Enrico Castellani

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Enrico Castellani Bernard Blistène



Enrico Castellani Bernard Blistène


En couverture / In copertina / On the cover Superficie bianca, 1983 Crédits photographiques / Crediti fotografici / Photo credits Filippo Armellin – p. 115 Enrico Cattaneo – p. 190 Giorgio Colombo – pp. 4, 6-7, 9, 13, 26, 35, 184-185, 190, 191 Daniele De Lutti – pp. 77, 81 Thomas Hennocque – p. 173 Industrialfoto – pp. 87, 93, 95, 97, 107, 109, 111, 121, 123, 124-125, 127, 129, 131, 139, 143, 144-145, 147, 148-149, 153, 154-155, 157, 159, 165, 166-167, 171 Nanda Lanfranco – pp. 31, 191 Nataly Maier – pp. 36, 38-39, 189 Attilio Maranzano (Fondazione Prada) – pp. 52, 57, 64-65 Ugo Mulas – pp. 16-17, 20, 21, 22-23, 27 Giovanni Ricci – p. 191 The Japan Art Association/The Sankei Shimbun – p. 192 Pino Varchetta – p. 48 Lorenzo Wirz Castellani – p. 192 Renata Wirz – p. 190 L’éditeur est à la disposition des ayant-droits pour les éventuelles sources iconographiques non identifiées / L’editore è a disposizione degli aventi diritto per eventuali fonti iconografiche non individuate / The editor is available to copyright holders for any questions about unidentified iconographic sources Projet d’édition / Progetto editoriale / Editorial project Forma Edizioni srl, Poggibonsi (SI) redazione@formaedizioni.it www.formaedizioni.it Projet graphique / Progetto grafico / Graphic design Forma Edizioni Traductions / Traduzioni / Translations Filippo Benfante (pour la traduction italienne / per la traduzione italiana / for Italian translation) Liza Gabaston (pour la traduction anglaise / per la traduzione inglese / for English translation) Photolithographie et imprimerie / Fotolitografia e stampa / Photolithography and printing Forma Edizioni srl, Poggibonsi (SI)

© Archivio Enrico Castellani, Milano Toutes les œuvres / Tutte le opere / All works ©2011 Giorgio Colombo, Milano ©2011 Bernard Blistène Pour son texte / Per il suo testo / For the text ©2011 Forma Edizioni srl, Poggibonsi (SI) ©2011 Eredi Ugo Mulas Pour les photos de Ugo Mulas / Per le fotografie di Ugo Mulas / For photos by Ugo Mulas Tous droits réservés / Tutti i diritti riservati / All rights reserved ©2011 Tornabuoni Art URMI ART FRANCE Aucune partie de ce catalogue ne peut être reproduite ou transmise sous aucune forme et avec aucun moyen électronique, mécanique ou autre sans l’authorisation écrite des propriétaires des droits et de l’éditeur / Nessuna parte di questo libro può essere riprodotta o trasmessa in qualsiasi forma o con qualsiasi mezzo elettronico, meccanico o altro senza l’autorizzazione scritta dei proprietari dei diritti e dell’editore / All rights reserved, no part of this publication may be reproduced in any form or by any means without the prior permission in writing of the publisher. Première édition : septembre 2011 Prima edizione: settembre 2011 First edition: September 2011


Enrico Castellani Tornabuoni Art, Paris 16, avenue Matignon 14 octobre / 15 décembre 2011

Projet / Ideazione / Project Michele Casamonti Tornabuoni Art, Paris En collaboration avec / In collaborazione con / In collaboration with Archivio Enrico Castellani, Milano Textes / Testi / Texts Bernard Blistène Organisation / Organizzazione / Organization Tornabuoni Art, Paris: Gaïa Donzet, Daria Manganelli, Francesca Piccolboni Tornabuoni Arte, Firenze: Roberto Casamonti, Ursula Casamonti Catalogue / Catalogo / Catalogue Forma Edizioni Relations avec la presse / Comunicazione e ufficio stampa / Communications and press office Sylvia Beder communicationculture Stemax Eventi: Massimiliano Simonetta Un remerciement particulier à / Un ringraziamento speciale a / Special thanks to Bruno Corà, sans lequel ce projet ne serait jamais né / Bruno Corà, senza il quale il progetto non sarebbe mai nato / Bruno Corà, without whom this project would never have been born Remerciements à / Ringraziamenti a / We would like to thank Archivio Castellani: Renata Wirz, Lorenzo Wirz Castellani, Federico Sardella Evelyne Mach Louis Vassy Aux collectionneurs qui ont permis la réalisation de cette exposition / Ai collezionisti prestatori / To the lenders Roberto Casamonti, Firenze; Ugo Ruberti, Milano; Collezione privata San Benedetto del Tronto Et à tous les collectionneurs qui ont préféré rester anonymes / E a tutti i prestatori che hanno preferito restare anonimi / And to all the other lenders who preferred to remain anonymous



Table des matieres Sommario Contents 8 / 34

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Détail d’une œuvre dans l’atelier de Sesto San Giovanni, 1968 / Particolare di un’opera nello studio di Sesto San Giovanni, 1968 / Detail of a work in the studio of Sesto San Giovanni, 1968.

Enrico Castellani ou la subtilité Enrico Castellani o della sottigliezza Enrico Castellani or the Art of Subtlety Bernard Blistène Œuvres / Opere / Works Annexes / Apparati / Appendices Federico Sardella




