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double vertu. L’employeur conserve sa main d’œuvre qualifiée. L’employé voit son niveau de vie progresser. Le long de l’usine, sur des dizaines de mètres, s’entassent les deux roues. « Quand nous avons emménagé dans cette implantation, nous avons dû augmenter la capacité du parking. Puisque le personnel était passé du vélo au scooter. A l’époque, nous n’avions prévu que quelques places pour les voitures. Si le pouvoir d’achat continue à augmenter, nous allons revoir à nouveau notre politique de parking. » Malgré cette croissance, le made in Vietnam permet à Van Laack de rester compétitif sur son segment. Selon les calculs, produire en Allemagne augmenterait le prix de vente de 50 %. De Singapour à New York, le groupe écoule aujourd’hui 1 million et demi de pièces dans 137 boutiques propres et plus d’un millier de multimarques. Preuve de son insolente santé, Van Laack compte désormais ouvrir dix nouvelles boutiques par an.

Les chemises du créateur allemand séduisent autant les femmes que les hommes.

la toile. Un département spécifique gère ces positionnements. Perdre un minimum de tissu est l’objectif visé. La chemiserie de luxe, telle que pratiquée par Van Laack, impose une subtilité supplémentaire : les raccords. Dans une étoffe striée, pas question de tailler manches ou cols sans discernement. Perpendicularité et continuité sont respectées au millimètre. Dans l’usine, cette précise obsession s’immisce dans la moindre manipulation. A chacune des cinquante étapes jalonnant la confection d’une chemise. Des poches aux manches, l’intervention humaine fait toute la différence. Loin des froides machines, les cols sont manuellement calibrés pour assurer un assemblage parfaitement symétrique. Les boutonnières ont souvent le privilège d’être cousues main. « Une étape de fabrication sur cinq est un contrôle qualité » revendique fièrement Christian von Daniels. Perpétuel rappel de cette préoccupation, les responsables des vérifications se distinguent par leur tablier rouge. Au bout des chaînes, courbées sur l’étoffe, certaines ouvrières traquent même à la loupe les fils parasites.

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Niveau et qualité Traditionnellement, la confection d’une chemise nécessite 35 minutes. Chez Van Laack, le compteur flirte avec les 85 voire 100 minutes selon les modèles. « En termes de précision, les Vietnamiens sont les Allemands de l’Asie » sourit Madame Kim Thu Huong. « Et nous n’embauchons que les meilleurs. » La marque peut se le permettre. De l’aveu même des syndicats, on se bouscule pour rejoindre l’usine allemande. En sus d’un salaire 70 % supérieur au minimum local, l’entreprise offre un environnement professionnel fortement normé. « Les conditions de travail sont loin de celles du Bangladesh par exemple. Les autorités vietnamiennes font tout pour éviter les amalgames. Et nous allons encore plus loin que les recommandations gouvernementales ». Dixit la directrice. L’éclairage est étudié, la température maîtrisée, le bruit dompté. Malgré ces conditions favorables, le turnover reste conséquent. Pour lutter contre une endémique mobilité professionnelle, Van Laack a instauré les « Loyalty Bonus ». Ces primes de fidélité possèdent une

« Les conditions de travail sont loin de celles du Bangladesh par exemple. Les autorités vietnamiennes font tout pour éviter les amalgames. »

Un maximum d’étapes manuelles et un sévère contrôle qualité permettent d’atteindre 99 % de perfection.


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LE METIER

SOULIER

DU

SERGE VANMAERCKE

Pour les Italiens, Fiesso d’Artico passe pour être le berceau de l’art de la chaussure depuis le XIIIe siècle, quand les artisans des rives de la Brenta y chaussaient déjà l’aristocratie vénitienne. Cette petite localité est en passe de devenir pour la chaussure de Louis Vuitton, ce qu’Asnières est à sa maroquinerie ou La Chaux-de-Fonds à son monde horloger.

L

e LOnG BÂtiment QUi ABrite LA mAnUFACtUre De sOULiers LOUis VUittOn a été conçu par Jean-marc sandrolini. L’architecte parisien est parti du concept d’une boîte à chaussures géante pour y abriter les ateliers. Une boîte gigantesque de 7,4 m de haut, déposée sur une superficie de 14.000 m². D’apparence opaque vu de l’extérieur, le bâtiment est pourtant noyé de lumière naturelle à l’intérieur. Un aspect architectural qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche environnementale responsable voulue par la direction : murs isolés, panneaux solaires, système géothermique couvrant 95 % des besoins en énergie thermique, récupération des eaux de pluie pour réduire

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ACCESSOIRES

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la fabrication d’une paire de souliers exige en moyenne deux jours et 150 à 250 opérations, selon la complexité des modèles.

Savoir-faire d’exception Particularités de ces quatre ateliers haut de gamme : toutes les machines y ont été peintes dans une même couleur gris clair, et les ouvriers foulent ici, le même plancher en bois naturel que les élégants et les élégantes dans les boutiques de Louis Vuitton. Aujourd’hui encore, Fiesso d’Artico passe partout au monde, pour être le berceau de la chaussure de luxe pour femmes. Mais pour Louis Vuitton, les modèles pour hommes représentent une bonne partie des ventes. La marque parisienne a donc intégré un savoirfaire artisanal spécifique pour les modèles masculins. Les coutures Blake et Goodyear jadis en sous-traitance sont désormais réalisées dans les propres ateliers de la marque. Les souliers Louis Vuitton sont distribués exclusivement par l’intermédiaire des boutiques, notamment à Knokke, Bruxelles et Anvers. Certaines boutiques, comme celles de la Via Montenapoleone à Milan ou de New Bond Street à Londres proposent le service Made to Order, grâce auquel le client a le choix entre trois types de couture pour sa semelle, trois largeurs de pied et différentes matières et couleurs. Ce service n’est pas encore disponible en Belgique. Ici, mode est synonyme de qualité. Un laboratoire commun intégré effectue dès lors

© Louis Vuitton / Stephane Muratet

la consommation d’eau potable, etc. S’alignant le long d’un immense couloir, quatre ateliers spécifiques se distinguent chacun par une couleur et un nom issu du catalogue d’accessoires de la marque. Rouge Alma pour la femme élégante : le travail sur les matériaux - du cuir au satin - qui y est mené, inclut les innovations techniques les plus récentes en matière de talons notamment. Jaune Speedy, pour les opérations robotisées et traditionnelles s’appliquant aux sneakers masculins et féminins. Vert Taïga, pour le montage des souliers à semelle de cuir Blake et Goodyear, notamment - destinés à l’homme classique. Bleu Nomade, pour les opérations traditionnelles (piquage à la main) et robotisées s’appliquant aux mocassins masculins et féminins à semelles de gomme.

Jean-Marc Sandolini a conçu le bâtiment comme une « boîte à chaussures » protégeant les secrets de fabrication de l’extérieur tout en laissant passer la lumière.

des tests pour tous les types de chaussures fabriqués dans les ateliers. Un nouveau talon pour femme subit par exemple quelque 14.000 coups avant d’être retenu en production. Une batterie de tests est par ailleurs prévue pour la résistance des colles, des toiles et des semelles. Le bureau du créateur Fabrizio Viti est à deux pas du labo d’essai. Ancien styliste de chez Prada et Gucci, l’homme travaille pourtant le plus souvent à Paris. C’est lui qui, tout juste avant les défilés parisiens, demande aux artisans de Fiesso de faire des miracles. On a ainsi vu 500 paires de bottes extravagantes sortir des ateliers en moins de cinq jours…

Intuition italienne Chaque artisan sur place est intuitivement guidé par un sens très italien de l’esthétique, par une main qui reconnaît presque à l’aveuglette l’équilibre d’une cambrure ou la perfection d’une tige... A cette culture du ressenti, s’ajoute celle, très suivie chez Vuitton, de l’organisation des flux et de la rationalisation des tâches. Le Bureau de Développement et des Prototypes sculpte les formes dessinées par Fabrizio Viti à la pointure considérée comme idéale - 37 pour les femmes et 42 pour les hommes. Si, pour les hommes, cinq à huit formes par saison suffisent, pour les femmes, il est souvent question de 20 à 30 créations... Viti : « Le processus de conception d’un soulier pour

homme est plus simple : il n’est pas possible, en effet, de se montrer aussi fantaisiste avec la structure d’un modèle pour homme qu’avec celle d’un soulier pour femme. Mais cela signifie aussi qu’il est plus compliqué de rendre un modèle masculin remarquable. Les souliers sont fondamentaux pour la posture et l’allure de la silhouette. Ils peuvent vraiment changer la manière dont un être humain "porte" son corps. En tant que styliste, je trouve que les chaussures sont un élément sexy, à la fois pour les femmes et pour les hommes. » Pour réaliser les modèles à la fois plus classiques pour ces messieurs ou plus fous pour ces dames, les artisans excellent ici dans la maîtrise du patronage et du piquage des tiges, du recouvrement des talons, de l’assemblage des semelles et du montage final. Les cuirs sont puisés dans une réserve précieuse où les peaux exotiques naturelles côtoient des velours et du python, qu’il soit nature, rose fluo ou doré ! Peinture de la tranche au pinceau, piqûre en biais, ponçage... Ici, la fabrication d’une paire de souliers exige en moyenne deux jours et 150 à 250 opérations, selon la complexité des modèles. Et un grand nombre de ces opérations sont encore réalisées à la main.

Un atelier musée L’art est également au rendez-vous dans les ateliers de Fiesso. Dès l’entrée, on est confronté à une immense chaussure blanche à talon haut dont l’architecte et artiste

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ACCESSOIRES

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Chaque artisan sur place est intuitivement guidé par un sens très italien de l’esthétique, par une main qui reconnaît presque à l’aveuglette l’équilibre d’une cambrure ou la perfection d’une

tige...

1. La couture Goodyear, une des expertises que Louis Vuitton maîtrise parfaitement. 2. La nouvelle boutique Louis Vuitton à Venise… 3. … à l’emplacement de l’ancien cinémathéâtre San Marco. 4. Le département Hommes de la boutique Louis Vuitton à Venise. 5. L’étage supérieur de la boutique est dédié à un lieu d’exposition et à une librairie sur tout ce qui concerne Venise. Un lieu extrêmement précieux pour mieux connaître la ville.

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Jean-Jacques Ory a paré l’intérieur d’une reproduction de la Naissance de Vénus de Sandro Botticelli (1486). Titre : Vénus à l’Escarpin. De l’art encore, dans un espace à la fois show-room, galerie, musée et bibliothèque qui s’ouvre sur le jardin intérieur. Bottes chinoises ancestrales conçues dans un cuir aussi dur que du bois, tong indienne,

dessins d’Andy Warhol, photographies signées Willy Ronis, Frank Horvat, Ralph Gibson... Autant d’œuvres qui, toutes, font référence à la chaussure.

Art et chaussures Comme le sont également les deux opus monumentaux érigés dans le jardin intérieur

et qui mettent chacun le stiletto à l’honneur : Priscilla de Joanna Vasconcelos, une œuvre réalisée au moyen de 600 casseroles et couvercles, et L’Objet du Désir de Nathalie Decoster. Si « culturelle » soit-elle, cette manufacture n’en fabrique pas moins avant tout des chaussures.

LOUIS VUITTON

À VENISE

Arrivé Calle San Marco, à deux pas de la place Saint Marc, on est surpris de découvrir un palais rationaliste. Cet édifice monumental de l’architecte Brenno Del Giudice date de 1936 et témoigne d’un passé cinématographique. Dans cette ville d’esthètes et d’artistes, Louis Vuitton a créé une Maison dédiée à Venise où l’art est partout et sa production de chaussures, tout autant. Y sont exposés, des travaux de Candida Höfer, JeanFrançois Rauzier ou Humberto & Fernando Campana. Tout en haut de la boutique, on trouve une librairie et un lieu d’exposition. Au passage, on admirera le lustre “Fragments” en cristal Murano recyclé, œuvre des frères Campana. La librairie propose des livres sur la ville et les publications majeures des Editions Louis Vuitton. Du côté exposition, “Renaissance“ propose jusqu’au 25 mai prochain, un dialogue entre le peintre vénitien du XVe-XVIe siècle, Vittore Carpaccio, et l’artiste contemporain new-yorkais Bill Viola. A partir du 7 juin et jusqu’au 8 janvier 2015, un autre dialogue y est programmé entre Mariano Fortuny, couturier et décorateur espagnol qui fit fortune à Venise au début du XXe siècle et le Japonais Jiro Taniguchi, dessinateur de bande dessinée.

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PORTRAIT

Adepte du luxe sans tapage et du travail en équipe, raphaël le Masne de Chermont fait entrer le madein-China dans une nouvelle ère. En une dizaine d’années il a réinventé la marque historique - Shanghai Tang - la plus glamour du prêt-à-porter chinois. Success story. RAOUL BUYLE

a n i h C n i e d Ma

Un homme qui a de l’allure, jouant au polo : rien de moins étonnant.

POrTraIT CHINOIS Le principal trait de mon caractère ? Empressé, parfois pressé. La qualité que je préfère chez une femme ? La gentillesse. Et chez un homme ? L’humour et l’autodérision. Mon rêve de bonheur terrestre ? Le Luberon dans la « banlieue » de Hong Kong. A part moi-même qui voudrais-je être ? Zorro (rire !). Mes héros (héroïnes) dans la vie réelle ? De Gaulle, Stromae… et tous ces anonymes qui font changer la vie. Ce que je déteste par-dessus tout ? Le conformisme. Qu’est-ce que la crise a changé en moi ? Quelle crise !? « I am nothing and I want nothing ! » Ma « madeleine de Proust » ? Le crottin de cheval. L’odeur des écuries me met de bonne humeur. S’il existe, qu’aimerais-je que Dieu me dise ? Tu y retournes pour un tour ?

V

© Chen Man

Raphaël Le Masne de Chermont en veste à col mandarin… sans cravate.

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éRITABLE INSTITUTION à hONG kONG, Shanghai Tang est devenu en moins de 20 ans la première marque de luxe chinoise sur le créneau du prêt-à-porter glamour. La seule griffe de mode avec une identité chinoise rattachée à des valeurs de qualité, de créativité et de cosmopolitisme. Des vêtements et accessoires haut de gamme adaptés aux tendances chinoises mais parfaitement en phase avec l’air du temps, libres de séduire les (jeunes) élégants(es) à Londres, Paris ou Bruxelles. Devenu l’un des fleurons du groupe Richemont (3e groupe mondial du


Le département Hommes du Shanghai Tang Mansion de Hong Kong.

luxe), Shanghai Tang s’est imposé en Chine et part à la conquête du monde. Rencontre avec son numéro un, Raphael le Masne de Chermont. Et ne dit-on pas que derrière tout grand homme, il y a une grande femme ? La sienne est belge. Quelles sont les clés du développement de Shanghai Tang ? Raphael le Masne : David Tang, l’homme d’affaires hongkongais qui a créé la marque en 1994, s’inspirait d’une image romantique du Shanghai des années 30. D’où une mode colorée, foisonnante, riche en tissus précieux. Une interprétation « ludique » de la tradition chinoise impériale destinée à plaire davantage aux occidentaux de passage qu’à la clientèle locale. A ses débuts, Shanghai Tang était un concept store et non une marque. Comme David était assez « jetset », la marque plaisait à une certaine société qui a l’habitude de voyager. Shanghai Tang a ensuite franchi une étape importante de son histoire en produisant des vêtements moins typés, plus faciles à porter… à la fois par les clients occidentaux et les Chinois, devenus notre « cible » prioritaire.

Qu’est-ce qui a motivé le groupe Richemont en rachetant Shanghai Tang en 2000 ? En fait, Richemont était actionnaire minoritaire presque depuis le début de Shanghai Tang. L’idée, c’était de construire une vraie marque chinoise de prêt-à-porter de luxe, le « Ralph Lauren » made-inChina, une marque émergente dans un marché émergent. Pourtant l’approche de Richemont et celle de Shanghai Tang étaient quelque peu différentes : Richemont relève du grand luxe (avec des marques c o m m e C a r t i e r, Jaeger-LeCoultre, Piaget, Van Cleef & Arpels, Chloé…) tandis que Shanghai Tang tient davantage du « luxe premium ». Il s’agissait d’un défi conséquent pour Richemont, car il n’était pas aisé de comprendre la logique de Shanghai Tang.

Aujourd’hui, Shanghai Tang est sans aucun doute, et de très loin, la plus grande marque de luxe à s’être développée en Asie. En 2013 Shanghai Tang affiche une croissance de 46 %. Quelle est votre contribution à ce succès ? Lors de la création de la marque, en 1994, la Chine n’était pas ouverte et il n’y existait rien de comparable à la notion de luxe telle qu’elle est communément admise ailleurs dans le monde. Depuis les choses ont bien changé. Mon objectif a été de pérenniser la marque en Chine, notamment en Chine continentale, en diversifiant la collection, femme, homme, accessoires, life style, etc. Nous avons ouver t une quinzaine de magasins en Asie, dont deux magnifiques flagship stores (Shanghai Tang Mansion) à Hong Kong et à Shanghai en redessinant entièrement les codes de la marque.

David Tang

s’est inspiré de l’image

romantique

du Shanghai des années 30

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PORTRAIT

Une enseigne de luxe réputée en Chine

Raphaël le Masne de Chermont au royaume de l’élégance contemporaine chinoise.

