Antiquites pratique 7

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pratique

Antiquités

N°7

Antiquités N°1 de la Brocante

pratique

r Calednedsrie brocantes

Chiner malin

Cahier pratique faire soi-mêmenc, ciles : Bois, zi 10 pas à pas fant ie, patines… dorures, arge er

ART : Les plus belles

COLLECTION :

pièces de Drouot

pots à tabac

L 13205 - 7 - F: 5,90 € - RD

• Meubles de métier • Trains américains • Le style Gustavien • Détournements d’objets

MYTHIQUE : les

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N° 7 - Mars/Avril/Mai 2011 - Trimestriel - BEL : 6,50 € – DOM/S : 6,90 € – CAL/S : 900 cfp – POL/S : 1000 cfp – CAN : 11,50 $CAD

10 astuces pour trouver la perle rare


Un magazine novateur

DU 11 AU 20 MARS 2011

82

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FOIRE NATIONALE AUX ANTIQUITÉS, À LA B ROCANTE DLM Communication - Photos : ©D. Bourbonnais

ET AUX JAMBONS

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Les magazines positifs

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Les magazines positifs

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A la page...

Détournements

Insolite 4

Quel est cet objet ?

Adjugé à Drouot… 6 8

Les trains américains Les pots à tabac

Tendance 32 50 84

Le style Gustavien Meubles de métier Malles de légende

Escapade 18 26

Livres de chevet Douceurs en Provence

Chiner malin 38 94

44 56

Week-end au marteau Calendrier des brocantes

Renaissance des vinyles Sièges et luminaires revisités

Cahier pratique

Sarah Bernhartd intime Les plus belles ventes 2010

Collections 12 20

SOMMAIRE

64 66 70

Le bois Effet craquelé Commode Gustavienne Le bois délavé

68 77

Le métal Restaurer la fonte Réargenter ses objets

78 80 82

Les peintures Toiles et cadres accidentés Motifs nacrés Patine et pochoir

72 75

Côté jardin Abreuvoir-bassin Seaux-jardinières

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Prochain numéro le 26 Mai 2011

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ANTIQUITÉS Pratique

Numéro 7 Mars/Avril/Mai 2011


L’artillerie de Marine

L’origine de cet objet est liée à l’histoire de l’artillerie de Marine… Du temps de la marine à voile, les canons embarqués sur les navires étaient installés sur les ponts inférieurs. Les canons les plus lourds étaient installés sur les ponts les plus bas, pour améliorer la stabilité du navire. En dehors des situations de combat, le canon était protégé par un sabord, un volet de bois que l’on ferme à la mer. « Mille milliards de mille sabords » est une des expressions préférées du capitaine Haddock !

Rangée de sabords visibles sur une maquette du vaisseau de ligne Océan, au Musée de la Marine.

qui suis-je ?

Avant de lire l’histoire de ce drôle d’objet, tentez de découvrir grâce aux indices, de quoi il est question… Bonne enquête ! Photos : www.ma-petite-brocante.com

Indices :

Objet (petit format) du bâtiment hydrographique Laplace, diamètre : 12 cm.

J’ai un rapport avec la mer et les bateaux. A l’origine lié à la guerre, je suis devenu un cadeau traditionnel. Mon nom vient de « tap », bouchon en provençal. Objet (grand format) du bâtiment hydrographique Laplace, diamètre : 19 cm. Les armoiries de bronze sont fixées sur des socles de bois vernis.

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Louis-Philippe Crépin, Tir avec un canon de 18 livres.

Où en trouver ?

Objet insolite

On peut acheter les tapes de bouche à la coopérative du navire ou directement chez les fabricants. Il est possible d’en dénicher sur les brocantes ou les vide-greniers. Les tapes de bouche des bâtiments qui n’existent plus, comme la Jeanne d’Arc ou le Clémenceau, sont très recherchés des collectionneurs…

Tirer à boulets rouges sur quelqu’un… … signifie critiquer fortement quelqu’un. Cette expression doit son origine au temps de la marine à voile, où l’on tirait au canon des boulets de fer chauffés au rouge, afin de provoquer des départs d’incendie, en plus des dégâts du boulet de canon !

Réponse : La tape de bouche Au XIXe siècle, l’artillerie est installée sur le pont des navires dans des tourelles mobiles, exposant l’ouverture (la bouche) du canon aux intempéries. Pour protéger la bouche du canon de l’eau de pluie, de l’eau de mer ou des embruns, on utilisait une tape de bouche, à l’origine un simple bouchon de liège ou de bois. Sur les grands bâtiments, on utilisait des pièces de bois circulaires, surmontée d’une plaque métallique décorées aux armoiries de l’unité, que l’on mettait à poste lorsque le navire arrivait en escale hors du port de base ou pour les grandes occasions. Ces objets sont devenus avec le temps, des cadeaux traditionnels et des souvenirs appréciés des marins.

Liens intéressants sur internet

Les tapes de bouches, visibles sur le site de la marine Nationale : www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/patrimoine/traditions/tapes-de-bouche/les-tapes-de-bouche Les tapes de bouches sur le site des bronzes de Mohon : www.tapesdebouche.fr Les tapes de bouches sur le site de FIA médailles : www.fia-medaille.fr/realisations/representation-marine.php Merci au site « ma-petite-brocante.com » pour la découverte de cet objet

Tape de bouche du « Jeanne d’Arc ». Photo : Jean-Michel Roche

Coupelle argentée aux armes du bâtiment hydrographique Boussole, diamètre : 11 cm. Outre la Tape ronde d’origine, on trouve maintenant des modèles en forme d’écussons, ou autres formes, destinés aux unités à terre.

De bois et de bronze

Dans la Marine Nationale, tous les bâtiments et la plupart des unités à terre possèdent une tape de bouche, même les unités qui ne sont pas équipées de canons comme les sous-marins ou les navires hydrographiques. Aujourd’hui, la tape de bouche classique est constituée d’un socle de bois verni circulaire de diamètre de 10 à 20 cm, surmonté d’une pièce de bronze de fonderie polie, généralement elle aussi circulaire. Ces objets sont de bonne facture, lourds et très décoratifs. Il y a aujourd’hui deux principaux fabricants : FIA Médailles et Bronzes de Mohon. Les armoiries des bâtiments peuvent aussi être déclinées sous forme de coupelle argentée de diamètre 11 cm ou de porte-clefs. 5


Sarah Bernhardt sous le feu des enchères

La maison de ventes aux enchères Piasa assistée de l’expert Monsieur Thierry Bodin, dispersait un ensemble d’une soixantaine d’objets très évocateurs de l’illustre actrice Sarah Bernhardt, en provenance de ses anciennes propriétés de Paris et de Belle-Ile. Cette vacation offrait aux amateurs la possibilité de découvrir l’œuvre de l’actrice qui fut également peintre et sculpteur.

Affiche réalisée pour la création de la pièce Jeanne d’Arc de Jules Barbier, le 3 janvier 1890, au Théâtre de la Porte SaintMartin. Adjugé : 1 085 €.

Affiche réalisée pour la création de la pièce d’Alfred de Musset, Lorenzaccio, dans une adaptation d’Armand d’Artois, le 3 décembre 1896, au Théâtre de la Renaissance. Adjugé : 2 425 €.

Affiche réalisée pour la reprise de la pièce lors de l’ouverture du Théâtre Sarah Bernhardt (ancien Théâtre des Nations), le 21 janvier 1899. 1 785 €.

Maquette d’une affiche non éditée pour le dernier drame de Victorien Sardou joué par Sarah Bernhardt, La Sorcière, créée le 15 décembre 1903 au Théâtre Sarah Bernhardt. Adjugé : 1 275 €.

Portrait avec dédicace autographe signée, 1900 ; héliogravure. Adjugé : 765 €.

Vitrail représentant Sarah Bernhardt dans le costume de la Reine de Ruy Blas. Provient de la résidence parisienne de l’actrice. Adjugé : 23 465 €.

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Jumelles de théâtre en écaille et laiton. Elles portent la marque de Kirsch, opticien à « Lièges ». Adjugé : 612 €.

Estampe d’après le portrait réalisé en 1879 par Jules Bastien-Lepage (1848-1884), conservé au Musée Fabre à Montpellier. Adjugé : 640 €.


Salle des ventes

Encrier en bronze patiné de Sarah Bernhardt en chimère, circa 1880. Signé sur le socle, Thiébaut frères fondeurs. Adjugé : 31 520 €.

Jardin à la Sphinge. Pastel, aquarelle et gouache sur papier ; signé et dédicacé. Adjugé : 1 275 €.

Couronne en argent offerte à Sarah Bernhardt par les étudiants de l’Université de Kiev, lors de sa tournée de la fin de 1892 à Vienne, en Pologne et en Russie. Adjugé : 1 275 €.

Huile sur toile « La côte aux genets » vue de Belle-Île. Adjugé : 2 550 €.

3 lettres autographes avec dessins de Georges Clairin (1843-1919). Adjugé : 1 720 €.

Édition originale, illustrée de 16 eaux-fortes hors texte et 7 dans le texte par Rodolphe Julian. Adjugé : 1 740 €.

Album de portraits en 53 cartes postales de l’actrice dans ses rôles, à la ville, cartes publicitaires ou caricatures, etc. Adjugé : 445 €.

Coupe montée en porcelaine européenne à décor Imari, avec monture en bronze doré à décor d’entrelacs et feuillages. Adjugé : 640 €.

Plat rond en étain avec deux têtes de poisson en guise d’anses, le fond orné d’une étoile de mer, avec le chiffre gravé SB et la devise : Quand même. Adjugé : 510 €.

Éventail en plumes d’autruche et écaille de tortue brune. Adjugé : 599 €. Diadème de scène en métal doré, fausses pierres et fausses perles ; ayant peut-être servi pour La Tosca. Adjugé : 1 275 €.

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Les ventes records à Drouot Rétrospective des plus belles ventes de l’année 2010 à Drouot Richelieu.

Vase Imperial en porcelaine décorée en émaux polychromes de la Famille Rose, Chine, époque Yongzheng (1723-1735). SVV Piasa. Le 14/12/2010. Adjugé : 5 547 000 €.

Vase de forme balustre à long col étroit décoré en émaux doucaï, Chine, XVIIIe siècle. SVV Pescheteau-Badin. Le 25/01/2010. Adjugé : 1 020 800 €.

Vase de forme balustre à trois anses en porcelaine blanche, Chine, époque Qianlong (1736 - 1795). SVV Jean-Marc Delvaux. Le 14/04/2010. Adjugé : 2 163 000 €.

Bas-relief en bois de tilleul, élément d’un grand retable : Adorations des mages. Allemagne, fin du XVe siècle. SVV Binoche et Giquello. Le 03/12/2010. Adjugé : 620 000 €.

Bois brun à patine brillante, Angola. « Roi Tshokwe jouant de la Sanza ». SVV Pierre Bergé & Associés. Les 12 et 13/06/ 2010. Adjugé : 1 445 600 € - Préemption du Musée du Quai Branly. Record mondial.

Paire de bols en ivoire à patine jaune, décorée à l’encre de lettrés et serviteurs. Chine, époque Qing. SVV Millon & Associés. Le 10/06/2010. Adjugé : 620 000 €.

Large bureau de pente à panneaux de laque du Japon par Jacques Dubois (16931763). Époque Louis XV. Estampillé Dubois. SVV MarcArthur Kohn. Le 26/03/2010. Adjugé : 684 000 €.

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Paire de commodes, vers 1945. Paul Dupré-Lafon (1900-1971). SVV Claude Aguttes. Le 06/10/2010. Adjugé : 557 000 €.


Paire de bibliothèques d’époque Louis XIV attribuée à Nicolas Sageot en marqueterie Boulle. SVV Europ Auction. Le 22/09/2010. Adjugé : 558 000 €.

Toile signée et datée H. Robert / 1781. « L’incendie de l’Opéra vue d’une croisée de l’Académie de peinture, place du Louvre ». SVV J.J. Mathias, Baron Ribeyre & Associés, Farrando Lemoine. Le 09/04/2010. Adjugé : 1 511 600 € - Record français.

Huile sur toile, non signée. Honoré Daumier (1808-1879). « L’artiste en face de son œuvre, circa 1863/67 ». SVV Camard & Associés. Le 13/12/2010. Adjugé : 1 053 000 € Record français.

Huile sur toile « Le festin d’Absalom ». Matthias Stomer (vers 1650). SVV Marie-Françoise Robert & Franck Baille. Le 26/10/2010. Adjugé : 837 000 € - Record mondial.

Rare manuscrit Andalou de l’an 514 de l’hégire (1120 de l’ère chrétienne), sur papier fort de 123 folios. SVV Gros & Delettrez. Le 23 /06/2010. Adjugé : 2 000 000 €.

Peinture aérosol, mine de plomb, marqueur, feutre, acrylique et peinture émaillée sur panneau, signé SAMO. Diptyque, 1981. Jean-Michel Basquiat (1960-1988). SVV Cornette de Saint Cyr. Vente à Drouot Montaigne, les 23 et 24/10/2010. Adjugé : 970 000 €.

Portrait de Charles Marie Jean Baptiste Marcotte dit Marcotte d’Argenteuil. Mine de plomb, signée, datée et dédicacée. Jean Auguste Dominique Ingres (1780 - 1867). SVV Thierry de Maigret. Le 24/03/2010. Adjugé : 790 000 €.

Huile sur toile, « Portrait de Madame de Florian », circa 1898. SVV Choppin de Janvry & Associés. Le 28/09/2010. Adjugé : 2 108 000 € - Record mondial.

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Statue de Bodhisattva en bronze doré, Chine, XVIIe - XVIIIe siècle. SVV Rieunier & Associés. Le 26/02/2010. Adjugé : 310 000 €.

Violoncelle par JeanBaptiste Vuillaume, fait à Paris en 1869 dans sa dernière époque. SVV Lucien Paris. Le 28/06/2010. Adjugé : 155 000 €.

Assiette en porcelaine blanche à décor de pêches de longévité et de chauves-souris en émaux de la Famille Rose, Yongzheng (1723-1735). SVV Lafon-Castandet. Le 20/12/2010. Adjugé : 260 000 €.

Façade d’armoire en zitan et bois précieux. Chine, XVIIIe siècle. SVV Desbenoit Fierfort & Associés. Le 03/12/2010. Adjugé : 466 000 €. Aphrodite Hellénistique, en marbre, vers le IIe siècle av. J.-C., figurant un torse représentant la déesse nue. SVV Auction Art. Le 29/11/2010. Adjugé : 198 000 €.

Deux gouaches polychromes avec rehauts d’or, projets d’éventails représentant une « Vue de Versailles côté cour, et Vue de Versailles côté parc, avec au centre, un portrait de Louis XIV », École française, vers 1675. SVV Ferri & Associés. Le 16/04/2010. Adjugé : 292 000 €.

« Totem d’acrobates », en émail cuit rouge, vert et jaune sur métal, signé, daté 1987 et numéroté 4/6. Keith Haring (1958-1990). SVV LombrailTeucquam. Le 29/11/2010. Adjugé : 122 000 €.

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Hôtel des ventes

Montre décimale en argent par Louis Berthoud (1754-1813) signée sur le cadran, et étant à ce jour le plus ancien garde-temps décimal connu de Berthoud. SVV Chayette & Cheval. Le 02/12/2010. Adjugé : 176 000 €.

Collier en platine et or gris, composé d’importantes perles d’émeraudes, vers 1925. SVV Boisgirad & Associés. Le 19/02/2010. Adjugé : 136 000 €.

Huile sur toile « L’entrée principale de Marquayrol à Labastide du Vert », signée Henri Martin (1860-1943). SVV Kapandji Morhange. Le 24/11/2010. Adjugé : 551 000 € - Record français.

Deux bustes en terre cuite, « Tête d’étude de jeune garçon » et « Tête d’étude de fillette », 3e quart du XVIIIe siècle. Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778). SVV Bondu-L’Huillier. Le 17/12/2010. Adjugé : 158 000 €.

Paire de toiles « Beauty yielded to Love and quitted by Prudence » et « Beauty tempted by Love and counselled by Prudence » signée Angelica Kauffman Pinxt (1741-1807). SVV Brissonneau et SVV Daguerre. Le 09/06/2010. Adjugé : 312 000 € - Record français.

Huile sur toile signée et datée (1896). Alfred Sisley (1839-1899). « Cabanes au bord du Loing ». SVV Audap & Mirabaud. Le 15/12/2010. Adjugé : 459 000 €.

Tête en marbre des îles, représentant vraisemblablement l’Empereur Vitellius, datant de la moitié du Ier siècle. SVV Delorme & Collin du Bocage. Le 10/12/2010. Adjugé : 310 000 €.

Huile sur carton « Trattalmen im Winter », signée « a Walde ». Alfons Walde (1891-1958). SVV Blanchet & Associés. Le 03/11/2010. Adjugé : 186 000 €.

Sculpture de Jean-Claude Farhi (né en 1940), en acier corten « La bestiasse-Violemment heureuse » (1994). SVV Christophe Joron-Derem. Le 23/11/2010. Adjugé : 281 000 € Record mondial.

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Le marchĂŠ amĂŠricain du train ĂŠlectrique miniature est le plus grand du monde 12


Lionel et le train miniature

Les jouets anciens

américain

Ludovic Boullet, marchand de jouets anciens à Sully sur Loire, nous présente une partie de sa collection trains américains.

« J’

ai découvert le train-jouet américain lors d’un voyage au Québec. Au sous-sol d’une petite maison de la banlieue de Montréal, un collectionneur avait accumulé un véritable trésor ! Sur les étagères murales étaient disposés des jouets que je ne connaissais pas : des locomotives énormes, des trains colorés et des autorails articulés… Le charme a opéré immédiatement ! Le marché américain du train électrique miniature est toujours le plus grand du monde et il reste le plus dynamique. Vaste programme ! Je me limiterai donc aux 3 échelles suivantes : le Standard Gauge, le Zéro et le S Les principales échelles Le Standard Gauge (écartement 54mm) : à ne pas

confondre avec l’écartement S. Le Standard Gauge aurait été créé en 1906 pour concurrencer l’échelle 2 européenne de Bing et Marklin mais une erreur de quelques millimètres dans la conversion en pouces aurait rendu son exportation impossible ! Quel dommage car les jouets en Standard Gauge sont plutôt impressionnants : la locomotive Lionel (N° 400 E) par exemple, mesure plus de 70 cm de long et pèse 7 kilos ! Des marques comme American Flyer, Ives et Dorfan se lancèrent également dans l’échelle Standard avec plus ou moins de réussite. Le Zéro (écartement 32mm) : compatible à 100 % avec les fabrications européennes, de conception robuste, les locomotives Lionel apportèrent plusieurs innovations comme la magna-traction, les attelages électriques, le tender siffleur, l’inversion par rupture, le blocage en marche-avant. Actuellement, les marques Lionel, MTH, Kline, Williams et quelques autres se

(Photos : © Frantic)

partagent le marché du Zéro et sortent régulièrement des nouveautés. L’innovation la plus marquante de ces dernières années est l’apparition de l’électronique dans les locomotives (alimentation en alternatif et commande digitale en continu) qui offre une synchronisation parfaite des sons embarqués, de la fumée et des bielles ! Le réalisme est bluffant ! Le S (écartement 22,5mm) : lancée principalement par American Flyer l’échelle S connut un franc succès: elle présentait l’avantage de prendre moins de place et d’être en système 2 rails plus réaliste que le zéro historique qui est en système 3 rails. JEP (la célèbre marque française) réalisera quelques jouets en S dans les années 50-60 mais sans véritable succès car la qualité était bien inférieure à celle de ses productions en Zéro. Quelques années plus tard, l’arrivée en force du HO sonna le glas de l’échelle S.

American flyer (S), Blue Comet, 1950, 200 €

American Flyer (S), loco, 231, 250 €

Une collection enfin accessible

Les jouets Lionel ou American Flyer n’ont jamais été importés en France. Etonnante absence sur le marché français et européen pour des marques américaines de cette importance ! Les nombreuses et puissantes marques européennes de l’époque comme JEP, Hornby, Bing ou Marklin ont sans doute laissé peu de place à la concurrence venue d’outreAtlantique, ou bien les différences importantes d’aspect du matériel ferroviaire américain (parebuffle pour les locomotives et absence de tampons pour les wagons par exemple) ont peut-être fait reculer les importateurs. Les collectionneurs européens ont donc longtemps négligé les marques américaines, souvent totalement absente de leur collection. Heureusement tout a changé depuis quelques années car internet a enfin rendu visibles et accessibles les jouets américains : une petite révolution dans le monde du train miniature ».

American flyer (O), Burlington zephyr, 1935, 400 €

Lionel (standard), 400 €, 1935, 1000 €

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L’autorail Flying Yankee Le flying yankee est un train léger en acier inoxydable, fût construit en 1935 pour le Boston and Maine Railroad jusqu’en 1964 (ce chemin de fer américain de classe I, était prépondérant dans la région de la Nouvelle-Angleterre pendant plus d’un siècle). Son moteur est un 8-cylindres Winton 201, un diesel, entraînant un générateur : la motrice de tête était équipé de moteurs à traction. L’air conditionné était présent dans toutes les voitures. Pas de voiturerestaurant toutefois, mais des repas préparés dans une cuisine et servis aux passagers dans des plateaux clipsés sur le dossier du siège avant. Ce train a été livré en février 1935, et mis en service le 1 avril sur une distance de 750 miles par jour, 6 jours par semaine. L’activité du chemin de fer ayant diminué dans les années 1950 et le Yankee se faisant vieillissant, sa rame a été retirée le 7 mai 1957. Le Yankee Flying est alors resté en exposition statique pendant environ 40 ans dans un Musée du Massachusetts. En 1997, il a été déplacé à Claremont Concord Railroad pour une restauration complète. L’objectif final est de rétablir le train entièrement à l’état de marche.

Lionel (standard), 402, 1935, 600 €

Lionel, autorail Union Pacific (O), 1935, 500 €

American Flyer (S), 4-4-2, 1960, 150 €

Ives (O), 020, 1935, 120 €

Marx (O), commodore sans tender, 1950, 100 €

Lionel (standard), 1935, 450 €

Lionel (standard), 1935, 150 €

Lionel (O), 2-4-2, 1950, 250 €

Marx (O), diesel Santa Fé, 1960, 300 €

Lionel (standard), 32, 1930, 250 €

Williams (O), GG1, 1990, 1 300 €

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Marx (O), Pennsylvania sans tender, 1950, 100 €


Les deux locomotives les plus célèbres aux USA : La GG1 La GG1 de la Pennsylvania Railroad : la GG1 est une locomotive construite dans les années 1930. Elle possède 20 roues, pèse 216 tonnes, et peut atteindre 160 km/h. À la fin des années 1920, la compagnie de chemin de fer Pennsylvania Railroad est l’une des plus puissantes et dynamiques compagnies de chemin de fer nord-américaine. Elle possède une des lignes de la très industrielle côte est des États-Unis, reliant Washington D.C. (District de Columbia) à New York (État de New York) en passant par Baltimore (État du Maryland) et Philadelphie (État de Pennsylvanie). La ligne jouit d’un trafic immense de marchandises et de passagers. Devant le manque de puissance des locomotives à vapeur, le réseau prend la décision d’électrifier la ligne. Ce sera chose faite dès fin 1932, en courant alternatif monophasé de 11 000 volts 25 hertz. Les installations électriques sont très impressionnantes, car les supports de caténaires sont hauts de 32 m (leurs parties supérieures étant utilisées pour le transport du courant de 132 000 V alimentant les sous-stations qui le transforment en 11 000 V).