Enrico Castellani ou la subtilité Bernard Blistène

1 L’œuvre d’Enrico Castellani est à la fois familière et méconnue. Familière car chacun de nous garde à l’esprit l’une des toiles de l’artiste. Méconnue car trop peu d’expositions permettent d’en mesurer la subtilité et l’absolue cohérence. Castellani est en effet un artiste dont le propos repose depuis 1959 sur un invariant : la surface du tableau est modelée par une suite d’éléments invisibles qui en altèrent la planéité. De fait, Castellani semble avoir fixé une méthode à laquelle il reste encore attaché aujourd’hui. Castellani appartient à une génération d’artistes qui ont élaboré un protocole et savent s’y tenir. Castellani modèle donc la surface en agissant sur la nature d’une toile « extra-flexible ». Il inscrit son projet dans la réfutation de la planéité du tableau et la reconnaissance des propriétés du matériau : ductile, élastique, malléable. La matérialité de la toile est le premier sujet de l’œuvre de Castellani. Elle le conduit vers de multiples expérimentations allant de la géométrie la plus rectiligne à l’invention de motifs aléatoires disséminés à l’envi. De fait, l’art de Castellani allie mesure et rythme, invention et technique1. 2 Dans l’Italie des années 1950, dominent incontestablement l’œuvre et la personnalité de Lucio Fontana. J’ai moi-même ailleurs essayé de montrer combien son travail marque ses contemporains. Fontana est une figure majeure de l’art du XXème siècle, sans doute l’un des premiers artistes à rompre avec le mythe de la fabrication traditionnelle et l’intégrité de la surface de la toile : trous, fentes et lacérations répétés sont autant d’affirmations du geste de l’artiste et de la réalité physique du support. « Je perfore la toile afin de laisser derrière moi les anciennes formules picturales, la peinture et la conception traditionnelle de l’art, mais aussi pour échapper matériellement à la prison de la surface plate », affirme-t-il en 1968. La toile libérée de toute matière est la possible invention d’un « concept spatial ». Fontana ouvre la voie à la remise en question de l’uniformité du support. Alberto Burri participe parallèlement à cette réinvention de la peinture tout en en saccageant les codes. Fontana et Burri sont deux peintres qui inventent la peinture en la détruisant. Manzoni et Castellani viennent alors : leur amitié a maintes fois été racontée. Nous y reviendrons plus tard. Manzoni, exilé du gruppo Nucleari, tend à s’échapper de la peinture pour une expérimentation dont le corps est l’enjeu essentiel. Castellani s’attache au contraire à y rester, inscrivant obstinément sa pratique dans l’ample histoire du tableau et des métamorphoses successives que lui fait connaître la modernité.

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Enrico Castellani au travail dans l’atelier de Sesto San Giovanni, 1968 / Enrico Castellani al lavoro nello studio di Sesto San Giovanni, 1968 / Enrico Castellani at work in the studio of Sesto San Giovanni, 1968. Pages précédentes : Enrico Castellani, Milan, 1968 / Pagine precedenti: Enrico Castellani, Milano, 1968 / Previous pages: Enrico Castellani, Milan, 1968.



un langage qui se veut sans trace. « Détruire – dit alors Jacques Derrida à propos d’Artaud – toute métaphysique dualiste ». Avec Castellani, il convient au contraire de rester à méditer le pouvoir et le possible de la toile : la toile comme paradigme de toutes les expérimentations possibles, la toile uniforme, se refusant à toute polychromie, telle « une structure lumineuse » qui capte et retient le regard. Avec Manzoni, un refus. Avec Castellani, un recommencement, une réitération. 10 La question de la répétition est évidemment une question centrale de l’œuvre de Castellani. S’il élabore le principe de ses premiers reliefs en 1959, après trois années de recherches secrètes, principe qu’il améliore sans doute au fil des années et de l’expérience acquise, ce principe reste encore aujourd’hui tel un invariant, voire une donnée de base et un facteur déterminant de chaque œuvre qui suit et suit encore à l’heure où j’écris ces lignes. Pourquoi cette répétition et cette affirmation jamais démenties ? Ici, l’œuvre de Castellani est fondatrice. Ici encore, ce principe qui, au fil de plus d’un demi-siècle désormais, apparaît comme inégalé par sa durée et son invariance, fait figure de protocole absolument unique en son temps. On en cherche des traces antérieures ou des antécédents. On connaît l’intérêt initial de Castellani pour l’œuvre des « Unistes » polonais et les « peintures blanches » de Mark Tobey qui influencent ses premiers travaux, mais rien de pareils modèles réels ou hypothétiques n’atteint à la radicalité d’une œuvre qui, dès lors sa méthode élaborée, se constitue à ce moment

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Enrico Castellani avec Beatrice Monti della Corte dans la salle personelle à la XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venise, 1966 / Enrico Castellani con Beatrice Monti della Corte nella sala personale alla XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venezia, 1966 / Enrico Castellani with Beatrice Monti della Corte in the personal room at the XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venice, 1966. Page précédente : Enrico Castellani dans la salle personelle à la XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venise, 1966 / Pagina precedente: Enrico Castellani nella sala personale alla XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venezia, 1966 / Previous page: Enrico Castellani in the personal room at the XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venice, 1966.

de son histoire, tel un invariant. C’est que justement, la méthode de Castellani lui réserve alors et lui réserve encore, toutes formes de surprises. Et l’on se dit que ce n’est pas tant le résultat que la construction d’un terrain propre à rejouer encore et toujours les expérimentations qui le guident qui sont le sujet de son art. Par la répétition, Castellani touche à toutes formes de différences. Différence et répétition : on sait combien l’ouvrage séminal de Gilles Deleuze publié en 1969, marque une étape essentielle de la pensée analytique12. Est-il important de souligner que l’œuvre de Castellani se constitue quelque dix années avant que le discours du philosophe ne formalise ce sujet ? Peut-être est-il plus juste de souligner que c’est aussi que l’œuvre de Castellani constitue elle-même une philosophie de l’art et de la création : une philosophie dont les fondements sont sans doute à trouver à la fois dans certains antécédents radicaux de la modernité mais aussi dans l’affirmation d’un principe de répartition sérielle et non plus par chapitres de son écriture. Sans doute y a-t-il ici quelque analogie entre les nouveaux outils que le philosophe de Logique du sens et le plasticien qui nous intéresse ici, ont en parallèles. 11 L’art de Castellani nous apparaît désormais dans toutes ses nuances. Il fait même de la nuance l’un de ses sujets primordiaux. Faut-il dire « nuance » ou bien « variations », ou mettre en évidence que la méthode initiée en 1959 offre encore et toujours la possibilité de revenir sur le sujet essentiel de son œuvre, qui est évidemment la lumière mais aussi l’ombre qu’elle détermine ? L’art de Castellani n’est donc pas tant à mon sens une recherche sur la lumière

