El Watan du 05 Mai 2022 Pdf Fr

Page 1

DISSOLUTION DE RAJ

Un appel déposé au Conseil d’Etat

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 28 avril 2022 N°9625 - Trente-deuxième année - Prix : Algérie : 40 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan-dz.com

LIRE L’ARTICLE DE MADJID M. PAGE 24

DANS UN RAPPORT SUR LES PÉNURIES DE MÉDICAMENTS

Benbahmed charge Novo Nordisk

PHOTO : D. R.

LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 4

ACTIVITÉS PARTISANES

GRÈVE NATIONALE DE LA FONCTION PUBLIQUE

Le MDS mis en demeure par le ministère de l’Intérieur

LARGEMENT SUIVIE, SELON LES SYNDICATS

n Une réussite totale ! C’est ainsi que les membres de la Confédération des syndicats autonomes clament le résultat de leur action de protestation lancée avant-hier. Au 2e jour, plusieurs secteurs ont été carrément paralysés.

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 2

LA RUSSIE AURAIT MIS À EXÉCUTION SES MENACES DE COUPURE

PHOTO : D. R.

Les prix du gaz s’envolent

LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 3

LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 5

SUPPLÉMENT ENVIRONNEMENT

Les loups dorés en danger LIRE NOTRE SUPPLÉMENT DE LA PAGE 15 À LA PAGE 18

PHOTO : D. R.

PLUSIEURS CAS DE MASSACRES ONT ÉTÉ SIGNALÉS


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 2

L’ACTUALITÉ LE MDS MIS EN DEMEURE POUR AVOIR OUVERT SON SIÈGE À LA SOCIÉTÉ CIVILE

«Une énième attaque contre le multipartisme»

e Mouvement démocratique et social (MDS) a reçu, mardi dernier, une mise en demeure du ministère de l’Intérieur le sommant de cesser de recevoir en son siège national à Alger des citoyens et des organisations de la société civile. Le contenu de la correspondance du département de Kamel Beldjoud a été révélé par le coordinateur du parti, Fethi Ghares, dans un post sur sa page Facebook. L’attitude du ministère de l’Intérieur suscite déjà des craintes et la colère chez les partis de l’opposition et des mouvements citoyens qui dénoncent «une énième attaque contre le multipartisme» et «une remise en cause de la liberté de réunion». «Au lendemain de l’enterrement du détenu d’opinion Hakim Debazi et le silence assourdissant des autorités politiques et judiciaires du pays, un parti légal, le Mouvement démocratique et social (MDS), est mis en demeure par le ministère de l’Intérieur lui ordonnant de cesser de recevoir des activités citoyennes de la société civile au sein de son siège national. Le Front antirépression et pour les libertés exprime son indéfectible solidarité au parti

PHOTO : D. R.

L

l L’attitude du ministère de l’Intérieur suscite déjà des craintes et la colère chez les partis de l’opposition et des mouvements citoyens qui dénoncent «une énième attaque contre le multipartisme» et «une remise en cause de la liberté de réunion».

Fethi Ghares, en compagnie de son épouse lors d’une marche du hirak

MDS devant cette énième attaque contre le multipartisme et les droits politiques», indique le Front contre la répression et pour les libertés dans un communiqué rendu public hier. Ce

Front exprime, ce faisant, «ses profondes inquiétudes sur la poursuite de la politique régressive sur le plan des libertés démocratiques, le maintien de la chape de plomb sur la société par

le maintien en prison de centaines de prisonniers politiques et d’opinion de manière arbitraire». Il déplore également «l’organisation quasi quotidiennement de procès politiques intentés à des citoyennes et citoyens dont le seul tort est d’avoir exercé leurs droits constitutionnels à l’expression de leurs opinions et/ou à agir pacifiquement pour l’avènement d’une politique conforme à l’intérêt général». «Pour le Front anti-répression, cette politique de fuite en avant est porteuse de dangers pour le pays. Il exige que cesse la répression qui touche tous les espaces de liberté chèrement acquis par des décennies de luttes et de sacrifices pour la démocratie», lit-on dans ce communiqué. Pour sa part, le Parti des travailleurs (PT) exprime, dans un communiqué rendu public, «sa solidarité inconditionnelle avec le parti MDS». Le parti de Louisa Hanoune affirme, dans la foulée, «qu’en démocratie tout parti légal est en droit d’organiser librement et sans aucune contrainte des activités politiques au sein de ses locaux». «Le PT réitère son appel au respect du multipartisme, à l’ouver-

ture du champ politique et médiatique, ainsi que l’arrêt des atteintes à l’exercice des libertés démocratiques», précise dans son communiqué le parti. VERROUILLAGE DES ESPACES DE RÉUNION Le MDS, rappelons-le, a toujours ouvert son siège aux organisations de la société civile, des avocats et des citoyens pour y tenir des conférences publiques. Ce fait n’a jamais suscité une réaction du pouvoir, même sous le régime du président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Décidément, il semblerait que le département de Kamel Beldjoud ne conçoit la liberté de réunion que sous son contrôle et selon la volonté de l’administration. Avant le MDS, il avait déjà mis en demeure, à deux reprises, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) pour les mêmes faits. Depuis plusieurs mois, toutes les voix discordantes et la majorité des organisations autonomes de la société civile sont interdites d’accès aux espaces publics. Plusieurs demandes d’autorisation de réunion dans des salles publiques ont été tout simplement rejetées. Madjid Makedhi

AFFAIRE DU DÉTOURNEMENT DE TERRES AGRICOLES

PUBLICITÉ

L

Le tribunal de Boumerdès prononce la nullité des poursuites pour Hamel

e verdict de l’affaire relative au «détournement de terres agricoles» à Tipasa impliquant de hauts responsables de l’ancien régime est tombé hier au tribunal correctionnel près la cour de Boumerdès. Le tribunal a prononcé la nullité des poursuites pour l’ex-DGSN et son fils Chafik Hamel, «puisqu’ils ont été poursuivis pour les mêmes faits dans une autre juridiction». Les concernés avaient été condamnés en juin 2020 respectivement à 12 et 3 ans de prison ferme pour «détournement de terres agricoles», «abus de pouvoir» et «trafic d’influence». L’affaire concerne, pour rappel, l’attribution dans le cadre de l’investissement de 4 lots de terrain à vocation agricole, dont l’un des bénéficiaires est Chafik Hamel, le fils de l’ex-patron de la DGSN. Elle a été rejugée du 3 au 6 avril après le pourvoi en cassation interjeté auprès de la Cour suprême par les avocats de la défense. Les deux anciens walis de Tipasa, Moussa Ghelai et Abdelkader Kadi, ont vu leurs peines réduites respectivement de 12 et 10 ans à 3 ans de prison ferme. L’ex-wali Mustapha Layadhi a bénéficié de l’extinction des poursuites par prescription tandis que les autres accusés, dont l’ex-ministre Hadj Baba Aami, l’ex-chef de la sûreté de la wilaya de Tipasa, ont été relaxés. «Nous sommes très contents. Ce verdict est très logique. Il y a une application stricto sensu de la loi», réagit Me Kamel Allège, un des avocats des accusés. Les accusés ont été poursuivis, entre autres, pour «détournement de foncier agricole», «abus d’autorité», «dilapidation de biens publics» et «trafic d’influence». En juin

2020, le tribunal de 2e instance a prononcé à leur encontre des peines de 1 à 12 ans de prison ferme. Des peines que le procureur de la République a demandé de durcir lors du procès tenu il y a 15 jours. Les faits de cette affaire remontent à 2012. Les actes de concession délivrés pour les 4 investisseurs ont été annulés en 2015 suite à une plainte du directeur des domaines, avant d’être octroyés à nouveau aux concernés suite à l’intervention à leur profit d’anciens hauts responsables de l’ère Bouteflika. L’ex-wali Moussa Ghelai a déclaré devant la juge avoir reçu des appels téléphoniques de Saïd Bouteflika et deux correspondances du Premier ministre l’invitant à résoudre le problème «desdits investisseurs». Il a précisé en revanche que nul n’a exercé des pressions sur lui pour s’exécuter. Les autres accusés ont nié le fait que les terrains en question soient de nature agricole, soulignant que leur attribution ne souffre d’aucune irrégularité. Leurs avocats ont dénoncé «une affaire qui a été fabriquée dans le sillage des luttes ayant opposé des clans de l’ancien régime avant la chute de Bouteflika». «S’il n’y avait pas Chafik Hamel et le fils du général-major Cherif Zerad parmi les bénéficiaires des terrains en question, on ne serait pas là aujourd’hui», a asséné Me Adel Hadjadj. Me Mecheri Bachir, lui, a rappelé le contexte ayant précédé l’éclatement de l’affaire en 2019, avant de conclure à un règlement de comptes opéré pour affaiblir et salir l’image de Abdelghani Hamel, qui était perçu alors par certains comme possible successeur à Abdelaziz Bouteflika. Ramdane Kebbabi


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 3

L’ACTUALITÉ GRÈVE NATIONALE DANS LA FONCTION PUBLIQUE

CHAMBRE D’ACCUSATION DE LA COUR D’ALGER

Largement suivie, selon les syndicats

Renvoi du dossier de Mouloudj au 11 mai

l Les membres de la Confédération des syndicats autonomes (CSA) affirment que plusieurs secteurs ont été paralysés au deuxième jour de la grève.

PHOTO : D. R.

L

La CSA tiendra une réunion d’évaluation de cette action prochainement

L

e taux de suivi de la grève lancée par la Confédération des syndicats autonomes et ses alliés a atteint des seuils «très appréciables». Dans plusieurs secteurs, l’activité a été complètement paralysée durant ces deux derniers jours, à en croire les syndicalistes. «Nous savions que le taux d’engagement serait plus important le 2e jour. Justement, nous avons noté une nette amélioration aujourd’hui (hier, ndlr), surtout dans le secteur de l’éducation. Même les travailleurs non syndiqués ont rejoint la grève. Ce mouvement est une réussite surtout dans les secteurs de la santé, les impôts-finance, l’éducation et chez nos amis biologistes et psychologues», annonce Boualem Amoura, coordinateur national de la CSA. Le

taux global avancé tournerait sur les deux jours de grève autour des 75% sur le territoire national. Les chiffres officiels ne seront connus qu’aujourd’hui après l’établissement des bilans. En attendant, les syndicats qui ont participé à cette action commune déclarent déjà des taux qui avoisinent les 100%. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) annonce un taux national de 75,60%. Dans les wilayas du Centre, telles que Blida et Alger, les taux de suivi sont respectivement de 90% et 78%. Les autres wilayas ne sont pas en reste. A Béjaïa, la grève a touché 95% des travailleurs. Dans le secteur des finances, les inspections et directions des impôts ont été désertes durant ces deux journées de grève. Le

Syndicat autonome des travailleurs des impôts (SAFI) proclame un taux de plus de 90%. Son secrétaire général, Abdelhamid Bouallègue, affirme que cette grève est une réussite qui a encouragé tous les travailleurs de la Fonction publique à faire entendre leur voix. «Le taux de suivi a grimpé en ce 2e jour de grève. La paralysie a été totale dans plusieurs wilayas, telles que Tizi Ouzou, Blida, Djelfa ou encore Bouira», souligne notre interlocuteur. La CSA annonce la tenue d’une prochaine réunion d’évaluation de cette action inédite afin de décider de la nature et de la durée des actions qui vont suivre. Face à l’absence de réaction des autorités compétentes, la piste de l’escalade est inévitable. Il est à rappeler que la Confédération

des syndicats algériens en coalition avec plusieurs organisations syndicales, dont des fédérations affiliées à la centrale syndicale UGTA, ont décidé d’aller vers une grève générale de deux jours, mardi et mercredi, en réponse aux dernières dispositions prises par le gouvernement quant à la nouvelle grille des salaires et la révision de l’IRG. Les augmentations, qui n’ont pas dépassé les 6000 à 8000 DA, sont à l’unanimité décevants et en deçà des attentes des travailleurs de la Fonction publique, dont les salaires n’ont pas bougé depuis 2012. Ils réclament un observatoire national du pouvoir d’achat et une revalorisation de la valeur du point indiciaire pour passer de 45 à 100 DA. Asma Bersali

DISPOSITIF ALLOCATION CHÔMAGE

Une enveloppe de 80 milliards de dinars allouée

L

a première enveloppe pour l'allocation chômage, vraisemblablement pour 10 mois et sur la base de 600 000 bénéficiaires, a été estimée à 79,168 milliards de dinars (environ 550 millions de dollars). C’est du moins ce qui est stipulé dans le décret présidentiel n°22-158 du 12 avril 2022 portant création d'un chapitre et transfert de crédits au budget de fonctionnement du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale (JO n°27). L’article 1 stipule : «Il est créé, au sein de la nomenclature du budget de fonctionnement du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, un chapitre n°44-13 intitulé ‘‘Contribution au dispositif allocation chômage’’.» Youcef Cherfa, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a révélé l’acception de plusieurs dossiers. En effet, il a annoncé le 21 avril que plus de 900 000 dossiers avaient déjà été acceptés à la date du 18 avril, sachant que le nombre d’inscrits s’élevait à 1 501 799. Le directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi (ANEM) avait révélé que plus d'un demi-million de primo-demandeurs d'emploi, dont 63% de femmes, sont à ce jour concernés par les allocations chômage. 38% ont des diplômes universitaires. En outre, plus de 19% ont obtenu des certificats de formation professionnelle, en plus de 43% représentant d'autres catégories. C’est l’une des mesures sociales les plus ambitieuses du président Abdelmadjid Tebboune depuis son accès

au pouvoir en décembre 2019. Prévu dans la loi de finances 2022, le nouveau dispositif d’allocation chômage a été mis en œuvre le 25 février. Il est destiné aux primo-demandeurs d’emploi (ceux n’ayant encore jamais travaillé) âgés entre 19 et 40 ans. Le bénéficiaire ne doit pas avoir déjà bénéficié des dispositifs publics de soutien à la création et à l'extension d'activités, d’aide à l’insertion professionnelle et d’aide sociale, alors que le conjoint ne doit disposer d’aucun revenu, quelle que soit sa nature, le maintien du bénéfice de l’allocation chômage est soumis à un nombre d'obligations, à savoir se présenter auprès des services de l’ANEM de son lieu de résidence pour la revalidation de son inscription, répondre aux convocations des services de l’ANEM, ne pas refuser deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications n’y une formation visant à améliorer son employabilité. L’enjeu du gouvernement est de lutter contre les contrats courts et donc la précarité, et inciter davantage à la reprise d’activité. La mesure vise à soulager une frange de la population précaire, acculée par une flambée des prix sans précédent et un ralentissement de l’activité du marché de l’emploi ces dernières années impacté par la pandémie de Covid-19. Ce système de protection sociale veut ainsi limiter les effets de la crise économique. Etre privé d’emploi ne signifie pas uniquement être privé de revenus, mais aussi de la sécurité d’exis-

tence, de la reconnaissance sociale et de l’estime de soi qui y sont liés. Par cette mesure, l’Exécutif pourra éviter des mouvements de protestation qui risquent de s’élever dans une conjoncture assez électrique (l’érosion du pouvoir d’achat des Algériens se constate au quotidien). Mais dans l’esprit du président de la République, cette démarche est plutôt conforme à la déclaration de politique générale basée sur la «justice sociale», l’«équilibre» et «l’équité». Il avait déclaré, lors d’une rencontre avec les représentants de la presse nationale : «Nous avons été le premier pays après l'Europe à mettre en place cette allocation, afin de préserver la dignité des jeunes.» Le taux de chômage en Algérie est estimé à environ 15%. Mais dans les faits, il serait bien plus élevé. Selon les experts, au moins un jeune Algérien sur trois n’a pas d’emploi. Chaque année, des milliers d’étudiants sortent de l’université avec leurs diplômes en poche, sans autre solution que celle de se contenter de «petits boulots», sans espoir de trouver un emploi à la hauteur de leurs études. Le salaire national minimum garanti (SNMG) est de 20 000 DA, et donc cette allocation équivaut à plus de la moitié de celui-ci. L’enjeu pour le gouvernement est aussi d’assurer la pérennité de l'assurance chômage et de trouver des modes et mécanismes de financement efficaces, surtout dans un contexte économique particulièrement sensible. Kamel Benelkadi

e dossier qui concerne le journaliste Mohamed Mouloudj, ainsi que plusieurs autres détenus, en l’occurrence Ali Mimoun, Zahir Djemai, Boudjemaa Malek, Arezki Oulhadj, Hanafi Ould Mohand et Zahir Messaoudene, et qui devait être traité hier par la chambre d’accusation de la cour d’Alger, a été renvoyé au 11 mai prochain, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). La cour devait statuer sur les chefs d’accusation retenus contre le journaliste par le tribunal de Sidi M’hamed. Exerçant au sein du quotidien Liberté, qui a cessé de paraître depuis la mi-avril, Mouloudj, arrêté le 12 septembre de l’année dernière, est poursuivi pour «atteinte à l’unité nationale», «adhésion à un groupe terroriste» et «diffusion de fausses informations», comme l’ont indiqué ses avocats en novembre dernier à l’issue de sa première audition sur le fond. Les autres détenus ont également été arrêtés durant la même période (entre le 2 et le 8 septembre 2021). Ils sont eux poursuivis pour les chefs d’accusation d’«appartenance à un groupe terroriste», «atteinte à l’unité nationale» et «incendie volontaire». Ils ont tous été placés en détention provisoire le 14 septembre 2021. Par ailleurs, cette même chambre d’accusation a accepté, hier, la demande de libération provisoire du détenu Ibrahimi Adel Elkhalil «pour des raisons médicales», qui avait été rejetée une première fois le 14 avril, a indiqué le CNLD. L’avocate Fatiha Rouibi avait, d’ailleurs, alerté mardi dernier, dans un texte, sur son état de santé affirmant que l’état mental de ce jeune détenu s’était «gravement détérioré» et qu’«il ne disposait plus de toutes ses facultés mentales». Arrêté à Aflou (Laghouat) le 1er décembre dernier, il a été transféré à Alger le 8 du même mois et placé le même jour en détention provisoire par le tribunal de Sidi M’hamed. Il est poursuivi sur la base de l'article 87 bis 2 (terrorisme) en compagnie de 12 autres personnes de la même ville. Fatiha Rouibi a ajouté qu’un autre détenu, Toulmit Brahim, se trouvant à Batna, en détention provisoire depuis 11 mois, est dans la même situation. La demande de libération de ce dernier a été rejetée alors que deux expertises médicales ont conclu qu’il avait «perdu ses facultés mentales». Mardi, la cour d’Alger avait prononcé la relaxe pour 13 manifestants dits de «l’escalade», qui ont été arrêtés le 3 avril 2021 et condamné, en première instance au mois de janvier dernier, à une année de prison, dont neuf mois ferme. Abdelghani Aïchoun


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 4

L’ACTUALITÉ DANS UN RAPPORT SUR LES PÉNURIES DE MÉDICAMENTS

Benbahmed charge Novo Nordisk

l Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, le Dr Lotfi Benbahmed, évoque dans son rapport les raisons exogène et endogène des ruptures de stock de médicaments.

D

Le Ministre accuse le laboratoire «de mauvaise volonté flagrante dans sa lenteur à la concrétisation du projet de production de son insuline»

PHOTO : D. R.

ans un rapport détaillé sur le marché du médicament et particulièrement sur le problème des ruptures de stock de certains produits adressé au Premier ministre, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a énuméré les différentes causes de ces perturbations sur un total de 50 médicaments qui sont, selon lui, «exogènes, accentuées par la pandémie de Covid-19, notamment en termes de disponibilité de matières premières, le délais de transport et l’augmentation des coûts de ces derniers», tout en revenant sur d’autres facteurs liés directement aux aspects réglementaires au niveau international ainsi que des contraintes endogènes administratives au niveau local, liées notamment aux délais de délivrance des documents administratifs. La dernière date et l’exigence faite aux importateurs et aux producteurs par Algex, celle d’obtenir un certificat de respect auprès des DCP pour réaliser leurs opérations d’importation, qui «alourdit les procédures et peut avoir un impact négatif sur la disponibilité de certains produits parfois vitaux», signale le Dr Benbahmed en citant l’exemple d’un médicament largement utilisé par les asthmatiques, à savoir la Ventoline du laboratoire GSK, qui a connu une tension sur la disponibilité. Comme il cite d’autres raisons, notamment des médicaments de marque déclarés en rupture alors qu’«ils ne figurent pas sur la liste des médicaments essentiels et qui ne sont plus importés et remboursés par la Sécurité sociale, des produits princeps, importés auparavant, sont souvent prescrits et recherchés par les patients, malgré l’existence de médicaments génériques ou biosimilaires fabriqués localement», a noté le ministre de l’Industrie pharmaceutique, qui plaide pour une approche organisée et multisectorielle afin d’instaurer une coordination entre les différents acteurs. Lotfi Benbahmed pointe du doigt également certains

établissements pharmaceutiques qui «ne respectent pas leurs engagements relatifs à leurs programmes d’importation et de livraison». Il cite l’exemple de l’insuline rapide Novorapid importée par AldaphNovo Nordisk, qui connaît une tension continue alors que «la quantité accordée sur le programme délivré est de 3 millions de boîtes et le laboratoire importe entre 100 000 à 200 000 boîtes par mois pour maintenir la tension sur le produit», a-t-il indiqué, ajoutant que «l’attitude négative de ce laboratoire est intervenue suite à la baisse de 20% imposée par les services du ministère de l’Industrie pharmaceutique à un ensemble d’insuline après Benchmark, et le constat de prix inférieurs de ces produits à l’international». Le ministre de l’Industrie pharmaceutique accuse le laboratoire Novo Nordik «de mauvaise volonté flagrante dans sa lenteur à la concrétisation du projet de production de son insuline fabriquée localement avec le

groupe Saidal», dont une joint-venture est en attente de signature pour faire démarrer l’usine de Boufarik. Revenant sur le marché pharmaceutique dans sa globalité tout en mettant en exergue la politique engagée dans ce secteur depuis la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique en 2020, basée sur la mise en place d’un dispositif réglementaire visant à réguler et à rationaliser les dépenses et l’importation de produits pharmaceutiques et encourager la production locale, le Dr Lotfi Benbahmed a insisté dans son rapport sur la rationalisation de la facture de l’importation. Il revient également sur les mesures prises par son département pour lutter contre des tensions causées par «les pratiques commerciales illégales de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes», telles que les inspections lancées en janvier dernier dans les établissements pharmaceutiques de médicaments. Il fait également référence aux sanctions financières appliquées

aux établissements pharmaceutiques défaillants. Une mesure coercitive qui se traduit par des sanctions financières imposables aux producteurs, importateurs et distributeurs défaillants à assurer la disponibilité de leurs produits et à communiquer les données relatives à la situation des stocks et de la distribution ainsi que les programmes prévisionnels de livraison et de production. Cette mesure avait été proposée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique pour le projet de loi de finances 2022 et a été renouvelée pour dans le cadre de l’avant-projet de la loi de finances complémentaire pour 2022, signale le rapport du ministère de l’Industrie pharmaceutique. LA PCH N’A PAS ENCORE INTÉGRÉ LE DISPOSITIF DE DÉCLARATION HEBDOMADAIRE DES STOCKS Concernant le marché hospitalier, notamment la liste commerciale de la PCH, dont 792 produits sont importés, le ministre de l’Industrie

pharmaceutique fait observer que «la forte dépendance de l’importation qui expose la PCH aux fluctuations du marché international engendre régulièrement des tensions d’approvisionnement et des ruptures récurrentes à usage hospitalier comparativement au marché de ville». Rappelant que «la PCH et l’Institut Pasteur d’Algérie sous tutelle du ministère de la Santé bénéficient d’un couloir vert mis en place par les services du ministère de l’Industrie pharmaceutique leur permettant d’obtenir les autorisations nécessaires pour l’approvisionnement en produits pharmaceutiques». il fait savoir également que le ministère de la Santé ainsi que la PCH sont associés dans tous les comités et commissions relevant du ministère de l’Industrie pharmaceutique dans le cadre de l’enregistrement des produits pharmaceutiques, la délivrance des programmes d’importation et la veille pour la disponibilité des produits pharmaceutiques. Il relève, par ailleurs, que la PCH n’a pas encore intégré le dispositif de déclaration hebdomadaire des stocks mis en place à travers la plateforme numérique, «ce qui empêche les services du ministère de l’Industrie pharmaceutique d’avoir une visibilité sur la disponibilité continue des médicaments à usage hospitalier et ainsi d’assister la PCH à éviter les ruptures malgré les instructions répétées de monsieur le Premier ministre». Le rapport fait référence également aux 32 médicaments biosimilaires et aux 31 génériques enregistrés par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques et non retenus dans le dernier cahier des charges de la PCH. «Paradoxalement, les délais d’exploitation et la gestion de l’appel d’offres ont manifestement exacerbé la problématique des ruptures, l’incompréhension des praticiens et la détresse des malades», a encore déclaré le Dr Lotfi Benbahmed. Djamila Kourta

MALADIES RARES ET INSTRUCTIONS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

L

La phénylcétonurie totalement prise en charge

es cris de détresse des associations et des parents d’enfants atteints d’une maladie génétique grave, à savoir la phénylcétonurie qui est la plus fréquente des maladies rares en Algérie, ont enfin trouvé écho. Cela fait des années que des enfants souffrent en silence sans qu’une oreille attentive ne vienne soulager leur douleur, malgré toutes les sollicitations auprès des autorités concernées, en premier lieu le ministère de la Santé. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné, dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres, des instructions au ministre de la Santé portant sur la prise en charge gratuite par l’Etat de 373 enfants atteints de phénylcétonurie. Ils étaient une quarantaine en 2014, lorsque l’association Inner Wheel (roue dans roue) créée en 1999 avait tapé à toutes les portes pour sauver des nouveau-nés nécessitant une alimentation spéciale pauvre en phénylalanine, dont le lait qui est importé. Nul ne peut oublier le geste humanitaire accompli à cette époquelà, par Nabil Mellah, directeur de l’entreprise

pharmaceutique Merinal qui avait importé une quantité de 1500 boîtes à marge nulle pour le compte de cette association caritative. Un produit considéré comme complément alimentaire et soumis par la loi au marquage en langue nationale et à 56% de droits et taxes. La direction de la concurrence et des prix (DCP) a refusé à ce moment là de délivrer le visa de contrôle qualité pour absence de notice en langue arabe, malgré toutes les démarches de l’association Inner Wheel. Le produit a fini, tant bien que mal après les nombreux cri de détresse de l’association avec l’aide de la presse, par être libéré et remis aux parents des enfants malades. Un quota de 30 000 boîtes importé deux années avant par la même entreprise au compte de l’association a dû être réexporté à défaut de programme d’importation qui n’a pas été délivré par la direction de la pharmacie au ministère de la Santé. Les difficultés de prendre en charge ces malades ne cessent de croître au fil des années, sachant que le prix d’une boîte de lait indiqué jusqu’à l’âge de trois ans était de 10 000 DA l’unité et il faut

au moins quatre mois pour assurer la ration normale pour le nourrisson sans oublier les autres aliments nécessaires pour leur alimentation une fois l’enfance dépassée. Depuis, les appels des pédiatre et de l’association n’ont pas cessé pour sensibiliser les autorités sur la gravité de la maladie, sur l’intérêt du dépistage précoce facile et réalisable et sa prise en charge, notamment le remboursement par la Sécurité sociale de ce lait en tant que médicament essentiel . D’autres aliments et des denrées spéciales sont également nécessaires pour le développement de l’enfant. Ainsi, à l’issue de l’exposé présenté lors de cette réunion, le président de la République a donné des instructions au ministre de la Santé pour assurer des compléments alimentaires et des médicaments et en autorisant la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d’importer et de distribuer les médicaments et les compléments alimentaires relatifs à leur régime thérapeutique. Le Président a ordonné également de prendre en charge les maladies rares à la charge de l’Etat, insistant sur l’importance de coordonner avec

les associations spécialisées dans les maladies rares pour «maintenir les cas atteints de maladie rare sous la loupe de l’Etat pour leur dépistage précoce, leur suivi et leur examen en vue de les cerner et de réduire leur propagation». A noter que la phénylcétonurie (PCU) est une maladie génétique liée à un déficit en phénylalanine hydroxylase (PAH) qui permet la transformation d’un acide aminé : la phénylalanine (Phe) en un autre acide aminé : la tyrosine (Tyr). Le déficit entraîne une augmentation de la phénylalanine plasmatique qui est toxique pour le cerveau. Le diagnostic de cette maladie est généralement fait grâce au dépistage néonatal systématique qui malheureusement ne se fait plus en Algérie au même titre que l’hypothyroïdie congénitale et l’hyperplasie congénitale des surrénales. Ces maladies peuvent être prises en charge dès la naissance pour éviter leur évolution et des complications à l’âge adulte qui peuvent constituer un fardeau plus coûteux que le dépistage, ne cessent de rappeler les spécialistes. D. Kourta


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 5

ÉCONOMIE INDUSTRIE

LA RUSSIE AURAIT MIS À EXÉCUTION SES MENACES DE COUPURE

LA PRODUCTION PUBLIQUE AUGMENTE DE 4,1% EN 2021

Les prix du gaz s’envolent

PHOTO : D. R.

l Les prix du gaz en vigueur en Europe continuent ainsi d’être tirés par les problèmes d’approvisionnement, dans le sillage de la crise ukrainienne l L’Europe, qui dépend fortement de la Russie en matière d’énergie, cherche depuis des semaines des sources d’énergie alternatives.