Un style fortement empreint de tradition chinoise ? On a laissé tomber les « chinoiseries » pour ne garder que la modernité. Exemple : on a résolument « défolklorisé » les costumes et vestes à col mandarin. Perso, je ne porte plus que ça, sans cravate… même lorsque je me rends à Genève, au siège du groupe Richemont. Et nous prêtons de plus en plus d’attention à notre image, notamment au travers de collaborations avec des partenaires cool et branchés. Citons, par exemple, la machine Nespresso Shanghai Tang, un projet commun avec Apple ou encore une ligne de chapeaux avec Philip Treacy… Vous avez d’ailleurs créé la « Mandarin Collar Society »… La démarche est très simple. J’essaie de faire passer des messages. Pour moi, les Chinois n’ont pas à « singer » l’Occident. Ils ont les moyens d’inventer leurs propres codes esthétiques, mais ils ne le font pas forcément. Il s’agit donc d’un réseau non formel de « leaders d’opinion » qui défendent une certaine approche moderne et décomplexée de la vie. Notre slogan : no more ties !

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« Les Belges sont pragmatiques et s’adaptent parfaitement bien à l’international. »

Vous avez vécu en Belgique, épousé une Bruxelloise. Qu’y a-t-il encore de très « Belge » en vous ? C’est en Belgique que j’ai appris mon métier, la vente. J’y ai appris la modestie, l’efficacité, l’ouverture d’esprit et un art de vivre sans nul autre pareil. Les Belges sont pragmatiques et s’adaptent parfaitement bien à l’international. La communauté belge à Hong Kong est très bien cotée. A mon avis je suis plus Belge que Français !

Des projets de développement en Europe ? On y vient, lentement mais sûrement. On a déjà ouvert une très belle boutique à Londres, sur Sloane Street, avec un restaurant. Je pense que les stratégies qui consistent à développer de petits magasins de 80 m² sont vouées à l’échec. Quant aux restaurants, c’est quelque chose que nous voulons développer, avec une cuisine chinoise contemporaine. Nous avons aussi un Shanghai Tang Café. On peut également acheter la marque on-line et vous serez livré en 3 à 5 jours. C’est d’ailleurs l’un de nos principaux « points de vente », à forte croissance.

Dans l’astrologie chinoise, 2014 est l’année du cheval. Cela induit-il certains thèmes particuliers ? On a fait une collection capsule sur ce thème, plus en rapport avec le polo qu’avec l’équitation proprement dite. Le polo étant depuis longtemps mon sport favori. On a aussi participé au plus important concours hippique de Hong Kong organisé par le Belge Christophe Ameeuw (Président d’EEM World, société organisatrice du Gucci Paris Masters). Et pour notre 20e anniversaire, on prépare aussi un très joli projet avec le cinéaste Wong Kar-wai. Wait and see !



Mode d’auteur Burt Lancaster et Luchino Visconti

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GARDE-ROBE

Excentriques, raffinées et pleines de fantaisie. Telles sont les nouvelles chemises imaginées par Luchino Gastel, neveu du grand cinéaste italien Luchino Visconti. Elles sont d’ailleurs inspirées par ce dernier et par d’autres stars masculines d’un passé mythique, comme Fred Astaire et Marlon Brando. GIOIA CAROZZI

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NE IDéE NéE EN SOURDINE il y a plus d’un an en Italie, mais déjà devenue culte parmi les connaisseurs du monde entier. Il s’agit des chemises Luchino, une marque inventée par le neveu du grand cinéaste Luchino Visconti, Luchino Gastel. L’idée est aussi simple que géniale. Reprendre le style de personnalités du passé, comme Fred Astaire, Marlon Brando, Burt Lancaster et, bien entendu, Luchino Visconti lui-même. Des personnages éclectiques, capables d’arborer avec une élégante nonchalance ces chemises dont s’est inspiré Luchino Gastel. « Des chemises qui n’imitent pas celles d’alors, mais s’en inspirent et s’en rapprochent par le style, l’élégance et la fantaisie », tient à souligner le créateur de Luchino. « Ma marque est née aussi d’une exigence personnelle, parce que je ne trouvais jamais de chemises avec des motifs intéressants que je puisse porter sous un blazer classique ou un complet sombre », précise-t-il. Et quid pour l’avenir ? Après les espadrilles à motifs créées pour l’été 2014, un pull-over inspiré de Burt Lancaster est également en cours d’élaboration : un modèle unique, mais qui sera disponible en trois coloris.

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1. Fred Astaire dans une chemise fantaisie. 2. Marlon Brando dans un portrait des années cinquante. 3. Montgomery Clift sur le plateau de ‘Tant qu’il y aura des hommes’.

BouToNS DE MANCHETTE A quATrE rouES L’homme élégant peut porter deux types de boutons de manchette. Aussi précieux que sérieux, de préférence en or blanc ou platine incrusté de pierres semi-précieuses, les premiers s’arborent surtout à l’occasion de soirées formelles. Amusants et d’un prix plus abordable, ceux du deuxième type se combinent aussi parfaitement, en journée, avec des chemises d’une fantaisie raffinée. Dans les deux cas, s’agissant

www.luchinocamicie.com

de bijoux masculins, leur forme doit être linéaire et même s’ils sont originaux, ils doivent rester peu voyants. Un exemple

Clap sur les motifs !

parfait : les nouveaux boutons de manchette en argent Spider,

Coton

inspirés du monde des voitures de luxe et proposés par Tiffany & Co (photo ci-dessus, en vente au prix de 540 €).

version sportive ou élégante ?

Soie

Jersey

S’il n’existe que deux modèles chez Luchino – la chemise décontractée pour les plus sportifs et la chemise habillée pour les élégants (à droite, dans le dessin) – la variété des motifs et des tissus, repris des années 70, fait que le choix est finalement très vaste : du motif

‘coquillages’, disponible en version coton (de 150 à 160 € environ), aux ‘pois’ sur soie (à partir de 240 €), en passant par les deux dessins proposés avec le jersey (190 € environ). En vente, notamment, à Milan et Bergame chez Biffi, et à Capri chez Russo Capri.

Chemise décontractée

Chemise habillée

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JOAILLERIE

Cartier La broche flamant rose de 1940, en diamants, rubis, saphir, émeraude et citrine, ayant appartenu à la duchesse de Windsor. N. Herrmann, Collection Cartier © Cartier

UN GARDIEN DE TRÉSORS TOURNÉ VERS L’AVENIR Des pierres et des matériaux innovants, l’originalité des concepts, la technique de sertissage : dans le courant du XXe siècle, Cartier a joué un véritable rôle de pionnier. La maison s’est forgée la réputation d’être un des joailliers les plus inventifs au monde. Pour la Saint-Valentin 1969, Richard Burton offrit à son épouse Elizabeth Taylor une perle piriforme ancienne (aujourd’hui montée au bout de ce collier) achetée à une vente aux enchères et identifiée plus tard comme « La Vagabonde » (Peregrina), une perle baroque du XVIe siècle. © Christie’s

ANJA VAN DER BORGHT

C

artier fait honneur à cette r é putation ave c s a t o u t e récente collection de créations exceptionnelles, « L’Odyssée de Cartier - Parcours d’un Style ». Par ailleurs, une exposition retraçant les exploits créatifs de la marque française de luxe à travers les ans, « Cartier, le Style et l’Histoire », s’est tenue cet hiver au Grand Palais à Paris. Pour ceux qui l’auraient manquée, nous vous en présentons un aperçu.

Son graphisme en noir et blanc incarne le contraste entre l’ombre et la lumière des métropoles. Même si nous ne l’avons pas consciemment voulu, cette collection illustre bien la continuité des collections Cartier. Durant la période Art déco, la maison Cartier était en effet une entreprise très novatrice. »

A la pointe de la tendance

« La création d’une collection de haute joaillerie dure environ deux ans, précise Jacqueline KarachiChaque année, Jacqueline Langane. Contrairement à Karachi-Langane, directrice La recherche ce que certaines personnes de pierres à la Création Cartier Prestige, crée p o u r r a i e n t p e n s e r, l a qualité et la beauté une collection de bijoux de conception intervient exceptionnelles est grand luxe en collaboration toujours au second plan. la phase la plus avec son équipe. « Comme Ce sont les pierres fines et difficile du procéssus précieuses qui dictent leur toujours, les thèmes animaliers de création. inventifs occupent le devant de loi. Cartier ne travaille que des pierres naturelles et non la scène dans la toute dernière collection de haute joaillerie, explique traitées. Avec une équipe d’acheteurs, nous Jacqueline Karachi-Langane. La collection parcourons le monde entier à la recherche de de quelque 110 pièces uniques s’articule pierres originales en harmonie ou à la qualité autour de sept thèmes : l’Orient, l’Inde, et la beauté exceptionnelles. C’est la phase la Chine, l’Afrique, la ville, l’orchidée et la plus difficile du processus de création, l’emblématique panthère. Elle propose aussi car le marché est restreint et surtout saturé des bijoux plus abstraits. Pour beaucoup, la d’acteurs. Notre marque donne le ton. Elle collection « La Ville » se rattache à l’Art déco. doit donc sans cesse proposer la nouveauté.

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l’esthétique proposée, comme en témoigne la première montre de plongée proposée dans la

1. Le duc et la duchesse de Windsor en 1940. La duchesse pose avec la broche flamant rose devenue depuis célèbre. © SuperStock/Leemage 2. L’actrice américaine Gloria Swanson (1897-1983) et ses bracelets Cartier en platine, diamants et cristaux de roche datant de 1930. Ces ornements, qui n’ont rien perdu de leur modernité, ont eu aussi leur heure de gloire sur grand écran dans « Le Parfait Accord » de Cyril Gardner (1933) et « Boulevard du crépuscule » de Billy Wilder (1950).

nouvelle collection 2014. La Calibre de Cartier Diver est dotée d’un mouvement automatique

© Archives Cartier

L’HORLOGER RATTRAPE LE JOAILLIER L’iconique montre Tank créée en 1917 prouve que le joaillier parisien est intéressé par les gardetemps depuis longtemps. Mais depuis le début du nouveau millénaire, Cartier a accéléré la cadence, multipliant les calibres propres et la recherche de nouvelles associations de complications. Si la Maison sait se montrer classique, elle développe tout autant son esprit contemporain dans

Manufacture, elle répond aux critères officiels de fiabilité : indicateurs phosphorescents, lunette unidirectionnelle et étanchéité à 300 m.

3. Le diamant piriforme Cartier Burton-Taylor offert par Richard Burton à sa femme d’alors, Elizabeth Taylor. Ce joyau est devenu célèbre grâce à sa taille et sa valeur exceptionnelles. Archives Cartier © Cartier

Ainsi, Cartier a été le premier joaillier à lancer le spinelle. Tant de marques nous ont imités que le spinelle est devenu difficile à trouver. La nouvelle collection « L’Odyssée de Cartier » met en œuvre des pierres moins précieuses. C’est un choix artistique délibéré, qui n’est en rien dicté par la raréfaction des pierres précieuses naturelles, poursuit Jacqueline Karachi-Langane. La palette naturelle des pierres disponibles est illimitée, argumentet-elle. Pourquoi une marque telle que Cartier devrait-elle s’en priver ? Enfin, les saphirs, les rubis et les émeraudes ne sont pas aussi chaleureux que les pierres orange que nous avons choisies et qui, comme le quartz rutile, font parfaitement écho au thème africain. Qui, à part Cartier, est le mieux placé pour donner à ces pierres leurs lettres de noblesse ? Le quartz rutile n’a jamais été

utilisé en haute joaillerie, mais il s’en dégage une telle force brute que l’association avec l’Afrique est immanquable. »

Production artisanale « Stanislas de Quercize, le président de Cartier, approuve les dessins, qui me sont ensuite transmis », explique Xavier Gargat, directeur des Ateliers de Haute Joaillerie Cartier. « Trente-six joailliers sont à pied d’œuvre dans nos ateliers. C’est beaucoup, quand on sait que d’autres marques telles que Boucheron, Van Cleef & Arpels ou Chaumet ne travaillent qu’avec cinq à vingt artisans en tout. Mais Cartier doit honorer un très gros volume de commandes sur mesure et créer des collections particulières. De plus, l’enseigne tient à soigner le moindre détail. Actuellement, le défi technique consiste à fabriquer des

bijoux doux au toucher, légers et souples, qui épousent les mouvements du corps, ajoute Jacqueline Karachi-Langane. Les créateurs sont confrontés à une autre difficulté, en ce sens qu’ils doivent généralement renoncer à des projets qui leur tiennent à coeur, car c’est la pierre qu’il faut mettre en valeur. Il leur faut parfois des années pour intégrer cet impératif. Mais quand c’est fait, la magie est au rendezvous. Voilà pourquoi il est aussi important que le créateur choisisse une pierre qui l’inspire. Dès que les acheteurs ont sélectionné les pierres, celles-ci sont déposées sur une table de l’atelier. Les créateurs peuvent choisir celle qu’ils veulent travailler. Ce processus de sélection est très spontané, parce que les concepteurs sont très différents. Si pourtant une discussion survient, on procède à tour de rôle. »

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JOAILLERIE

musée Thyssen-Bornemisza de Madrid ne comptait « que » 400 pièces. Parmi les 600 parures exposées à Paris, 532 provenaient de la « Collection Cartier » (la collection privée retraçant l’historique de l’enseigne). Les 70 autres bijoux, dont certains n’avaient jamais été montrés au public, sont la propriété de musées et de collections privées du monde entier. Épinglons les neuf grands thèmes : Les couples mythiques de Cartier, Cartier et le cinéma, La Collection Cartier, Les Archives de la Rue de la Paix, Les plus grandes Expositions Cartier, Vingt pièces iconiques Cartier, Les tiares de Cartier, Les Pendules Mystérieuses de Cartier et Cartier, l’esprit pionnier. Le volet « Les couples mythiques de Cartier » faisait la part belle à des créations associées à des unions célèbres. Citons celle formée par Steve McQueen et Ali McGraw, l’actrice qui allait devenir sa femme. En 1972, lors d’un tournage, il lui avait offert un bracelet Cartier. « La Collection Cartier » reprenait des œuvres de la collection historique privée tandis que « Cartier et le cinéma » mettait en scène des bijoux vus à l’écran dans, par exemple, « Le Grand Alibi » (1950) d’Alfred Hitchcock, où Marlène Dietrich portait des bijoux Cartier, ou « La Haute Société » (1956), où Grace Kelly arborait la bague de fiançailles Cartier offerte par le Prince Rainier. Une autre production emblématique était sans conteste « A Little Night Music » (1977) où l’on peut admirer la « Peregrina », le collier mondialement célèbre

L’Odyssée de Cartier : Collier or gris, une tourmaline orange coussin de 21,13 carats, un quartz rutile taille cabochon, boules de grenat mandarin, boules de diamant brun, obsidienne, brillants et Bracelet or gris, onyx, grenats, brillants. © Camille Vivier © Cartier 2013

La plus grande expo L’hiver dernier, plus de 600 objets ont eu les honneurs de l’exposition « Cartier, le Style et l’Histoire », à l’initiative du Grand Palais à Paris. C’est l’événement le plus important jamais consacré à un produit de luxe français. A titre de comparaison, la grande rétrospective qui s’est tenue au

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Jacqueline Karachi-Langane, directrice Création Cartier Prestige : « Un bijou ne devient magique qu’au moment où le créateur comprend la pierre (précieuse). »

porté par Elizabeth Taylor, cadeau de SaintValentin de son époux Richard Burton. Le public a aussi pu découvrir le moment où l’actrice reçoit un autre collier Cartier de Burton, dans une séquence vidéo tirée de la vie réelle. Fascinant. Infos : www.cartier.com


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CI, LES STARS VOUS SALUENT POLIMENT en vous croisant dans ces lieux intimes. La discrétion entre hôtes fait partie des bonnes manières de ce cinq étoiles relativement petit, avec 61 chambres et 21 suites. Ses trois façades gothiques sont plutôt sobres et ne laissent aucunement présager de l’opulence intérieure, ni depuis le Grand Canal ni depuis le petit Campo S. Maria del Giglio, avec son accès discret du côté terre ferme. Avec le Cipriani et le Danieli, le Gritti Palace fait partie du top hôtelier de Venise. Mais à notre humble avis il est le mieux situé, face à la superbe église de Santa Maria de la Salute. Les chambres du côté du Grand Canal, le bar Longhi, le restaurant Club del Doge et la terrasse à même le Grand Canal, ainsi que celle de la suite Redentore Terrazza au dernier étage, offrent une vue

Le Gritti Le Gritti Palace à Venise a récemment été restauré pendant 15 mois pour 35 millions d’euros. Cette restauration a été tellement bien faite que la clientèle de fidèles se rend à peine compte des changements. Les dandies et leurs belles y savourent à nouveau le décor et le service d’une époque, ailleurs révolue. SERGE VANMAERCKE

superbe sur ce qui est une des plus belles églises de Venise. Un panorama qui reste à jamais imprimé sur la rétine de qui a pu y passer au moins quelques instants. Tout ici, absolument tout, du décor au service, contribue à vous faire éprouver les émotions esthétiques les plus intenses du petit déjeuner au cocktail avant le dîner. Ce palais construit en 1475 pour la famille Pisani, avait été racheté et agrandi peu après par le doge Andrea Gritti qui gouverna la ville de 1523 à 1538. Son portrait, peint par Longhi trône d’ailleurs dans le calme de la superbe bibliothèque, à côté du lobby. D’ici, le doge n’avait que 500 m à faire pour aller au travail.

Emotions esthétiques Après son règne, le palais resta une résidence privée pendant plus de 300 ans avant de devenir un grand hôtel

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en 1895. En 1947, le palais fut racheté par la Compagnia Italiana Grandi Alberghi, une société où la Luxury Collection des Starwood hotels à qui appartient le Gritti Palace aujourd’hui, trouve ses racines. Lors de l’ouverture de l’hôtel après ce rachat, l’écrivain américain Ernest hemingway fut un des premiers clients et il se montrera fidèle à l’établissement, peu éloigné il est vrai du harry’s Bar dont l’auteur était un habitué et qu’il cite moult fois dans son œuvre, notamment dans Across the River and into the Trees.