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artistique d’alors, entre les œuvres qui trouveraient une émancipation de leur réfutation de tout travail de la main et leur affirmation critique en se plaçant sur le terrain de l’industrialisation montante des années 1960. Rien pourtant de cet aspect ne trouble le spectateur de l’œuvre de Castellani. Rien de l’aspect où la technologie aurait pris le pas sur la patience, les variations voire les caprices d’un travail où l‘aléatoire subsiste. L’art de Castellani n’est pas tant la réfutation de ce que l’artiste peut encore produire dans son atelier que l’affirmation toujours et encore réitérée de ce qu’il sait fabriquer. Rien donc dans l’art de Castellani ne saurait finalement rejoindre les intentions de certains qui voient en lui l’une des figures fondatrices des mouvements minimalistes et conceptuels17. C’est sans doute dans la structure même de ses œuvres qu’il faut esquisser une réponse. Voyez les œuvres réunies pour le présent ouvrage. Par-delà leur dénominateur commun, chacune affirme sa singularité sensible au point que toutes semblent le fruit d’une intention originale : les formats sont variés, les compositions s’organisent de façons différentes, l’intensité de la ponctuation et de la pression opérée du dessous est elle-même toujours particulière. Enfin, les grilles qui dessinent trames et motifs à la surface de la toile sont réparties de façon toujours singulière : chez Castellani, la méthode est un invariant mais conduit à une proposition toujours rejouée : objectivité et subjectivité se retrouvent face à face en un dialogue husserlien où l’intuition phénoménologique en vertu de laquelle le sujet d’une œuvre n’est pas seulement de changer le sujet renvoie à l’idée qu’il appartient à l’objet de changer le sujet. Rien d’une approche froide de l’art : l’art de Castellani ne met pas à l’écart l’artiste créateur, pas plus qu’il ne rejette techniques traditionnelles et savoir-faire. Rien finalement, dans l’art de Castellani, d’un déclassement de l’œuvre comme objet esthétique. 17 Même si l’exégèse actuelle reconnait le fait que Donald Judd ait célébré la profonde singularité de la méthode de Castellani, il ne faut pas manquer ici de relever ce qui le sépare à mes yeux de l’artiste américain. Castellani n’a sans doute jamais imaginé que le principe d’uniformité d’une œuvre à une autre soit une fin en soi pas plus qu’il ne pouvait supposer, dans sa dimension héraclitéenne, qu’ombres et lumières qui accrochent la toile puissent se reproduire. Si l’œuvre de Castellani propose une expérience esthétique singulière dont le fondement essentiel est le passage du temps, s’il répète encore et toujours une méthode mise au point il y a désormais plus d’un demi-siècle, c’est que cette méthode lui permettait et lui permet encore de construire pour les spectateurs que nous sommes, ce que Jean-Marie Schaeffer appelle « une conduite esthétique » : « une activité cognitive de discernement ». C’est sans doute la construction d’un langage plastique qui lui est intimement propre qui aura permis à Castellani d’affirmer que la toile, quelles qu’en soient la remise en question et la mise en forme, demeure au-delà de toute dénégation, comme l’expression de la relativité de l’œuvre dans l’infini de l’espace et du temps qui l’abrite. Ici est sans doute sa force et son impact. Savant et inventif, l’art de Castellani est un subtil outil de connaissance. Il allie concept, idée et forme. Cette vérité est trop rare pour que l’histoire ne lui ait pas rendu justice et ne lui octroie pas désormais la place de premier ordre qui lui revient.

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Gillo Dorfles avec Enrico Castellani, Fondazione Prada, Milan, 2001 / Gillo Dorfles con Enrico Castellani, Fondazione Prada, Milano, 2001 / Gillo Dorfles with Enrico Castellani, Fondazione Prada, Milan, 2001.



Enrico Castellani o della sottigliezza

Enrico Castellani or the Art of Subtlety

Bernard Blistène

Bernard Blistène

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L’opera di Enrico Castellani è familiare e misconosciuta al tempo stesso: familiare perché tutti noi abbiamo ben presente almeno uno dei suoi quadri; misconosciuta perché sono pochissime le mostre che permettono di valutarne la sottigliezza e l’assoluta coerenza. Castellani è infatti un artista il cui discorso, dal 1959, poggia su una costante: la superficie del quadro è modellata da una serie di elementi invisibili che ne alterano la planarità. Stabilito sin da allora un metodo, egli è tuttora legato: appartiene a una generazione di artisti che hanno elaborato un procedimento e hanno saputo restarvi fedeli. Castellani modella dunque la superficie agendo sulla natura di una tela “extra-flessibile”, inscrivendo il suo progetto nel rifiuto della planarità del quadro e nel riconoscimento delle proprietà del materiale: duttile, elastico, malleabile. La materialità della tela è il primo soggetto dell’opera di Castellani: è lei a spingerlo verso molteplici sperimentazioni, che vanno dalla geometria più rigorosa all’invenzione di motivi aleatori disseminati secondo l’estro. In altre parole, l’arte di Castellani coniuga misura e ritmo, invenzione e tecnica1.

The oeuvre of Enrico Castellani is both familiar and underappreciated. It is familiar because we can all picture one of the artist’s works. But it remains underappreciated, because too few exhibitions have allowed us to measure the full extent of its subtlety and absolute coherence. Indeed, Castellani is an artist whose mission has been founded, since 1959, on an unwavering principle: the surface of the painting is modeled by a series of invisible elements that alter its planarity. In fact, Castellani seems to have set a method to which he remains attached to this day. He belongs to a generation of artists who have established a protocol and know how to stick to it. Castellani, therefore, models the surface by acting on the nature of an “extraflexible” canvas. His project is based on one principle: refusing the planarity of the painting and acknowledging the properties of the medium: pliable, elastic, flexible. The materiality of the pictures is Castellani’s work’s first subject. That is what leads him to multiple experimentations, from the most rectilinear geometry to the invention of random patterns scattered at will. The art of Castellani combines measure and rhythm, invention and technique1.