Gazprom a annoncé à la Pologne et à la Bulgarie qu’il interromprait l’approvisionnement en gaz à partir d’aujourd’hui

L

es prix du gaz se sont envolés, hier, sur le marché européen suite aux informations faisant état de suspension de livraison de gaz russe vers la Pologne et la Bulgarie. Les contrats à terme de référence, sur la Bourse néerlandaise (TTF-future) ont augmenté de 17% à 108,45 euros par mégawattheure. Ils s’échangeaient en hausse de 6,4% à 98,76 euros en fin de journée à Amsterdam. Les prix du gaz en vigueur en Europe continuent ainsi d’être tirés par les problèmes d’approvisionnement, dans le sillage de la crise ukrainienne, l’Europe qui dépend fortement de la Russie en matière d’énergie, cherche depuis des semaines des sources d’énergie alternatives en misant notamment sur le GNL en provenance notamment des Etats-Unis, mais les limites des capacités de stockage et de regazefication entravent les visées occidentales. La Grande-Bretagne a d’ailleurs drainé une surabondance de gaz, mais n’a nulle part où le stocker. Le gaz russe demeure pour la majorité des pays européens – à des degrés divers – la seule alternative. La demande de la Russie d’être payée en rouble pour son gaz n’a pas encore été résolue. Alors que le président Vladimir Poutine a averti que les flux de gaz pourraient être coupés, si les

conditions n’étaient pas respectées, l’UE a déclaré que le mécanisme violait les sanctions existantes et a suggéré que les entreprises puissent continuer à payer le gaz en euro. Dans ce contexte, Moscou semble montrer qu’il mettra à exécution sa menace d’arrêter les flux de gaz vers les pays qui refusent de payer le carburant en rouble. «L’Union européenne a rejeté cette décision en principe, mais maintenant que les délais de paiement commencent à arriver à échéance, les gouvernements de toute l’Europe doivent décider s’ils acceptent les conditions de Poutine ou décider de perdre des approvisionnements cruciaux – en risquant de faire face à la perspective d’un rationnement de l’énergie», souligne l’agence Bloomberg. Il est à rappeler que le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé à la Pologne et à la Bulgarie qu’il interromprait l’approvisionnement en gaz à partir d’aujourd’hui. Les deux pays européens seraient ainsi les premiers à voir leur gaz coupé par la Russie, leur principal fournisseur, depuis que Moscou a lancé son opération militaire en Ukraine le 24 février. La décision de couper l’approvisionnement a été annoncée suite aux sanctions imposées par Varsovie contre des personnalités et entreprises russes

Les analystes de la banque d’investissement Jefferies, cités par Reuters, ont déclaré que l’avertissement de coupure augmente le risque d’autres résiliations anticipées pour d’autres contrats européens devant expirer d’ici la fin de l’année, s’élevant à près de 12 milliards de mètres cubes par an. Seuls quelques acheteurs de gaz russes, comme la Hongrie et Uniper (UN01.DE), le principal importateur allemand de gaz russe, ont déclaré qu’il serait possible de payer les futurs approvisionnements dans le cadre du programme annoncé par Moscou sans enfreindre les sanctions de l’Union européenne. Le régulateur du réseau allemand a déclaré qu’il surveillait la situation de livraison de gaz depuis la Russie après la menace pesant sur l’approvisionnement de la Pologne, ajoutant que celui de l’Allemagne était actuellement garanti. La mise à exécution des menaces de coupure de gaz par la Russie intervient, alors que des températures inférieures à la moyenne sont attendues dans la majeure partie de l’Europe la semaine prochaine, ce qui augmente les besoins européens en énergie pour cette période de l’année, en plus des besoins pour le stockage en prévision de l’hiver prochain. Z. H.

La production publique du secteur des Industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) a augmenté de 4,1% en 2021, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS). «Après une baisse sensible de 33,7% enregistrée en 2020, les ISMMEE ont affiché un redressement de la production en inscrivant une variation moyenne annuelle de +4,1% en 2021», a indiqué l’ONS dans son dernier bilan sur la production industrielle publique. Cette tendance est tangible aux deux premiers trimestres de l’année avec respectivement +8,6% et 50,7%, alors que les deux derniers ont connu des baisses respectives de -1,4% et -18,4%, précise la même source. Plusieurs branches des ISMMEE ont contribué à cette croissance. En effet, sur les 13 branches du secteur, sept ont enregistré des «bonnes performances». Ainsi, la branche de fabrication des biens d’équipement mécanique a enregistré la croissance la plus importante parmi les autres branches, avec +58%. La fabrication des biens d’équipement électrique ont connu un relèvement de 49,3% en 2021, après une baisse similaire en 2020. Cette performance a été enregistrée grâce aux bons résultats, durant le deuxième et le troisième trimestres. Même tendance a été relevée pour la fabrication des biens de consommation mécanique, qui ont connu une progression de 36,3%. A l’exception de la baisse du premier trimestre, les autres ont connu des croissances positives. Quant à la fabrication des biens d’équipements métalliques, elle a enregistré une croissance de 20%, en 2021, et ce, après une baisse de plus de 24% en 2020. La production a augmenté au cours du premier, deuxième et quatrième trimestres de, respectivement, +5,3%, +29,2% et + 56%, alors que le troisième trimestre a été marqué par une baisse. D’autres branches ont participé à la croissance du secteur des ISMMEE, mais avec des taux moins importants. Il s’agit du mobilier métallique (+7,9%), la mécanique de précision pour équipement (+4,3%) et de la construction des véhicules industriels (+2,0%). Par ailleurs, l’Office relève que des branches du secteur ont connu des baisses de la production. Ce constat concerne la fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques (-1,2%), la sidérurgie de transformation de la fonte et d’acier (-5,7%), la production et transformation des métaux non ferreux (54,9%), la fabrication des biens de consommation électriques (-70%), celle des biens de consommation métallique (-10,4%) et enfin la fabrication du matériel ferroviaire (-88%). Globalement, la production industrielle publique a enregistré une hausse de 4,5% en 2021. Hors hydrocarbures, la croissance a été de 5,1%, selon les chiffres de l’ONS.

REPRÉSENTANT PLUS DE 538 MILLIARDS DE DINARS D’INVESTISSEMENTS

S

589 projets débloqués entrent en exploitation

elon un bilan du ministère de l’Industrie, sur un total de 915 projets d’investissements bloqués, 589 sont entrés en exploitation. Ce qui a permis la création de 33 794 postes d’emploi Ce nombre représente, selon le bilan relayé par l’APS, près de 70% des projets libérés par le comité national et les comités de wilayas chargés du suivi et de la levée des obstacles, soit 854 projets d’investissement jusqu’au 24 avril en cours, des projets qui devront permettre la création de plus de 51 000 emplois. Après la mise en exploitation de tous ces projets en suspens, dont la valeur totale d’investissement est estimée à 538 milliards et 193 millions de DA, 52 187 emplois seront créés, selon la même source.

Par tailles d’entreprises, 60% des projets concernent les petites entreprises contre 29% pour les moyennes entreprises, 7% pour les très petites entreprises (TPE) et 5% pour les grandes entreprises (GE) (plus de 250 emplois). A noter, par ailleurs, que 22% des projets (189) touchent à l’agroalimentaire. Le secteur de la chimie-caoutchouc-plastique compte de son côté 149 projets (16%), suivi par les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (141 projets), les services (122 projets), les matériaux de construction-céramique-Verre (108 projets), le tourisme (75 projets) et les industries du boisliège-papier (48 projets), les industries pharmaceutiques (38 projets), les industries textiles

(14 projets), l’agriculture-pêche-sylviculture (11 projets), la santé (9 projets) et l’énergie (2 projets). La levée des obstacles est intervenue dans 26 wilayas avec des taux oscillant entre 80 et 98% dans 11 wilayas, 50 et 80% dans 11 autres et moins de 50% dans les wilayas restantes. Et ce, pour des projets qui entrent immédiatement en phase d’exploitation, avec un délai accordé à l’investisseur pour se conformer aux lois et règlements en vigueur, notamment en ce qui concerne les contrats de construction, les certificats de conformité et autres. Les dossiers en attente d’être réglés sont transférés au comité national pour être étudiés au niveau central. Les entraves pour l’entrée en exploitation de ces

projets portent globalement sur l’obtention du permis de construire et le certificat de conformité mais aussi aux autorisations relatives à l’exploitation et aux décisions accordées par les services concernés et aux travaux relatifs aux routes. Par ailleurs, le ministère de l’Industrie a entamé le recensement des projets d’investissement en suspens qui sont en cours de réalisation. Cette opération a touché, à ce jour, 746 projets en suspens en cours de réalisation et devant assurer 48 206 autres postes d’emploi, ont été enregistrés. Selon le ministère de l’Industrie, l’examen de ces dossiers se fait «au cas par cas», après réception des fiches techniques détaillées établies par les walis sur la situation de ces projets. S. I.


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 6

CONTRIBUTION

L’impératif de sécurité juridique face à l’inflation normative Par K. F.

juridique revêt une valeur non seulement constitutionnelle mais spécifique.

Juriste

LA SIGNIFICATION DU PRINCIPE DE SÉCURITÉ JURIDIQUE

L

’Etat de droit exige que les actes des pouvoirs publics soient non seulement clairs et précis, mais également stables, pour être fiable, le droit, cadre du changement et de l’innovation, doit aussi être flexible et dynamique. Reste à savoir si la sécurité juridique peut constituer une norme dont les citoyens tirent des droits qu’ils peuvent invoquer devant les juridictions.

LA NAISSANCE DU PRINCIPE DE SÉCURITÉ JURIDIQUE L’idée de sécurité juridique fait ses débuts sous la République de Weimar, dans les années 1920. Le jugement novateur est rendu le 14 novembre 1956 par le tribunal administratif supérieur de Berlin, qui protège la confiance de la veuve d’un ancien fonctionnaire face au retrait d’un acte administratif individuel irrégulier, alors que la légitimité du retrait des actes était incontestée auparavant. En 1981, cette même cour rendait l’arrêt Durbeck du 5 mai 1981, dans lequel elle évoquait le principe de confiance légitime proche de celui de sécurité juridique. C’est donc un principe ancien reconvoqué face à l’inflation et l’instabilité normative «quand la loi bavarde, le citoyen ne lui prête qu’une oreille distraite». En Algérie, à la lecture de l’article 34 de la Constitution du 1er novembre 2020, le constituant consacre une sécurité juridique spéciale dans la mesure où il est fait obligation à l’Etat de veiller à la mise en œuvre de la législation relative aux droits et libertés, à assurer son accessibilité, sa lisibilité et sa stabilité afin de garantir la sécurité juridique. Donc en Algérie, l’impératif de sécurité

La sécurité juridique est la qualité d’un ordre juridique qui assure à ses destinataires lisibilité et confiance dans ce qui constitue le droit à un moment donné et ce qui, selon toute probabilité, sera le droit à l’avenir. En droit algérien, le constituant consacre une sécurité spécifique prévue par l’alinéa deux de l’article 34 de la Constitution quant aux droits et libertés pouvant faire l’objet d’une restriction et qui ne peut intervenir que par une loi et pour des motifs liés au maintien de l’ordre public, de la sécurité et de la protection des constantes nationales, mais en tout état de cause, ces restrictions ne peuvent en aucun cas porter atteinte à l’essence de ces droits et libertés. Il s’agit d’une sécurité spécifique par le droit, du droit et pour le droit, qui permet au citoyen de s’épanouir librement et de façonner son existence selon ses propres projets. Le citoyen doit pouvoir se fier au fait que son action conforme au droit en vigueur reste reconnue par l’ordre juridique avec toutes les conséquences juridiques qui lui sont liées initialement. Dès lors, pour le citoyen, la sécurité juridique signifie, avant tout, protection de la confiance. Le juge constitutionnel par sa jurisprudence constante, mais également le juge administratif font ainsi explicitement de la protection de la confiance le corollaire central de la sécurité juridique. On peut donc considérer que la sécurité juridique et la protection de la confiance coopèrent avec les droits fondamentaux pour garantir la fiabilité de l’ordre juridique.

LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE LA SÉCURITÉ JURIDIQUE On peut considérer qu’il y a trois principes qui caractérisent la sécurité juridique : -D’abord le principe de clarté du droit exige, sur le plan formel, une publicité adéquate

et suffisante des normes par divers canaux (Journal officiel, publication, notification individuelle, etc.). Il suppose aussi que leur contenu soit suffisamment clair et cohérent, cette exigence de cohérence portant sur l’ordre juridique dans son ensemble. -Ensuite, la sécurité juridique inclut le principe de précision du droit, les normes, les lois notamment doivent être formulées précisément, de manière à ce que leurs conséquences pour leurs destinataires soient suffisamment prévisibles de manière à ce que des critères d’actions clairs et adoptés soient fixés pour l’administration, et de manière à ce qu’un contrôle de l’administration par le juge soit possible, ce qui est prévu par l’article 168 de la Constitution, la justice connaît des recours à l’encontre des actes des autorités administratives. -En dernier lieu, le principe de protection de la confiance mobilise la plupart des analyses relatives à la sécurité juridique ; cela signifie que les citoyens doivent pouvoir évoluer dans un milieu juridique dans lequel ils peuvent avoir confiance.

LE DROIT FISCAL ET LA SÉCURITÉ JURIDIQUE Parmi les domaines frappés par l’insécurité juridique, chacun sait que le droit fiscal arrive au premier plan. Le droit fiscal et la sécurité juridique paraissent ainsi entretenir des rapports passionnels, quoique l’on puisse observer, plus largement, que la sécurité juridique n’a de cesse de préoccuper aussi bien les pratiquants du droit fiscal que la doctrine. Je m’explique, la loi de finances 2012 a introduit une procédure proche de celle connue à l’étranger sous l’appellation de «Ruling», il s’agit du rescrit fiscal prévu par l’article 174 du code des procédures fiscales. Ce dispositif offre un degré suffisant de sécurité juridique puisqu’il prévoit que l’administration des impôts ne pourra pas mettre en cause la procédure de répression à l’encontre des contribuables de bonne foi ayant consulté

préalablement les services fiscaux sur la portée d’un contrat ou d’une convention et s’il est démontré que l’appréciation faite par le contribuable a été admise par l’administration fiscale. L’alinéa dernier de l’article 34 de la Constitution érige le principe d’accessibilité et d’intelligibilité et sa stabilité en objectif à valeur constitutionnelle découlant du principe d’égalité et de la garantie des droits. Les exigences de sécurité juridique conduisent aujourd’hui à conférer aux commentaires administratifs (bulletin de la Direction générale des Impôts) comme au rescrit fiscal une importance cruciale, mais cette obsession de sécurité juridique conduit paradoxalement à conférer à l’administration fiscale une forme de primauté dans l’interprétation de la norme fiscale, alors que ce rôle échoit traditionnellement au juge fiscal. Le commentaire de la loi fiscale par l’administration est caractérisé par une abondance de détails qui nuit à son intelligibilité.

CONCLUSION Le principe de sécurité juridique répond au mouvement profond de complexité croissante du droit, il apparaît comme le dernier recours auquel s’accrochent les juges pour maintenir un semblant d’ordre et permettre au droit de remplir la mission qui est normalement la sienne. On assiste dans beaucoup de pays à une prolifération de lois et de normes, cela crée un véritable maquis juridique, complexe, peu compréhensible, face auquel les citoyens se trouvent le plus souvent désemparés. La réalisation du droit en général implique les rapports citoyensadministration dans un contexte d’Etat de droit et en cas de conflit, l’intervention des juridictions est le lieu privilégié pour le monde des affaires. D’autant que la notion juridique dans le cadre d’une mondialisation en marche a débordé la sphère strictement juridique pour embrasser la sphère économique. C’est pourquoi le rôle du juge administratif, en particulier, devient aujourd’hui déterminant. K. F.

LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ

P

Des magistrats et des cadres du ministère de la Justice participent à des sessions de formation

lusieurs magistrats et cadres du ministère de la Justice prendront part à des sessions de formation sur la lutte contre la cybercriminalité, la propriété intellectuelle et la santé publique, a indiqué mardi un communiqué du ministère. Dans le cadre de la coopération avec le Programme européen de lutte contre la cybercriminalité (CyberSud), quatre magistrats devront participer, à compter d’hier jusqu’à demain, à une session de formation à distance sur «Le rôle du cyberenvironnement de l’UE dans la stabilité de la cybersécurité internationale», précise le communiqué. Organisée par le Collège européen de sécurité et de défense (ESDC), en partenariat avec l’Autorité de sécurité numérique et l’Académie de sécurité et de défense de Chypre, cette formation vise à «mettre en place les principaux fondements du cyberenvironnement de l’UE et à examiner la capacité de ces fondements à consolider la stabilité de la sécurité internationale à travers le renforcement de la flexibilité électronique, l’instauration de la confiance et le développement de la coopération entre les acteurs». Cette formation se focalisera sur «le voisinage sud de l’UE et constituera un forum d’échanges de connaissances et de bonnes pratiques entre les participants», ajoute-t-

on de même source. Par ailleurs, et dans le cadre de la coopération avec le CyberSud, deux magistrats et deux cadres devront participer, aujourd’hui, à une visioconférence sur «La coopération internationale pour la prévention contre la cybercriminalité, l’investigation et le suivi des actions liées à la cybercriminalité via les techniques modernes : défis et opportunités». La conférence portera sur les défis et opportunités dans le domaine de la coopération internationale pour prévenir et enquêter sur la cybercriminalité et en suivre les auteurs via les technologies émergentes, précise la même source, notant que l’événement constituera également une occasion pour «présenter et échanger les meilleures pratiques et ressources sur la coopération internationale entre les secteurs public et privé afin de prévenir et enquêter sur la cybercriminalité par les nouvelles technologies». Quant à la coopération avec le Bureau des Nations unies à Genève, les organisations internationales et le Centre Sud, 3 magistrats participeront, demain, à une formation à distance sur le thème «Propriété intellectuelle et Santé publique». Cette formation, organisée par l’Organisation Centre Sud, est destinée aux «magistrats africains spécialisés en propriété

intellectuelle et santé publique exerçant à la Cour constitutionnelle, à la Cour suprême et à l’Ordre des juges, ou encore au sein des instituts de formation en magistrature». Plusieurs sujets sont prévus lors de cette session, à l’instar de la propriété intellectuelle, l’innovation, l’accès aux médicaments, la vaccination, la tension entre

le droit à la santé et la protection de la propriété intellectuelle, l’équilibre entre le cadre des mécanismes de mise en œuvre de la propriété intellectuelle, l’indemnisation et les exceptions dans le domaine du droit des brevets et les droits de la concurrence et de la propriété intellectuelle. APS

Condoléances Le directeur et l’ensemble du personnel du quotidien El Watan, très peinés par le décès de leur confrère et ami

Benameur Boukhalfa ancien du journal La République, Algérie Actualité et L’Opinion, et ex-DG d’El Djoumhouria d’Oran, présentent à sa famille leurs sincères condoléances. Puisse Dieu accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 7

ALGER INFO AU PROFIT DES ÉLÈVES DE LA CAPITALE

ETUSA

UN PROGRAMME SPÉCIAL POUR AID EL FITR

Distribution de lunettes médicales et d’appareils auditifs

A

Cette initiative de solidarité a été organisée à l’occasion du mois sacré de Ramadhan et financée par le budget de la wilaya.

SUR LE VIF

PHOTO : DR

D

es lunettes médicales et des appareils auditifs ont été distribués en fin de semaine à Alger au profit des élèves des trois cycles des établissements scolaires de la wilaya d’Alger. La cérémonie de distribution a été supervisée par le wali d’Alger, Ahmed Mabed, en présence du ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed et de celui de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, ainsi que du secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. A cette occasion, le wali d’Alger a indiqué que cette initiative de solidarité, organisée à l’occasion du mois sacré de Ramadhan, «a été financée par le budget de la wilaya en vue de l’acquisition de 3135 lunettes médicales et de 180 appareils auditifs», dans le but «d’améliorer les conditions de scolarisation de ces élèves et de leur donner les mêmes droits que le reste de leurs pairs». Il a en outre salué «l’intérêt particulier qu’accorde l’Etat algérien à l’éducation (...), ainsi que les efforts consentis par les hautes autorités du pays, à l’effet d’améliorer le système d’éducation et de hisser le niveau de l’enseignement (...), en sus de la prise en charge par l’Etat de tous les aspects de la santé des élèves». Et de préciser, par ailleurs, que «le nombre total d’élèves des trois cycles, dans la wilaya d’Alger, devrait dépasser, lors de la prochaine rentrée scolaire (2022/2023), 824 000 jeunes qui seront pris en charge

De nombreux élèves ont des problèmes de vision

au niveau de 1070 écoles primaires, 383 CEM et 167 lycées». De son côté, le ministre de l’Education nationale s’est félicité de cet élan de solidarité, le considérant comme une preuve de «l’intérêt de l’Etat algérien pour l’école et tous ses aspects pédagogiques ou éducatifs ou au niveau de la prise en charge sociale et sanitaire». Pour sa part, le ministre de la Santé a apprécié cette initiative qui, estime-t-il, s’inscrit dans le cadre des «instructions du président de la République, relatives à la nécessité de prendre en charge la santé des élèves et de leur fournir des conditions de confort au niveau pédagogique, scolaire et psychologique». Rappelons qu’en plus de cette

opération de solidarité, qui est tout à fait particulière, les pouvoirs publics, à l’instar de toutes les wilayas du pays, sont au rendez-vous à chaque rentrée scolaire, avec des actions de distribution de fournitures scolaires et d’effets vestimentaires aux élèves issus de familles nécessiteuses. Le mouvement associatif est également un partenaire incontournable de ce genre d’action. Des associations qui activent dans le domaine de solidarité telle que l’association Kafil el yatim, organise des opérations de distribution de fournitures scolaires, et ce, grâce à une armada de volontaires qui font un travail remarquable sur le terrain. A. G. et K. S.

l’occasion de la fête de l’Aïd El Fitr El Moubarek, l’Etablissement public de transport urbain et suburbain d’Alger Etusa met en place, en cette heureuse occasion, un programme spécial pour faciliter la circulation des citoyens entre les quartiers et les communes de la capitale, ainsi qu’un programme «Tarahom» (navettes à destination des cimetières)», a indiqué un communiqué de l’établissement. Ce programme spécial comprend la couverture de 122 lignes avec 125 bus durant le premier jour de l’Aïd et 192 bus pour le deuxième jour, a ajouté le communiqué. Le début de service de ce programme est fixé à 6h45 jusqu’à 19h pour les brigades de jour et de 19h à 1h45 pour les brigades de nuit avec une moyenne de rotation entre 20 et 40 minutes. S’agissant du programme des navettes à destination des cimetières, l’Etusa a indiqué avoir consacré 10 bus afin de couvrir 5 lignes. Il s’agit des lignes de la station 1er Mai vers le cimetière El Alia, place des Martyrs-Cimetière El Alia, station Chevalley-Cimetière de Dely Ibrahim, station Bachdjarah-Cimetière de Sidi Rezine et station El Harrach-Cimetière El Alia, par Bachdjarah, El Harrach et Sidi Tayeb, a fait savoir la même source.