Repaire de stars Acteurs, hommes d’Etat, capitaines d’industrie, princes et aristocrates allaient suivre très vite. Dans le désordre, Charles de Gaulle, Gianni Agnelli, Somerset Maugham, Frank Lloyd wright, Igor Stravinski, Clark Gable, Bette Davis, Greta Garbo,

Palace

La terrasse du restaurant Club del Doge à même le Grand Canal. On peut aussi y déguster un cocktail du Bar Longhi. La Redentore Terrazza Suite au dernier étage du Gritti Palace. Ici comme partout ailleurs dans l’hôtel les murs sont tapissés par Rubelli.

Une huitième merveille du monde la princesse Margaret, Edward et wallis windsor, herbert von karajan, Charlie Chaplin, Richard Burton et Elisabeth Taylor, Grace kelly et plus récemment, Bruce Springsteen, woody Allen, Bob Dylan, Nicole kidman, Al Pacino, Tom Cruise, Robert De Niro, kate winslet, Mick Jagger… Tous ont goûté ici de succulentes spécialités vénitiennes, particulièrement appréciées aujourd’hui, parce que le tourisme de masse a quand même quelque peu abaissé la qualité et le goût des mets locaux. Ici, au contraire, on vous sert encore des pasta e fasoi (pâtes et haricots), bigoli con l’anatra (pâtes et sauce de canard à l’orange), ou bisato sull’ara (anguille au laurier). Depuis 1975, le Gritti propose d’ailleurs son Epicurian School, une véritable école de cuisine vénitienne. Le chef Daniele Turco vous y apprend comment préparer les spécialités du lieu

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Mobilier ancien dans la Punta della Dogana Patron Grand Canal Suite.

Le spa Acqua di Parma

Le Longhi Bar, un des plus beaux bars de la planète.

trouve d’ailleurs un chapitre consacré à Rubelli dans cet ouvrage édité par Acqua di Parma. Pendant des années, ce parfumeur de Parme n’a produit qu’une eau de Cologne Colonia. Mais une eau de Cologne portée Artisanat vénitien Des centaines de peintures, miroirs, par tous les grands de la terre. Ava Gardner tapisseries, chandeliers et autres objets s’en aspergeait, paraît-il avec démesure. antiques, objets d’art et pièces de mobilier Après la Seconde Guerre mondiale, l’eau ancien ont été confiés aux artisans de de Cologne n’était plus tellement en vogue et ce sont trois hommes la région. Les chandeliers démontés sont retournés A Venise où les palais sont d’affaires italiens, les patrons chez Galliano Ferro sur l’île construits sur des pilotis de Tod’s, Ferrari et La Perla, de Murano, les miroirs chez en bois, l’eau ne rentre pas qui ont sauvé la maison de Barbini… et les nombreux uniquement par les portes, la faillite. Ils ont diversifié velours, damassés et soies elle remonte aussi par le sol. ses produits et en ont fait une maison tout haut de ont été confiées à Rubelli, une Maison dont l’origine remonte à 1835. gamme rachetée par LVMh en 2001. Rubelli a recouvert sièges et fauteuils, Rien à voir avec le Gritti Palace ? Eh bien si ! remplacé les doubles-rideaux et surtout remplacé les tapisseries de soie qui Tout se tient recouvrent les murs des chambres restaurées. Parce qu’après la Costa Smeralda en Rubelli n’est pas un nom aussi connu que Sardaigne, ce petit atelier de parfumerie Coca-Cola, mais les connaisseurs savent que modeste de Parme a aujourd’hui installé cette maison de textiles précieux est une un deuxième Spa Blu Mediterraneo, au des plus prestigieuses de la planète. Sofia Gritti Palace. Le lieu est conçu de manière Coppola s’est adressée à elle pour les tissus très contemporaine mais les couleurs et les des costumes de son film Marie-Antoinette. Le textures rappellent l’artisanat ancien, partout grand rideau de scène du théâtre du Bolchoï présent dans l’hôtel. La feuille d’or, le verre à Moscou, cousu de fil d’or, a été fait par de Murano, le bois wengé, le marbre… Rubelli. Et le bottier Santoni édite chaque Ici comme partout ailleurs dans l’hôtel, année une petite collection de chaussures en le service est premium. Giorgia Bogoni, tissu Rubelli… Rubelli a aussi livré le tissu de la responsable des lieux vous accueille la couverture et brodé le titre de « La Nobiltà personnellement pour vous aidez à faire votre del Fare », un beau livre exclusif et géant qui choix dans la multitude de soins proposés. rend hommage à l’artisanat italien. A côté La plupart des hôtes de l’hôtel connaissent d’un des derniers artisans constructeur de déjà les produits Acqua di Parma puisqu’ils gondoles, Tramontin & Figli, et du célèbre garnissent généreusement les étagères des verrier Barovier & Toso de Murano on salles de bain de toutes les chambres. Des salles après avoir fait votre marché au Rialto avec les Vénitiens. Pour les amateurs, l’hôtel a prévu une formule de 3 jours « Stay & Cook ».

de bain parées de marbre du sol au plafond. Et comme nous sommes revenus dans les chambres du Gritti, restons-y. Elles sont toutes différentes et, à l’exception de deux suites avec des tendances Art Déco, elles respirent toutes la splendeur des siècles passés. Si on oubliait un instant nos habits, la télévision et le radio réveil, on n’aurait aucune peine à se croire au siècle du doge Gritti. Une seule des suites s’étend sur 76 m² en deux niveaux. Il s’agit de la Redentore Terrazza, ainsi nommée en raison de la terrasse de 250 m² qui la surmonte et d’où l’on peut non seulement admirer la Salute mais aussi l’Eglise du Redentore conçue par Palladio au XVIe siècle sur l’île voisine de la Giudecca. Cette terrasse est en outre dotée d’un jacuzzi surélevé. On comprendra que cette suite n’est pas la moins coûteuse de l’établissement. Au rez-de-chaussée, le bar, les restaurants, la bibliothèque et la réception respirent le même esprit d’antan qui règne dans les chambres.

Attention aux eaux Et pourtant, ils reposent sur un sol complètement refait et protégé pour résister aux infiltrations d’eau. Car à Venise, où les palais sont construits sur des pilotis en bois, l’eau ne rentre pas uniquement par les portes, elle remonte aussi par le sol. Alors tout ce sol a été enlevé et protégé par une chape imperméable pour assurer le bon fonctionnement de l’hôtel lorsque l’eau de la lagune remonte. Alors que partout autour de vous on se promènera avec des bottes, ici vous pourrez déambuler en espadrilles ou souliers vernis, selon l’heure de la journée.

THE GRITTI PALACE Campo S. Maria del Giglio 246 30124 Venise - Italie +3 041 4611 grittipalace@luxurycollection.com • luxurycollection.com/grittipalace • thegrittipalace.com • clubdeldoge.com • thegrittiepicureanschool.com • acquadiparma.com/spavenice

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11 Boulevard de Waterloo – 1000 Brussels – +32 (0) 2 512 61 18 – www.manalys.com


Le 68 Champs-Elysées à Paris, une adresse légendaire pour Guerlain.

L’architecte Peter Marino, le soir de l’inauguration, en compagnie de la modèle Natalia Vodianova.

RÉSURRECTION

D’UNE CENTENAIRE SERGE VANMAERCKE

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n 1914, la Maison Guerlain s’installe au 68 Champs-Elysées, une immense avenue qui vient d’être inaugurée et qui deviendra la plus célèbre du monde. L’immeuble est construit par Charles Mewès, l’architecte de l’hôtel Ritz à Paris et du Carlton à Londres. Un Institut de beauté y est inauguré en 1939, l’un des premiers au monde. Le designer suisse Diego Giacometti, frère cadet de l’artiste Alberto Giacometti réalise des appliques lumineuses en pierre sculptée tandis que Jean-Michel Frank, célèbre décorateur de l’époque Art Déco, imagine un mobilier aux lignes épurées. Les décennies passent. La boutique se fait de plus en plus discrète alors qu’elle est un des plus précieux joyaux du patrimoine Guerlain. Et puis en 2005, la grande dame du design français Andrée Putman, associée pour l’occasion à l’architecte Maxime d’Angeac va métamorphoser ce lieu mythique, le décloisonner, l’habiller d’or et de matériaux précieux… L’offre parfum se fera à nouveau

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exclusive. Les parfums les plus rares et les parfums sur mesure renoueront avec l’époque (1828) du fondateur Pierre-FrançoisPascal Guerlain pour qui déjà, « la gloire est éphémère, la renommée seule est durable ».

Les gouts et les odeurs Guerlain se relance dans des éditions vintage d’anciens parfums, dans des collections nouvelles comme l’Art et la Matière, les Elixirs Charnels, les Voyages Olfactifs ou encore des flacons d’exception en édition très limitée et en cristal de Baccarat. Depuis la fin de 2013 et le nouveau concept réalisé Peter Marino, l’architecte star des marques de luxe - Chanel, Christian Dior, Louis Vuitton… -, la boutique est réservée aux parfums seuls, représentant ainsi un lien fort avec les racines des lieux. Les murs de marbre datant de 1913 sont conservés ainsi que les comptoirs de marbre taillés dans la masse. Ils sont d’ailleurs inscrits sur l’inventaire des monuments

La Maison Guerlain dispose d’une superbe maison sur les Champs-Elysées à Paris où depuis 100 ans exactement, le beau monde de la planète s’est fait dorloter et préparer des parfums personnalisés. Cette Maison vient d’être repensée par un archistar. Et un grand chef y mêle désormais au monde des odeurs, celui des goûts. historiques. Un superbe escalier conduit notamment à l’espace des soins en institut. Un passage a été percé de la boutique historique vers l’autre partie du magasin (ex pop-up dans une maison voisine) avec les produits de soins et de maquillage, un espace qui se termine par un escalier monumental conduisant à l’étage inférieur. Dans la partie gauche on trouve là les créations exclusives du 68 : cartes postales, l’Eau du 68, des bougies « fond de cuve », des livres Guerlain… Et pour le reste de l’étage, Peter Marino a imaginé un restaurant chic. Cet architecte dont un des premiers grands immeubles a été le Diamond Center de la Hoveniersstraat à Anvers, a osé réunir le monde du goût et celui des odeurs. Mais ce n’est pas le premier venu qui y sera aux fourneaux puisqu’il s’agit de Guy Martin, un chef star à la télévision française mais surtout celui qui a repris un restaurant parisien légendaire qui a vu défiler les grands de la planète : Le Grand Véfour.


Goûts & Parfums

Le Hall des Miroirs à l’étage, une création flamboyante de Peter Marino.

L’Institut de soins dégage beaucoup de calme et de sérénité.

Le restaurant le 68 du chef étoilé Guy Martin.

Guy Martin, le chef du Grand Véfour et du 68 à Paris.

Les thés font partie des délices de la Maison.

Guy Martin : « Notre art, ou disons notre artisanat, est éphémère par opposition à celui du parfum. On ne peut pas dupliquer un plat, chaque recette ne dure que le temps de la déguster. Je suis autodidacte. Mes parents épicuriens m’ont formé au goût. Le poids de cette institution qu’est Le Grand Véfour ne m’a jamais pesé. Au contraire, j’aime y sentir les âmes des anciens clients célèbres qui planent encore : Victor Hugo, Maria Callas et tant d’autres… C’est un lieu habité ! Ici, pour le 68, j’ai beaucoup d’idées de plats, de desserts, de chocolats dans un esprit de cuisine contemporaine et tournée vers le bien-être et la beauté. Ma carte s’inspirera des parfums Guerlain et des matières premières, comme la vanille, la rose, la bergamote, le vétiver, l’encens, l’ylang-ylang... Je veux faire des clins d’œil au parfum. Les plats ne devront pas dégager d’odeurs trop pénétrantes mais s’inscrire dans l’univers olfactif mythique de la marque et des lieux. Ce sera du sur-mesure... un vrai défi ! »

Diversification choisie

C’est ainsi qu’outre les parfums, la Maison Pour célébrer l’ouverture de la boutique propose aujourd’hui une montre parfumée, des Champs en 1914, Jacques Guerlain - des éventails haute-couture du spécialiste le petit-fils du fondateur - crée le Parfum Duvelleroy, des gants par fumés en des Champs-Elysées dans un drôle de collaboration avec la Maison Agnelle, des flacon Tortue en cristal de Baccarat, carrés de soie provenant d’un fabricant référence ironique à la lenteur des travaux… italien de la région de Côme, et… les Délices Aujourd’hui, pour Le Passeur du Temps, du 68 à consommer chez soi ou sur place. Guerlain réinterprète ce Les thés Guerlain représentent flacon Baccarat en cristal une gamme de sept références Je veux faire des clins noir grâce à la restauration qui exaltent les notes olfactives d’œil au parfum. Les d’un moule vieux de de parfums Guerlain : le thé plats ne devront pas dégager d’odeurs 100 ans. Le nez Maison, Shalimar, rend hommage Thierry Wasser, a imaginé trop pénétrantes mais au premier oriental de la un boisé épicé à l’image de s’inscrire dans l’univers parfumerie par un mélange olfactif de la maison. la vie parisienne nocturne de thés verts et noirs d’Asie, avec sa version Eau de aux arômes de vanille, de Parfum qui elle, est un floral épicé boisé. bergamote, de cannelle, de cardamome et Jusqu’ici une des rares Maisons à n’avoir de lavande. Mais il y a aussi le thé noir de La jamais décliné son core-business dans une Petite Robe Noire, le thé Habit Rouge, etc. multitude de diversifications, Guerlain Le miel Guerlain, le « Grand cru 2013 » est semble aujourd’hui s’ouvrir à une une édition exclusive et limitée. La Maison expérience plus large des délices épicuriens. célèbre ainsi l’abeille, son symbole originel.

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GASTRONOMIE

« à la carte »

CUISINE NOMADE C’est quand même frappant que le mot ‘sexy’ ne soit jamais loin lorsque l’on entend parler de Sergio Herman. Ce chef médiatique ne s’est pas seulement fait un nom aux fourneaux des Oud Sluis, Pure C et, aujourd’hui, The Jane avec ses plats sexy. Sa cuisine Obumex a aussi conquis les gastronomes. Depuis peu, l’entreprise de restauration belge Silverspoon débarque avec une version nomade du concept de Sergio Herman.

Obumex a adapté çà et là le concept de cuisine domestique de Sergio Herman sur les conseils de Silverspoon, en vue d’en créer une version mobile rationalisée.

DIETER MOEYAERT

R

étrospective : le cuisiniste Obumex et Sergio Herman ont uni leurs forces pour commercialiser une cuisine qui répond aux besoins des cordons-bleus amateurs. Bref, l’alliance parfaite, entre un fabricant de cuisines renommé qui ne travaille qu’avec des matériaux nobles et un chef étoilé qui, après des années d’expérience dans la haute gastronomie, sait ce dont une cuisine de qualité a besoin. Résultat : une cuisine ‘robuste, sexy et fonctionnelle’, dotée de deux tables à induction, d’un pacojet, d’un combi-vapeur, d’un broyeur de déchets, d’un thermomix, ainsi que de plusieurs ustensiles professionnels, qui a remporté un franc succès en un rien de temps dans ce pays mordu de cuisine qu’est la Belgique.

En mode nomade Cette cuisine passe donc désormais en mode nomade. « La plupart des entreprises de restauration ont recours à du matériel de location pour travailler en extérieur, déclare Bart Claessens, la force motrice derrière Silverspoon. Des lampes thermiques et des tables à induction disposées sur un panneau MDF nappé, c’est fonctionnel, mais dans la plupart des cas, ce n’est pas très élégant. Et préparer des plats sur place, vous pouvez oublier ! Nous voulions adopter une approche différente et mettre au point une sorte de cuisine nomade ». Obumex a adapté çà et là le concept de cuisine domestique de Sergio Herman sur les conseils de Silverspoon, en vue d’en créer une version mobile rationalisée. « Les espaces de rangement dans nos blocscuisines sont un peu plus grands et celles-ci sont mieux équipées, explique Bart, mais leur

look et leur configuration de base sont calqués sur la cuisine d’origine de Sergio Herman. »

Cuisine ouverte « Le but est désormais de se rendre à une fête avec cinq à six de ces cuisines et de donner l’impression à nos convives qu’ils sont au restaurant autour d’une cuisine ouverte. Ils pourront commander des plats à la carte ». Quand on lui demande de citer les points forts de Silverspoon, Bart Claessens répond : « Présentation, association des plats et connaissance du marché. Préparer un bon plat pour dix convives, c’est une chose, explique-t-il, mais faire la même chose pour 500 personnes, c’en est une autre. Nous travaillons à la mesure du client, nous réfléchissons audelà des formules standard. C’est ainsi qu’est née l’idée de la cuisine nomade. » www.silverspoon.be

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ENTREZ DANS LA LUMIÈRE

NOUS NOUS PARLERONS. BEAUCOUP DE VOUS. UN PEU DE MOI. J’ESSAYERAI DE VOUS SAISIR. VOUS TENTEREZ DE M’ÉCHAPPER. NOUS DEVRONS NOUS APPRIVOISER. ÇA PRENDRA LE TEMPS QU’IL FAUDRA. ET PUIS, CE SERA LE DÉCLIC.