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Nell’Italia degli anni Cinquanta, dominano incontestabilmente l’opera e la personalità di Lucio Fontana. In altra sede, io stesso ho cercato di mostrare quanto il suo lavoro segni i suoi contemporanei. Fontana è una delle figure di maggior spicco dell’arte del Novecento, senza dubbio uno dei primi artisti a rompere con il mito della fabbricazione tradizionale e con l’integrità della superficie della tela: buchi, tagli e lacerazioni ripetute sono altrettante affermazioni del gesto dell’artista e della realtà fisica del supporto. “Perforo la tela per lasciarmi alle spalle le vecchie formule pittoriche, la pittura e la concezione tradizionale dell’arte, ma anche per sfuggire materialmente alla prigione della superficie piatta”, affermava nel 1968. La tela, liberata da ogni altra materia, diventa la possibile invenzione di un “concetto spaziale”. Fontana apre la strada alla rimessa in discussione dell’uniformità

The Italy of the 1950’s was undoubtedly dominated by the work and personality of Lucio Fontana. I myself have attempted elsewhere to demonstrate how influential his work was on his contemporaries. Fontana is a major figure of 20th Century art, probably one of the first artists to break with the myth of traditional craftsmanship and the integrity of the surface of the canvas: repeated holes, slits and lacerations strongly assert the artist’s gesture and the physical reality of the medium. “I perforate the canvas in order to break away from old pictorial formulas, from painting and the traditional conception of art, but also to materially escape the prison of the flat surface”, he declared in 1968. Liberated from all materiality, the picture makes it possible to invent a “spatial concept”. Fontana opens the way to a reevaluation of the uniformity

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ナ置vres / Opere / Works


Superficie bianca 1959 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 100x80

[Archivio Castellani n. 59-033] Expositions / Esposizioni / Exhibitions Internazionale Malerei 1960-61, Deutsch Ordens Schloß, Wolframs-Eschenbach (D), 15 juillet – 24 septembre 1961. Bibliographie / Bibliografia / Bibliography Alfabeta2, Milano, avril 2011, p. 34.

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Superficie angolare rossa 1961 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 80x60x60

[Archivio Castellani n. 61-003] Expositions / Esposizioni / Exhibitions Enrico Castellani, Fondazione Prada, Milano (I), 26 avril – 14 juin 2001. Zero 1958-1968. Tra Germania e Italia, Palazzo delle Papesse, Siena (I), 29 mai – 19 septembre 2004. Enrico Castellani. Variazioni sul metodo, Museo Pushkin delle Belle Arti, Moscow (RUS), 2 décembre 2005 – 15 janvier 2006. Bibliographie / Bibliografia / Bibliography G. Celant, Castellani, catalogue de l’exposition, Fondazione Prada, Milano 2001, p. 113 et en couverture. I.S. Engelke, Enrico Castellani, Künstler. Kritisches Lexicon der Gegenwartskunst, München 2006, p. 4. B. Corà, Enrico Castellani. Variazioni sul metodo, catalogue de l’exposition, Museo Pushkin delle Belle Arti, Moscow 2005, pp. 32-33. E. Forin, Elementi spaziali, catalogue de l’exposition, Galleria Tega, Milano, Silvana Editoriale, Cinisello Balsamo 2011, p. 99.

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Superficie arancione 1962 Encre sur toile / Inchiostro su tela / Ink on canvas cm 80x60

[Archivio Castellani n. 62-014] Bibliographie / Bibliografia / Bibliography A. Bonito Oliva, A.C. Quintavalle, Enrico Castellani, catalogue de l’exposition, Università di Parma, Centro Studi e Archivio della Comunicazione, Dipartimento Arte Contemporanea, Sala della Scuderia alla Pilotta, Parma 1976, n. 31.

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Dittico rosso 1963-64 Tempera sur toile / Tempera su tela / Tempera on canvas cm 157x152x20

[Archivio Castellani n. 63-015] Expositions / Esposizioni / Exhibitions Enrico Castellani, Accademia dei Concordi, Rovigo (I), 5 décembre 1988 – 21 janvier 1989. Castellani, Palazzo Fabroni, Arti Visive Contemporanee, Pistoia (I), 8 juin – 11 août 1996. Enrico Castellani, Fondazione Prada, Milano (I), 26 avril – 14 juin 2001. Bibliographie / Bibliografia / Bibliography B. Corà, Castellani, catalogue de l’exposition, Palazzo Fabroni, Arti Visive Contemporanee, Pistoia, Charta, Milano 1996, p. 83. V. Coen, Enrico Castellani, catalogue de l’exposition, Galleria Civica, Trento, Mazzotta, Milano 1999, p. 45. G. Celant, Enrico Castellani, catalogue de l’exposition, Fondazione Prada, Milano 2001, p. 159. E. Forin, Elementi spaziali, catalogue de l’exposition, Galleria Tega, Milano, Silvana Editoriale, Cinisello Balsamo 2011, p. 109.

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Superficie bianca n. 32 1966 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 181x252

[Archivio Castellani n. 66-019] Expositions / Esposizioni / Exhibitions XXXIII Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Giardini di Castello, Venezia (I), 18 juin – 16 octobre 1966. Exhibition of Contemporary Italian Art, The National Museum of Modern Art, Tokyo (J), 2 septembre – 29 octobre 1967. Enrico Castellani, Università di Parma, Centro Studi e Archivio della Comunicazione, Dipartimento Arte Contemporanea, Sala della Scuderia alla Pilotta, Parma (I), avril 1976. Bibliographie / Bibliografia / Bibliography A. Bonito Oliva, A.C. Quintavalle, Enrico Castellani, catalogue de l’exposition, Università di Parma, Centro Studi e Archivio della Comunicazione, Dipartimento Arte Contemporanea, Sala della Scuderia alla Pilotta, Parma 1976, n. 53. A. Zevi, Enrico Castellani, catalogue des expositions, Albert Totah Gallery, New York; Edward Totah Gallery, London 1987, p. 9. B. Corà, Castellani, catalogue de l’exposition, Palazzo Fabroni, Arti Visive Contemporanee, Pistoia, Charta, Milano 1996, p. 124.

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Senza titolo 1972 Acrylique et rĂŠsine de polyester sur toile / Acrilico e resina poliestere su tela / Acrylic and polyester resin on canvas cm 80x100

[Archivio Castellani n. 72-014]

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Superficie alluminio 1972 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 156x70

[Archivio Castellani n. 72-020]

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Superficie blu 1989 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 80x80

[Archivio Castellani n. 89-014]

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Serie bianca 1990 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 150x150 (chacun / cad. / each)



Superficie argento 2005 Acrylique sur toile / Acrilico su tela / Acrylic on canvas cm 80x80

[Archivio Castellani n. 05-045]

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Annexes / Apparati / Appendices


Ruggero Orlando avec Enrico Castellani, Golino, Locarno, 1972 / Ruggero Orlando con Enrico Castellani, Golino, Locarno, 1972 / Ruggero Orlando with Enrico Castellani, Golino, Locarno, 1972. Annemarie Sauzeau, Enrico Castellani et Alighiero Boetti, Galleria Toselli, Milan, 1984 (Photo Enrico Cattaneo) / Annemarie Sauzeau, Enrico Castellani e Alighiero Boetti, Galleria Toselli, Milano, 1984 (Foto Enrico Cattaneo) / Annemarie Sauzeau, Enrico Castellani and Alighiero Boetti, Galleria Toselli, Milan, 1984 (Photo Enrico Cattaneo).