DERNIÈRE SEMAINE DE RAMADHAN INDIFFÉRENCE

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION AU PROFIT DES CONDUCTEURS

L

es services de la sûreté de wilaya d’Alger ont élaboré un programme de sensibilisation au profit des conducteurs d’autobus, d’autocars et de différents véhicules, durant la dernière semaine de Ramadhan, indique un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation à la sécurité routière sur «l’impact de la fatigue au volant» au profit des conducteurs de divers véhicules, lancée par la DGSN à l’occasion de la dernière semaine du mois sacré de Ramadhan. Le lancement de cette campagne, ajoute la même source, a eu lieu samedi dernier depuis la gare routière du Caroubier (Alger), où «les chauffeurs de bus de transport (longue et courte distance) et de divers véhicules ont été sensibilisés à la nécessité d’éviter la somnolence et la fatigue et de prendre un repos suffisant afin d’éviter les

dépassements dangereux». Il a été question de rappeler «la nécessité de respecter les règles de sécurité routière et d’éviter les excès de vitesse, notamment avant l’Iftar, et la distance de sécurité, et de ne pas utiliser le téléphone portable lors de la conduite», poursuit la source. L’opération de sensibilisation s’est en outre poursuivie au niveau des barrages de sécurité, des routes secondaires et des grands axes routiers, en distribuant «les dépliants en rapport avec les sujets précités», et en diffusant des émissions pour sensibiliser les chauffeurs à travers «les différentes radios locales et les chaînes de télévision à la nécessité de respecter les différentes règles de conduite», précise-t-on dans le communiqué. La DGSN rappelle les numéros verts 15/48 et 17, qui restent à la disposition du citoyen pour signaler tout accident de la circulation ou toute manœuvre dangereuse. A. I.

LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ

SAISIE DE PLUS DE 200 KG DE VIANDES DE VOLAILLE

L

Cet endroit, qui se trouve sur le passage d’une école primaire, oblige les élèves à marcher sur la chaussée pour éviter la grande flaque d’eaux usées. (Photo prise aux Eucalyptus)

es éléments de la 1re Sûreté urbaine relevant de la Sûreté de la circonscription administrative de Bab El Oued ont procédé à la saisie de 202 kg de viandes de volaille pour non-respect des conditions de réfrigération, a indiqué un communiqué des services de la Sûreté nationale. «Dans le cadre de répression des fraudes et de la lutte contre le monopole et l’étalage des marchandises en dehors des locaux, la Brigade de la Police générale et les éléments de la 1re Sûreté urbaine relevant de la Sûreté de la circonscription

administrative de Bab El Oued, ont procédé, en coordination avec les agents de contrôle de l’Inspection du commerce d’Alger, lors d’une visite d’inspection dans les locaux situés dans le périmètre de leur couverture, à la saisie de 202 kg de viandes de volaille en raison du non-respect des conditions de refroidissement, ainsi qu’au retrait et à la destruction des quantités de viande hachée dont 18 kg de viandes blanches et 7 kg de viandes rouges», lit-on dans le communiqué. A. I.


El Watan - Jeudi 28 avril 2022- 8

RÉGION EST ASSOCIATION EL AMEL DES DIABÉTIQUES DE LA WILAYA DE GUELMA

35% des malades sont des nécessiteux

l L’association fournit gracieusement à plus de 2000 personnes parmi ses adhérents des médicaments,

L

a prise en charge des diabétiques, notamment les personnes à revenus modestes, voire inexistants, et sans couverture sociale, est l’objectif fixé par l’association El Amel des diabétiques de la wilaya de Guelma depuis sa création il y a 22 ans. «Ils représentent 35% des malades dont les dernières estimations s’élèvent à 20 000 personnes à Guelma», a déclaré à El Watan Abdelouaheb Zitouni, président de cette association et membre fondateur. «Nous fournissons gracieusement à nos adhérents, soit plus 2000 personnes, les médicaments dont ils ont besoin. Pour adhérer à l’association, le patient doit fournir une ordonnance et un certificat médical. Sa cotisation annuelle est de 400 DA. Elle lui ouvrira le droit aux médicaments et autres appareils de contrôle de la glycémie, mais aussi à assister à des journées d’informations», explique notre interlocuteur. En effet, en l’espace d’une demijournée passée au siège de cette association, situé au n° 15 rue SNP Abdelkrim, en plein centreville de Guelma, beaucoup de personnes, hommes et femmes

PHOTO:EL WATAN

mais aussi des glucomètres et des stylos d’insuline.

Abdelouaheb Zitouni, président de l’association El Amel et membre fondateur

de tous âges, qui ont présenté une ordonnance et une carte d’adhérent, ont bénéficié de médicaments. «Je n’ai pas de carte Chifa, je suis veuve et mon défunt mari n’a pas cotisé. Je n’ai jamais travaillé», a affirmé une adhérente, visiblement reconnaissante. Bien évidemment et nous l’aurons compris, les stylos d’insuline, entre autres, sont trop onéreux pour cette frange

de la société. Une ordonnance pour trois mois (malade chronique) dépasse largement les 30 000 DA. «Durant la période du 01-01-2021 au 31-12-2021, nous avons distribué 9755 stylos d’insuline de diverses marques», a révélé El Hadj Zitouni, l’un des membres. «Il faut ajouter également 16857 boites de divers médicaments, 103 glucomètres, 370 boites de bandelettes ainsi

que 7800 boites de lancettes. Nous œuvrons grâce aux dons en médicaments que nous fait la population», a précisé notre interlocuteur. Ainsi, durant ce Ramadhan, et comme chaque année, l’affluence des donateurs s’accentue elle aussi. «Comme je t’ai promis, j’ai ramené des glucomètres et des médicaments», a annoncé une personne dès son entrée au siège de l’association. Bien évidemment, là commence un autre travail, celui du contrôle. «Nous contrôlons les dates de péremption et l’intégrité des boites. Après quelques années de travail, on se retrouve avec des sacs de médicaments périmés. Nous avons voulu faire une convention avec une société spécialisée pour l’enlèvement (payant au kilogramme), mais rien à ce jour. Ils ne veulent pas venir», nous dit-on. Notons que l’association El Amel souhaite créer des bureaux dans les communes éloignées du cheflieu de wilaya pour éviter les déplacements aux adhérents surtout les nécessiteux. Malgré les nombreuses correspondances, les doléances sont restées lettre morte. Karim Dadci

RÉSEAU ROUTIER DE LA VILLE DE SÉTIF

L

Des intervenants destructeurs

’état lamentable du réseau routier de la ville de Sétif n’est plus «l’exclusivité» de la périphérie, des chemins secondaires et des itinéraires «non fréquentés par le chef ». Les crevasses, les nids-de-poule, les trous, et les cavités s’étendent désormais au cœur de la cité où la route ressemble à tout, sauf à une chaussée d’une supposée grande agglomération et carrefour de premier plan. Sujet récurent de la presse, ne caressant pas dans le sens du poile, la dégradation du réseau est l’autre préoccupation majeure des citoyens et des automobilistes, obligés de faire des manœuvres relevant de la gymnastique pour pouvoir traverser plusieurs endroits victimes d’interminables travaux, inachevés dans de nombreux cas. Pointée du doigt à tort ou à raison, la municipalité n’est pas la seule responsable d’une situation s’empirant de jour en jour. La démission de l’ancienne équipe communale, qui a laissé faire, a ouvert la voie à tous les dépassements et excès. L’absence de contrôle et de coordination n’a pas empêché les entreprises en charge de l’installation de la fibre optique, de l’énergie, des canalisations d’eau et du réseau d’assainissement de «creuser» puis partir, laissant derrière elles des talus, pour ne pas dire des montagnes de sable et de détritus. Même si elle inscrite noir sur blanc, la «remise en l’état» de la chaussée est impunément renvoyée aux calendes grecques, au grand dam des piétons, des automobilistes et des visiteurs estomaqués par une telle situation. Perdurant depuis des années, la mise à mort du réseau routier de Sétif n’offusque apparemment personne, en premier lieu les entreprises en charge des opérations précitées. À travers de tels procédés sanctionnés sous d’autres cieux, les responsables de l’Algérienne des eaux (ADE), de Sonelgaz et d’Algérie Télécom pour ne citer que ces intervenants, sont les principaux responsables de la dégradation de la route et du cadre de vie des citoyens. Payées rubis sur l’ongle, les entreprises en charge de l’amélioration urbaine ne sont pas exemptes de tout reproche. Pour preuve, la réhabilitation de la route jouxtant le CEM Belattar et l’ancien Technicum de la cité Tlydjène est à moitié achevée. Cet exemple n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le lamentable décor de la rue Vallet, au cœur de l’antique Sitifis, ne dérange personne. La question des trottoirs attendant vainement un entretien et un lifting en rajoute une couche. Kamel Beniaïche

FAITS HISTORIQUES

O

27 AVRIL 1960

Messaoud Boudjeriou tombait en martyr au maquis

n ne peut dissocier le nom de Si Messaoud (Boudjeriou-NDLR) du combat héroïque et sans discontinuité qu’il livra dans cette ville (Constantine) durant toute la guerre de Libération», notait Abdelaziz Khalfallah, plus connu par Mostefa Boutemira dans son livre «La wilaya II historique – L’ombre de Constantine», paru à Chihab Éditions en 2021. Boutemira qui succèdera à Messaoud Boudjeriou à la tête de la Zone 5 de la Wilaya II historique le connaissait parfaitement pour avoir été l’un de ses plus proches collaborateurs au maquis. Selon des éléments de sa biographie cités dans ce livre, on saura que Messaoud Boudjeriou, connu aussi sous le nom de Messaoud El Ksentini, est né le 30 mars1930 au village de Ain Kerma, devenu aujourd’hui une commune qui porte son nom. Il s’installa avec sa famille à la cité Sidi Mabrouk où il fréquenta l’école coranique et l’école française. Tout jeune, il s’enrôla dans les Scouts musulmans algériens (SMA) puis il adhéra en 1948 au MTLD devenant un militant actif au sein de la section de Sidi Mabrouk. «Il fut même inscrit sur une liste communale en tant que candidat du MTLD, et, comme la plupart des militants de l’OS, fut surpris par le déclenchement de la lutte armée, le 1er Novembre. Et, ce n’est qu’après avoir commis un attentat en avril 1955 qu’il rejoint le groupe tenu par Sassi et Zighed Smain auprès duquel il végéta quelque temps avant que Salah Boubnider ne le remarque et demande à Zighoud Youcef son affectation à la veille de la préparation du 20 août 1955, pour l’assister

dans le secteur constantinois, et ce, jusqu’au jour où il fut définitivement chargé de la responsabilité de la ville», notera Mostefa Boutemira. Ce dernier ajoute : «Après la décimation de l’organisation de la ville que dirigeait le tandem Mostefa Aouati-Ali Zaâmouche qui furent arrêtés, condamnés et exécutés, Si Messaoud Boudjeriou, alors qu’il assistait Boubnider Salah dans le secteur de Constantine, fut chargé, début avril 1956 , de la responsabilité de l’organisation de la ville de façon autonome». Messaoud Boudjeriou sélectionnait des militants chargés de conduire des activités armées, consistant en la pose de bombes ou l’exécution de membres de sécurité ennemie ou de collaborateurs. Au courant de l’année 1958, il décida avec son adjoint Kerrouche Abdelhamid de former des groupes de fiddayine pour opérer en plein centre-ville. «Si Messaoud était empirique et n’aimait pas partager de manière rigide les responsabilités ainsi que les champs d’activité des groupes agissant à l’intérieur de la ville», témoignait Mostefa Boutemira dans son livre.

ACCROCHAGE À DJEBEL TAGHOUZA Les circonstances dans lesquelles Messaoud Boudjeriou est tombé au champ d’honneur n’ont pas été révélées avec exactitude. À travers les archives de presse de l’époque et des témoignages recueillis auprès de certains de ses anciens compagnons, on saura qu’à l’aube de la journée du vendredi 28 avril 1961, d’importants contingents de l’armée française ont été déployés

dans la région de Djebel Taghouza, situé au sud du massif de Collo, non loin de la localité de Aïn Kechra, dépendant actuellement de la wilaya de Skikda. Un ratissage d’envergure avait été déclenché, surtout que les services français avaient des renseignements sûrs sur la présence de moudjahidine dans la région. Aujourd’hui, on est certains que ces moudjahidine avaient été vendus. Il s’agit du groupe de Messaoud Boudjeriou, dit Messaoud Leksentini, chef de la Zone 5 de la Wilaya II historique, dont les éléments ont été surpris par la présence de militaires français. Encerclés de toutes parts, les moudjahidine n’avaient même pas eu le temps d’évacuer les lieux. La confrontation était inévitable. En dépit de la supériorité de l’armée française, appuyée par les hélicoptères, Messaoud Boudjeriou et ses hommes ont livré un combat courageux. Selon des moudjahidine qui ont été témoins de cet accrochage, Messaoud Boudjeriou est tombé les armes à la main au lieudit «Derader». Parmi les martyrs se trouvait également Loucif Mebarka, dite Taitouma. Après la bataille, le corps de Messaoud Boudjeriou est resté sur le champ, surtout que les officiers de l’armée française n’ont jamais réussi à l’identifier. «Ce n’est que le lendemain matin, après le retour au calme et le départ des forces françaises que nous sommes descendus vers la région de Djebel Taghouza, où nous avons constaté la mort de Si Messaoud et nous avons ainsi pu l’enterrer ainsi que d’autres martyrs», nous a révélé un ancien moudjahid. Ceci explique le fait que les Français n’avaient pu

annoncer la mort de Messaoud Boudjeriou que le 3 mai 1961 sur les colonnes de La Dépêche de Constantine, après avoir confirmé cette information auprès de certains rescapés faits prisonniers lors du ratissage de Djebel Taghouza. Pour l’histoire, La Dépêche de Constantine avait déjà donné une fausse information, en annonçant dans son édition du 3 mai 1958 la mort de Messaoud Boudjeriou, après la fameuse bataille de Catinat dans la région de Settara, survenue au mois d’avril 1958. La mort de Messaoud Boudjeriou marque la fin du long parcours d’un homme valeureux, qui a sacrifié sa vie pour la liberté de son pays. Après le 28 avril 1961, Abdelaziz Khalfallah dit Mostefa Boutemira prendra le commandement de la Zone 5, avec une nouvelle restructuration des nahias, et la désignation de nouveaux responsables dans la ville de Constantine. S. Arslan


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 9

RÉGION OUEST SIDI BEL ABBÈS

MOSTAGANEM

PLUS DE 135 KG DE VIANDE BLANCHE ET DE POISSONS SAISIS

Le maire émet un arrêté de démolition des constructions illicites

Dans le cadre des mesures visant à protéger le consommateur des intoxications alimentaires et préserver par là même la santé publique, les services de police relevant de la sûreté de wilaya de Mostaganem ont parvenus, lors d’une vaste opération de contrôle, à mettre en échec la vente illégale de viande blanche, rouge et poisson impropres à la consommation par des commerçants véreux. La quantité est estimée à 135,70 kg, dont 15,70 kg de poissons surgelés. Les normes d’hygiène n’avaient pas été respectées. Plutôt que jeter la nourriture, les policiers ont décidé de la donner au parc zoologique et de loisirs Mostaland de Mostaganem, où vivent des animaux. Une procédure judiciaire a été engagée contre le mis en cause, apprend-on de la cellule de communication. Pour rappel, une quantité de 50 kg de viande rouge et blanche a été saisie la semaine passée par les mêmes services à Mostaganem. Lakhdar Hagani

l Le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Sidi Bel Abbès, Miloud Meghrebi, a émis un arrêté de démolition de constructions archaïques (bidonvilles), exécutable juste après l’Aïd El Fitr.

I

ORAN

PHOTO : D. R.

l l’a lui-même annoncé, lors d’une rencontre avec la presse, précisant le recours à la force publique pour l’éradication de ces constructions érigées illicitement et récemment aux abords de nouvelles cités d’habitations ou de zones ayant déjà fait l’objet de démolition et de recasement des occupants de bidonvilles. La démolition de ces constructions anarchiques est, pour rappel, régie par de strictes procédures légales et administratives à travers l’établissement des procès verbaux de constat pour infraction à l’urbanisme par des agents compétents. «Il n’y aura pas cette fois-ci de recensement. Nous n’avons pas à recenser les occupants de ces logements car il n’y aura aucun logement à donner», a affirmé M. Megherbi, qui s’est dit déterminé à mettre en échec les tentatives d’accaparement de logements en érigeant des bicoques aux quatre coins de la ville. «La démolition par la force publique mobilisera les services de l’APC, la wilaya et toutes les structures de sécurité. L’opération a été retardée jusqu’au début du mois de mai pour des raisons humanitaires liées à la particularité du mois de ramadan», a-t-il ajouté. Durant les années précédentes, des milliers de logements ont été attribués dans le cadre d’opérations de résorption de logements (RHP) destinés aux occupants de bidonvilles.

L’APC de Sidi Bel Abbès

1400 logements RHP et plus de 20 000 logements sociaux locatifs (LPL) ont été attribués l’année dernière dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Il y a une dizaine d’années, d’autres opérations d’envergure ont été initiées pour résorber l’habitat précaire. Des opérations de relogement fortement contestées, alors, par une partie de la population qui avait dénoncé des «irrégularités» et des «passe-droits». Pour de nombreux demandeurs de logements, ayant fait le choix de s’inscrire sur les listes de programmes publics locatifs,

les attributions de logements RHP ont largement «ouvert la brèche à d’indus bénéficiaires, certains venus de wilayas lointaines». La réapparition de nouveaux sites où les constructions de fortune ne cessent de proliférer met de nouveau à l’épreuve l’autorité des responsables civils et sécuritaires face à un phénomène qui, tout le monde le sait, est passé depuis longtemps aux mains de réseaux organisés qui n’ont cure de la loi. Des réseaux encouragés, le plus souvent, par la passivité d’agents de l’administration et le manque de réactivité des éléments

de la police de l’urbanisme (PUP). Et c’est à juste titre que les appels pour intensifier les actions sur le terrain et les mesures coercitives se font nombreux parmi les habitants du chef-lieu de la wilaya. Des actions visant, en outre, les constructions anarchiques élevées sur la chaussée publique, les espaces verts, la détérioration des constructions (châtelets du centre-ville) relevant du patrimoine local, l’accaparement de servitudes et de voies publiques au vu et au su de tout le monde, à commencer par les responsables locaux. M. Abdelkrim

BENI SAF

Dégel du projet de la station d’épuration des eaux usées

projet de la station d’épuration à Beni Saf est revenu à l’ordre Ldu e(STEP) jour. Son gel en 2019 serait sur le point d’être levé, la priorité aurait été donnée aux projets les moins coûteux en matière d’épuration des eaux usées se déversant en mer. Selon le directeur de wilaya de l’hydraulique, il faut pour que le projet soit réactivé que son cahier des charges, déposé au niveau de la commission national des marchés, soit approuvé. Par ailleurs, cette opération,

qui est centralisée au niveau du ministère des ressources en eau, est confiée en conséquence à la direction générale de l’Office national de l’assainissement et non à la wilaya. Pour l’heure, les eauxusées de Beni Saf, qui se déversaient auparavant dans son port, continuent à avoir pour exutoire celui réalisé en prévision de la future STEP. En effet, l’exécution de travaux de canalisations a permis de les rejeter au-delà de la plage de Sidi Boucif à l’est du port, là

où devait être édifiée une station de relevage des eaux usées vers la STEP en projet sur le plateau par-dessus les hautes falaises qui surplombent la mer. Sauf qu’en attendant, depuis des années, la mer continue à être polluée et les eaux de baignade de la plage de Sidi Boucif, mitoyenne de ces rejets, subissent une contamination lorsque le vent est d’Est, d’où l’interdiction de s’y baigner depuis des années, une interdiction que bravent allègrement les estivants. M. Kali

41 EXPLOITATIONS AGRICOLES ÉLECTRIFIÉES La société algérienne de distribution de l’Electricité et du Gaz (Sadeg), en coordination avec la Direction des services agricoles, a pris l’initiative de permettre à 41 exploitations agricoles d’être alimentées en électricité. Ces exploitations sont disséminées dans plusieurs régions de la wilaya d’Oran, notamment à la périphérie oranaise, mais encore à Misserguine, Aïn El Karma, Arzew et Oued Tlélat. Ainsi, pas plus loin qu’avant-hier, ce sont 7 exploitations agricoles qui ont bénéficié de l’énergie électrique dans les régions de Bousfer et Gdyel. On apprend que ces mesures font suite aux facilités mises en place par la Sadeg pour faciliter les opérations de raccordement «conformément à ses engagements de soutien aux programmes de l’Etat, où il a été annoncé que le processus de mise en relation des exploitations agricoles serait lancé sans obliger les agriculteurs à prépayer les redevances de raccordement en échange de la fourniture d’électricité, et ce à partir du 15 mars 2022». «Cela a encouragé de nombreux investisseurs agricoles qui ont fait des centaines de demandes pour voir leurs exploitations dotées de l’énergie électrique», relate le communiqué de la Sadeg qui précise que ses services à la Direction de distribution d’Es-Senia ont pu traiter 474 dossiers sur les 700 qu’ils avaient reçus pour être raccordé en énergie électrique. Cela a ainsi permis l’installation de 285 km de réseaux électriques pour raccorder tous les investissements programmés. «Ces facilités accordées par la société aux exploitations agricoles à qui on a supprimé l’obligation de payer l’avance des frais de raccordement sont venues encourager et ouvrir la voie aux jeunes investisseurs pour relancer l’économie nationale», lit-on dans le communiqué en guise de conclusion. Akram El Kébir


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 10

PUBLICITÉ WILAYA DE TIZI OUZOU

WILAYA DE TIZI OUZOU

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE

En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établissement et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, M BOUKEBBOUT Arezki, Azedine et Smail ont formulé une demande dans laquelle il confirme la prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH situé à MIRA commune de Timizart, wilaya de Tizi-Ouzou, d’une superficie de 273m2, limité dans son ensemble. -Au Nord-Est : la propriété BOUKEBBOUT Azedine et un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki. -A l’Est : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki et la propriété BOUKEBBOUT Smail et Mohammed -Au Sud : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Azedine, un passage et la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Smail. -A l’Ouest : la propriété BOUKEBBOUT Mohammed. A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession est priée de saisir l’APC de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établissement et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, M. BOUKEBBOUT Arezki et Azedine ont formulé une demande dans laquelle il confirme sa prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH situé à MIRA commune de Timizart, wilaya de Tizi-Ouzou, d’une superficie de 539 m2 limité dans son ensemble. -Au Nord-Est : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki, Smail, Azedine, un passage de la propriété BOUKEBBOUT Smail et Mohammed et un passage la séparant de la propriété BOUKKEBOUT Smail -A l’Est : la propriété BOUKEBBOUT Arezki -Au Sud : la route nationale n°71 -A l’Ouest : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Smail et la propriété BOUKEBBOUT AREZKI, Smail, Azedine. A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession est priée de saisir l’APC de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

Conformément aux dispositions des articles 65 et 82 du décret présidentiel n°15-24 du 16 septembre 2015 portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public la SARL Conserverie Amor Benamor publie les résultats de l’appel d’offres national N°05/CAB /DAG/2022 portant sur la fourniture des emballages métalliques. A l’issue de la procédure d’évaluation des offres techniques et financières effectuée par la commission d’ouverture des plis et évaluation des offres le marché a été attribué provisoirement à : La SARL MANSOURI METAL BOX NIF 000923036490962 Les soumissionnaires qui contestent le choix opéré peuvent introduire un recours auprès de la commission COP dans un délai de dix (10) jours qui suivent la date de la première parution du présent avis d’attribution provisoire. Les soumissionnaires désirant prendre connaissance des résultats détaillés de l’évaluation de leurs offres techniques et financières peuvent se rapprocher du secrétariat de la commission COP au plus tard trois (03) jours à compter du premier jour de publication de cet avis.

