Sologne

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Sommaire: La Sologne localisation géologie historique de la Sologne les paysages de Sologne

la Sologne sèche (commune de Neuvy)

Caractéristiques du lieu Pelouse bryolichénique Boisement Solognot Mousses et lichens des indicateurs du milieu

Les Lichens Lecanora sp Parmelia caperata Hypogymnia physodes Cladonia ciliata Evernia prunastri Cladonia fimbriata Lepraria incana Collema subflaccidum

Les bryophytes Les Hepatiques: le gamétophyte Le sporophyte hépatiques à thalle et les hépatiques à feuilles Frulania dilatata

Les Mousses: La reproduction des Mousses Dicranum scoparium Scléropodium purum Polytrichum formusum Pleurozium schreberi Hypnum cupressiforme

Les Pteridophytes Le gamétophyte Le sporophyte Pteridium aquilinum

Reconnaissance des ligneux en hiver Quercus robur Betula pendula


La Sologne humide (étang de Malzoné)

l Etang de Malzone Fonction l’étang de Malzoné un réseau hydraulique artificiel

Organisation l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) fédération départementale des chasseurs de Loir et Cher rôle Missions le Konik Polski

Ecologie du site le satut du site le site est compris dans une zone Natura 2000 qui répond à deux directives: . la directive oiseaux . la directive habitats les données Corine Land Cover

transect de l’étang de Malzoné chênaie oligotrophe à chêne sessile cortège floristique caractéristique présent sur le site la lande à bruyère à quatre angles et sphaignes, en sous bois la faune le régime alimentaire le rythme d’activité: remise et gagnage canards de surface canards plongeurs espèces voisines des canards Conclusion



La Sologne


Localisation : La Sologne se situe dans la région Centre, elle est répartie sur trois départements le Loiret-Cher, le Loiret, et le Cher. Sa superficie est approximativement de 500 ha. Les villes principales sont RomorantinLanthenay, Salbris, La FertéSaint-Aubin.


Géologie : Il y a 250 à 230 millions d’années les dinosaures disparaissent de la surface de la Terre, les grands mouvements tectoniques se mettent en place et provoquent la surrection du Massif Central. Son érosion au fil des années va charrier à travers les cours d’eau, du sable et de l’argile. La Sologne est à cette époque une grande cuvette au bord de la mer où les eaux se jettent en une multitude de bras formant un delta. Le ralentissement des eaux provoque le dépôt des sables et argiles du Massif Central qui vont combler le cuvette solognote et lui donner son aspect actuel. La Sologne est aujourd’hui une île de sable et d’argile au milieu de sols calcaires.


Historique de la Sologne : Il y a 5 à 10 millions d’années l’Homme découvre l’agriculture, il se sédentarise et s’installe de préférence le long des cours d’eau. Au Moyen Age la Sologne est une région plutôt riche, on y cultive le seigle et l’avoine. Certaines terres sont laissées en jachère pour respecter les cycles agricoles. Les paysans ont le droit de chasse ce qui leur permet d’améliorer leur quotidien. L’eau est maîtrisée, avec la formation de 3000 étangs, qui permettent le développement de la pisciculture source de nourriture et de revenu non négligeable. Ces étangs permettent également le drainage des terres les rendant cultivables et ‘’saines’’. Au XVI siècle, la cours installée jusqu’ici le long de la Loire, et notamment à Blois, s’en va. Commence alors une période de déclin. Les réseaux hydrographiques ne sont plus entretenus, l’eau stagne et rend les terres insalubres. L’élevage de moutons réduit la couverture végétale, qui descend à 16% de la surface totale, et aggrave le phénomène d’insalubrité. Les maladies, telles que le paludisme, se propagent. Il faudra attendre le second empire avec Napoléon III pour voir revenir des gens fortunés qui vont investir les terres solognotes. En effet, à cette époque la région devient à la mode en raison des origines de l’empereur et de belles propriétés voient le jour avec de grands terrains de chasse.

Aujourd’hui la Sologne est devenue en quelque sorte la grande banlieue de Paris car de nombreux grands propriétaires sont parisiens, essentiellement issus des beaux quartiers (XVI

arrondissement). Ce phénomène a permit de préserver le milieu mais la pression foncière est très importante et les terrains appartiennent à une minorité fortunée qui viennent ici notamment pour chasser.


Les paysages de Sologne : Le paysage Solognot est relativement homogène. Il doit sa formation à plusieurs facteurs : Un climat océanique altéré, un relief peu marqué (le point culminant est à 200 m d’altitu-

de), et surtout un substrat homogène constitué de sable et d’argile. Ce sol sableux, peu fourni en matière organique et acide se prête mal à l’agriculture contrairement à la région voisine, la Beauce. La forêt s’est donc développée sur ces

terres de chasse ainsi que la pisciculture avec la création par l’Homme de très nombreux étangs, notamment dans la Sologne des étangs, qui en possède environ 3000. D’autres ensembles naturels sont à distinguer : - la Sologne du Loiret, au nord, elle repose en partie sur des terrasses alluviales de la Loire. - la Sologne maraîchère, qui abrite encore une agriculture active et possède quelques grands étangs en milieux forestiers. - la Sologne sèche ou Sologne du Cher, qui se caractérise par une plus grande proportion de landes sèches.



la Sologne sèche (commune de Neuvy)

Sur la commune de Neuvy, au lieu-dit l’Eglise, se trouve un lieu intéressant pour l’observation des mousses et des lichens.


Pelouse bryolichénique: Le sol Solognot, sur la commune de Neuvy, est si sableux et pauvre en matière organique que la végétation a du mal à s’ y développer.

Apparaissent donc à certains endroits des pelouses bryolichéniques, composées comme leurs nom l’indique de bryophytes (essentiellement des mousses) et de lichens.


Les bryophites sont, avec les lichens, des formes de vie pionnières capables de coloniser des milieux minéraux permettant, dans certains cas et sur une échelle de temps importante, de participer à l’amélioration des sols permettant aux végétaux plus exigeants de s’installer à leur tour.

Les lichens vivant sur le sol sont dit terricoles ou humicoles. Ils sont capables comme les bryophytes de sécher avec leur substrat en entrant dans un état de vie ralentie puis de rependre une activité normale lorsque l’eau est à nouveau disponible et ainsi poursuivre leur développement, c’est ce qu’on appelle la reviviscence.