Marx, coffret autorail union pacific (O), 1950, 300 €

Kline (O), big boy, 1990, 600 €

Marx (O), Autorail, 1935, 400 €

Lionel (O), diesel, 1960, 200 €

Esthétique et performante Dessinée en 1934, elle est produite entre 1935 et 1943, à 139 exemplaires par les ateliers de la compagnie situés à Altoona. General Electric et Westinghouse produiront quant à elles, les équipements électriques. Dès sa mise en service, la GG1 suscita un succès immédiat tant pour son esthétique que pour ses performances. En effet, elle est capable de remorquer des trains de vingt voitures, pesant 1 600 t à 160 km/h ! Son règne prend fin sous la direction d’Amtrak vers 1980. Mais ce ne fut toutefois pas son dernier mot puisque la société Jersey Transit en récupère alors un maximum pour la traction de ses trains de banlieue. Elles durèrent sous cette compagnie jusqu’en 1985-1986. Lionel (O), château d’eau, 1950, 150 €

Marx (O), 2 projecteurs, 100 €

Chef de gare, Lionel (standard), 1950, 100 €

Marx et Lionel, signaux, 1935, 150 €

Lionel plasticville (O), 1950, 50 €

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La Big Boy La plus grosse locomotive jamais construite : la Big Boy

Kline (O), (Big boy), 1990, 400 €

Les locomotives surnommées Big Boy (4-8-8-4) furent les plus grosses locomotives à vapeur jamais construites. Ces locomotives classées dans la série 4000 de l’ Union Pacific, doivent leur surnom à un graffiti « Big Boy » inscrit à la craie par un ouvrier de chez Alco, sur la porte de la boîte à fumée de la première machine avant sa mise en peinture. Vers 1940, l’ Union Pacific (UP) rencontra des difficultés dues au profil d’une de ses lignes, entre Cheyenne et Laramie, dans les montagnes Wasatch. Compte tenu des fortes rampes, il fallait souvent atteler plusieurs locomotives de type Santa Fé, en tête des interminables trains de marchandises qui empruntaient cette ligne. Pour remplacer ces attelages qui consommaient énormément, et demandaient beaucoup de personnel, l’Union Pacific passa la commande de ce qui allait être les plus grosses locomotives jamais construites : les Big Boy sont des locomotives articulées comme des Mallet, de disposition d’essieux 2-4-4-2. Elles ont été construites par Alco de septembre 1941 à janvier 1942 pour les 4000 à 4019, puis une seconde série de 5 machines, les 4020 à 4024, fut construite en novembre 1944. Lors d’essais en avril 1943 la 4016 développe une puissance au crochet de 8000 cv. Leur vitesse maximum de 128 km/h est tout aussi considérable pour de telles locomotives, capables de tracter couramment des trains de 4 300 tonnes dans les Rocheuses ! La dernière circulation d’une Big Boy eut lieu le 21 juillet 1959. Huit d’entres elles sont aujourd’hui préservées : les n°4004, 4005, 4006, 4012, 4014, 4017, 4018, et la 4023.

Les jouets Lionel ou American Flyer n’ont jamais été importés en France 16

Lionel (O), commodore, 1935, 400 €

Marx (O), rame, 1950, 150 €

Lionel (O), autorail, 1935, 300 €

Ives (O), 3 wagons, 1935, 150 €

American flyer (S), wagons divers, 150 €


Les Trains-Jouets Louis Marx and Company est un constructeur de jouets américains (de 1919 à 1978). Ses boîtes ont été imprimés avec le slogan, « Les jouets Marx sont nombreux, les avez-vous tous ? ». Le logo Marx, représenté par les lettres « MAR » dans un cercle avec un grand X à travers elle, ressemble à un signe de passage à niveau. Fondée en 1919 à New York City par Louis Marx et son frère David, l’objectif de la société était de « donner au client plus de jouets pour moins d’argent », tout en soulignant : « la qualité n’est pas négociable » Deux valeurs qui ont fait connaître à l’entreprise un immense succès. La collection est vaste : bâtiments en fer blanc, jouets en étain, soldats de plomb, dinosaures, jouets-mécaniques, pistolets-jouets, figurines, poupées, maisons de poupées, voitures miniatures, et à l’échelle HO et O les trains jouets.

Marx, coffret autorail union pacific (O), 1950, 250 €

MTH (O), city of Miami, 2000, 300 €

La Lionel corporation Lionel Corporation (ou Lionel) était une marque américaine de jouets et de trains miniatures. Fondée en 1900 par Joshua Lionel Cowen et Harry C. Grant à New York City, la firme a produit et vendu des produits divers (notamment du matériel électrique à ses débuts), mais les trains miniatures et les trains jouets) ont été sa grande spécialité, de 1901 à 1969 : dans les années 1950, au plus fort de son succès, Lionel a vendu pour 25 millions de dollars de trains miniatures par an. La plus grosse locomotive de la marque est la 400 E. À partir de 1915, Lionel produira essentiellement des trains à l’échelle Zéro (1:48 aux USA). La Seconde Guerre mondiale stoppera la fabrication de produits ferroviaires, l’usine étant reconvertie dans la fabrication de pièces d’avion. Après avoir vendu sa production de trains miniatures à General Mills sous le nom de Lionel, LLC, la firme s’est consacrée à la gestion de plusieurs chaînes de magasins de jouets. Après plusieurs épisodes financiers difficiles, Lionel Corporation a disparu en 1996 mais les jouets Lionel existent toujours. Sources : http://fr.wikipedia.org

Coffret Marx (O), 250 €

Coffret Marx (O), 200 €

Marx coffret (O), 250 €

Internet a enfin rendu visibles et accessibles les jouets américains Contact

Lionel (O), coffret harry potter 2008, 400 €

American flyer (S), silver bullet + rails Jep, 1950, 300 €

Le magasin Frantic Achat-vente d’objets de collection Onaisi et Ludovic Boullet 11, rue du grand Sully 45600 Sully-sur-Loire Site : www.frantic.fr Email : ludovicboullet@hotmail.com Tél. : 09 53 30 06 73 17


Livres de chevet Plus de 200 bibliothèques, des styles de vie et des ambiances, des idées classiques ou très originales… une formidable source d’inspiration pour tous ceux qui aiment vivre avec les livres. « Bibliothèque, l’art de vivre avec les livres » de Dominique Dupuich et Roland Beautre, éditions du Chêne, 35 €.

L’art du relieur consiste à associer minutieusement les peaux les plus nobles et les papiers les plus beaux pour former un écrin qui protègera le livre aimé et en fera un objet unique… « L’art de la reliure », de Paule Brunot-Fieux, éditions Eyrolles, 39 €.

Ce deuxième tome de l’ouvrage à succès, adapté de l’émission du même nom, présente 150 nouvelles œuvres avec la même pédagogie et le même humour. « D’Art d’Art ! » Tome 2, par Frédéric et Marie-Isabelle Taddeï, éditions du Chêne, 35 €.

Un artiste inventif et passionné expose ici les principes de base de la fabrication du cadre et des finitions classiques (bois peint, cérusé, ciré, verni) ou plus spectaculaires (gravure sur or, sgraffite, incrustation de coquilles d’œuf...). « Encadrement - Techniques et Création », de Robert Cunning, collection Carré, éditions Eyrolles, 26 €.

Aux tendances internationales de l’Art nouveau, les années 19101920 opposent un retour à la tradition nationale tout en s’inspirant des mouvements artistiques contemporains : la couleur orientale des Ballets russes, les formes esthétiques de l’art nègre, du cubisme et du suprématisme. « Mobilier 1910-1930 », de Evelyne Passémé, éditions Massin, 24, 90 €.

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Entre l’histoire, les anecdotes familiales et les souvenirs, c’est le temps qui passe, un art de vivre, qui se transmet de génération en génération que nous restitue le livre. « Maisons de Famille, le temps retrouvé », de Bernard Touillon et Christiane de NicolayMazery, éditions du Chêne, 39, 90 €. Un artisan tapissier nous ouvre son atelier et explique, photo après photo, les bases de son métier. Suivez pas à pas, la réalisation de six projets séduisants et de difficulté progressive : un simple repose-pieds, un tabouret, une tête de lit, un fauteuil Louis XV, un canapé Louis-Philippe et un fauteuil à oreilles. « Le tapissier de sièges », de Joseph Lopez, éditions Eyrolles, 16 €.


Détente

Sandrine Duvernois partage avec générosité sa passion pour le Home Déco en proposant 15 très belles réalisations inédites et expliquées en 90 pas à pas. Le scrapbooking, la peinture acrylique, le craquelé bicolore, le tampon à la cire, la patine… « Home Déco en pas à pas », éditions de Saxe, 13, 90 €.

Après un voyage à travers les époques et les continents, apprenez à votre tour à manier la marteline et le tranchet, choisissez entre les galets et les tesselles de verre ou de céramique les plus belles, et entrez dans la longue lignée des mosaïstes ! « La mosaïque Motifs et modèles inspirés de 6000 ans d’histoire », de Elaine M. Goodwin, éditions Eyrolles, 26 €.

Revivez le quotidien des cheminots, déambulez dans les halls de gare d’autrefois, et laissez-vous emporter par le récit des formidables aventures du Paris-Lyon-Marseille, de la Flèche d’or, des locomotives d’antan jusqu’aux balbutiements du TGV... « Les trains de papa », de André Papazian, collection souvenirs, éditions De Borée, 26 €.

Deux décorateurs, Bernard Muller et JeanPierre Fontana, ont restauré un bel hôtel particulier du XVIIIe siècle en Champagne. Un concentré de leur savoir-faire en matière de décoration, mais aussi leurs collections d’objets rares… « L’Art de vivre à la Française », de Karine Socquet et Jean-Louis Pennequin, éditions du Chêne, 39, 90 €.

Le style Régence comporte de nombreux éléments caractéristiques de l’époque Louis XIV tandis que d’autres se retrouveront dans le style Louis XV. Les formes sont imposantes, les lignes sont courbes avec de la fantaisie. Le style Louis XV est dominé par un goût du confort et de l’intimité... « Mobilier Régence, Louis XV, transition Louis XVI », de Claude-Paule Wiegandt, éditions Massin, 24, 90 €.

Voici un recueil plein de bon sens et de trucs faciles, à mettre en oeuvre au quotidien, une mine d’astuces dans laquelle vous puiserez la solution à bon nombre de petits problèmes… « Trucs et astuces de ma grand-mère », de Rachel Frély, collection Maison et Jardin, éditions De Borée, 12 €.

Le photographe Roland Beaufre et le journaliste Jacques Dubois, nous ouvrent les portes de châteaux de charme où l’on vit « comme dans des maisons ». « Visite privée : Château de France », éditions du Chêne, 39, 90 €.

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Une Collection

de Pots à Tabac Photos : Jean-François Claustre

Qu’ils soient allégoriques, caricaturaux ou publicitaires ; en barbotine, nacre, biscuit, bronze ou papier mâché… chacun de ces pots à tabac a su charmer notre collectionneur averti, Guy Buisson. Ce dernier nous présente quelques modèles, et nous en explique l’utilité et l’esthétisme.

Porcelaine début XXe siècle, (après 1907). Boy Scout. Marqué sur le fond H & S pour : soit Hilditch & Sons de Lane End soit Hart & Sons de Londres. H. 17,8 cm.

Barbotine fin XIXe, début XXe siècle. Composite montrant une buraliste souriante. Marquée sur la base Sarreguemines 1584 et M 215. Ancienne collection d’Eugène Jance, collection de la Seita. H. 21 cm.

Dans ces ustensiles tellement familiers, le fumeur retrouve ses aspirations, ses rêves, ses désirs, ses enthousiasmes… Grès fin gris vernissé circa 1860. Rare pot à tabac gris perle illustrant le mythe de Faust. Provenance : Sarreguemines. H. 24 cm. Porcelaine polychrome dite de Vieux Paris circa 1905. Evoque la séparation de l’église et de l’Etat en 1905. H. 15cm.

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Faïence blanche fin XVIIIe début XIXe siècle. Grand pot à tabac de négociant en forme d’urne. H. 36 cm.


Objets de collection De véritables œuvres d’art, des objets de décoration

Fonte peinte XVIIIe siècle début XIXe siècle (avant 1842). Travail anglais. H. 18 cm.

Grès fin Sarreguemines XIXe siècle. Grand pot à tabac en forme d’urne. H. 30 cm.

Antiquités Pratique : Comment avez-vous débuté votre collection ? Guy Buisson : J’ai acheté mon premier pot à tabac sans objectif particulier, simplement parce que c’était un bel objet. Je me souviens même du prix : 3000 francs à l’époque ! Le deuxième était beaucoup plus commun, de Bernard Bloch quand même, que j’avais acquis peu de temps auparavant, ajouté à d’autres objets, chez un brocanteur près de chez moi « pour faire un prix de gros » comme l’on dit ! C’est alors que par une matinée d’été, mon regard se posa sur ces deux objets. Je me suis immédiatement demandé « Et si je débutais une collection de pots à tabac ? » Avec cette ferme idée en tête, je pris ma voiture et allumait machinalement la radio. Nous étions le 31 août 1997. La princesse de Galles venait de décéder dans un accident de voiture. Le début de ma collection coïncida donc avec un évènement « historique » qui me laissait personnellement sans état d’âme, mais qui avait au moins le mérite de m’en rappeler la date… Je revins de ma quête en fin de soirée avec une dizaine de pièces assez communes il faut le reconnaître ! J’achetais quelques jours plus tard un meuble pour les ranger qui devint rapidement trop petit. Et depuis treize ans, je cherche à en trouver de nouveaux, de toutes sortes et en toutes matières…

Terre de pipe lustrée XIXe siècle. Grand pot à tabac, modèle très rare et le premier de la collection. H. 35,3cm.

Quelle est la matière la plus courante pour cet objet ?

La plupart des pots à tabac sont en céramique qui, par ses qualités d’étanchéité, est sûrement la plus à même de protéger son contenu des variations hygrométriques de l’air ambiant. C’est ainsi que dans ma collection, 90 % des pièces sont en céramique. Cette industrie céramique remonte à la préhistoire et c’est sur ces caractéristiques -chaque période ayant les siennes propresque l’on date encore aujourd’hui les sites archéologiques. Comme tout artisanat humain, elle obéit à deux pulsions complémentaires et presque concomitantes : l’utilitaire et l’esthétique : faire utile d’abord pour ensuite faire beau. Elle va également évoluer dans le temps allant du plus simple (la terre crue) au plus élaboré (la porcelaine dure). Mais les différentes étapes de cette évolution, tout au moins en Europe, ne se succèdent pas stricto sensu ; elles se chevauchent en parallèle jusqu’à nos jours où, si nous ne fabriquons plus de « majoliques », sortent encore de nos ateliers et de nos usines de terres cuites, des terres vernissées, des faïences et des porcelaines sans oublier l’immuable et magnifique grès.

Leur taille est variable allant du petit pot et la tabatière de table, aux grands pots de maîtrise de près de 60 cm de haut en passant par les pots d’épicier…

Terres cuites polychromes Bohême XIXe siècle. 5 petits pots à tabac inspirés de l’œuvre de Grandville. H. de 16,5 cm à 19 cm.

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Objets de collection Quelles sont les autres matières utilisées ?

Si 90 % de ces pots sont en céramique : terre cuite, terre vernissée ou lustrée, majoliques, poteries de Saint-Porchaire, faïence de Delf, terre de pipe, biscuit, faïence fine anglaise, porcelaine de Meissen, faïence de Langeais, porcelaine tendre française, porcelaine de Chantilly et de Sèvres, barbotine et grès, les 10% restants sont dans des matériaux aussi divers que le bois, le fer, le bronze, le cuivre, l’argent, le maillechort, le laiton, la fonte, l’étain, le régule, le papier mâché, l’ivoire, l’os, la nacre, l’ambre, l’onyx, le coquillage, le marbre, l’émail cloisonné, le verre, le cristal, l’étoffe, le cuir, et même les coques de fruits comme la noix de coco ou les peaux séchées d’animaux plus ou moins exotiques. Leur taille est variable allant du petit pot, qu’il est difficile de distinguer de la tabatière de table, aux grands pots de maîtrise de près de 60 cm de haut en passant par les pots d’épicier qui, sur les rayonnages des boutiques, conservaient au frais le tabac que les consommateurs peu fortunés venaient acheter « à la journée ».

Terre vernissée polychrome Bohême XIXe siècle. Grand sujet de Bernard Bloch nous montrant un soldat russe qui sert la main d’un soldat français. A leurs pieds, devant un grattoir, un tambour évidé sert de réceptacle aux allumettes vierges et une excavation creusée dans le sol pour celles usagées. Marquée BB 5524. H. 27 cm.

Porcelaine peinte de bohème XIXe siècle. Couple de bourgeois. Maison Conta & Böhme. H. 22 cm.

Biscuit peint XIXe siècle. Elégante du second Empire. Marqué sous le pot à la plume du chiffre 47 (numéro du moule) et à l’intérieur du couvercle du chiffre 2. H. 19 cm.

Barbotine XIXe siècle. Référence aux plaisirs de la table. Gravé des chiffres 62 et 4373 est marqué à la plume du chiffre 34. H. 23 cm.

Porcelaine fin XIXe siècle. Pot à tabac, représentant une tête moyenâgeuse de gnome ; Sa taille minuscule est à la limite de la tabatière de table. H. 10 cm.

La céramique mais aussi le bois, le fer, le bronze, le cuivre, l’argent, le maillechort, le laiton, la fonte l’étain, le régule, le papier mâché, l’ivoire, l’os, la nacre, l’ambre, l’onyx, le coquillage, le marbre, l’émail cloisonné, le verre, le cristal, l’étoffe, le cuir, et même les coques de fruits comme la noix de coco ou les peaux séchées d’animaux ! 22


Objets de collection Comment cet objet, d’apparence fragile, a su défier les années ?

Durant tout ce siècle et demi qui s’étend de la révolution française à la deuxième guerre mondiale, le pot à tabac deviendra, avec la pipe, le compagnon le plus fidèle de l’homme ; il était toujours à la portée de la main, sur le bureau, près du fauteuil, sur le manteau de la cheminée, sur le buffet, et même sur la table de chevet. Il était le plus courant des objets de cadeaux que l’on pouvait offrir aux fêtes et aux anniversaires même si le destinataire en possédait déjà un ou plusieurs. Le collectionneur belge André Coune pense que la plupart de ces pots que l’on offrait, véritables œuvres d’art pour certains, était considérée comme des objets de décoration, des garnitures de cheminée par exemple et que n’était réellement en service que le plus solide en bois ou en grès. Ce qui expliquerait, malgré leur fragilité, l’état de parfaite conservation de ceux qui nous sont parvenus. A moins que le fumeur ne s’en fabriqua un lui-même avec ce qu’il avait sous la main : du bois, du métal, des douilles vides ou des morceaux d’obus. Ce ne sont pas les plus précieux ni les plus rares mais sûrement les plus authentiques et les plus touchants, issus des tripes même de l’homme qui les façonnait : nous les avons nommés d’un anglicisme –une fois n’est pas coutume – les « Self Made Jars », même si le terme exact serait plutôt les « Home Made Jars ».

Terre cuite polychrome fin XIXe, début XXe siècle. Illustration probable de l’antisémitisme tellement répandu à l’époque. Marqué sur le fond du chiffre 5978 et de la mention Germany. Ancienne collection d’Eugène Jance. Collection de la Seita. H. 11 cm.

Ivoire japonais circa 1860. Le crapaud est un symbole bénéfique en Extrême Orient. H.16 cm.

Maillechort* fin XIXe début XXe siècle. H. 16 cm. *(alliage de cuivre-zinc ou laiton avec du nickel)

Barbotine XIXe siècle. Maqué en creux de la lettre K et du chiffre 811, et à la plume noire, A. H. 15,5 cm.

Barbotine fin XIXe siècle. Marque : Frères Mouzin à Desvres dans le Nord. H. 20 cm. Le deuxième de la vaste collection.

Montres-moi ta pipe et ton pot à tabac et je te dirai qui tu es ! Biscuit XIXe siècle. Célébration de la féminité. Marqué du chiffre 70 et du sigle LM pour Léthu et Mauger en Champagne. H. 19 cm.

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Les modèles sont extrêmement variés !

En plus des impératifs utilitaires et esthétiques, la fabrication des pots à tabac, comme d’autres industries humaines mais ici d’une façon particulièrement évidente, obéit à une troisième pulsion, que nous qualifierons de métaphorique ou symbolique, qui permet l’adéquation de l’objet à son utilisateur. Il était en effet essentiel que, dans ces ustensiles tellement familiers, le fumeur puisse se reconnaître, sentir ce qu’il est réellement et retrouver, par exemple, ses aspirations, ses rêves, ses désirs, ses enthousiasmes ; en un mot, tout ce qui compte pour lui : les femmes et l’amour, son foyer, ses enfants, les grands idéaux, la politique, la religion et même la philosophie ! Il doit, à contrario, pouvoir y conjurer ses craintes et ses peurs, tout ce qui le déstabilise dans son environnement et peut le mettre en danger. Le pot devient alors une charge qui « grotesquise » la menace pour mieux l’exorciser. Ce sont par exemple : le bourgeois, les anglais détestés, le curé, la finance, la mégère, le pouvoir, et même par exemple -dans une certaine mesure- ce pot en bois, sculpté d’un aigle menaçant, dont l’agressivité évidente rend parfaitement compte de l’atmosphère qui devait régner en Europe avant la Première Guerre Mondiale. « Montres-moi ta pipe et ton pot à tabac et je te dirai qui tu es ! ». Ce n’est donc pas de façon gratuite que le fumeur se fabrique un pot à tabac ou l’achète à l’étal d’une boutique : il y a là toute une philosophie, une anthropologie du pot à tabac qui mériterait une étude approfondie : rechercher dans cet objet tellement usuel et familier tout ce moi inconscient de l’homme qui se dit si mal mais qui se représente si bien…

Bois vernissé. Allemagne fin XIXe début XXe siècle. Extraordinaire pot à tabac, travail de la forêt noire. Pièce unique, œuvre de maîtrise. Symbolique politique probable : l’aigle allemand prêt à fondre sur ses ennemis. H. 60 cm.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Dès le début de ma collection, je me suis mis en quête d’informations sur ma nouvelle passion en compulsant des livres de tabacologie ou de vieux catalogues de ventes aux enchères. Le « Figural Humidors Mostly Victorian » de Joseph Horowitz et « L’épopée du tabac », écrit en 1971 par Anatole Jakowsky, devinrent mes bibles. Mais, ne me contentant plus que de pages pêchées de-ci delà, ni des quelques illustrations perdues au milieu d’autres somptueuses et en couleur de pipes, de tabatières ou même de bagues de cigares, je ne pus trouver d’ouvrage en langue française exclusivement consacré aux pots à tabac. Mon livre n’a donc le but que de pallier ce manque en présentant les 340 pots de ma collection dans son intégralité avec ses pièces exceptionnelles, ces autres, spécialement recherchées des collectionneurs et aussi celles-là plus modestes, quelque fois communes et pour certaines, à la limite du bon goût, mais qui ont toutes été les familières de nos prédécesseurs, que le lecteur pourra trouver dans son grenier ou au fond d’un placard et qui pourront, éventuellement, l’inciter à démarrer sa propre collection. J’y ai ajouté quelques rappels succincts sur le « fumer », les pipes, le tabac et son histoire, la céramique, les pots en eux-mêmes, leur provenances, leurs différentes fabriques, au moins les plus connues… Cet ouvrage ne prétend ni à l’encyclopédique, ni à l’exhaustivité. Il s’inscrit comme un début et toutes les remarques et corrections sont les bienvenues !

Terre cuite noire Bohême, XIXe siècle. Rare pot à tabac figurant un cochon hilare. H. 28 cm.

Carton bouilli fin XIXe siècle début XXe siècle. Sur le fond, une étiquette « Au panier fleuri », qui était à l’époque une maison close très en vogue. H. 13 cm.

Terre cuite polychrome du XIXe siècle avec patine d’usage. Représentation française (signé Coinchon) d’un couple appartenant à la marine anglaise détestée. Série dont l’un des modèles a été vendu 3500 € TTC par un commissaire priseur. H. 31 cm.

Rechercher dans cet objet ce « moi » inconscient Barbotine Bohême, XIXe siècle. Pot à tabac, pot à cigarettes, réceptacle à allumettes et grattoir. H. 12 cm.

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Objets de collection Il était le plus courant des objets de cadeaux que l’on pouvait offrir aux fêtes et aux anniversaires

Terre vernissée noire XIXe siècle. Marque U & C 1144 pour Utzschneider & Compagnie Sarreguemines. H. 16,5 cm.

Terre vernissée noire XIXe siècle. Marqué du numéro 440 et de U&C pour Utschneider et Compagnie Sarreguemines. H. 23 cm.

Barbotine fin XIXe siècle. Personnage grotesque accablé sous le poids de son intelligence. Marqué 1323 en relief et L à la plume. H. 18,5 cm.

Faïence fin XIXe début XXe siècle. C’est la base qui fait office de pot à tabac, la tête se contentant de la recouvrir en couvercle comme un beurrier. Marqué 466 2. H. 16,5 cm.

Terre cuite polychrome lustrée Bohême XIXe siècle. Gravé sur le fond BB sous le numéro 495. H. 14,5 cm.

Bois exotique, XXe siècle. Tête d’un natif des tropiques. Travail artisanal, probablement celui d’un bagnard.

Enfin ! Après celui de Joseph Horowitz, paru en 1994 à Baltimore USA, voici le tout premier ouvrage en français consacré exclusivement aux pots à tabac. Rédigé par un collectionneur averti, il inclut une classification originale et 149 références de marques de fabricants. 334 pages, 350 photos couleur. Prix de vente public : 48 € + 3 € frais de port. Une collection de pots à tabac Auteur : Guy Buisson Thoba’s éditions 14, rue Brison 42300 Roanne Tel. : 07 77 72 49 88 www.thobas-editions.fr - contact@thobas-editions.fr 25


Un domaine lumineux de couleurs fauves, aux jaunes éclatants ou plus contrastés, pour une ambiance enchanteresse qui laisse le sentiment d’un doux rêve… 26


Escapade

La Bastide de Capelongue est une bâtisse typiquement provençale

Un lieu de pierres et de lumières où il

Le Domaine de

Capelongue A

u cœur d’un parc de 5 hectares, le Domaine de Capelongue invite à la détente et au dépaysement sur les terres provençales. Une ode à l’art de vivre, teinté d’élégance et de sérénité, où se côtoient harmonieusement le bassin de nage, le potager et les Monts du Luberon.