WILAYA DE TIZI OUZOU

WILAYA DE TIZI OUZOU

DAIRA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DAIRA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION

DAIRA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DAIRA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION

En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établissement et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, M. BOUKEBBOUT Mohammed a formulé une demande dans laquelle il confirme sa prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH situé à MIRA commune de Timizart, wilaya de Tizi-Ouzou, d’une superficie de 1477 m2 limité dans son ensemble. -Au Nord-Est : la propriété AZROU Ali. -Au Nord-Ouest : la propriété Ait Ahmed Idir et la propriété NEMIRI Said. -Au Sud-Est : la propriété BOUKEBBOUT Azedine et la propriété BOUKEBBOUT Arezki, Smail et Azedine et la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Smail. -Au Sud-Ouest : une route nationale n°71. A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession est priée de saisir l’APC de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établissement et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, M. BOUKEBOUT Islam a formulé une demande dans laquelle il confirme sa prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH (1) situé à MIRA, commune de Timizart, wilaya de Tizi Ouzou, d’une superficie de 2126,00 m2 limité dans son ensemble -Au Nord-Est : la propriété Boukebout Massy Nabil -Au Nord-Ouest la propriété AZROU Mohammed -Au Sud-Est : un passage de 5 mètres et une cavine la séparant de la propriété AZROU Amor -Au Sud-Ouest : la propriété Boukebout Youcef. A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession est priée de saisir l’APC de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

WILAYA DE TIZI OUZOU

WILAYA DE TIZI OUZOU

DAIRA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DA1RA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION

En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établissement et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, MM. BOUKEBBOUT Arezki et Azedine ont formulé une demande dans laquelle il confirme la prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH situé à MIRA commune de Timizart wilaya de Tizi-Ouzou d’une superficie de 539 m2 limité dans son ensemble. -Au nord-est : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki, Smail, Azedine, un passage de la propriété BOUKEBBOUT Smail et Mohammed et un passage la séparant de la propriété BOUKEBOUT Smail -A l’est : la propriété BOUKEBBOUT Arezki - Au Sud : la route nationale n°71 -A l’ouest : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Smail et la propriété BOUKEBBOUT Arezki, Smail, Azedine. A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession, est priée de saisir l’A.P.C de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

WILAYA DE TIZI OUZOU DA1RA DE OUAGUENOUN COMMUNE DE TIMIZART

DEMANDE DE CERTIFICAT DE POSSESSION En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établisse-ment et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, MM. BOUKEBBOUT Arezki, Azedine et Smail ont formulé une demande dans laquelle ils confirment leur prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH situé à MIRA commune de Timizart wilaya de Tizi-Ouzou d’une superficie de 273 m2 limité dans son ensemble. -Au nord-est : la propriété BOUKEBBOUT Azedine et un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki. -A l’est : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki et la propriété BOUKEBBOUT Smail et Mohammed -Au sud : un passage la séparant de la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Azedine, un passage et la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Smail. -A l’ouest : la propriété BOUKEBBOUT Mohammed. A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession, est priée de saisir l’A.P.C de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

En application du décret exécutif n°91-254 du 27/07/1991, fixant les modalités d’établissement et de délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi n°90-25 du 18/11/1990, portant orientation foncière, M BOUKEBBOUT Mohammed a formulé une demande dans laquelle il confirme sa prise de possession d’un terrain dénommé MOULITH situé à MIRA commune de Timizart wilaya de Tizi-Ouzou, d’une superficie de 1477 m2 limité dans son ensemble. -Au nord-est : la propriété AZROU Ali -Au nord-ouest : la propriété Ait Ahmed Idir et la propriété NEMIRI Saïd -Au sud-est : la propriété BOUKEBBOUT Azedine et la propriété BOUKEBBOUT Arezki, Smail et Azedine et la propriété BOUKEBBOUT Arezki et Smail. -Au sud-ouest : une route nationale n°71 A cet effet, toute personne désirant s’opposer à l’établissement du certificat de possession, est priée de saisir l’A.P.C de Timizart par écrit dans un délai de deux (2) mois à compter de la parution au quotidien national.

Condoléances La Direction Générale de SORFERT ALGÉRIE SPA, très touchée et attristée par le décès de la fille de M. BADACHE Rachid , PDG de COGIZ , lui présente ainsi qu’à toute sa famille ses plus sincères condoléances et les assure en cette douloureuse circonstance de sa profonde sympathie. Que Dieu le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis . «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 11

I N T E R N AT I O N A L E PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE

Victoire de Macron, une «réélection sans état de grâce»

l La bataille pour les législatives, les 12 et 19 juin, s’annonce très disputée, alors que la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, qui a gagné environ huit points depuis la présidentielle de 2017, a atteint un score historique avec 41,45% des suffrages.

A

u lendemain d’une présidentielle ayant révélé une France fracturée et une extrême droite au plus haut, Emmanuel Macron, réélu dimanche, est confronté à des défis majeurs pour convaincre des électeurs désabusés ou en colère et remporter une majorité aux législatives de juin, dont la bataille s’annonce acharnée. Une «réélection sans état de grâce», résume lundi le journal Le Monde, du fait notamment d’une «abstention proche des records et une extrême droite qui dépasse pour la première fois la barre des 40%». Le quotidien La Croix juge que la victoire d’Emmanuel Macron, premier président français à être réélu pour un second mandat depuis Jacques Chirac en 2002, sonne aussi comme un «avertissement». Le journal évoque une démocratie «plus que jamais en équilibre instable du fait d’un régime présidentiel qui a montré ses limites». La bataille pour les législatives, les 12 et 19 juin, s’annonce très disputée, alors que la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, qui a gagné environ huit points depuis la présidentielle de 2017, a atteint un score historique avec 41,45% des suffrages. Malgré ses 58,5% du second tour, Emmanuel Macron, 44 ans, n’apparaît pas en bonne position pour remporter une majorité parlementaire et

avoir les mains libres pour mener sa politique. Il s’est imposé il y a cinq ans dans l’arène politique en surfant sur le délitement des grandes formations traditionnelles. Son parti, La République en marche (LREM), n’est pas bien implanté sur tout le territoire, même s’il a conquis la majorité à l’Assemblée nationale en 2017. Une partie des électeurs a voté dimanche pour ce centriste libéral uniquement pour faire barrage à l’extrême droite. Dès dimanche soir, M. Macron s’est d’ailleurs adressé à eux, soulignant avoir «conscience que ce vote (l’) oblige pour les années à venir». RÉPONDRE «À LA COLÈRE» S’adressant aussi aux électeurs d’extrême droite, M. Macron s’est engagé à trouver «une réponse» à leur «colère et désaccords». Le dernier quinquennat a été jalonné de crises, des manifestations antisystème du mouvement des «gilets jaunes» à la pandémie de Covid-19. Et la campagne, marquée par la pandémie et la guerre en Ukraine, a montré une forte lassitude démocratique. «Emmanuel Macron est conscient de devoir apaiser», a déclaré sur la radio RTL la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dont le nom circule pour remplacer l’actuel Premier ministre, Jean Castex. Il faut «répondre au message de colère, d’inquiétude, de millions de

Français qui disent ‘‘je ne m’en sors pas’’», a affirmé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur franceinfo. Interrogé sur le futur gouvernement, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, n’a donné aucune précision, soulignant que les décisions «ne dépendent pas» de lui. M. Macron, souvent qualifié de «président des riches», doit innover dans la pratique démocratique pour «éviter une ‘‘giletjaunisation’’ de son quinquennat», juge Jean-Marcel Bouguereau, dans le journal La République des Pyrénées. Car il s’agit là d’une France «polytraumatisée», observe Dominique Diogon du quotidien La Montagne. La carte des résultats dessine en effet deux France. L’une a voté Emmanuel Macron : les grandes métropoles, les classes moyennes supérieures et les retraités. Et l’autre a choisi Marine Le Pen : plus populaire, se sentant souvent exclue, particulièrement dans le Nord-Est et le pourtour méditerranéen. Avec plus de 60% des voix, Marine Le Pen a par ailleurs réalisé des scores historiques en Outre-mer. ASSOCIER DAVANTAGE LES FRANÇAIS Face à ces profondes divisions, Emmanuel Macron a promis dimanche soir une «méthode refondée» pour gouverner la France. «Emmanuel Macron va être confronté à un choix qui est de savoir jusqu’où

il doit amoindrir son projet originel et en direction de quel électorat. Plutôt de gauche ou plutôt de droite, qu’il a considérablement digéré et intégré déjà ?» estime Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France. Face à M. Macron, les deux autres gros blocs politiques se sont déjà lancés dans la bataille. Dimanche soir, Mme Le Pen a vu dans son score inédit «une éclatante victoire» et la manifestation du «souhait» des Français d’«un contre-pouvoir fort à Emmanuel Macron». A l’opposé de l’échiquier politique, le dirigeant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour, a fait des prochaines législatives un «troisième tour». La réélection d’Emmanuel Macron a été saluée par plusieurs dirigeants dans le monde. Le président américain, Joe Biden, a affirmé que leurs deux pays continueraient à coopérer pour «défendre la démocratie». Le président russe, Vladimir Poutine, a souhaité à M. Macron du «succès» pour son nouveau mandat, en dépit des vives tensions liées à l’Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est réjouie «de pouvoir continuer (notre) excellente coopération» pour faire «avancer la France et l’Europe». AFP

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2022, VERS UNE TRIPARTITION DE LA VIE POLITIQUE FRANÇAISE

Par Virginie Tisserant (*)

D

imanche 24 avril 2022, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron (La République en marche) est réélu président de la République française avec 58,54% des suffrages exprimés pour un second mandat. Face à lui, comme en 2017, Marine Le Pen (Rassemblement national) totalise 41,46% des voix. L’abstention inaugure un nouveau record pour le second tour de l’élection présidentielle, score le plus élevé depuis 1969 : 28,01% des inscrits qui ne se sont pas rendus aux urnes. Si le second tour a connu un autre record d’abstention, c’est dans les résultats du premier tour de ces élections que l’on voit poindre de nouvelles dynamiques structurantes pour la vie politique française. Au premier tour, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en troisième position avec 21,95% des voix. Par son recours aux théories du grand remplacement et à la guerre culturelle, ainsi que par l’absence de programme économique, le candidat Eric Zemmour a, quant à lui, cristallisé la partie la plus radicale de l’électorat nationaliste. L’ancien journa-

liste a donc été l’artisan du dernier échelon de la stratégie de dédiabolisation du Rassemblement national puisque Marine Le Pen gagne 2,5 millions de voix par rapport au second tour de l’élection de 2017 alors qu’Emmanuel Macron en perd 2 millions. Le candidat EELV, Yannick Jadot, ne dépasse pas les 5% des suffrages exprimés, nécessaires au remboursement de la campagne électorale, alors que le parti avait été la grande surprise des dernières élections européennes atteignant les 13,5%. Le PS s’effondre avec 1,26% des voix et le parti LR culmine à 4,78%. Après avoir siphonné le Parti socialiste en 2017, qui n’a obtenu que 6,36% lors de l’élections présidentielle, le parti présidentiel, La République en marche, donne le coup de grâce aux Républicains. Les principaux cadres du parti de droite se sont directement ralliés au nouveau parti Horizons de l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, qui a apporté son soutien au Président sortant. La candidate LR, Valérie Pécresse, qui avait remporté les primaires de la droite, arrive en cinquième position et n’obtient que 4,78% des voix. DUEL POLITIQUE AVEC DE MULTIPLES INCONNUES Même si ce duel politique était annoncé, les pays européens ont tous suivi avec attention cette élection, en partie du fait de la présidence française au Conseil de l’Union européenne, tout comme la volonté affichée de Marine Le Pen de mettre en place la préférence nationale, laissant poindre un nouveau pas vers un régime post-démocratique identitaire. Les pays limitrophes de la France, comme l’Espagne et l’Italie, regardaient avec attention cette élection dont les débats entre les candidats ont été traduits et très suivis de chaque côté. En Italie, la Ligue du Nord gouverne

avec le M5S depuis 2018. Le parti entretient déjà d’étroites relations avec Marion Maréchal Le Pen, la nièce de Marine. En Espagne, la percée du parti d’extrême droite, Vox, d’abord au Parlement andalou puis aux Cortès, a également envoyé un signal fort sur l’évolution de l’extrême droite en Europe. Mercredi 20 avril, jour du débat de l’entre-deux tours, fort de ces 21,95% réalisés au premier tour, Jean-Luc Mélenchon repart directement en campagne pour les élections législatives et demande à «être élu Premier ministre». Le Premier ministre n’étant pas élu, il est nommé par le chef de l’Etat, même en cas de cohabitation. Depuis le référendum constitutionnel de 2000, qui a raccourci le mandat présidentiel de sept à cinq ans, les élections législatives donnent la majorité au président de la République. Si le Président se refusait à nommer un Premier ministre issu de la majorité parlementaire, il s’exposerait au blocage parlementaire pour les projets de loi. La promesse d’un troisième tour en juin 2022 et d’une cohabitation pourraient donc complexifier ce nouveau quinquennat, qui va devoir payer le solde de la crise de la Covid, l’inflation économique annoncée de +4,4% à ce printemps 2022, tout comme la réforme du système de retraites.

MAIS QUI A TUÉ LE POPULISME ? Alors qu’il était revendiqué en 2017 par tous les candidats, le populisme, qu’il soit stratégique ou idéologique, semble avoir été oublié lors de cette élection présidentielle 2022. A sa place, dans un contexte de crise économique post-Covid, d’inflation et de guerre en Ukraine, l’on observe une radicalisation de l’hyper-présidentialisation du régime autour de la fonction du candidat à la présidence de la République française. Par exemple, avant le second

tour, Emmanuel Macron n’a accordé aucun débat, se plaçant au-dessus des échanges qui l’auraient contraint et attaqué sur le bilan de son mandat. Dans son programme pour l’élection de 2017 figuraient les promesses de diminution du nombre de députés à l’Assemblée nationale ou encore l’instauration d’une dose de proportionnelle qui permettrait de se défaire de la logique du vote utile qui n’a pas profité aux partis politiques, comme par exemple EELV. Lors de ce premier tour de l’élection présidentielle, trois candidats dépassent chacun les 20% : Jean-Luc Mélenchon pour l’Union populaire, Marine Le Pen pour le Rassemblement national et Emmanuel Macron qui ne s’est pas affiché ouvertement pour La République en marche (LREM). Avec l’effondrement des partis traditionnels et l’émergence de trois blocs bien distincts, cette élection de 2022 marque une tripartition de la vie politique française.

VERS UNE TRIPARTITION DE LA VIE POLITIQUE FRANÇAISE Alors que l’élection 2017 sonnait le retour des partis politiques avec l’apparition de deux nouveaux qu’étaient La France insoumise et La République en marche, tous deux créés en 2016, en 2022, trois blocs apparaissent désormais bien distinctement pour les élections législatives. Une union des droites, appelée désormais Union nationale, théorisée lors de la Convention des droites en 2019 (et appelée par Eric Zemmour le soir du second tour), un centre progressiste allant du centre à la droite libérale, et une gauche radicale (qui refuse la présence du Parti socialiste). A eux trois, ces blocs totalisent ensemble 72,95% des suffrages exprimés au premier tour. Les autres candidats ne dépassent pas les 10%. Pour rappel, l’Assemblée

nationale se compose de 577 députés et la majorité est à 289 sièges. Pour les élections législatives, l’annonce de la composition du gouvernement donne une première tonalité sur la capacité de rassemblement du Président sortant réélu. Car le véritable socle électoral du président Macron n’est pas plus large que son score du premier tour. Il semblerait même que près de 42% des suffrages exprimés pour Emmanuel Macron au second tour, le seraient dans une logique de barrage à Marine Le Pen uniquement. Si le barrage républicain a encore fonctionné, néanmoins la progression du Rassemblement national ne présuppose pas forcément d’une adhésion non plus à l’idéologie du bloc nationaliste. Cette nouvelle tripartition de la vie politique française, ainsi que cette victoire à défaut d’Emmanuel Macron rebattent les cartes pour les élections législatives de juin 2022. C’est une première depuis l’inversion du calendrier électoral (2002). Malgré le scrutin uninominal à deux tours par circonscription, historiquement favorable au président élu, Emmanuel Macron n’est, à ce jour, pas sûr de parvenir à obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. En 2020 déjà, plusieurs élus avaient quitté le groupe parlementaire de La République en marche qui avait alors perdu sa majorité, passant de 295 à 285 députés. En 2022, le groupe termine le mandat avec 267 députés, dont 4 apparentés, s’éloignant encore plus de la majorité. La droitisation du parti comme le ralliement d’anciens LR pourraient ne pas suffire pour l’heure à assurer une majorité parlementaire au parti de gouvernement faisant basculer la France dans une instabilité notoire. V. T. (*) Historienne et politologue


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 12

El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 13

SPORTS

SPORTS

LIGUE DES CHAMPIONS EUROPÉENNE MCO- JSK

S

i le 4-3 final est certainement frustrant pour Manchester City, la demi-finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid, mardi, a accouché d’un match de légende entre deux équipes attaquant à corps perdu. Manchester City a été bien mal payé de sa prestation pleine d’audace et de détermination offensive, mais c’est parce qu’il s’est fait prendre à son propre piège, rattrapé par un doublé de l’irrésistible Karim Benzema, désormais meilleur buteur du tournoi avec 14 buts. Au final, ce maigre avantage paraît très flatteur pour Madrid qui a davantage joué à réaction mais qui peut toujours compter sur l’habileté diabolique de ses attaquants, qui lui permettent d’espérer pour le retour à Santiago Bernabeu. «On n’a rien lâché», a savouré Benzema au micro de Canal+. «Ce sont les grandes équipes, il y a des moments où il faut faire le dos rond, on l’a fait.» Totalement absent pendant les 20 premières minutes, le Real s’est retrouvé mené de deux buts après 12 minutes de jeu, du jamais vu dans sa longue histoire en Ligue des champions. Dès la 2e minute, Riyad Mahrez s’est baladé sur son aile droite pour déposer la balle sur la tête plongeante de Kevin de Bruyne (1-0).

LA LUCARNE DE BERNARDO SILVA Moins de dix minutes plus tard, sur un centre du même de Bruyne, David Alaba a raté son intervention et Gabriel Jesus n’a eu qu’à ouvrir son pied pour doubler la mise (2-0, 11’). Si le Real a ensuite su conserver un peu le ballon, Mahrez en préférant jouer “perso” une occasion à la 25’, rendant Pep Guaridola fou furieux sur son banc, et Phil Foden, sont passés tout près de faire le break. La fin du premier acte a été moins agitée pour la défense espagnole, mais ses tourments ont repris dès le retour des vestiaires. A la 48’, Mahrez s’est à nouveau présenté seul face à Thibaut Courtois pour voir son intérieur du gauche repoussé par le poteau sur Phil Foden, dont la reprise instantanée a été sauvée sur la ligne par Carvajal. Ce n’était que partie re-

mise, puisque cinq minutes plus tard, Foden, aux six mètres, n’a pas laissé passer l’offrande de Fernandinho (3-1, 53’). Et que dire de la sublime frappe de Bernardo Silva en pleine lucarne qui a laissé Courtois pantois (4-2, 74’) ou le slalom de Mahrez dans la défense adverse, conclu d’une frappe un poil trop croisé (76’) ! Malgré tout, les Sky Blues n’iront qu’avec le plus petit des avantages à Madrid. «Un peu frustrés de n’avoir pas gagné plus largement», a concédé Bernardo Silva sur Canal+. «Ce soir, on a grillé beaucoup plus d’occasions que Madrid, voilà, c’était un match serré. C’est une équipe spéciale, ils ont le talent pour faire beaucoup avec pas beaucoup».

BENZEMA ÉTEINT L’ETIHAD D’UNE PANENKA La faute - ou le mérite, c’est selon, en revient encore largement à un Benzema qui a fait honneur à son 600e match sous le maillot du Real, devenant le premier non-espagnol à atteindre ce cap. Tel un alchimiste, il a transformé en or, d’une reprise habile du gauche, un centre de Ferland Mendy qui n’avait rien d’un cadeau (2-1, 33e). Il a inscrit aussi le troisième but de l’espoir, d’une panenka qui a rendu l’Etihad silencieux pendant une seconde de stupéfaction, sur un penalty à huit minutes de la fin (4-3, 82e). Avec ce nouveau doublé, il est devenu le premier joueur du Real à dépasser les 40 buts sur une saison depuis le départ de Cristiano Ronaldo, en 2018. Entre-temps, à la 55e c’est son compère d’attaque, Vinicius Jr, qui a profité d’une erreur de Fernandinho, piégé par la feinte de corps de son compatriote, lequel est allé tromper Ederson avec beaucoup de sang-froid (3-2, 55e). Le coup de sifflet a presque été accueilli avec frustration de ne pas voir le spectacle continuer. Mais la confrontation est encore très indécise à huit jours du retour. Entre le réalisme des Madrilènes et la facilité avec laquelle les Citizens ont trouvé des failles dans leur arrière-garde, tout laisse imaginer un deuxième acte tout aussi prolifique. AFP

El Hamri décidé à faire le plein Après avoir chipé un point au HBCL, le MCO devra coute que coute faire le plein face aux Canaris pour essayer un tant soit peu de prendre ses distances avec les relégables. Avec seulement quatre points de différence, El Hamri n’est pas encore sorti des embuches et doit surtout éviter le syndrome de Zabana qui lui a dilapidé pas moins de 18 points. Amrani doit faire très attention à une JSK qui est en pole position pour jouer la place de dauphin avec un autre prétendant qui n’est autre que la JSS. Un duel que devra surmonter le MCO sachant que les Canaris ont déjà annoncé leur prétention de repartir du ground mythique de Zabana avec le bonus du match pour effacer définitivement la bourde commise at-home face à l‘ASO. Amrani a déjà établi ses plans de bataille pour contrer son antagoniste du jour en faisant confiance à son équipe et dira au sujet de ce match qui va se jouer sous le signe du suspense: «Ce match sera difficile face à une équipe qui joue les hauteurs du classement, on s’est préparés méticuleusement pour ce match afin de faire le plein qui nous permettront de prendre nos distances avec les remous menant au palier inférieur, une fin de saison qui va se jouer en mode coupe, la suite du championnat n’est point de tout repos». Rappelons qu’à l’aller la JSK a battu le MCO par 1 à 0, le but a été inscrit par Harrag sur penalty en première mi-temps. A signaler que lors de la prochaine journée, le MCO ira croiser le fer avec une ASO qui lui rappelle les mauvais souvenirs de la relégation en 2008. B. H.

Résultats & CLASSEMENT LIGUE 1 – 28E JOURNÉE VENDREDI

WAT OM RCR NCM CRB CSC PAC MCO MCA

15H45 15H45 15H45 15H45 15H45 15H45 22H30 22H30 22H30

Classement 1. CR Belouizdad 2. JS Saoura 3. Paradou AC -. JS Kabylie 5. MC Alger 6. CS Constantine 7. ASO Chlef 8. USM Alger 9. ES Sétif -. US Biskra 11. NC Magra 12. MC Oran 13. RC Arbaâ 14. O. Médéa --. HBC-Laïd 16. NAHD 17. RC Relizane 18. WA Tlemcen

USB ESS ASO USMA HBCL RCA NAHD JSK JSS Pts 52 47 46 46 45 43 41 39 37 37 34 32 31 28 28 21 16 13

J 23 25 26 26 27 26 27 26 23 26 27 27 26 27 27 27 27 26

MC ALGER – JS SAOURA

Faux pas interdit

AMARA BIEN PARTI POUR RESTER Le président Charaf-Eddine Amara est revenu sur sa décision de démissionner de son poste et a fait savoir qu’il allait s’en remettre à l’Assemblée générale souveraine.

PHOTOS : DR

City remporte le premier round

FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DE FOOTBALL

Charef-Eddine Amara, président de la FAF

C

haraf-Eddine Amara semble bien parti pour rester encore quelques années à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF). Ses dernières déclarations sur le sujet (partir ou rester) accréditent fortement la thèse de la prolongation de sa présence à Dely Ibrahim. Pour rappel, au lendemain de la défaite (1-2) contre le Cameroun en match barrage qualificatif à la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022, il avait annoncé sa démission, le 31 mars 2022, et convoqué dans la foulée le Bureau fédéral pour l’informer de sa décision et a désigné Mohamed Maouche comme président intérimaire jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale élective, 60 jours après. Des membres du Bureau fédéral n’ont pas perdu de temps pour prendre possession des lieux avec établissement d’une feuille de route. Surpris par la réaction de ses pairs du Bureau

fédéral, le président Charaf Eddine Amara est alors revenu sur sa décision de démissionner de son poste et a fait savoir qu’il allait s’en remettre à l’Assemblée générale souveraine qui l’a élu avec son équipe. Sa volte-face était motivée par son incompréhension de l’attitude des membres du Bureau fédéral qui lui ont clairement signifié : «Si tu veux quitter tes fonctions, tu es libre de le faire mais rien, encore moins toi, ne peut nous obliger à prendre la porte». Le président est tombé de haut, lui qui croyait que la responsabilité, dans la réussite comme l’échec, était collégiale. A partir du 3 avril 2022, un scénario s’est mis en place pour barrer la route aux membres du Bureau fédéral qui refusaient toute idée de partir. Charaf-Eddine Amara a mis à profit cet épisode pour prononcer une mesure conservatoire à l’encontre de deux membres influents du Bureau fédéral, en l’occurrence Amar Bahloul

et Mouldi Aissaoui qui ont été «neutralisés» jusqu’à leur audition par la commission d’éthique de la FAF. Ce premier acte s’est conclu sans dégâts. La machine pour prolonger la présence de Charaf-Eddine Amara à la tête de la

fédération s’est alors mise en branle. L’objectif était d’assurer le maintien de l’intéressé dans ses fonctions. Des laboratoires se sont mis au travail pour affiner le plan. Dans notre édition du 12 avril 2022, nous rapportions que «des

cercles agissant dans l’environnement de la fédération n’écartent pas la possibilité de voir le président Charaf-Eddine Amara prolonger sa présence à la tête de la fédération pour quelques années encore. Un scénario serait déjà en place. Les membres de l’Assemblée générale rejetteraient sa démission et le plébisciteraient pour qu’il reste en place. Les prochains jours, si ce n’est les prochaines heures, apporteront peut être leur lot de surprises». Le scénario annoncé est en train de se concrétiser. Dans ses dernières déclarations, Charaf Eddine Amara a pris soin de botter en touche à chaque fois qu’il est interrogé sur le sujet. Des émissaires en service commandé, bien connus sur la place, ont pris langue avec des présidents de ligues pour les convaincre de refuser la démission du président lors de la prochaine Assemblée générale ordinaire. Que va-t-il se passer ? Avec quels hommes poursuivra-t-il son mandat ? Fera-t-il appel à d’autres figures pour conduire le Bureau fédéral ? Le complétera-t-il avec de nouveaux visages ? En conclusion, on peut dire que le Bureau fédéral élu le 15 avril 2021 sur la liste conduite par Amara a perdu une année sans rien faire, sauf se chamailler et se partager, pour beaucoup, des avantages. Une fois de plus, le football est mal embarqué. C’est le retour au point zéro. Yazid Ouahib

Le président de la FAF défend Belmadi n La réaction de la Fédération camerounaise de football de menacer de recourir à la Fédération internationale de football association (FIFA) après la sortie médiatique de Djamel Belmadi, a fait réagir le président de la Fédération algérienne de football, Charef Eddine Amara. Ce dernier lors d’une sortie médiatique, mardi soir, a tenu à tirer au clair les choses, en défendant son coach Djamel Belmadi. Il dira à ce propos : «Dans l’entretien accordé par le sélectionneur, il n’a été nullement question de porter atteinte à la Fédération camerounaise de football et le Cameroun en tant que pays. L’entraîneur national est dans son droit au même titre que la Fédération de dénoncer l’arbitrage, qu’il a jugé injuste, voire scandaleux, et mentionner qu’il n’était pas à la hauteur de

la compétition qualificative à phase finale de la Coupe du monde. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on a déposé une réclamation auprès de la FIFA». Il a par la suite enchaîné : «Eto’o est un ami et un frère. On le respecte et on respecte la Fédération camerounaise de football ainsi que toutes les autres fédérations. Nous avons toujours travaillé dans ce sens. On a été les premiers à défendre la candidature du Cameroun pour l’organisation de la CAN. Eto’o se rappelle bien ce que je lui ai dit et le peuple camerounais connait la position de l’Algérie. Il y a eu peut-être une mauvaise compréhension, mais à aucun moment Belmadi n’a porté atteinte à la Fédération camerounaise de football.» F. B.

