L’ASSISTANCE SOCIALE COMME INDICATEUR DE PAUVRETE CHEZ LES PERSONNES AGEES. REPARTITION DES BENEFICIAIRES D’UNE GRAPA PAR GENRE, SITUATION FAMILIALE, ORIGINE ET REGIME DE PENSION1 PAR
MICHAEL BERGHMAN*, NINA DONVIL* ET HANS PEETERS** * Centrum voor Sociologisch onderzoek, KU Leuven ** Bureau fédéral du Plan2
INTRODUCTION
Dans le discours lié à la sécurité sociale, la vieillesse est considérée comme un risque social. Il s’agit plus précisément du risque que la durée de vie d’une personne excède le nombre d’années au cours desquelles elle peut elle-même assurer sa subsistance, ce qui se traduit par des retombées financières non négligeables. Le rôle de la sécurité sociale est de limiter les conséquences que pourrait avoir ce risque. Lorsqu’une personne atteint un âge auquel elle ne peut vraisemblablement plus apporter sa contribution au marché du travail, elle reçoit un revenu de remplacement : la pension. Cette mesure tend à remplir deux objectifs. D’une part, la pension empêche une grande partie des personnes plus âgées de tomber dans la pauvreté une fois qu’elles ne travaillent plus et ne perçoivent donc plus de revenus. D’autre part, elle permet aux personnes âgées de maintenir, dans une certaine mesure, le niveau de vie qu’elles avaient acquis. Dans cet article, nous nous concentrerons sur le premier de ces objectifs. Malgré le système de pension en place, énormément de personnes âgées seront vraisemblable(1) Cet article est une version considérablement remaniée de l’article de M. Berghman, H. Peeters et W. De Tavernier, Armoede bij ouderen. Sociale bijstand naar geslacht, huishouden, pensioenstelsel en gewest, in H. Knapen, S. Braes, T. Ermans et W. Herremans (réd.), Le datawarehouse, un mille-pattes ! Perspectives du Datawarehouse Marché du Travail et Protection Sociale, pp. 111-131, Gand, Academia Press, 2014. (2) Centrum voor Sociologisch Onderzoek, KU Leuven, au moment de la soumission de l’article.
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