Mémoire de Pfe Florian Guidetti

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Ré-Activation

08.09 Stratégies P our L e D éveloppement D urable E t E quitable S tratégie s E nseignant R e sponsable : C hristophe W iderski et

P ratique s A vancée s

Rapport de PFE

)Florian Guidetti(


_S o m m a i r e _

#2


Problématique initiale#4 Reactivo Manuel Gausa#7 Situation dans le site Façades Espaces flux Sous-sol Bar Restaurant Ludothèque Bureaux Commerces Salle Marché Gare Habitat

Etat des lieux#8

Population concernée#28 Habiter #30 Habitants/Besoins#34 Programme#36 Mutation#38 Chronologie#42 Transversalités#44 Situations#46 Etape 1 #50 Suite#70 Synthèse#90


_P r o b l é m a t i q u e _

#4


>Le projet Confluences I, a posé nombre de questionnements aux dirigeants et à nous même sur la manière de faire la ville. Les réponses ont élaborées diverses approches de stratégies : les rapports sociaux, la morphologie, les méthodes de production agricole, la mémoire du site,… >Parallèlement à cela, on voit se développer cette crise mondiale qui finalement ne nous épargnera pas. On l’a vu en Espagne par exemple où l’économie frénétique de ces dernières années dans le secteur du bâtiment est fortement remise en cause. Que ce soit la périphérie Madrilène où la Confluence ces remises en cause ne sont pas que d’ordre économique, elles touchent aussi à la manière même de concevoir l’habité. A grands renforts de « Programme national de Renouvellement Urbain », de loi Balladur, de Robien, Borloo,… les pouvoirs publics essaient de stimuler la relance de la construction de logements. De tous ces efforts, deux craintes en ressortent : _ Une formalisation des désirs qui serait en quelque sorte une Mac Donaldisation de ce que devrait être l’habitat dans l’imaginaire collectif. Mac Donaldisation, c’est-à-dire selon Manuel Gausa : un a priori sur l’efficacité du produit, l’économie faite en le consommant, la prévisibilité de ce que l’on va avoir et le contrôle du produit, l’hygiène. Toute cette idée de garantie offerte par le produit pourrait se retrouver dans la maison classique de promoteur. _ Une normalisation des constructions qui vise de plus en plus à encadrer la conception des bâtiments pour éviter l’erreur et à produire ce qui est qualifié comme étant de qualité. Vassal & Lacaton utilisent pour leur part le terme de luxe ou de Plus qui va bien au-delà du respect des normes, ils visent « à révéler et à permettre de réaliser la chose impensable » >Au-delà de cette formalisation des désirs et de la normalisation s’ajoute une « stérilisation » des logements. Dans le sens où l’habitant ne peut plus s’approprier son domicile, le repeindre, modifier sa disposition, … Le désir actuel pour la possession d’une maison individuelle tient aussi au fait qu’il puisse y avoir appropriation. Même si ces quartiers sont effarants avec leur systématisme, au fil des années les pratiques des habitants modifient peu à peu ce paysage.

>Ces notions d’appropriations sont primordiales pour que les personnes puissent habiter. A une échelle plus large, c’est elle qui fait le visage


de la ville par ses stratifications successives. Elle sous entend aussi l’expérimentation. Il peut d’ailleurs être intéressant de combiner ces deux notions avec celle de l’interstice où elles pourraient s’exprimer. En effet, c’est le lieu de l’indéterminé, espace avec comme sous entendu des espaces contigus qui, à l’inverse de l’interstice, sont définis. >Les questions de mixité, même s’il faut se méfier du terme, sont au cœur des problèmes dans les logements collectifs. La répartition du foncier que l’on créer dans un nouveau bâtiment peut être l’opportunité de jouer avec celle-ci pour arriver à offrir à une diversité de personnes un logement. Les moyens de financement croisé mise en place pour le Monolythe sont par exemple des pistes de réflexion. >Après les stratégies urbaines menées au premier semestre il faut donc apporter des tactiques. La tactique est plus à l’échelle du projet architectural qui est une réadaptation continuelle face à sa situation. On comprend donc qu’il comportera nécessairement sa part d’’indéfini, de place à un imaginaire futur, d’Ouverture. Il faut laisser de la perméabilité au projet, qu’il puisse se contaminer ou se laisser contaminer au fil des temps.