ES SÉTIF

P

La confrontation face à l’OM maintenue ?

our bien préparer la demi-finale de la Ligue des champions, éviter un autre harassant déplacement et probablement des blessures, la direction de l’ESS a pris attache avec son homologue de l’OM pour décaler la confrontation OM-ESS comptant pour la 28e journée de Ligue 1. Les Médéens donnent leur accord de principe, lequel est subordonné à l’aval de la LFP. D’après Rachid Djerroudi, le directeur administratif de l’ESS, la LFP n’est pas de cet avis. «A l’heure où je vous parle, nous n’avons rien reçu. Selon certains échos, la Ligue comptant boucler l’exercice le 10 juin prochain, n’est pas partante pour le report de ladite rencontre. Elle estime que ce n’est pas du tout pratique que l’ESS se retrouve avec six matches de retard, dont le prochain ESS-RCR coïncidant avec le match aller de la LDC», révèle à El Watan, la boîte noire de l’Aigle noir grinçant des dents. D’autant que la programmation de la confrontation OM-ESS à 15h45 en plein Ramadhan

n’obéit à aucune règle ou logique. Ne mesurant pas les conséquences sur le corps d’un sportif contraint de fournir de très grands efforts avec un ventre creux, les programmateurs n’ayant sans nul doute jamais fait du sport ou joué au football, ignorent les recommandations de la médecine du sport. Cela dit, les Sétifiens devront composer avec ces impondérables et mettre le cap sur Médéa où ils n’auront pas la tâche facile. A la quête de points lui permettant de s’éloigner de la zone rouge, l’OM va tout mettre en œuvre pour rester en vie…

BENDRIS REMERCIÉ DIPLOMATIQUEMENT Après avoir répondu à l’appel du devoir, Rédha Bendris, qui a assuré plus ou moins la transition avec à la clé une qualification au dernier carré de la Ligue des champions, a été diplomatiquement poussé vers la porte de sortie. Ayant compris le stratagème de ses employeurs confiant le poste de 1er

adjoint à Tarek Medkour, une vieille connaissance de Darko Novic, l’ex-arrière central de l’ESS des années 2000 se retire du staff technique, sur la pointe des pieds, sans faire de bruit. Ingrate, la direction de l’ESS va-t-elle régulariser la situation financière de Bendris ne méritant pas une telle «récompense» et un licenciement déguisé ?

SERRAR, LE DÉRAPAGE DE TROP Après une longue hibernation, Serrar, le président d’un virtuel conseil d’administration (PCA), d’une virtuelle SSPA, sort de sa tanière. Il met à profit l’extraordinaire performance d’un collectif non rétribué depuis plus de 10 mois, pour reprendre un vieux refrain de 15 ans. Au lieu de faire son mea-culpa et avouer l’échec de son groupe qui n’a pas honoré ses engagements, le PCA oubliant que les mots ont un sens, franchit une fois de plus la ligne rouge. N’ayant à aucun moment partagé avec ses joueurs

les affres et les souffrances de l’aventure africaine, le PCA fait des «opérateurs économiques» de Sétif de véritables bouc- émissaires. Ne pouvant soutenir une «SSPA» imaginaire et en faillite à la fois, les opérateurs économiques de Sétif sont taxés d’«avares». Profitant d’une sortie médiatique, le PCA, qui n’a pas ramené les sponsors promis, s’attaque à des opérateurs, ceux qui ont exporté en 2021 pour 184 millions d’euros, ceux qui ont importé des centaines d’extracteurs d’oxygène, ceux qui ont équipé les différentes structures sanitaires de la wilaya de plus de 15 centrales de production d’oxygène médical, ceux qui ont combattu à leur manière la Covid-19. Les «avares» n’ont pas dépensé inutilement plus de 33 milliards de centimes (subventions et argent du transfert de Ammoura) à l’intersaison. Ils n’ont pas non plus dépensé plus de 100.000 euros dans les «vacances» du Ghanéen Daniel Loumity qui vient de solliciter la FIFA… Kamel Beniaiche

LIGUE 1

Les dates des 29e et 30e journées La Ligue de football professionnel (LFP) a arrêté les dates des 29e et 30e journées du championnat de la Ligue 1. Ainsi, la 29e journée aura lieu le vendredi 6 et samedi 7 mai. Tandis que la 30e journée se jouera une semaine après, les vendredi 13 et samedi 14 mai, a annoncé la LFP dans un communiqué publié sur son site officiel. En revanche, les dates des matches de retard seront bientôt arrêtées. L’instance qui gère le football national annonce qu’une réunion de coordination avec les représentants des clubs concernés aura lieu aujourd’hui au siège de la Ligue «afin d’arrêter les dates de ces matchs, en fonction des propositions élaborées par la LFP», ajoute le communiqué. A. B.

Un match à six points

E

n perte de vitesse pratiquement depuis l’entame de la phase retour du championnat, après une manche aller presque parfaite, le Mouloudia d’Alger jouera sa saison, ce vendredi, en accueillant le dauphin du classement, la JS Saoura, pour l’affiche de la 28e journée du championnat. Un match décisif donc pour le MCA à six journées de la fin de l’exercice, et pour cause : la formation algéroise est appelée à vite se ressaisir au risque de rater son objectif principal cette saison, à savoir décrocher cette 2e place au classement, synonyme de participation à la Ligue des champions, après avoir perdu toute chance de disputer le titre. Une mission qui est loin d’être aisée pour le Mouloudia au vu des derniers résultats et de la marche de l’équipe en championnat. Se positionnant déjà hors du podium en occupant la 5e place du classement, la situation est encore plus préoccupante pour une équipe qui reste sur une défaite, concédée le week-end dernier du côté de Larbaâ, face à une équipe du RCA qui joue sa survie parmi l’élite. Incapable d’enchaîner les bons résultats, avec un seul succès lors des six dernières sorties en championnat, beaucoup ne donnent pas cher de la peau du MCA à l’occasion de sa sortie de ce vendredi face à la JS Saoura, le dauphin, et son concurrent direct pour cette place qualificative à la

prochaine édition de la Ligue des champions. A ce titre, le Doyen ne peut se permettre un autre faux pas en championnat, à commencer par ce match face à la JSS. C’est ce qu’indiquera le jeune milieu de terrain de la formation algéroise, Aymen Attou : «Après la défaite face au RCA, il est évident qu’on n’a plus droit à l’erreur et un succès devient désormais impératif, ce vendredi, face à la Saoura. Ce sera un match difficile face au 2e du classement, mais on n’a pas d’alternative. En plus, on affronte un concurrent direct qui vise cette 2e place qualificative à la Ligue des champions, et qui se déplacera à Alger avec la ferme intention de repartir avec un bon résultat qui lui permettra de conserver son statut. Il est donc clair qu’on s’attend à une forte résistance de notre adversaire et on devra se sacrifier pour gagner ce match, déterminant pour atteindre notre objectif». Une mission délicate et faux pas interdit pour le coach tunisien, Khaled Benyahia qui ne semble plus faire l’unanimité au sein du Mouloudia. Ce dernier, sous pression, n’aura d’autre choix que de trouver la solution de faire retrouver à son équipe le chemin du succès. Un objectif qui l’oblige à opérer plusieurs changements dans son onze rentrant, dans l’espoir d’insuffler une nouvelle dynamique et ne pas compromettre l’objectif assigné. T. A. S.

CSC-RCA

L

Décisif pour le podium

e CSC retrouve demain, sur la pelouse du stade Benabdelmalek, le RC Arba qu’il avait battu à l’aller sur le score de 1-0, ce qui donne un ascendant psychologique certain aux camarades de Koukpo, lesquels, aux dernières nouvelles, seraient davantage motivés pour disputer une compétition africaine qu’une Coupe arabe au planning incertain. Toutefois, la mission des Clubistes risque d’être compliquée au vu des absences de taille que déplore l’effectif. En plus de l’incertitude qui plane sur la participation de l’ailier Debbih, pièce maitresse du dispositif mis en place par Kheireddine Madoui, victime d’un claquage lors de la confrontation face au NA Hussein Dey, l’équipe sera privée des services de l’attaquant Ardji, blessé au cours du même match, et également de ceux de Lekdja, suspendu. Cela dit, l’entraineur pourra compter sur d’autres éléments, à l’image du buteur béninois Koukpo, Belahouel, ainsi que l’expérimenté Hamzaoui, qui a réintégré

le groupe aux entrainements. Quant aux autres compartiments, ils ne devraient pas connaitre de changements, avec Rahmani dans les bois, Guemroud, Salhi, Derradji et Mebarakou en défense, et Dib, Messibah et Benchaïra dans l’entrejeu. Sur le plan administratif, chaque jour continue d’apporter son lot de notifications émanant des instances, pour l’indemnisation des anciens joueurs. C’était le tour, cette fois-ci, de l’ex-capitaine Sid Ali Lamri, lequel, bien qu’ayant résilié à l’amiable son contrat la saison passée, n’a toujours pas perçu ses indemnités estimées à 620 millions de centimes. Du pain sur la planche donc pour le nouveau directeur général, Abdelghani Gourari, qui risque de recevoir dans les prochains jours des avis similaires d’autres joueurs, à l’image d’Amokrane, Amrane et Hadouche, tentés de suivre la même procédure que Lamri, et avant lui Traoré, Shiboub et Meziane. M. B.


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 14

AIR DU TEMPS LIVREURS OU EMPLOYÉS À DOMICILE EN ÉGYPTE

Santé : plus de la moitié des Européens préfèrent internet à leur médecin en cas de symptômes

Les oubliés de l’économie numérique

La fonte des glaces libère une sandale de 1700 ans dans les montagnes de Norvège Des archéologues ont révélé avoir fait une nouvelle découverte dans les montagnes norvégiennes : grâce à un randonneur, ils ont retrouvé une sandale qui date du IVe siècle de notre ère, abandonnée dans ce qui était autrefois un chemin de montagne. Elles ont beau être en altitude et recouvertes de glace une bonne partie de l’année, les montagnes de Norvège sont fréquentées depuis des siècles par les humains. Les archéologues du Programme archéologique des glaciers de Oppland, situés au centre du pays, viennent une nouvelle fois d’en retrouver une preuve. Après avoir collecté des artéfacts vikings, des flèches du Néolithique et une paire de skis de 1300 ans libérés des glaces, ils ont annoncé avoir découvert une sandale datée de 1700 ans. C’est au mois d’août 2019 que l’objet a été signalé dans une plaque glaciaire appelée en anglais «Horse Ice Patch» par un randonneur qui a contacté l’équipe de Secrets of the Ice. «Il nous a envoyé des coordonnées GPS et des photos et a laissé la découverte dans la glace. Bien joué», a expliqué à Live Science, Espen Finstad, archéologue du programme. L’année 2019 a été marquée par une fonte des glaces importante et l’équipe était déjà, à cette époque, en excursion dans la plaque glaciaire de Lendbreen située dans la montagne de Lomseggen. S’il était difficile de déterminer la nature exacte de la découverte à partir des photos du randonneur, les spécialistes ont décidé de s’y rendre pour collecter l’artéfact. Ils ont alors réalisé que les prévisions météorologiques annonçaient des chutes de neige qui pouvaient recouvrir toute trace de l’objet et le faire disparaître à nouveau. «Cela aurait pu prendre de nombreuses années avant que cela ne fonde à nouveau», a confirmé l’archéologue. «Nous avions un jour pour nous y rendre et collecter la trouvaille», a-t-il poursuivi. Ce fut «une longue journée» mais ils y sont finalement parvenus le 2 septembre 2019 et ils n’ont pas été déçus. L’artefact s’est avéré être une sandale remontant au IVe siècle de notre ère. L’équipe a également collecté d’autres objets et vestiges dans la même zone dont des textiles et des excréments de chevaux mais aucun aussi ancien que cette pièce. L’ensemble, comme les précédentes découvertes réalisées, confirme que l’endroit constituait autrefois un chemin qui reliait le centre de la Norvège à ses côtes.

PHOTO : DR

Une récente étude révèle qu’une grande majorité d’Européens consulte plus volontiers internet que leur docteur au moindre symptôme qui leur ferait penser à une maladie. Mais ces recherches liées à notre état de santé aboutiraient le plus souvent à prendre pour argent comptant de faux conseils médicaux en ligne. Il s’agit de la «cybercondrie». Pour beaucoup d’internautes, le premier réflexe en cas de petite blessure, d’éruption cutanée ou de symptômes physiques considérés comme inhabituels, serait d’interroger Google ou un autre moteur de recherche pour tenter d’établir soi-même un diagnostic du mal présumé qui nous afflige : cette pratique en ligne qui se repend aussi à travers les réseaux sociaux se nomme la «cybercondrie». Le terme est une référence directe à l’hypocondrie, un trouble psychologique assez inquiétant qui qualifie l’angoisse permanente et irraisonnée d’un individu à propos de son état santé. Par analogie, la «cybercondrie» décrit donc l’habitude de personnes qui recherchent de manière compulsive des informations sur le web et développent une anxiété excessive vis-àvis de leur pseudo-symptômes médicaux, indiquent les auteurs de l’enquête menée en 2021 et publiée début avril par Eurostat.

Un livreur à moto dans une rue du Caire, le 21 avril 2022 en Egypte

A

deux roues, des jeunes sillonnent Le Caire pour livrer plus d’un million de commandes par jour, un petit boulot qui attire de plus en plus, mais les laisse sans protection sociale, ni même physique dans la mégalopole au trafic chaotique. «Ils vous sucent jusqu’à la moelle mais on n’a pas le choix», se lamente Mohammed Chérif, un ingénieur de 37 ans, coursier à vélo depuis trois mois faute d’emploi dans son domaine. En Egypte, face à la crise économique, la jeunesse diplômée mais chômeuse grossit les rangs de l’économie numérique. L’inflation caracole à 12,1%, la livre égyptienne a chuté de 18% et la guerre en Ukraine fait flamber les prix, à tel point que, récemment, une poignée des 12 000 livreurs de Talabat, la plateforme de livraison de repas qui emploie M. Chérif, ont fait grève. Ils réclamaient un meilleur salaire, étranglés par des commissions variant de 45 à 90 centimes d’euros et non réévaluées depuis 2020, selon l’un d’eux. «On peut travailler neuf à dix heures par jour», affirme M. Chérif à l’AFP, et n’empocher «que 30 à 40 livres» (1,50 à 2 euros) une fois déduits l’essence et les autres frais, soit de quoi acheter trois à quatre kilos de pain. En Egypte, où 60% des 103 millions d’habitants ont moins de 30 ans et 14,5% des jeunes diplômés sont sans emploi, les plateformes font travailler entre 100 000 et 200 000 personnes. Rien qu’Uber en compte 90 000. Autant de

travailleurs indépendants sans contrat ni assurance ou sécurité sociale.

VULNÉRABLES Selon le rapport Fairwork de l’Université d’Oxford et de l’Université américaine du Caire, aucune des sept plus grandes plateformes en Egypte ne garantit des conditions de travail dignes. Notées sur 10, Uber et Talabat obtiennent un point. Swvl, start-up de transport en commun cotée au Nasdaq à plus d’un milliard d’euros, atteint 3/10. La meilleure, FilKhedma, plafonne à 5/10. Le PDG de cette plateforme de services à domicile, Omar Ramadan, reconnaît qu’«on parle très rarement de rémunération ou de savoir si on profite de la vulnérabilité des gens». Vulnérables, deux tiers des Egyptiens le sont : soi ils vivent sous le seuil de pauvreté soi ils s’en approchent dangereusement, selon la Banque mondiale. En moyenne, un foyer égyptien vit chaque mois avec 6000 livres (300 euros). Talabat assure que ses coursiers gagnent entre 4000 et 6000 livres par mois et jusqu’à 10 000 «s’ils travaillent huit heures ou plus par jour». Faux, répondent les livreurs : ces chiffres ne s’appliquent pas à ceux à vélo ou à pied qui gagnent deux fois moins que ceux à moto. Et surtout, ils ne prennent pas en compte le carburant, l’achat du deux-roues et sa maintenance, à la charge des livreurs qui ont récemment encaissé une nouvelle hausse de 3% du prix de l’essence. Ces frais et le maigre salaire expliquent sûrement l’important roulement du personnel. Omar Ramadan, PDG de FilKhedma, veut garder

ses agents d’entretien car, dit-il, il ne peut pas envoyer des heures durant chez ses clients des gens qu’il connaît à peine.

«SALE BOULOT» «La satisfaction des employés n’est pas forcément aussi importante pour d’autres entreprises», avance-t-il, si elles ne demandent que peu ou pas de qualification et disposent d’une manne importante de travailleurs. Les coursiers mettent aussi leur vie en danger au Caire, ville tentaculaire de 20 millions d’habitants où le code de la route est peu respecté. Asmaa Khalil, cadre chez Talabat, assure qu’ils bénéficient d’une assurance-vie et d’une couverture complète en cas d’accident, mais ajoute que c’est aux sous-traitants les employant de les fournir. Un moyen, dit M. Chérif, de se «débarrasser du sale boulot». Seuls 13,6 millions d’Egyptiens bénéficient de la sécurité sociale dans un pays où, selon l’Organisation internationale du travail, 63% des employés travaillent dans l’économie informelle échappant totalement à l’Etat. «Les plateformes sont dans une zone grise : on ne sait pas ce qu’on est censés faire en termes de droit du travail, d’impôts ou de sécurité sociale», explique M. Ramadan. «On n’est obligés à rien», abonde Mme Khalil et tout ce que Talabat fait pour ses coursiers relève de sa «bonne volonté». Pour Waël Tawfiq, militant pour les droits des travailleurs, le meilleur recours serait de monter un syndicat. Mais, répond M. Chérif, «si les ouvriers sont dans la même usine, nous, les coursiers, on ne se croise que par hasard».

A court de devises, le Sri Lanka va vendre des visas de résidence et de travail Le Sri Lanka, confronté à une crise économique sans précédent, a annoncé mardi qu’il allait vendre des visas de résidence et de travail, pour renflouer ses réserves de devises étrangères dont le pays manque pour financer ses importations. Les ressortissants étrangers qui déposeront localement un minimum de 100 000 dollars seront autorisés à vivre et à travailler au Sri Lanka dans le cadre d’un programme de visas «Golden Paradise» (paradis doré), a précisé le gouvernement. L’argent devra être bloqué sur un compte bancaire local pour la durée du séjour, a ajouté le gouvernement dans un communiqué. «Ce programme aidera le Sri Lanka à un moment où nous sommes confrontés à la pire crise financière depuis notre indépendance» en 1948, a déclaré le ministre des Médias, Nalaka Godahewa, à Colombo. Le gouvernement a également approuvé l’octroi de visas de cinq ans à tout étranger dépensant un minimum de 75 000 dollars pour acheter un logement dans l’île.

Cette crise, imputée à la pandémie de Covid-19 qui a privé l’île d’Asie du Sud des devises du secteur touristique, a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, selon des économistes. La population, qui manque de produits de première nécessité, de carburant et de médicaments, faute d’importations, manifeste chaque jour sa colère dans toute l’île depuis plusieurs semaines et appelle le clan des Rajapaksa au pouvoir à démissionner. Le Premier ministre, Mahinda Rajapaksa, frère aîné du Président, qui a exclu leur démission, a évoqué sa volonté d’envisager des réformes constitutionnelles devant les députés au Parlement. Le Sri Lanka a annoncé le 12 avril faire défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars. Des responsables sri-lankais se sont rendus à Washington, la semaine dernière, pour des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un renflouement mais, selon des sources officielles, il n’y a aucun financement d’urgence en perspective.


environnement N° 133 Jeudi 28 avril 2022 - environnement@elwatan-dz.com

Les loups dorés en danger Lire l’article de Sofia Ouahib en page 17

LE DOSSIER A ÉTÉ VALIDÉ

PUBLICATION

L’île de Rachgoun, le classement en réserve naturelle lancé

Un nouvel atlas sur les zones humides algériennes classées Ramsar

Lire l’article de Slim Sadki en page 16

Lire l’article de Slim Sadki en page 16

PHOTO : DR

PLUSIEURS CAS DE MASSACRES ONT ÉTÉ SIGNALÉS


ENVIRONNEMENT Aujourd’hui

El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 16

N 133

Un nouvel atlas sur les zones humides algériennes classées Ramsar

PHOTOS : DR

L’île de Rachgoun, Le classement en réserve naturelle lancé

La demande de classement est officiellement introduite auprès de la Commission de classement des aires protégées de la wilaya de Aïn Témouchent. L’étude de classement du BE «Abyss» approuvée a donc été validée.