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Enrico Castellani avec Plinio De Martiis, Rentica, Bolsena, 1973 (Photo Renata Wirz) / Enrico Castellani con Plinio De Martiis, Rentica, Bolsena, 1973 (Foto Renata Wirz) / Enrico Castellani wtih Plinio De Martiis, Rentica, Bolsena, 1973 (Photo Renata Wirz). François Morellet avec Enrico Castellani, Paolo Giuli Centro Culturale d’Arte, Malgrate di Lecco 1989 (Photo Giorgio Colombo) / François Morellet con Enrico Castellani, Paolo Giuli Centro Culturale d’Arte, Malgrate di Lecco, 1989 (Foto Giorgio Colombo) / François Morellet with Enrico Castellani, Paolo Giuli Centro Culturale d’Arte, Malgrate di Lecco, 1989 (Photo Giorgio Colombo).


Enzo Mari avec Enrico Castellani, Galleria Erha, Milan, 1992 (Photo Giovanni Ricci) / Enzo Mari con Enrico Castellani, Galleria Erha, Milano, 1992 (Foto Giovanni Ricci) / Enzo Mari with Enrico Castellani, Galleria Erha, Milan, 1992 (Photo Giovanni Ricci).

Luciano Fabro, Dadamaino et Enrico Castellani, Mantoue, 1993 (Photo Giorgio Colombo / Luciano Fabro, Dadamaino ed Enrico Castellani, Mantova, 1993 (Foto Giorgio Colombo) / Luciano Fabro, Dadamaino and Enrico Castellani, Mantua, 1993 (Photo Giorgio Colombo).

Enrico Castellani avec Lea Vergine, Fondazione Prada, Milan, 2001 (Photo Nanda Lanfranco) / Enrico Castellani con Lea Vergine, Fondazione Prada, Milano, 2001 (Foto Nanda Lanfranco) / Enrico Castellani with Lea Vergine, Fondazione Prada, Milan, 2001 (Photo Nanda Lanfranco).

Bruno Corà, l'Ambassadeur Gianfranco Facco Bonetti et Enrico Castellani, Musée Pushkin des Beaux Arts, Moscou, 2005 / Bruno Corà, l'Ambasciatore Gianfranco Facco Bonetti ed Enrico Castellani, Museo Pushkin delle Belle Arti, Mosca, 2005 / Bruno Corà, Ambassador Gianfranco Facco Bonetti and Enrico Castellani, Museum Pushkin of Fine Arts, Moscow, 2005.

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Expositions collectives principales / Principali mostre collettive / Main collective exhibitions

1959 Bonalumi, Castellani, Manzoni, Galleria del Prisma, Milano (I) / Bonalumi, Castellani, Manzoni, Galleria Appia Antica, Roma (I) / Bonalumi, Castellani, Manzoni, Galleria Kasper, Lausanne (CH) / Prix Suisse de Peinture Abstraite 1959, Lausanne (CH). 1960 La nuova concezione artistica, Galleria Azimut, Milano (I) / Neue Malerei, Galerie des Kleintheater, Bern (CH) / Castellani, Manzoni. A New Artistic Conception, New Vision Centre Gallery, London (UK) / Monochrome Malerei, Städtisches Museum, Schloss Morsbroich, Leverkusen (D) / Contemporary Italian Art, Illinois Institute of Design, Chicago (USA) / Castellani, Maino, Manzoni, Pisani, Santini, Circolo degli Artisti, Albisola Mare (I). 1961 Castellani & Manzoni, Galleria La Tartaruga, Roma (I) / Internationale Malerei 1960/61, Deutsch Ordens Schloß, Wolframs-Eschenbach (D) / Nove tendencije, Galerija Souvremene Umjetnosti, Zagreb (HR) / Avantgarde 61, Städtisches Museum, Trier (D) / XII Premio Lissone, Sezione InformativoSperimentale giovani pittori italiani, Palazzo del Mobile, Lissone (I) / Exposition dato 1961, Dato Galerie, Frankfurt am Main (D) / Tentoonstelling Zero, Galerie A, Arnhem (NL) / AACI (Art Abstrait Constructif International), Galerie Denise René, Paris (F). 1962 Zero, Galerie Ad Libitum, Antwerpen (D) / Castellani et Manzoni, Galerie Aujourd’hui, Palais des Beaux Arts, Bruxelles (B) / 0. Tentoonstelling Nul, Stedelijk Museum, Amsterdam (NL) / Anti-peinture, Galerie Hessenhuis, Antwerpen (D) / Zero, Galerie Schindler, Bern (CH) / Premio Apollinaire 1962, Ca’ Giustinian, Venezia (I) / Castellani, Manzoni, Schoonhoven, Galerie Delta, Rotterdam (NL) / Zero. Punktuationen und Vibrationen, Galerie Ad Libitum, Antwerpen (D). 1963 XIV Mostra Nazionale premio del fiorino. Pittori italiani e svizzeri, Palazzo Strozzi, Firenze (I) / Oltre l’Informale, IV Biennale Internazionale d’Arte di San Marino, Palazzo del Kursal, San Marino (I) / Nove tendencije 2, Galerija Suvremene Umjetnosti, Zagreb (HR) / Nuova Tendenza 2, Palazzo Querini Stampalia, Venezia (I) / Sedici quadri