W W W.VA N D E R E L S T P O R T R A I T. B E R U E D U B O I S D E L I N T H O U T, 4 2 - 1 2 0 0 B R U X E L L E S • T É L . : +3 2 2 6 6 0 7 1 2 1 • M O B I L E : +3 2 4 7 5 7 0 7 1 2 1


vOYAGE

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Ancienne colonie portugaise, aujourd’hui région administrative spéciale de la République populaire de Chine où coexistent traditions occidentales et orientales, Macao est la seule ville chinoise où les jeux de hasard sont légaux. MASSIMO MORELLO

LE LAS VEGAS DE L’ASIE 141


Grand Casino Lisboa, un des plus renommĂŠs de Macao.

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Voyage

«P

our qui a visité l’Europe du Sud et vu les villes de la Riviera, la première impression, lorsqu’on arrive à Macao à bord du ferry venant de Hong Kong, est d’avoir été transporté subitement sous le soleil de la Méditerranée. S’il n’y avait les jonques, c’en serait une représentation parfaite ». C’est ce qu’écrivait Charles Gunnison (1861-1897) - auteur américain probablement connu des seuls bibliophiles - dans son roman ‘A Macao’, un des premiers exemples de thriller exotique. Plus près de nous, à bord d’un sampan, James Bond glisse sur les eaux d’une lagune éclairée de milliers de lanternes vers la gueule gigantesque d’un dragon de néon. Celle-ci franchie, il se retrouve alors dans une salle de jeux peuplée de superbes créatures, moulées dans leur séduisante robe chinoise cheongsam, et d’hommes en smoking. Vous venez de vivre une scène du film Skyfall qui se déroule à Macao.

Cinéma et littérature « Fantasmes », dirait sans doute l’écrivain José Rodrigues dos Santos, qui a passé sa jeunesse à Macao quand elle était colonie portugaise, et y est retourné en 1999, lorsqu’elle est devenue une région administrative spéciale de la République populaire de Chine. Dos Santos se réfère à la façon dont se percevaient réciproquement les Chinois et les Portugais : ils partageaient le même espace mais vivaient des vies différentes. De la même manière, à plus d’un Shopping au Venetian Macau.

Le Crédit suisse estime que, fin 2013, les recettes des casinos devaient avoir atteint les 44 milliards de dollars. siècle de distance, les descriptions de Gunnison et les scènes de Skyfall représentent des mondes qui existent dans l’imaginaire de l’observateur. Et des deux, paradoxalement, le plus réel est le deuxième, quand bien même il fut reconstruit dans les studios Pinewood, en Angleterre. Composé d’une péninsule et d’une île baignées par la mer de Chine méridionale, à 64 kilomètres à l’ouest de Hong Kong (dont il est séparé par l’estuaire de la rivière des Perles), ce territoire d’environ 30 kilomètres carrés est, avec ses 576.000 habitants, le seul endroit de Chine où les jeux de hasard sont légaux. Et c’est ainsi qu’il est devenu le Las Vegas de l’Orient.

Festival Tam Kong

Macao a même dépassé Las Vegas : en 2012, les recettes de ses 35 casinos ont atteint le chiffre de 38 milliards de dollars, soit environ 6 fois le chiffre d’affaires total réalisé par la ville américaine. D’après

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un rapport du Crédit Suisse, à la fin de 2013, le record aura été de 44 milliards. Au gré d’une croissance ininterrompue depuis 2002, quand le gouvernement mit fin au monopole de la gestion des jeux.

Business Les artisans de cette bonne fortune furent, précisément, les géants américains du jeu, du divertissement et de l’hospitalité. Wynn Resorts, MGM Resorts International et le plus célèbre de tous, Las Vegas Sands, qui a créé à Macao une réplique de son mirage dans le désert du Nevada : The Venetian, l’hôtel-casino qui reproduit le décor de Venise. A ceux-ci, se sont ajoutés Melco Crown Entertainment, une joint venture associant le milliardaire australien James Packer et Lawrence Ho, fils du magnat de ce business, Stanley Ho, MGM China Holdings, partenariat entre MGM et la femme la plus riche de Hong Kong, Pansy Ho, elle aussi fille de Stanley, et Galaxy Entertainment Group, contrôlé par le milliardaire de Hong Kong Francis Yiu Tung Lui. D’après la revue Forbes, ce dernier est appelé à devenir « le prochain nabab asiatique » : un « jeune » (58 ans) à qui l’on reconnaît d’extraordinaires capacités entrepreneuriales sans l’arrogance des fuerdai (les enfants des nouveaux riches chinois). Mais surtout, Francis Lui incarne une nouvelle vision : plutôt que de concevoir les casinos en tant que core business, il les intègre dans la perspective plus large du développement immobilier. Ce qui explique son attention pour les détails. « Il analyse les menus de ses restaurants non seulement au niveau des saveurs, mais également de la présentation », dit Jeannie Cho Lee, dragon lady du goût asiatique, consultante de Galaxy pour la liste des vins. « Pour Francis, ce n’est pas seulement du business. Il aime vraiment la bonne nourriture et le bon vin ».

L’ex-colonie est le laboratoire de la stratégie des casinos, politique visant à étendre la sphère d’influence chinoise.

Gondoliers au Venetian Macao.

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Daniel Craig et Bérénice Marlohe dans Skyfall (James Bond 007).


VOYAGE

Argent blanchi L’ancienne colonie est également le laboratoire de la stratégie des casinos, énième manifestation du soft power, politique visant à étendre la sphère d’influence chinoise. Le plan est de créer d’autres villes-casinos dans les pays voisins, des enclaves chinoises à l’intérieur d’autres nations. Voilà pourquoi le gouvernement (y compris le nouveau président Xi Jinping) ne semble pas imposer de limites aux voyages ayant le jeu pour objet. Bien que ceuxci soient également utilisés pour blanchir de l’argent ou déposer des capitaux à l’étranger et obtenir un nouveau passeport. Même dans ces aspects, Macao révèle son âme profondément chinoise, dans laquelle lumières et ombres se fondent les unes aux autres pour exploser dans le rouge vif et porteur de richesses des enseignes, toutes en chinois. Le nom lui-même, paraît-il, vient de celui de la déesse la plus aimée du panthéon taoïste : Matsu, protectrice des navigateurs et du commerce, et manifestation de la miséricorde. A la différence de Hong Kong, qui a toujours eu et maintient son caractère de hub extraterritorial en revendiquant une sorte d’exception par rapport à la Chine et à l’Occident, Macao a cultivé une âme vouée à la vénération des ancêtres, en y métabolisant les influences extérieures. Ce n’est pas un hasard si les jésuites qui y étaient basés au XVIe siècle furent finalement plus influencés par la culture chinoise qu’ils ne réussirent à convertir les adeptes du confucianisme sous le règne des Ming.

The Venetian Macao.

Rain gambling Lui démontre donc les propos de Morgan Parker, président d’une société américaine de centres commerciaux. « Emmener les entrepreneurs américains à Macao était important pour leur knowhow. A l’heure qu’il est, les mystères en ont été largement dévoilés ». Mais fort de la capacité de métabolisation de la culture chinoise, Lui est allé encore plus loin, en lançant le projet de transformation d’une zone marécageuse, l’isthme de Cotai, qui séparait l’île de Taipa de celle de Coloane, en une sorte de petit paradis terrestre pour la nouvelle classe moyenne chinoise. Un projet auquel se sont ralliées les autres sociétés, en misant des milliards de dollars dans la construction de resorts, de résidences, de parcs à thème et de centres commerciaux. Tout cela ne peut s’expliquer simplement par la compulsion asiatique pour le jeu - qui va jusqu’au rain gambling, les paris sur quand il pleuvra - mais fait partie d’un dessein plus vaste du Parti communiste chinois. Les recettes des casinos sont en effet de l’argent bienvenu en cas d’urgence, comme lors de la crise de 2008-2009, quand une partie des 585 milliards de dollars alloués pour revitaliser l’économie furent en fait crachés par les hungry tigers, les machines à sous de Macao.

Du temple à l’église C’est cette âme, enfin, qui a permis le partage (pas la fusion) de cultures différentes, conduisant à la création de ces monuments qui valent au centre historique de Macao d’être inscrit au Patrimoine culturel de l’humanité. Dix kilomètres carrés parsemés d’églises, de palais coloniaux, de forteresses, de places, de temples. Les icônes de ce patrimoine sont elles aussi le symbole historique des fantômes de Macao. L’une d’entre elles est le temple voué à la déesse Matsu : construit en 1448, il est toujours visité par les fidèles. Et l’autre, les vestiges de l’église São Paulo du XVIIe siècle : un escalier et une façade impressionnantes, qui n’ont plus que le charme poignant des ruines. Dans un sens, l’héritage portugais se manifeste dans les détails : les trottoirs carrelés comme à Lisbonne, de curieuses enseignes sinoportugaises comme celle de la mercerie Fong Seng, certains noms de rues dédiés à l’activité qui y était pratiquée, comme la Rua da Felicidade, qui était un quartier de bordels (aujourd’hui paisible lieu de promenade). Qui part à la recherche des fantômes du passé les rattrapera peut-être dans le parc Camões, qui emprunte son nom au poète national portugais. Précisément là où débute le court roman cité au début de cette histoire. Mais il y retrouvera aussi l’âme chinoise, en assistant aux exercices de tai chi ou en marchant pieds nus sur le sentier pavé pour stimuler les points énergétiques.

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Le green de l’un des 18 trous par 71 du Port Royal Golf Course. Le parcours, avec vue sur l’océan, accueille depuis 2009 le prestigieux tournoi PGA Grand Slam of Golf.

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Par TEE TIME

Le

du PA R A DIS Les Bermudes, entité de culture et de traditions britanniques, réputée pour sa mer turquoise, est aussi très appréciée des golfeurs, qui peuvent y exercer leur swing dans des clubs prestigieux, situés dans un endroit unique au monde. MARIELLA VICENTINI

«B

ERMUDA SO MUCh MORE », exclame ce splendide archipel de sept îlots reliés entre eux par des ponts qui en font une seule île au climat subtropical et dont la forme rappelle étrangement celle d’un hameçon. Cet archipel s’étale sur une longueur de 33 km seulement pour une largeur de 3 km et une superficie totale d’environ 54 km² découpés en 9 paroisses et 2 municipalités. émaillées de rochers et de baies donnant sur une mer aux couleurs de carte postale que réchauffe le Gulf Stream, ces étendues de verdure ne sont peuplées que de 65.200 chanceux. Une île vouée à la gloire du tourisme le plus exclusif dès 1883, lorsque la princesse Louise, fille de la reine Victoria, passa un hiver entier à hamilton, devenue aujourd’hui la capitale. Et cela se remarque immédiatement : le rite du five o’clock tea est de stricte observance. Le trafic, sur les routes sinueuses qui serpentent entre de superbes panoramas sur l’océan et des villages accueillants aux maisons colorées, s’écoule en bon ordre, sans doute aussi parce qu’il n’est permis de posséder qu’une seule voiture par famille.

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En plus des terrains, pensez aussi à la Bermuda Golf Academy, pour jouer en nocturne sous la conduite de virtuoses. Les Bermudes sont également un paradis pour les amateurs de golf, avec une densité de greens au kilomètre carré comme nulle part ailleurs au monde. C’est ici qu’a lieu, chaque année depuis 1979, le prestigieux PGA Grand Slam of Golf, un tournoi doté de 1,35 million de dollars (environ 1 million d’euros), qui clôture la saison et voit s’affronter les quatre vainqueurs des épreuves les plus importantes de l’année (Masters, U.S. Open, British Open) et le lauréat sortant du précédent PGA.

Le plus ancien Le club le plus ancien est le Riddell’s Bay Golf & Country Club : fondé en 1922 sur une péninsule verdoyante de 5 km de long, et caractérisé par des greens étroits et des fairways en hauteur, ce 18 trous par 70 est certes un En haut, le Mid Ocean club privé, mais grâce Golf Club, parmi les top à un partenariat, les greens pour le parcours et la scénographie qu’il hôtes du Fairmont y offre. A droite, l’Elbow ont également accès.

Le plus exclusif

Beach Resort du groupe Mandarin Oriental.

Le Mid Ocean Golf Club est le club privé le plus exclusif des Bermudes, auquel on n’accède que sur invitation (pour un maximum de trois jours par semaine). Il a accueilli le PGA

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Grand Slam en 2007 et 2008, et est considéré comme faisant partie du top mondial. Dessiné en 1921 par Charles Blair Macdonald, perçu à l’époque comme le père du golf américain, sur le terrain accidenté de Tucker’s Town, c’est un 18 trous par 71 exigeant, qui comporte de nombreux obstacles d’eau. Le

trou le plus difficile, et le plus photographié, est le 5 : un terrible par 4 de 390 mètres, avec dévers à gauche. On y joue de 30 mètres sur le grand Lac Mangrove, où le fameux Babe Ruth aurait perdu une douzaine de balles. Le vent, qui souffle habituellement de gauche à droite, y rend le swing plus ardu.


tee time

L’imposant Club House du Tucker’s Point Golf Course, club privé, 18 trous par 70. En bas, la plage du Grotto Bay Beach Resort, parfaite pour les familles.

Le plus long Les 18 trous par 71 du Port Royal Golf Course accueillent, depuis 2009, le Grand Slam of Golf. Conçu en 1970 par Robert Trent Jones, il a été récemment restructuré (pour un montant proche de 11 millions d’euros) par Roger Rulewich, membre de l’équipe initiale de Trent Jones : ce parcours, le plus long des Bermudes (6.250 m), est accessible à tous, moyennant un green fee de 180 dollars. Attention au trou 16, considéré comme l’un des plus difficiles au monde : 217 mètres par 3, avec un green caché entre les rochers, et rien que l’océan entre le tee et le drapeau.

des trous amusants qui promettent des swings mémorables et des perspectives spectaculaires sur l’océan, le Harrington Sound (une sorte de lac) et Castel Harbour. Les hôtes du Rosewood Tucker’s Point – splendide resort de 88 chambres élégantes au design très britannique, avec des terrasses aux panoramas extraordinaires, un spa, un gymnase, un centre de fitness, une piscine, une plage et deux restaurants – peuvent accéder au Golf Course.

Après la tension des greens, détente sur la plage de sable fin, baignée d’une mer turquoise.

Le plus privé Réalisé dans la zone résidentielle la plus célèbre des Bermudes – où séjournent notamment Michael Bloomberg, magnat de la finance et ancien maire de New York, Ross Perot, fondateur d’Electronic Data Systems, Penny Pritzker, héritière des hôtels Hyatt, Danielle Steel, auteur de best-sellers –, le Tucker’s Point Golf Course est un club privé, uniquement accessible aux membres et à leurs invités. C’est un parcours de 18 trous par 70, dessiné en 1932 par Charles Banks et rénové en 2002 par Roger Rulewich, très accidenté, offrant des points de départ élevés et

golf club Les greens publics des Bermudes sont à portée de souris. Grâce à To A Tee, il est possible de réserver aisément de chez soi des parties sur tous les terrains publics de l’île, en cliquant sur le site www.toateebermuda.com. Réservations individuelles et par groupes jusqu’à 120 personnes possibles. Parmi les tournois amateurs les plus intéressants : le Couples Golf Tournament, en février, le Ladies Pro-Am Golf Classic, en mars, et le Bermuda Goodwill Tournament, en décembre. Riddell’s Bay Golf Club tél. +1 441.238.1060 www.riddellsbay.com

Mid Ocean Golf Club tél. +1 441.293.0330 www.themidoceanclubbermuda.com

Port Royal Golf Club tél. +1 441.234.0974 www.portroyalgolf.bm

Tucker’s Point Golf Club tél. +1 441.298. 6970 www.tuckerspoint.com

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Be ready for summe Aspria, votre bien-être pour l’été Que votre objectif soit de perdre du poids, modifier votre posture, vous relaxer, retrouver votre silhouette, prendre plus de temps pour vous, … Aspria vous propose une approche holistique « spéciale été » afin de maximiser vos chances d’atteindre votre objectif avant de partir en vacances.

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L’OMAN DES SULTANS

Du sable des plages à celui du désert. Des souks typiques aux mosquées historiques. Des camps de tentes plantés au milieu des dunes aux resorts cinq étoiles de luxe. Un voyage sur les terres de la reine de Saba, pour découvrir un pays inattendu, à l’histoire millénaire, capable de fasciner et de surprendre. Au départ de Mascate, la capitale.

SILVANA RIZZI

D

es routes asphaltées coupent à travers le désert de pierres et de roches, courent le long de la mer sur 2.000 kilomètres, grimpent jusqu’à la cime des montagnes : rien n’est impossible dans le Sultanat d’Oman, cet État arabe qui donne sur la mer d’Arabie et l’océan Indien. A la périphérie des villes, pas de banlieues sordides, mais de belles maisons, grâce à une loi qui permet aux jeunes Omanais d’acquérir un terrain à bâtir pour un prix symbolique. Celui qui, au cours des quarante dernières années, a vu les choses en grand pour l’avenir de ses sujets est le sultan Qabus ibn Said, monarque éclairé qui a étudié en Inde et en Angleterre. Passionné de musique classique, celui-ci a présidé à la création du spectaculaire Royal Opera House de Mascate, inauguré en 2011. Mais cette personnalité se distingue surtout par un grand sens de

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l’équilibre politique vis-à-vis des pays voisins, ce qui lui a d’ailleurs valu de se voir décerner l’International Peace Award en 1998. Un voyage à Oman permet aujourd’hui de découvrir un pays inattendu, à la fois sauvage et sûr, où forts et tours rappellent le passé.