était une fois, une Bastide, perchée sur la colline… Passez le portail monumental et la quiétude des lieux vous enveloppe aussitôt. Au cœur de cette bâtisse provençale ravivée, tout n’est qu’harmonie, douceurs et

Jean Giono ou d’Alphonse Daudet : Mamette, Maître Cornille, Tistet Vedène, Garrigou, Siméon, Bouscarle, Ennemonde, Arsule, Panturle… 10 Demeures d’hôtes de Prestige à la Ferme de Capelongue

Respectant la tradition du terroir, les chambres sont décorées avec des patines de crème et d’ivoire, du mobilier en bois blanchi, du lin et quelques boutis sur les lits… Certaines s’ouvrent sur une terrasse, un balcon ou une fenêtre donnant sur le village de Bonnieux avec la plus grande forêt de cèdres d’Europe : les Monts du Luberon. D’autres, sur la piscine ou le parc paysager garni de fleurs et de plantes odorantes. Une décoration raffinée et provençale, dans un cadre aussi calme qu’exceptionnel.

On n’en fini pas de chanter la Provence, son éclat, ses couleurs et sa quiétude. Amoureux de la nature et de l’art du sud, symbole végétal d’un temps lentement écoulé, vous trouverez dans le typique Luberon, tout le bonheur à partager. Bercé par le chant des cigales, la lumière éclatante envahit tout l’espace tel un immense bouquet. Des effluves d’oliviers et de lavandes en fleurs flottent et nous enveloppent, semblable à un nuage subtil dans le bleu intense du ciel. Un domaine perché, lumineux de couleurs fauves, aux jaunes éclatants ou plus contrastés, pour une ambiance enchanteresse qui laisse le sentiment d’un doux rêve…

Hôtel de charme

Deux pigeonniers et une bergerie

Classé hôtel de charme, la Bastide de Capelongue est composée de 17 chambres portant chacune le nom d’un personnage célèbre, tiré des œuvres de

Afin d’offrir à leurs hôtes un service hôtelier complémentaire, c’est en 2005 que Isabelle et Edouard Loubet inaugurent la Ferme de Capelongue.

Des teintes sourdes

plaisirs partagés… Un concept hôtelier novateur, composé de 14 appartements d’hôtes de haut standing, pouvant accueillir de 2 à 12 personnes. Proche de la forêt des Cèdres, située sur la hauteur de Bonnieux, cette demeure d’hôtes, propose un lieu unique et préservé des regards inquisiteurs avec ses appartements, accueillants et mystérieux. Un lieu entouré d’un vaste jardin arboré, qui fleure la Provence et présage des moments de pure détente. Cette demeure, entièrement rénovée avec ses deux pigeonniers et sa bergerie, offre une décoration intérieure épurée et zen. Un mélange parfaitement réussi, alliant adroitement le classique et le contemporain. Des matériaux nobles et purs

Chaque appartement est équipé pour la location à moyen et long séjour, avec la possibilité de profiter « à la carte » des prestations luxueuses de la Bastide de Capelongue ainsi que du service traiteur du comptoir d’Edouard. Son épouse Isabelle Loubet, inspiratrice et décoratrice de ce lieu unique, a souhaité que les 10 demeures d’hôtes soient à la fois accueillantes, uniques et clandestines. Chacune offre un décor à base de matériaux nobles et purs. 27


Les jardins du domaine Un exceptionnel bassin de nage de 40 mètres, creusé dans la pierre brute

Salle de restaurant

Le mobilier allie modernisme et authenticité sans extravagance. Les appartements sont munis d’une petite terrasse privative agrémentée d’un « lopin de terre » pour que les hôtes puissent cultiver aux-même leurs plantes aromatiques ! Le décor est lui aussi exceptionnel : le bassin de nage de 40 mètres, creusé dans la pierre brute, ajoute une touche de sérénité dans cet Eden préservé.

Edouard Loubet, chef étoilé

Restaurant Edouard Loubet

Le charme et la gastronomie opèrent, pour un service de qualité et de grand standing. Pour profiter de l’intégralité de ces prestations hôtelières de luxe, dégustez les menus gastronomiques au restaurant Edouard Loubet, doublement étoilé au Michelin. Un jeune chef hors pair qui a su créer ses propres partitions en faisant chanter les saveurs et les couleurs de la Provence : Sariette, Arquebuse, Hysope, Rue, Lavande, Serpolet, Sauge… se fondent aux plats pour livrer à nos papilles des saveurs jusqu’alors inconnues. Chaque plat est une œuvre unique, chacun des mets est savamment imaginé, est une alchimie d’accords parfaits. « Dans chaque plats, j’aspire à retrouver ce qui possède encore la saveur de l’authentique, afin de faire revivre les souvenirs et les rêves de mon enfance » confie le chef étoilé. Malgré le transfert de son restaurant gastronomique du Moulin de Lourmarin à la Bastide de Capelongue, sa cuisine a une nouvelle fois été saluée par les plus grands guides gastronomiques avec 2 étoiles conservées au Michelin 2006, une note de 18/20 (classé 4 toques) au Gault & Millau et élu cuisinier de l’année 2011 ! 28

Soufflé au cèdre des crêtes du Haut Lubéron

Crumble de lièvre à la betterave

Barigoule d’artichauts


La ferme de Capelongue, décorée de matériaux bruts

Escapade

Une ode à l’art de vivre, teinté d’élégance et de sérénité Le parcours d’Edouard Loubet, du berceau à l’assiette

Une des chambres de la Bastide.

Le salon de la Bastide.

Une vue exceptionnelle

L’histoire commence en 1970. Edouard Loubet voit le jour à Val Thorens où il passe toute son enfance. Doué pour les sports de montagne, il devient membre de l’équipe de France espoirs de ski Alpin. Mais l’hôtellerie-restauration étant une affaire de famille (sa mère Claude Loubet est propriétaire du Fitz Roy, 4 étoiles à Val Thorens), il passe son CAP au CFA de Saint-Alban de Leysse, puis s’envole pour les Etats-Unis et le Canada pour un an. De retour en France, il adresse un courrier aux 20 tri-étoilés Michelin. Alain Chapel à Mionnay est séduit par son enthousiasme. Il y reste un an pour intégrer ensuite l’équipe de Pierre Orsy, la Mère Brazier, celle de Philippe Chavent (La Tour Rose) puis de Marc Veyrat à Annecy où naîtra sa passion pour les herbes. Il lâche ainsi la glisse définitivement pour atteindre d’autres sommets, ceux de la gastronomie française. 1992 : Edouard Loubet et sa mère Claude acquièrent et rénovent le Moulin de Lourmarin dans le Lubéron, un ancien moulin à huile du XVIIe, niché au cœur d’un des plus beaux villages de France. Edouard laisse parler son inspiration et apprend le langage de cette terre provençale pour en tirer le meilleur : herbes aromatiques, fleurs, couleurs, senteurs et légèreté. Aidé de son jardinier Adrien et de son grand-père Yvon, il crée un jardin de 5 hectares à quelques centaines de mètres de son établissement. Un Eden qui lui livre les matières premières de son restaurant : fruits, légumes oubliés, plus de 120 plantes aromatiques et autres richesses de la terre. En quatre ans, son talent explose et en 1996, à tout juste 25 ans, il reçoit les honneurs pour son travail : sa première étoile au Guide Michelin. Mais toujours inspiré par son grand-père, il ne « tombe pas dans la routine », continue à inventer des plats, laissant parler sa créativité et reçoit sa deuxième étoile en 1999. Entre-temps, en 1998, Claude Loubet crée la Bastide de Capelongue, établissement de charme à Bonnieux en Provence. 2002 : Edouard Loubet sort son premier ouvrage « Un printemps en Lubéron » aux éditions Hachette. 2003 : Pour faire revivre le village qui l’a « adopté », il décide de racheter la petite boulangerie de Lourmarin jouxtant le Moulin et y installe le Comptoir d’Edouard, un lieu dédié aux plaisirs épicuriens, à la fois boulangerie, pâtisserie, traiteur et épicerie fine. 2005 : Edouard Loubet et son épouse Isabelle déplacent leur restaurant gastronomique du Moulin de Lourmarin à la Bastide de Capelongue. C’est aussi en 2005 que le couple inaugure La Ferme du même nom. Un concept hôtelier, composé de 14 appartements de haut standing. 2006 : Le Guide Michelin honore la cuisine du chef en transférant les deux étoiles obtenues à Lourmarin au « Restaurant Edouard Loubet » de la Bastide de Capelongue à Bonnieux. Le Gault & Millau lui décerne quant à lui, la note exceptionnelle de 18/20. 2007 : La Bastide de Capelongue s’étoffe d’un nouveau restaurant d’été et devient le Domaine de Capelongue regroupant ainsi le restaurant gastronomique, La Bastide, La Ferme de Capelongue et le 4 months. 2008 : Ouverture d’une seconde maison d’hôtes de luxe à Lourmarin. Une ancienne Bastide Provençale du XVIIIe siècle, au cœur d’un des plus beaux villages de France, entourée d’un parc de 3 hectares. Le Galinier de Lourmarin n’en revient pas de ce qu’il est devenu ! 2009 : 10 ans d’étoiles ! C’est aussi l’année de réalisation d’un nouvel ouvrage : Les 6 saisons en Luberon, 60 recettes des prémices du printemps à la fin de l’hiver. 2011 : Elu cuisinier de l’année et classé 4 toques au guide Gault & Millau. 29


10 questions à Isabelle Loubet, maîtresse de maison Quelles tonalités avez-vous choisi pour la décoration des chambres du domaine de Capelongue ? Pas de couleurs agressives, du beige, du céladon, du grège, un indigo très, très délavé… tout pour le repos des yeux et de l’esprit, mais jamais triste, jamais figé : pas comme ces maisons sur papier glacé et qui ont l’air sans vie ! Non, chez nous on vit, juste, on vient se ressourcer, faire une parenthèse dans une vie active, façon 21e siècle, dans un cocon de 17 chambres avec une équipe entièrement dévouée au bien-être de ses hôtes. Les murs sont réalisés à la chaux, donc fragiles, je les fais donc régulièrement retoucher et patiner par une jeune femme, artisan du village. Pas de place pour le côté « négligéchic » que j’aime pourtant dans une vieille bastide… nous sommes dans un hôtel 4 étoiles, Relais & Châteaux et en France… Quelles sont vos influences ? Mes influences me sont dictées par la nature environnante, c’est à dire : les matières : la chaux, le bois, le fer pour le mobilier et les murs. Le lin, le chanvre et le coton bio pour le textile.

Contact Domaine de Capelongue Les Claparèdes Chemin des Cabanes 84480 Bonnieux en Provence Tel. : +33 (0)4 90 75 89 78 Fax : +33 (0)4 90 75 93 03 Site : www.capelongue.com Email : reservation@capelongue.com 30

Quelle est votre chambre préférée ? La « petite » Mamette ! C’est la plus petite de nos chambres mais avec une vue imprenable sur le village et la vieille église. Certains meubles ont-ils été chinés ? Oui, à l’Isle sur Sorgue, nous avons chiné pas mal de pièces dont ce monumental meuble à boules de pétanque qui se trouve à l’entrée de la Bastide et le meuble de la réception, réajusté par notre menuisier aux dimensions de la maison. Quels sont les divers petits objets qui rendent votre décoration plus aboutie ? La vaisselle et les pièces uniques d’Astier de Vilatte et de Collection Regards, vraiment en accord avec la décoration et l’atmosphère de la Bastide et que nous proposons à la vente. Quels conseils pourriez-vous donner à nos lecteurs pour la décoration ? Une décoration, une atmosphère qui vous ressemble où vous vous sentez bien. Utiliser des matériaux naturels seins pour le corps et l’esprit !

Vous n’avez pas sélectionné les couleurs vives, si chères à la région, pourquoi ? Parce que le bleu des lavandes et du ciel, le jaune des tournesols, les odeurs du romarin… c’est pour l’extérieur, la balade, la découverte des paysages !

Quels sont les meubles emblématiques de votre domaine ? La charrette à fromages du restaurant, réalisée par un ami ferronnier et qui nous suit depuis notre arrivée dans le Lubéron, il y a 20 ans !

Qui s’est chargé de la restauration et rénovation du mobilier ? Pas de restauration, ni de rénovation, le bâtiment n’a que 20 ans. Quant au mobilier, il a été réalisé par des artisans locaux : menuisiers, ferronniers, maçons, tailleurs de pierres… quelques pièces anciennes ou originales en provenance de l’Isle Sur Sorgue.

Etes-vous à la recherche d’un meuble en particulier ? Pensez-vous modifier votre décoration à l’avenir ? De petits meubles car je n’ai plus de place pour stocker mes coups de cœurs ! Il faut sans cesse renouveler, apporter des nouveautés à nos clients fidèles, qui ont l’œil sur les petits détails…

Les appartements sont munis d’une petite terrasse privative agrémentée d’un « lopin de terre » pour que les hôtes puissent cultiver auxmême leurs plantes aromatiques !


Carnet de visite La Bastide de Capelongue - Chaque chambre est équipée de télévision avec satellite, accès internet WIFI en réception, climatisation, minibar, sèche-cheveux, peignoir, chaussons, produits d’accueil et soins provençaux de grande qualité. - Parking aménagé, bagagiste, voiturier, gardien - Service blanchisserie, Room-service et - Baby-sitting sur demande - Carte piscine pendant la période estivale - Vente de produits régionaux (huile d’olive, vin…) et de produits gastronomiques Edouard Loubet - Boutique de vaisselle, linge et décoration - Cours de cuisine Loisirs - Parcours VTT aménagé à travers le Luberon, espace jeux pour enfants - Promenade en montgolfière et survol du Luberon en hélicoptère - Golf 18 trous et randonnées équestres à proximité - Découvertes des villages typiques du Luberon (Bonnieux, Lourmarin, Goult…) - Festival international de piano de la Roque d’Anthéron (à 20 minutes de la Bastide) : festival de très haute qualité et de grande renommée - Festival opéra d’Aix en Provence (à 45 minutes) - Festival d’art lyrique et de théâtre de Lacoste initié par Pierre Cardin (aménagements des diners en fonction des horaires de concert) - Les chorégies d’Orange (à 50 minutes) - Festival In et Off d’Avignon (à 45 minutes) Le forfait « Potager & Confiture en Luberon » avec Edouard Loubet» Ce forfait propose de découvrir les richesses de la région luberonnaise et de son sol en jouant aux apprentis jardiniers. Participez à différents ateliers autour du potager, des cueillettes en compagnie du chef et de sa cuisine réputée à base de plantes et d’herbes aromatiques qu’il cultive avec passion. Une occasion de laisser une trace de son passage dans le potager de la Ferme de Capelongue, en plantant et cultivant à la manière

d’un jardinier, des pieds de tomates vertes et de fraises. Pour réveiller ses papilles, la journée commencera par le petit-déjeuner du jardinier avant de se rendre avec le chef au marché. C’est là-bas, en appréciant l’explosion de couleurs et d’odeurs de fruits et légumes, que chacun fera l’acquisition de pieds de fraises et de tomates. De retour au domaine, vêtu d’un tablier, les apprentis jardiniers planteront leurs pieds, là où une rangée de terre leur aura été réservée, avant de les étiqueter à leur nom. Pour immortaliser cet instant de maraîchage, une photo sera réalisée aux côtés d’Edouard Loubet. Après une cueillette champêtre, retour dans les cuisines de la bastide pour un atelier de deux recettes préparées par le chef et son équipe. Puis un apéritif provençal régalera les apprentis cuisiniers bien installés sur la terrasse du restaurant pour admirer la superbe vue sur Bonnieux, un des plus beaux villages perchés du Luberon bâti en pyramide autour de son piton rocheux. Le déjeuner sera ensuite servi pour apprécier tout le savoir-faire du chef. Pour clôturer cette rencontre, Edouard Loubet offrira son livre « Six saisons en Luberon » lors d’une séance de dédicace. Enfin, le reste du temps sera libre. Ceux qui souhaiteraient découvrir les typiques paysages du Luberon pourront s’adonner à la randonnée ou pénétrer la Forêt des Cèdres (la plus grande d’Europe), les amateurs de vins apprécieront la cave d’un

vigneron, certains iront visiter le village de Bonnieux avec ses ruelles pavées et sinueuses, dont l’histoire semble suinter. Ce village construit sur le versant d’une colline est notamment le témoin du passage de Jules César qui bâtit le «Pont de Julien» tout près. Une fois les plants arrivés à maturité, en juillet/août pour la confiture de fraises et en septembre/octobre pour celle de tomates vertes, il sera possible de revenir suivre le processus de confection d’une confiture. Néanmoins, Edouard Loubet mettra un point d’honneur à expédier aux participants dans l’impossibilité de revenir, les pots de confiture faits à partir de leurs plants. Le séjour Potager & confiture 3 nuits au Domaine de Capelongue. Petit déjeuner du jardinier. 1 diner au Restaurant Edouard Loubet (hors boissons) le soir de l’arrivée. Achats des pieds de fraises et de tomates au marché. Plantation des plants au jardin potager de la ferme de Capelongue et cueillette. Atelier de cuisine : réalisation de 2 recettes suivi d’un apéritif provençal et d’un déjeuner. En cadeau le livre « Six saisons en Luberon », dédicacé par le chef. 1 pique-nique le jour du départ (boissons comprises). Tarif du séjour : Offre valable du 14 avril à fin mai (Jeudi, vendredi, samedi, hors 21 au 23/4) Tarif par personne : 648 €

La Bastide de Capelongue Charme

Supérieur

Luxe

190 € à 250 € 220 € à 350 € 320 € à 380 €

La Ferme de Capelongue

Séjour d’exception d’une ou plusieurs semaines, Séjours d’un mois = 1 Semaine Offerte !

Appartement Appartement Appartement Appartement Appartement Appartement Studio Mezzanine Bergerie I & II Pigeonnier I Pigeonnier II Pigeonnier III Nombre de personnes Tarif à la semaine

2

2à4

2à4

2à4

4à8

8 à 12

695 € à 1 450 €

895 € à 1 850 €

1 095 € à 2 350 €

1 095 € à 2 350 €

1 250 € à 2 850 €

1 450 € à 3 850 €

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Patines douces, cannage, tissus sobres en coton, le tout fait main… en pièces uniques ou limitées 32


Idées Déco

Effets de patines Le Chêne Blanc et Gustave & Louis sont deux entreprises artisanales de décoration. Alliant esprit récup’ et passion de la chine, ils restaurent et revisitent le style Louis XV, Louis XVI et Campagne chic. Grâce à leur habilité naturelle, ils nous dévoilent ici un mobilier élégant, lumineux et épuré, très XVIIIe… Un savoir-faire, totalement maîtrisé.

Harmonie des couleurs claires, douceur et romantisme, tissus naturels et bois patiné Antiquités Pratique : Quel est votre leitmotiv ? Le Chêne Blanc : Donner une seconde vie aux meubles et objets dans un style sobre, frais et raffiné, d’esprit XVIIIe et Cottage. Nous manions tour à tour les patines douces, le cannage délicat et les tissus naturels en coton, le tout fait main… en pièces uniques ou limitées. Quelques objets de charme viennent parfaire cette décoration feutrée et de bon ton. Le Chêne Blanc et Gustave & Louis… quelles différences ?

Aucune. Nous sommes des amis d’enfance qui partageons la même passion : la chine et la restauration. Ce sont néanmoins deux maisons bien distinctes mais nous travaillons en collaboration.

Notre choix s’est arrêté sur le même type de mobilier et notre manière de travailler est similaire. Nous sommes dans les tendances actuelles de la décoration, le style « Maison de campagne chic », qui trouvera sa place dans un décor aussi bien classique que contemporain. Comment transformez-vous ces meubles ?

Nous chinons beaucoup au hasard des brocantes. Ces meubles délaissés sont alors retravaillés pour retrouver tout leur éclat. La patine allège, adoucit, sublime le mobilier le plus massif afin de lui donner un deuxième souffle. Par exemple, les styles Henri II ou Louis XV peuvent se voir dépouillés de leurs épaisses fioritures, leur aspect parfois pesant retrouve grâce et finesse… 33


Créer des décors de charme Pourquoi faire appel à vous ?

Nous proposons de marier vos meubles avec les nôtres, de créer des décors de charme ; nous vous suggérons les bonnes proportions, l’heureux accord des couleurs et des matières… Le simple ajout d’un petit fauteuil Louis XV, de chevets ou d’une commode patinés peuvent radicalement métamorphoser votre intérieur ! Quelle est votre palette de couleurs et les tissus utilisés ?

Des couleurs douces, classiques, lumineuses et intemporelles : gris, crème, blanc craie… parfois un peu de couleurs plus « franche » afin d’apporter une petite touche de fantaisie ! Notre petit secret : cette teinte grège (un gris teinté de beige) si particulière. Pour les tissus, nous privilégions les toiles à matelas et de Jouy, aussi discrètes qu’indémodables. Vous proposez beaucoup de meubles cannés. Pourquoi ?

Nous avons en effet un atelier spécialisé dans le cannage. Cette technique allège le mobilier et patiné, il a un charme fou ! Et surtout quelle tranquillité d’esprit… le cannage est si facile d’entretien.

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Le style Gustavien : Louis XVI chez les Suédois ! Harmonie des couleurs claires, douceur et romantisme, tissus naturels et bois patiné… le style Gustavien révèle toute l’élégance d’une décoration fondée sur la sobriété et la symétrie des proportions. Ce style de la fin du XVIIIe siècle est l’équivalent nordique du style Louis XVI. On peut encore aujourd’hui visiter les appartements gustaviens du château d’Ekolsund. Les caractéristiques des meubles suédois de cette époque sont la sobriété et les teintes gris bleuté. Ils apportent de la clarté et de la douceur dans les pièces sombres, une fraîcheur toute nordique. Simple, un brin sophistiqué sans être surchargé, le style Gustavien privilégie les matières naturelles, les matériaux légers et les patines claires.


Idées Déco

Style Gustavien et Campagne chic Quels prix pratiquez-vous ?

Une paire de chevet : 250 à 350 € selon le modèle ; Une commode : entre 400 et 500 € ; Un lit tapissé : 700 € ; Un lit canné : 750 €. Vos meubles ont-ils une histoire ?

Tous ! C’est ce qui fait leur charme. Il nous est arrivé de restaurer du mobilier issu de couvents ou d’anciens pensionnats. Nous nous replongeons alors dans la France début 1900 ou de l’immédiate après-guerre non sans nostalgie… Quel plaisir de faire revivre ce mobilier et de le voir apprécié comme autrefois ! Et votre plus belle pièce ?

Un lit corbeille pour enfant d’époque 1900, de style Louis XVI, qui présente des formes très arrondies. Jamais nous n’en avons trouvé de semblable. A la base canné, nous l’avons retapissé dans un velours taupe. C’est une véritable alcôve, un petit nid douillet dont notre fille a la chance de profiter !