D

Par Slim Sadki

epuis un mois, le 24 mars, date de la présentation par le Bureau d’études Abyss du dossier de classement en Réserve naturelle marine et côtière devant les autorités de la wilaya de Aïn Temouchent, la demande de classement est officiellement introduite auprès de la Commission de classement des aires protégées de la wilaya de Aïn Temouchent, comme le veut la loi depuis 2011 et 2016. C’est en effet les attributions de la Commission de la circonscription administrative de l’autorité qui a demandé le classement, en l’occurrence la direction de l’environnement de Aïn Temouchent porteuse du projet. L’étude de classement du BE Abyss, approuvée, a donc été validée. Elle comprend la description et l’inventaire du patrimoine floristique, faunistique et paysager, la description du contexte socio-économique, l’analyse des interactions relatives à l’utilisation de l’espace par les populations locales, l’évaluation du patrimoine et la mise en évidence des principaux enjeux, l’identification des facteurs présentant une menace, la proposition du zonage de l’aire, l’élaboration d’un projet de plan d’action définissant les objectifs généraux et opérationnels. Une étude menée avec une approche participative et la collaboration entre le ministère de l’Environnement et le Centre d’activités régionales pour les aires spécialement protégées (CAR/SPA), instrument depuis 1985 de la Convention de Barcelone dont le siège est à Tunis. L’étude s’inscrit dans le cadre du projet régional «vers le bon état écologique de la mer et des côtes méditerranéennes à travers un réseau d’aires marines protégées écologiquement représentatives et efficacement gérées et surveillées» financé par l’UE et la fondation Mava pour la nature. IMPORTANCE INTERNATIONALE L’île de Rachgoun est située face à l’embouchure de l’oued Tafna, à 2 km au nord de Rachgoun (Beni Saf), célèbre station balnéaire du littoral oranien. Elle est considérée comme un joyau du complexe insulaire de l’Ouest algérien riche d’une dizaine

d’îles dont les plus connues sont les Îles Habibas au large de Madagh (Bouzedjar) classée depuis 2005 aire marine spécialement protégée (ASPIM) et l’Île Paloma (dite Plane) au large des Andalouses plus à l’est dans la wilaya d’Oran. Depuis juin 2011, l’île de Rachgoun est le cinquantième et dernier site inscrit sur la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale. Large de 15 hectares à peine, avec une histoire de citadelle conquise et reconquise, elle a autrefois porté le nom antique d’Insula Acra, puis Erechgoul devenue Rachgoun. De nos jours, on la désigne aussi localement par le joli nom aussi Layella. Les inventaires et expertises scientifiques ont mis au jour un riche patrimoine naturel avec une grande diversité spécifique notamment pour les espèces marines. L’état de conservation et l’abondance de la faune et de la flore sont remarquables. Dernier site connu du phoque moine en Algérie, elle joue un rôle important dans l’alimentation des zones de pêche avoisinantes. En effet, elle est ceinte, entre la surface et 40 m de profondeur, d’un important herbier de Posidonie et de nombreuses anfractuosités qui offrent des abris et des frayères aux espèces commerciales recherchées par les pêcheurs. Sur la route des oiseaux migrateurs qui traversent la Méditerranée, on y a dénombré des colonies de 20 000 oiseaux dont des espèces rares ou menacées qui ont en fait une leur site de nidification. Au débouché de la mer d’Alboran, exposée au courant atlantique par le détroit de Gibraltar, de grands mammifères marins comme le Rorqual commun, le grand cachalot, ou encore la baleine à bec de cuvier y ont trouvé nourriture abondante et refuge. Proche de la côte où les activités de la pêche, du tourisme et l’urbanisation sont en perpétuelle extension, elle a progressivement perdu l’isolement qui a assuré son exceptionnel état de conservation. C’est ainsi un site à enjeux socioéconomiques et culturels, on y découverts de ruines antiques et historiques, et de conservation où l’on devra assurer le maintien des services écosystémiques fournis par ses ressources naturelles. Slim Sadki

C

’est incontestablement un beau livre, genre luxueux de ceux qui embellissent le rayon de la bibliothèque sur lequel on le met bien en évidence. Ce nouvel atlas des 50 zones humides algériennes qui figurent sur la «liste Ramsar», du nom de la Convention internationale relative aux zones humides, est le cinquième du genre. Les 4 précédents se sont arrêtés à la liste des 26 sites classés jusqu’en 2004 qui totalisaient une superficie de 2 791 072 hectares. Le quatrième atlas a été le plus recherché car il a introduit sur la liste Ramsar un nouveau type d’écosystème, les oasis et palmeraies des ergs et les gueltas au cœur des massifs sahariens. Autre importante marque significative, il y figure en préambule un mot de Luc Hoffmann, décédé en juillet 2016, propriétaire du domaine de la Tour du Valat en Camargue érigée en Centre international de recherche sur les zones humides, président de la Fondation de MAVA nature et vice-président émérite du Fonds mondial pour la nature (WWF). Personnalité de renommée internationale pour ses engagements en faveur des zones humides pour lesquelles il était l’un des promoteurs de la Convention Ramsar dès les années 1960. Le nouvel atlas rassemble les connaissances sur les 50 sites inscrits jusqu’en juin 2011. Le dernier étant la Réserve marine et côtière de l’Ile de Rachgoun (Aïn Temouchent) proposée classement en aire marine spécialement protégée de Méditerranée (ASPIM) à la fin du mois de mars dernier. Le livre dont la propriété est celle de la Direc-

tion générale des forêts (DGF) est grand, lourd et volumineux. 30 cm de large pour 25 cm de haut, 208 pages de papier glacé pour près de 3 kg. Il est édité par Lorancom et la jaquette porte aussi les logos de la DGF, de Mava et du WWF, le soutien financier de la publication dont le directeur et l’équipe de rédaction sont des cadres de la DGF et des collaborateurs externes. Les crédits photos appartiennent à une quinzaine de personnes. Elles sont superbes et font toute la beauté de ce superbe recueil des connaissances actuelles sur les sites Ramsar algériens. Les sites ne sont pas décrits selon leur date de classement, mais et c’est une originalité, selon les régions biogéographiques auxquels ils appartiennent et il y a trois : la région tellienne, la région des Hauts-Plateaux et la région saharienne. Quatre pages sont consacrées à chaque zone humide. On y trouve les informations de localisation, les critères ayant contribué au classement et une description des caractéristiques hydrologiques, géologiques, pédologiques et de la biodiversité. En fait, les renseignements figurant globalement sur la fiche descriptive Ramsar (FDR) mais avec une bien meilleure formulation. Ceci agrémenté d’illustrations, un panorama et des espèces distinctives. Une particularité qui est à souligner, une infographie très représentative de l’occupation du sol qui montre la répartition et la superficie des différents types de milieux, naturels et urbanisés. Sur le rabat de la couverture, on peut lire que cet ouvrage est destiné à une Slim Sadki large diffusion


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 17

ENVIRONNEMENT Dossier

N 133

PLUSIEURS MASSACRES SIGNALÉS

PHOTOS : DR

Les loups dorés en danger

Sofia Ouahib souahib@elwatan-dz.com

M Il y a quelques jours, des photos montrant le massacre d’un loup doré font le tour des réseaux sociaux. S’il est difficile de déterminer la date exacte ainsi que le lieu du drame, les chercheurs assurent tout de même que les faits sont réels et les massacres récurrents.

alheureusement, ce massacre n’est pas isolé. Il y en a bien eu d’autres, encore plus massifs par le passé», se désole le chercheur. A cet effet, il ajoute : «Il y a 3 mois de cela, un ami m’a signalé un abattage de loups par des chasseurs professionnels.» Reste encore à déterminer s’il s’agit du loup doré ou du loup dit «standard». Pour Ahmed Eddine, enseignant chercheur à la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université de Sétif et auteur d’une thèse de doctorat sur l’éco-éthologie et diversité génétique du loup doré d’Afrique en Algérie, le loup doré est une espèce qui occupe tout le Nord du continent africain. «Le loup doré et le loup gris sont deux espèces systématiquement différentes. «D’ailleurs, les analyses moléculaires qu’on a faites ont montré que ces deux dernières sont des taxons sœurs. Auparavant, les chercheurs ont considéré que le loup doré est proche du chacal doré (d’Eur-asie) que du loup gris (d’Europe) mais les analyses moléculaires ont montré l’inverse. Avant 2015, on a considéré l’existence des deux espèces en Algérie (loup doré et chacal doré) mais actuellement on compte qu’une seule, celle du loup doré d’Afrique», ajoute-il. De son côté, M. Ahmim estime que jusqu’à un certain temps, on pensait qu’on avait le chacal doré Canis aureus en Algérie, mais avec l’avènement d’une nouvelle spécialité qu’est la génétique moléculaire, qui s’intéresse au génome des espèces, il y a eu un chamboulement total concernant certaines espèces. Et c’est justement ce qu’il s’est passé pour le chacal. «Des études récentes faites par un chercheur français d’abord ont montré que nous avons Canis lupaster à la place de Canis aureus. Et en 2015, une étude d’envergure effectuée par un panel de chercheurs conduit par Koepfli a démontré que finalement l’espèce que nous avons en Algérie est le loup doré ou Canis anthus», précise-t-il. Toutefois, le chercheur reste persuadé que l’Algérie compte deux espèces de Canidés «et nous sommes en train de travailler dessus», confie-til. De son côté, Ahmed Eddine explique que le loup doré d’Afrique est une espèce emblématique, notamment d’un point de vue systématique où il a connu de nombreuses nomina-

tions scientifique à travers son aire de répartition (Canis aureus, C. aureus lupaster, C. lupus lupaster, C. lupaster et C. anthus). A noter que l’appellation scientifique adoptée actuellement est C. lupaster. «Cette espèce fait fasse, depuis longtemps, à une grave persécution qui menace sa population. Et d’après les fermiers et les chasseurs, la raison de cette persécution est les attaques des loups à la faune domestique mais également les dégâts causés pour certains produits agricoles», poursuit-il. A cet effet, le chercheur explique : «L’étude du régime alimentaire qu’on a fait a montré la présence d’une part de la faune domestique dans le spectre alimentaire du loup dans la région de Tlemcen.» Toutefois, le chercheur reste persuadé que la grande partie de cette proportion (faune domestique) a été prélevé auprès des décharges. «Nous avons d’ailleurs rencontré des chasseurs ‘‘illégaux’’ qui nous ont confié qu’ils tuaient les loups beaucoup plus pour le plaisir que pour défendre les propriétés», ajoute-t-il. DRAME Si, pour l’heure, le loup ne fait pas partie de la liste des animaux en voie d’extinction, cela pourrait bien changer si ces massacres s’intensifient. Et cela constituerait un drame. En effet, de nombreuses études démontrent que la présence du loup est hautement bénéfique pour les écosystèmes. «Le loup est un carnivore, ce qui fait de lui un prédateur», explique M. Ahmim. Il s’agit d’un mesopredateur, qui est un prédateur de taille moyenne qui se trouve au milieu de la chaîne trophique, prédatant généralement des petits animaux, y compris des insectes. Autrement dit, chaque espèce a un rôle dans son écosystème, et celui des loups en Algérie est la régulation des populations des proies. «Ils sont généralement omnivores et prédatés par les superprédateurs, qui régulent l’abondance de leurs populations. Chez nous, il n’a pas de prédateurs vu l’absence de grands carnivores d’où ses effectifs assez importants», précise-t-il. «L’extinction du loup en tant que mesopredateur induirait la prolifération de ses proies telles que les rats, les mulots, des insectes et beaucoup d’autres animaux de petite taille et cela engendrerait beaucoup de désagréments et aussi une éventuelle apparition de maladies émergentes qui vont être dorénavant un fléau mondial», prévient le spécialiste. Un avis largement partagé par M. Ahmed Eddine qui confirme que l’extinction des loups

conduira à un déséquilibre énorme dans la chaîne trophique qui se traduira par la pullulation de nombreuses espèces de ravageurs des cultures. Plus loin encore, un phénomène que l’on appelle une cascade trophique se produit dans les endroits privés de grands prédateurs, comme les loups. Cela a d’ailleurs été observé dans plusieurs parcs nationaux aux États-Unis et au Canada. En l’absence de prédateurs, une chaîne d’événements se produit dans l’écosystème, affectant la végétation et plusieurs autres animaux, et provoquant des déséquilibres d’habitat. L’absence de loups a entraîné une augmentation des cerfs. Tous ces éléments affectent grandement la végétation. Et justement, la perte de végétation peut entraîner le déclin de plusieurs autres espèces importantes pour l’écosystème, comme les castors et les oiseaux. Cellesci sont impactées négativement par la concurrence avec les grands herbivores, qui consomment de grandes quantités de ressources végétales. Si les loups ne figurent pas dans la liste des espèces protégées par décret, M. Eddine affirme que «l’un de nos objectifs de recherche actuellement est de fournir des arguments solides pour développer une stratégie de gestion et de conservation de cette espèce après avoir listé cette espèce dans liste des espèces non domestiques protégées». Et dans le but d’assurer sa protection, M. Ahmim propose tout d’abord de lui changer de statut. «Il paraît que le loup est considéré comme une espèce qui peut être tirée par les chasseurs et cela doit changer.» En second lieu, le chercheur recommande de faire un travail d’approche, surtout auprès des éleveurs et leur expliquer que le loup est un animal sauvage qu’on peut faire fuir au lieu de l’abattre. A titre d’exemple : ces derniers doivent avoir des chiens accompagnateurs qui feront en sorte que le loup ne se rapproche pas des troupeaux. Selon lui, il y a aussi un grand travail à faire concernant la protection de la faune sauvage forestière, surtout celle qui constitue la nourriture des loups, car malheureusement l’homme a soit abattu, soit empoisonné la grande majorité des petits mammifères qui sont les proies du loup, et de ce fait il ne va pas sortir de la forêt pour s’attaquer au bétail. Les pays européens ont trouvé des solutions concernant le loup, alors pourquoi pas nous ? S. O.


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 18

ENVIRONNEMENT Contribution

N 133

L’ÉPOPÉE DE LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE ET SON PARCOURS EN ALGÉRIE Par le Dr Salim Kebbab - Médecin vétérinaire - Master en journalisme scientifique - Certificated on High Performance Attributes In Management «On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités» Mahatma Gandhi (1869-1948)

L

’histoire de la médecine vétérinaire est presque aussi vieille que celle de la médecine humaine. Si cette dernière remonte aux premiers âges de l’Humanité, la médecine vétérinaire, quant à elle, plonge dans la nuit des temps. Longtemps considérée comme une médecine de seconde zone, qualifiée au tout début de son histoire de «soins aux animaux», la percée vétérinaire se fera au cours des ères où, chronologiquement, chaque âge lui apporta sa part de contribution. En plus des liens qu’avaient les premiers hommes avec les animaux, du reste, immortalisés par les gravures rupestres, les soins envers les animaux se sont, en outre, enrichis par le poids du culte et le dogme des différentes religions. En premier lieu, après le grand «déluge» de Noé où, inexorablement, une sorte de sacralité a imprégné certains animaux auxquels la future médecine vétérinaire sera vouée et qui sera, bien plus tard, élargie à toutes les espèces animales. Cependant, le qualificatif de «médecine» ne s’est greffé à la pratique «vétérinaire» qu’à partir de la période marquant la fin du monde antique, ou ce qu’on appelle le moyen-âge, et le début de la renaissance, prémices du monde nouveau. HISTORIOGRAPHIE DE LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE : LE CODE D’HAMMOURABI À L’ORIGINE La plupart des ouvrages qui ont abordé l’évolution de la médecine vétérinaire démontrent que l’esquisse des soins aux animaux remonte à la révolution néolithique. Une période marquée par la domestication de l’animal par l’Homme : le chien en premier qui deviendra, depuis, son premier et éternel compagnon. En effet, des recherches portant sur la protohistoire concluent, que durant cette période, les groupes humains, considérés comme les premiers paysans du monde, pratiquaient la trépanation sur les crânes des animaux. Une médication de nature primitive qui consiste à pratiquer un orifice dans le crâne et qui est reconnue comme étant la plus ancienne forme de chirurgie. Dans son ouvrage de référence Histoire Mondiale des Sciences, le Britannique Colin Ronan (1920-1995), spécialiste en Histoire et philosophie des sciences, indique que «les éleveurs et les bergers qui gardaient du bétail durent apprendre beaucoup sur la façon dont les animaux se reproduisent et un peu sur les maladies, sur la guérison des maux bénins et par certaines techniques, comme celle qui consiste à remettre un membre brisé». D’après lui, le médecin primitif s’est autant intéressé à l’animal pour ses expérimentations en lui administrant divers potions et autres mixtures. Le spiritisme s’est également emparé de l’Homme durant ce stade social et culturel de son évolution, puisque «la magie a eu sa part dans l’organisation et la préservation des connaissances pratiques, profitables dans le traitement des animaux», rappelle Mourad Zeggane, enseignant universitaire de L’histoire des sciences. Il précise à cet effet que l’homme primitif, porté par les croyances, considérait que les animaux étaient possédés, ceci, rajoute-t-il, «avant qu’une sorte de logique ne soit fondée, bien plus tard, sur des perceptions et des théories matérielles». Néanmoins, la vraie ébauche de l’exercice des soins aux animaux a eu lieu, selon plusieurs chercheurs, durant le XVIIIe siècle avant J.-C. D’après eux, cette période a vu la naissance, en Mésopotamie, de la première organisation relative à l’exercice de la chirurgie des animaux, bien après l’arrivée des sémites, premiers nomades du désert. Elle y figurait dans le code d’Hammourabi (Loi du Talion) au sein de la société babylonienne où les devins et les oracles furent bousculés par les praticiens. En effet, des dispositions relatives à la santé des animaux qui font référence à ce qui est appelé aujourd’hui «chirurgie des animaux», sont mentionnées sous les termes de «blessure» et/ou «opération de plaie»,

selon différentes versions. D’après Pierre Cruveilhier (1868-1941), ces dispositions sont édictées dans les chapitres 125 et 126 du code d’Hammourabi. Il les retrace comme suit : «Si le médecin d’un bœuf ou d’un âne a fait une blessure (opération d’une plaie) grave à un bœuf ou à un âne et l’a guéri, le maître du bœuf ou de l’âne donnera au médecin pour son honoraire un sixième d’argent (de son prix)». : «S’il a traité ou fait une blessure (opération d’une plaie) grave à un bœuf ou à un âne et a causé sa mort (ou l’a fait mourir), il donnera au maître du bœuf ou de l’âne un cinquième ou un quart de son prix.» En revanche, le développement réel des soins des animaux revient aux grandes civilisations de l’Histoire (grecque, romaine, indienne, égyptienne...). Et la prééminence de la discipline est venue de la percée du cheval, tout au long des différentes époques, comme le confirment plusieurs auteurs. Ceci, indiquent-ils, au vu de son apport lors des conquêtes. Effectivement, véritable machine de guerre et de poste (pour la transmission des messages et des colis), le cheval acquiert chez les puissants empires (macédonien, persan, mongol…) une valeur supérieure à celle des autres espèces domestiques qui, soit-dit en passant, les nourrissaient et les habillaient à tel point que les soins envers cette espèce ont parfois dépassé ceux prodigués aux humains. Concernant ces grandes dynasties, des recherches plus précises attestent que ce sont les héritiers de l’empire romain, à savoir les Byzantins, qui ont apporté, après la chute de Rome, la quote-part la plus élevée aux soins des animaux, notamment envers les espèces animales autres que les équidés. A travers les élevages d’animaux qui ont enregistré un développement sans précèdent au cours de leur règne, les Byzantins recouraient notamment à la saignée et à la castration des animaux. Par ailleurs, l’on ne peut parler de l’histoire de la médecine vétérinaire sans évoquer la civilisation arabo-musulmane et ses califats dynastiques qui s’ensuivirent. Tous les chercheurs s’accordent à dire que c’est durant le rayonnement de cette civilisation, entre le VIIe et le XVe siècles, que les soins des animaux se sont le plus épanouis, notamment envers l’animal symbole. En apportant leur savoir supplémentaire, les Arabes se sont intéressés de près au cheval, espèce très vénérée. D’ailleurs, le premier livre de l’histoire consacré à cet animal a vu le jour durant leur période faste. Il s’agit d’un traité écrit, en 1333, par un érudit, Abû Bakr Ibn Badr Al-Baytar, plus connu sous le nom de Ibn El Moundhir. Il a été publié sur instruction du Sultan Mamelouk d’Égypte, Malik Al Nassir Ibn Saïf Eddine, connu aussi sous le nom de Mohammed Ennacer. Repris au IXe siècle par Abdallah Ibn Akhi Hizâm Al-Khuttali, cet ouvrage, mondialement connu, traite du diagnostic et des traitements des maladies animales. Le livre en question a d’ailleurs été traduit en français et édité pour la première fois en France, en 1853, soit cinq siècles plus tard. Le Pr Jamal Hossaini Hilali, vétérinaire et historien marocain, lui a consacré un livre qui a été plusieurs fois primé, intitulé Chevaux et Hippiatrie, traduction du livre Al Khayl wa Al Baytara d’Ibn Akhî Hizâm al Khuttalî. Il souligne que cet ouvrage, plus connu sous le nom de Al-Naçeri, en référence au Sultan, a été à l’origine du développement des champs de l’hippologie (élevage et prévention) et de l’hippiatrie (soins). Cela compléta, en terre d’Islam, l’excellence des Arabes dans l’équitation et l’art de la guerre, commente pour sa part le Dr Jean-Pierre Digard dans une publication parue dans la revue Études rurales. En vérité, les Arabes n’étaient pas seulement subjugués par le cheval, source de prestige et de noblesse. Ils considéraient tellement les praticiens qui le soignait et en prenaient soin qu’ils finirent par leur conférer le titre d’Al-Baytar soutient le vétérinaire historien. D’où la désignation du métier par Al Baytara chez les Arabes qui, plus qu’un lexème, constitue la première brèche qui a été ouverte sur la médecine vétérinaire et qui a émergé, par la suite, au cours de la période moderne. LE SIÈCLE DES LUMIÈRES : BOURGELAT OU L’ESSOR DE LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE Il peut paraître comme un pléonasme de dire que la médecine vétérinaire s’est développée grâce aux flambées des maladies animales. En réalité, le début de la période moderne de l’Histoire a été marqué par la propagation de plusieurs épizooties, en particulier la fièvre

charbonneuse et la peste bovine qui ont, à titre d’indication, décimé presque la totalité des cheptels équin et bovin de l’Europe. La médecine humaine, ayant connu une nette avancée durant le XVIIIe siècle, a été interpellée pour limiter un tant soit peu l’hécatombe provoquée par ces deux maladies animales. Il a donc fallu l’intervention d’éminents médecins et biologistes de l’époque, à leur tête François Boissier de Sauvages, plus communément appelé François de Lacroix, qui s’y sont immiscés en transposant leurs connaissances médicales et leurs acquis en pharmacie, chez les populations animales. Mais il n’y a pas que le volet épizootique qui a concouru au développement de la médecine vétérinaire. Selon Daniel Robin, un professionnel de la santé animale, «la conjonction des facteurs culturels, économiques, politiques et humains» ont, de leur côté, joué un grand rôle dans la transition du métier vétérinaire vers la médecine. Il explique que «la Vétérinaire, ainsi qu’on s’exprime volontiers lorsqu’on veut être concis, s’est d’abord appelée l’art vétérinaire.» La raison, suppose-t-il, est «sans doute voulait-on marquer que, si la médecine (sousentendu de l’homme) était une science, celle qui concernait nos frères inférieurs ne pouvait être tout au plus qu’un art». A propos de cette transition, il relève que «sous l’influence des idées de Jean-Jacques Rousseau», ceci d’une part, et d’autre part vu que durant cette période «la nature était à la mode», cela a poussé François Quesnay, médecin de Louis XV, à la création, vers 1750, du mouvement physiocratique. Un mouvement, indique-t-il, qui s’était distingué en plaidant la création des académies liées à l’agriculture, du fait que durant cette époque, l’agriculture était la première source de toute richesse, remarque-t-il. Cela, argue-t-il, à l’instar des académies qui étaient dédiées aux autres sciences «dures», médicales plus particulièrement, mais aussi, parallèlement à la multiplication des sociétés agricoles, a-t-il rajouté. Non sans mettre en exergue le rôle qu’a joué Quesnay, en rappelant la reconnaissance qu’il a eu de la part des grandes figures de la révolution française, à l’image de Mirabeau, l’orateur du peuple, qui, soulèvet-il, encensa Quesnay en déclarant qu’ «il a découvert en médecine l’économie animale, en métaphysique l’économie rurale, en agriculture l’économie politique». Cette partie de l’histoire a, donc, été caractérisée par une jonction abyssale entre les sciences «médicales» et les sciences «agricoles», particulièrement sa branche de l’élevage où la santé des animaux, autres êtres vivants, était une préoccupation autant importante que celle des humains pour les nombreux et éminents spécialistes qu’a connu ce siècle. C’est ainsi, et au vu de tous ces facteurs, qu’un éminent avocat du nom de Claude Bourgelat (1712- 1779), alors chef de l’Académie d’équitation de Lyon, émergea dans le domaine des soins aux animaux. Il publia en 1750, soit plus de quatre siècles après Al-Baytar, le tome I des Eléments d’hippiatrique. Devenu, par la suite, écuyer du Roi Louis XV, il annexa à l’Académie une infirmerie pour animaux où il pratiquait des dissections afin de connaître l’étiologie des maladies. C’était le prélude à l’anatomie pathologique vétérinaire, une spécialité de base en médecine vétérinaire. Poussant ses recherches et profitant de sa promiscuité avec la Cour, Claude Bourgelat atteignit son objectif, à savoir l’édification d’une école où les élèves peuvent étudier les principes de la médecine et de la biologie animale tout en répondant à la nécessité économique. Soit, en plus clair, la lutte contre les épizooties. Il crée ainsi, en janvier 1762, la première école au monde dédiée aux soins des animaux. Basée à Lyon, elle sera appelée en langue vernaculaire école vétérinaire : l’étymologie vient du terme « veterinarius », du latin-roman, langue liturgique encore utilisée à cette époque, et dont l’adjectif, «veterinum», signifie bête de somme. Cette école sera suivie d’une deuxième école vétérinaire que Bourgelat fonda, en 1765, à Maisons-Alfort, près de Paris. Il courtisa «des gens instruits, de préférence médecins ou chirurgiens» pour «donner ainsi une formation complète à tous ceux qui se destinent à la médecine des animaux», est-il mentionné par l’encyclopédie Universalis.


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 19

L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT

Icône de la scène diwane

Des changements et des intérims à Sétif

La Chine détecte le premier cas humain de grippe aviaire H3N8 La Chine affirme avoir détecté le premier cas de grippe aviaire H3N8 chez l’homme, mais les autorités sanitaires assurent que le risque de transmission entre humains est faible. La souche H3N8 est connue pour infecter les chevaux, les chiens et les phoques, mais n’avait pas encore été détectée chez l’homme. Le ministère chinois de la Santé a déclaré mardi qu’un garçon de 4 ans, vivant dans la province du Henan (centre), a été testé positif à cette souche H3N8 après avoir été hospitalisé début avril pour une fièvre et d’autres symptômes. La famille du malade élève des poulets et vit dans une zone peuplée de canards sauvages. Le garçon a été infecté directement par les oiseaux, a indiqué le ministère de la Santé, ajoutant que les tests effectués sur les personnes proches du malade n’ont révélé «aucune anomalie». Toujours selon le ministère, le cas du garçon résulte d’une «transmission inter-espèces ponctuelle» et «le risque de transmission à grande échelle est faible». Il a néanmoins appelé à ne pas s’approcher des oiseaux morts ou malades et de consulter en cas de fièvre ou de symptômes respiratoires. Les cas de transmission de grippe aviaire entre humains restent en tout cas extrêmement rares. Les souches H5N1 et H7N9, détectées respectivement en 1997 et 2013, ont été les principales à l’origine des cas humains de grippe aviaire, selon les Centres américains de contrôle et prévention des maladies (CDC). D’après une étude américaine publiée en 2012, la souche H3N8 aurait entraîné des pneumonies mortelles chez plus de 160 phoques le long des côtes américaines, l’année précédente.