Histoire millénaire Une région où le désert vient presque effleurer les plages, et où des montagnes atteignant les 3.000 mètres d’altitude révèlent pics et canyons profonds, tandis que de paisibles oueds aux eaux couleur d’émeraude, ombragés de palmiers, vous invitent à une baignade tranquille. Un pays à l’histoire millénaire, comme en atteste aujourd’hui encore le soin avec lequel les habitants du Dhofar, la région la plus méridionale d’Oman, cultivent les arbres à encens. Leur résine était jugée si précieuse


Voyage

La mosquée caractéristique de Nizwa, avec sa coupole bleu et or, domine l’ancienne capitale, construite autour du fort historique du XVIIe siècle.

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Après avoir parcouru les dunes des Wahiba Sands à bord d’un 4x4 (à gauche), on se repose dans un hôtel de luxe. Comme le Sahab Hotel (ci-contre), à 2.000 mètres d’altitude, au cœur des hauts-plateaux du djebel Akhdar, ou l’Al Husn (en haut) à Mascate, la capitale.

Ci-contre à droite, le Desert Nights Camp d’Al Wasil, dans le grand désert des Wahiba Sands, pour passer une nuit sous les étoiles.

que la légendaire reine de Saba en fit ellemême cadeau à Salomon. Le port le plus célèbre pour le commerce de l’encens était Sumharam, sur lequel donnait le palais de la reine, à quelques kilomètres de Salalah, capitale du Dhofar et ville natale du sultan, qui connaît aujourd’hui un grand développement touristique.

Villas et hôtels En bord de mer, « à l’endroit qui, jusqu’il y a trois ans, était le meilleur pour accueillir les chameaux, qui descendent des montagnes de juin à septembre, au moment de la

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mousson », raconte le guide Mohamed, se dresse aujourd’hui le Salalah Beach, avec ses villas à vendre et ses hôtels quatre étoiles, parmi lesquels le Juweira (www.juweirahotel. com) et le Rotana (www.rotana.com). Le complexe fait partie du projet touristique Muryia, joint venture entre l’égyptienne

La tradition vit dans l’architecture arabe, sans renoncer au luxe moderne

Orascom et le gouvernement omanais, qui prévoit également la construction d’un hôtel six étoiles sur l’île d’Al Sodah, une des quatre îles de l’archipel d’Al-Hallaniyat, paradis encore vierge pour les amateurs de snorkeling et de plongée, à 35 milles de la côte. Aujourd’hui, la zone de Salalah, hyper-fréquentée par les habitants du golfe durant la mousson, offre la possibilité de découvrir en bateau les îles Hallaniyat, avec de belles plages, comme celles de Mughsayl et d’Al Fasayih, où la baignade n’est cependant pas toujours facile. Une alternative consiste à gravir les montagnes

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Voyage

rocheuses environnantes, où campent les chameliers avec leurs animaux, ou à rêver en admirant la ville de Mirbat et sa citadelle. De Salalah, en une heure d’avion, grâce à une nouvelle ligne récemment inaugurée par Qatar Airways, on atterrit à Mascate, la capitale du sultanat, point de départ pour des excursions à la découverte des vallées et des forteresses de l’intérieur, et pour parcourir la côte jusqu’à Sour et les dunes des Wahiba Sands.

La capitale Mascate est idéale pour un repos bien mérité dans de magnifiques hôtels, avec vue sur mer. Si le mythique Al Bustan Palace (www.ritzcarlton.com), créé par le sultan dans les années 80, commence à trahir son âge, le Shangri-La’s Barr Al Jissah Resort & Spa (www.shangri-la. com), avec ses trois hôtels différents, Al Husn, Al Waha et Al Bandar, reflète les goûts d’aujourd’hui. Fréquenté par une clientèle internationale de haut niveau, l’Al

un parc naturel qui offre de merveilleux coraux et poissons tropicaux. Dans l’ensemble, Mascate est une belle ville, où l’urbanisme reflète les traditions de l’architecture arabe, sans gratte-ciels plus hauts que les minarets. La visite de la spectaculaire Grande Mosquée du Sultan Qabus ibn Said et un coup d’œil à la vieille ville, avec ses forts et le palais du sultan, font partie des incontournables. Matrah, désormais intégrée dans l’agglomération de Mascate, est une sympathique ville portuaire connue pour son marché aux poissons et son souk. Un peu plus loin, à Sib, une ville omanaise qui a gardé toute son authenticité, on trouve d’excellents couturiers originaires du Bangladesh, prêts à copier tous types de chemises et de vestes.

Hauts-plateaux En voiture ou, mieux, à bord de véhicules 4x4, on quitte Mascate pour mettre le cap sur l’intérieur, à la découverte du djebel

palmiers, désormais abandonnés par leurs habitants qui préfèrent de nouvelles constructions. Au crépuscule, on arrive au Sahab Hotel (www.sahab-hotel.com), à 2.000 mètres d’altitude, au cœur du djebel Akhdar, au bon moment pour plonger dans l’eau chaude de la piscine qui offre une vue spectaculaire sur les montagnes qui lui font face. De là, le voyage se poursuit par Nizwa, ancienne capitale avec son souk de l’argent et son marché aux bestiaux du vendredi matin, par Bahla avec son fort et son imposante muraille et, à 20 km de là, le fantastique château de Jabrin, parfaitement restauré. Ensuite, on fait route vers les Wahiba Sands, le grand désert de sable, patrie des bédouins, qui y élèvent des dromadaires de course. On pourra passer une nuit de tout confort au Desert Nights Camp d’Al Wasil (www. desertnightscamp.com). Laissant ensuite le désert pour retourner vers la mer, direction Mascate, on visite alors Sour, avec son pont

Mascate : la Grande Mosquée du Sultan Qaboos, la plus grande mosquée d’Oman.

Husn, cinq étoiles de luxe, offre un service impeccable, une piscine à débordement, deux plages privées, un Spa, plusieurs restaurants. Destiné aux familles, l’Al Waha, quatre étoiles, propose des parcours ludiques pour les enfants, entre canaux artificiels et piscines dans le jardin, alors que l’Al Bandar, cinq étoiles, s’adresse davantage à la clientèle business. Le centre sportif du complexe hôtelier organise des cours de plongée, des sorties en mer axées sur le snorkeling, la plongée et la pêche au grand large, ainsi que des excursions d’une journée entière aux îles Dimaniyat,

Un voyage idéal pour tous : des familles aux businessmen. Parfait aussi comme destination romantique Akhdar, la spectaculaire montagne verte, qui atteint les 3.000 mètres. En un peu plus d’une heure, on se retrouve dans un paysage totalement différent, avec des hauts-plateaux en terrasses plantées de grenadiers, de bananiers, d’oliviers et de figuiers sauvages. De la route, on distingue d’anciens villages, cachés au milieu des

suspendu, ses tours de garde et ses chantiers de construction de boutres, voiliers en bois traditionnels. Un peu plus loin, le village de Tiwi annonce les oueds Wadi Shab et Wadi Tiwi, piscines naturelles couleur émeraude entourées de palmeraies et de bananeraies www.omantourism.gov.om

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VOYAGE

HÔTES MYTHE d’un

Timide et réservé, Kurt Wachtveitl est le gardien de l’histoire de l’hôtel Mandarin Oriental, Bangkok, qu’il a dirigé pendant 41 ans. Il est maintenant ambassadeur mondial de l’île de Laucala, dans les Fidji, transformée en resort par Dietrich Mateschitz, propriétaire de Red Bull. massimo morello

«J

e ne peux rien raconter », dit Kurt Wachtveitl avec ce sourire et le ton aimable qui, en Asie, sont la formule de rigueur pour vous inviter à ne pas insister. Et pourtant, des histoires, il en aurait tellement à raconter : 41 années durant, il a en effet été general manager du Mandarin Oriental de Bangkok, l’un des grands hôtels mythiques de l’Orient. A ce titre, il fut donc ambassadeur mondial du groupe Mandarin Oriental. Et depuis 2012, il joue le même rôle pour Laucala Island, une île des Fidji transformée en resort par Dietrich Mateschitz, le propriétaire de Red Bull.

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VOYAGE

Une histoire aux saveurs...

orientales

On ne sait pas exactement quand l’Oriental a vu le jour. Selon la version officielle, il aurait été ouvert en 1863 pour accueillir les premiers marchands occidentaux venus au Siam. Mais, apparemment, ce n’était alors guère plus qu’une auberge. Qui ne deviendra un hôtel respectable qu’en 1887, lorsqu’un homme d’affaires danois la mit aux normes occidentales. Celui qui en consacra le luxe fut, en 1891, le prince Nicolas de Russie, qui deviendra tsar quelques années plus tard. La dynastie des Romanov s’est éteinte. L’Oriental, en revanche...

Temps difficiles Il ne raconte pas, mais c’est comme si sa présence était un catalyseur d’histoires. Les années durant lesquelles il a dirigé cet hôtel légendaire, de 1967 à 2008, furent des années d’or et de plomb. C’est précisément en 1967 que disparut mystérieusement Jim Thompson, ex-agent de l’Office of Strategic Services, le service précurseur de la CIA, alors qu’il était devenu le roi de la soie thaïlandaise. Kurt l’a croisé parce qu’il était alors, en Thaïlande, directeur d’un hôtel qui accueillait les entrepreneurs américains qui construisaient la base aérienne d’où devaient décoller les bombardiers partant en mission sur le Vietnam du Nord. « C’étaient des temps difficiles », se limitet-il à dire. Sur Thompson, il ne se prononce pas mais je crois comprendre qu’il ne le prenait pas très au sérieux en tant qu’espion. En cette même année, l’Oriental fut acquis par Italthai, société fondée par un entrepreneur thaïlandais et par Giorgio Berlingieri, ancien officier de la Marine militaire italienne, nageur de combat

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Quelques photos de l’île Laucala. En haut, la terrasse panoramique du restaurant. Sur la gauche, la piscine principale, entourée par la nature. Sur la droite, le bar de la piscine.

qui, après la guerre, avait fait fortune en Thaïlande en récupérant des barges coulées. Un « gentilhomme de fortune » (vous vous souvenez de Corto Maltese ?) qui mériterait un roman. Dans ce cas, toute l’admiration de Kurt transparaît pour l’homme qu’il considère comme son mentor. Ce fut justement Berlingieri qui l’appela en Thaïlande. Il lui avait été signalé par sa secrétaire, compagne de classe de la femme qui allait devenir l’épouse de Kurt, Penny Bunnag, appartenant à l’une des familles les plus influentes du Royaume.

Vivier de célébrités Ainsi débutèrent ces 40 années durant lesquelles tant de protagonistes du XXe siècle passèrent à l’Oriental, des envoyés spéciaux, qui racontaient la guerre du Vietnam dans le lobby, à Robert De Niro qui la ferait revivre plus tard dans le film ‘Voyage au bout de l’enfer’. Et les écrivains, dont l’Oriental était la maison « à l’est de Suez ». Kurt évoque un dîner avec Gore Vidal et

l’ambassadeur américain, en laissant entendre qu’il devait avoir été plutôt animé, et un autre avec Barbara Cartland. « Elle avait des airs de primadonna », lâchet-il. Parmi tant de noms célèbres, il se souvient aussi d’autres qui ont fait l’histoire de l’Oriental. Comme Madame Angkana, qui a commencé à y travailler comme préposée au vestiaire et qui, aujourd’hui nonagénaire, s’y occupe de la bibliothèque. Ou Jacky Ho, ancien chef du restaurant chinois, qui souhaite aujourd’hui ouvrir une école de kung-fu. A la fin, la rencontre avec Khun (c’est-àdire Monsieur) Kurt se conclut par la prise d’un rendez-vous à Bangkok. Devant un drink sur la terrasse de l’Oriental ou dans son Bamboo Bar, peut-être nous gratifiera-t-il de quelques-unes de ses histoires. Comme lorsqu’il se fendit de ces vers : « I sipped high tea, Under a tree, By the river with Noël Coward »... www.laucala.com www.mandarinoriental.com/bangkok



VOYAGE

MARSEILLE L’ANTICONFORMISTE Ville de contrastes, Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille a, de tout temps, été un symbole de carrefour et de métissage. Ses habitants sont d’ascendance italienne, grecque, maltaise, indochinoise ou nord-africaine. C’est aujourd’hui un lieu qui connaît de grandes transformations, qui accueille des constructions signées par des archistars comme Hadid, Fuksas et Nouvel, mais aussi des restaurants ethniques, des librairies underground et bien plus encore. massimo morello

M

arseille est l’archétype des villes portuaires, où le port s’est créé en fonction de la configuration des lieux. Et le rapport symbiotique entre la ville et le port, avec toutes ses connexions possibles, est à l’origine aussi bien de son charme culturel que de son commerce et de ses contaminations. La populaire Plage des Catalans, située en centre-ville, peut ainsi tout à la fois être le théâtre d’une bagarre, s’emplir de chansons gitanes ou vibrer aux nocturnes de Chopin. Toutes ces histoires se rattachent à une tradition d’anticonformisme. Et il en va ainsi depuis la fondation de la cité phocéenne, il y a 2.600 ans, par des marins grecs qui s’intégrèrent rapidement dans la région. A l’époque, comme aujourd’hui encore, il importait peu de déterminer à quelle race appartenaient les uns et les autres. Tous étaient unis par le désir de prendre le large, par des intérêts commerciaux. Le concept de la mer comme lieu de commerce et non de conquête se révèle clairement dans le salon de la Bourse, décoré des armoiries des villes avec lesquelles Marseille était en relation d’affaires : de Trieste, porte de l’Europe Centrale pour le commerce du blé, à Calcutta, d’où arrivaient les huiles destinées à la fabrication du savon. « Ville de marins doublés de commerçants », commente Patrick Boulanger, directeur du département Patrimoine Culturel de la Chambre de Commerce. « La mer unit », affirment en chœur les

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Marseillais, vantant le métissage d’une ville dont un quart de la population est musulmane, où chacun fait état d’une ascendance qui italienne, qui grecque, ou encore maltaise, nord-africaine ou indochinoise. « Nous sommes venus de tous les horizons », résume de superbe façon le jeune Nicolas, qui partage son temps entre la pêche et les sciences politiques. « Ici, on vit dans une dimension culturelle influencée par la mer. Et la mer amène à scruter de nouveaux horizons », dit Richard Campana, renversant la perspective. Eclectique décorateur de théâtre, designer industriel et auteur de cahiers de voyages qui rappellent Hugo Pratt, Campana est un témoin de l’époque où Marseille pouvait être la scène des aventures de Corto Maltese.

Nouveaux horizons Observant le changement, il ne s’abandonne pas aux regrets : « Les aventures continuent, mais en prenant des directions différentes. » La nouvelle route est clairement tracée dans le cadre du projet Euroméditerranée, la plus grande opération de rénovation urbaine d’Europe, visant à remodeler le front de mer et les zones situées en arrière de celui-ci. « La ville veut le port, mais pour le port, la ville est une limite. Euroméditerranée réconcilie les contraires », dit l’architecte Eric Castaldi, l’un des artisans de la transformation des entrepôts portuaires en un quartier commercial de haute technologie, et de celle du Silo, ancien dépôt de céréales devenu salle de spectacles.


Ici s’opère la plus vaste

rénovation urbaine d’Europe

A partir d’en haut à gauche : une sculpture dans les jardins du palais du Pharo, aujourd’hui centre de congrès et d’expositions, une vue sur la mer à partir du MuCem et le savon typique de la cité phocéenne, un bar du centre-ville, la cathédrale Sainte-MarieMajeure, le restaurant Mama Shelter. En bas, marchés, bars à vin, débits de boissons et le château Borely, petit marché sur le port.

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vOYAGE

Le Centre Culturel Villa Méditerranée de Stefano Boeri.

LA MER À TAbLE Symbole de Marseille, la « bouillabaisse » (terme forgé à partir de mots provençaux signifiant « bouillir » et « abaisser » en parlant de la température) était à l’origine la soupe des pêcheurs, composée de poissons de second choix ou d’invendus. La recette de base comprend quatre types de poissons : rascasse, rouget, congre et grondin. Il est d’usage d’y ajouter dorade, turbot, merlan, coquillages et crustacés, et dans les versions plus élaborées, poulpe et langouste. Autres ingrédients : sel, poivre, safran, huile d’olive, ail, oignon, fenouil, persil, pommes de terre, tomates. Pour le fond : petits poissons de récif. La bouillabaisse est accompagnée de rouille, d’aïoli (sorte de mayonnaise à base d’ail) auxquels se joignent le safran et les poivrons. Elle est généralement servie dans deux plats différents : le poisson d’un côté, le bouillon sur un réchaud. Les deux peuvent être mélangés dans une assiette creuse ou servis à part. Une règle fondamentale est le découpage du poisson devant les convives. vin conseillé, un Côtes de Provence rosé.