#6


Reactivo(Manuel Gausa) (Reactivación) « Reacción » y « activación » combinadas (interpretando el término ‘reacción como un crece entre relación y acción) destinadas a catalizar movimientos y a vehicular energías y relaciones entre usos, acontecimientos, escalas y (o) escenarios sujetos –por su propia naturaleza –a procesos dinámicos (es decir, evolutivos).

(Reactivismo) Frente a un escenario de contradicciones, lo reactivo exige una comprensión y una compresión crítica y selectiva de aquella información potencialmente evolutiva; transformadora. RECODIFICADORA. Registrando (y reprogramando) adecuadamente, con claridad, precisión y contundencia, vectores inhibidos activados a partir de acciones desinhibidoras : nuevas relaciones _ y nuevas combinaciones _ que impulsan inesperadas (re) configuraciones del sistema operativo inicial en una arquitectura que no se plantea ya, tan solo, en términos figurativos de forma, sino en términos diagramáticos de actividad, movimiento y/o intercambio. Es decir, en los términos dinámicos de un mapa de acción. Mas que regenera (completar) o transformar (redefinir) la realidad, se trata aquí también de « resonar » con ella para reformarla, para reestructurarla, para reactivarla. En suma, reconociendo, seleccionando y procesando aquellas informaciones más relevantes y significativas –por operativas- ; pero también propiciando trayectorias capaces de transferirla –real y virtualmente- a otras situaciones más complejas, por plurales, por nounivocas. Acción, Acción<critica, Activación, Actividad, A—escolaridad, Avanzada arquitectura, Extraversión, Infiltración<intrusismo, E injerencia, Mirada táctica, Paradojas, Re-, Reciclar, Re-información, Sinergia

Diccionario Metapolis Arquitectura Avanzada de Manuel Gausa, Vicente Guallart, Actar


_E t a t

de s lieux_

#8


>La fonction historique du bâtiment A du marché de gros (dénomination originelle) était d’accueillir le personnel de la société gestionnaire. De nombreuses fonctions en découlaient ; les bureaux, une grande salle de conférences (aujourd’hui salle de concerts du marché gare)et des logements eux aussi étaient affectés au personnel de la SOGELY. Des commerces apportaient aussi de l’animation au coeur du bâtiment : le bar/restaurant, le coiffeur barbier qui a ensuite été remplacé par un tabac/presse ou encore une banque. >Cette fonction de gestion de l’espace du marché de gros avait été, à l’époque, clairement exprimée par l’architecture de Louis Weckerlin à travers sa position dominante sur tout le site.. L’image de la porte mettait en scène le passage de la ville au marché de gros.


_S i t u a t i o n

dans le site_

>SHON 5100m² >Interface entre l’ancien quartier de Sainte Blandine et le nouveau quartier de Confluences 2 >Inscrit aux monuments historiques >L’un des seuls édifices conservé dans le programme de la SEM

#10


_. . _

>La porte du marché de gros sera au coeur de cet immense chantier, et sera le témoin du passé de ce site >L’orientation actuelle du bâtiment pourra se retourner aussi en direction du nouveau quartier, intégrer de nouveaux flux >Définition d’un nouveau discours entre cet édifice clos ne proposant que peu de perméabilité à son environnant avec le nouveau langage injecté par le projet ConfluenceII


_F a ç a d e s _

#12

>La façade a une image très forte, pour ainsi dire stalinienne. >Trame structurelle en béton armé avec un entraxe de 130cm


_. . _

>Créer un nouveau dialogue entre les façades et leurs environnements proches : possible contamination par ceux-ci >Conserver l’aspect symbolique imprégné dans l’imaginaire collectif des lyonnais >Relecture du rôle structurel de la façade


_E sp a c e s / / fl u x _

>Dispositif hérité de l’architecture hygiéniste avec les circulations ouvertes en façade > Rôle ségrégatif des programmes >Les principaux espaces sont au nombre de 4 70m²_Corps principal 15m²_Ailes >Un seul ascensseur permet de déservir l’aile Ouest sans toutefois permettre un accès handicapé

