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( L’ARTICLE )

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NEW balance sky race

New Balance Sky Race de Névache : un nouvel équilibre pour la Sky Race

L’an dernier, pour sa dernière édition à Serre-Chevalier, la Sky Race chère à Patrick Michel avait accueilli les championnats du monde de trail running. Une reconnaissance et un aboutissement. Nouveau lieu, nouveau départ cette année pour un nouveau succès sur les pentes du mont Thabor. « C’est du gâchis de faire ça en courant ! » l’homme qui s’exprime ainsi, Gilles Barthalay, est pourtant un sacré coureur. Boulimique de dénivelé, de compétition et surtout de grand air et de grandes foulées, Gilles enchaîne en effet les courses comme d’autres les perles ou les apéros. Avec une certaine frénésie même, qui l’a vu courir pas plus tard que dans la semaine sur une épreuve de montagne, avant de faire quelques 2000 mètres de dénivelés le lendemain. Pour son plaisir, pas pour se préparer spécifiquement à la course de dimanche, qu’il avalera après 7h05 d’efforts. L’entendre dire que cette Sky Race nouvelle formule est sans doute un des plus beaux parcours qui lui a été donné de courir est donc un certain gage de qualité. « Il faut absolument que je revienne là pour marcher et admirer vraiment le paysage » poursuit-il. Il pourra y préparer son prochain défi, le déjà fameux tour des Géants, dont les 330 kilomètres de montagne se profilent à l’horizon de septembre dans la ligne de mire de quelques coureurs bien mordus, dont Gilles est sans doute un échantillon bien représentatif. Du haut de ses 52 ans il ne semble pas prêt d’arrêter à courir les montagnes, surtout si les parcours proposés sont aussi exceptionnels que ce tour du Thabor. Ce nouveau tracé n’a pas enthousiasmé que les vieux briscards. Il a fait l’unanimité : Jérémie Chapuis, dont les 27 printemps éclairent de jeunesse et d’enthousiasme le peloton, est du même avis que Gilles : « J’ai vraiment apprécié ce parcours, un des plus beaux qui soit. C’est vraiment de la montagne, avec des panoramas magnifiques et une difficulté technique aussi bien présente. » Pour celui qui s’est découvert un “deuxième pays” en allant courir au Népal l’an passé lors du Solu Khumbu Trail, l’épreuve Briançonnaise 26

et son caractère aérien ne pouvait qu’être un must. « Mais c’était tout même difficile, les 3000 mètres de dénivelé sont vraiment durs à avaler, ça envoyait du bois ». Le jeune homme se satisfait ainsi de sa 42e place « J’en suis à mon 5e trail en six semaines et il faut que je me repose un peu, je commençais à sentir mes lombaires sur cette épreuve. Mais bon le plaisir est toujours là. » Le plaisir de courir dans un tel environnement était un des leitmotiv des témoignages recueillis sur la ligne d’arrivée, même si le soleil, la chaleur et les difficultés du parcours ont également marqué les corps et les esprits. En connaisseur, Dominique Nugre confiait ainsi qu’il n’aurait sans doute pas fallu, pour la plupart des concurrents, une course plus longue que les 42 kilomètres proposés. « Sur ce terrain, c’est très bien. J’ai tout de même passé plus de sept heures sur les chemins et explosé au 35e kilomètre. Mais cette distance permet de ne pas trop souffrir tout de même et de garder ainsi du plaisir. Avec un dénivelé et une technicité pareille, une distance plus longue fait tout de suite passer sur un autre registre. » déclare celui qui a remporté un grand nombre d’épreuves ces dernières années, ses deux bières à la main comme il se doit une fois cette nouvelle ligne d’arrivée franchie, dans la douleur mais toujours dans un climat amical qu’il apprécie tant. Le vainqueur de la course a également trouvé la distance de ce tour du Thabor pile à sa convenance. « Je n’avais jamais dépassé 3h45 d’effort en compétition et c’était donc un gros test pour moi de m’aligner sur cette distance. J’ai bien géré l’effort, j’ai laissé partir deux gars devant au départ puis je suis revenu dans la montée du lac Blanc. Ensuite j’ai fait la différence progressivement dans le début de la descente. Mais j’ai tout de même trouvé le temps un peu long sur la fin. Il était temps que j’arrive. » confiait le sociétaire du team New Balance après son arrivée victorieuse. Mika Pasero, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a en tous cas laissé une forte impression sur les pentes des Alpes du sud. Cité parmi les favoris sur la base de ses performances sur piste (3’48’’ sur 1500 mètres !) et route (2h21 sur marathon) ainsi que grâce à ses récentes performances sur des trails plus courts, Mika avait encore tout à prouver sur ce format et ce terrain très technique. En faisant mieux que résister au retour de Dawa Dacchiri Sherpa sur la fin de course, et en devançant des spécialistes de la trempe de Thierry Icart ou Laurent Beuzéboc, il a pris date pour l’avenir.


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