Avec un Twitter à la sauce Musk, plus de liberté ou plus de messages haineux ? Le rachat de Twitter par le milliardaire Elon Musk fait craindre une avalanche de messages haineux et dangereux sur la plateforme, au nom de sa conception de la liberté d’expression. Mais des experts attendent de voir comment il va affronter l’équation complexe de la modération des contenus. Attention danger ? Avec la prise de contrôle par le patron de Tesla et SpaceX, qui se veut un «absolutiste de la liberté d’expression», de nombreuses voix s’inquiètent d’un retour en arrière de la plateforme sur la question sensible de sa régulation. «M. Musk : la liberté d’expression, c’est formidable; les discours de haine sont inacceptables», a résumé le président de l’organisation américaine pour la défense des droits civiques NAACP, Derrick Johnson. «La dernière chose dont nous avons besoin, c’est d’un Twitter qui ferme délibérément les yeux sur les discours violents à l’encontre des utilisateurs (...), notamment les femmes, les personnes non binaires et autres», a ajouté le directeur en charge de la technologie et des droits humains à Amnesty International, Michael Kleinman.

Les Etats-Unis vont lever le titre 42 permettant l’expulsion des migrants Aux Etats-Unis, une bataille continue à faire rage autour des questions d’immigration, notamment à la frontière sud. La levée prévue le 23 mai d’une réglementation utilisée par l’administration Trump fait des vagues. L’immigration est l’un des principaux angles d’attaque des républicains contre la présidence Biden. Ils présentent comme un danger imminent de submersion migratoire la levée du titre 42. C’est une disposition qui permet de repousser tous les migrants d’un pays où une crise sanitaire se produit. La pandémie de Covid-19 étant mondiale, le titre 42 a été utilisé depuis deux ans par les administrations Trump puis Biden pour refuser l’entrée aux migrants qui se présentent à la frontière sud. Mais le 1er avril, le centre de contrôle des maladies a décidé que compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire, cela n’est plus nécessaire. L’administration Biden a donc fixé au 23 mai la fin de l’application de cette réglementation. Sauf que plusieurs Etats ont attaqué cette décision en justice et qu’un juge fédéral de Louisiane nommé par Donald Trump a fait part de son intention de la suspendre en attendant de se prononcer sur le fond.

Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Mohamed Tahar Messaoudi Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

l Le musicien et leader du groupe Ifrikiya Spirit, Chakib Bouzidi, est décédé le 26 avril suite à une longue maladie.

C

hakib Bouzidi a tiré sa révérence alors qu’il n’avait que 36 ans. Sa carrière artistique fût courte et dense à la fois. Ceux qui l’ont approché gardent de lui l’image d’un homme humble et serviable avec toujours le sourire au coin des lèvres. Avec le talent immense qu’on lui reconnaît, Chakib était musicien multi-instrumentiste assez perfectionniste. Il avait fait ses premiers pas aux côtés du regretté Maallem Benaissa Bahaza, avant de créer son groupe Ifriqya Spirit en 2009. Sa musique se voulait universelle et universaliste. Comme il se plaisait à le répéter : «Je dirais que la musique d’Ifrikya Spirit se veut être un dialogue interculturel entre le diwan algérien et les musiques d’Afrique subsaharienne, le tout réarrangé et modernisé.» Chakib Bouzidi était avant tout un homme du monde, ouvert sur tous les styles et tendances musicaux. Preuve en est, avec la sortie en 2015 d’Ifrikya Spirit, son premier album éponyme, regorgeant de salsa, de rythmes afrocubains, de gnawas et de beaucoup d’influences cubaines. Pour rappel, avant de lancer sa propre formation, le regretté artiste faisait partie des groupes Diwan Dzaïr et Gnawa Rihet Lebled. Ainsi, son premier album le propulsera sur les scènes algériennes et étrangères. Mieux encore, il participera à de nombreux festivals nationaux et étrangers de référence, tels que le Sauti Za Busara

PHOTO : DR

Pénalisée par l’interminable mouvement des membres de l’exécutif, la wilaya de Sétif transformée en champ d’expérimentation, connaît en ces derniers jours du Ramadhan un nouveau mouvement touchant les secteurs du tourisme, des ressources en eau (DRE) et de la jeunesse et des sports (DJS). Après le départ du directeur des équipements publics (DEP) parti à Alger, le DJS est muté à Khenchela. Son collègue du tourisme va à Annaba, l’ex-directeur DRE part quant à lui en retraite. Alors que les secteurs de la culture et de l’éducation fonctionnent en mode «intérim». Perdurant depuis plus d’une année, le «provisoire» ne dérange pas pour autant les ministres de l’Education nationale, de la Culture. Apparemment, l’intérim ne dérange pas pour autant les deux premiers responsables des deux secteurs, notamment celui de l’éducation éclaboussé ces derniers temps par bon nombre d’affaires …

El Watan - Le Quotidien Indépendant

POURQUOI DES KANGOUROUS AFFAMÉS APPARAISSENT-ILS DANS LES FORÊTS INDIENNES ?

DÉCÈS DU CHANTEUR CHAKIB BOUZIDI

en Tanzanie ou encore le DimaJazz à Constantine. Il était ce musicien infatigable qui ne lésinait pas sur les projets, les expériences et les aventures musicaux et humains. Sa dernière initiative, jugée des plus réussies, est celle de la résidence de création américaine, One Beat Sahara, organisée en février dernier, à Taghit, dont il était le directeur artistique. Il s’est d’ailleurs, produit, une toute dernière fois devant un public conquis. Il faut dire que Chakib Bouzidi était une véritable bête de scène. Il savait enflammer son public par son charisme, son sens du spectacle et son punch à revendre. Suite à son décès, les réactions et témoignages se sont multipliés. Sa famille, ses complices de toujours et ses fans n’ont manqué de brosser le portrait d’un homme d’exception. Dans un post, One Beat dé-

crit le défunt comme une personne chaleureuse, douée mais éminemment humble, toujours pleine de compassion et de gentillesse. «Il a affronté l’adversité en tant qu’artiste et à travers son combat contre le cancer, toujours avec un profond sentiment de grâce et de détermination. Alors que nous pleurons la disparition de ce bel esprit, nous souhaitons honorer les moments de vie partagés avec lui, par nous tous à Found Sound Nation, et les nombreux artistes de One Beat qui ont partagé des moments inoubliables avec lui pendant One Beat 2019 et One Beat Sahara. Sa générosité d’esprit, sa passion pour la vie et la musique nous manqueront» cruellement. Adieu l’artiste, repose en paix. Merci pour tous les moments de pur plaisir dont tu nous as gratifiés tout au long de ta carrière. Condoléances à la famille Bouzidi. Nacima Chabani

Les kangourous n’ont jamais existé en Inde. Et pourtant, dans des forêts situées à l’extrême est du pays, il est désormais possible de tomber nez à nez avec ces marsupiaux. Ce sont des kangourous affamés et apeurés, passés en contrebande depuis les pays voisins dans le but d’être vendus comme animaux de compagnie exotiques. Ce phénomène est pointé du doigt en Inde depuis l’apparition de vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux. A chaque fois, on y voit des kangourous dans un état de santé critique, cherchant désespérément de la nourriture face à des habitants stupéfaits, qui n’ont souvent jamais entendu parler de ces drôles d’animaux. Début avril, trois de ces marsupiaux ont par exemple été secourus par des agents de la faune dans le Bengale occidental. Complètement déshydraté, l’un d’eux n’a finalement pas survécu. Selon le New York Times, cette espèce est la dernière victime des lubies des riches habitants de New Delhi, Mumbai et des autres grandes villes indiennes où beaucoup sont prêts à payer une fortune pour posséder un animal de compagnie exotique. Elevés en Asie du sud-est, les kangourous, qui finissent parfois dans la nature, sont passés en contrebande dans le pays par voie terrestre pour y être vendus. Une tendance en augmentation, favorisée par une législation complètement dépassée. Au vu des largesses législatives, la contrebande va donc bon train. Chaque année, des milliers d’espèces non-indigènes telles que les faucons, les chimpanzés ou encore les tortues géantes d’Aldabra sont introduites dans le pays. Bien souvent, elles finiront comme animaux de compagnie chez de riches propriétaires. Le pays n’est en effet pas doté de lois permettant de poursuivre les personnes en possession d’espèces exotiques, telles que celle du kangourou. Seul l’acte de faire entrer en contrebande est punissable. Ainsi, si le passeur réussit à introduire avec succès l’animal sur le territoire, lui et l’acheteur n’ont que peu de chances d’être arrêtés.

CHLEF

Augmentation sensible du niveau des barrages de la wilaya

rofond soulagement de la popuPprécipitations lation locale, suite aux dernières intervenues après un

long déficit pluviométrique. En effet, à la faveur des chutes de pluie enregistrées ces derniers temps sur la wilaya de Chlef, le niveau des deux barrages que compte la région a augmenté sensiblement, au grand soulagement des habitants en général et des agriculteurs en particulier. En effet, selon le directeur de wilaya des ressources en eau et de la sécurité hydrique, Mohamed Bouali, le niveau des principaux ouvrages de la wilaya

Site web : http://www.elwatan-dz.com E-mail : admin@elwatan-dz.com PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00400 116 457 00 000 26 21 CODE SWIFT : CPALDZALXXX

a connu des apports d’eau importants, suite aux dernières précipitations. Pour ce qui est du barrage de Sidi Yacoub, au sud-ouest de la wilaya, il atteint 120 millions de mètres cubes, contre 91 millions de mètres cubes à la date du 27/12/2021. Le volume mobilisé passe ainsi à 54% de ses capacités de stockage, sachant que cet ouvrage est utilisé aussi bien pour l’AEP que pour l’irrigation. Quant au barrage d’Oued Fodda, à usage exclusivement agricole, à l’est de Chlef, il emmagasine actuellement 24 millions de mètres cubes alors qu’au 03/12/2021, il ne disposait

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66

que de 8 millions de mètres cubes, selon le même responsable. Ce dernier affiche d’ailleurs sa satisfaction quant aux conditions climatiques favorables qui ont prévalu au cours de l’hiver 2021-2022, ce qui, d’après lui, permet d’améliorer les capacités hydriques de la wilaya à vocation essentiellement agricole. La campagne d’irrigation, qui se déroule habituellement de mai à septembre, s’annonce cette année sous les meilleurs auspices, notamment pour les cultures maraîchères et l’arboriculture et son fort potentiel agrumicole. A. Yechkour

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction.


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 20

PUBLICITÉ Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et F4 frère regretté petit côté facArezki de droitdit et Ghanes mosquée Saïd Hamdine Kiki 160Dieu m2 avec garage Que le tout toutes commodités. puissant t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

VENTE D’APPARTEMENTS KHRAÏCIA vd duplex F4 180 m2 dans petite résidence top. Tél. : 0550 020 122 VD F3 Coopemad Sud refait. Tél. : 0559 622 990 LA MADRAGUE PORT, propriétaire acte, vente loft open space surface ouverte 117m2 vue panoramique imprenable sur mer 180° entrée indépendante, libre de suite. Tél. : 0551 77 94 85 0697 631 854. email : contactalger@yahoo.fr AG vend F3 Coopemad F3 97m2 URBA 2000. Tél. : 0550 293 244 AG vend F4 top 2e étage Saïd Hamdine. Tél. : 0550 293 244 VD duplex à Bouzaréah Beau séjour. Tél. : 0672 423 830

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et GRANDE VILLA regretté petit frère avec dit GhanesR+2 Arezki 3 appartements Kiki sur 300m2 chacun avec

Que Dieu le tout garage et piscine et jardin puissant t’accorde Sa Paradou Hydra 750 m2 Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057 VD F4 à Bouzaréah Beauséjour. Tél. : 0672 423 830 VD F4 F5 Dély Ibrahim côté Fac, garage. Tél. : 0559 622 990 VD F4 85m2 El Biar ensoleillé calme prix 30 millions. Tél. : 0561 173 937 1ER MAI vend F4 F5 F3 acte. Tél. : 0770 12 40 56. ag BDV vend F4 F5 acte. Tél. : 0770 12 40 56. Ag

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et VILLApetit IMMEUBLE regretté frère Ghanes Arezki dit à El Biar non fini R+3 sup. terrain Kiki 700Dieu m2, leidéal Que toutpour école et bureaux. puissant t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

VD F3 1er étage Sacré Cœur. Tél. : 0663 279 584 AIR DE FRANCE vend très beau nv 130m2 tout à fait indépendant avec garage 3 voitures et jardin. Prix 4 mil. nég. Tél. : 0798 13 06 51

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et VILLA regretté petit frère Dély Ibrahim Ghanes Arezki dit

Kiki R+2 terrain 300 m2

HYDRA Paradou vend très joli studio au 1er étage endroit résidentiel et tout équipé. Tél. : 0798 13 06 51

avec le piscine, Que Dieu tout puissant t’accorde Sa toutes commodités. Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

SIDI YAHIA vend beau F4 135m2 au 4e étage d’un petit immeuble très bien situé. Tél. : 0798 13 06 51

Hacen sur autoroute CU R+5 livret foncier. Tél. : 0559 622 990

CÔTÉ HÔTEL Saint George vend un beau F3 80m2 entièrement équipé avec balcon ouvert sur une splendide vue sur la baie d’Aler et la mer. Tél. : 0798 13 06 51

AG vd 600 m2 2f El Achour 500 m2 2F Oued Romane. Tél. : 0555 441 140

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et regrettéTERRAIN petit frère

VD ou échange terrain 4600 m2 Baba Hacen commercial livret foncier. Tél. : 0559 622 990

1300 m2 El Achour Ghanes Arezki dit côté Afak, plus 10 000 Kiki

m2Dieu Djenane Sfari CI Que le tout R+10, 400 m2 Hydra puissant Sa plus 5000t’accorde m2 Chéraga. Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

VENTE DE VILLAS CHERAGA Les Dunes vend villa R+2 fini 80% 240/350 m2 acte + LF. Tél. : 0560 033 331 VD belle résidence 1500 m2 parc Paradou + belle villa 600 m2 avec piscine Poirson. Tél. : 0698 022 648 VD villa El Biar Bougara R+2 hammam. sur 300 m2. Tél. : 0559 622 990 VD carcasse Khraicia 100m2. Tél. : 0559 622 990

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et VILLA regretté petitVILLA frère 280 m2, R+1 avec Ghanes Arezki dit terrasse, vue sur mer, Kiki

à laDieu Madrague, Que le touttoutes commodités. puissant t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

LE PARC MIREMONT vend très belle villa 800m2 lot Pascale. Tél. : 0798 13 06 51 VENTE DE TERRAINS BENI MESSOUS vd 720 m2 avec bâtisse à démolir bon prix. Tél. : 0550 020 122 KHRAICIA vd 2500 m2 acte + LF. Tél. : 0550 020 122 VD ou échange terrain de 4600 m2 commercial Baba

AG vd 418 m2 Pascal Chevalley. Tél. : 0555 441 140 AG vd 320 m2 2f Bologhine. Tél. : 0771 654 203

INFOGENIE vend 506m2 Les Sources résidentiel. Tél. : 0770 54 38 03 VENTE DE LOCAUX LE CARRÉ vd local 80 m2 Audin. Tél. : 0551 278 701 LOCATION D’APPARTEMENTS DUC DES CARS loue F2 rdc meublé ou pas 4u/mois. Tél. : 0560 033 331 RÉS. CMB loue F4 120 m2 4e étage parking 1re ligne 10u/ mois. Tél. : 0550 020 122 EL BIAR Scala loue studio refait 30m2 rdc nv. surélevé. Tél. : 0560 033 331 AG loue F4 Les Dunes F3 meublé URBA 2000. Tél. : 0555 441 140 LOUE F3 100 m2 Golf + F3, F4 Hydra. Tél. : 0663 279 584 KHELIFA BOUKHALFA loue F3 2e p .4. 5u. Tél. : 0550 57 50 23 DRARIA loue F3 2e 75m2, 2 f prix 3u. Tél. : 0550 57 50 23 SIDI YAHIA loue un beau F4 130m2 sur le grand boulevard tout équipé à neuf. Prix 13u. nég. Tél. : 0798 13 06 51 HYDRA Paradou loue très joli studio 30m2 tout meublé

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et IMMEUBLE DE regretté petit frère

BUREAUX Ghanes Arezki dit Les Vergers, Birkhadem Kiki

R+4 Dieu sup. bureaux Que le tout2500m2 avec parking 60 voitures. puissant t’accorde Sa Toutes commodités. Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

dans un bel endroit. Tél. : 0798 13 06 51 LE BOIS DE BOULOGNE Le Golf loue superbe F3 100m2 neuf tout meublé avec garage et une magnifique vue sur la mer. Tél. : 0798 13 06 51 LOCATION DE VILLAS AG loue R+2 F8 Mouflon d’Or Saïd Hamdine. Tél. : 0555 441 140 LOCATION DE LOCAUX AG loue dépôt 400 m2 autoroute Baba Ali. Tél. : 0550 293 244

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et LOUEfrère regretté petit Hangar 13 000 m2dit avec Ghanes Arezki 8000 m2 terrain Kiki à Khemis Eltout Khechna, Que Dieu le toutes t’accorde commodités. puissant Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

LOUE dépôt à El Kerma 4000 m2 dont 2000 m2 couvert. Tél. : 0559 622 990 LOUE open space 220 m2 commercial Sebala avec mobile et micro. Tél. : 0559 622 990 PART. loue niveau de villa à Hydra F5 160m2 pour bureau. Tél. : 0556 72 12 34

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et HANGAR regretté petit frère

Ghanes avec Arezki chambredit Kiki froide à Sidi Que Dieu le2500m2, tout Moussa puissant t’accorde Sa toutes commodités.

Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057 AG loue 180 m2 Safsafa 32 m2 Ruisseau. Tél. : 0771 654 203 LA MADRAGUE port, propriétaire acte, vente local loft open space (surface ouverte) 117m2 vue panoramique imprenable sur mer 180° entrée indépendante, libre de suite, profession libérale, galerie d’art, restaurant. Tél. : 0551 77 94 85 - 0697 631 854. email. : contactalger@yahoo. fr LOUE local axe principal Alger. Tél. : 0663 279 584 LOCATION D’IMMEUBLES LOUE immeuble à El Mouradia R+2 avec jardin et parking. Tél. : 0561 99 25 53

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et DUPLEX regretté petit frère

Ghanes Arezki 170m2 deux placesdit de Kikiparking, F5 toutes

commodités lot Rahma Que Dieu le tout Dély Ibrahim en rdc plus puissant1er t’accorde étage. Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

PROPOSITION COMMERCIALE TIMIMOUN, propriétaire acte, vente résidence superficie 4 ha, 3000m2 bâti, 37 000m2 terrain, 44 chambres (32m2), restaurant, hangar (220m2) salles, bureaux. Vente totale ou partielle, location ou échange contre biens immobiliers Alger-Tipaza. Etudie toutes propositions. Tél. : 0551 77 94 85 - 0697 631 854. Email : contactalger@yahoo.fr Le 16PARADOU février 2014, déjà deux ans que tu nous as CHERCHE quittés à jamais cher et regretté petit frère POUR ACHAT Ghanes Arezki dit

Kiki 1000 m2 de terrain

Que Dieu le tout à Staouéli puissant t’accorde Palm Beach.Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

étranger Alger appart. villa locaux. Tél. : 021 609 087 CHERCHE achat ou location F1 F2 F3 F4 F5 à Alger-Centre Hydra, El Biar, Le Golf, Dély Ibrahim. Tél. : 021 74 93 89 0665 55 62 13 - 0554 11 05 82 DIVERS AG loue cafétéria restaurant 196 m2 Bab Ezzouar avec matériel. Tél. : 0550 832 825 VD centrale à béton 60 m3/h, automatique, modèle 2012, capacité ciment 160 tonnes avec 2 citernes d’eau, 2 fois 15 000, 2 compresseurs. Tél. : 0550 676 334 - 0771 498 537

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et VEND regretté petit frère Bâtiment industriel Ghanes Arezki dit R+2 bâti 2500 m2, 3 niveaux de Kiki

2500 m2 chacun sur un terrain Que Dieu tout de 5000 m2 à lalezone industrielle de Réghaïa, façade Sa puissant t’accorde sur autoroute Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

FABRICANT v e n d d e s chausses pieds de poches, longueur 18 cm, Prix de gros 65 DA. Tél. : 0561 24 90 02 ACHAT occasion meubles électroménagers bon état. Tél. : 023 738 213 - 0661 511 806

IMMEUBLE

OFFRES DE SERVICES

LOUE immeuble à El Mouradia R+2 avec jardin et parking. Tél. : 0561 992 553

PEND tous travaux de bâtiment. Tél. : 0659 482 171

LOUE immeuble à El Mouradia R+2 avec jardin et parking. Tél. : 0561 992 553 PROSPECTION CHERCHE location F4 F5 axe Bordj El Kiffan-BEZ. Tél. : 0555 476 432 T. URG ch. achat villa 700 m2 à 1000m2 Hydra Paradou Mackley Poirson El Biar. Tél. : 0698 022 648 T. URG cher. à louer imm. 2000 m2 à 5000 m2 dvp Hydra El Biar Ben Aknoun Dély Ibrahim. Tél. : 0552 935 584 T. URG ste ch. à louer hangar 2000 m2 à 5000 m2 ZI Rouiba O. Smar Birtouta Baraki Blida Chéraga Khemis Khechna. Tél. : 0550 264 291 T URG ste ch. achat hangar 2000m2 à 5000 m2 ZI Rouiba Dar Beïda Blida Birtouta O. Smar Khemis Khechna Chéraga. Tél. : 0550 264 291 AG cher. petit local commercial à Alger et environs. Tél. : 0555 441 140 SWEET HOME cherche pour

RÉPARATION machine à laver ttes marques à domicile. Tél. : 0542 292 6000662 631 923-0770 405 316 Lyes RÉPARATION frigo clim congélateur présentoir lavelinge, cuisinière chambre froide. Tél. : 0660 820 176 COURS ET LEÇONS COURS D’ARABE à domicile. Tél. : 0662 79 97 15 - 0550 37 73 36 AUTOS VEND véhicule Chevrolet Cruse année 2010 couleur noire. Tél. 023 777 934 ACHAT véhicules accidentés en panne ou d’occasion, légers, lourds et engins. Tél. : Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et IMMEUBLE DE regretté petit frère

BUREAUX Ghanes Arezki dit à Hydra R+3 superficie Kiki

1100 Dieu m2 de le bureaux Que tout sur un terrain de 1300 m2 fini à puissant t’accorde Sa 60% avec un parking 50 voitures. et SaintedeMiséricorde t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 21

PUBLICITÉ Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et UNpetit GRAND regretté frère MAGASIN de 2dit fois Ghanes Arezki 200 m2 à Hassiba Kiki Bouali QueBen Dieu le toutplus 160t’accorde m2 Les Sa puissant Vergers Birkhadem. Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

: djamel.alger.ceramique@ gmail.com

023 243 383 0771 877 773 0550 545 034

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et GRANDE VILLA regretté petit frère

ACHAT véhicules neufs ou d’occasion. Tél. : 0661 69 03 84 OFFRES D’EMPLOI SOCIÉTÉ privée sise Alger recrute un agent commercial maîtrise de l’outil informatique maîtrise la langue française. Envoyez CV

DEMANDES D’EMPLOI H. CADRE comptable, 30 ans exp. CAP-CMTC-CED tenue comptabilité bilan déclar. fiscales parafisc. paie adm. Tél. : 0551 116 632 JH 33 ans métreur vérificateur exp. 5 ans cherche emploi. Tél. : 0666

Ghanes Arezki dit KikiR+2 terrain 1000m2 BouzaQue Dieu leàtout réah côté Dar Sa El puissant t’accorde Alia avec travaux. Sainte Miséricorde et

t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et regrettéVILLA petit frère

Ghanes Arezki dit KikiPalm Beach Staouéli 600m2 Que Dieu let.tout R+2, toutes puissant t’accorde Sa commodités. Sainte Miséricorde et

t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057 896 465 Dr VÉTÉRINAIRE sérieuse véhiculée exp. technique et marketing cherche emploi domaine vétérinaire ou autre. Tél. : 0550 409 340. PÈRE DE FAMILLE chauffeur expérimenté cherche emploi. Tél. : 0657 82 98 57 JEUNE FEMME cherche emploi à Alger

Pensée

Mémoire et miséricorde. Cela fait deux années, le 29/04/2020, que tu nous as quittés à jamais mon papa chéri

Baghdali Slimane

Ton souvenir est toujours intact. Tes gestes, tes paroles, ta disponibilité, ta générosité nous ont marqués à vie. Le vide que tu as laissé nul ne pourra le combler, la douleur est toujours la même, amplifiée cette année avec la perte de maman qui t’a rejointe. Reposez en paix là où vous vous trouvez maintenant. Je demande à tous ceux qui t’ont connu d’avoir une pieuse pensée en ce mois sacré. Tu es et tu resteras toujours vivant dans notre coeur mon papounet. Tes enfants, petits-enfants et gendres qui ne t’oublieront jamais. «A Dieu nous appartenons et a Lui nous retournons.»

Naissance

Da Makhlouf Nath El Kadhi a le plaisir d’apprendre la naissance de l’angélique garçon AYANE chez son ami et frère Moulay Rachid Nath El Kadhi de Tafsa Iwadhiyen, bonheur, santé et joie aux parents dont sa sœur Mael et longue vie à toute la famille.

El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à

Naissance

La famille Berraf Abdelmoumen, son épouse née Batata Amel et leur fille Noorlyne sont heureux d’annoncer la naissance d’un joli poupon prénommé JAD venu au monde le 17 mars 2022. Ses parents et grandparents lui souhaitent une longue et heureuse vie pleine de bonheur et de joie.

El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à

BÉJAÏA

ANNABA

162 Logts Nassiria, Bât A n°3 Tél./Fax : 034.11.12.71 - 034 11.12.75

Immeuble Saâdi 27, Bd Bouzered Hocine

une seule adresse...

une seule adresse...