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blu, Galleria del Deposito, Genova (I) / Accardi, Castellani, Festa, Kounellis, Schifano, Galleria Notizie, Torino (I). 1964 On the Move, Howard Wise Gallery, New York (USA) / Guggenheim International Award 1964, The Solomon R. Guggenheim Museum, New York (USA) / Nove tendencije 2, Städtiches Museum Schloss Morsborich, Leverkusen (D) / Zero, New Vision Centre Gallery, London (UK) / XXXII Biennale Internazionale d’Arte, Giardini di Castello, Padiglione centrale, Venezia (I) / Group Zero, Institute of Contemporary Art, University of Pensylvania, Philadelphia (USA) / Zero: an Exhibition of European Experimental Art, Gallery of Modern Art, Washington (USA) / Proposte strutturali plastiche e sonore, Centro Proposte, Firenze (I). 1965 The Responsive Eye, The Museum of Modern Art, New York (USA); City Art Museum of St. Louis, St. Louis (USA); Seattle Art Museum, Seattle (USA); The Pasadena Art Museum, Pasadena (USA); The Baltimore Museum of Art, Baltimore (USA) / Zero avantgarde 1965, Studio di Lucio Fontana, Milano (I) / De nieuwe stijl. Werk van de internazionale avantgarde, Galerij De Bezige Bij, Amsterdam (NL) / Nul Negentienhonderd Vijf en Zestig, Stedelijk Museum, Amsterdam (NL) /Accardi Castellani Paolini Pistoletto Twombly, Galleria Notizie, Torino (I) / Trigon 65. Italien. Jugoslawien. Osterreich, Künstlerhaus, Burggarten/ Palmenhaus, Graz (A) / VIII Bienal do Museu de Arte Moderna de São Paulo. Artistas Italianos de Hoje, Museu de Arte Moderna, São Paulo (BRA) / XIV Premio Lissone, Biennale Internazionale di Pittura, Palazzo delle Esposizioni, Lissone (I) / L’art actuelle en Italie, Casino Municipal, Cannes (F) / De inre och den yttre rymden. En utställning rörande en universell konst, Moderna Museet, Stockholm (S). 1966 European Drawings, The Solomon R. Guggenheim Museum, New York (USA) / Bianco + Bianco, Galleria L’Obelisco, Roma (I) / Pittura-oggetto a Milano, Arco d’Alibert, Roma (I) / Weiss auf Weiss. Blanc sur Blanc, Kunsthalle, Bern (CH) / Castellani, Ceroli, Festa, Kounellis, Rotella, Schifano, Twombly, Galleria La Tartaruga, Roma (I) / Constructed Works, Betty Parsons Gallery, New York (USA) / Aspetti dell’avanguardia in Italia, Galleria Notizie, Torino (I) /

Italy. New Tendencies, Galleria Bonino, New York (USA) / Third Exhibition Dept, The Nagaoka Museum of Contemporary Art, Nagaoka (J) / Modelli spaziali, Arco d’Alibert, Roma (I). 1967 Nuova tendenza. Arte programmata italiana, Galleria della Sala di Cultura, Palazzo dei Musei, Modena (I) / Structure. Lumière et Mouvement, Galerie Denise René, Paris (F) / Museo sperimentale d’arte contemporanea, Galleria Civica d’Arte Moderna, Torino (I) / Ausstellung: Serielle Formationen, Studio Galerie, Frankfurt am Main (D) / L’impatto percettivo. Seconda Rassegna Internazionale di Pittura, Arsenale dell’Antica Repubblica, Amalfi (I) / Accardi, Nigro, Klein, Manzoni, Tápies, Fontana, Fabro, Twombly, Soto, Castellani, Noland, Galleria Notizie, Torino (I) / Lo spazio dell’immagine, Palazzo Trinci, Foligno (I) / Nuove tecniche dell’immagine, VI Biennale d’Arte Repubblica di San Marino, Palazzo dei Congressi, San Marino (I) / VII Biennale d’Arte Contemporanea. Rassegna di pittura e grafica, Palazzo Scolastico Gabrielli, San Benedetto del Tronto (I) / Exhibition of Contemporary Italian Art, The National Museum of Modern Art, Tokyo (J) / L’art pour l’architecture, Galerie Denise RenéHans Mayer, Krefeld (D). 1968 Plus By Minus: Today’s Half-Century, Albright-Knox Art Gallery, Buffalo (USA) / Betty Parson’s Private Collection, Finch College Museum of Art, New York (USA) / 4. documenta. Internazionale Ausstellung, Galerie an der Schönen Aussicht, Museum Fridericianum, Orangerie im Auepark, Kassel (D) / Space continuity and infinitude, Tokyo Gallery, Tokyo (J). 1969 Austellung, objekte und bildereliefs, Staatgalerie, Stuttgart (D) / Reductive Vision, Betty Parsons Gallery, New York (USA) / Contemporary Art. Dialogue between the East and the West, The National Museum of Modern Art, Tokyo (J) / Exposition Position, Galerie Denise René, Paris (F) / Hommage à Fontana, Wuppertal Kunst und Museumverein, Wuppertal (D) / Dynamo Zero 1959-1969, Galerie Ursula Lichter, Frankfurt am Main (D). 1970 Due decenni di eventi artistici in Italia: 1950/70, Palazzo Pretorio, Prato (I) / 3 > 8: new multiple art, Whitechapel

Art Gallery, London (UK) / Vitalità del negativo nell’arte italiana 1960/70, Palazzo delle Esposizioni, Roma (I) / Rigore e utopia a Milano. Scheggi, Manzoni, Fontana, Castellani, Bonalumi, Alviani, Studio d’Arte La Tartaruga, Roma (I) / Le Peau de Lion Zürich 19661970, Kunsthaus Zürich, Zürich (CH). 1971 20 Artistas Italianos, Museo de Arte Moderno, México D.F. (MEX) / Elf Italiener Heute, Museum am Ostwall, Dortmund (D). 1972 Quale chiarezza?, Galleria de’ Foscherari, Bologna (I) / Vers le blanc, IV Festival International du Livre, Palais des Espositions, Nizza (F) / Milano 70/70. Un secolo d’arte 3. Dal 1946 al 1970, Museo Poldi Pezzoli, Milano (I) / Neue Konkrete Kunst: Objekte und Reliefs, Galerie m., Bochum (D) / Christian Stein 1966-1972, Galleria Christian Stein, Torino (I). 1973 Participio presente, Galleria Civica d’Arte Moderna Palazzo dei Diamanti, Ferrara (I) / Zero Raum, Leihgabe Koch im Kunstmuseum, Düsseldorf (D) / Visualità strutturata, Il Centro Galleria D’Arte Contemporanea, Napoli (I) / Contemporanea, Parcheggio di Villa Borghese, Roma (I) / Opere della collezione Christian Stein, Galleria Christian Stein, Torino (I). 1974 XXXIII Biennale Nazionale d’Arte Città di Milano, Palazzo delle Belle Arti ed Esposizione Permanente, Milano (I) / Basically White, Institute of Contemporary Arts, London (UK) / Azimuth, Galleria Primo Piano, Roma (I) / In progress, Prima Biennale del Museo Progressivo d’Arte Contemporanea, Livorno (I) . 1975 Ricerche a Milano agli inizi degli anni ’60, Galleria Giuli, Lecco (I) / 9 quadri e una scultura, Galleria La Tartaruga, Roma (I)/ Spazio attivo/struttura, Studio Marconi, Milano (I) / Azimuth, Studio Luca Palazzoli, Milano (I). 1976 Ricerche a Milano agli inizi degli anni ’60, Studio Luca Palazzoli, Milano (I) / 1976, Méfiez- vous de l’art! Die Sammlung Helmut Dudé, Kunstmuseum, Olten (CH) / Europa America. L’astrazione determinata 1960/1976, Galleria d’Arte Moderna, Bologna (I) / Revisione n. 2, Galleria dell’Ariete, Milano (I).