Boisement Solognot: Le boisement que nous avons observé était dominé par des bouleaux sur l’écorce des quelles se développaient une quantité importante de mousses et de lichens. En effet, les lichens et les mousses, n’ayant pas besoin de sol pour vivre, peuvent coloniser certains endroits nus tels que l’écorce des arbres où la compétition avec les autres plantes est inexistante. Ils se servent donc uniquement des arbres comme

support de leur développement et ne le parasite pas c’est une relation commensale. Les lichens et mousses tirent avantage de leur hôte sans que celui-ci y trouve un intérêt quelconque ni ne soit lésé. Les lichens vivant sur l’écorce des arbres sont dit corticoles.


Mousses et lichens des indicateurs du milieu: Les lichens et les mousses traduisent dans ce lieu une nature de sol très pauvre en matière organique et un climat humide, car leur présence se subordonne à une concurrence faible voir inexistante et à une humidité importante au moins pendant une certaine période de l’année puisque leur capacité de reviviscence leur permet de survivre le reste du temps.



Les Lichens


Un lichen est un organisme composite résultant de l’association entre deux êtres vivants: un champignon (Mycosymbiote) et une algue unicellulaire (Photosymbiote) ou un champignon et une cyanobactérie (Photosymbiote). Chacun des deux partenaires tient un rôle important dans la survie de l’autre. Le champignon fournit un abri à l’algue ou à la cyanobactérie (protection contre les pertes d’eau trop brutales, contre les rayonnements solaires trop intenses, contre les animaux, etc.) ainsi que les sels minéraux, l’eau et les antibiotiques nécessaires à leur bon développement. L’algue ou la cyanobactérie, quant à elle, par son activité photosynthétique, va fournir au champignon la matière organique (entre autres les glucides) nécessaire à son existence. Cette association étroite et à bénéfice réciproque entre ces deux êtres vivants se nomme symbiose. Le champignon est responsable de la morphologie des lichens, c’est-à-dire de la forme du corps du lichen. Le corps d’un lichen est appelé thalle. Le thalle est formé par un réseau de filaments nommés hyphes (ils sont comparables au mycélium des champignons). C’est au milieu d’un enchevêtrement de ces filaments que se trouvent les algues.

Au niveau de la partie inférieure du thalle, on observe un nouvel entrelacement de filaments servant à fixer le lichen à un support, ce sont les rhizines.


Différentes formes de Thalles: Le thalle est l’appareil végétatif du lichen qui assure sa nutrition, sa survie et sa croissance. Il va présenter une morphologie spécifique, différente de celle des algues et des champignons libres. Cette structure prend différentes formes:

Structures non reproductrices : Rhizines: fixation des thalles foliacés

Cils: structures filiformes, sombres sur le bord du thalle

Dissemination des spores du champignon: Apothécies: Les spores des champignons sont élaborés dans les asques

Dissémination du complexe lichénique: Isides: excroissances à la surface du thalle qui cassent et colonisent le substrat à proximité du pied mère

Soralies: granules formées d’un enchevetrement d’algues et d’hyphes, émisent par la déchirrure du thalle et facilement disséminées.


Localisation des lichens 1

Lecanora sp

2

Parmelia caperata

3

Parmelia sulcata

4

Hypogymnia physodes

5

cladonia ciliata

6

Evernia prunastri

7

Cladonia fimbriata


Pins Bouleaux 4 5 2 1 3

6

7



Lecanora sp Lichens corticol, thalle très mince, indissociable de son substrat.

Localisation sur le terrain

Forme du thalle: Ils forment une croĂťte fortement adhĂŠrente au substrat.



Parmelia caperata Thalle à feuilles vigoureuses, à larges lobes jaune vert. La face supérieure est ridée et présente des soralies granuleuses. Pas de rhizines sur le bord de la face inférieure.

Localisation sur le terrain

Forme du thalle: Donnent des lames plus ou moins lobées facilement séparables du substrat auquel ils sont parfois fixés par des rhizines. En coupe microscopique ils présentent toujours un cortex supérieur et un cortex inférieur.



Parmelia Thalle formé de petites feuilles bleu gris bordées d’un réseau de deux lignes blanches qui dans la partie la plus âgée du thalle, se déchirent pour former des soralies en fentes. Largement répandu sur les écorces et les rochers.

Localisation sur le terrain

sulcata

Forme du thalle: Donnent des lames plus ou moins lobées facilement séparables du substrat auquel ils sont parfois fixés par des rhizines. En coupe microscopique ils présentent toujours un cortex supérieur et un cortex inférieur.



Hypogymnia physodes Forme du thalle:

Thalle gazonnant, très polymorphe gris à gris brun, à face inférieure noire. Extrémités des feuilles de forme concave, présentant des soralies. Largement répandu et très abondant sur le bois, les écorces et les roches. C’est souvent le dernier grand lichen persistant dans les régions à fortes pollution atmosphérique.

Localisation sur le terrain

Donnent des lames plus ou moins lobées facilement séparables du substrat auquel ils sont parfois fixés par des rhizines. En coupe microscopique ils présentent toujours un cortex supérieur et un cortex inférieur.



Cladonia fimbriata Thalle dressé formé de coupes ou podétions très élancés, sorédiés sur toute leur longueur. Ils sont très abondant sur l’humus et sur le bois.

Localisation sur le terrain

Forme du thalle: Ils présentent un thalle primaire plus ou moins foliacé-squamuleux, plus ou moins adhérent au substrat, et un thalle secondaire dressé, plus ou moins ramifié, développé dans un second temps sur le thalle primaire.



Cladonia ciliata Thalle buissonnant simplement ramifié, fourchu. Forme des coussinets denses sur le sol.

Localisation sur le terrain

Forme du thalle: Appliqués sur le substrat auquel ils n’adhèrent que par une surface très réduite, ils sont buissonnants, et ramifiés, à section ronde ou aplatie. En section transversale ils présentent une symétrie radiale.



Evernia prunastri Thalle formé de rameaux en lanières, en buissons pendants. Face supérieure du thalle vert gris, face inférieure gris blanc. Les apothécies sont rares. Le bords et la face supérieure sont sorédiées. Très répandu et abondant sur les arbres, plus rares sur les rochers.

Localisation sur le terrain

Forme du thalle: Appliqués sur le substrat auquel ils n’adhèrent que par une surface très réduite, ils sont buissonnants, et ramifiés, à section ronde ou aplatie. En section transversale ils présentent une symétrie radiale.



Il existe d’autres formes que nous n’avons pas rencontré sur le site mais il convient d’en nommer deux autres pour compléter ce tour d’horizon des principaux thalles de lichens:

le thalle lépreux: Association plus ou moins cohérente de granules (0,10,2 mm) constitués chacun d’un peloton d’hyphes associées à quelques cellules algales

Collema subflaccidum Lobes larges, arrondis, olive foncé à presque noirs, principalement de 2-6 mm de diamètre, avec une surface lisse ou froncée, pourvus d’isidies globulaires qui deviennent parfois cylindriques ou même ramifiées sur les anciens lobes.

