Soirée continue
Le Viol
suivi d’un débat et d’un documentaire
Édito 21 août 1974. Dans les calanques de Marseille, deux jeunes touristes belges sont agressées et violées par trois hommes qui ne reconnaîtront jamais la responsabilité de leurs actes. En mai 1978, Gisèle Halimi transforme le procès des trois violeurs en procès du viol. Ce procès, très médiatique, est l’un des événements qui ont jalonné l’histoire des femmes. C’est le procès d’une société machiste et misogyne. Il en fallut du courage, à Anne Tonglet et Araceli Castellano, il y a quarante ans, pour braver l’opprobre et les préjugés. La stigmatisation des femmes violées reste prégnante dans bon nombre de sociétés. Mais, en 2017, la reconnaissance est toujours un combat. Chaque année, 84 000 femmes en sont victimes et seulement une sur dix porte plainte. A-t-on pris conscience que le viol est un crime, grave et passible de la cour d’assises ? C’est tout l’enjeu de ce film. Le viol n’est pas une affaire de longueur de jupe ou de morale : c’est un crime. Anne Holmes Directrice de la fiction de France 3
Dispositif de la soirée Contribuer à sensibiliser et à aiguiser les consciences est au cœur de notre mission de service public. C’est pourquoi France 3 s’engage aujourd’hui autour d’un dispositif spécial antenne et hors antenne, et propose une soirée spéciale avec : • Le Viol, la fiction-événement d’Alain Tasma ; • Le débat « le viol devient un crime », animé par Carole Gaessler, en présence d’Anne Tonglet et Araceli Castellano ; • Le documentaire Le Procès du viol, de Jean-Yves Le Naour et Cédric Condon.
Le Viol résumé Elles sont jeunes, amoureuses et insouciantes. En cet été 1974, Nicole et Malia décident de quitter la Belgique où elles résident pour passer quelques jours de vacances dans le sud de la France. Décontractées, elles plantent leur tente sur une plage déserte sans faire attention à l’homme qui les observe du haut de la falaise. Accompagné de deux copains, ce dernier les réveille en pleine nuit, les tabasse et les viole durant plusieurs heures. Le lendemain, les deux filles, qui subissent encore l’humiliation d’un examen médical effectué devant un groupe d’étudiants, portent plainte. Rapidement identifiés, les agresseurs affirment que les deux jeunes femmes étaient consentantes et sont laissés en liberté. De retour en Belgique, Malia apprend, en même temps, qu’elle est enceinte – alors que l’avortement est illégal – et que leurs trois violeurs ne sont inculpés que de coups et blessures. Le choc est rude. Malgré la pression de leur entourage, qui leur suggère d’« oublier », elles décident de se battre pour faire reconnaître le viol. Contactée par leur défense, Colette de Marguerye, l’avocate de la Ligue des droits des femmes, accepte de les aider et leur propose de faire de leur combat celui de toutes les femmes, en utilisant les médias. Un an plus tard, épuisées, Nicole et Malia demandent à une avocate féministe reconnue de leur prêter main forte. Maître Gisèle Halimi obtient que l’affaire soit jugée devant une cour d’assises et gagne, en 1978, quatre ans après les faits, « le procès du viol ».
Camille Sansterre Nicole Bérangère McNeese Malia
Alain Tasma Réalisateur
Clotilde Courau Maître Gisèle Halimi
Camille Sansterre Nicole | Bérangère McNeese Malia
Clotilde Courau Maître Gisèle Halimi
Baudouin Cristoveanu Patrice Moreau | Stéphane Rideau Pierre Mathieu
Les personnages Nicole Leroy | Camille Sansterre Jeune enseignante belge de 24 ans, elle vit en couple avec Malia Lopez, une étrangère en situation irrégulière. Malia Lopez | Bérangère McNeese Dans le film, Malia, enceinte à 19 ans à la suite de la violente agression risque la poursuite en justice en cas d’avortement, alors illégal en Belgique. Une idée insupportable qui va l’aider à se battre pour obtenir la condamnation de ses violeurs.
Gisèle Halimi | Clotilde Courau L’avocate des deux victimes, Gisèle Halimi, est interprétée par l’actrice Clotilde Courau. Deux ans après avoir gagné le procès de l’avortement à Bobigny, en défendant une mineure qui avait été violée et avait eu recours à une IVG, cette militante féministe s’empare d’une nouvelle affaire pour instruire celui du viol. Au terme de débats houleux, durant lesquels elle s’oppose à Gilbert Collard, le jeune avocat des agresseurs, les trois hommes sont condamnés à de lourdes peines pour l’époque. Le procès entraîne une modification de la législation, requalifiant le délit de viol en « crime ».
Les trois agresseurs Dit « le Parisien », Bruno Mancini (22 ans) persuade ses copains Pierre Mathieu (père de famille de 29 ans, surnommé « Pierrot ») et Patrice Moreau (24 ans, surnommé « Tintin ») de l’accompagner dans une virée pour « draguer les filles ». Une soirée qui va tourner au cauchemar pour un couple de touristes belges. Niant l’évidence, les trois hommes refusent d’admettre le viol, y compris pendant le procès.