1977 1960-1977. Arte in Italia. Dall’opera al coinvolgimento. L’opera: simboli e immagini. La linea analitica, Galleria Civica D’Arte Moderna, Torino (I) / Dipinti e sculture, Galleria de’ Foscherari, Bologna (I) / L’uomo e il suo spazio, Trentunesima Mostra Internazionale di Pittura Francesco Paolo Michetti, Fondazione Michetti, Francavilla al Mare (CH). 1978 Deuxiéme exposition internationale de gravure, Chateau de l’Hermitage, Condé sur Escaut, Bon Secours (F) / Der rahmen, meine welt. Die sammlung eines italienischen tischlers, Neue Galerie am Landesmuseum Joanneum, Graz (A). 1979 Zero. Bildvorstellungen einer europaischen Avantgarde 1958-1964, Kunsthaus, Zürich (CH). 1980 Zero International Antwerpem, Königliches Museum für schöne Künste, Antwerpen (B). 1981 Linee della ricerca artistica in Italia 1960-80, Palazzo delle Esposizioni, Roma (I) / Identité italienne. L’art en Italie depuis 1959, Centre Georges Pompidou, Musée National d’Art Moderne, Paris (F) / 30 anni d’arte italiana 1950-1980. La struttura emergente e i linguaggi espropriati, Villa Manzoni, Lecco (I) / Il materiale delle arti. Processi tecnici e formativi delle immagini, Castello Sforzesco, Sala Viscontea, Milano (I) / Arte e critica, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, Roma (I). 1982 Dopo le avanguardie storiche: Inventario, Museo Civico Castel Mareccio, Bolzano (I) / 100 anni d’Arte Italiana Moderna 1880-1980, Museum of Modern Art, Tokyo (J) / Castellani, Fabro, Melotti, Galleria Pieroni, Roma (I). 1983 Artisti italiani contemporanei 1950-1983, Chiesa di San Samuele, Venezia (I) / Enrico Castellani, Dadamaino, Galleria Plurima, Udine (I) / Bianco, semaforo dell’arte, Palazzetto dell’Arte, Foggia (I) / Kunst nach 45 aus Frankfurter Privatbesitz, Frankfurter Kunstwerein, Frankfurt am Main (D) / Arte programmata e cinetica 1953/1963. L’ultima avanguardia, Palazzo Reale, Milano (I).

1984 Enrico Castellani, Piero Dorazio, Galleria Plurima, Udine (I) / Enrico Castellani, Gianni Colombo, Studiotre Architettura, Milano (I) / Azimuth&Azimut. 1959: Castellani, Manzoni e…, PAC Padiglione d’Arte Contemporanea, Milano (I) / Ouverture, Castello di Rivoli, Rivoli (I). 1985 Bianco su Bianco, Galleria Il Capricorno, Venezia (I) / Lucio Fontana. Enrico Castellani. Otto Piene, Pat Hearn Gallery, New York (USA) / Dentro e fuori l’informale (1957-1965), Galleria La Salita, Roma (I) / Il Museo Sperimentale di Torino. Arte italiana degli anni Sessanta nelle collezioni della Galleria Civica d’Arte Moderna, Castello di Rivoli, Rivoli (I); Villa Croce, Genova (I). 1986 Sogno Italiano. La Collezione Franchetti a Roma, Castello Colonna, Genazzano (I) / Seimaggiomillenovecentoottantasei, Galleria Eva Menzio, Torino (I) / Castellani, Fontana, Nigro, Edward Totah Gallery, London (UK). 1987 Ouverture II, Castello di Rivoli, Rivoli (I) / Il grande circo: 1973-1987, Studio la Città, Verona (I) / Buren, Castellani, Pascali, Le Case d’Arte, Milano (I). 1988 Astratta. Secessioni astratte in Italia dal dopoguerra al 1990, Palazzo Forti, Verona (I) / Il museo degli artisti, Spazio Espositivo Augusta Manzoni, Morterone (I) / La couleur seule. L’expérience du monocrome, Musée Saint-Pierre Art Contemporain, Lyon (F). 1989 Castellani, Dorazio, Galleria Plurima, Udine (I) / Piano Nobile, Castello di Rivoli, Rivoli (I) / Denise René presenta, Galleria del Naviglio, Milano (I) / Aspecto da pintura italiana do apòsguerra aos nossos dias, Museu de Belas Artes a Funarte, Rio de Janeiro (BRA) / Dieci anni di acquisizioni delle civiche raccolte d’arte di Milano. Arte contemporanea per un museo, PAC Padiglione d’Arte Contemporanea, Milano (I) / ProMemoria, Galleria Netta Vespignani, Roma (I) / Black and white, Padiglione d’Arte Contemporanea Palazzo Massari, Ferrara (I) / Enrico Castellani e Francois Morellet, Paolo Giuli centro culturale d’arte, Malgrate di Lecco (I) / Milano et mitologia. I poli della ricerca 1958-1964, Centro Culturale d’Arte Bellora, Milano (I).