Un lit corbeille pour enfant d’époque 1900

Originaire de Suède, le style Gustavien a pourtant des origines françaises ! C’est le roi de Suède Gustave III qui, à la fin du XVIIIe siècle crée ce style romantique et élégant. En voyage à la cour de Louis XVI, Gustave III tombe sous le charme de l’intérieur des palais et décide d’importer ce style en Suède. Mais la situation économique étant moins prospère qu’en France, les meubles gustaviens se dépouillent des dorures et autres arabesques françaises pour un style plus simple et épuré. Autres noms du style Gustavien : le style scandinave, le style nordique, le style suédois

Les teintes En Scandinavie, les journées sont souvent courtes. Il faut capter la lumière au maximum, d’où le blanc au mur et sur les meubles, très présent. Dans un esprit fonctionnel, les Suédois peignent ces meubles pour pouvoir changer de couleur à leur convenance. Bleu, jaune, rose et gris sont les couleurs typiques du style Gustavien, toujours pastel. La préférence va aujourd’hui au grège, gris-bleu et blanc ivoire. 35


Les objets caractéristiques - Linge ancien avec monogrammes - Fin rideaux blancs, légèrement drapés - Coussins à rayures verticales grises ou à carreaux - Nappe en chanvre, lin, divers tissus en coton épais (jamais de soie) - Dentelles de coton type broderie anglaise - Lit à baldaquin et lourds tissus (jamais de velours) - Meubles patinées en blanc, gris bleutés ou grège - Murs en plancher larges et blancs, phrases ou lettres peintes au pochoir - Panneaux de boiseries patinées - Parquet brut, grisé par le temps et le savon - Bois sculpté et patiné : feuillage et fleurs néoclassiques - Meubles aux pieds cannelés - Ornementations sobres, peu de courbes avec une préférence pour les lignes droites - Divers objets de brocante peints en blanc perlé ou dans les tons gris bleutés - Bougies, bougeoirs, photophores (souvent en verre mercurisé) - Bocaux en verre, anciennes pampilles en cristal - Miroirs (de toutes dimensions) et trumeaux - Luminaires et appliques, sobres mais élégants - Cœurs allongés, cônes en tissu - Articles déco en zinc : bougeoirs, pots - Des trompe-l’œil, des décors ornés de fleurs, de chérubins, d’anges ou de colombes - Des colonnes, des murs nus garnis de médaillons et bas-reliefs d’inspiration antique - Manuscrits anciens, des textes écrits en français - Cartes postales et vieilles photos à suspendre - Divers cadres d’époque - Poêles en faïence décorés de motifs bucoliques mono ou polychromes Motifs : Les rayures, les carreaux, les fleurettes alignées et les petits motifs géométriques. Mais aussi couronne royale et croix religieuses Une règle d’or : épurer plutôt que surcharger

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Le style Cottage ou Campagne Chic Née de la nostalgie des ambiances « maison de famille », le style « campagne chic » fait le plus rêver les Français ! Simple mais chaleureux, il met en scène des teintes douces et des matières naturelles. Esprit : Anciennes demeures de campagne, chargées d’histoires. Bucolique, romantique, écologique, tout en simplicité et en fraîcheur. Les sols : Choisissiez des matières naturelles comme le bois : parquet bruts, vieillis et meubles peints et cérusés. Les grands carreaux en terrecuite ou les tomettes.

Les tissus : Le lin, la laine et le coton. Les fenêtres s’habillent de longs rideaux en lin l’été ou en coton épais au lourd tombé l’hiver façon boudoir. Ces derniers seront coordonnés aux coussins et aux plaids. Motifs : toile de Jouy et Liberty. Les teintes : Les couleurs utilisées sont douces et reposantes et comme le blanc, le beige, le taupe et le marron… pensez à finaliser votre décoration par un joli bouquet de fleurs, toujours blanches. Le mobilier : Des meubles en bois brut, décapés et blanchis qui seront

à mixer avec des meubles d’ « esprit brocante ». Astuce : Détournez des matières utilisées à l’extérieur pour les faire entrer dans votre maison. Par exemple, un arrosoir en zinc peut s’afficher au bord d’une fenêtre ou un fauteuil en rotin, une banquette en fer forgé (avec beaucoup de coussins) peuvent trouver leur place près de la cheminée ou dans un salon. Les petits objets éparpillés tels : une pile de livres, des chandeliers à pampilles, des paniers en osiers… Une maison vivante, à la décoration changeante et empreinte de gaité !

Une véritable alcôve, un petit nid douillet…

Contact : Le Chêne Blanc 29460 Saint Eloy Tél. : 06 26 43 46 21 Site : www.lecheneblanc.fr Email : le.chene.blanc@free.fr Gustave et Louis 29800 Plouédern Tél. : 06 87 95 11 42 Site : http://gustaveetlouis.free.fr Email : sergeboulch@free.fr 37


Un week-end

au marteau

Si les ventes aux enchères correspondent à des valeurs tout à fait actuelles (mode

« vintage », achat au meilleur prix, goût pour l’art et la culture), leur mode de fonctionnement est encore mal connu du grand public. Pour la sixième année consécutive, le SYMEV, syndicat national des maisons de ventes aux enchères, invite le public à venir se familiariser avec les enchères lors du « Week-end au Marteau » qui proposera des animations dans toute la France les 26 et 27 mars prochains.

Maison de ventes Ivoire à Troyes, SVV Boisseau Pomez

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EvEnement Découvrir un trésor dans son grenier…

Aider à construire une école à Madagascar

Comme dans cette famille, chez qui Maître Labarbe a découvert un rouleau impérial chinois du XVIIIe siècle qui sera mis en vente à Toulouse le 26 mars lors du Week-end au Marteau. Estimé 3 à 4 millions d’euros, cet objet historique exceptionnel devrait atteindre des records. (Maître Labarbe ; Hôtel des ventes Saint Aubin à Toulouse ; 26 mars 2011).

Pour 100 briques... tu as une école ! Soulages, Enki Bilal, Bettina Rheims, et une centaine d’autres artistes contemporains ont chacun transformé une brique fabriquée à Madagascar en œuvre d’art. Les 100 briques seront vendues au profit de l’Association « Ecoles du Monde » présidée par le producteur de cinéma Charles Gassot (Artcurial ; Hôtel Marcel Dassault Paris ; Exposition 26 et 27 mars.Vente : lundi 28 mars).

Le bon plan du Week-end au Marteau : C’est l’occasion ou jamais d’aller faire expertiser le tableau ou le bijou qui dort dans le grenier depuis des années ! Les commissairespriseurs feront des estimations gratuitement tout le week-end.

Céder à la mode du vintage

Les maisons de ventes sont les temples du vintage, et le Week-end au Marteau est une véritable aubaine pour tous ceux et celles qui veulent se lancer. Les fashionistas apprécieront la vente de l’entière collection Haute Couture de Christian Lacroix réalisée pour Jean Patou en 1986 et avec laquelle le célèbre couturier a obtenu le Dé d’Or (SVV Chayette & Cheval ; Drouot Richelieu Paris 26 et 27 mars 2011).

Le bon plan du Week-end au Marteau : Pour fêter les 90 ans de Gucci, Brigitte Fenaux à Lons le Saunier proposera à partir de 500€ une malle Gucci découverte dans une famille d’industriels de Saint Claude (Jura Enchères - Lons le Saunier - 27 mars 2011) mais on peut aussi acheter un sac Gucci à partir de 30€ chez Aude Ferrari qui en propose plusieurs dans sa vente consacrée à « L’Art de vivre à la française » (Enchères Pays de Fayence – Montauroux (83) – 27 mars 2011)

Des souvenirs de la Reine de la Bonneterie à Troyes 26 et 27 mars 2011 chez Ivoire Troyes

En attendant, Maîtres Boisseau et Pomez (Ivoire Troyes) nous font redécouvrir ce patrimoine en mettant aux enchères les souvenirs de la Reine de la Bonneterie qui avait été couronnée en 1909 et qui est décédée en 1983. Une couronne, des souvenirs, des dentelles... sont l’occasion de redécouvrir ce patrimoine régional et d’entrer dans ce magnifique Hôtel des ventes de Troyes qui proposera des meubles, tableaux et objets d’art lors du WE au marteau.

Le bon plan du Week-end au Marteau : Toutes les briques sont estimées au même prix de 500€. L’occasion de s’offrir une œuvre de Soulages en faisant une bonne action ! Brique vue par Enki Bilal

Redécouvrir le patrimoine local

Troyes a été le berceau d’une industrie textile florissante et la principale région française pour les produits tricotés, avec l’installation de sociétés telles que Lacoste, Petit Bateau et Absorba. Le Musée de la Bonneterie, crée en 1948, devrait prochainement être totalement transformé en un Musée des marques avec notamment la collection Lacoste.

Enchérir en pyjama !

Si on ne peut pas assister à la vente, on peut laisser des ordres d’achat et enchérir par téléphone dans toutes les maisons de ventes. Plus rares sont les ventes « Live » que l’on peut suivre sur internet. Pourtant les enchères en ligne représentent une part de plus en plus grande des ventes réalisées par les sociétés de ventes : jusqu’à 20% pour les maisons de ventes anglaises qui ont adopté ce système depuis 4 ans (source ATG médias).

Le bon plan du Week-end au Marteau :

Hôtel des ventes de Troyes

plus de trente maisons de ventes partout en France proposeront des ventes en direct, habituellement réservées aux grandes maisons. Il suffit d’aller sur les plateformes www.the-saleroom.com ou www. drouotlive.com, repérer les ventes « live », suivre tout simplement la vente ou s’enregistrer pour enchérir, de chez soi ... en pyjama ! 39


Quelques conseils de « pros » pour ne pas se tromper

Une exposition de la maison de ventes Jura Enchères à Lons le Saunier

La maison de ventes d’Argenteuil, Marie Laure Thiollet, spécialiste des arts de la table

1. Dénicher l’objet On peut tout acheter en ventes publiques et à tous les prix : meubles et objets d’art mais aussi véhicules, matériel informatique, outillage, électroménager .... Pour suivre l’actualité des ventes, il y a les journaux et magazines spécialisés mais aussi les sites Internet tels qu’interencheres.com qui répertorie chaque vente même « courante » (c’est-à-dire sans catalogue mais avec des photos sur le site pour le moindre objet) de 240 maisons de ventes dans toute la France (sur les 370 existantes) et offre aux internautes un service d’alertes gratuites. Si vous cherchez un artiste, un style ou un type d’objet, il suffit d’enregistrer les mots clés correspondant à votre recherche, vous serez prévenus par e-mail dès que l’objet figurera au programme d’une vente aux enchères. On peut aussi consulter les catalogues de ventes et les résultats sur les sites Auction.fr et Drouot.com mais il faut être abonné. 2. Faire le point sur les prix L’estimation est la valeur donnée à l’objet par le commissaire-priseur, toujours mentionnée dans le catalogue : excessive elle peut être dissuasive, raisonnable, elle est souvent incitative.

Exposition à Saint Germain en Laye - SVV Alain Schmitz et Frédéric Laurent.

Le prix de réserve inconnu du public c’est le prix fixé entre le vendeur et la maison de ventes, au dessous duquel le bien ne sera pas cédé, mais il n’est pas systématique et certains objets sont proposés « sans prix de réserve ». La mise à prix, le prix auquel l’enchère démarre, équivaut en général au 2/3 de l’estimation et s’efforce d’atteindre le prix de réserve minimum, si son vendeur en a fixé un. Le prix « marteau », prix auquel

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l’objet est « Adjugé ». Le prix à payer, par l’acheteur est le prix d’adjudication augmenté des frais d’adjudication. Libres mais non négociables, ils varient de 15 à 28%, selon les maisons de ventes (14,35% pour les ventes judiciaires) et sont dégressifs en fonction du montant de l’enchère. Pour se meubler à petits prix, dénicher des objets de charme, flairer les tendances, faire de la place et vendre ce dont on ne se sert plus, acheter sa première œuvre d’art, s’habiller vintage, acheter une voiture, constituer sa cave ou tout simplement s’amuser… rien de mieux que d’entrer sans complexe dans l’une des quelques 100 maisons de ventes françaises participant à cette opération les 26 et 27 mars prochains à suivre dès janvier 2011 sur www.symev.org 3. Connaitre les termes des « pros » Si le prix de réserve n’est pas atteint, le lot est retiré de la vente, on dit qu’il est « ravalé ». Il pourra néanmoins être acheté directement à la maison de ventes dans un délai de 15 jours à un prix n’allant pas en dessous de la dernière enchère en salle, c’est ce que l’on appelle l’ « after-sale » (ou vente après-vente), anglicisme qui témoigne d’une pratique courante chez les anglo-saxons et autorisée en France seulement depuis 2000. Lors de vos consultations des cotes sur les sites internet, certains prix sont affichés avec les « buyer’s premium » c’est-à-dire prix d’adjudication + frais de vente. 4. Visiter l’exposition En général, elle a lieu la veille de la vente et le matin de la vente. Il faut prendre le temps de regarder les objets, de vérifier leur état et ne pas hésiter à poser des questions au commissaire-priseur, à ses clercs ou à l’expert. Les questions incontournables : l’époque, la provenance (elle est intéressante si l’œuvre a appartenu à un collectionneur réputé), l’état, et le niveau de prix auquel l’objet risque de partir : en effet le spécialiste sait déjà s’il y a de la demande sur l’objet ou non.

5. Assister à la vente ou enchérir de chez soi On a de nombreux moyens pour enchérir si on ne peut pas assister à la vente. On peut laisser des ordres d’achat au commissaire-priseur ou à ses clercs, enchérir par téléphone ou par Internet à condition de s’être fait enregistrer avant. Certains collectionneurs préfèrent même enchérir par téléphone ou personne interposée pour ne pas se faire reconnaitre du public. L’avantage d’être dans la salle est de capter l’atmosphère, la tendance et de profiter de ce que les professionnels appellent les « trous » qui sont des passages à vide où l’opportuniste fera la bonne affaire. 6. Suivre la vente sur internet De plus en plus de maisons de ventes proposent des ventes Live : on peut suivre les enchères depuis son ordinateur en « pyjama » , même si l’on ne veut pas enchérir ! Pour le Week-end au Marteau une trentaine de commissaires-priseurs partout en France proposeront ce service réservé jusqu’ici aux grandes maisons de ventes. Il suffira d’aller sur les sites www.the-saleroom.com ou www.drouotlive.com pour enchérir partout en France (ou presque !).

enchères est la preuve légale du changement de propriété. Il stipule aussi les termes exacts définissant l’objet, qui serviront de base à toute protestation éventuelle.

Art Valorem

Photos D. Morali

7. Apprendre à enchérir C’est le commissaire-priseur qui détermine la tranche de progression de l’enchère qui est proportionnelle au prix estimé et va en général de 10% en 10%. Cependant le client peut énoncer son prix à voix haute en passant directement par exemple de 100€ à 200€, une manière d’accélérer l’enchère qui peut être efficace. 8. Garder le bordereau d’acquisition Contrairement au commerce traditionnel et aux sites Internet de ventes aux enchères de type E-bay, les commissaires-priseurs sont soumis à une garantie légale de 5 ans. Un bordereau d’adjudication est délivré à l’acheteur à l’issue de la vente et l’inscription au procèsverbal des résultats de la vente aux

Maître Goxe Hôtel des ventes d’Enghien.


Trésors de grenier

Maître Valérie Bouvier, commissaire-priseur

Maître Valérie Bouvier n’a rien de l’antipathique commissaire-priseur qui vend aux enchères le mobilier des pauvres gens insolvables. Chiffres à l’appui, cette image est maintenant bien dépassée ! Un commissaire-priseur est avant tout un passionné d’objets anciens, qui cherche à transmettre un patrimoine au prix le plus juste. 42


Paroles d’expert Antiquités Pratique : Les ventes aux enchères semblent destinées à une élite ou aux professionnels… comment l’expliquez-vous ? Valérie Bouvier, commissaire-priseur :

Les médias ne parlent que des 10 enchères millionnaires (enchères au dessus du million d’euros), mais les autres ventes, très nombreuses, sont ouvertes à tous les budgets. Elles représentent 5 millions d’objets chaque année ! Contrairement aux idées reçues, ce type d’enchères n’est pas l’apanage des seuls brocanteurs, antiquaires et autres marchands d’art… De nombreux particuliers les fréquentent car, au-delà du spectacle en lui-même, elles réservent d’excellentes surprises. La grande majoritédes ventes publiques est constituée d’objets et de meublesdu quotidien, dont les prix oscillent entre 10 et 1000 €. Nous sommes deux commissaires-priseurs, et rare dans la profession deux femmes au marteau ! L’hôtel des ventes que je dirige à Coulommiers (Seine et Marne) propose également chaque mois des ventes dites « courantes » donc à petits budgets. Nous ne communiquons pas beaucoup à leur sujet, car il n’y a généralement pas de catalogue donc pas d’annonces publicitaires. C’est pourtant une vraie caverne d’Ali Baba où vous pourrez chiner comme à la brocante, un train électrique des années 50, un hochet du XIXesiècle, une paire de bergère de style Louis XVIou encore de la dentelle ancienne… En 2010 nous avons atteint un chiffre de ventes de 1 million d’euros pour des adjudications inferieures à 500 € ! Ce sont donc essentiellement des trésors de grenier ?

Exactement ! J’ai d’ailleurs participé aux premières diffusions de M6 sur le sujet : « Un trésor dans votre maison ». C’est une émission très représentative, car elle ne concerne que des objets du quotidien. Vous pouvez dénicher pêle-mêle, dans ce type de ventes : un plat en faïence de Gien : 70€, un service de table complet en porcelaine de Limoges aux motifs très sobres : 100 €, une ménagère en métal argenté Christofle : 300 €, une autre, non signée, en métal argenté de 60 à 100 €, un service de verres en cristal : 100 €, le même service griffé Baccarat : 800 €. Soit le service complet au prix d’un ou deux verres neufs ! On ne nous croit pas tant les prix sont intéressants ! Une armoire Normande trouve acquéreur à 500 ou 600 € (20 000 à 30 000 francs il y a encore quelques années).Vous pouvez meubler un petit appartement avec des meubles de qualité pour 1000 € !C’est aussi l’endroit rêvé des collectionneurs… Nous proposons à la vente beaucoup d’objets de charme et de grande qualité : un briquet Dupont en argent (entre 40 et 80 €), un

stylo Mont Blanc (100 € le modèle emblématique, 300 € le modèle femme, plus raffiné), un foulard Hermès (80 à 150 € pour les modèles les plus appréciés)… Vous pouvez donc y acheterdes articles plus rares, de meilleures qualités que dans le commerce et pour beaucoup moins cher ! Les ventes aux enchères sont la solution idéale pour faire un cadeau. Bien entendu, tout est question de hasard, il faut donc se montrer patient. Souvent, l’acheteur à la recherche d’une armoire repart avec un objet tout à fait différent ! La plupart regrettent de ne pas être venus avant, faire de pareilles affaires ! Dans quelles circonstances ces objets vous sont-ils confiés ?

Pendant longtemps, la règle des ventes aux enchères était celle des quatre D : décès, dettes, déménagement et divorce. Un commissaire-priseur ne fait pas que vendre les objets des personnes en difficulté financière car aujourd’hui il y a deux catégories de provenance : les décisions judiciaires et les actes volontaires. Les saisies judiciaires ne représentent que 1 % des ventes aux enchères ! 99 % sont donc des actes délibérés : suite à un héritage, à un déménagement, les gens ont, en effet, besoin d’argent et de place, alors ils font appel au commissaire-priseur de leur ville. Les raisons de ces « abandons » sont elles nombreuses ?

Principalement par manque de place. Nos maisons sont encombrées d’objets dont nous ne savons que faire ! Pour éviter les doublons également : les successions expliquent la grande quantité de meubles dans les familles. On hérite de plus en plus tard, donc les héritiers ont déjà tout le mobilier nécessaire. C’est aussi la fin des grandes résidences secondaires et des maisons de famille : les modes de vie évoluent, nous sommes de plus en plus mobiles et ce type de vacances est aujourd’hui démodé. Les retraités choisissent des appartements plus pratiques donc souvent plus petits, pour partir ensuite en maison de retraite... Toutefois, je constate un regain pour les vieilles demeures. Les familles quittent les grandes villes pour des valeurs « refuges » : une maison plus spacieuse à la campagne avec un potager et une école de village à proximité pour leurs enfants. Ces derniers ont alors besoin de meubler ce nouvel espace. C’est une chance car le prix du mobilier est aujourd’hui au plus bas !Enfin, le changement de décoration :autrefois, lorsqu’un couple se formait, celui-ci recevait une dot : du mobilier en cadeau de mariage. Le ménage conservait celui-ci toute sa vie durant. Aujourd’hui nous nous lassons vite, nos goûts ont évolués : nous sommes dans le changement perpétuel…

Quels sont les objets les plus recherchés aujourd’hui ?

D’une manière générale, le petit mobilier tel que les sièges, consoles, sellettes ou tables de chevet… les petits meubles dit « volants » car peu volumineux. Mais également beaucoup de luminaires des années 70, très déco à petits prix. Je constate également un regain pour les cartes postales, les jouets anciens et le mobilier des années 60. L’engouement pour les années 50 tient plus au mythe car lié à une clientèle très parisienne et essentiellement « bobo ». La tendance se porte aussi pour les objetsdits « de charmes » et de collection: un joli stylo, des sujets en biscuit, de la vaisselle Art déco…Le linge ancien revient aussi en force : les draps de coton épais et ajourés, la dentelle, les serviettes de table et les torchons monogrammées sont très appréciés. Et ceux tombés en désuétude ?

La mode est cyclique et saute systématiquement une génération. Les jeunes couples rejettent le mobilier de leurs parents, acheté 20 ans plus tôt, pour leur préférer celui de leurs grands- parents. C’est ainsi que le mobilier des années 80, aux produits industrialisés (à part ceux des grands créateurs) n’ont pas leurs faveurs. Ceux des années 60/70 sont donc plus tendance actuellement. La mode est un éternel recommencement ! Le mobilier Louis Philippe autrefois à l’honneur, le mobilier rustique des maisons de campagne du XVIIIeet XIXe, le style Henri II ou Louis XV très « chargé », les meubles volumineux en général (buffet en enfilade, armoire…) n’ont pas une grande valeur actuellement… Les inconditionnels peuvent donc se l’offrir à petit prix ! Suite au prochain numéro…

Contact Hôtel des ventes de Coulommiers 1, place du 27 août 77120 Coulommiers Tel. : 01 64 03 10 90 Site : www.interencheres.com vente aux enchères en ligne sur www.svv-encheres.com


« Les picture discs les plus rares, sont ceux datant des années 20. A l’époque, ils étaient fabriqués en cire. » 44

Pierre Zachariou détourne les vinyles et les picture discs en horloges.


Horloge

Détournement

bien accordée

Texte : Anabelle Richard – Photos : J.-C. Paul

Pierre Zachariou métamorphose les vinyles et picture disc en horloges. Un exercice de style original que ce mélomane applique aussi aux façades d’ampli en aluminium et aux vieilles platines. Rencontre très branchée avec un artiste-collectionneur bien accordé avec ses créations.

P

ierre Zachariou aurait pu devenir chanteur ou musicien. Mais cet amateur de musique reggae, qui a d’abord exercé ses talents de mélomane comme disquaire et disque-jockey, a décidé il y a dix ans de jouer une autre partition. A l’époque, alors qu’il peint sans grande conviction des graffitis sur des tee-shirts, il choisit d’exprimer son goût pour la peinture sur un autre matériau. Oui, mais lequel ? Depuis toujours la solution est devant lui : ses vinyles ! Car comme tout passionné, Pierre Zachariou s’avère être un collectionneur. Parmi ses trésors, on compte notamment des “picture discs”, des “galettes” nées dans les années 1920 et qui ont souvent - même encore aujourd’hui - une vocation commerciale (voir notre encadré). « Ces disques ne sont pas forcément circulaires, ils peuvent présenter des formes différentes on parle alors de picture disc shaped (disque découpé, ndlr). Et ils ont souvent une photo de l’artiste collée (ndlr : d’où son nom de picture disc) sous une fine couche de vinyle transparent” a précisé Pierre Zachariou. Ces disques sont édités en petite quantité, souvent entre 100 et 500 exemplaires. Rares et originaux, ils n’ont jamais laissé indifférent le créateur. Pour lui, c’est le déclic : il décide de détourner ses vecteurs de sons, pour en faire des objets de décoration.

Conserver l’idée de l’objet-support

Si l’artiste revisite l’objet culte, il ne veut pas pour autant que celui-ci perde son identité. D’un simple coup d’œil, il doit être reconnaissable. Il a donc décidé de transformer ses disques en horloges. Un

Platines, vinyles et table de mixage : des sources d’inspiration pour Pierre Zachariou.

choix qui ne s’est sans doute pas fait par hasard. Il a confié que son « oncle était sculpteur » et que ce dernier “fabriquait aussi des horloges”. Avec un brin d’espièglerie, il ajoute : « Cela est probablement dû aussi à l’angoisse du temps qui passe mais aucune ne sont vraiment à l’heure chez moi. Je déteste les pendules des écoles, blanches et noires, où l’on ne voit que l’heure. Mes horloges ne poursuivent pas forcément ce but. C’est d’ailleurs pour cela que sur certains modèles, je propose des pendules dont les aiguilles tournent à l’envers. Elles doivent avant

tout se fondre dans la décoration d’intérieurs. » Notre spécialiste retravaille aussi des vinyles plus classiques en proposant sur l’ensemble du produit des créations picturales uniques. Toutefois, il garde toujours la même exigence dans son cahier des charges : que l’objet reste intact. « Je n’aime pas l’idée de fondre le vinyle pour en faire des cendriers ou des boucles d’oreilles comme j’ai pu le voir. » Car ce qui l’amuserait beaucoup, c’est d’appendre que « dans dix ou quinze ans, un acquéreur décide de démonter le produit pour écouter le disque. »

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Horloge version « Dodge ».

