DIGEST EUROPEEN – DIGEST INTERNATIONAL PAR
CECILE BARBIER Observatoire social européen (OSE), Bruxelles
Après le résultat positif du référendum sur la sortie du Royaume-Uni (RU) de l’UE, le Brexit, organisé le 23 juin 2016, les dirigeants européens tentent de relancer un débat sur l’avenir de l’Union européenne et plus seulement sur l’approfondissement de l’Union économique et monétaire. Le vote a eu des conséquences institutionnelles immédiates au RU à la suite de l’annonce du Premier ministre David Cameron. Au niveau de l’UE, rien ne peut être entrepris tant que le RU n’enclenche pas la procédure permettant au RU d’engager la procédure permettant à un Etat membre de l’UE de la quitter. Les procédures du Semestre européen 2016 ont abouti à l’adoption formelle des recommandations par pays lors du Conseil ECOFIN du mois de juillet 2016. Le débat sur l’avenir de l’Europe et la manière d’aborder les négociations en vue du Brexit se croisent inévitablement et semblent avoir pour premier résultat la remise en cause du Partenariat transatlantique pour le commerce et les investissements (TTIP selon l’acronyme anglais). Cette apparente mise en cause de la politique commerciale de l’UE ne concerne pas la ratification de l’accord conclu entre l’UE et le Canada (CETA) pour lequel un expert de l’ONU avait appelé au maintien de la ratification par l’ensemble des parlements nationaux de l’UE. Alors que la Commission a lancé une consultation sur un socle européen des droits sociaux, la question de l’adhésion de l’UE à la Convention européenne des droits de l’Homme a fait l’objet d’un débat, organisé en avril 2016 par la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen. Au niveau des organisations internationales, l’Organisation internationale du Travail (OIT) a publié sa contribution sur le socle des droits sociaux européens. L’Office d’évaluation indépendant (IEO selon l’acronyme anglais) du Fonds monétaire international (FMI) estime dans une étude publiée en juillet 2016 que la manière dont l’institution a agi dans le cadre des prêts octroyés aux pays de la zone euro est particulièrement critique dans le traitement appliqué en Grèce. 1.
LE DEBAT INSTITUTIONNEL : LES CONSEQUENCES DU BREXIT
Le 23 juin 2016, les électeurs britanniques se sont prononcés pour la sortie de l’UE, le Brexit, par 51,9 % des voix, avec un taux de participation de 72 %. Lors des élec-
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