Lepraria incana Thalle lépreux, gris-vert nuancé de bleu, entièrement formé de granules de sorédies de 50 à 125 µm de diamètre. Apothécies inconnues. Thalle mal délimité, non lobé au pourtour, se développant dans les endroits mal éclairés (crevasses des écorces).

le thalle gélatineux: Nombreuses cynaobactéries dans toute l’épaisseur du Thalle se gonflent en masses gélatineuses. A l’état sec ils sont noirs, coriaces et friables. En présence d’eau ils gonflent pour donner des masses gélatineuses. Ex : les Collema, Ephebe, Leptogium, Lichina..



Les bryophytes


Le groupe des bryophytes comprend les plantes plus communément appelées mousses, hépatiques et anthocérotes. Ils sont divisés en 3 Classes d’après les caractères simplifiés suivants : -Hépatiques ou HEPATICOPSIDES : Thalle ou tige feuillée dorsiventralisée, sporogone moins différencié et déhiscence simple, tige feuillée -JUNGERMANNIALES (8 000 espèces) thalle peu différencié

-METZGERIALES (500 espèces) essentiellement à thalle massif et différencié

-MARCHANTIALES (400 espèces)

-Mousses, Muscinées ou BRYOPSIDES : Tige feuillée à symétrie axiale, sporogone bien différencié, avec un système de déhiscence capsule déhiscente par opercule et péristome -BRYALES (15 000 espèces) Funaria hygrometrica

- SPHAGNALES (un genre SPHAGNUM, sphaigne) capsule “lanterne”, s’ouvrant par fentes latérales, sans opercule

- ANDRÆALES (le genre ANDRÆA, en Bourgogne) capsule s’ouvrant par opercule, pseudopode

-Anthocérotées ou ANTHOCEROPSIDES Thalle, sporogone déhiscent par valves et à croissance continue

-ANTHOCEROTALES (300 espèces)


Les Hepatiques : L’hépatique est une petite plante présentant une alternance de générations, c’est-àdire un cycle de vie à deux stades :

le gamétophyte: Vivace et autonome (reproduction sexuée), le gamétophyte de l’hépatique est soit une tige feuillée ou un thalle, c’est-à-dire une étendue de cellules plate et sans feuilles (qui ressemble aux lobes du foie, d’où son nom dérivé du grec hêpathos, foie). Les gamétophytes qui poussent horizontalement portent des rhizoïdes (structures semblables à des racines), qui les

fixent à la surface où elles poussent. La plupart des hépatiques feuillées ont des tiges garnies de feuilles sur deux côtés. De nombreuses espèces ont une troisième rangée de feuilles plus petites sur la surface ventrale de la tige.


Le sporophyte: le sporophyte éphémère (reproduction asexuée) qui vit aux dépens du gamétophyte et y demeure attaché. Les sporophytes des hépatiques ont un pied inséré dans les tissus du gamétophyte et une capsule sporifère s’élève normalement au-dessus du gamétophyte sur une hampe fragile (soie) qui ne persiste qu’ une journée. Les spores sont libérées lorsque la paroi de la capsule se rompt, habituellement en quatre parties. À l’intérieur de la capsule, des cellules hygroscopiques aident à la dispersion des spores. Plusieurs hépatiques se reproduisent de façon asexuée par les gemmules, petits groupes de cellules produites sur les thalles ou les tiges feuillées. Comme elles n’ont pas de tissus conducteurs (xylème, phloème), les hépatiques absorbent l’eau en grande partie directement par les feuilles, la tige ou la thalle.

On distingue les hépatiques à thalle et les hépatiques à feuilles : Les Hépatiques à thalle ont un appareil végétatif gamétophytique constitué de rubans chlorophylliens dichotomes appliqués sur le substrat. Ces appareils végétatifs semblent très simples et leur morphologie évoque celles des algues. Les Hépatiques à feuilles ont un appareil végétatif gamétophytique constitué d’un axe, ramifié ou simple portant des feuilles bien individualisées. En fait, le plan de construction est très voisin de celui des mousses. Elles s’en distinguent par le fait que les feuilles ne sont jamais nerviées (mais c’est aussi le cas de certaines espèces de mousses) et surtout que dans la plupart des espèces, les cellules renferment des inclusions caractéristiques, les oléocorps.


Frullaniaceae

Frullania dilatata Plantes bien appliquée sur l’écorce des arbres, en tache vert olivâtre à brun rouge. Tige de 2-6 cm de long, penné irrégulièrement. Feuille imbriquées de 0,70,8 mm de long, arrondies.

Localisation sur le terrain


Localisation des bryophytes 1

Frullania dilatata

2

Dicranum scoparium

3

SclĂŠropodium purum

4

Polytrichum formusum

5

Pleurozium schreberi

6

Hypnum cupressiforme


Pins Bouleaux 1 5 2 3

6

4


Les Mousses : Les mousses ne se reproduisent pas par graines, comme les phanérogames, mais par des spores, comme cela a lieu chez la plupart des cryptogames. Du bourgeon terminal de la plantule s’élève la tige, et de sa base naissent les racines primordiales, filaments minces très déliés, ordinairement colorés en brun ou en pourpre; puis les filets embryonnaires disparaissent dans la plupart des espèces de mousses. Le long de la tige, si elle est rampante, ou de l’aisselle des feuilles, naissent les racines secondaires, analogues aux premières pour leur aspect et leur conformation. La tige des mousses est souvent peu apparente, ou même presque nulle, tant elle est raccourcie; elle est tantôt droite, tantôt, couchée ou rampante; tantôt simple, tantôt plus ou moins ramifiée.


Les feuilles de mousses sont toujours alternes, souvent distiques; leur parenchyme est composé d’une seule couche de cellules qui renferme de la chlorophylle, dont la couleur passe avec l’âge du vert au rouge, au brun ou au jaune, ou disparaît quelquefois, laissant la feuille décolorée en partie ou en totalité. Le tissu des mousses a la propriété, même après une longue dessiccation, de reprendre à l’humidité toute l’apparence de la vitalité.

