Ce rapport d’étude tente de mettre en lumière les liens existants entre le rap et l’espace urbain, la ville et l’architecture. Par une exploration historique, il tente de démontrer le caractère hautement spatialisé et urbain qui caractérise ce mouvement musical, en le mettant en parallèle avec le jazz par exemple. En se focalisant sur le cas spécifique du rap en France, il est aussi question de montrer comment le rap a connu un fort engouement dans les banlieues et les cités HLM et comment les médias ont participé à la stigmatisation d’un mouvement qui peine encore aujourd’hui à acquérir un statut de légitimité au sein de la culture française, malgré son succès et sa longévité. Cette exclusion de la sphère culturelle est d’ailleurs associée à une exclusion spatiale du rappeur au sein de la ville. Cette dernière occupe pourtant une place de choix dans l’univers et les thèmes développés par les rappeurs. Aussi, ce travail pose la question du rap comme produit de la ville et de l’architec