Une pléiade d’acteurs pour interpréter les personnalités de l’affaire
Clotilde Courau Maître Gisèle Halimi
Hippolyte Girardot Le président de la cour d’assises
Patrick Mille Maître Gilbert Collard
Yannick Choirat Maître Michel Tubiana
Sam Karmann Professeur Minkowsky
Romane Bohringer Arlette Laguiller
Carole Gaessler
Gisèle Halimi et Anne Fichot
Une soirée spéciale La fiction du réel Le Viol est suivie d’un débat animé par Carole Gaessler en présence d’Anne Tonglet et Araceli Castellano et du documentaire Le Procès du viol
Le Procès du viol 52 min Écrit par Jean-Yves Le Naour Réalisé par Cédric Condon Une production Kilaohm Productions, France 3 et Planète + Justice. Avec le soutien du CNC, de la région PACA et de la PROCIREP Prix du public au Festival international du film d’histoire de Pessac 2013
Avant les années 1970, le viol relève du tabou, et les rares auteurs conduits devant la justice sont peu ou pas condamnés. En 1974, l’agression sexuelle en réunion d’un couple de touristes belges dans une calanque de naturistes à Marseille va changer la donne. Violées et frappées pendant plusieurs heures, Anne Tonglet et Araceli Castellano, 24 et 19 ans, portent plainte. Trois hommes sont rapidement interpellés mais nient avoir eu recours à la contrainte. Ils sont accusés de simples coups et blessures et ne risquent qu’une faible peine. Outrées d’être suspectées de consentement, les deux jeunes femmes vont alors se lancer dans un long combat pour obtenir justice. Elles contactent maître Gisèle Halimi, devenue une star du barreau de Paris, après la défense, en 1972, d’une adolescente poursuivie pour s’être fait avorter à la suite d’un viol. Soutenue par les mouvements féministes et de nombreuses personnalités, l’avocate réussit à ce que le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence se déclare incompétent pour juger les trois agresseurs. L’affaire est renvoyée devant la cour d’assises. Largement médiatisé, le procès qui s’ouvre le 2 mai 1978, quatre ans après les faits, se déroule sous haute tension. Défendus par un autre avocat devenu célèbre, maître Gilbert Collard, les prévenus Serge Petrilli, Guy Roger et Albert Mouglalis sont condamnés à des peines de prison de six ans pour le premier et de quatre pour les deux autres. Une première. Le « procès du viol », comme il a été appelé, a marqué un tournant dans la société française et conduit à la modification de la législation. Promulguée en décembre 1980, la loi spécifie désormais que « tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise constitue un viol ».
Fiche technique Le Viol
D’après l’œuvre de Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti « Et le viol devint un crime » © Editions Vendémiaire - 2013 90 min Scenario, adaptation et dialogues : Natalie Carter et Alain Tasma Un film de Alain Tasma Producteur délégué : Thomas Anargyros Productrice : Sabine Barthélémy Producteur exécutif : Frédéric Bruneel Musique originale composée et dirigée par Nicolas Errera Production : Europacorp Television avec la participation de France 3, TV5Monde, RTS, Belga Film Fund en coproduction avec Fontana Avec la participation du Centre national du Cinéma et de l’image animée Ventes internationales : Europacorp Unité fiction Anne Holmes et Pierre Merle Conseillère de programme Marie Dupuy d’Angeac
Fiche artistique Bérangère McNeese : Malia Camille Sansterre : Nicole Pierre Andrau : Bruno Mancini Stéphane Rideau : Pierre Mathieu Baudouin Cristoveanu: Patrice Moreau Avec la participation de Clotilde Courau : Maître Gisèle Halimi Hippolyte Girardot : Président cour d’assises Sam Karmann : Professeur Minkowsky Romane Bohringer : Arlette Laguiller Yannick Choirat : Maître Michel Tubiana Patrick Mille : Maître Gilbert Collard Avec la participation amicale de Patrick Catalifo : Émile Mancini
Contact presse France 3 Valérie Lalanne de Haut 01 56 22 42 56 valerie.lalanne@francetv.fr Kevin Arbona 01 56 22 72 68 kevin.arbona@francetv.fr
Édité par la direction de la communication – Août 2017 Présidente-directrice générale de France Télévisions, directrice de la publication : Delphine Ernotte Cunci Directrice de la communication de France Télévisions : Nilou Soyeux Directrice de la communication de France 3 : Valérie Manzic Directrice adjointe, en charge du service de presse et de la promotion : Cécile Chemin Réalisation : Direction de la communication éditoriale, visuelle et digitale Directeur de la communication éditoriale, visuelle et digitale : Éric Martinet Adjointe, en charge du service rédaction : Béatrice Dupas-Cantet Chef de projet : Béatrice Austin Rédaction : Beatriz Loiseau Secrétaire de rédaction : Jacques Barbaut Responsable du service PAO : Nathalie Autexier Responsable de la direction artistique : Philippe Baussant Conception graphique : Céline Capela Responsable du service photo : Violaine Petite Coordination photo : Sandra Roussel Iconographes : Marie-Ange Duperron et Joseph Delahaye Crédits photo : Delphine Ghosarrossian, François Lefebvre / FTV, Thierry Valletoux / Europacorp Television/ FTV