Symétrie axiale

La reproduction des Mousses: Le cycle biologique des bryophytes est digénétique haplo-diplophasique, avec prédominance de la phase haploïde gamétophytique. Cette prédominance se traduit par une durée de vie plus longue, et par une taille plus grande ainsi que par une organisation plus complexe du gamétophyte. C’est aussi le gamétophyte qui assure l’ensemble de la vie végétative alors que le sporophyte reste généralement parasite du gamétophyte. La fécondation est aquatique et on parle de zoïdogamie oogame. L’adaptation au milieu terrestre n’est donc que partielle car l’eau reste un élément indispensable à la fécondation, et donc à la survie de l’espèce. Après différenciation des gamétanges à l’extrémité des gamétophytes, les gamètes mâles, ou anthérozoïdes, biflagellés et nageurs, sont libérés en abondance dans l’eau de pluie ou la rosée qui entoure périodiquement les mousses et hépatiques. Ils viennent à la rencontre du gamète femelle, en nageant grâce au mouvement de leurs flagelles, attirés vers l’oosphère par des substances chimiques contenues dans le mucilage du col de l’archégone (chimiotactisme). La fusion des deux gamètes est à l’origine d’un oeuf ou zygote. Il se développe par mitoses au sein de l’archégone et donne naissance au sporogone (sporophyte diploïde). Il s’ancre à l’extrémité du gamétophyte grâce à un suçoir qui lui permet de vivre en parasite sur celuici. A son extrémité, il se développe une capsule où se produit la méïose. Il y a formation de spores méiotiques dans cette capsule qui sont disséminées. Quand les conditions climatiques


le permettront, elles se développeront par mitoses pour donner le protonéma (jeune gamétophyte filamenteux), à partir duquel s’élabore le gamétophyte adulte, feuillé ou thalloïde selon l’espèce. A l’extrémité de ses axes, apparaîtront les gamétanges. Anthéridies et archégones seront portés par la même plante (espèce monoïque) ou par des plantes différentes (espèce dioïque) et différencieront des gamètes mâles ou femelles.

Cycle de reproduction des bryophytes


Dicranaceae

Dicranum scoparium Dicrane à balai

1-mousse acrocarpe, vert-jaune, à tiges diversement serrées et divisées en rameaux parallèles et dressés. 2-Feuilles moyennes longues de 5-8 mm, bord de la feuille plus ou moins denté. 3-A l’état jeune, capsules dressés protégées par une coiffe menbraneuse. A maturité urne arquée. illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Brachytheciaceae

Scléropodium purum Hypne pur

1-Mousse acrocarpe à tige feuillées dressées et serrées, de petite taille. 2-Feuille à gaie courte montrant une large nervure, terminées par une pointe brun-rouge. 3-Capsule à 4 angles, porté par une soie entièrement rouge. 4-Pied mâle avec une involucre écailleux semblable aux autres espèces du genre, mais coloré en rouge. illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Polytrichaceae

Polytrichum formusum Polytric élégant

1-Mousse acrocarpe à tge dressées de taille moyenne, à feuilles vert foncé, souvent un peu arquées. 2-Feuilles avec une gaine basale brun blanchâtre et un limbe vert, plan, triangulaire-effiléà marge claire dentée. 3-Capsule mûre à quatre angles, soie rouge à la base, orange ou jaune en haut. 4-Pied mâle terminé par un involucre de petite feuilles écailleuses, vert jaune. illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Hypnaceae

Pleurozium schreberi Hypne de Schreber

1-Mousse pleurocarpe à tige principale à nombreuses ramifications latérales simples, pointues, régulièrement disposées de part et d’autre. 2-Tiges rouges, masquées par des feuilles appliquées et recouvrantes, rameaux pointus ou effilés à leur extrémité. 3-Feuilles ovales-arrondies, obtuses, concaves.

illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Hypnaceae

Hypnum cupressiforme Hypne cyprès

1-Mousse pleurocarpe à tiges régulièrement ramifiées, rameaux arrondis, assez épais, souvent d’un vert assez sombre. 2-Feuilles falciformes à longues pointes effilées, tige verte. 3-Capsule arquées, à opercule conique assez long.

illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Les Pteridophytes


Les ptéridophytes: Les ptéridophytes sont des végétaux dépourvus de graines mais possédant des tissus conducteurs (bois=xylème, liber=phloème). Ils forment une subdivision ou un embranchement intermédiaire entre les mousses et les plantes à graines (spermaphytes). Bien adaptés à la vie terrestre, ils nécessite cependant encore la présence de l’eau, pour la fécondation, puisque les gamètes mâles sont nageurs. L’embranchement des ptéridophytes comprend quatre classes :

les psilophytinées (ou Psilophytes) Certainement la plus ancienne, représentée aujourd’hui par trois espèces seulement appartenant aux Tmesipteris lanceolata genres Psilotum et Tmesipteris. Ces plantes sont très primitives, dépourvues de feuilles ou ne possédant que des microphylles, et dépourvues de racines.

les lycopodinées (ou Lycophytes) : Cette classe est réduite au jourd ’ hui à environ 850 espèces, réparties en cinq genres dont les genres Selaginella, Lycopodium et Selaginella novae Isoetes. On retrouve parmi les végétaux fossiles de cette classe des stades préovulaires.

les articulées (ou Sphénophytes): Ces plantes sont caractérisées par un appareil végétatif articulé (empilement de modules identiques). Dans les temps anciens, au Paléozoique, il existait des formes arborescentes aujourd’hui disparues. Les espèces qui Equisetum telmateia subsistent (une trentaine environ) appartiennent au genre Equisetum et sont des plantes herbacées ligneuses : les prêles.


les filicinées (ou Filicophytes) : Ce sont les fougères. C’est la classe de ptéridophytes la plus importante actuellement avec environ 9.000 espèces vivantes. La plupart des espèces sont herbacées mais il existe encore des espèces tropicales arborescentes.

sporophyte de fougère Polypodium vulgare

Matteuccia struthiopteris

La reproduction des ptéridophytes La reproduction des ptéridophytes est constituée de deux phases dictinctes, le gamétophyte (phase haploïde) et le sporophyte (phase diploïde). Ce dernier prédomine contrarement à ce qui se passe chez les Bryophytes.



Hypolepidaceae

Pteridium aquilinum Fougère aigle

1-Souche profonde, noir, fibreuse, longuement traçante 2-Fronde triangulaire, 3 ou 4 fois pennatiséquée, à pétiole épais et très long. 3-Divisions primaires opposées et pétiolées. 4-Divisions de dernier ordre plus ou moins entières triangulaires, sessiles, velues en dessous, un peu enroulées sur les bords. 5-Sporanges sur les bords des divisions de dernier ordre.