1990 Oltreluce. Metafore e forme della luce 1960-1990, Claudio Bottello Arte, Torino (I) / Getulio Alviani, Enrico Castellani, Piero Dorazio. Opere degli anni ’60, Galleria Seno, Milano (I) / Millenovecentosessanta, Galleria Netta Vespignani, Roma (I) / La otra escultura: treinta años de escultura italiana, Centro de Arte Reina Sofia, Palacio de Cristal, Madrid (ES); Centro de Cultura Contemporanea de Barcelona, Palau de la Virreina, Barcelona (ES); L’altra scultura. Grenzange der italienischen Skulptur zwischen 1960 und 1990, Institute Mathildenhöhe, Darmstadt (D) / Italiana ’60, Studio Marconi, Milano (I) / Entretien. Quatres génération d’artistes italiens, Centre Albert Borchette, Bruxelles (B)/ Memoria del futuro. Arte Italiano desde las primeras vanguardias a la posguerra, Centro de Arte Reina Sofìa, Madrid (ES)/ Roma anni ’60. Al di là della pittura, Palazzo delle Esposizioni, Roma (I)/ Triadi, Galleria Erha, Milano (I). 1991 Ultralux. Metafore della luce, Museo d’Arte Moderna, Bolzano (I) / Bildlicht: Malerei zwischen Material und Immaterialitat, Museum des 20. Jahrhunderts, Wien (A) / Bildlyrik fran italien. Abstrakta konsten efter 1945 Il miraggio della liricità. Arte astratta in Italia dopo il 1945, Liljevalchs Konsthall, Stockholm (S). 1992 Enrico Castellani e Piero Dorazio, Galleria Manuela Allegrini, Brescia (I) / Tensioni di superficie, Galleria d’Arte Niccoli, Parma (I) / Zero. Eine Europäische Avantgarde, Galerie Neher, Essen (D); Galerie Heset München (D); MittelheinMuseum Koblenz, Koblenz (D) / Pittura a Milano 1945-1990, Palazzo della Permanente, Milano (I) / La collection Christian Stein. Un regard sur l’art italien, Nouveau Musée. Institute d’Art Contemporain, Villeurbanne (I) / The Artist and the Book in Twentieth-Century Italy, Museum of Modern Art, New York (USA); Collezione Peggy Guggenheim, Palazzo Venier dei Leoni, Venezia (I). 1993 Un’avventura internazionale. Torino e le arti 1950-1970, Castello di Rivoli, Rivoli (I) / Presenza – Assenza. La pittura italiana negli anni ’60, Galerie Pohlhammer, Steyr (D) / Roma-New York 1948-1964, Murray and Isabella Rayburn Foundation, New York (USA) / Trent’anni dopo. L’avanguardia gestaltica degli anni sessanta, Showroom

Baleri Italia, Milano (I) / Three Artistic Generations in Contemporary Italy, Tel Aviv Museum of Art, Helena Rubinstein Pavilion for Contemporary Art, Tel Aviv (IL) / Opera italiana. Transiti. Omaggio a Carla Lonzi, XLV Esposizione Biennale Internazionale d’Arte, Venezia (I). 1994 Artisti di Villa Maria. Sineddoche di un museo, Casa della Cultura, Cisternino del Poccianti, Livorno (I) / Giotto 1994, Galleria Extra Moenia, Todi (I) / Le costanti nell’arte, Galleria Lia Rumma, Napoli (I) / Trilogia 4. Castellani - Fogliati - Albanese, Centro Espositivo Rocca Paolina, Perugia (I) / The Italian Metamorphosis 1943-1968, Solomon R. Guggenheim Museum, New York (USA) / L’orizzonte. Da Chagall a Picasso, da Pollock a Cragg, Castello di Rivoli, Rivoli (I). 1995 Risarcimento, Galleria degli Uffizi, Sala delle Reali Poste, Firenze (I) / Corpus delicati. Twee privéverzamelingen: een dialogo noord/zuid, Museum van Hedendaagse Kunst Gent, Gent (D) / Gli anni originali, La Tartaruga Associazione per l’Arte Contemporanea, Castelluccio di Pienza (I) / Zero Italian. Azimut/Azimuth 1959/60 in Mailand. Und heute. Castellani, Dadamaino, Fontana, Manzoni und italieniske Künstler im Umkreis, Galerie der Stadt Esselingen, Villa Merkel, Esslingen (D)/ Castellani – Dorazio – Munari. Inquadrature, Galleria Corraini, Mantova (I). 1996 Enrico Castellani. Marco Tirelli, Galleria Extra Moenia, Todi (I) / Opere cinevisuali. Restauri recenti, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, Roma (I) / ARS AEVI 2000, Dieci artisti internazionali per il costituendo museo d’arte contemporanea di Sarajevo, Centro per l’Arte Contemporanea Luigi Pecci, Prato (I) / Lumière et mouvement, Galerie Denise Rene, Paris (F) / N&Zero. Motus etc, MUSEION, Museo d’arte moderna e contemporanea, Bolzano (I); Palazzo della Ragione, Padova (I); Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea, San Marino (I). 1997 Tramiti. Immagini dell’arte italiana, Rocca Sforzesca, Soncino (I) / Milano 1950-59 Il rinnovamento della pittura in Italia, Palazzo dei Diamanti, Ferrara (I) / Minimalia. Da Giacomo Balla a..., Palazzo Querini Dubois, Venezia (I); Palazzo delle Esposizioni, Roma (I) / Arte Contemporanea. Lavori in corso, Galleria Comunale d’Arte Moderna e Contemporanea, Roma (I) /

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Ce volume a été imprimé au mois de mois de septembre 2011 par Forma Edizioni Questo volume è stato stampato nel mese di settembre 2011 da Forma Edizioni This volume was printed in September 2011 by Forma Edizioni



Rares sont les œuvres qui invitent à imaginer comment elles sont faites. Rares sont celles qui conduisent le spectateur attentif à comprendre ou à deviner quelles en sont les structures et même le secret. L’art de Castellani sollicite pourtant inexorablement celui qui le contemple à s’interroger sur le système propre à son principe de fabrication. On veut savoir comment c’est conçu, comment ça tient. On veut également savoir ce qu’il y a derrière. Castellani s’en amuse : « la réalité, elle aussi, a toujours un avers et un revers ». Rare sono le opere che invitano a immaginare come sono fatte. Rare sono quelle che conducono lo spettatore attento a comprendere o a indovinare quali ne sono le strutture e persino il segreto. E l’arte di Castellani sollecita inesorabilmente colui che la contempla a interrogarsi sul metodo proprio al suo principio di fabbricazione. Si vuole sapere com’è concepito, come sta in piedi. Allo stesso modo si vuol sapere quel che vi è dietro. Castellani ne è divertito: “anche la realtà ha sempre un dritto e un rovescio”. Rare are the works that invite us to imagine how they were made, that encourage the attentive viewer to understand or guess what are their structures, and even their secrets. Castellani’s art, however, incites whoever contemplates it to reflect upon the system that underlies the principle of its fabrication. One wants to know how it’s designed, how it holds together. One also wants to know what’s behind. Castellani smiles at this: “reality also has a front and a back”.

Bernard Blistène


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