Malgré le temps qui passe, Pierre Zachariou ne perd pas l’inspiration. « J’essaye de ne pas écouter que mes goûts. Pour les horloges en vinyle entièrement peintes, je propose des thèmes variés : les rêves, les voyages, la nature… Car je m’adresse aussi aux enfants, qui ne connaissent d’ailleurs pas tous cet objet. Pour celles réalisées à partir de picture disc, je recherche des exemplaires plutôt « jolis » qui peuvent s’accorder selon le modèle à chaque pièce de la maison, mais bien sûr là aussi dans des styles très différents. Pas que du heavy métal avec des têtes de mort dessus ! Les picture discs ont servi et servent encore à la promotion de créations diverses et variées. Comme celui de la coupe du monde de football de 1986 avec Diego Maradona dessus. » Si diversité de styles il y a, Pierre Zachariou s’exprime également sur une pluralité de supports. Au fil des ans, il a fait évoluer son concept en réinterprétant des façades d’ampli en aluminium datant des années 70-80 en horloges, bien sûr. De même que pour les platines de disque ! Web, brocante et vide-greniers : un terrain de chine

Mais pour créer, faut-il encore se procurer ces précieux supports. Sensibilisé à la brocante par son père, qui l’emmenait régulièrement aux Puces de Saint-Ouen (93), Pierre Zachariou chine encore aujourd’hui ses trésors dans les brocantes et vide-greniers aux alentours de sa ville de résidence Montpellier (34) et à Paris. Pour les picture disc, c’est essentiellement sur Internet qu’il déniche de petites merveilles auprès de vendeurs à l’étranger. « Avec le Web, il est possible d’en acheter partout dans le monde : en Europe, aux Etats-Unis… Comme je suis collectionneur, il m’est facile d’orienter mes recherches. Je me renseigne sur leur état avant de les acquérir. Car je veux présenter des picture disc sans défaut. » En revanche, en France, les négociations sont plus compliquées étant donné que « les disquaires ont l’impression de détenir des mines d’or ». Il est vrai cependant que les prix peuvent s’envoler en fonction de leur rareté. “Certains de Mickael Jackson et de Madonna sont notamment très recherchés. Mais les plus rares, sont ceux datant des années 1920. Ils ont été fabriqués en cire donc ils sont beaucoup plus facilement cassables que leurs successeurs en vinyle. » Mais que l’on se rassure, Pierre Zachariou opte pour des prix raisonnables : comptez de 20 à 70 € pour les picture disc, de 30 à 60 € pour les peintures sur vinyle et enfin à partir de 100 € pour les platines horloges. Des créations qu’il sera bientôt possible d’acquérir notamment sur son site Internet Vinyloclock d’ici deux mois. En avant la musique !

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Un choix d’horloges large. De quoi trouver son bonheur.


Le picture disc : une histoire avec fausses notes Contrairement aux idées reçues, le picture disc ne serait pas apparu en 1977 à l’occasion du centenaire du disque mais dans les années 1920. De réalisation très couteuse, son histoire est parsemé d’arrêts de production et de relance. Mais c’est effectivement à partir de 1977, qu’il a connu son apogée. Au cours de sa longue histoire, il a fait l’objet de métamorphoses. Fabriqué en cire à l’origine, les différents labels ont abandonné cette matière au profit du vinyle dans les années 50. C’est à cette date, que sont apparus les premiers picture discs recouverts sur chaque face d’image illustrée placée sous film transparent.

Platine Fast food.

A l’heure de la carte imprimée.

P. Zachariou et Céline, le tandem des créations.

Contact

« Si l’artiste s’adonne au recyclage, il ne veut pas pour autant que l’objet perde son identité »

Pierre Zachariou Tél. : 06 98 69 91 11 Mail : contact@vinyloclock.com http://vinyloclock.com 47


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Meuble-caisse.

Ces meubles ont servi au quotidien, ils ont un vrai passé, une histoire, des traces d’usure très spécifiques…c’est ce qui fait tout leur charme ! 50


Les meubles

Tendance

de métier

Jean-Luc Perrier, antiquaire, nous confie sa passion pour les meubles de métiers. Particulièrement robustes car destinés à un usage professionnel, ce sont souvent des pièces uniques, réalisées pour un client précis. Zoom sur un mobilier furieusement tendance. Antiquités Pratique : Comment avez-vous démarré votre activité ? Jean-Luc Perrier : Cette passion pour le mobilier

ancien est ancrée en moi depuis toujours. Mes parents étaient antiquaires et enfant déjà, je suivais mon père dans ses activités. Quelques années plus tard, durant mes études à l’école du Louvre, je passais mes après-midi dans les salles des ventes de Drouot… Bercé par cet univers qui me fascinait, j’ai donc naturellement repris l’affaire de mes parents lors de leur départ à la retraite. A 24 ans, j’étais donc responsable d’une boutique d’antiquités en Bourgogne, absolument ravi de cette reprise mais sans idée précise. C’est alors qu’en me rendant à de nombreuses foires à la brocante, je me retrouvais nez à nez avec ces fameux meubles de métiers… Quelle a été votre réaction ?

En 1982, ces meubles n’étaient pas du tout tendance et les brocanteurs cherchaient plutôt à s’en débarrasser ! Ce mobilier, pourtant très beau, était mis au rebus car considéré comme invendable. Fermement convaincu de ne pas être le seul à être séduit par ces pièces uniques, je pris la décision d’acheter quelques bars afin de les présenter dans mon magasin. Le succès était-il au rendez-vous ?

Non, les débuts se sont avérés difficiles… aucun client ne semblaient s’y intéresser. Je saisis alors l’opportunité d’un salon d’antiquaires à Grenoble, afin de présenter quelques pièces caractéristiques. Mon stand était très réussit : un grand îlot central, composé de trois bars, dégageant trois ambiances totalement différentes. Malgré mes efforts, je

Bar en U.

m’attirais les quolibets de mes confrères, médusés par mon « audace ». Personne n’y croyait ! Le premier jour, je vendis 6 verres. Le deuxième, 3 siphons et un cendrier. Le quatrième, 2 chaises… mon moral commençait alors à flancher sérieusement. Le dernier jour, n’ayant visiblement pas convaincu le public avec mon mobilier de bar, je me retrouvais complètement noué, incapable de manger quoi que ce soit. Je conseillais alors à ma collaboratrice de prendre sans moi, sa pause déjeuner. C’est durant ce laps de temps

de 30 minutes qu’un véritable coup de théâtre se produisit : mes 3 bars étaient vendus et par 3 clients différents ! Fort de ce succès, je décidais de persévérer dans mon entreprise et d’en spécialiser ma boutique. En 1988, Décobistro déménageait à 10 km de là, pour une ancienne usine XIXe de 4000 m2, à la construction métallique, d’esprit pavillon Baltard. Enfin de l’espace pour présenter mes dernières trouvailles : 1500 m2 de salles d’exposition, 1000 m2 d’atelier de restauration et de fabrication, et 1500 m2 de stockage ! 51


Vous proposez donc la restauration et la reproduction de ces meubles à l’identique !

Absolument ! Décobistro possède un atelier artisanal d’ébénisterie qui perpétue les fabrications à l’ancienne. Cinq ébénistes, tous compagnons, travaillent dans la société. Ils sont capables de restaurer des pièces et d’en fabriquer à l’identique de l’original. Ils peuvent également faire des créations à partir de documents photographiques. Cette maîtrise de l’ébénisterie traditionnelle nous conduit à adapter et à installer des boiseries anciennes sur des sites particuliers dans le cadre d’un projet de réaménagement ou d’agencement-décoration (cuisine, hôtel, restaurant, bar-café-comptoir, brasserie, bibliothèque, etc.) à dessiner et concevoir des boiseries ou des meubles de style ancien ou plus moderne. On restaure, on polit, on agence… des matériaux nobles pour un métier noble. C’est de là que naissent de merveilleux objets ! Quels sont les meubles les plus appréciés ?

Ceux possédant des tiroirs ! Les petits meubles de comptoir ou d’anciennes boutiques de mercerie, de pharmacies ou de quincailleries par exemple. Leurs tiroirs et zones particulières de rangement, réalisées dans des dimensions spéciales plaisent beaucoup aux femmes. Le billot de boucher est également très apprécié car très pratique (avec son plan de travail de 20 cm d’épaisseur en moyenne). En plus de son esthétisme, l’intérêt est d’avoir chez soi, un matériel de professionnel.

Boulangerie de campagne.

Plafond de boulangerie.

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Comptoir de salon de thé.

Chaque pièce est unique


Tendance Quels sont les principaux métiers où ces meubles « sur mesure » étaient indispensables ?

Tous les commerces ! Boulangerie, boucherie, bar, pharmacie… Il est par ailleurs plus aisé de chiner ce type de meubles en région urbaine, plus commerçante, fortunée et industrialisée. Qu’ont-ils de si spécial ? Quelles sont leurs caractéristiques…

Les meubles de métiers se distinguent par leurs dimensions et leur fonctionnalité. Chaque pièce est unique puisque conçue aux mesures du commerce ou de l’atelier en question. Ces meubles, personnalisés et fonctionnels, sont réalisés dans le but d’être robuste et pratique pour une notion de rentabilité. Les matériaux utilisés sont de bonne facture, principalement en chêne massif. Quelques uns plus modestes, en sapin, sont peints pour anoblir l’ensemble. Ces meubles ont servi au quotidien, ils ont un vrai passé, une histoire, des traces d’usure très spécifiques…c’est ce qui fait tout leur charme !

Pharmacie de la fin du XIXe siècle.

Quelles sont vos plus belles pièces ?

Fait rarissime, lorsque j’ai la chance de dénicher un magasin complet resté « dans son jus », comme cette ancienne pharmacie qui venait d’être vendue. Un mobilier contemporain en mélaminé cachait un réel trésor : un ensemble de meubles en chêne très travaillé datant de la fin du XIXe siècle. Autre exemple, cette usine désaffectée dans laquelle j’ai eu la chance de récupérer 28 tables de travail, à piétements en métal d’esprit Eiffel.

Ces meubles ont servi au quotidien, ils ont un vrai passé, une histoire, des traces d’usure très spécifiques…c’est ce qui fait tout leur charme !

Boiseries en chêne brut.

Les meubles de métier sont devenus domestiques

Cette table d’usine fin XIXe, début XXe présente un joli plateau en bois de 7 cm d’épaisseur. Dim. 3 m 50 x 1 m.

Guichet de banque.

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Dans quelles pièces de la maison ces meubles trouvent-ils généralement leur place ?

Le choix est vaste car ce mobilier s’adapte à tous les intérieurs ! Les meubles de métier sont devenus domestiques. Un billot, une table de mercerie ou un ancien comptoir trouveront leur place dans une cuisine ou une salle à manger. Les meubles à tiroirs seront du plus bel effet dans un salon une chambre. Vous pouvez également détourner du mobilier ancien de pharmacie en bureau, bibliothèque ou encore pour orner une salle de billard. Enfin, leur aspect fonctionnel s’intègre très bien à un décor contemporain, mais ils peuvent parfaitement coexister avec des meubles anciens.

Boucherie-Crèmerie.

Quelle est la fourchette de prix à prévoir et quels sont les pièges à éviter ?

La fourchette de prix est très large ! Comptez à partir de 500 € pour un petit meuble de métier. Les prix varient principalement en fonction des dimensions et de la rareté. Il convient d’être vigilant face à une restauration car celle-ci peut-être plus ou moins réussie. A noter : les différences de couleurs du bois, pour en distinguer l’époque. Si votre attention se porte sur un billot, vérifiez bien que son plateau n’ait pas été retourné. Si tel est le cas, cela représente 3 à 4 jours de travail pour sa remise en état. Dans certains cas, le billot peut même être bon à jeter ! C’est un assemblage très particulier : tous les morceaux de bois sont emboîtés de manière indépendante et solidaire. Par conséquent, il vaut mieux avoir un peu d’expérience avant d’acheter un billot en brocante car sa restauration est très complexe. Vous pouvez aussi confier votre acquisition à un ébéniste mais son coût sera au final, beaucoup plus élevé.

Cuisine réalisée exclusivement avec divers meubles de métier.

En 1982, ces meubles n’étaient pas du tout tendance et les brocanteurs cherchaient plutôt à s’en débarrasser ! Comptez environ 500 € pour un petit meuble. Les prix varient principalement en fonction des dimensions et de la rareté Comptoir de boucher. Rare meuble de glacier.

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Comptoir fin XVIIIe

Billot double.


Tendance

Pâtisserie de la fin du XIXe siècle

Un mobilier très diversifié Les meubles de métier forment aujourd’hui une catégorie à part entière et sont d’une infinie variété : meubles d’apothicaire, établis de menuisier, comptoirs de bar, tables de drapier, comptoirs de mercerie, classeurs de notaire, casiers de tri postal, fauteuils de dentiste, tables de bijoutier, vitrines de naturaliste, chevalets de peintre, sellettes de sculpteur, table de cristallier...

Meuble de crémerie.

Glacière à 6 portes. Présentoir de magasin.

Ce meuble massif, utilisé dans les boucheries, est traditionnellement exposé dans une cuisine de campagne. Il est idéal comme plan de travail pour couper viande ou légumes, mais aussi en desserte ou rangement.

Table présentoir.

Contact : Décobistro Antiquaire-décorateur-agenceur 3, avenue du Clos Mouron BP 68 71700 Tournus Tél. : 03 85 32 10 52 Email : info@decobistro.com Site : www.decobistro.com 55


Edwige Guidez et Karine Bardet

L’atelier rue Titon à Paris

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N EDWI KA

L’art du relooking

le baroque contemporain en état de siège

Edwinka, c’est l’histoire d’une rencontre, celle d’Edwige Guidez et de Karine Bardet. Ces deux artistes qu’un parcours similaire rapproche, vont marier leurs talents tout en cultivant leur individualité. Ce qu’elles aiment avant tout, c’est conjuguer le passé au présent en se jouant de la concordance des temps et des codes établis. Elles s’inventent ainsi un espace artistique - le baroque contemporain – qu’elles singularisent par des interprétations qui provoquent notre imaginaire dans une interaction émotionnelle.

E

dwige et Karine vont se lier d’amitié en 1987 lorsqu’elles intègrent la filière « Création et Mesure » du lycée Elisa Lemonnier dans le XIIème arrondissement de Paris. Les deux amies formeront dès lors un binôme inséparable. Elles effectueront la même année, un stage chez JeanClaude Jitrois, créateur de prêt-à-porter de luxe spécialisé dans le cuir. Leur Brevet Technique en modélisme haute couture en poche, elles ouvrent en 1990 un atelier et se spécialisent dans la création sur mesure de robes de mariée, de chapeaux, de costumes et manteaux pour homme. L’expérience dure cinq ans, pendant lesquelles les deux amies mettent en pratique l’enseignement qu’elles ont reçu. Edwige choisit ensuite d’effectuer un stage de modisme au Greta de la mode tandis que Karine, qui a suivi des cours d’arts appliqués, se tourne vers la peinture et la sculpture, qui lui permettent d’exploiter sa propre logique créatrice. Son stage terminé, Edwige obtient un poste de décoratrice chez Roche Bobois. Elle devient rapidement responsable du magasin de Pavillons-sous-Bois en Seine-SaintDenis. Ses conseils avisés en matière de décoration font mouche, le bouche à oreille fonctionne… De

plus en plus sollicitée, Edwige décide alors de faire appel à Karine pour lancer au sein du magasin, un atelier de créations couture. Cette expérience durera deux ans, jusqu’à ce que Karine, qui aime relever les défis, pousse Edwige à monter leur propre maison. Première boutique dans le XI ème

Edwinka voit le jour en 2001, avec l’ouverture d’une boutique de 80m2 au 86, rue de Charonne dans le XIème arrondissement de Paris. Edwige Guidez et Karine Bardet peuvent enfin laisser libre cours à leur imagination et à leur savoir-faire… Formées à l’école de la rigueur, elles s’entourent d’artisans émérites qui interviennent dans les règles les plus pures de la tradition artisanale. Très vite, elles sont appelées par des particuliers et des professionnels pour des prestations de décoration haut de gamme à travers la France. La vision décalée et poétique de ces « interprètes duettistes » comme elles se définissent, nous fait oublier la fonctionnalité de l’objet, au profit d’une démarche esthétique audacieuse, toujours empreinte d’émotion. Pièces uniques signées, sièges, bureaux, tables de réunion gigantesques, luminaires, escaliers en acier aux

rampes gainées de skaï… vont ainsi renaître dans un style baroque contemporain. Grâce à un procédé de haute technicité, qu’elles sont les seules à appliquer aujourd’hui, les deux artistes transforment l’habillage des sièges en « mise en scène » inspirée, où textures, motifs, détails précieux, couleurs, s’harmonisent avec raffinement et élégance. Au printemps 2009, ouverture d’un showroom et ateliers de 300 m2 au 9, rue Titon, toujours dans leur quartier de prédilection, le Faubourg-Saint-Antoine. Ainsi commence l’histoire….

C’est à partir d’un modèle existant contemporain ou ancien, chiné ou fourni par un commanditaire, dont la structure sera rénovée, retravaillée, voire redimensionnée, ou d’un modèle imaginé par Edwige Guidez, que débute l’histoire des sièges Edwinka. Chaque création fait l’objet d’un croquis détaillé, dessiné par Karine Bardet, qui permet de visualiser le rendu final et sert de support lors de la fabrication. Fabriquées en un seul exemplaire, ces pièces uniques, lorsqu’elles ne sont pas destinées à un client, sont exposées dans le showroom de la rue Titon dans le XIème arrondissement de Paris. 57


Le fauteuil années 50

L’art du relooking …des sièges « haute couture »

Edwige sélectionne ses tissus - en moyenne 8 à 10 pour les canapés - chez des éditeurs réputés de la place de Paris (Zimmer+Rohde, Lelièvre, Canovas, Métaphores, Sahco Hesslein, Baumann…). Le travail d’application des tissus est rendu possible grâce à une technique issue de la haute couture dont Karine garde le secret. Ce procédé offre à Edwige et Karine un champ conceptuel où elles peuvent exprimer sans contrainte, une identité artistique qui ne veut pas sacrifier à la mode. Il leur permet de concevoir des habillages qui s’apparentent davantage à des tableaux en travaillant, tel un peintre avec sa palette, les caractéristiques des tissus qu’elles utilisent. Chaque siège est conçu pour être vu sous tous ses angles. Pour l’assise réversible du canapé, Edwige et Karine détournent le classique matelas de laine à bourrelets pour mettre en valeur les compositions qu’elles imaginent et jouer avec les perspectives. Elles en contrebalancent l’aspect rustique par l’apport de coussins voluptueux ou de détails précieux, comme les bouffettes réalisées main. Pour Edwige, toute création doit être le reflet d’un état d’esprit où l’émotion a sa place. Aussi, lorsqu’il s’agit d’une commande, se rend-elle systématiquement chez le client pour

s’imprégner de l’atmosphère et de l’histoire des lieux qui vont nourrir son imaginaire. De cette démarche émergera un projet en cohérence avec le décor ambiant tout en jouant sur les contrastes ou une singularité visant à renforcer le caractère de l’espace à occuper. Porteurs d’un passé recomposé

Tel Picasso revisitant l’Infante de Vélasquez, les deux artistes réinterprètent les styles. La mise en scène des matières, des textures, des motifs et la somptuosité des couleurs insufflent une âme baroque originale à chacun de leurs sièges. Leur vision décalée et poétique, où cohabitent passé et modernité, étonne. Elle confère un caractère intemporel à leurs créations, qui, parce qu’elles transgressent les codes établis, frôlent l’irrévérence. Edwige et Karine nous invitent dans un univers qui mêle l’éclat d’un baroque contemporain à la rigueur d’un style normatif. Elles font naître des pièces audacieuses aux finitions d’exception qui s’imposent comme une évidence par l’équilibre des lignes, l’harmonie des proportions et la justesse des compositions graphiques. Cet accord parfait, souvent inattendu, nous renvoie une conception nouvelle du raffinement et de l’élégance à la française.

S’il en est un plus que ravi d’être allé se faire rhabiller, c’est bien ce siège des années 50 ! Sa jeunesse et son prestige retrouvés, il va pouvoir de nouveau trôner au salon, avec l’assurance d’être remarqué ! Car le voilà flambant neuf avec son habit d’apparat taillé sur mesure dans des étoffes de noble lignée. Organisée autour d’assemblages, d’incrustations, de reliefs pour mettre en valeur les courbes lisses de sa structure, la composition d’Edwinka capte l’essence même des choses. Ici la ligne devient mouvement, la couleur se fait lumière, la fleur un jardin sur lequel le temps n’a plus prise. Elégance, délicatesse, légèreté… Si l’envie vous vient de donner une seconde jeunesse à votre siège, venez voir Edwige Guidez et Karine Bardet dans leur showroom & ateliers de la rue Titon du 11ème arrondissement de Paris ou rencontrez-les à votre domicile. Elles se feront un plaisir de vous faire partager leur univers en vous proposant des projets en fonction de votre budget et de vos goûts. Dimensions : Largeur : 57 cm Hauteur : 93 cm Profondeur : 72 cm Editeurs : Baumann, Métaphores Prix (relooking haute couture d’un siège) : à partir de 2 000€

Un relooking osé ! Cabriolet « Frenchina » de face Cabriolet « Frenchina » de dos

Le traditionnel Voltaire revu et corrigé par Edwinka…


Edwinka revisite les Tulipes de Knoll

Quand Edwinka frôle l’incandescence

Le travail d’application des tissus est rendu possible grâce à une technique issue de la haute couture

Canapé « Poproc »

Tel Picasso revisitant l’Infante de Vélasquez, les deux artistes réinterprètent les styles

La Chauffeuse « Dounse » Edwige Guidez et Karine Bardet ont l’art d’embellir notre vie. Entre leurs mains, une basique chauffeuse acquiert ses lettres de noblesse en se métamorphosant en un objet à vivre … et à contempler. Tissus d’exception, effets de matières, contrastes des textures, lui confèrent un chic haute couture qu’elle affiche avec une allure de reine des podiums. L’élégante joue dans la cour des grandes avec naturel et sobriété, moulée dans une robe sur mesure aux teintes sourdes, rehaussée d’une étole de fourrure synthétique. Et si cette chauffeuse se fait un brin cabotine, bien campée sur ses quatre pieds chaussés de vernis noirs, c’est qu’elle se sait unique et indémodable ! Edwinka signe là une création qui porte la marque d’un style affirmé et bien dans son temps. Habillage : 3 tissus (Sahco, Zimmer Rohde) Dimensions : Largeur : 60 cm Hauteur : 70 cm Profondeur : 60 cm Prix : 2 500 € 59


Un classique stylisé

L’art du relooking

Les Lumi-naissances Une lumière apprivoisée…

Edwige Guidez et Karine Bardet ne mettent pas la lumière en cage, elles l’apprivoisent, l’enveloppent d’un écrin luxueux, la subliment avec des matières sophistiquées pour en extraire toute la quintessence. Dans leurs mains, structures nées de leur imaginaire ou pièces chinées retravaillées vont prendre vie et se matérialiser sous forme de lustres, suspensions, lampadaires d’où émane une force qui se veut discrète mais cependant bien présente. Considérée comme élément constitutif du luminaire à part entière, l’ampoule - à économie d’énergie où à incandescence - est parée de bijoux, habillée d’un fourreau, enclose dans un cocon … sans perdre l’essentiel de sa fonction. Tout en mouvement, élégance et légèreté

Les deux créatrices conçoivent le luminaire avec une logique née de leur parcours professionnel et de la haute couture. Ici le tissu – leur matière de prédilection – est détourné de son usage habituel et exploité sous toutes ses formes. Choisi pour ses caractéristiques issues des dernières technologies, il est tendu, enroulé, noué, pour venir habiller le

métal, épouser les armatures avec un rendu minéral qui joue avec la transparence. L’ajout de cristaux de Swarovski, comme suspendus dans les airs, anime les créations au moindre souffle quand les facettes des bijoux captent la lumière en renvoyant des éclats irisés. Tout se veut mouvement, élégance, légèreté… dans une interaction émotionnelle ! En mariant avec poésie détails précieux, lignes épurées et structures élaborées, Edwige et Karine teintent leurs luminaires d’une modernité presque futuriste empreinte d’une coloration baroque intemporelle. Révélatrice d’atmosphère

Pour les deux artistes « la lumière est au décor ce que l’eau est au jardin », elle le valorise, le rend vivant, lui donne une âme. D’ailleurs, en parlant de l’une ou l’autre, on dit bien qu’elles jaillissent, coulent à flot, ruissellent… « Comme l’eau, la lumière doit être domestiquée pour se révéler ». Avec Edwinka, les abat-jour diffusent, tamisent, fragmentent, filtrent pour être des révélateurs d’atmosphère. Leur architecture sobre mais inventive permet de prolonger alentour les effets créés grâce à un jeu d’ombre et de lumière.