Localisation sur le terrain

illustration flore forestière



Reconnaissance des ligneux en hiver



Fagaceae

Quercus robur Chêne pédonculé

1- jeunes rameaux glabres, gris-brun, brillants. 2- Bourgeons ovoïdes.

illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Betulaceae

Betula pendula Bouleau verruqueux

1-jeunes rameaux brunsroux foncé, souples, brillants, couverts de verrues grisâtres, glabres 2-bourgeons coniques, trapus, bruns.

illustration flore forestière

Localisation sur le terrain



Conclusion: Cette observation hivernale aura permis de mettre en avant des caractéristiques plus discrets de la végétation ligneuse, tel que la forme des bourgeons et l’aspect de l’écorce des ligneux. Nous aurons pu également nous attacher à la reconnaissance de formes de vie primitives et de petite taille: les lichens et les mousses, et ainsi comprendre la classification, l’adaptation et l’évolution des végétaux et des champignons depuis l’apparition de la vie sur terre.



La Sologne humide (étang de Malzoné)

La réserve de l’étang de Malzoné se situe en Sologne, pays réputé pour la chasse. Cet environnement, où la faune est régulée par l’Homme, contraste avec la réserve qui abrite une faune et une flore peu soumises à la pression humaine. Cette particularité permet d’avoir un aperçu de la végétation locale, de sa diversité et de son intéraction avec la faune du site.



L etang de Malzone


Fonction:

Un réseau artificiel : Les étangs sont construits dans des dépressions argileuses naturelles fermées par des levées de terre appelées chaussées. Ils sont placés les uns à la suite des autres formant ainsi un réseau qui récupère les eaux de pluie d’un bassin versant d’amont en aval par simple gravité. Ils ne sont alimentés que par les eaux de pluie et restituent leur contenu au système hydrologique local (rivière et autres cour d’eau).


Organisation: gestionnaire de l’espace rural. L’ONCFS est implanté dans tous les départements métropolitains et d’outre-mer.

Rôle : Il contribue à la définition, à la mise en œuvre et au contrôle des mesures de gestion, en particulier par la chasse, destinées à préserver la faune sauvage et ses habitats et compatibles avec les autres activités humaines.

Jean-Michel Lett

L’ONCFS (Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage) : organisme gestionnaire L’ONCFS est un établissement public, sous double tutelle des Ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture, en charge de la connaissance de la faune sauvage et de ses habitats, de la police de la chasse et de l’environnement et de l’appui technique auprès des décideurs politiques, aménageurs et

- Il a pour mission de réaliser des études, des recherches et des expérimentations concernant la conservation, la restauration et la gestion de la faune sauvage et de ses habitats et la mise en valeur de celle-ci par la chasse -Il participe à la mise en valeur et la surveillance de la faune sauvage ainsi qu’au respect de la réglementation relative à la police de la chasse -Il apporte à l’Etat son concours pour l’évaluation de l’état de la faune sauvage ainsi que le suivi de sa gestion, et sa capacité d’expertise et son appui technique pour l’élaboration des orientations régionales -Il est chargé pour le compte de l’Etat de l’organisation matérielle de l’examen du permis de chasser. Source : http://www.oncfs.gouv.fr/org/index.php


à l’interieur de l’observatoire



Les Fédérations départementales des chasseurs: Elles constituent l’ossature de l’organisation de la chasse en France. Créées en 1941, elles sont qualifiées d’établissements privés collaborant à une mission de service public. Tout chasseur doit adhérer à une Fédération départementale des chasseurs qui à ce titre perçoit une cotisation statutaire. Les Fédérations départementales des chasseurs sont soumises aux contrôles de l’administration (O.N.C.F.S. et D.D.A.F.). Elles sont pour la plupart agréées au titre de la protection de la nature (article 40 de la loi du 10 juillet 1976).

sauvage ainsi que le suivi de sa gestion, et sa capacité d’expertise et son appui technique pour l’élaboration des orientations régionales -Il est chargé pour le compte de l’Etat de l’organisation matérielle de l’examen du permis de chasser.


Missions : Les chasseurs s’intéressent depuis longtemps, à la préservation des espèces, et permettent de réguler les populations animales. L’étang de Malzoné a été acheté en 1977 par l’ONCFS et transformé en réserve de chasse et de faune sauvage l’année suivante. La chasse y est donc proscrite seuls les animaux dit « nuisibles » sont « régulés » en fonction des dégâts qu’ils causent aux cultures ou du risque qu’ils font courir aux automobilistes. C’est le cas notamment du sanglier dont le nombre a fortement augmenté entre 1974 et 2001 et qui présentent un risque sanitaire, et provoque des accidents de voiture et des dégâts aux cultures avec des indemnisations, payées par les chasseurs, qui ont atteint 21 mil-

lions d’euros en 2002. Le site est aménagé pour recevoir le public et le sensibiliser au milieux naturels. Ainsi une cabane sur pilotis permet l’observation des oiseaux sur l’étang et l’apprentissage des différentes espèces de canards. Cet outil pédagogique est utilisé en particulier par les groupes scolaires des classes primaires au BTA.


Le Konik Polski : Un des rôles de l’ONCFS est de préserver la diversité écologique du lieu. Sur les bords de l’étang ont été placés des chevaux afin de conserver un milieu ouvert. L’utilisation d’animaux permet d’entretenir un paysage de manière régulière en évitant les interventions mécaniques ponctuelles qui perturbent le milieu. Les chevaux choisis pour cette tache sont des Konik Polski, descendant du Tarpan une race aujourd’hui disparu

de cheval sauvage. Elle fut recréée par des universitaires polonais, en croisant des chevaux, vivant dans la forêt polonaise de Bialowieza, ayant gardé certaines caractéristiques de la race initiale. Ces chevaux ont hérité, à travers cette parenté, des capacités des espèces sauvages. Ainsi, ils peuvent vivre dans la forêt et dans les montagnes, pourvoyant eux-mêmes à leur entretien, et se reproduisant par toutes les saisons. . Ils résistent aux froids les plus violents et se contentent des fourrages les plus grossiers. Mais leur action sur le site n’est pas homogène et pour des


raisons mal déterminées ils se focalisent sur certaines zones dédaignant le reste de la prairie. L’introduction de bovins permettrait de compléter l’action de ces chevaux sur le terrain, mais leur entretien plus contraignant ne peut pas être assuré par la FDCLC par manque de temps. Un broyage de la totalité du site est donc pratiqué tous les deux ans. Cet espace ouvert directement en lien avec l’étang permet d’ob-

tenir une diversité de milieux entraînant une diversité de vie et donc une richesse faunistique et floristique. C’est le cas par exemple des espèces limicoles qui se développent dans ces zones humides ouvertes. Les sangliers participent également à la diversité du site. Ils permettent, en labourant la terre de revenir à un stade pionnier favorisant ainsi le développement de certaines plantes.