Tél et Fax : 038 40 68 83

réceptionniste, commerciale, agent d’administration. Tél. : 0775 82 93 30 CADRE comptable cherche emploi à Béjaïa El-Kseur Amizour attestation ANEM n°060253001890 au 25.06.2022. Tél. : 0667 696 786 DRH cherche emploi longue

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et regrettéVILLA petit frère

Ghanes Arezki dit Hydra R+2 Kiki

Que Dieusup. le tout puissant450m2 t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

CHERCHE une enseignante de français pour des cours intensifs à domicile cycle primaire. Tél. : 0699 278 844

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et regrettéVILLA petit frère

Ghanes Arezki dit Affak Birkhadem Kiki t. 300 R+2 Que Dieu le tout

INGÉNIEUR génie civil expérimenté avec plus de 23 ans d’expérience professionnelle dans le BTPH cherche emploi en rapport. Tél. : 0665 530 689

puissant t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057 expérience procédures paie fiche de postes GEPEC, etc. Tél. : 0771 290 847 H. 47 ans ayant une exp. dans le domaine moyens généraux cherche emploi. Tél. : 0551 892 854 H. 47 ans ayant plus de 17 ans d’exp. en comptabilité cherche emploi. Tél. : 0665 362 219

Le 16 février 2014, déjà PARADOU deux ans que tuVEND nous as quittés à jamais cher et VILLA regretté petit frère Ghanes Arezki dit Hydra Parmentier Kiki 500m2 Que Dieu le tout R+2 avec piscine. puissant t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Tél. : 0661 507 653 Paradis. 0556 755 057

Pensée

Il y a deux ans, le 28 avril 2020, notre cher et regretté père

Marouf Ahmed, El Hadj Ahmed Ath Yaacoub

nous quittait discrètement, peu après le départ de notre mère dont il ne s’était jamais vraiment remis. Nous nous remémorons avec émotion le souvenir de ses qualités de piété, droiture et compassion envers les autres. Ses enfants et ses petits-enfants prient tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir pour lui une pensée de tendresse et d’amour. Dieu fasse, très cher père, que les valeurs que tu nous as enseignées, nous puissions les transmettre à nos propres enfants. On dit que « les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés». Vous resterez chers parents, toujours présents dans nos cœurs et nos vies et nous prions pour que vous reposiez en paix pour l’éternité.

Pensée

Harbi Ahmed & Son fils Abdelkader

Pensée

Pieuse pensé à notre très cher,

Samy Tiza

Un an déjà que vous nous avez quittés pour un monde meilleur, le 29/04/2021 Abdelkader le 04/05/2021 Ahmed Et pas un jour passe sans penser à vous. Notre deuil a été long, ça n’a pas été facile pour nous de retrouver un équilibre sans vous Repose en paix BABICHE, repose en paie Kada Que Dieu le Tout-Puissant vous accorde Sa Miséricorde. Vos enfants et petits-enfants qui vous adorent

qui nous a quittés pour un monde meilleur le 28/04/2020. Ce jour était très pénible, triste et amer pour nous. Depuis ce temps, nous ne cessons de penser à toi. Le temps pourra s’enfuir mais n’effacera jamais de nos cœurs ce que tu as été pour nous. Sache que nous avons été privilégiés de t’avoir eu dans nos vies. Ton amour, ta grande bonté, ta générosité et ta bienveillance nous manquent énormément. Nous nous consolons en pensant à nos doux souvenirs passés avec toi. Cher fils, frère, cousin, neveu, tu seras toujours présent dans nos cœurs et nous ne t’oublierons jamais. Que Dieu te bénisse et que ton âme repose en paix, notre cher Samy. Ses parents, ses frères et sœurs ainsi que toute la famille TIZA et ses alliés de Tizi Ouzou, France et du Canada demandent à tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensé à sa mémoire et de prier le Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis.

Pensée

Pensée

En souvenir du Dr Salah Loucif décédé le 29.04.2021. Salah, tu as laissé en nos cœurs une blessure profonde, un chagrin immense. Tu nous manques tellement. Tu as été un fils, un frère magnifique, un médecin,dévoué, disponible, humble. Un époux exceptionnel, un papa aimant, protecteur, un papy formidable, un gendre, un beau-frère, un beau-père et un ami charmant, accueillant, généreux, chaleureux. Repose en paix Salah, nous ne t’oublierons jamais. «Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.». Allah yarahmek

A la mémoire de notre chère épouse, mère et grand-mère Mme Arab née Toumert Zouina décédé le 29 avril 2020. Aucun jour ne passe sans qu’on pense à toi. C’est pénible, mais la vie et faite ainsi et tu resteras toujours présente dans nos cœurs. Que ton âme repose en paix et que Dieu apaise nos cœurs. Ta famille


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 22

JEUX - DÉTENTE mots fléchés Derniers -----------Salut

Grille n°408 Maritimes -----------Eclat inoffensif

Nouba -----------Badine

Fleur -----------Possessif

Pénètre

Fruits

mots croisés Grille n°6729

Meurtries

1

Petit écran -----------Pronom Iridium -----------Sucres

Mesure chinoise -----------Nez

Restes

Graisse -----------Fabriquais

Article de souk Roulés -----------Abris

Cardinaux -----------Recueil de cartes

Pianiste français

Frapper fort -----------Singearaignée

Paraphe

Renard du désert Cachés -----------Aride Article -----------Rapport de cercle Copines

Crack

Soleil

Le moi du psy -----------Dans

Entière

5

6

7

8

9 10

VERTICALEMENT 1- Remarquables. 2- Faire secrètement. 3- Outil pour faire des trous. Inutile. 4- Artère parfois bouchée. Marque l’accompagnement. 5- Pour classer un numéro musical. Le baba au sésame. Corps du blason. 6- Ile grecque. Voyelle pour Homère. Parfois mineur en fugue. 7- Enveloppe de la graine. 8- Ecarteur. Lac d’Asie. 9- Eprouve un attachement profond pour. 10- Somme d’appoint. Invitation à la violence.

Fin de journée

Père d’Andromaque -----------Restes

4

HORIZONTALEMENT I- Impudentes. II- Il a les poches cousues. III- Ancienne monnaie. Tête nucléaire. IV- Engagement sans retour. Gras de canards. V- Tout à fait. VI- Astate. En peu de temps. Fin de soirée. VII- Mère de glacier. Libertaire. VIII- Va vite. Bougrement. IX- Chrome. X- Qui sont portées par les plaisirs érotiques.

Pronom -----------Glisse

Grecque

3

I II III IV V VI VII VIII IX X

Article Originaires -----------Louperas

2

Par M. Iratni

SOLUTION N° 6728 HORIZONTALEMENT I- PERSUASIVE. II- ELECTRISER. III- RIS. ITE. RE. IV- PM. PLENUM. V- LIVRER. TOI. VI- ENEE. EMEUS. VII- XE. SISE. LE. VIII- IRE. SOU. IX- LIENS. ET. X- EPUISEES.

Négation

VERTICALEMENT 1- PERPELXITE. 2- ELIMINER. 3- RES. VE. ELU. 4- SC. PRES. II. 5- UTILE. IDES. 6- ARTERES. NE. 7- SIEN. MESSE. 8- IS. UTE. 9- VERMOULUE. 10- ERE. ISE. TU.

Numériser

quinze sur 15

1

Grille n°408

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

1

Horizontalement :

Verticalement :

1.Ils rendent insensibles 2.Sordide. Transpirera 3.Mamelle. Chefs d’armée. Latents 4.Devant un prince. Arme à feu. Rigoriste 5.Radoter. Etoile 6.Allongées. Jeu de cartes. Réchauffait le Nil 7.Fin de verbe. Printemps de vie. Préposition. Unité de vitesse 8.Du poids à perdre. Partiras. Pièce de la charrue 9.Entièrement. Région de l’Himalaya. Contracté 10.Précédemment. Roulement de tambour. Chaleur extrême 11.Enfant insupportable. Symbole de lux 12.Ville de Vénétie. Qui stimule l’appétit 13.Légumineuse. Ceinture jaune. Blason 14.Emprisonnement. Chemin de halage 15.Réduites au silence. Faire le fier.

1.Manœuvres de départ de navires 2.Qui tire sur le noir. Pars. Symbole chimique 3.Obtenus. Préfixe. Ils donnent le départ 4.Note de rêve. Protège contre les coups de foudre 5.Ville d’Algérie. Américain de souche. Attrait de l’histoire 6.Habitation sociale. Interjection. Item. Possessif. Réfléchi 7.En fin de soirée. Mettre sur la balance. Redit 8.Transpiration. Diabolique. Crack 9.Chiffre romain. Note. Allure de cheval 10.Pays. Action de scout. Animal sacré 11.Lassât. Retenue 12.Ensemble de l’Europe et de l’Asie. Travaux en cours. Drame nippon 13.Punit avec rigueur. Traditions. Génie scandinave 14.Petits renards. Outil de mécano 15.Trouvera un emploi à. Sans mélange. Regimber.

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

mots codés 1

2

3

2

5

17

En vous aidant de la définition du mot, complétez la grille ci-dessous

5

6

1

7

8

9

13

9

26

8

26

12

2

9

26

1

18

4

9

26

13

26

4

26

1

26

4

1

9

22

1

23

19

12

4

8

26

6

9

15

26

15

8

9

4

26

9

4

15

26

26

15

26

25

12

19

N

D

14 15

4

A

Grille n°408

26

10

11

1

2

26

12

2

14

8

4

9

15

26

16

5

1

15

9

26

1

19

9

15

26

5

15

Règle du jeu

26

18

1

20

9

26

21

1

26

9

26

9

22

26

22

9

22

5

2

15

26

9

19

26

9

15

26

15

12

4

9

26

21

4

26

9

4

15

9

15

26

9

22

26

22

12

23

4

9

24

9

26

6

9

8

2

12

9

4

9

4

9

6

8

9

26

22

9

19

15

26

24

4

1

18

15

26

15

9

26

15

12

4

26

9

22

9

26

18

9

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

O

N

E

Définition : TRAGÉDIE EN CINQ ACTES ET EN VERS DE JEAN RACINE

sudoku

E

Grille n°408

8

4 6

8

2 1 1

7

9

1

4

4

9

8 4

1 5

8

3 7

5

5

6 3 6 8

7


El Watan - Jeudi 28 avril 2022 - 23

JEUX - DÉTENTE Grille n°064

mots fléchés géants du week-end UN DE SES FILMS -----------------ÉTOILE

DÉFALQUÉ -----------------POIRE MÉDICINALE

MARIER -----------------APPORTÉES

LEVANT -----------------HÉROS DE VIRGILE

UN DE SES FILMS -----------------SOLEIL

FLEUVE RUSSE

ESTIMÉ -----------------PAS MÛRES

COURTE -----------------CITE ÉMÉRITE -----------------MESURE DU BOIS

ÉPOQUES -----------------PORTE SYMBOLE -----------------DEMI TOUR

MŒURS

RÉVOLUTION -----------------DÉMENTIRAS

BISON

SANS VOIX -----------------EXÉCUTERA

COPULATIVE -----------------SOUCIS

RÉGENTE

RESTAURER CHEVILLE DE GOLFEUR -----------------JAILLIT

TONDU -----------------LANCER

COMPLÈTE CAPITALE DU YÉMEN -----------------SQUELETTE

LARGE ÉTENDUE D’EAU

MOITIÉ

NÉGATION -----------------MARIÉE VILLE DU MAROC -----------------TROUÉ

NOTE SA VILLE NATALE -----------------CANTON SUISSE

INTIMA

NÉANT -----------------UN DE SES FILMS

FORTE TÊTE

SON PRÉNOM -----------------ARGON CUBE -----------------LOUPERA

SYMBOLE

SON NOM

RENOUER

PARTIT -----------------D’ÊTRE

PILES

CARDINAUX

LIAISON -----------------CONDITION

ÉVITÉ

QUATRIÈME PARTIE DU JOUR

FLEURS

PRONOM

CHUTES

PRÉPOSITION LATINE -----------------RÉPÉTITIVE RADE

ÉPOQUE

HABITE UNE ÎLE

VILLE D’ITALIE

PERROQUET -----------------POSSESSIF LIAISON -----------------RIPOSTES DE CHEVAL

CACHER

SQUELETTES -----------------PRONOM

ALTERNATIVE

MÉLANGÉS

LES PLUS ÂGÉES

LIQUIDE -----------------PRONOM TRANSPIRAS -----------------NATION

DANS LE VENT -----------------PROPRE

ENNUYA

1

S

2

3

U B

8

11

12

16

26

17

A R

RUMINANT -----------------SYMBOLE DE NUDITÉ ÉCOLIERS

CANTATRICE -----------------PARCOURU

H

8

Trop mûr

Trama

B

L

I

4

J

6

I

E

PRONOM PERSONNEL

APPRIS

P Bramer -----------Tondu

R Chlore

C Liaison -----------Utilisation

2

5

6

18

17

26

18

26

2

22

12

22

26

8

11

1

17

19

E

Z

Nettoyer -----------Sonde

T A T E

6

6 1

8

1

26

2

U

S

I L Officier -----------Est étendu

G I T

Définition -----------Définition

6

6

26

15

26

20

8

13

13

6

26

6

10

8

2

26

6

16

6

26

12

26

9

13

10

8

D A

L L

7

8

X A C Y L

T E

R

T E E

E T

1

6

17

26

1

6

26

9

17

23

26

20

26

1

8

17

26

12

26

10

2

8

26

26

24

11

6

6

26

11

26

13

26

6

26

11

17

10

21

12

10

6

S

T

D

N

M E

U A

S

E O

A O

N P

9

26

6

16

17

19

10

6

25

17

11

10

6

26

8

11

12

6

22

24

8

26

2

6

10

6

11

26

19

E T E

H O N E T

E

T

A R R

E I

N

1

S

C O K

E S

26

R

6

E E

I

E

R

V

E T

E

C

A L

L A C E R E R Rit (se)

S

M E L E R Cache -----------Versifie

R I M E

E P I N E S Transport -----------Maria

C A S A Fin de participe

Monnaies -----------Eroder

U S E R Chiffre d’affaires -----------Légume

C E L E R I

O R E S Durillon

C A L Epoque

E R E

Infinitif

E R Câlines

C A R E S S E S

A

19

22

U

Parier -----------Déchirer

Piquants Inaltérée -----------Mélanger

S

26

E S

T E

W

26

E

26

O R

S E 10

E

9

F

Diaprées -----------Pronom

9

E

26

E M P A Q U

T E N I A S

11

S

8

N A

Pour montrer -----------Vers

10

E

26

C

R I V E

14

E

19

C

Grogner -----------Bord

6

6

E

R A M A G E S

U S E R

13

1

6

De la lune -----------Chant d’oiseaux

Règle -----------Elimer

6

6

26

A R

26

19

E

1

G R I S

Couleur -----------Argon

26

6

26

I

E

R R

E P U R E Symbole -----------Pronom

Copier

11

A R A

S O N

6

S O U E S

11

E

O Z O N

11

M

2

U G U

26

A

Dessin -----------Etables

19

N

FIN DE PARTICIPE

Fais risette -----------Trac

8

R O U M

12

D

17

A R

11

POT DE LABO

ERODERAS

U

M I S E R A B L E S

Pauvres -----------Evanouie

ARTICLE DE SOUK

solutions des jeux précédents

DÉVÊTUS -----------------SUCRE

H I

L

12

I

R O T I

T

E

SOLUTION Quinze sur 15 HORIZONTALEMENT : 1.JURIDICTION. SPA 2.UNITE. SAMU. NOEL 3.SIRENE. ILEITE 4.TOI. TENOR. EP. AS 5.INOX. TENU. ALE 6.CO. UNE 7.INSEMINATIONS 8.CA. REVETIR. EU 9.ATRE. ER. TARMACS 10.TU. IN. VAUT. ETAT 11.IRAN. MANDRIN. LE 12.FENTE. NUEE. TEAM 13.DEBATS. SI 14.LE. RUE. RATON 15.PESEE. SORTAIENT. VERTICALEMENT : 1.JUSTIFICATIFS 2.UNION. NATURE. LE 3.RIRIONS. ANDES 4.ITE. EREINTE 5.DENT. AME. EBRE 6.EES. IVE. AU 7.CS. ENERVANTES 8.TAROT. AT. ANUS 9.IM. RECTITUDE. UR 10.OUI. NOIRATRES 11.LEU. IRA 12.NEO. UNIMENT. AI 13.SOI. ANS. AT. ESTE 14.PETALE. ECALA. ON 15.ALESE. JUSTEMENT..


LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 28 avril 2022 COMMENTAIRE

Un chaudron nommé front social

L

PRISONNIERS DE GDEIM IZIK AU SAHARA OCCIDENTAL OCCUPÉ

Le Maroc condamné pour torture

D

eux associations solidaires avec la cause sahraouie se sont félicitées, hier, de la décision du Comité contre la torture de l’ONU (CAT), portant sur la condamnation du Maroc pour des faits de torture et de mauvais traitements sur le détenu sahraoui du groupe de Gdeim Izik, Mohamed Bourial, soulignant que la libération des prisonniers politiques sahraouis est une décision qui s’impose. Dans un communiqué conjoint, l’Association des amis de la RASD-France et la Ligue de protection des prisonniers politiques sahraouis se félicitent «de la décision du Comité contre la torture de l’ONU à Genève, concernant un prisonnier politique du groupe de Gdeim Izik». «Avec cette décision, le CAT condamne le royaume du Maroc pour faits de torture sur Mohamed Bourial, arrêté le 8 novembre 2010, le jour du démantèlement du campement pacifique de protestation de Gdeim Izik, dans la banlieue de Laâyoune au Sahara occidental. Il a été condamné à l’issue de deux procès inéquitables, dont le premier par une Cour militaire en 2013 et confirmé en appel en 2017, à 30 ans de prison», peut-on lire dans le communi-

Le camp de Gdeim Izik incendié en novembre 2010

qué. «C’est la troisième fois que cette haute instance de l’ONU condamne le Maroc», souligne le texte, faisant savoir que «la première décision concernait Naâma Asfari, lui aussi prisonnier du groupe de Gdeim Izik, prise le 16 novembre 2016 suite à une communication de la plainte déposée le 4 mars 2014 (et) la deuxième concernait Omar N’dour prise (...) le 19 novembre 2021, pour une communication de plainte déposée le 28 novembre 2014». La même source rappelle que depuis l’arrestation des prisonniers de Gdeim Izik, «les associations solidaires n’ont cessé de dénoncer les conditions

d’incarcération des prisonniers et les procès inéquitables de 2013, procès militaire et procès en appel de 2017, qui ont condamné les prisonniers à des peines allant de 20 ans à la perpétuité», citant, entre autres, Amnesty International, Human Rights Watch et le Groupe de Genève. Ces condamnations, ajoutent les deux associations, «ont été faites sur la base d’aveux extorqués sous la torture, ce que le droit international ne reconnaît pas comme preuve». «Avec ces décisions, le CAT dénonce ces tortures et a condamné le Maroc par trois fois depuis 2016. Il confirme ainsi que ces condamnations sont non avenues, et que la

POINT ZÉRO

Poutine à Tin Zouatine (19)

I

l est tôt sur cette zone désertique que seule la géostratégie n’a pas abandonnée. Bagages embarqués et armes huilées, le convoi russe est prêt à partir malgré l’insistance du chef de daïra, recommandation venue d’en haut, même de très haut. Poutine a regardé la lune et pensé au Ramadhan réglé sur les mois lunaires, qui se décale chaque année de 10 jours par rapport au soleil. - Ce qui peut se comprendre, dit-il, il fait tellement chaud ici qu’il vaut mieux ne pas trop faire confiance au soleil. Kadirov a senti comme une critique : - La chaleur vient de Dieu, seul le climatiseur est une invention humaine, avec l’aide de Dieu. Le Président n’est pas venu, Poutine est reparti. Avec comme objectif de récupérer le Russe de la force Wagner kidnappé par un obscur mouvement djihadiste. Après les embrassades de l’Aïd, Poutine a dit au revoir à tout le monde, particulièrement à Kella qui lui a préparé quelques galettes pour la route, elle qui l’a si bien nourri pendant tout ce mois. - J’ai bien aimé votre pays, qui prouve qu’on peut vivre sans

libération de tous les prisonniers incarcérés depuis 12 ans s’impose», souligne le communiqué. Les deux associations déplorent en outre le fait que «la situation des prisonniers (politiques sahraouis) soit encore plus difficile depuis le dernier procès en appel de juillet 2017 et la dispersion de tous ces hommes, au nombre de 19, dans 6 prisons du royaume, loin de leurs familles, en déni du droit international humanitaire et des Conventions de Genève». «Ils ont été privés de toute visite familiale pendant les deux ans de la Covid, mesure toujours en vigueur à ce jour», ont-elles dénoncé, rappelant que ces détenus sahraouis «ont observé plusieurs grèves de la faim, qui ont duré jusqu’à 69 jours, pour obtenir des autorités le respect de leurs droits». L’Association des amis de la RASD-France et la Ligue de protection des prisonniers politiques sahraouis ont notamment indiqué que «deux prisonniers, Hassan Dah et Zaoui Elhoussine, ont entamé une nouvelle grève le 1er avril pour réclamer leur droit au transfert auprès de leurs familles, ce que les prisonniers demandent depuis 2017, date de la fin du procès en appel». R. I.

Par Chawki Amari

huile, sans pomme de terre, sans viande, sans justice et sans journaux. Le convoi s’est ébranlé vers le Sud, soulevant autant de poussière que de questions. Qu’est venu faire Poutine ? Pourquoi ici ? Pourquoi les hautes autorités du pays ne sontelles pas venues ? Brahim et Adhughmas se sont rappelés les dernières consignes de Poutine ; l’Algérie doit envahir le Maroc pour avoir tué des civils algériens, la Tunisie pour avoir caché des harraga algériens dans des geôles pendant plusieurs années, la Gambie, pour avoir fait naître l’arbitre Gassama, et l’Espagne enfin, pour son peu d’élégance diplomatique. Brahim a regardé le ciel, il le sait, Israël bombarde Damas en ce moment, mais comme les Syriens ne sont pas des Européens, ce n’est pas grave. Adhughmas a aussi regardé le ciel mais a plutôt pensé à la guerre des étoiles, satellites contre fusées et conflits cosmiques. Si la lune explosait et disparaissait, y aurait-il encore Ramadhan ? FIN

Par Nouri Nesrouche

’inflation court plus vite que les mesurettes et le pouvoir exécutif est complètement largué face à cette équation. La facture alimentaire frôle le luxe pour les ménages et la situation devient insupportable au point que parler de détérioration du pouvoir d’achat et de mécontentement social devient un euphémisme. Dans ce contexte effrayant, la grève initiée par un conglomérat de syndicats autonomes de la Fonction publique est un sursaut de dignité qui fait résonner les bruits du chaudron. La grève remet l’agenda social dans l’actualité et tire le gouvernement de son apathie. Les termes employés par les chefs syndicalistes dans leurs nombreuses interventions médiatiques ne font pas dans la dentelle d’ailleurs. Et leur résistance à la menace brandie par le ministre du Travail fait une mise au point à qui minimise la gravité de la crise et la souffrance des Algériens. On retiendra, pour l’histoire, que ces organisations ont suspendu unilatéralement leurs actions de protestation depuis bientôt quatre années pour s’impliquer d’abord dans le hirak, et ensuite en offrant une longue période de grâce au nouveau régime. En revanche, les gouvernements de Abdelaziz Djerad et de son successeur Aïmene Benabderrahmane n’ont pas ouvert leurs portes au dialogue social. Autant dire que politiquement, l’Exécutif n’a pas bien joué ses cartes, tout en manquant d’anticipation sur le niveau de l’acuité de la crise et ses effets. Résultat : les syndicats rompent la trêve sociale et le gouvernement est pressé de répondre sans délai. Mais que va-t-il faire alors que ses mesures censées soulager les salariés (diminution de l’IRG, augmentation du nombre de points indiciaires dans le traitement des fonctionnaires) ont vite été absorbées par l’inflation ? Que va-t-il faire, puisqu’à défaut d’une production économique équivalente, dépenser plus pour les salaires conduira l’Algérie à la banqueroute ? Que va-t-il faire alors que ses départements impliqués sur le front ont échoué à contenir le phénomène tordu de la spéculation sur les prix, et tous les problèmes auxquels ils ont été confrontés ? Et que les réformes entreprises pour réparer les dysfonctionnements économiques hérités des trois dernières décennies sont en retard, voire inefficaces ? Face à ce casse-tête a priori insoluble, le pouvoir exécutif est dos au mur et n’a d’autre choix que de dialoguer avec ses partenaires sociaux dans l’espoir de désamorcer la bombe sociale. Il est condamné aussi à envoyer des signaux forts en direction du secteur productif très affecté par la récession, notamment le privé dont les entreprises tombent comme les grains d’un chapelet brisé.

DISSOLUTION DE L’ASSOCIATION RASSEMBLEMENT ACTIONS JEUNESSE (RAJ)

DÉPÔT D’UN APPEL AUPRÈS DU CONSEIL D’ÉTAT n L’Association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) a saisi officiellement le Conseil d’Etat en faisant appel contre le jugement de sa dissolution, rendu par le tribunal administratif d’Alger. «La requête d’appel a été également notifiée au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales», explique RAJ dans un communiqué rendu public hier, espérant que cette haute juridiction administrative lui rendra justice ainsi qu’à ses militants et la liberté

d’association. «L’association RAJ a fait preuve durant ses 29 ans d’existence et de lutte pacifiques sans relâche de responsabilité, d’engagement et de dévouement en faveur de la jeunesse, de la citoyenneté, de la liberté, de la démocratie et de l’unité nationale», ajoute la même source, précisant que «l’annulation de la précédente décision, qui redonnera droit à RAJ et aux siens de continuer, génération après génération, à militer pour une Algérie prospère, ne sera que justice». M. M.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.