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Intérêt de la prise en charge de l’alvéole dans les restaurations par bridge
À la pointe de la régéneration
Est-ce que cette méthode a bien fonctionné ? Dr. Cardaropoli : Oui, l’épithélium a complètement cicatrisé entre la troisième et la quatrième semaine. La cicatrisation des tissus mous n’a jamais pris plus de quatre semaines, chez aucun des patients, et aucune infection n’est survenue. Entretien : Natalia Bruenisholz, Claudia Bühlmann, Dr Mireia Comellas
A quoi faut-il faire attention dans une cicatrisation à ciel ouvert ? Dr. Cardaropoli : Le point le plus important est la stabilité de la membrane. Il faut la découper à la bonne taille et la draper délicatement sur l’alvéole. La membrane doit recouvrir la greffe et être en contact intime avec elle. Sa fixation est assurée par un point horizontal en croix qui ne doit pas léser la membrane. Il faut en outre protéger la membrane contre l’infection. En plus des antalgiques, nous avons prescrit six jours d’antibiotiques par voie orale et des bains de bouche à la Chlorhexidine à 0,2% toutes les huit heures jusqu’à cicatrisation complète de la plaie.
Alors concrètement, quels sont pour vous les avantages de cette procédure ? Dr. Cardaropoli : L’intérêt pour moi est le maintien du volume de la crête osseuse après extraction à l’aide permettant de ne pas avoir à pratiquer un deuxième geste chirurgical pour procéder à la régénération. Quant à la technique sans lambeau employée dans cette étude, si elle apparaît inhabituelle à première vue, force est de constater qu’elle a très bien fonctionné.
d’une technique prévisible, relativement indolore, et
Bibliographie : 1 Cardaropoli D, et al.: Int J Periodontics Restaurative Dent 2012; 32(4): 421-30.
2 Cardaropoli D, et al: Int J Periodontics Restaurative Dent 2014; 34(2). 3 Januario A: Clin Oral Implants Res 2011; 22(10): 1168-71. 4 Huynh-Ba G: Clin Oral Implants Res 2010; 21: 37-42. 5 Nobuto T, et al.: J Periodontol 2005; 76(8): 1339-45. 6 Nobuto T, et al.: J Periodontol 2005; 76(8): 1346-53.
Cas clinique du Dr Manuel Neves et du Dr Celia Alves (Portugal)
Gestion de l'alvéole y compris sous un pontique de bridge
La préservation de crête présente un intérêt pour la mise en place d’implants mais aussi dans le cas d’une restauration prothétique. Dans ce cas clinique, le Dr Manuel Neves et le Dr Celia Alves (Oporto, Portugal) présentent cette méthode étape par étape.
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1 Situation initiale : La sonde parodontale indique un déficit de la paroi vestibulaire.
A 2 Préservation de la crête sans élévation de lambeau avec Geistlich Bio-Oss® Collagen et la membrane collagénique Geistlich Bio-Gide® après extraction. L’alvéole est suturée par un point en croix pour une cicatrisation à ciel ouvert.

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3 Le contrôle radiologique et clinique à 4 mois post-op montre une cicatrisation satisfaisante des tissus. 4 Bons résultats esthétiques à 12 mois.
À la pointe de la régéneration
Adieu à la technique du tissue punch, vive le scellement de l’alvéole !
Geistlich Mucograft® Seal facilite la prise en charge des alvéoles d’extraction. Cette petite matrice de forme ronde se substitue à un greffon prélevé au palais pour sceller l’alvéole dans une préservation de crête.
Les prélèvements palatins à l’emporte-pièce sont utilisés depuis une vingtaine d’années dans les techniques de préservation de crête. Landsberg et Bichacho avaient déjà décrit cette chirurgie de scellement de l’alvéole (socket seal surgery) en 1994.1 Ces greffes qui ont fait leur preuve sont prélevées sur la muqueuse ou le tissu conjonctif pour recouvrir les tissus mous et offrir un lit optimal lors de la mise en place ultérieure d’implants ou de bridge. Il faut rappeler que l’extraction d’une dent n’entraine pas uniquement une perte du volume osseux de la crête alvéolaire mais nécessite aussi une augmentation des tissus mous pour qu’ils puissent combler la cavité de l’alvéole. La technique alternative de fermeture primaire de la plaie au-dessus de l’alvéole par la mobilisation d’un lambeau de tissus mous repousse la ligne mucogingivale en direction de la crête.2

Risques associés au prélèvement de tissus Plusieurs études démontrent que les résultats avec la technique excisionnelle du « punch » dans la régénération des tissus mous sont prévisibles et fiables.3 Mais les inconvénients de cette méthode ont également été rapidement identifiés. En effet, le prélèvement tissulaire palatin impose un deuxième site chirurgical. Il augmente la morbidité, le risque de complications inflammatoires et de nécrose du greffon.4 En outre, l’adaptation de la couleur et de la texture de la greffe à celle des tissus mous environnants peut se révéler problématique.5
Concept thérapeutique de Geistlich Mucograft® Seal Geistlich Mucograft® Seal a été développé pour offrir une alternative aux prélèvements palatins. Le produit est commercialisé au niveau international depuis octobre 2013. La petite matrice de forme ronde est suturée sur l’alvéole d’extraction après comblement avec Geistlich Bio-Oss® Collagen. Le substitut osseux compense la perte de volume osseux pour éviter l’effondrement de la fragile structure alvéolaire et la matrice collagénqiue permet une régénération de tissus mous de bonne qualité.6 La seule condition à son utilisation est la présence d’une paroi vestibulaire intacte.

Le premier temps est la désépithélialisation des berges des tissus mous environnants suivie par l’introduction de Geistlich Bio-Oss® Collagen. Appliquer ensuite Geistlich Mucograft® Seal à l’état sec (en plaçant la face spongieuse, repérée par des stries, dirigée vers l’alvéole d’extraction). Geistlich Mucograft® Seal ne doit pas être suturé avec du fil résorbable et ne doit pas être collé.