Ecologie du site


Le statut du site : Le site est compris dans une zone Natura 2000 qui répond à deux directives : - la directive oiseaux, ZPS (Zone de Protection Spéciale), dont l’un des objectifs est de protéger les milieux nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux sauvages considérés comme rares ou menacés à l’échelle de l’Europe. - la directive habitat, ZSC (Zone Spéciale de Conservation), qui concerne

la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage. Cette directive va au-delà de la protection stricte des d’espèces. Ainsi, elle vise en priorité la protection des milieux naturels et des espèces animales qualifiés d’intérêt communautaire. Les Zones spéciales de Conservation (ZSC) se joignent aux Zones de Protection Spéciales (ZPS) pour former le réseau Natura 2000. Avec ses 108 km de long et ses 70 km de large, ce site couvre une surface de 346 000 ha environ, ce qui en fait l’un des plus grands sites Natura 2000 français. Il s’étale sur 3 départements, le Loir-et-Cher (61%), le Loiret (23%) et le Cher (16%).


Le données Corine Land Cover : Corine Land Cover est une base de données où tous les éléments géographiques de plus de 25 ha concernant l’occupation du sol européen sont présents (eau, bois, ville, etc.). D’après cette base de données, le site Natura 2000 Sologne est composé à : - 54% de forêts (34% de feuillus et 20% de résineux) - 18% de terres arables - 10% d’eau douce intérieures (eaux courantes et eaux stagnantes) - 10% de landes, de broussailles et de petites surfaces d’autres milieux (prairies, pelouses, marais et tourbières) Le site lui même est divisé en zone distinctes d’après les codes corine biotopes



Chênaie oligotrophe*à chêne sessile : Physionomie : Forêt claire, futaie, Strate herbacée et muscinale sub-continue. Floraison discrète, synusie vernale** assez pauvre, épanouissement estivale, automnal des herbacées sociales. Localisation/sol/dynamique : Forêt sur sable non calcaire, très acide, biendrainé. Podzosols lepthiques, à moder*** et dysmoder. Forêt climacique succèdant à une lande à genêts à balai.

*humus formé en aérobiose. Les lombrics y sont assez rares, comparativement au mull. **mode de développement privilégié des géophytes au début du printemps, avec une floraison avant l’arrivée des feuilles des arbres des forêts caducifoliées tempérées ( Jonquille) ***milieu pauvre en matère organique


Cortège floristique caractéristique présent sur le site : FAGACEAE

Castanea sativa Châtaignier - Jeune rameaux anguleux à grosses cicatrices foliaires, brun rougeâtre à la base, portant des lanticelles - Feuilles alternes, grandes, lancéolées, dentées à nervation pennée, glabre et brillant dessus.

Données autoécologiques :

illustration flore forestière

- espèce relativement thermophile - espèce héliophile ou de demi-ombre - humus : mull acide à moder ; sols assez pauvres en bases et pauvres en calcaire ; pH assez acide - matériaux variés ; sables, limons - sols assez secs à assez frais - caractère indicateur : acidiphile à large amplitude


FAGACEAE

Quercus petraea Chêne sessile - jeunes rameaux glabres, brun-gris - feuilles alternes, nettement pétiolées, planes, en coin à la base, à 7-12 lobes arrondis et à sinus peu profond - glands sessiles

Données autoécologiques :

- espèce de demi-ombre - humus variés : mull carbonaté à mor ; optimum sur sols filtrants, épais, légèrement acides (limons ou sables)

illustration flore forestière


RHAMNACEAE

Frangula alnus Bourdaine - tiges élancées à rameaux alternes - feuilles alternes, obovales, apiculées, à bordslisses, glabres, courtement pétiolées

Données autoécologiques :

- espèce héliophile ou de demi-ombre - présente dans les forêts acidiphiles mésoxérophiles à mésophiles

illustration flore forestière


CAPRIFOLIACEAE

Lonicera perclymenum Chèvrefeuille des bois

- tige grêle volubiles ou rampantes - feuilles opposées, elliptiques, sessiles ou à court pétiole, en coin à la base, molles, glabre ou pubescente, plus ou moins glauques, entière

Données autoécologiques :

- climat assez doux et humide - espèce héliophile ou de demiombre - humus : mull acide à moder ; sols plus ou moins pauvres en bases ; pH acide - matériaux acides : limons, sables, matériaux limono-argileux - espèce mésophile à mésohygrophile

illustration flore forestière


HYPERICACEAE

Hyperichum pulchrum Millepertuis élégant - tige ronde, sans lignes saillantes, dressée - feuilles opposées, presque décussées, cordées, ovalestriangulaires obtuses, munies de glandes translucides à la surface inférieure, sans glandes noires, embrassant la tige

Données autoécologiques :

- espèce d’ombre ou de demi-ombre - humus : moder ; sol pauvres en bases et en éléments nutritifs ; pH acide - matériaux : sables, limons - sols assez secs à frais ; espèce mésophile - caractère indicateur : acidiphile de moder

illustration flore forestière


SCROPHULARIACEAE

Veronica officinalis Véronique officinale - tiges couchées (portance des racines adventives), à rameaux dressés - feuilles molles opposées, à pétioles court, ovales ou elliptiques, velues ; limbe symétrique, finement denté dans les deux tiers supérieurs Données autoécologiques : - espèce de demi-ombre ou héliophile - humus : mull mésotrophe à moder ; sol plus ou moins pauvres en éléments nutritifs, désaturés ; pH plus ou moins acide - matériaux : sables , limons - sol faiblement sec à frais : espèce mésophile - caractère indicateur : acidicline de mull acide

illustration flore forestière


ROSACEAE

Potentilla erecta Tormentille - Tige longue et couches non pourvues de racines adventives, ramifiées et très feuillées - Feuilles caulinaires alternes, subsessiles, constituées de 3 folioles glabrescentes oblongues en coin à la base, souvent à poils soyeux à la face inférieure, à dents profondes dans les deux tiers supérieurs

illustration flore forestière

Données autoécologiques : - Espèce héliophile - Humus : mull eutotrophe à moder ; sol plus ou moins riches en bases ; pH neutre à plus ou moins acide - Matériaux : argiles, limons, tourbes - Sols plus ou moins frais, présentant des variations d’humidité au cours de l’année : espèce plus ou moins hygrocline - Caractère indicateur : acidicline de mull acide ou de moder


DICRANACEAE

Leucobyum glaucum Leucobryum glauque

- Tige à feuilles nombreuses , mates, non translucides , les supérieures vivantes et dressées, les inférieures mortes et crispées - Feuilles paraissant sans nervure parce qu ‘elle en occupe en fait presque toute la largeur ; partie basale élargie, engainante et partie supérieure plus étroite, enroulée et obtuse