Influences orientales Un vent venu de Perse souffle sur ce lustre qui nous transpose d’un simple regard au cœur des mille et une nuits. De l’axe travaillé comme une mosaïque semblant receler quelque symbole crypté, naissent des arabesques stylisées accueillant cinq abat-jour habillés d’une robe luxueuse dans laquelle la lumière est sublimée. Tissus « résille » noir et bronze : Sahco Cristaux et perles : Swarovski Dimensions : hauteur 75cm // diamètre 70cm Prix : 2 300€

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Ici tout s’organise autour d’une armature style hollandais dont les huit branches se recourbent pour accueillir des abat-jour de forme cubique. Les ampoules rappelant un lys fermé jaillissent, telle la flamme d’une bougie, de leur écrin habillé en alternance de tissu perlé et de « crystal pearl mesh ». Entre éclats et reflets, la lumière joue avec les revêtements ajourés, le chrome poli de l’armature et le bleu des cristaux qui vient aviver le camaïeu gris de la composition. Tissus « résille » noir : Sahco Cristaux, perles et « crystal pearl mesh » : Swarovski Dimensions : hauteur 60cm // diamètre 90cm Prix : 2 500 €


Un lampadaire très « couture » Edwinka nous ouvre les portes du rêve avec ce lampadaire « couture » travaillé, telle une robe à crinoline du Second Empire, jusque dans ses moindres détails. Cristaux, galons, enrubannage, passementerie, tissu résille… viennent « s’architecturer » autour des armatures avec une élégance raffinée, presque sensuelle. Tissus « résille » bronze : Sahco Cristaux : Swarovski Dimensions : hauteur 50cm // diamètre 60cm Prix : 3 000 €

La décoration d’intérieur, un art de vivre au quotidien !

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our Edwige Guidez et Karine Bardet, la décoration d’intérieur est un « art à vivre au quotidien » qu’elles interprètent avec une audace qui interpelle. Une sensualité feutrée parfaitement jubilatoire se dégage de leurs créations, établissant une interaction entre l’individu et son environnement. Matières tactiles, volumes généreux, douceur des courbes, combinaisons de couleurs qui explosent, bousculent, illuminent… tout est architecturé pour provoquer nos sens et créer une atmosphère vivante et chaleureuse.

Approche artistique et sensibilité

On pourrait presque dire intuition - si derrière ce mot, ne se cachaient des années d’expériences riches et diverses – leur approche artistique et leur sensibilité, font ressentir l’âme des lieux. Les créatrices travaillent en totale osmose sur la structuration de l’espace. En privilégiant la fluidité des lignes, la luminosité, la couleur, elles font émerger une dynamique qui va conférer au lieu, un caractère propre à sa vocation, et le définir comme un endroit où il fait bon vivre ou travailler. Toutes deux l’affirment : « notre métier nous

absorbe, il nous oblige à sans cesse nous renouveler. On peut le définir comme l’art de l’adéquation entre l’homme et son espace de vie qui en est un prolongement signifiant. Nous

n’avons pas droit à l’erreur, c’est en ça que réside la difficulté. Il faut conserver au lieu son histoire, comme il faut savoir rompre avec le passé. Et c’est parce que nous définissons exactement les besoins de nos clients et répondons précisément à leurs attentes, qu’ils peuvent s’approprier ou se réapproprier les lieux. » Et quand nous leur demandons de parler de leur travail : « Nous le voyons comme la réalisation

grandeur nature d’un puzzle en 3D, sauf que c’est nous qui en créons chaque pièce. Une fois les morceaux assemblés, nous devons obtenir une unité d’ensemble où chaque élément intègre l’autre sans l’absorber. Tout est une question d’équilibre des forces, des formes, des perspectives… ». Leur complémentarité et la connaissance qu’elles ont du travail artisanal, des matériaux et de leur mise en œuvre, leur offre une palette de déclinaisons à la mesure de leur créativité. Créativité qui les pousse à s’affranchir d’un formalisme contraignant et stéréotypé et à inventer des techniques pointues, parfois brevetées, utilisées notamment dans la confection de doubles-rideaux et l’assemblage de tissus. Edwige et Karine peuvent ainsi développer tous les aspects d’un savoir faire où le fonctionnel - pourtant bien présent - se fait oublier au profit d’une démarche esthétique aboutie pour une clientèle de particuliers ou de professionnels.

Edwinka signe des créations habitées, qui jouent sur les contrastes et les associations. Déconnectées des tendances mais toujours en prise sur l’actualité, Edwige Guidez et Karine Bardet possèdent une véritable identité et déclinent un style moderne, ponctué d’influences baroques qui l’habillent d’une élégance radieuse.

Edwige et Karine nous invitent dans un univers qui mêle l’éclat d’un baroque contemporain à la rigueur d’un style normatif…

Contact : EDWINKA Showroom et atelier 9 rue Titon 75011 Paris Tel. : 01 43 48 11 61 http://www.edwinka.com


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Cahier pratique

Cahier pratique

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Cahier Pratique

Ambiance charme avec ce lit craquelé

Matériel :

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- Papier de verre grain 240 Produits Libéron - Enduit de préparation Bois - Gel à craqueler - Peinture à craqueler - Pinceau plat 40 mm

L’effet craquelé donne un nouveau départ à ce lit, comme patiné par le temps… Ce lit en chêne massif a une apparence très rustique qu’il convient de moderniser !

L’effet craquelé imite l’aspect des porcelaines faïencées. Un résultat plein de charme pour ce lit ancien ! Réalisation et photos : Libéron

Comment faire ? 1/ Sur un support propre, sec et légèrement poncé, appliquer l’enduit de préparation bois. Laissez sécher 2 heures et égrenez au papier de verre grain 240. 2/ Appliquez, avec un pinceau plat, la première teinte de peinture à craqueler (couleur des craquelures), ici Lie de vin. Laissez sécher 2 heures et égrenez légèrement au papier abrasif grain 240. 3/ Déposez délicatement le gel à craqueler 64

sur la surface à décorer (avec la pointe du pinceau). Ne le lissez pas, sinon des traces apparaîtront sous les craquelures. Rincez immédiatement votre pinceau après application du gel à craqueler. 4/ Dès que le gel devient transparent tout en restant collant, appliquez, en couche régulière, la deuxième teinte de peinture à craqueler, ici Blanc ivoire. Les craquelures apparaissent progressivement pendant le séchage.


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L’astuce Libéron Les craquelures sont proportionnelles aux épaisseurs de gel à craqueler et de peinture déposées. Si vous souhaitez de fines craquelures, appliquez des couches fines et inversement.

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Les craquelures font illusion !

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Cahier Pratique

Cure de jeunesse

Matériel :

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- Papier de verre gros grain et grain fin - Décireur si besoin - Peinture coloris grège - Pinceau plat - Poignées de commode (option)

Avec un peu d’imagination et d’astuce, cette commode de style Louis XV retrouve tout son charme.

Vous avez récupéré la commode rustique de votre grand-mère ? Avant de l’endormir au grenier, donnez-lui une chance de briller à nouveau. Un peu de peinture suffit à en faire la reine de votre chambre ! Explications… Réalisation et photos : Gustave et Louis & Le Chêne Blanc

Comment faire ?

De bonne facture et de bonnes dimensions, cette commode rustique est pourtant totalement démodée. Quelques coups de pinceaux vont la transfigurer !

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1/ Après avoir retiré les poignées, la commode, ainsi que ses tiroirs, sont poncés jusqu’au bois brut. 2/ La commode est ensuite peinte une première fois. 3/ Après séchage (3 heures environ), appliquez une deuxième puis une troisième

couche minimum. 4/ Effectuez un léger ponçage afin de patiner la peinture et lui donner un aspect plus rugueux et vieilli. Remontez les poignées ou remplacez-les par d’autres chinées en brocante, plus raffinées ou plus sobres. Choisissez de préférence un métal mat à l’aspect usé.


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L’astuce du Pro La teinte choisie est grège, un gris beige de bon ton pour un style Gustavien intemporel.

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Contact Retrouvez d’autres créations… Gustave et Louis Tél. : 02 28 08 04 27 http://gustaveetlouis.free.fr Le Chêne Blanc Tél. : 06 26 43 46 21 www.lecheneblanc.fr

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Cahier Pratique

Restaurer la fonte d’une baignoire ancienne

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Baignoires anciennes, France Distribution : www.france-distribution.com

Conçue comme un salon, la salle de bain du styliste de mode Eric Bergère est une véritable pièce à vivre… Voici quelques astuces pour restaurer la fonte des baignoires anciennes. Photo principale : Mai-Linh - Texte : Anne-Sophie Puget

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ans un décor digne du XIXe siècle romantique, le parquet ancien teinté en noir et les moulures donnent le ton d’un esprit raffiné, accentué par une cheminée de marbre, des miroirs dorés et un lustre perlé. Indispensable élément d’une telle salle de bains, la baignoire ancienne est posée sur des pieds de lion laqués. Son revêtement extérieur en fonte d’origine, qui était endommagé, a été restauré puis protégé d’une couche de vernis. La recette

Pour rénover l’extérieur d’une baignoire ancienne en fonte émaillée, il faut d’abord préparer la surface à peindre en la lessivant, en enlevant

toutes les traces de calcaire puis en la dégraissant parfaitement avec un solvant type acétone ou trichloréthylène. Quand la surface est impeccable, on peut poncer légèrement avec un papier à grains moyen qui permettra une meilleure adhérence de la sous-couche sur les surfaces émaillées. On dépoussière puis on applique une sous-couche spéciale métaux non ferreux convenant à tous les supports (émail, fonte, céramique, comme la Julien J7). Quand la sous-couche est parfaitement sèche, on applique une laque glycéro brillante au rouleau laqueur (par exemple, la Valénite de Dulux Valentine, bien adaptée aux pièces d’eau). Attention: si la coque de la baignoire est en fonte brute, on appliquera alors un antirouille blanc en guise de

sous-couche (par exemple, l’antirouille blanc de Julien). Pour peindre l’intérieur de la baignoire, il faudra s’adresser à un spécialiste. En cas de rouille…

Le revêtement extérieur de la baignoire est endommagé, on commence par éliminer les particules de rouille ou de peinture à l’aide d’une brosse d’acier, puis on dépoussière la surface. Quand la fonte est parfaitement sèche et propre, on applique une couche d’antirouille incolore, par exemple celle de V33 qui est très liquide et convient bien pour la protection des grandes surfaces. Si l’on veut passer une seconde couche, on laisse sécher pendant 24 heures avant de l’appliquer.

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Cahier Pratique

Nettoyer le bois délavé

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Pour donner un peu de lustre à une table ancienne déjà peinte, on peut la poncer et… la délaver ! Un effet très naturel, proche de celui de l’usure du temps… Explications. Photo : Philippe Garcia - Texte : Anne-Sophie Puget

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uand l’architecte Jean-Philippe Gauvin s’est attelé à la restauration de la Querciola, cette magnifique ferme toscane en ruine, il s’est fixé pour objectif de préserver l’esprit des lieux. Par exemple, aidé de la styliste Isabelle de Borchgrave, il s’est appliqué à retrouver les patines des murs en les brossant, en les lavant ou en gravant leur chaux de motifs, comme ici. Pour compléter ce décor aux tons passés, ils ont écumé les brocantes à la recherche de meubles anciens, qu’ils ont laissés dans leur jus ou simplement délavés, comme le plateau de la table de cuisine, pour laisser apparaître le bois. La recette

Ici, le bois de la table a été décapé puis délavé avec un mélange eau de Javel et bicarbonate de soude dilué à l’eau. La décoloration peut aussi s’obtenir avec de l’acide oxalique dilué dans de l’eau chaude (200 g par litre) que l’on passe au pinceau ou à l’éponge sur la surface à décolorer (mettre des gants, ce produit est dangereux). Au bout de deux heures, on rince à l’eau claire et on laisse sécher vingt-quatre heures. Pour neutraliser l’effet de l’acide, on passe un peu d’alcool à brûler dilué à l’eau. On laisse sécher à nouveau. Quand le bois est parfaitement sec, on le protège en appliquant une cire ou une huile convenant aux surfaces alimentaires (comme le baume cire Behandla d’Ikéa ou l’huile pour planches à découper des Produits d’antan, PMSB). Une opération que l’on renouvellera régulièrement (tous les trois à six mois sur une table) pour protéger efficacement le bois contre les taches.

Retrouvez d’autres astuces pour vos meubles et objets anciens dans l’ouvrage « Restaurer, rénover, patiner… en 30 recettes ». Editions Marie Claire Maison.

D’autres astuces pour donner au bois peint, un aspect vieilli : Retirer la peinture Frottez le bois de façon aléatoire en utilisant un papier de verre à grains fins. Cette méthode permet d’ôter superficiellement la couche de peinture à certains endroits de façon très « naturelle ». Afin d’enlever le surplus de peinture, nettoyez le meuble à l’aide d’une brosse et d’une lessive à base de résine de cristaux de pin. Patiner sans se fatiguer Appliquez un glacis directement sur la peinture (disponible dans différentes teintes). Poncez ensuite sur certaines zones, de façon à donner un aspect « délavé ». Frottez à l’aide d’une brosse métallique dans le sens du fil du bois, afin d’en ouvrir les fibres. Bien dépoussiérer et dégraisser le meuble en utilisant un chiffon imbibé de white spirit. Pour les finitions Appliquez une couche de peinture plus claire de manière hétérogène et appliquez une pâte à céruser avec un pinceau plat (toujours dans le sens du fil ou en optant pour des mouvements circulaires). Pour un aspect encore plus naturel, vous pouvez aussi utiliser un carré de toile de jute. Retirez l’excédent de pâte à l’aide d’un chiffon propre. Lustrez l’ensemble grâce à une cire encaustique.

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Cahier Pratique

Abreuvoir-Bassin

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Non, ce vieil abreuvoir n’est pas un objet condamné au rebus ! Avec un peu de bon sens et d’imagination, détournez-le en un bassin pour plantes et poissons rouges ! Une jolie idée pour embellir votre jardin à l’arrivée du printemps. Réalisation : Moira et Nicholas Hankinson

Matériel : - Brosse métallique - Grattoir triangulaire - Larges pinceaux plats - Niveau à bulle

Fournitures : - Abreuvoir en acier ou autre conteneur étanche - Peinture noire au bitume et solvant adapté - Sous-couche antirouille pour métaux et solvant adapté - Peinture pour extérieur - Pompe de bassin électrique avec ajustage de jet d’eau Attention : Assurez-vous que peintures et souscouche ne soient pas toxiques pour les plantes et les poissons !

L’

aménagement d’un point d’eau dans un jardin constitue un vaste sujet à plus d’un titre. Quand elle est courante, l’eau enrichit l’atmosphère de sa musique et de son mouvement. Dans tous les cas, même dormante, elle diversifie la faune en attirant quantité d’oiseaux, d’insectes et d’autres petits animaux qui ont besoin de s’abreuver ou de se baigner tout au long de l’année. Un bassin peut servir d’élément central pour élaborer le décor. Il permet aussi de faire pousser tout un éventail de végétaux spécifiques des lieux humides. Quelle que soit la nature du vôtre, nous vous recommandons de consulter des ouvrages traitant du sujet et de vous faire conseiller dans un magasin spécialisé

afin de connaître les espèces de plantes et, éventuellement de poissons que vous pouvez y acclimater. Les poissons ne peuvent vivre que dans une eau correctement oxygénée. Il est donc important de pouvoir garantir l’oxygénation requise soit en installant des plantes appropriées, soit en ajoutant une pompe qui aère l’eau en la faisant circuler. A la campagne, les gens mettent souvent des poissons rouges dans les abreuvoirs laissés à demeure dans les pâtures. Ces derniers sont très efficaces pour débarrasser l’eau des larves d’insectes et des diverses impuretés. Pour ce projet, nous avons trouvé dans une vente aux enchères un abreuvoir en acier solide malgré son âge.

Consignes de sécurité L’électricité est potentiellement dangereuse, en particulier dans le cas d’un dispositif soumis à la pluie, installé à proximité d’un point d’eau ou immergé. Achetez uniquement du matériel conforme aux normes en vigueur pour un usage extérieur, suivez les consignes d’installation avec attention et, si nécessaire, confiez les branchements à un professionnel.

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Réalisation Assurez-vous que l’acier du conteneur choisi est en bon état, sans aucune perforation. Les abreuvoirs munis d’un trop-plein au sommet sont parfaits, car on peut dissimuler l’arrivée du câble de la pompe dans ce dispositif. 1/ Frottez vigoureusement l’abreuvoir à l’aide de la brosse métallique afin de supprimer la rouille et les écailles de métal. Utilisez le grattoir triangulaire pour le nettoyer avec soin à l’intérieur comme à l’extérieur. Accordez une attention particulière à la base car, au contact du sol, elle sera encline à rouiller. Retournez l’abreuvoir sur un flanc puis sur l’autre de façon à bien dépoussiérer l’intérieur. 2/ Appliquez une couche de peinture noire au bitume à l’intérieur de l’abreuvoir, jusqu’au trop-plein s’il en existe un, ou jusqu’à environ 5 cm du haut dans le cas contraire. Vérifiez que vous avez bien couvert toute la surface. Lorsque la peinture est sèche, procédez à une seconde application de la même manière, puis laissez de nouveau sécher. 3/ Appliquez de la sous-couche antirouille sur toutes les zones de l’abreuvoir qui ne sont pas recouvertes de peinture au bitume. Laissez sécher, procédez à une seconde application, puis laissez de nouveau sécher. 4/ Appliquez une ou deux couches de peinture pour extérieur sur toutes les zones recouvertes de sous-couche antirouille. (Nous avons choisi une peinture en bombe aérosol afin d’obtenir une finition régulière mais vous pouvez travailler au pinceau). Si vous utilisez une bombe, veillez à vous protéger avec un masque et suivez les consignes du fabriquant. Laissez sécher. 5/ Installez l’abreuvoir à sa place. Vérifiez que sa position vous convient car, une fois rempli d’eau, il sera trop lourd à déplacer (nous avons surélevé le nôtre sur quatre briques pour l’empêcher de rouiller). Vérifiez qu’il est droit à l’aide du niveau. Remplissez-le d’eau jusqu’au ras de la peinture au bitume. Il est préférable d’employer de l’eau de pluie afin de favoriser l’acclimatation des plantes. Si vous utilisez l’eau du robinet, laissez-la reposer quelques jours avant de mettre votre bassin en végétation. 6/ Lisez attentivement le mode d’emploi de la pompe. Enfilez le câble dans le tropplein ou passez-le à cheval sur le bord de l’abreuvoir (vous pouvez aussi percer un trou juste au-dessus du niveau d’eau, y glisser le câble, puis reboucher tout autour avec du mastic). Mettez la pompe en place. Si besoin est, surélevez-la sur des briques ou des pierres. N’oubliez pas qu’un dispositif électrique immergé est dangereux s’il n’est pas correctement branché. Vérifiez donc soigneusement l’installation avant de mettre sous tension.

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Matériel : - Perceuse électrique - Foret à métaux, diam. 6 mm - Pinceaux plats (facultatifs)

Fournitures : - Seaux en métal - Peinture noire au bitume et solvant adapté (facultatif) - Vernis à métaux (facultatif) - Débris de pierres ou de pots en terre-cuite - Terreau Plantes en godets

Cahier Pratique

Seaux-jardinieres

Attention : Assurez-vous que la peinture au bitume n’est pas toxique pour les plantes.

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Cahier Pratique

Seaux-jardinieres Lors des prochaines brocantes de printemps, vous croiserez sans doute quelques seaux de ferme en zinc à prix modique. Très tendance, ils sont ici astucieusement détournés en jardinières. Réalisation : Moira et Nicholas Hankinson

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e zinc et le fer-blanc jouissent d’un regain de popularité pour la décoration des jardins. Notre volonté de travailler au maximum avec des matériaux de recyclage nous a conduits à fabriquer des jardinières avec des moules à pain ou des poubelles, à utilisez des bandes de tôle ondulée pour border des massifs, et à construire d’innombrables tonnelles et autres arches à plantes grimpantes avec des chutes de plaques d’acier et des fers à béton.

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Réalisation 1/ Percez quelques trous au fond des seaux. L’eau pourra ainsi s’écouler et les racines des plantes ne pourriront pas. 2/ Si vous le souhaitez, peignez l’intérieur des seaux avec de la peinture noire au bitume, et appliquez du vernis à l’extérieur afin d’empêcher le métal de ternir ou de rouiller davantage. 3/ Pour favoriser le drainage, déposez au fond de chaque seau, une couche de 5 à 10 cm de débris de pierres ou de pots en terre-cuite. Remplissez les seaux de terreau, installez les plantes, puis tassez le terreau autour d’elles.

Retrouvez d’autres idées de recyclage dans l’ouvrage « Recyclez ! 60 créations déco pour la maison et le jardin». Editions Eyrolles, 28 €. 76

Economiques et plein de charme !

Même vieux, usés et rouillés, des seaux en métal procurent des jardinières bien moins chères que des neuves et qui ont tout aussi fière allure. Garnis avec soin de plantes judicieusement choisies, ils composent un décor plein de charme sur les marches d’un escalier ou sur la terrasse. Pour assurer le drainage du terreau, il est important de percer quelques trous au fond des seaux à moins que, comme sur les nôtres, la rouille ne s’en soit déjà chargée !

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Pieds de lampe, petites boîtes décoratives, bougeoirs et autre objets achetés à prix modique en brocante parcequ’ils sont désargentés ou piqués d’oxydation, peuvent renaître sous une apparence séduisante… Explications. Texte : Catherine Levard « Restaurer ses meubles et objets » Photos : Les Anciens Ebénistes

Réargenter un objet.

Les articles de mauvaise qualité perdent leur couche d’argenture après quelques séances de nettoyage. Vous pouvez restituer leur éclat avec un produit à froid sous forme de solution laiteuse à base de nitrate d’argent qui, par réaction chimique, donne une coloration argentée durable. Ce produit sert également à argenter d’autres matériaux tels que le laiton. Il ne s’emploie pas pour les couverts et les plats de service.

Utilisez le désoxydant avec une laine d’acier n°000, qui permet de frotter l’objet sans le rayer. En insistant sur les parties les plus atteintes, on parvient à les assainir. Un rinçage s’impose pour neutraliser l’action du produit. Appliquez ensuite l’argenture avec une boule de mèche de coton. L’objet frotté prend peu à peu l’aspect d’un métal argenté. Rincez-le et traitez-le avec une crème à polir qui le fait briller (produits Les Anciens Ebénistes).

Une opération en trois temps.

Un brillant durable.

Les piqûres rélèvent l’oxydation du métal qui sert de support à l’argenture. Cette oxydation doit être supprimée. Pour argenter un métal nu tel que du laiton, cette opération est également indispensable.

Le recours au vernis à métaux est une solution pratique qui évite l’oxydation du métal. Il forme un film étanche et invisible. Seuls les objets décoratifs peuvent en bénéficier.

Cahier Pratique

La réargenture

Comment faire ? 1/ Le métal ne doit plus porter de traces d’oxydation avant d’être argenté ou réargenté, sinon, le produit ne tient pas. 2/ L’argenture déposée au moyen d’une mèche de coton transforme petit à petit l’apparence du métal. 3/ Le polissage final avec une pâte à polir donne un aspect brillant à tout objet bénéficiant d’un dépôt d’argenture.

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Découvrez d’autres recettes de professionnels en images, dans l’excellent ouvrage « Restaurer ses meubles et objets », Collection Savoir & Faire, par Catherine Levard, éditions Massin, prix : 14€ 90. 77


Cahier Pratique

Les cadres et peintures accidentés

8 Retrouvez d’autres recettes de professionnels en images dans l’excellent ouvrage « Restaurer ses meubles et objets », Collection Savoir & Faire, par Catherine Levard, éditions Massin, prix : 14€ 90. 78


Quelques interventions de sauvetage peuvent être menées sur les cadres dorés et les peintures, sans être un expert. Toile encrassée, cadre ébréché ou dégarni de dorure, portion de moulure disparue… ont leurs remèdes. Refaire un bout de moulure

Masquer les rayures

Nettoyer une peinture à l’huile

Pour cela, il faut réaliser un moule. Déposez de l’huile (une huile de cuisine convient) sur une partie de cadre intacte puis appliquez une colle mastic polyester associée à de la poudre de bois (« Répar Bois » Les Anciens Ebénistes) pour relever l’empreinte à reproduire. Une dizaine de minutes plus tard, dégagez le produit durci qui n’adhère pas sur le support graissé. Huilez l’empreinte et remplissez ce moule avec la même colle. Appliquez aussitôt sur le cadre nettoyé et maintenez sous presse. Dégagez le moule. La partie reconstituée peut ensuite bénéficier d’une retouche au moyen d’une crème à dorer choisie d’une nuance appropriée.

Les crayons à dorer permettent d’effacer les rayures sur les moulures dorées. Il existe différentes nuances, choisissez celle qui vous paraît la plus proche. Passez le crayon perpendiculairement à la rayure en exerçant un mouvement de va-et-vient. Lustrez avec un tampon de laine d’acier très fine n°000 pour éliminer le surplus sans altérer la finition.