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Archistars Dans cette synthèse, les quais sont dominés par une promenade qui, partant de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure du XIXe siècle, conduit à la Cité de la Méditerranée, un complexe de centres culturels et de loisirs. A l’entrée du Vieux-Port, auquel il est relié par une passerelle suspendue, s’ouvre le MuCem, Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée. Imaginé par l’architecte Rudy Ricciotti, il s’agit d’une structure dentelée de 40.000 m³, définie comme une casbah verticale en raison des jeux de clair-obscur qu’elle crée en son intérieur. A côté du MuCem, dans un contraste qui reproduit le paysage hétérogène des ports, se dresse la Villa Méditerranée. Ce centre d’exposition conçu par Stefano Boeri a la forme d’un L renversé, posé sur le côté le plus court, alors que le plus long s’avance en porte-à-faux vers la mer, à la manière d’une jetée suspendue dans les airs. Le panorama est dominé par les 147 mètres de la tour conçue par l’irako-britannique

LA dIMEnSIOn CuLTuRELLE EST RYTHMéE pAR

LA MER

Zaha hadid pour la CMA CGM. A proximité immédiate, le long du quai d’Arenc, Jean Nouvel réalisera une tour de bureaux de 135 mètres, flanquée de deux autres, de 113 et 99 mètres, qui accueilleront des résidences de luxe. Un autre pôle culturel, l’Euromed Center, a été conçu par Massimiliano Fuksas et devrait comprendre un multiplexe de loisirs imaginé par Luc Besson. Dans les bassins de la Joliette, anciennement dévolus au transit de marchandises et aux équipages, va s’ouvrir prochainement le


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2

1. Le Môle Passédat, bistrot chic à l’intérieur du MuCem. 2. Hôtel Mama Shelter : T. +33 (0)4 84 35 20 00; mamashelter.com/marseille. Design : Philippe Starck. 3. Le MuCem. 4. Loup de mer « Lucie Passédat » Tronçon de loup décoré de courgette, aromatisé à la truffe noire, et nappé d’un consommé très réduit aux senteurs de mer, de truffe et de coriandre.

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FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain), œuvre de l’architecte japonais kengo kuma.

Vendeurs de nostalgie Les signes du changement se perçoivent également dans le Vieux-Port, encadré par les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas édifiés au XVIIe siècle : le projet de Norman Foster et du paysagiste français Michel Desvigne le transforme en un vaste plan d’eau entouré d’une zone piétonne qui, tôt le matin, est encore occupée par les

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étals où l’on trouve les petits poissons qui donnent son goût à la bouillabaisse. En écho à cette ouverture sur la mer, l’intérieur se modifie lui aussi. Les rues équivoques proches de la Canebière sont illuminées par les vitrines des stylistes et des parfumeurs. Dans le quartier populaire du Panier s’ouvrent des galeries d’art contemporain, des ateliers de créateurs et des boutiques qui vendent de la nostalgie : savons à l’huile, chocolat, sardines en saumure, bouteilles de bière Cagole avec leur nouvelle étiquette

déco. Quant au secteur Notre Dame du Mont - Cours Julien, nouveau quartier à la mode, à mi-chemin entre le Marais et Greenwich Village, il propose restaurants ethniques, librairies underground et hôtels design comme le Mama Shelter de Philippe Starck. En fin de compte, plus que de la French Connection, Marseille est donc bel et bien le centre d’une connexion globale, modèle d’une ville portuaire qui essaie de se réinventer. www.marseille-tourisme.com

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portfolio

Michel

gronemberger

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MISE EN LUMIÈRE Né à Bruxelles en 1972, Michel Gronemberger a débuté sa carrière comme photographe sportif, avant de se tourner vers les news puis de diriger sa propre agence. Mais sans jamais renier son âme d’artisan photographe animé par la créativité, comme en témoignent ses portraits. Des portraits sublimés par la lumière qui racontent tous leur propre histoire, sans besoin d’autre commentaire. Des portraits pour lesquels célébrités de tous bords, stars du petit comme du grand écran, personnalités politiques… jusqu’à la famille royale, lui font entière confiance. Avec ou sans mise en scène, glamour ou plus humoristiques, Michel Gronemberger a confié à Gentleman quelques uns de ses clichés préférés. Retrouvez-le aussi sur le web, il aime y partager ses expériences et ses coups de cœur, comme si vous étiez dans les coulisses de son travail. www.gronemberger.com 166

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1. Michel Gronemberger. 2. Emilie Dupuis, RTL-TVI, dans le cadre des « Chemins de Fer des Trois Vallées » à Mariembourg. 3. Ophélie Fontana, RTBF, dans une piscine à L’île Maurice. 4. Sophie Pendeville dans « Alice au Pays de Bruxelles » pour trois grandes maisons bruxelloises, Didden & Co, De Greef et Costermans. 5. Portrait de la Princesse Mathilde à l’occasion de ses 40 ans. 6. Cécile De France : photo réalisée à Bruxelles lors de la promo du film « Au-delà » de Clint Eastwood. 6

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portfolio

Sophie Pendeville pour un projet personnel en noir et blanc qui a donné lieu à une expo photos à Tour & Taxis.

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portfolio

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1. Gérald Watelet, version gentleman farmer. 2.Tatiana Silva : shooting pour Véla Lingerie. 3. Julie Taton : shooting pour le fun. 4. Jean-Louis Lahaye, RTBF, avec sa femme Ophélie, et leur enfant Merlin. 5. Vanina Ickx à l’assaut des bouchons de la capitale. 5

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Une aventure audacieuse et novatrice à Bruxelles en matière de gastronomie.

The Restaurant by Pierre Balthazar | Tél. +32 (0)2 504 13 33 | www.therestaurant.be | Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h. | Le lundi de 19h à 22h. Fermé le dimanche. The Hotel | Tél. +32 (0)2 504 33 35 | www.thehotel.be | Boulevard de Waterloo, 38 | 1000 Bruxelles | Parking souterrain de 120 places (2 heures gratuites pour les clients du restaurant).


Plus d’une

SOIF d’avance…

Célébrissime pour ses bières de type anglo-saxon, dont la récente résurrection de l’IPA, la maison John Martin mérite plus que jamais son sous-titre de « The Finest Drinks Company ». Philippe Bidaine

ou encore des bières de fermentation basse, comme la Pils.

Troisième génération Au fil des années, ce succès ne se démentira pas et, en 2004, c’est le plus jeune frère de la troisième génération de la famille, en la personne d’Anthony Martin, qui reprend le groupe toujours familial et dont la quatrième génération se profile déjà à l’horizon. Véritable référence en matière de bières de type anglo-saxon, la maison John Martin, sous-titrée « The Finest Drinks Company » et aujourd’hui basée à Genval, fait pourtant brasser la plupart de ses bières en Belgique, en ce compris un produit phare comme la Scotch Gordon. Ainsi que nous l’explique Anthony Martin, « il faut savoir qu’en Grande-Bretagne, le Anthony Martin.

P

ouvant sans doute être considéré comme un des consommateurs de bières parmi les plus éclairés au monde, le Belge est à la fois fier de ses propres produits mais aussi ouvert à tout ce qui se fait de bien ailleurs. Ce constat n’est pas nouveau et, lorsqu’il est arrivé d’Angleterre à Anvers en 1909, John Martin s’en est rapidement rendu compte. Originaire de Newmarket, au nord de Londres, ce jeune maître brasseur - il n’a que 23 ans lorsqu’il débarque chez nous était venu au départ sur le continent pour approvisionner en bières de qualité les nombreux navires qui partaient de la

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Métropole pour le monde entier, avec comme clientèle, des compagnies aussi célèbre que la Red Star Line. Une de ses activités principales consistait à mettre en bouteilles des produits brassés en Grande-Bretagne, de la Pale Ale à la Scotch en passant par l’IPA, un produit dont nous parlerons plus loin. Mais, rapidement, audelà de sa clientèle maritime, John Martin va se rendre compte que ses produits remportent un succès immense auprès de la clientèle belge. Il faut se rappeler qu’à l’époque, la notion de « bière spéciale » n’est pas encore très répandue chez nous, l’essentiel du marché étant constitué du lambic et de ses dérivés, comme la Gueuze

John Martin, le fondateur de la maison.


savoir-faire

savoir-faire nécessaire à l’élaboration de tels produits s’est complètement perdu, entre autres suite à la prise de contrôle des brasseries par de grands groupes. Un savoir-faire incompatible avec l’échelle grande-industrielle, mais nous avons pu conserver l’expérience nécessaire à cette production, entre autres grâce à certains de nos plus anciens collaborateurs, et ceci se fait aujourd’hui en Belgique. »

Chargée en houblon Parmi les produits mis récemment sur le marché par la maison John Martin, il est bien difficile de ne pas parler de l’étonnante IPA prononcez Aïe Pi Hé -, acronyme pour Indian Pale Ale. Cette bière était à l’origine produite pour approvisionner les consommateurs établis aux Indes, alors britanniques, parmi lesquels d’importants contingents militaires. Afin de permettre le transport sur de longues distances et pendant une durée conséquente, ces produits devaient être fortement chargés en houblon, ce qui leur conférait une amertume et un corps tout à fait caractéristiques.

Au fil des années, ce produit avait presque Alors aujourd’hui, avec ses produits de style totalement disparu du marché jusqu’à ce anglo-saxon - dont la distribution belge de quelques passionnés, essentiellement aux Guinness - mais également des références USA, se remettent à en fabriquer. Mais, nettement plus « belges » comme les dérivés du lambic de la brasserie selon Anthony Martin, « Timmermans et une série la plupart de ces produits d’étiquettes emblématiques sont tellement chargés en comme la Bourgogne des houblon qu’ils sont difficiles à consommer. Comme mon se profile Flandres, la Blanche des Moines grand-père John proposait comme un des ou encore la Dominus, la lui aussi à l’époque une IPA, éléments les plus maison John Martin, se profile nous en avons retrouvé la incontournables sans aucun doute comme recette d’origine et c’est du paysage un des éléments les plus celle-ci que nous élaborons brassicole belge. incontournables du paysage désormais. » brassicole belge. L’entreprise qui, ne le perdons pas de vue, fut également à l’origine de la saga Une place particulière A l’arrivée, ceci donne un produit aussi Schweppes et de la présence d’Orangina en structuré que subtil dont la dégustation débute Belgique, n’est décidément pas prête à nous par de jolies notes poivrées, débouchant sur laisser mourir de soif ! une amertume assumée mais jamais agressive et une grande longueur en bouche. Titrant Pour plus d’informations sur la société John 6,9 ° d’alcool, cette bière ambrée occupe Martin, consultez le joli site www.anthonymartin. une place tout à fait particulière dans le be et plus particulièrement le remarquable paysage brassicole ceci par l’ajout de fleurs petit film réalisé en 2009 à l’occasion de houblon en fin de fermentation. du centième anniversaire de l’entreprise.

la maison John Martin

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MARTIN’S INDIAN PALE ALE Découvrez une des rares bières au monde (et brassée en Belgique!) avec le triple houblonnage dont le fameux “dryhopping”, l’ajout du bouquet de fleur du houblon sélectionné par nos Maitres Brasseurs depuis plus de cent ans. À découvrir sur martinsbeers.be

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Au fil et à mesure Maître-tailleur et « chemisier », Ronald Holland nous ouvre les portes de son univers feutré, une belle villa Art déco, à Uccle. Un univers consacré au costume et à l’élégance au masculin. Plus qu’un magasin de style, un atelier et un savoir-faire. RAOUL BUYLE

Le batiment annexe avec le département « Bespoke » chemises et costumes avec 500 tissus de chemises en stock. La chemise demi mesure est coupée à la main pour vous avec des dizaines de modifications et tous vos désirs par rapport à un modèle de base . La chemise , le pantalon et le veston 100 % mesure sera le résultat d’un patronage réalisé et conservé pour vous. Une réalisation comme il y a 50 ans ! Un style incomparable et un confort absolu . Le top de l’élégance discrète !

Salon Art Deco pour les essayages Ravazzolo costumes.

L’entrée du nouvel espace consacré à la collection de vêtements Schneiders dont les lignes ont été merveilleusement actualisées ainsi qu’une gamme complète de pantalons Zins proposée dans les 16 coloris de l’été 2014 !

o

N PARLE BEAUCOUP DES « COUPEURS » qui font la réputation de Savile Row à Londres ou des tailleurs de hong kong. On parle moins des excellents artisans qui continuent à faire vivre le « bespoke » à Bruxelles. Fort de son expérience (30 ans de métier), Ronald holland a créé un concept de maison « privée » qui fait mouche. Il nous reçoit chez lui, dans une élégante villa avec jardin du sud de Bruxelles, où

sont rassemblés son showroom et ses ateliers de confection. Pas de « boutique », ni de vitrine, mais une atmosphère qui confine à celle d’un « club » privé. Cette intimité garantit qualité, service, confidentialité… et prix très étudiés. Ici, on travaille avec quelques marques de prêt-à-porter haut de gamme (Schneiders, pantalons Zins, chaussettes Palatino et Bresciani, chemises Mastei Ferretti), mais la majorité des costumes proposés

l’est, soit en demi-mesure « à l’italienne » (Ravazzolo), soit « en grande mesure » c’est à dire dessiné, coupé et entièrement monté à la main par Ronald holland luimême et son équipe. Idem pour les chemises, les pantalons, voire les pyjamas, sur mesure. Qualité, choix, séduction, Ronald holland conjugue ses « créations » au seul temps qui lui ressemble : le plusque-parfait. Un artisanat devenu rare à Bruxelles et qu’il est l’un des seuls à proposer. Les vêtements que Ronald holland vous livre, avec entoilage volant 100 % coton délavé, tête de manche sous l’épaule, boutonnières cousues à la main, etc., sont le fruit d’un long savoir-faire, de plusieurs essayages, de la complicité qui a déterminé le choix d’un tissu, l’arête de l’épaule, l’angle d’un revers, la place des boutonnières, la rectification par la coupe d’un défaut du maintien ou la prise en considération des mouvements quotidiens que le costume doit épouser. Car, c’est cela avant tout le ‘plus’ qu’apporte le sur-mesure : il permet d’enfiler un vêtement… et de l’oublier.

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BANKING

EN PHASE AVEC uNE CLIENTèLE PLuS JEuNE Peut-être convient-il de rappeler que les deux tiers des clients de ING Private Banking ont moins de 65 ans. Et la plupart d’entre eux sont encore (professionnellement) actifs. Ils sont donc très à l’aise avec tous les nouveaux canaux de la communication électronique. Inutile de préciser que ING Private Banking offre aussi tous les atouts d’une banque universelle, à savoir un vaste réseau international, la diversité de produits et services d’une grande banque, mais aussi la maîtrise des évolutions technologiques que le Groupe connaît et pour lesquelles, souvent, il est précurseur en la matière. La clientèle Private Banking profite donc à la fois des avantages d’une banque universelle et d’une banque privée. Info : ing.be/privatebanking

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Votre portefeuille en un coup d’œil La transparence est au cœur des valeurs de ING Private Banking. Précurseur en matière de nouvelles technologies, la banque privée se met au mobile et propose une « app » pour mieux gérer votre portefeuille d’investissements. Et suivre ainsi votre patrimoine à la loupe via votre tablette iPad. RAOUL BUYLE

B

ien que ce ne soit encore qu’au compte-gouttes, de plus en plus de gestionnaires de patrimoine choisissent la voie mobile pour leurs services. Alors que les smartphones comme les iPhones connaissent un succès énorme auprès des banques tr aditionnelles, ING Private Banking préfère l’iPad. « Un iPad correspond plus aux services que nous offrons. » Vous proposez une nouvelle « application » gratuite ING Smart Banking qui permet à vos clients de suivre au plus près l’évolution de leur patrimoine. Qu’en est-il exactement ? Philippe Wallez : Nous avions déjà développé (avec succès) une app qui permet de gérer la plupart de ses opérations courantes via son smartphone et son iPad. Cette nouvelle app est exclusivement dédiée à notre clientèle Private Banking. Vous avez à tout moment, grâce à des mises à jour quotidiennes, une vue complète sur la valorisation et l’allocation de votre portefeuille d ’ i n ve s t i s s e m e n t s s u r vo t r e tablette iPad. Nous répondons à la tendance digitale avec un nombre croissant de services en ligne. Ceci démontre à nouveau que

Philippe Wallez, General Manager ING Private Banking

nous sommes pionniers dans l’identification des besoins de nos clients. Pourquoi uniquement sur iPad ? P.W. : Cette information est disponible via votre ordinateur ou via votre « Private Banker » mais de manière périodique. Maintenant, elle l’est en permanence sur votre iPad, c’est-à-dire n’importe quand, n’impor te où et de manière très lisible, beaucoup plus lisible que sur un smartphone. L’utilisateur peut consulter son portefeuille en détails. P.W. : Oui. Cela vous donne accès à une vue détaillée de chaque titre de votre portefeuille. Elle s’affiche par classe et par sous-classe d’actif. Vous avez ainsi une vision claire de la valorisation de chaque titre. En quelques clics, vous pouvez voir votre portefeuille suivant le type de devise, suivant le type de marché, suivant le type d’investissement… Une volonté de transparence ? P.W. : On constate que nous sommes dans un environnement où la transparence totale vis-à-vis de nos clients est un leitmotiv, encore plus lorsqu’il s’agit d’investissements. Avec cette nouvelle app, on pense bien entendu prendre de l’avance sur nos concurrents. En

se positionnant de manière claire : chez ING Private Banking vous avez un conseil personnalisé et une approche personnalisée. Nos Private Bankers et nos gestionnaires viennent vers vous lorsque c’est nécessaire. De plus, nous vous offrons une vision intuitive et interactive de votre portefeuille. Et ce n’est pas tout…. P.W. : Exact. Pour certaines de nos formules de gestion, nous offrons un « reporting » sous forme de vidéo. C’est-à-dire que l’on envoie à nos clients tous les mois, via un lien, une vidéo où un gestionnaire leur explique ce qui s’est passé dans leur portefeuille. D’autre part, nous offrons à nos clients Private Banking un accès privilégié (suivant un code d’authentification personnel) à différents documents d’informations via notre site web. Ex. : Lorsque Peter Vanden houte, notre Chief Economist, fait un exposé, ses propos sont tout de suite relayés on line pour vous en faire profiter.