Données autoécologiques :

- espèce indifférente à l’éclairement - humus : moder à mor ; sols pauvres en bases et en azote - substrat siliceux, même caillouteux - sols moyennement secs à humides - caractère indicateur : acidiphile de dysmoder et de mor

illustration flore forestière


POACEAE

Molinia caerulea Molinie bleue - tiges dressées, raides, à un seul nœud enfoui dans les gaines foliaires basilaires ; base souvent rosée ou violacée - feuilles pleines assez raides , scabres au bord

Données autoécologiques :

illustration flore forestière

- espèce héliophile ou de demi-ombre - humus : en forêt, mull acide à mor ; sols pauvres en bases et en éléments nutritifs - matériaux : limons, sables, argiles - sols pouvant présenter de grandes variations d’humidité selon la saison ; abondance très différente selon l’intensité de l’hydromorphie - espèce favorisé par les incendies (pyrophyte) - caractère indicateur : acidiphile de moder ou de mor en milieu alternativement sec ou humide


Lande humide à bruyère à quatre angles et Sphaignes en sous bois : Physionomie :

Strate subcontinue de sous-arbrisseaux (Ericaceae) parsemées de touffes irrégulières d’herbes vivaces cespiteuses*. Sphaignes en petites touffes discontinues, pâles et serrées, mêlées à d’autres petites mousses et à de petites herbacées. Lichens rares. Présence d’hépatiques sur le tronc des arbres (Frulania dilatata). * qui croît en touffe dense

Localisation/sol :

Lande oligotrophe très acide (pH<4,5) sur podzosols constamment humides, à gley superficiel. Horizon organique supérieure épais mais moins de 40 cm, le sable siliceux est à faible profondeur. Le substrat géologique est un sable siliceux pur.

Certaines plantes caractéristiques de la chênaie ou de la lande on été déplacées d’un groupe vers l’autre car elles ont été observés tel quel sur le site. Ce fait permet de constater que les milieux ne sont pas délimités nettement et s’imbriquent les uns dans les autres par influence mutuelle. Certaines plantes peuvent ainsi être présentent dans les deux milieux suivant leur plasticité.


BETULACEAE

Betula pendula Bouleau verruqueux - jeunes rameaux brun-roux foncé, souples, brillants, couvert de verrues grisâtres, glabres - feuilles alternes, triangulaires, irrégulièrement dentées, glabres

Données autoécologiques :

illustration flore forestière

- espèce héliophile, ne supportant pas la concurrence des espèces sociales - humus variés : mull carbonaté à mor ; sols souvent pauvres en bases ; espèce frugale ; pH très variable - matériaux très variés : sables, limons, sols caillouteux - sols secs à tourbeux : grande tolérance vis à vis de la teneur en eau - caractère indicateur : pionnière, frugale, s’adaptant à tous substrats


ERICACEAE

Calluna vulgaris Callune - tige dressées plus ou moins tortueuses, ramifiées, à écorce brun rougeâtre - feuilles en écailles très petites plus ou moins linéaires, vertes, glabres, prolongées à leur base par deux appendices étroits, disposées sur 4 rangs plus ou moins appliquées les unes aux autres

Données autoécologiques :

- espèce à large amplitude thermique - espèce héliophile ou de demi-ombre - humus : dysmoder à mor ; sols très pauvres en bases ; pH très acide - matériaux variés : sableux, pierreux, limoneux, tourbeux ; parfois en argiles de décarbonisation - sols très secs à mouillés - caractère indicateur : acidiphile héliophile, souvent indicatrice de mor

illustration flore forestière


ERICACEAE

Erica cinerea Bruyère cendrée - tiges dressées - feuilles en petites aiguilles, coriaces, verticillées par 4, bordées de longs cils, blanches dessous

Données autoécologiques :

- climat à hiver tempéré et humide - espèce héliophile - humus : hydromoder à hydromor ; sols pauvres en bases et en azote, pH acide - matériaux : sables , limons plus ou moins pierreux, tourbes - espèce hygrophile stricte - caractère indicateur : hygrophile acidiphile

illustration flore forestière


POACEAE

Deschampsia flexuosa Canche flexueuse - tige dressées, grêles, très peu feuillées - feuilles vertes enroulées, sétacées, devenant glaucescentes, voire rougeâtres, non scabres de la pointe à la base

Données autoécologiques :

- espèce de demi-ombre ou héliophile - humus : mull-moder à mor ; sols pauvres en bases et en éléments nutritifs ; pH acide - matériaux : limons ou sables, arènes, rochers - sols secs à assez secs - caractère indicateur : acidiphile de moder

illustration flore forestière


LAMICEAE

Teucrium scorodonia Germandrée scorodoine - tiges dressées, ramifies au sommet, persistant sèches après un hiver - feuilles opposées toutes pétiolées, de forme ovale ou oblongue, cordées, crénelées, ridées, vert pâle à la face inférieure à nervation en réseau

Données autoécologiques : illustration flore forestière

- espèce de demi-ombre ou héliophile - humus : mull mésotrophe à moder ; sol pauvres en bases et en éléments nutritifs ; pH plus ou moins acide - matériaux : sables, limons - sols assez secs à frais - caractère indicateur : acidiphile ou calcicole mésoxérophile


HYPNACEAE

Pleurozium schreberi Hypne de Schreber - Tige rouges masquées par des feuilles appliquées et recouvrantes ; rameaux pointus ou effilés à leur extrémité - Feuilles ovales-arrondies, obtuses, concaves, paraissent aiguës par l’inflexion du limbe au sommet, celles des rameaux parfois apiculées ; nervure nulle ou très courte

Données autoécologiques : illustration flore forestière

- espèces héliophile à photophile - humus : moder à mor ; sols très pauvres en base et en azote - substrat siliceux exclusivement - indifférent à l’humidité du sol - caractère indicateur : acidiphile héliophile



DICRANACEAE

Dicranum scoparium Dicrane en balai - Mousse acrocarpe, vert-jaune, à tiges diversement serrées et divisées en rameaux parallèles et dressés ; une seul capsule au sommet de chaque tige, facilement déjetée sur le côté à la reprise de croissance. - Feuilles moyennes longues de 5-8 mm, légèrement en faux, souvent en tous sens avec cependant une direction préférentielle ; bord de la feuille plus ou moins denté, ainsi que les crête sur le dos de la nervure.