Séparez la toile et son cadre. Préparez un mélange d’eau déminéralisée additionnée de quelques gouttes d’ammoniaque sur des cotons-tiges. Nettoyez par petites zones successives, sans frotter, en veillant à ne pas retirer la peinture. Changez souvent de bâtonnet. Rafraîchir les couleurs

Colmater un éclat

L’assiette à dorer prête à l’emploi est une crème qui adhère au support à réparer et renforce l’adhérence d’une crème à dorer qui s’applique en recouvrement. Un ancien cadre doré peut bénéficier d’une retouche effectuée selon cette technique sans que cela nuise à son aspect.

Si, après le nettoyage, la peinture vous paraît embuée, vous pouvez la « réveiller ». Etalez dessus du vernis à retoucher en couche très fine au moyen d’un spalter manipulé de haut en bas et de gauche à droite. Laissez la peinture sécher pendant une demi-journée au moins, à l’abri de la poussière et en position verticale. Remontez le cadre.

Comment faire ? Dorer un cadre :

1/ Une empreinte de moulure prélevée sur la partie saine d’un cadre d’un cadre permet de reconstituer une partie manquante. 2/ Faciles à manipuler, les crayons à dorer s’avèrent particulièrement pratiques pour gommer les rayures sur les cadres. 3/ Appliquez l’assiette à dorer au pinceau. Lorsqu’elle sèche, recouvrez-la d’un peu de crème à dorer du bout des doigts. 4/ Nettoyez petit à petit, avec délicatesse, pour ne pas altérer la peinture. 5/ Le vernis à retoucher rehausse les couleurs d’une peinture nettoyée. 6/ La restauration d’un cadre ou d’un tableau exige précision et patience. Certaines interventions sont à la portée de tout un chacun.

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Cahier Pratique

Effet nacré pour une console féminine !

Un effet facile à faire... pour avoir un meuble aux reflets changeants comme la nacre ! Réalisation et photos : Libéron

9 Matériel : - Papier de verre grain 240 - Rouleau laqueur - Sticker Produits Libéron - Effet Nacré - Enduit de préparation Bois - Peinture à l’ancienne - Pinceau plat 40 mm Cette jolie console, chinée dans une brocante, avait besoin d’une cure de beauté !

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Un effet nacré et un sticker plus tard, ce petit meuble d’appoint brille de tous ses feux.


Comment faire ? 1/ Appliquez l’enduit de préparation adapté à votre support. Laissez sécher 2 h et égrenez au papier de verre grain 240. 2/ Déposez une couche épaisse ou 2 couches fines de peinture à l’ancienne (ici Orchidée), avec un pinceau plat. Laissez sécher 4h. 3/ Collez le sticker sur votre support. 4/ Appliquez l’effet nacré à l’aide d’un rouleau laqueur (à poils ras) ou d’un rouleau mousse floquée. 5/ Laissez sécher 30mn et retirez délicatement le sticker.

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Le conseil Libéron Pour un effet plus marqué, n’hésitez pas à ajouter une seconde couche. Cette nuance subtile peut s’appliquer sur des meubles déjà peints. L’application d’un pochoir renforce l’effet mat/brillant.

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Cahier Pratique

Effet patiné et pochoir pour la coiffeuse Matériel : - Papier abrasif grain moyen et fin - Pochoir - Adhésif - Pinceau fin - Pinceau moyen - Chiffon Produits Libéron - Cire teintée ou métallisée - Enduit de préparation Bois - Peintures à l’ancienne

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Après quelques coups de pinceaux aux couleurs les plus osés, cette coiffeuse est totalement métamorphosée !

Meuble populaire en Alsace, cette coiffeuse en hêtre et sapin retrouve une deuxième jeunesse grâce à un thème historique, la toile de jouy. Réalisation et photos : Libéron

Le meuble a été poncé et dépoussièré avant l’opération.

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Comment faire ? 1/ Préparez un mélange de ¾ bleu marocain et ¼ vert velouté. Appliquez l’enduit de préparation bois sur toute la coiffeuse puis 2 couches de peinture à l’ancienne sur les plateaux, les côtés du meuble et l’étagère. Égrenez légèrement entre chaque couche. Laissez sécher 2 à 3 heures. 2/ Peindre en noisette les pieds du meuble et l’encadrement des tiroirs. Utilisez un pinceau fin pour la tranche des plateaux et les boutons de tiroirs. 3/ Fixez le pochoir avec des morceaux d’adhésif. Versez un peu de peinture noisette dans une assiette. Trempez-y une brosse à pochoir et la déchargez largement afin qu’elle soit presque sèche. Tapotez à la verticale dans les ouvertures. Utilisez si nécessaire une pique en bois pour bien plaquer le motif sur le fond. Laissez sécher avant de déplacer le pochoir. 4/ Appliquez avec un pinceau fin, des petites touches de cire or sur les motifs et les parties noisette. Si le rendu est trop chargé, effacez au chiffon avec de la cire incolore. Laissez séchez 2 heures et passez la cire incolore au chiffon sur toute la surface. Lustrez après séchage.

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L’astuce Libéron Réaliser le pochoir : Choisissez un motif et agrandissez-le au photocopieur. Le reporter par transparence sur du Rhodoïd et le découper au cutter. Préparez un patron de placement des motifs qui servira de guide.

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100 malles de légende

La première démonstration des malles, en 1867, eut lieu sur le Champ-de-Mars parmi les 52 000 exposants ; Louis Vuitton Malletier remporta les médailles d’argent et de bronze.

Photos : Marc de Fromont

©Musée Carnavalet-Paris

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Nostalgie

Le volume d’une malle Louis Vuitton se définit par la nature du contenu, le moyen de transport, la manipulation et le sens d’ouverture. La combinaison de ces éléments aboutit à des familles de bagages. © Louis Vuitton / Patrick Gries

Leader mondial du luxe, Louis Vuitton, symbolise l’art de voyager avec style depuis 1854. Malle-lit, malle-armoire, Tea-Case, nécessaire de toilette, malle de cirque, malle-bibliothèque ou boîte caviar : autant de pièces incroyables, derrière lesquelles se devinent les aventures passionnantes de leurs propriétaires…

«M

ontre-moi tes bagages et je te dirai qui tu es ». Cette invite publicitaire de 1921 traduit parfaitement la relation intime que tout voyageur entretient avec ses malles et bagages, compagnons de route et de voyage. Des trains mythiques aux paquebots transatlantiques, des automobiles aux premiers aéronefs, les malles Louis Vuitton ont traversé le temps et les frontières. Dès 1854, Louis Vuitton, « layetier, malletier et emballeur », propose des malles modernes alliant pragmatisme et élégance, parfaitement adaptées aux nouveaux moyens de transport et aux changements de vie qu’ils entraînent. La Maison Louis Vuitton équipe dès lors aussi bien les explorateurs et aventuriers qu’elle accompagne les grands de ce monde, princes, dandys, élégantes, artistes ainsi qu’anonymes en tout genre. Le Maharaja de Baroda, Savorgnan de Brazza, Douglas Fairbanks, Ernest Hemingway, Jeanne Lanvin, mais aussi Damien Hirst et Sharon Stone ont voyagé avec Louis Vuitton.

Histoire parisienne d’une entreprise familiale

Après avoir gravi les échelons chez le layetier et emballeur Maréchal, Louis Vuitton décide de créer son propre commerce : en 1854, il installe son magasin rue Neuve-des Capucines, au coeur d’un quartier emblématique de l’effervescence du Second Empire. En 1859, face au succès, il

Magasin Louis Vuitton 1, rue Scribe à Paris, vers 1871 © Archives Louis Vuitton

déplace son atelier vers Asnières-sur-Seine. Ce lieu offre des possibilités d’extension et s’avère particulièrement stratégique pour la gestion des flux : liaison directe avec son magasin grâce au chemin de fer reliant la commune à la gare Saint-Lazare ; proximité de la Seine permettant d’acheminer les matières premières. Les ateliers sont successivement agrandis, en particulier en

1880, avec la création encore visible de la grande halle métallique. Un magasin rue Scribe

La débâcle de 1870 est désastreuse pour l’entreprise Louis Vuitton : les ateliers d’Asnières sont dévastés et le magasin parisien a servi de lieu de ravitaillement pendant le siège de l’hiver 85


Nostalgie 1870-1871. Louis Vuitton décide d’ouvrir sa nouvelle boutique rue Scribe, à proximité de la gare Saint-Lazare, de la station d’Omnibus Opéra et de nombreux hôtels dans ce quartier en plein développement, tout juste doté du confort moderne (éclairage public, trottoirs). Les années précédant son installation voient l’érection de l’Opéra Garnier et du Grand Hôtel de la rue Scribe, précisément situé en face du magasin : les travaux de ce dernier commencent dès 1863 sur une commande des frères Péreire, figures incontournables du Second Empire. Banquiers ayant financé une grande partie des travaux haussmanniens, des constructions ferroviaires contemporaines (en particulier vers les lieux de villégiatures tels que le bassin d’Arcachon) ou encore le premier vol d’Ader, ayant participé aux opérations du Transatlantique, les Péreire fréquentent par ailleurs Louis Vuitton. Le Monogram, héritage de symboles universels

Très tôt copiée, la toile enduite Trianon fut remplacée par plusieurs toiles successives, toujours contrefaites par la suite : les rayures et le damier. La toile Damier, brevetée en 1888, est malgré tout très vite copiée ; Georges Vuitton entame alors des recherches sur un motif plus complexe. En 1896, il crée la toile Monogram qui fait alterner quatre motifs de dimensions identiques : les initiales enlacées de la maison, un losange au centre duquel apparaît une fleur quadrifoliée, un agrandissement de cette même fleur, un rond au centre duquel apparaît une fleur quadrilobée. L’influence et l’inspiration de ces motifs géométriques restent très mystérieuses, mais ils sembleraient être la synthèse de plusieurs courants : le japonisme et le mouvement néogothique. L’existence de tels motifs se retrouve tant sur des éléments décoratifs du XIXe siècle que sur le balustre du palais des doges à Venise. Le choix de la simplification renforce l’universalité des motifs ; cette simplification, procédant d’une mise en aplat et des jeux graphiques de clair/ obscur, peut elle-même être rattachée à la vogue du japonisme.

Malle spéciale pour photographie, commande d’Albert Kahn(1929). Toile Vuittonite (90 x 41 x 31 cm) Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton / Patrick Gries

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Dans la cour des ateliers d’Asnières, vers 1888, Louis, Georges et Gaston L. Vuitton (installé sur une malle-lit) © Archives Louis Vuitton

Prouesses techniques

Les années 1850 à 1910 voient le développement de nouveaux moyens de locomotion (chemin de fer, paquebots transatlantiques, automobiles, avions) qui invitent les explorateurs à multiplier les défis, dont le plus célèbre demeure celui du très littéraire Phileas Fogg (Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours, 1873). Les nouveaux véhicules remplacent progressivement l’attelage traditionnel et nécessitent de nouveaux systèmes d’emballage susceptibles de contenir la totalité des effets nécessaires, de s’intégrer aux nouveaux espaces intérieurs du voyage et de résister aux assauts de potentiels cambrioleurs. Louis Vuitton Malletier s’adapte et propose aux clients des trains et paquebots de luxe des malles munies d’aménagements aisément accessibles pour un encombrement minimal (penderie, tiroirs, casiers pour les chapeaux…) ainsi que des « mobiliers spécifiques » tels que la malle bureau ou la malle bibliothèque.

Porte-Habits garni modèle Milano en maroquin, 1925 © Collection Louis Vuitton / Patrick Galabert

Aux Bouffes Parisiens, Mlle Andrée Miely (Bouffes Parisiennes) pose à coté d’une Malle Chapeaux pour dame, vers 1910 © Archives Louis Vuitton

« Sur le thème Louis Vuitton, une fantaisie de JacquesHenri Lartigue ». Photographie, 1978 © Jacques-Henri Lartigue / Ministère de la Culture – France / AAJHL


Des trains mythiques aux paquebots transatlantiques, des automobiles aux premiers aéronefs, les malles Louis Vuitton ont traversé le temps et les frontières.

Nostalgie Secrétaire- Cabinet médical, Damien Hirst, 2009. Collection particulière © Louis Vuitton / Philippe Jumin

La révolution des transports : voyager avec tout son confort personnel

Suite aux tentatives d’Ader et au premier vol des frères Wright, de nombreuses expériences sont menées sur les meilleures façons de voler et sur l’allègement des bagages d’accompagnement. En 1909, est organisé au Grand Palais un salon international de locomotion aérienne rassemblant plus de 400 exposants, dont la Maison Louis Vuitton Malletier : les jumeaux Pierre et Jean ont en effet conçu les prototypes d’un aéroplane et d’un hélicoptère en s’associant à Huber pour le moteur. En 1910, Louis Vuitton Malletier crée la malle Aéro qui ne pèse que 26 kg grâce à sa structure en peuplier. Louis Vuitton Malletier se passionne aussi pour l’automobile apparue dans les années 1880 et décline entre 1897 et les années 1940 toute une gamme de bagages adaptés (malle auto, malle coffre, sac chauffeur…). En 1908, l’auto-camping HKV (Hogan Kellner Vuitton) est présentée au Salon de l’automobile. Le corollaire de ces nouveaux transports est le phénomène des villégiatures. LVM développe de nouveaux nécessaires complets pour ces moments de détente, telles les malles « pique-nique ». Voyage en train (1926), mise en évidence du blason personnel de Gaston-Louis Vuitton sur un ensemble de malles. Archives Louis Vuitton © Archives Louis Vuitton

Bac improvisé pour se rendre à djerba, vers 1923. Photo de Jean du Taillis pour les guides Dunlop : Tourisme Automobile en Algerie-Tunisie. © Archives Louis Vuitton / Jean du Taillis

Malle pour poney en toile Monogram, mars 1922. Commande du cirque Rancy. Archives Louis Vuitton © Archives Louis Vuitton

Secrétaire Bureau modèle Stokowski en Toile Monogram, 1930. Collection Louis Vuitton © Collection Louis Vuitton / Patrick Gries

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Nostalgie Les grandes expositions universelles (1867-1900)

Ces expositions destinées à célébrer les progrès de la société contemporaine, à témoigner des prouesses du pays accueillant, à découvrir civilisations et nouveaux produits, étaient surtout pour les exposants le lieu privilégié pour nouer de nouvelles clientèles : les visites officielles des souverains étrangers étaient régulières et l’occasion pour eux d’effectuer des commandes importantes. Les milliers d’exposants présents étaient répartis en parties, sections puis soussections. Chaque pays était représenté : 1867 est l’année des premiers pavillons nationaux auxquels, les années suivantes, seront appliquées les caractéristiques architecturales du pays d’origine. Chaque sous-section est également l’occasion d’une compétition à l’issue de laquelle sont décernées les médailles d’or, d’argent et de bronze. La Maison Louis Vuitton fut présente dès 1867 sur toutes les expositions universelles et internationales. La première démonstration des malles, en 1867, eut lieu sur le Champ-de-Mars parmi 52 000 exposants ; Louis Vuitton Malletier remporta les médailles d’argent et de bronze de sa catégorie. Quelques années plus tard, en 1900, Georges Vuitton est organisateur de sa sous-section « Articles de voyage et maroquinerie » et alors déclaré hors compétition. Les expositions universelles constituent un événement majeur et sont souvent à l’origine de constructions exceptionnelles, alliant technicité et esthétisme, et de monuments constitutifs du paysage de la capitale, telle la Tour Eiffel, érigée pour l’exposition universelle de 1889.

L’influence et l’inspiration de ces motifs géométriques sont sans doute la synthèse de plusieurs courants : le japonisme et le mouvement néogothique.

Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes (1925)

Après 1900, Paris organise encore des manifestations internationales à fort retentissement comme l’exposition des Arts Décoratifs destinée à incarner l’excellence française. La recherche sur les matériaux et l’esthétisme géométrique, hérité de mouvements comme De Stijl, forment le coeur de cette exposition où les designers s’attachent à créer des ensembles complets d’objets. Louis Vuitton Malletier décline ainsi des nécessaires garnis où la conception de la forme et le choix des matériaux sont associés au savoir-faire technique pour développer un produit particulier ou l’adapter aux goûts et besoins de ses clients.

En 1896, il crée la toile Monogram qui fait alterner quatre motifs de dimensions identiques.

Détail : Secrétaire pour 36 paires de chaussures (1925). Toile Monogram (58 x 38 x116 cm). Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton / Patrick Gries

Détail de la signature de la maison Louis Vuitton sur la Malle pour dame (1906). Toile Monogram (110 x 56 x 57 cm) Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton / Patrick Gries

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Malle-bibliothèque (1923). Toile Monogram (45 x 35 x 75 cm). Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton / Patrick Gries


Nostalgie Explorer l’ailleurs

Cette combinaison des savoirs est une constante de la maison : dès les premiers temps, les déclinaisons de mobilier spécifique sont une de ses forces. La malle zinc, étanche, est ainsi créée en 1868. Ces recherches ont conduit à une collaboration répétée avec la maison Citroën pour les Croisières Noire (1924-1925) et Jaune (1931-1932). Les objectifs étaient multiples : de l’établissement de partenariats politiques à l’exploration ethnographique, en passant par l’aspect purement publicitaire, ces croisières ont été l’occasion pour Louis Vuitton de développer des lignes adaptées pour ces nouveaux explorateurs motorisés, munis de caméras et d’appareils photographiques à protéger. Les équipes Citroën ne sont pas les premières à bénéficier de ce savoir-faire. Savorgnan de Brazza (1852-1905) commande pour sa dernière expédition au Congo plusieurs objets, dont deux emblématiques de la maison : une malle lit et une malle secrétaire. Lors du rapatriement de cette dernière en France, les autorités n’ayant pas réussi à l’ouvrir, demandèrent au concepteur de venir en personne pour s’en charger. L’Exposition coloniale internationale de 1931 rendit hommage à ce célèbre explorateur,

mettant pour l’occasion à l’honneur l’africanisme qui inspira les mouvements d’art contemporains. Le pavillon Louis Vuitton n’échappe pas à la règle : les objets en matériaux issus des colonies sont présentés dans un écrin architecturé précédé d’un « totem » et dans lequel a été accrochée une série de masques africains. L’art d’emporter son intimité

Vuitton Malletier s’est développé initialement en tant qu’emballeur. Les évolutions des modes féminines et masculines, les goûts spécifiques des clients importants, imposaient de s’adapter et d’évoluer sans cesse. Emballage des effets masculins et féminins

Une problématique essentielle préside : comment intégrer à une suite de malles l’ensemble des vêtements et accessoires nécessaires au voyage ? Malle chapeau, malle chaussure, nécessaire de toilette, porte-habit garni, malle-cabine ou « malle idéale » pour homme… sont autant de bagages obligatoires. Ils sont complétés par les malles meubles d’appoint (bibliothèque, secrétaire…) pour l’homme et la femme. Les

lignes publicitaires alors utilisées reprennent ces concepts : la « malle idéale » en est un exemple puisque y est décrit ce qu’elle peut contenir et qui convient à un séjour d’une huitaine de jours. Clients et célébrités : les « commandes spéciales ». Outre les produits génériques promus par ces identifications publicitaires, Louis Vuitton Malletier répond à des commandes spécifiques (matériaux, formes, contenus particuliers) pour des clients emblématiques. Les ensembles sont ensuite marqués aux « armoiries », généralement les initiales de ces derniers ; l’excellente conservation de ce fonds, associant fichier clients et plaquettes de marquage, constitue une des mémoires de l’histoire de la maison et des recommandations de chacun. Yvonne Printemps (1894 - 1977) et Sacha Guitry (1885 – 1957) , Douglas Fairbanks (1883 – 1939) et Mary Pickford (1892 – 1979), Lily Damita alias Mme Errol Flynn (1904 – 1994), Miss France (Yvette Labrousse, 1906 – 2000), Jeanne Lanvin (1867 – 1946), Paul Poiret (1879 – 1944), Jan Paderewski (1860 – 1941), Léopold Stokowski (1882 – 1977), Marthe Chenal (1881 - 1947) sont autant de personnalités qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire de Louis Vuitton.

La Maison Louis Vuitton équipe aussi bien les explorateurs et aventuriers qu’elle accompagne les grands de ce monde, princes, dandys, élégantes, artistes ainsi qu’anonymes en tout genre. Tea-Case du Maharaja de Baroda (1926). Cuir grainé (45,5 x 17 x 5 x 31 cm). Collection Louis Vuitton© Louis Vuitton / Patrick Gries

Malle-courrier de Charles de Beistegui (1885). Toile rayée (90 x 49 x 48 cm). Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton / Antoine Jarrier

Nécessaire de toilette de Jeanne Lanvin (Modèle Marthe Chenal 1926). Cuir de vache naturel (53 x 15 x 29 cm). Collection Louis Vuitton © Louis Vuitton / Patrick Gries

Angles de 4 malles (les quatre toiles historiques de la Maison Louis Vuitton). Collection Louis Vuitton © Collection Louis Vuitton / Antoine Jarrier

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Nostalgie Les toiles Vuitton 1854 - toile gris Trianon (tissée, enduite) 1872 - toile à rayures verticales rouges et beiges 1876 - toile à rayures en camaïeu beige et beige foncé 1888 - toile Damier à carreaux bruns et beiges (première toile brevetée) 1896 - toile Monogram (dépôt de brevet en 1900) Malle-courrier de Paul Poiret (1911). Toile Monogram (80 x 46 x 45 cm). Collection Louis Vuitton. Vue de côté avec la personnalisation de sa commande en rébus (pois, raies). © Louis Vuitton / Patrick Gries

Louis Vuitton (1825-1892) est le fondateur de la dynastie et de la maison. En 1837, il entre en apprentissage chez Maréchal comme « layetier-emballeur-malletier » et devient commis principal dans cette maison deux ans plus tard. Profession aujourd’hui surannée, les « layetiers-emballeurs » étaient chargés de conditionner les encombrantes tenues et accessoires des toilettes. Remarqué pour ses talents, il devient en 1852, l’emballeur principal de l’impératrice Eugénie. Cette « promotion » constitue le point de départ de la Maison Louis Vuitton Malletier créée en 1854. Louis Vuitton invente alors la malle plate, mieux adaptée aux voyages que les malles bombées en bois massif, volumineuses et lourdes. Il en allège les structures et les revêt d’une toile enduite imperméable grise, baptisée toile Trianon. Il crée aussi des modèles de conditionnement spécifiques et adaptés aux besoins contemporains – malle à casiers (1858), malle-lit (1868) ou encore malle étanche en zinc pour les colonies (1868) – avant de répondre aux demandes spécifiques ou « commandes spéciales » à partir de 1869.

Sacha Guitry, Jeanne Lanvin, Ernest Hemingway… sont autant de personnalités qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire de Louis Vuitton. Carte de présentation du dépositaire Louis Vuitton en Écosse, à l’hôtel Gleneagles, 1926-1927. Archives Louis Vuitton © Archives Louis Vuitton

Insertion publicitaire parue dans The Spur, août-septembre 1925. Archives Louis Vuitton © Archives Louis Vuitton

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Portrait de Louis Vuitton (1821-1892), fondateur de la Maison Vuitton © Archives Louis Vuitton


Nostalgie Louis Vuitton, 100 malles de légende « Certaines dorment dans des greniers, d’autres sont entrées au musée, d’autres continuent de voyager. Il en va des malles comme des biens. Conservées jalousement ou perdues à jamais : on ne sait pas combien il y avait de malles Louis Vuitton à bord du Titanic. Certaines ont fait du cinéma, d’autres joué les espionnes. Certaines ont emporté des plumes de music-hall, d’autres des partitions de symphonie. Oui, le monde entier est venu chez nous et nous a fait confiance. Même quand il s’est agi d’expédier son linge sale en famille ou ses passions adultères. Même quand il s’est agi de ses plus belles parures ou de ses secrets bien gardés. Mon grand-père, Gaston-Louis Vuitton, fut un grand collectionneur et ses malles lui valurent jadis les honneurs d’une télévision alors réduite à une seule chaîne en noir et blanc. Son érudition le faisait appartenir à pléthore de clubs, associations, amicales et sociétés savantes. C’est sa collection qui forme le fonds de notre musée, à Asnières, et dont plusieurs spécimens figurent naturellement dans les pages qui suivent. À l’instar de ses malles, chacune de celles montrées ici possède une histoire fabuleuse, mais c’est par celle de leurs commanditaires et propriétaires, par l’époque de leur création qu’elles sont racontées, comme si, une fois grandes ouvertes, elles n’étaient plus des malles, mais des albums. Le plus beau de l’histoire se trouve souvent dans le repli d’un tiroir, comme quand, par hasard et par exemple, un manuscrit inédit d’Hemingway a été découvert dans une malle Vuitton. Là, les rouages de l’imaginaire ouvrent grand d’autres coffres à souvenirs ou à fantasmes. À la solide réalité d’un objet utilitaire fabriqué avec soin et pragmatisme se juxtapose souvent l’immense romantisme d’un être ou d’une oeuvre. Cette greffe vaut pour ces cent malles choisies pour leurs prodigieuses variété et versatilité. De la diligence au train, du bateau à l’avion, et bien évidemment, l’automobile, la Maison Louis Vuitton a anticipé, collé, suivi tous les progrès et moyens liés au voyage. Elle a aussi su impeccablement traduire et accompagner l’intimité de sa clientèle. Au propre comme au figuré. Une commande privée sera toujours privée, et spéciale : elle ouvre un dialogue, provoque un défi, stimule la créativité et s’achève par l’entière satisfaction du client, où qu’il vive. Il en est ainsi depuis 150 ans. Et ces cent malles extraordinaires disent simplement tout le savoir-faire évolutif qu’il est primordial de transmettre. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’être un Vuitton pour cela. Du bois, du cuir, de la toile nous tirons des objets merveilleux. Il faut enfin savoir que si

tous nos bagages ont été et sont conçus, après deux générations d’utilisation, pour être réparables, les malles et valises anciennes sont aussi restaurables à partir de matières premières et pièces détachées d’époque. Certes, elles ne sont plus alors destinées à voyager, mais leur histoire, un temps en transit, reprend un autre cours. Ce livre les ramène toutes à bon port… ». Patrick Louis Vuitton « Louis Vuitton, 100 malles de légende », édition de luxe sous coffret cartonné réinterprétant la toile monogram tissée de 1896 et recouvert d’étiquettes d’hôtel. Prix : 140 € TTC / Format : 24 x 31 cm / 496 pages, plus de 800 illustrations. Impression sur papier couché et offset, série d’encartés et d’inserts. Disponible exclusivement dans les magasins Louis Vuitton et sur louisvuitton.com Edition grand public disponible en librairie aux éditions de la Martinière : 100 €.