PEOPLE

LES INITIATrICES EN BELGIquE Annemieke Dubois et Geneviève Heintz ont ouvert la filiale bruxelloise de Berkeley International ensemble en août 2012. Fortes de plus de 15 ans d’expérience dans le secteur des ressources humaines, ces deux dames connaissent bien tous les aspects de l’âme humaine. Elles sont entraînées et habituées à écouter et à se mettre dans la peau de la personne qui se trouve en face d’elles. Elles connaissent les motivations professionnelles des individus sous toutes leurs facettes. Au fil des années, toutes deux ont acquis une grande sensibilité aux besoins d’autrui, une qualité qui tombe à point nommé dans leur nouvelle carrière. De chasseuses de têtes pour des entreprises, elles sont devenues des Cupidon. Dans cette quête de l’âme sœur, elles considèrent chaque individu dans son intégralité.

quELquES CHIFFrES • Fondation en 2002 à Londres • 14 filiales dans le monde • 500 membres en Belgique • 5.000 membres à travers le monde • Passée de 400 à plus de 5.000 membres ces dix dernières années • Objectif : atteindre les 10.000 membres dans les trois ans • Tranche d’âge des membres internationaux : 26-74 ans, dont 40 % d’hommes et 60 % de femmes • 90 % ont suivi des études universitaires • Coût de l’affiliation : 8.000 à 25.000 euros • Le pourcentage de réussite est estimé entre 75 et 90 %, selon l’âge et la complexité

Agence matrimoniale pour haut placés

La Belgique compte de nombreux célibataires dans diverses tranches d’âge et différents milieux sociaux. Les chefs d’entreprise, les cadres supérieurs et intermédiaires, les professions libérales, les professionnels qui jonglent à longueur de journée avec d’énormes responsabilités manquent souvent de temps pour nouer des contacts en vue de trouver chaussure à leur pied. Berkeley International Belgium offre la solution à ce groupe cible. AMÉLIE VAN CAMPENHOUT

E

N BELGIQUE, BERkELEy INTERNATIONAL est dirigée par Annemieke Dubois et Geneviève heintz. Leurs clients sont des individus hautement qualifiés, à la carrière florissante, qui souhaitent trouver un partenaire qui soit sur la même longueur d’onde qu’eux. Nous vivons à une époque où chacun semble avoir des difficultés à trouver l’âme sœur. C’est précisément en raison de leur vie professionnelle exigeante que les personnes de ce profil n’ont pas le temps de chercher un partenaire de leur propre initiative. La filiale belge de Berkeley a vu le jour parce que la maison mère, établie à Londres et créée dix ans plus tôt par Mairead Molloy, attirait déjà, à ses débuts, de nombreux célibataires belges aisés en quête d’une relation durable avec quelqu’un de leur milieu socioculturel et qui partage les mêmes valeurs.

Trois niveaux Berkeley International Belgium est active à l’échelle internationale. La recherche de partenaire peut donc se faire sur trois niveaux selon l’affiliation choisie : Belgique, Europe ou monde entier. La recherche ne se cantonne pas aux pays où Berkeley possède des filiales, mais s’étend bien au-delà de Londres, New york,

Cannes, Monaco, Paris et Genève. Lorsqu’une personne prend contact avec l’agence, elle est d’abord soumise à un entretien approfondi, pendant lequel ses préférences et sa compatibilité sont définies. Si cette personne recherche une âme sœur très spécifique qui ne figure pas encore dans la base de données de Berkeley (en Belgique, le nombre de membres actifs s’élève déjà à 500), Annemieke Dubois et Geneviève heintz partent en quête du profil idéal, soit par l’intermédiaire des autres agences en cas d’affiliation internationale, soit au sein de leur propre réseau qui ne cesse de croître à un rythme exponentiel.

Méthode de travail Chez Berkeley International Belgium, les membres sont d’abord présentés anonymement les uns aux autres, sans vidéos ni photos. Les seules choses qui importent sont les suivantes : leur situation, leurs passions, leur mode de vie, leurs prédispositions affectives, leurs préférences politiques et religieuses, leur formation et leur parcours individuel. Berkeley International considère la réussite de sa mission matrimoniale comme un objectif personnel et ne jette pas de la poudre aux yeux : elle n’accepte que les personnes réellement

susceptibles d’être aidées parmi ses membres. Un engagement d’une valeur inestimable. Ses clients sont des individus qui n’ont souvent pas le temps ni l’énergie de chercher un partenaire afin de combler leur manque d’affection et de compagnie, deux besoins que tout le monde cherche à satisfaire. En vue d’une recherche efficace, les personnes qui répondent à ce profil peuvent dorénavant s’adresser à Berkeley International Belgium. Berkeley International Belgium, Avenue Louise , 00 Bruxelles, T. +2 (0)2 2 00 92, +2 (0)2 0 90. www.berkeley-international.be


Golf Trophy Belgium 2014

Agenda • Cleydael Golf & Country Club May 10, 2014 • Royal Waterloo Golf Club May 24 & 25, 2014 • Ternesse Golf & Country Club June 7, 2014 • Golf & Country Club Oudenaarde June 15, 2014 • Rinkven Golf Club June 21 & 22, 2014 • Royal Golf Club Sart Tilman June 29, 2014 • Royal Zoute Golf Club July 12, 2014 • Keerbergen Golf Club Septembre 7, 2014 • Golf Club de Sept Fontaines Septembre 27, 2014

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Competition rules available at the secretary of the participating clubs

Sportscom

Reserved for the visited club members

Organized by

Subscription

©Frederic Blaise - A2Pix

4 BBB in teams of 2 2 NET and 1 GROSS categories


REPÉRAGE

Hiver comme été

Récemment ouvert au coeur des Alpes suisses, The Chedi Andermatt est un cinq-étoiles pas comme les autres, à la fois charmant et très luxueux, hors du temps et pourtant bien ancré dans son époque. Rendez-vous privilégié des skieurs, en hiver, ce “palace des neiges” se transforme en resort pour mieux vivre la montagne en été. Sous le soleil exactement.

rESorT ESTIVAL Il propose aussi un concept de “résidence” composée d’appartements, de chalets hyperconfortables, d’un golf 18 trous à même d’accueillir des championnats internationaux, d’un village commercial, d’hôtels, de salles de sport et d’installations pour les loisirs. Spa de 2 400 m2, piscines intérieure et extérieure, thermes, hammams, massages, coachs sportifs, etc. Un lieu magnifique, prêt à rivaliser avec les plus beaux hôtels alpins et les hauts lieux de la jet-set.

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RAOUL BUYLE

A

NDERMATT. Une élégante station (suisse) de sports d’hiver qui attire les golfeurs dès la belle saison revenue. De la neige à gogo, du soleil juste ce qu’il faut et un après-ski raffiné. Et si la montagne ce n’était pas rien que pour skier ? The Chedi Andermatt confirme ce point de

vue. Ici, tout n’est que luxe, calme et volupté… hiver comme été. Conçu par un architecte belge, Jean-Michel Gathy, ce grand hôtel alpin – ouvert toute l’année – propose un style métissé, un très élégant compromis entre l’esprit chalet, le design contemporain et le raffinement de l’“Asian style”.

Jean-Michel Gathy.

Véritable hommage à l’architecture suisse traditionnelle tout en améliorant ce concept, The Chedi est à la fois luxueux et sauvage, douillet et élégant, confortable et chic. Gotthardstrasse  - CH-90 Andermatt (Suisse) - Tél. +     www.thechedi-andermatt.com


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AUTOMOBILE

4,7 MILLIoNS L’ouverture de ce nouveau Brand Store s’inscrit dans un plan d’investissements d’envergure pour BMW Group Belux, comprenant (entre autres) un nouveau centre de formation au siège de la filiale à Bornem et un nouveau bâtiment pour la filiale de distribution BMW Brussels à Evere. L’ensemble de ces investissements s’élève à 34 millions d’euros, les 4,7 millions dévolus au BMW Brand Store Brussels inclus.

BMW Confidential

En première mondiale, à Bruxelles, BMW Belux inaugure un Brand Store nouvelle formule, lieu de rencontre et d’expérience de la marque. Pour mieux découvrir les avancées du constructeur automobile allemand. RAOUL BUYLE

BMW LEADEr Le BMW Brand Store Brussels est le premier d’une (longue) série. Pourquoi Bruxelles ? Parce que la ville est au carrefour de l’Europe. C’est aussi le témoignage de l’importance du marché belge pour BMW. Grâce à des produits répondant aux attentes des clients et à un réseau de concessionnaires performants, BMW est leader du segment premium en Belgique. Comme dans le monde.

BMW ArT CArS Une idée originale qui revient à Hervé Poulain, commissaire-priseur parisien. En 1975, il imagine d’associer la course automobile et l’Art moderne en demandant à Alexander Calder de décorer la BMW 3.0 CSL inscrite aux 24h du Mans. D’autres voitures seront customisées par des artistes de renom comme Andy Warhol, Frank Stella, Roy Lichtenstein… ou, plus récemment, par Jeff Koons.

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B

RUXELLES. MARS 2014, BMw Group Belux ouvre le premier « BMw Brand Store » au monde répondant aux nouveaux critères de la marque à l’hélice. Idéalement situé, dans un haut lieu de fun shopping, cet espace de 1.600 m² (ouvert à tous) présente les multiples facettes de la marque automobile leader du segment premium. Précisons qu’il ne s’agit pas seulement d’une vitrine de prestige du Bayerische Motoren werke au cœur de l’Europe, c’est aussi une fenêtre ouverte sur ce que sera le monde automobile de demain. « Un endroit où les gens se rencontrent et rencontrent des voitures d’exception. Nous faisons partager l’expérience et les avancées de la marque sous un angle différent », dit Roland Moens, BMw Brand Store Manager Brussels. Après avoir ouvert un premier espace en 2007, au même emplacement, BMw Belux a obtenu du siège central de le transformer de fond

en comble afin qu’il soit le premier « Brand Store » répondant aux nouveaux critères de la marque. En première mondiale. Le lieu a été conçu de façon modulaire, autour d’espaces thématiques. L’un d’entre eux présente les derniers modèles de BMw, régulièrement renouvelés. Un autre espace se concentre sur la ligne sportive BMw M, avec notamment les nouvelles BMw M3 et M4. Un troisième espace est dédié à BMw i3. Lancée en novembre 2013, c’est la première voiture 100 % électrique du segment premium qui bénéficie d’une conception basée sur le plastique renforcé en fibres de carbone et l’aluminium, la rendant particulièrement légère et agréable à conduire. L’avenir de la mobilité ! Dans ce même cadre, le maxi-scooter C-Evolution est mis en évidence. Il s’agit du premier maxi-scooter entièrement électrique de BMw qui est parfaitement adapté pour des grandes villes comme Bruxelles. Et, en bout de course, tout droit venue

du musée, la BMw 1602 électrique de 1972, couleur orange, qui ouvrait la route aux marathoniens des JO de Munich. C’est en quelque sorte l’ancêtre de la BMw i3. Dans ce lieu modulable, qui a vocation d’également accueillir des expos, des concerts, des fashion shows et autres événements corporate, pas de vendeurs mais des « Product Genius », qui connaissent les voitures et leur histoire sur le bout des doigts et des « Product Ambassadors » chargés de faire des offres aux clients potentiels (comme au Salon de l’auto). L’occasion de vous plonger dans l’innovation et profiter d’une offre vue nulle part ailleurs d’accessoires et de produits lifestyle siglés BMw. Rendez-vous aussi au restaurant Enjoy intégré au Brand Store, l’un des place to be bruxellois. Boulevard de Waterloo 2-2, 000 Bruxelles www.bmwbrandstore.be



CERCLE

HoT NEWS uN B19 à GrAND-BIGArD C’est en mars dernier que le B19 Business Club (en association avec un centre existant) a ouvert sa première franchise à GrandBigard : le B19 Business Center Noord. Un jumelage entre le nord et le sud de Bruxelles au futur prometteur.

Le B19 Country Club,

un réseautage d’affaires en vogue Prenant le contrepied des clubs privés traditionnellement conservateurs et élitistes, le B19 Country Club, implanté dans un cadre à la fois prestigieux et verdoyant, insuffle un vent de renouveau aux cercles d’affaires bruxellois. EWA KUCZYNSKI

L LE B19 ET L’ECB L’ECB, (Ecole de Commerce Bogaerts), dirigée par ses membres fondateurs David-Ian Bogaerts, JohnAlexander Bogaerts et yvan de Launoit, propose depuis septembre 2013, en collaboration avec l’ISTEC Paris, un bachelor étalé sur 3 années, se distinguant par son enseignement en alternance. Les étudiants bénéficient d’une formation théorique et passent 2 jours par semaine en entreprise.

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ieu de passage incontournable des acteurs de la vie économique, le B19 Country Club se veut un espace imprégné d’histoire où règnent 2 maîtres-mots : networking et détente. Logé au cœur du poumon vert de la capitale européenne, ce nouveau cercle d’affaires, se jumelant au B19 Business Club, s’est installé dans un ancien centre de séminaires acquis par la famille Bogaerts en 1997. Si autrefois ces 1.000 m² se destinaient aux activités de la Brussels School, John-Alexander Bogaerts, executive director licencié en histoire, eut l’initiative d’y développer en 2010 un Business Club. Deux ans plus tard lui vint l’idée de finaliser son projet en lançant « un cercle d’affaires jeune, dynamique et adapté à la situation économique actuelle », qui offrirait

aussi à ses membres la possibilité de se tenir à l’affût de l’actualité et d’élargir leurs connaissances. Inauguré en septembre 2013, le B19 Country Club réunit des professionnels de milieux et de courants générationnels confondus afin que ceux-ci puissent enrichir leurs relations d’affaires. A deux pas du David lloyd et de nombreux restaurants, le B19 Countr y Club, dont Jean Parent assure la direction, reflète l‘exclusivité en ayant pour seul critère d’admission celui de travailler, mais aussi en instaurant des sessions before & after work, avant 9h et après 18h30. Au programme ? Un timing scrupuleusement respecté, des petits-déjeuners animés par des débats avec des invités divers (Didier Bellens, Ian Gallienne, etc.), et des conférences (menées

par Amid Faljaoui et Caroline Fontenoy) suivies d’un cocktail au Champagne (offert par des partenaires tels que Porsche). En collaboration avec Silversquare, le « Cercle du 21e siècle » propose également un service de location de bureaux partagés. Ouvert du lundi au vendredi, le B19 Country Club organise des formations coaching et de nombreux évènements les weekends, (30 activités intra-muros et 30 activités extra-muros). Un espace au caractère exclusif propice aux rencontres enrichissantes et idéal pour y développer son réseau dans une ambiance décontractée ! Ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 9h - www.b9.be - jab@b9.be


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À l’image du kaléidoscope, ces tapis exclusifs réfléchissent de la même manière formes et matières.

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Brillants, enthousiastes, avant-gardistes... Les jeunes designers belges, aux personnalités bien trempées et aux profils éclectiques, compteront sans doute parmi les grands de demain. Regards sur leurs dernières créations à shopper sur le net.

Hype’n’roll

Cool et rock’n’roll, la sélection d’objets signée Paul Smith regorge d’idées cadeaux à mettre illico sous le sapin comme cette “Travel Size Electric Guitar”, 349€ (Paul Smith, 2 Kelderstraat, 2000 Anvers, www.paulsmith.co.uk).

Design, déco, boutique, expos… tous nos coups de cœur.

aquatique

Ils sont partout cette saison : les papillons inspirent les créateurs et envahissent la maison. Coup de cœur pour le coussin en laine et soie “Monarch” signé Alexander McQueen, prix sur demande (The Rug Company, tél. : 02 513 43 73 et www.therugcompany.com).

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liparus est une maison d’édition de design 100 % belge. Sa mission ? Promouvoir des designers belges dans le monde en éditant et commercialisant leurs objets originaux, fonctionnels, ergonomiques, esthétiques et de qualité, comme la chaise futuriste “mrs. Ippy” du designer Philippe Swimberghe.

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www.loudordesign.be

gueule de bois

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Èbéniste de formation, Frédéric richard partage son temps entre son studio de design et un atelier de fabrication où il réalise des meubles et objets en autoproduction. Sa parfaite maîtrise des techniques anciennes lui permet de réaliser des objets poétiques au caractère très personnel, comme ce vase “Vo13” aux proportions parfaites.

on Hair

Avec sa table d’hôtes pour les couleurs, ses miroirs triptyques sur mesure et sa boutique de produits pour cheveux haut de gamme en vitrine, le Premier Studio Adrien Coelho a été entièrement pensé par l’Atelier Dynamo comme une loge de défilé de mode branchée et minimaliste. Sans conteste, le nouvel endroit où voir et être vu à Bruxelles (74 rue de Tenbosch, 1050 Bruxelles. Tél. : 02 345 58 47 et www.adriencoelho.com).

Indie

Jolies réflexions

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pile poil

la chaise “rimula” dessinée par l’architecte montois Guillaume Sonnet se compose d’une structure tubulaire métallique et d’une assise recouverte de fourrure synthétique. Un design rétro pile poil dans l’air du temps.

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QUESTION DE STYLE

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TENDANCE

L’éditeur (belge) JNL dévoile la collection Emanuel Ungaro Home. La mise en œuvre d’un véritable lifestyle, sophistiqué sans être tapageur.