Données autoécologiques : illustration flore forestière

- espèce peu sensible à l’éclairement : héliophile à sciaphile - humus : moder et dysmoder ; sols désaturés pauvres en bases et en azote - matériaux : sables, limons, humus sur sol ou rochers - sols secs à frais pour l’espèce type - caractère indicateur : acidiphile de moder




La faune : les canards: Régimes alimentaires :

Les canards sont soit phytophages, soit zoophages soit les deux à la fois. La moitié du temps est consacrée à la recherche de la nourriture. Le régime alimentaire varie en fonction de l’activité de l’animal. Chez les canards de surface, l’alimentation végétale s’enrichit de proies (insectes et mollusques) pendant la période de reproduction ; les jeunes jusqu’à trois on une alimentation exclusivement carnée. La nourriture est récoltée avec un bec adapté, le canard Souchet possède un bec filtreur caractéristisé par sa grande taille et ses lamelles fines et serrées.

Beaucoup d’autres canards ont un long bec aplati permettant à la fois de capturer des proies et de saisir les végétaux. Le bec du Harle, effilé, crochu, bordé de dents à l’image d’une scie est parfaitement adapté à la capture des poissons. On retrouve en partie cette adaptation (convergence) chez les Grèbes plus fréquente suer l’étang. Chez les canards granivores et herbivores, la hauteur d’eau favorable à la recherche de la nourriture varie de quelques


centimètres à une dizaine de mètres. Les canards de surface, la sarcelle d’hiver, le canard Colvert et le Chipeau se nourrissent sur pied ou en basculant le corps. Les canards plongeurs, Milouin, Morillon vont chercher leur nourriture au fond de l’eau, à la surface de la vase. Les planctophages comme les canards Souchet, grâce à l’adaptation de leur bec, filtrent l’eau ; ils peuvent se nourir dans des zones d’eau libre assez profonde mais n’exploitent que les ressources située en surface. Les malacophages, comme le Morillon (canard plongeur) vont chercher leur nourriture au fond de l’eau et apprécient la consommation de mollusques.

Rythme d’activité : remise et gagnage Le jour les canards sont regroupés sur les étangs, zones dites de remise, ils s’y reposent, se ‘’toilettent’’, effectuent leurs parades nuptiales aux période de reproduction. Ces concentrations, qui sur Malzoné peuvent atteindre 2000 oiseaux et concerner près d’une dizaine d’espèces, assurent une protection contre les prédateurs. Etant donné la diversité alimentaire de chaque espèce, la recherche de nourriture s’effectue dans la zone dite de gagnage. Ces milieux différents, situés à 10 ou 20 km comme certaine queue d’étang, des prairies ou des terres agricoles, sont surtout fréquentés la nuit ; cela garantit une certaine sécurité.


C’est ainsi qu’à la tombée de la nuit, on peut observer des canards qui quittent leur remise pour aller se nourrir et reviennent le matin sur la réserve où ils sont en sécurité.

Malzoné, lieu de halte et d’hivernage de grand intérêt : Le cycle annuel est composé de quatre périodes ; celles-ci ne se déroulent pas au même endroit en règle générale. Au cours d’une année, l’étang de Malzoné accueille des oiseaux reproducteurs, migrateurs et hivernants.

- Le Canard siffleur est un hivernant.

Il arrive en octobre, passe l’hiver sur Malzoné et repart au mois de mars. - Le Canard pilet est un migrateur, les oiseaux passent en petit nombre lors de la migration d’automne. La migration de printemps est plus marquée sur Malzoné. - La Foulque macroule se reproduit sur l’étang de Malzoné. Le pic enregistré de juillet à septembre correspond au rassemblement des oiseaux nicheurs après la reproduction. La tranquillité pendant l’hivernage est un facteur important car les oiseaux refont leurs réserves énergétiques qui seront mobilisées pendant le long voyage de retour vers les sites de reproduction. Le renouvellement des plumes avant la migration permet aux oiseaux d’être en possession de toutes leurs facultés de vol.


Canard plongeurs :

Canards de surface : Corps élancé Battements d’ailes plus lents Pas d’élan à l’envol Sur l’eau queue légèrement relevée

Silhouette lourde et massive Battements d’ailes rapides Court sur l’eau avant l’envol Corps enfoncé dans l’eau, queue immergée

Morillon Col vert

Sarcelle d’hiver

Souchet

Milouin

Espèces voisines des canards : Foulque Pilet Grèbe huppé

Chipeau


Conclusion: Le site protégé de l’étang de Malzoné, géré par la FDCLC, est une réserve de chasse où la faune et la flore peuvent évoluer sans contraintes humaines fortes. L’avifaune y trouve un refuge lui permettant d’y faire étape et de se reposer durant sa migration. La flore, elle, se développe pour atteindre, à certains endroits, un stade de chênaie acidiphile et de lande à bruyère à quatre angles et de sphaignes. Les zones, maintenues ouvertes par les chevaux, viennent diverifier le milieu, l’enrichir d’une faune et d’une flore diférentes du reste du site.


Bibliographie: Ouvrage: J.C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé. Flore forestière française guide écologique illustré, 1 Plaines et collines, institut pour le développement forestier,1989, 1785 pages. Jean Michel LETT, Pascal GANTET, Alain VERGER. Malzoné refuge au coeur de la Sologne; Chromo-synthèse; 1995. Guide des habitats Natura 2000 du site Sologne

Internet: Vincent TANDART, Pascal GANTET et Alain VERGER, Françoise GANTET, Didacticiel de Biologie Végétale, disponible sur: -http://www.creaweb.fr/bv/bryo1.html -http://www.creaweb.fr/bv/pterido1.html fondation historica, L’encyclopédie canadienne, disponible sur: -http://www.thecanadianencyclopedia.com/ index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0004 724 Serge Jodra, Imago mundi, disponible sur: -http://www.cosmovisions.com/mousses.htm

Josette Argaud, herbier photo 66, disponible sur: http://pagesperso-orange.fr/argaud/botanique/bryophytes/generalites.html PONETTE Quentin,Formation en biologie végétale, disponible sur: -http://www.afd-lv.org/~fdp_bio/content. php?page=bryo_organo&skin=modi L’Etat en Loir-et-cher Préfecture de Loir-et-Cher http://www.loir-et-cher.pref.gouv.fr/actions_ etat/senr/biodiversite/zoneshumides.htm http://www.loir-et-cher.pref.gouv.fr/actions_ etat/senr/territoires/solognesudest.htm Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage http://www.oncfs.gouv.fr/ La Fédération Régionale des Chasseurs du Centre http://www.chasseursducentre.fr/siteFRC/ La Fédération Départementale des Chasseurs du Loir-et-Cher http://www.chasseursducentre.fr/Site41/ spip.php


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