30 cartes postales, 30 étiquettes d’hôtel de la collection Louis Vuitton dans un coffret : 55 € ; Magasins Louis Vuitton et sur louisvuitton.com.

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(Fin février/mars/avril/mai 2011)

Agenda

Calendrier des brocantes ALSACE > 27/02

Cernay (68) Bourse aux disques et DVD Sarre-Union (67) Marché aux puces Friesenheim (67) Bourse aux vêtements Strasbourg (67) Marché aux puces Vide-greniers Lions club Bourse aux monnaies > 06/03

Colmar (68) Salon Européen du livre ancien Eschentzwiller (68) Puces de couturières Melsheim (67) Déballage de printemps Saint-Louis (68) Marché aux puces Valff (67) Bourse internationale miniatures, jouets > 13/03

Ohnenheim (67) 5e Bourse aux BD et multi collections > 20/03

Fegersheim (67) 12e salon Antiquités-brocante Soultz (68) 13e salon Ours et poupées > 27/03

Algolsheim (68) Horlogetroc Ballersdorf (68) 18e Marché aux puces Haguenau (67) Salon de la carte postale et toutes collections > 03/04

Mutzenhouse (67) Foires aux livres > 10/04

Guebwiller (68) 8e Marché aux

Puces Bartenheim (68) Bourse aux Livres et BD

> 17/04

Duttlenheim (67) Marché aux puces Griesbach (67) Vide-grenier Metzeral (68) Marché aux puces Mutzenhouse (67) Vide-grenier Schoenau (67) Marché aux puces > 24/04

Gundershoffen (67) 22e salon Antiquités Siltzheim (67) Marché aux puces, brocante > 01/05

Sierentz (68) Marché aux puces Griesheim-prèsMolsheim (67) 14e Marché aux puces Krafft (67) Marché aux puces Cronenbourg (67) Marché aux puces > 08/05

Strasbourg (67) Marché aux puces Westhoffen (67) Vide-grenier, marché aux puces > 15/05

Bartenheim (68) Marché aux puces Cernay (68) Marché aux puces Fessenheim (68) Marché aux puces > 29/05

Reichshoffen (67) Vide-grenier, marché aux puces AQUITAINE > 05/03 et 06/03

Floirac (33) 26e salon minéraux et fossiles > 06/03

Lavergne (47) Foire de printemps

Réderie d’Amiens : ©Nimbus-Fotolia

pour enfants > 13/03

Mouscardes (40) Vide-grenier > 26/03

Saint Christophe des Bardes (33) Marché de printemps > 03/04

Talence (33) Vide-grenier Saint Vincent de Tyrosse (40) Vide-grenier Tonneins (47) Vide-grenier Andoins (64) Vide-grenier > 10/04

Saint Pierre de Buzet (47) 3e fête des chineurs et du terroir Castillonnes (47) Brocante > 11/04

Bègles (33) Vide-grenier, brocante > 17/04

Gujan Mestras (33) Vide-grenier > 23/04 et 24/04

Lanton (33) 8e brocante et vide-

grenier

> 24/04

Léguillac de Cercles (24) Vide-grenier et artisanat d’art Moliets et Maâ (40) Vide-grenier garages et jardins > 25/04

Mimizan-Plage (40) Vide-grenier et foire nautique > 01/05

Misson (40) Vide-grenier > 08/05

Labatut (40) Vid’atelier d’artiste > 15/05

LamotheMontravel (24) Vide-grenier AUVERGNE > 27/02

Lempdes sur Allagnon (43) Salon toutes collections > 06/03

Doyet (03) 7e Broc’collection Faveyrolles (43) Brocante Aurillac (15)

Brocante

> 13/03

Montlucon (03) ChinexpoMontlucon, brocante, collection > 20/03

Issoire (63) Brocante Mirefleurs (63) Brocante > 03/04

Aurillac (15) Brocante Boisset (15) Brocante Faveyrolles (15) Brocante > 10/04

Sauxillanges (63) 32e brocante, videgrenier > 23/04

Gannat (03) Vide-jardin, videgrenier et brocante > 24/04

Blavozy (43) Vide-grenier ape Lalizolle (03) Brocante Massiac (15) Salon toutes collections et brocante > 01/05

Aurillac (15) Brocante Vaumas (03) Vide-grenier Châteaugay (63) Vide-grenier, brocante > 08/05

Desertines (03) Braderie vêtements, puériculture Ambert (63) Bric-Broc Enval (63) Brocante, videgrenier > 15/05

Désertines (03) Brocante Montvicq (03) 5e brocante Thiers (63) Brocante, videgrenier > 22/05

Montilly (03) Brocante - 10 ans BASSENORMANDIE > 27/02

Condé sur Vire (50) Brocante vintage mode et couture Gonneville sur Mer (14) 93


Agenda

Calendrier des brocantes > 06/03

Trichey (89) Vide-grenier

> 20/03

Quetigny (21) Foire aux vinyles, CD, DVD, BD

> 27/03

BRETAGNE > 27/02

Broc’ enfants, ados Saint Lô (50) Collections, disques, livres Saint Lô (50) Brocante couverte Honfleur (14) Puces des couturières > 10/04

Saint Lô (50) Brocante couverte > 17/04

Luc sur Mer (14) Vide-grenier > 14/05 et 15/05

Pontorson (50) 10e Marché aux livres anciens > 15/05

Villons les Buissons (14) Foire aux greniers > 21/05

Villers sur Mer (14) Vide-grenier, puce bébé BOURGOGNE > 27/02

Belleneuve (21) Vide-grenier, brocante

> 05/03 et 06/03

Tournus (71) Salon antiquités > 13/03

Aze (71) 16e Foire a tout Mirebeau sur Bèze (21) Vide-grenier > 03/04

Mirebeau sur Bèze (21) 13e Vide-grenier Fénay (21) Vide-grenier

> 17/04

Saint Loup de Varennes (71) Foire aux puces Damerey (71) Foire aux puces, vide-grenier > 24/04 94

> 01/05

Pont Croix (29) Marché solidaire Grand Champ (56) 5e Vide-grenier et puces Plédran (22) Vide-grenier Rosporden (29) Vide-grenier Hennebont (56) Troc et puces Fouesnant (29) Troc et puces > 06/03

Hennebont (56) Vide-grenier, puces Saint Pol de Léon (29) Foire aux puces, vide-grenier > 13/03

Saint Thégonnec (29) Foire aux puces Rennes (35) Salon d’objets pub. et jouets anciens Séné (56) Bourse aux jouets anciens et de collection Plouguerneau (29) Vide-grenier > 20/03

Pluméliau (56) Troc et puces Pleugriffet (56) Vide-grenier Ploudalmézeau (29) Vide-grenier > 27/03

Plogonnec (29) Troc et puces Vannes (56) Vide-grenier Carantec (29) Vide-grenier > 03/04

Sulniac (56) Vide-grenier

Cleder (29) Foire aux puces

> 10/04

Cher (41) Salon des antiquaires

Le Hézo (56) Vide-grenier Pleumeleuc (35) Vide-grenier

> 12 et 13/03

La Trinité sur Mer (56) Vide-grenier Fouesnant (29) Troc et puces

Bourges (18) 25e Salon minéraux et fossiles

> 17/04

> 24/04

Saint Pol de Léon (29) Foire aux puces, vide-grenier Quiberon (56) Vide-grenier Pleudihen sur Rance (22) 2e Vide-grenier Theix (56) Puces nautique et broc > 23/04 au 25/04

Camaret sur Mer (29) Foire aux antiquités > 25/04

Plestan (22) Vide-grenier Quintin (22) Vide-grenier > 01/05

Guengat (29) Troc et puces > 08/05

Rennes (35) 8e Vide-grenier Crozon (29) Vide-grenier Baud (56) Salon de la carte postale >15/05

Trehorenteuc (56) Vide-grenier Pluvigner (56) 1er Troc et puces > 22/05

Louvigné de Bais (35) Vide-grenier CENTRE > 26/02 et 27/02

Villefranche sur

Orléans (45) 14e salon national toutes collections > 19/03 et 20/03

> 20/03

Saint Lubin des Joncherêts (28) 15e Salon interrégional du jouet ancien Tours (37) Brocante, videgrenier

> 26/03 et 27/03

Lailly en Val (45) 8e Bourse horlogère de mer > 27/03

Sennely (45) Antiquités, brocante, videgrenier > 03/04

Saint Laurent Nouan (41) Brocante, videgrenier > 10/04

Chaumont sur Loire (41) 3e Vide grenier Saint Michel de Volangis (18) Bourse puériculture bébé et enfant Saint Etienne de

Chigny (37) Vide-grenier

> 17/04

Saint Palais (18) 1ère Brocante vide-grenier > 24/04

Poulaines (36) 17e Grande brocante, fête aux ânes > 01/05

Monts (37) 11e Vide-grenier et brocante La Guerche sur l’Aubois (18) Brocante videgrenier Ardelles (28) Vide-grenier > 08/05

Cloyes sur le Loir (28) 10e Grande brocante et vide grenier Saint Bohaire (41) Brocante, videgrenier > 15/05

Saint Jean de Braye (45) Vide-grenier CHAMPAGNEARDENNES > 13/03

Harreville les Chanteurs (52) Vide-grenier, brocante > 20/03

Vrigny (51) Bourse d’échange et vide-poussette Challerange (08) 13e Brocante et 2e Foire artisanale > 02/04 et 03/04

Verzy (51) Bourse d’échange de capsules > 10/04

Reims (51) Vide-grenier > 07/05

Leffincourt (08) Brocante, vide grenier > 15/05

Angluzelles et Courcelles (51) 7e Brocante > 22/05

Landricourt (51) Brocante Chaumont (52) Salon, bourse collections CORSE > Tous les dimanches matins

Ajaccio (20) Marché aux puces

> Tous les dimanches matins

Bastia (20) Puces

> Tous les samedis

Sarrola Carcopino (20) Brocante, vide-grenier

Réderie d’Amiens : ©Gavioneta-Fotolia


(Fin février/mars/avril/mai 2011) FRANCHE-COMTE > 26/2 et 27/02

Villers le Lac (25) Bourse collections et Fête du timbre > 06/03

Belfort (90) Puces Besançon (25) Brocante mensuelle ColombierFontaine (25) Brocante internationale Ornans Doubs (25) Brocante, videgrenier > 19/03 et 20/03

Dôle (39) Puces de la solidarité > 27/03

Biarne (39) Brocante, videgrenier Gray (70) Brocante > 03/04

Belfort (90) Puces Cléron (25) Vide-grenier Luxeuil-les-Bains (70) Vide-grenier > 10/04

Besançon Doubs (25) Brocante mensuelle > 17/04

> 01/05

Belfort Territoire (90) Puces Ornans (25) Brocante et Puces du particulier Petit Noir (39) Vide-greniers, brocante > 08/05

Besançon (25) Brocante mensuelle Faverney (70) Brocante et videgrenier Moncey (25) Brocante Oppenans (70) Vide-grenier Voujeaucourt (25) Brocante et fête du terroir > 15/05

Jouy sur Eure (27) Foire a tout et brocante

Audincourt (25) Vide-grenier, brocante Fouchécourt (70) Vide-grenier, brocante Marnay HauteSaône (70) Vide-grenier, brocante

> 08/05

HAUTENORMANDIE > 27/02

Brie Comte Robert (77) Brocante et videgrenier

Longueil (76) Marché artisanal

Audincourt (25) Vide-grenier, brocante Damprichard (25) Vide-grenier, brocante

> 13/03

Geneuille (25) Vide-grenier Gray (70) Marché à la brocante Lons-le-Saunier (39) Foire à la brocante Saint-Laurent-laRoche (39) Brocante, videgrenier

Gainneville (76) Vide-grenier

> 24/04

Réderie d’Amiens : ©Elena Rostunova-Fotolia

Pitres (27) Foire à tout, brocante La Saussaye (27) Salon du livre > 09/04 et 10/04 > 10/04

Ouville la Rivière (76) 1er vide-grenier de printemps > 24/04

Saint Gilles de la Neuville (76) Vide-grenier > 01/05

Heudebouville (27) Foire à tout et brocante > 22/05

Château sur Epte (27) Foire à tout ILE-DE-FRANCE > 27/02

> 06/03

Villeneuve Saint Georges (94) Brocante, videgrenier Rosny sous Bois (93) 10e Salon multicollections

> 11/03 au 20/03

Chatou (78) Foire à la brocante et aux jambons > 20/03

Maison Rouge (77) 12e Bourse multi-collections, brocante Paris 20e Grand vide-grenier

solidaire > 26/03

Saint Cloud (92) Brocante videgrenier > 26 et 27/03

Paris 15e - Parc des Princes Grande brocante de Printemps > 03/04

Saint Just en Brie (77) Brocante, videgrenier, collections > 10/04

Puiseux -Pontoise (95) Brocante Paris 14e Place de la Garenne Vide-grenier Draveil (91) Brocante, videgrenier > 17/04

Breval (78) Brocante-foire à tout Paris 15e Vide-grenier Chalautre la Grande (77) Brocante

> 24/04 et 25/04

Méréville (91) Brocante de Pâques > 25/04

Paris 12e Place d’Aligre Brocante > 01/05

Vigneux sur Seine (91) Brocante, videgrenier > 06/05

Saint-Maurice (94) Brocante > 08/05

Paris 14e Rue Vercingétorix Vide-grenier Vieille Eglise en Yvelines (78) Bocante, videgrenier Villeneuve Saint Georges (94) Brocante, videgrenier Rebais (77) Brocante > 15/05

Aubergenville (78) Foire à tout Aubervilliers (93) Brocante > 22/05

Paris 14e Rue Alésia Vide-grenier Sartrouville (78) Vide-grenier Villeneuve Saint Georges (94)

Brocante, videgrenier LANGUEDOCROSSILLON > 03/04

Perpignan (66) Brocante Limoux (11) Brocante Sètes (34) Puces Le Bosc (34) Marché aux puces > 10/04

Sommières (30) Puces, brocante Marseillan Plage (34) Puces, brocante > 17/04

Carnon-plage (34) Marché aux puces, brocante Bagnols-sur-Cèze (30) Puces > 01/05

Carnon-plage (34) Marché aux puces Marseillan Plage (34) Puces, brocante > 07/05

Sommières (30) Puces, brocante > 15/05

Sète (34) 95


Agenda

Calendrier des brocantes Montauban (82) 16e vide-grenier, brocante Réalville (82) 10e brocante Frouzins (31) Vide-grenier Saint-Lieux-lèsLavaur (81) Bourse aux livres

> 27/02

Baraqueville (12) Puces Gaillac (81) Brocante

Monchecourt (59) 10e Bourse militaria Oye-Plage (62) Salon et brocante musicale

>13/03

> 20/03

Buzet-sur-Tarn (31) Foire, brocante, vide-grenier Pamiers (09) Puces et brocante Toulouse (31) Marché aux puces >03/04

Villeneuve Tolosane (31) Bourse aux matériels photo, ciné >17/04 Réderie d’Amiens – OL : ©CRT Picardie/Olivier Leclercq

Salon du parfum Frontignan (34) Bourse aux jouets anciens et autres collections Aimargues (30) Vide-grenier, brocante Adge (34) Puces > 22/05

Roquemaure (30) Vide-grenier Mèze (34) Brocante et puces Perpignan (66) Brocante Béziers (34) Vide-grenier LIMOUSIN > 06/03

Brive-la-Gaillarde (19) Brocante 96

> 13/03

Brive-la-Gaillarde (19) Brocante > 02/04 et 03/04

Rilhac Rancon (87) 23e Salon minéraux et fossiles > 03/04

Brive-la-Gaillarde (19) Brocante > 10/04

Guéret (23) Brocante Limoges (87) Puces > 17/04

Cressat (23) Vide-grenier Saint-Pantaléonde-Larche (19) 4e vide-grenier Verneuil-surVienne (87)

22e foire à la brocante

> 22/04

Collonges-laRouge (19) rocante > 01/05

Le Vigen (87) Vide-grenier Larche (87) Vide-grenier Brive-la-Gaillarde (19) Brocante > 15/05

Saint-Hilaire-lesCourbes (19) Vide-grenier MIDI-PYRENNEES > 06/03

Lacapelle Marival (46) Salon régional des collectionneurs

Sainte Gemme (81) Vide-grenier Le Bez (81) Vide-grenier, Foire à tout > 24/04

Valderies (81) Fête de Pâques > 25/04

Castelnau d’Auzan (32) Vide-grenier et marché aux fleurs > 01/05

Villefranche de Rouergue (12) Vide-grenier >21/05

Plaisance (32) Vide-grenier NORD-PAS-DECALAIS > 26/2 et 27/02

Maubeuge (59) Salon d’antiquités, brocante, collections

Estrée Blanche (62) Brocante en salle Watten (59) Brocante couverte > 06/03

Condé sur l’Escaut (59) Brocante > 13/03

> 27/03

Tourcoing (59) Bourse aux jouets > 09/04 et 10/04

Cambrai (59) Salon d’antiquités brocante, collections > 10/04

Landrecies (59) Brocante > 17/04

Douai (59) Puces > 25/04

Dourges (62) 1er Marché aux fleurs, plantes potagères > 01/05

Moulle (62) 13e Brocante Guînes (62) Brocante Croix (59) Brocante Caudry (59) Brocante > 08/05

Beaufort (59) Brocante Saultain (59) Brocante Fourmies (59) Puces Abscon (59) Brocante > 15/05

Haillicourt (62) Marché aux puces Douai (59) Puces

Gondecourt (59) Braderie annuelle

> 22/05

Dourges (62) 1ère Brocante Caudry (59) Brocante PACA > 27/02

Château Arnoux Saint Auban (04) Brocante videgrenier > 05/03 et 06/03

La Valette du Var (83) Salon d’antiquités > 12/03 et 13/03

Mallemort (13) Foire à la brocante

> 13/03

Les Mees (04) Brocante videgrenier > 20/03

Miramas (13) Vide-grenier Chateauneuf du Pape (84) Vide-grenier > 26/03

Puget Sur Argens (83) 1ères Puces des brodeuses et couturières > 27/03

Digne les Bains (04) Brocante, videgrenier

> 02/04 et 03/04

Barcelonnette (04) Salon d’antiquités

> 03/04

Forcalquier (04) Brocante videgrenier et bourse aux plantes > 10/04

Lorgues (83) Antiquités, brocante, collections

> 16/04 et 17/04

Les Arcs (83) 10e Salon du bouquiniste


(Fin février/mars/avril/mai 2011) Greasque (13) Salon d’antiquités

Angers (49) Brocante

Miramas (13) Vide-grenier

Fontenay le Comte (85) Vide-grenier

> 17/04 > 24/04

Les Mees (04) Brocante videgrenier et 12e Salon du livre Lorgues (83) Antiquités, brocante, collections Cannes (06) Vide-grenier > 25/04

Aups (83) Antiquités, brocante, collections > 30/04

Manosque (04) Brocante videgrenier > 01/05

Tourtour (83) Antiquités, brocante, collections > 08/05

Lorgues (83) Antiquités, brocante, collections Miramas (13) Vide-grenier Coudoux (13) Foire à la brocante > 15/05

Sainte Tulle (04) Brocante videgrenier et bourse aux plantes

> 14/05 et 15/05

Vidauban (83) Salon d’antiquités > 22/05

Les Mees (04) Brocante videgrenier, salon tableaux PAYS-DE-LA-LOIRE > 06/03

Saint Just sur Dive (49) Vide-grenier

> 12/03 et 13/03

> 19/03

> 20/03

Guérande (44) Vide-grenier couvert Saint Nazaire (44) Vide-grenier Donges (44) 9e vide-grenier > 27/03

Reze (44) Vide-grenier de printemps > 31/03

Nantes (44) Bourse aux vélos > 03/04

Le Croisic (44) Vide-grenier Fontenay le Comte (85) Bourse vinyles, mangas, BD > 10/04

Saint Germain sur Moine (49) Vide-grenier Saint Herblain (44) Vide-grenier Gorges (44) Vide-grenier Saint Cyr en Bourg (49) Vide-grenier Getigne (44) Vide-grenier > 17/04

La Boissière de Montaigu (85) 4e Vide-grenier Le Gué de Velluire (85) 13e Vide-grenier La Madeleine de Guérande (44) Vide-grenier Guérande (44) Vide-grenier Le Bignon (44) Vide-grenier > 24/04

Saint Clément de la Place (49) 12e vide-grenier Le Fief Sauvin (49)

Vide-grenier Saint Jean de Boiseau (44) Vide-grenier

POITOU-CHARENTE > 06/03

Brette les Pins (72) Vide-grenier

> 26/03 et 27/03

> 01/05

> 08/05

Landevieille (85) Vide-grenier > 15/05

Château d’Olonne (85) Vide-grenier Fillé (72) Vide-grenier Sainte Flaive des Loups (85) Puces > 22/05

La Romagne (49) Vide-grenier PICARDIE > 27/02

Compiègne (60) Bourse toutes collections

Niort Saint Liguaire (79) Vide-grenier

Chasseneuil du Poitou (86) Bourse expo multicollections > 03/04

Royan (17) Brocante videgrenier

> 30/04 et 01/05

La Chapelle Thireuil (79) Vide-grenier nocturne > 07/05

Saint Denis d’Oléron (17) 6e Vide-grenier / brocante

> 07/05 et 08/05

Thouars (79) 32e Salon minéraux et fossiles > 15/05

Fontcouverte (17) 14e Foire à la brocante RHONE-ALPES > 26/02 et 27/02

Saint Etienne (42) Brocante videgrenier > 12/03

Lyon (69) 11e Bière collection et 2e Toutes boissons > 13/03

Saint Agnin sur Bion (38) Pucier des couturières

Montmerle sur Saône (01) Brocante-videgrenier

> 20/03

Montanay (69) Brocante- videgrenier > 27/03

La Buissière (38) Vide-grenier > 10/04

Bourg en Bresse (01) Brocante > 17/04

Villieu Loyes Mollon (01) Farfouille Saint Just d’Avray (69) Brocante videgrenier Caluire et Cuire

Réderie d’Amiens : ©CRT Picardie/Laurent Rousselin

> 20/03

Saint-Quentin (02) 2e Brocante > 03/04

Ponchon (60) Brocante Saint-Ouen (80) Réderie Soissons (02) Brocante Troissereux (60) Brocante > 10/04

Aubigny aux Kaisnes (02) Brocante > 17/04

Amiens (80) Réderie de printemps (videgrenier) Vaudricourt (80) Brocante > 01/05

Saint Remy en l’eau (60) Brocante Saint Sulpice (60) Brocante, videgrenier 97


Numéro 7 Mars/Avril/Mai 2011

Edité par Entreprendre (Lafont presse) 53 rue du Chemin Vert 92100 Boulogne-Billancourt www.lafontpresse.fr Accueil : 01 46 10 21 21 Fax : 01 46 10 21 22

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Directeur de la publication et de la rédaction Robert Lafont robert.lafont@lafontpresse.fr

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Romans sur Isère (26) Brocante

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Sainte Reine (73) 1er vide-grenier

Gex (01) Salon d’antiquités

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> 27/05 au 29/05

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Confrançon (01) Vide-grenier

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