Quand les podiums inspirent la déco, la maison jouent la brillance en total look glamour.

par raoul BuYlE

Voilà donc que les créateurs de mode descendent des podiums et s’invitent à la maison, revendiquant aussi leur part de canapé. À maison et objet, le groupe belge JNl, spécialisé dans l’édition de meubles luxueux, présentait une nouvelle collection de mobilier en synergie avec la maison de couture emanuel Ungaro, les compétences, la créativité, le “knowhow” de l’un et de l’autre contribuant immédiatement à une séduction mutuelle. Ce nouveau concept global de déco dévoile des modèles de sièges, canapés, tables et guéridons, des meubles estampillés, mais aussi des accessoires tels que miroirs, luminaires, tapis et coussins. le tout décliné dans les matériaux les plus nobles, des essences de bois rares, parfois laquées, des finitions précieuses, marbre, laiton poli, inox brossé, marqueterie de coquilles d’œuf et de corne de cerf, et des tissus aux imprimés exclusifs inspirés par les trésors d’archives de la maison Ungaro, velours lisses ou dévorés, épinglés de laine, tweeds, satins. cette première collection s’articule autour de trois grands thèmes fédérateurs : “Hollywood”, bienvenue chez mr. and mrs. Arthur miller ; “montaigne Avenue”, hommage au baron Haussmann ; et “brasilia”, respect à la poésie urbaine de l’architecte oscar Niemeyer. Parallèlement, une collection de papiers peints originaux (développée par ArTe) apporte une touche finale à l’ensemble. Que du très chic, en somme. n

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SpÉCIAL CADEAUX

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In the mood for love

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Whishlist de Noël Notre sélection de 20 cadeaux déco à déposer au pied du sapin.

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déco dans le rétro

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Symbole d’un art de vivre bohème, le “fait à la main” a longtemps été l’orgueil d’un certain confort petit-bourgeois. Aujourd’hui, c’est du dernier chic ! Malgré son appellation anglosaxonne, c’est un style déco qui nous revient du Nord, mélange d’artisanat, d’élégance et d’anticonformisme.

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par raoul BuYlE

bROWN’S HOTEL

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bROWN’S HOTEL

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Charming palace

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Èlégamment rénové, le Brown’s Hotel, à Londres, fait partie de cette nouvelle race de cinq étoiles au charme fou. Un établissement au luxe très exclusif, entre tradition et modernité.

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par raoul BuYlE

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1. moderne à vie. chaise empilable “ombra Tokyo” de charlotte Perriand (1954) rééditée par cassina. (Tél. : 02 538 00 15) 2. Effet mille-pattes. banc “centipede” by Pirwi, sans clou ni vis. (chez Gallery Serge bensimon, www.pirwi.com) 3. relax max. chaise longue “Tokyo” de charlotte Perriand (1941), rééditée en bambou par cassina. (www.cassina.be) 4. rangement vintage. “eames Storage Unit”, design charles eames (1950). (chez Vitra Point brussels, www.vitra.com) 5. Style oriental. Tables d’appoint “Toreï” de luca Nichetto pour cassina. (www.cassina.be, www.dominiquerigo.be)

Dans cet appartement du cœur de Marseille, port d’attache du tandem Jean-Baptiste et Virginie Moutte, chaque pièce de mobilier est un hommage au style et aux lignes des Fifties.

Exotic spirit Bien loin de l’image kitsch et un peu cheap qui lui a longtemps collé à la peau, la cannisse fait ici peau neuve et joue les tapis de sol. Dans leur salon, Virginie et Jean-Baptiste Moutte font cohabiter le “Bird” de Bertoïa avec deux fauteuils signés Claude Vassal et recouverts par le propriétaire de tissu bleu. Sur le mur, le tissu “Roseau Turquoise” de la marque Edo by Franck Josseaume joue les papiers peints.

1. Transfert en rolls, organisé par The brown’s Hotel ! 2. miss lulu Guiness. 3. l’une des suites.

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CITY-TRIpS

Fifties revival. Dans leur maison de ville restaurée en 1952, le couple spécialisé dans la rénovation des sièges et meubles vintage se plait à sélectionner de belles pièces, à les restaurer dans les règles de l’art, à leur offrir une nouvelle vie… Chacune de leurs productions est unique à l’image de leur univers décalé et poétique.

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Set de 4 sous assiettes jaune d’or, Ø 33 cm, 17,99 €, la redoute (www.laredoute.be).

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Originales ou rééditions, ces sept pièces au look vintage traversent les âges sans prendre une ride.

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l Visible à la boutique Dior Montaigne Paris – www.dior.com

l www.jnl.be – www.ungaro.com

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Beach ta

Dominique Rigo, intemporel.

par célInE PécHEuX

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse… Pas si sûr ! certains flacons de parfum sont si beaux qu’on les voudrait même s’ils ne contenaient que de l’eau. dior a compris depuis longtemps que le coup de foudre pour un parfum tenait à la fragrance, bien entendu, mais aussi à une forme, une couleur, une matière qui nous émeut, une courbe sur laquelle on a envie de poser la main, un reflet. Savamment mis en scène, le luxe et la rareté nécessitent autant de soin et de virtuosité que la création d’une robe de haute couture. Dernier exemple en date : l’amphore dorée de J’Adore, à la géométrie parfaite, a inspiré le designer Jaime Hayon. Ce flacon célébrissime se trouve au centre de structures de verre imbriquées à la manière des poupées russes. explorant le symbolisme des silhouettes, le créateur espagnol a conçu une œuvre d’art évoluant harmonieusement de la silhouette de J’Adore à une autre, empreinte de l’univers de Hayon. Plus précieuse, plus sculpturale, plus design. entièrement réalisés à la main en verre pyrex soufflé à la bouche, les structures de verre ont été travaillées par un maître verrier spécialiste de la technique du “lamp-blowing”, un procédé datant des années 20 qui permet d’obtenir un verre d’une extraordinaire délicatesse, légèreté et précision. l’œuvre évoque la transformation, la lumière et la réflexion, la passion et l’artisanat, autant de thèmes qui mènent à une belle harmonie, “all coming from the heart”, dit l’Almodóvar du design. n

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des couleurs L’ivresse du flacon contemporaines “J’Adore The Heart”. L’un des flacons les plus précieux de la maison Dior inspire une sculpture du designer espagnol Jaime Hayon. pour un style indémodable

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Dans un décor vintage qui semble sorti d’un film de Jacques Tati quartier résidentiel, propre et symétrique, presque figé - un enfant fait face à un papa absent, représenté par Stromae en statue de cire… Avec le clip Papaoutai à l’esthétique très léchée, Stromae sacralise son style de dandy rétro avec des imprimés graphiques ou fleuris, aux couleurs primaires ou aux tonalités pastels. Une ligne de vêtements qui se retrouvera très vite dans nos dressings puisque l’auteur compositeur projette de commercialiser ses chaussettes et bermudas... remarquable, le vestiaire du chanteur coquet sera donc décliné en objets de merchandising. entre motifs géométriques, citations à l’Afrique et associations de couleurs flashy, le look écolier preppy du maestro fait le buzz et impose un style qui risque d’influencer la mode mais aussi la déco de tout le royaume ces prochains mois. n

le rangement multifonctionnel et empilable “Kork” dessiné par le duo Twodesigners nous a tapé dans l’œil au dernier Salon maison & objet. et pour cause : l’utilisation du liège, matériau naturel à la fois léger et extrêmement résistant, en fait un objet écofriendly bien de son temps.

Imaginé par mathias Van de Walle, “Face” est un petit miroir basé sur un pli façon origami. Produit à partir d’une feuille d’acier inoxydable poli, il offre, avec ses trois facettes, un jeu de réflexion multidirectionnel sensationnel. Face est édité par linadura, une maison d’édition belge de mobilier et d’objets contemporains proposant des produits fonctionnels et innovants grâce à des processus de fabrication simplifiés.

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EN VUE

1. emanuel Ungaro Home. 2. Ungaro collection automne-hiver 2013. 3. Pouf “Floris”, emanuel Ungaro Home.

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par célInE PécHEuX

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Stromae en mode relax, lors du shooting pour le Elle Belgique de novembre au studio 202. (1) Pour décorer ton appartement ? « Je vais souvent chez Troc International. On y trouve tout et n’importe quoi. J’y ai trouvé dernièrement une table à manger style Louis XV pour rien du tout ! » (www.troc.com). (2) Pour un dîner léger ? « J’aime bien le cadre du Kokuban et ses plats japonais, ses grandes tables pour plusieurs convives, son tableau noir, sa vaisselle... » (www.kokuban.be). (3)

www.twodesigners.be www.linadura.be

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www.facebook.com/speculooz

Tapis indien à motifs “Perished Persian”, 100 % laine, 350 x 250 cm, édition limitée, Studio Job (Nodus, www.nodusrug.it).

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Kartell, Hay, Design House Stockholm, Objekten, Established & Sons, Ok Design, Lightyears, Petite Friture, Tolix, Ekobo, Red Edition, Alki, Fatboy, www.frederic-richard.be Modernité versus Geneva, Tivoli, Eva Solo, … tradition

Case Studyo, le producteur d’objets arty en édition limitée, a encore frappé... Cette fois, c’est avec la légende du skateboard Ed Templeton qu’il collabore pour nous proposer ces luminaires XXL. “Lamp”, H 52 cm, 800 € (Case Studyo, www.casestudyo.com).

1

coup de cœur pour le tabouret “Jean-baptiste” du designer JeanFrançois d’or édité par ligne roset. ce support pour pots d’extérieur à usage mixte est destiné à recevoir soit un plateau permettant de disposer des vases, soit un pot qui vient directement s’encastrer dans le “tabouret”, dont le centre est percé pour laisser s’évacuer l’eau.

trio patriote

Soucieux d’une production locale et écologique, le designer belge Thierry bataille réalise toutes ses créations en minimisant ses déchets et sa consommation d’énergie. résultat : un design écoresponsable, utilitaire et minimaliste, comme la lampe de chevet “chopper light”, déclinée ici aux couleurs de la belgique.

Wanted

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par célInE PécHEuX

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Tapis “Underworld”, 100 % laine, 250 x 350 cm, édition limitée, Studio Job (Nodus, www.nodusrug.it).

Tapis noué à la main “Folklore”, design Alexander McQueen, prix sur demande (The Rug Company, www.therugcompany.com).

Butterfly effect

© Peter Lippmann

La success story de Stromae se décline jusque dans le dressing avec une ligne de vêtements qu’il lancera bientôt. Leçon de style sur l’air de “Papaoutai”.

Par Céline PéCheux

TÉLEx / Le quartier Dansaert voit sa place du Vieux Marché au Grains rajeunie de nouvelles adresses à la mode comme la bio-cantine Les Filles ou encore le concept store Siblingsfactory. Même les chambres de l’hôtel Atlas, récemment relookées, rendent hommage à la mode belge ! (30-34 rue du Vieux Marché aux Grains, 1000 Bruxelles. Tél. : 02 502 60 06 et www.atlas.be). ////

Barock

Les six assiettes à dessert “Lepidoptera Maximus”, imaginées par le designer Anglais Maxim (qui n’est autre que le chanteur du groupe The Prodigy) et produites par la fabrique de céramique The New English… Un must pour donner un côté rock’n’roll à la traditionnelle bûche de Noël, 449€ sur www.webmarchand.be (The New English, www.thenewenglish.co.uk).

Maestro du style

pièces uniques

Spécialisé dans la technique du tissage, le studio de création textile No more Twist réunit trois designers issues de l’Académie des beaux-Arts de bruxelles, marie beguin, Anne de Prémare et michèle Populer. Imaginée au retour d’un voyage au Japon, leur nouvelle collection de coussins et plaids “east” se caractérise par des tissus recto-verso contrastés, aux motifs évolutifs, ce qui fait de chaque exemplaire un modèle unique.

www.thierrybataille.com

cabinet de curiosités

STRoMAE www.nomoretwist.be

Autant le préciser tout de suite, il s’agit de l’un des plus beaux hôtels de londres. Idéalement situé dans le très chic quartier de mayfair, le brown’s Hotel fait partie de la collection de petits “palaces” à dimension humaine créée par Sir rocco Forte. rappelons que nous sommes dans un arrondissement résidentiel où vit la gentry londonienne, un environnement élégant d’ambassades et de boutiques de luxe, à quelques pas de bond Street, de Green Park, des théâtres du West end et des galeries d’art de cork Street. L’hôtel rassemble tous les critères qu’on est en droit d’attendre d’un tel établissement : historicité, luxe cosy, calme, raffinement, branchitude, service nec plus ultra. On aime le calme paisible de cette vaste bâtisse de style géorgien, flanquée de colonnades et de balconnets en ferronnerie. côté déco, olga Polizzi, décoratrice attitrée des hôtels rocco Forte, a réussi l’amalgame de la modernité et de la tradition so british. boiseries nobles, cuirs, tweeds et tapisseries, dans chacune des 117 chambres et suites, tout est empreint d’un confort caractéristique du véritable understated chic. le plus : le restaurant du brown’s. réputée dans toute la ville, la table du Hix at The Albemarle réussit à glamouriser la gastronomie britannique ! et pour se relaxer, direction The Spa, l’un des lieux intimes les plus raffinés de londres. cherry on the cake : c’est à miss lulu Guinness qu’a été confié le soin de décorer le sapin de Noël de l’hôtel. So glamour ! n l THE BROWN’S HOTEL

Albemarle Street, 33 – London W1S (Mayfair) Tél. : +44 (0)20 7493 6020 – www.brownshotel.com

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S’inspirer, s’évader...

CONTACT Philippe De Jonghe +32 475 23 48 40 ou pdj@ventures.be Catherine Limon +32 475 93 83 73 ou cli@ventures.be

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hUGO BOSS MAST wALK Revêtu d’un impeccable costume Hugo Boss, le skipper Alex Thomson a grimpé en tête de mât de son voilier, un monocoque sponsorisé par Hugo Boss avec lequel il a participé au Vendée Globe… avant de plonger dans l’océan Atlantique, au large de Cadix. Un exploit spectaculaire qui fait suite au « keel walk » de 2012, une première prouesse vidéo totalisant plusieurs millions de vues sur Internet. www.hugoboss.com

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Ça y est, le compte à rebours est lancé… plus que trois semaines avant l’ouverture de Culinaria, l’événement food de l’année. Au menu de cette sixième édition : le culinaria2014.com festin originel, les banquets de plats fumants, un retour à l’origine des plaisirs du tour&taxis ventre. Du 21 au 25 mai, chefs étoilés et nouvelle génération revisiteront l’abondance, la sauce, le moelleux, le croustillant, la générosité et la convivialité en version haut de gamme. Bref, tout ce que les hommes aiment savourer. www.culinariasquare.com

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Conçu en collaboration avec la Morgan Motor Company et Superdy, le « Morgan 3 Wheeler - Superdry Edition » se base sur la version sport du modèle de série. Les différences se font au niveau de la sellerie en cuir Superdry (du même cuir qu’une veste/ blouson créée en exclusivité), de la teinte argentée ainsi que des bandes orange sur les pneumatiques. En édition limitée. www.morgan-motor.co.uk - www.superdry.com

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Ambiance paddock : la ligne Racing de Raidillon. A Bâle, la célèbre marque horlogère (belge) présentait des montres qui marient parfaitement le design et la puissance des sports moteurs. Avec Raidillon, vivez l’expérience de la course à travers ces couleurs et ces détails les plus exclusifs. Le mélange du chrome brossé, du noir et du rouge lui apporte une dimension racée, ultra-sportive. Le rouge étant une couleur de prédilection pour les amateurs de vitesse et de sensations fortes. En séries limitées. Info Points de Vente : 02 387 48 70 www.raidillon-watches.com


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Le jeudi 30 janvier a eu lieu la soirée White Dreams à l’Aspria Royal la Rasante. Les membres des clubs Aspria ainsi que quelques VIP étaient présents pour assister à un spectacle féérique avec des échassiers, danseuses et acrobates rehaussé par la présence du dj renommé Aéroplane. Photos I love Light

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GÉNÉRIQUE EDITEUR RESPONSABLE

Bernard de Wasseige

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

François Didisheim

RÉDACTEUR EN CHEF

Serge Vanmaercke

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Céline Cumps

RÉDACTEURS

Philippe Bidaine, Nicola D. Bonetti, Raoul Buyle, Gioia Carozzi, Lauretta Coz, Stefania Cubello, Ilaria De Bartolomeis, Sylvestre Defontaine, Andrea Giacobino, Paul Grosjean, Ewa Kuczynski, Marcella Maglucci, Anna Mangiarotti, Sara Marchetti, Massimo Morello, Dieter Moeyaert, Alessandra Oristano, Fabio Petrone, Samantha Primati, Silvana Rizzi, Aurélie Schoonjans, Marie-Dominique Spinoit, Anja Van Der Borght, Serge Vanmaercke, Michel Verlinden, Mariella Vicentini RELECTEUR

Rudy Bauwens PHOTOS

Couverture : ©SPF Chancellerie du Premier Ministre- Marie-Jo Lafontaine/Marina Cox Intérieur : Reporters DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ

Philippe De Jonghe pdj@ventures.be - 0475.23.48.40 DIRECTEURS DE CLIENTÈLE

Caroline Ackermans, Elodie Andriveau, Florian de Wasseige, Kelly Gielis, Catherine Limon, Thierry Milan, Salomé Philippart, Marie-Claude Wauthy COORDINATION GÉNÉRALE

Marie-Dominique Spinoit

GENTLEMAN EST UNE PUBLICATION DE

Edition Ventures SA Lasne Business Park Chaussée de Louvain 431 D 1380 Lasne Tél. 02/379.29.90 – Fax : 02/379.29.99 mds@ventures.be www.editionventures.be IMPRIMERIE

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Gentleman ® is a trademark registered and licensed by Milano Finanza, Class Editori (Milan, Italy ) © 2014 Milano Finanza Editori - All rights reserved.

Le prochain numéro de Gentleman, le hors série spécial Mode, sortira en septembre. L’édition Automne-Hiver, quant à elle, sortira en novembre.

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