#14


_. . _

>Nouveaux usages pour ces grands espaces de circulation, possibilité de les ouvrir sur l’extérieur pour une visibilité de la vie du bâtiment. >Rendre accessible aux personnes à mobilité réduite la totalité du bâtiment. Les ascenseurs devront aussi rejoindre les sous-sols. >Modifier la disposition actuelle des couloirs qui sont situés au centre et qui n’ont donc aucun apport de lumière par des connexions entre ces différents espaces. > Complexification des interfaces entre ces espaces et les programmes qu’ils déservent.(diffrents palliers du public à la sphère privée)


_S o u s - s o l _

#16

Ouest >Garage pour les employés de la Sogely_ 400m² >Chaufferie _ 120m² >Caves _ 35m² Est >Garage _ 300m2 >Sanitaires restaurant _ 55m² >Vestiaires des employés du restaurant _ 25m² >Caves _ 180m²


_. . _

>Conservation en partie des fonctions existantes >Connexion aux flux pour faire un ensemble lié au reste de l’édifice


_B a r R e s t a u r a n t _

>Le point de rassemblement de tous les usagers du marché de gros. >Cuisines _ 72m² >Salle _ 314m² >Bureau _ 16m² >Sanitaires _ 55m² >Vestiaires _ 25m²

#18


_. . _

>Transition entre le marché de gros et le futur quartier de confluences 2. Il poura donc avoir un rôle de raliement notamment pour tous ceux qui vont édifier la seconde phase du projet. >Il a aussi une fonction de bar qui peut être associé aux activités nocturnes comme avec la salle de concert >Le restaurant peut aussi servir de «cantine» pour les bureaux ou encore les artistes résidents de la salle de concert


_L u d o t h è q u e _

#20

>Lieu de stockage des jeux


_. . _

>Lieu de stockage des jeux >Développer les ateliers pour subvenir aux besoins des habitants du nouveau quartier. >Relations possible avec la salle de concert pour développer des ateliers de musique au contact des artistes. >Possibles actiivités en lien avec l’agriculture


_B u r e a u x _ C o m m e r c e s _

>Utilisés par l’actuelle Sogely pour la gestion du marché de gros >Banques pour les transactions entres les négociants _ de 400 à 200m² selon les époques >Tabac/Presse _ 30m² >Coiffeur/Barbier _ 30m² >Commissariat de Police _ ?

#22


_. . _

>Le temps des chantiers, ils pourraient servir aux diverses sociétés de construction et de commercialisation. >Dans un temps plus lointain, ces espaces, qui sont très facilement modulables pourraient accueillir des microsociétés ayant besoin de flexibilité et qui auraient déjà des services à disposition comme le restaurant ainsi que des logements >Sociétés d’aide à la personne en lien avec les futures activités du quartier


_S a ll e M a r c h é G a r e _

>La seule scène publique disponible dans l’agglomération ayant une capacité de 300 places >Ouverture à des cultures très diverses >Salle _ 175m² >Backstage _ 17m² >Réception _ 36m² >Bar _ 18m² >Flux _ 150m² >Sanitaires _ 24m² >Cathering _ 65m²

#24


_. . _

>»Aimant» culturel historique dans la Confluence qui pourrait jouer un rôle important pour la venue des autres activités artistiques. >Développer une salle de répétition >Meilleur visibilité au sein du quartier >Aménagement de logements pour des artistes résidents >Lien avec les autre activités du bâtiment (Bar-restaurant)


_H a b i t a t _

#26

>Conçu pour les salariés de la Sogely _ 550m2 >Stratifications des différentes époques comme l’ajout de climatiseurs, des bureaux qui ont été transformés en logements, etc...


>Remise en état d’»habiter» >Logements temporaire des ouvriers des chantiers en situation précaire. Ils pourraient initier des changements dans les dispositions de ces appartements grâce à leurs connaissances techniques >Croisement entre diverses formes d’habitat : logement temporaire, habitat familial, etc


_P o p u l a t i o n

concernée_

>L’édifice de la porte du marché de gros à toujours joué un rôle d’interface en permettant le croisement des populations. Les divers programmes qui la compose y sont pour beaucoup. Le bar-restaurant était, par exemple, un formidable point de rencontre de toutes les professions qui tournaient autour du marché de gros. Il attirait aussi les habitants du quartier ce qui en faisait un lieu d’échange. >Au fil des années deux autres programmes se sont ajoutés : la ludothèque et la salle de concerts qui ont permis d’ouvrir encore cet édifice à un public différent : principalement les enfants et les jeunes. Cette stratification du programme constitue donc une richesse en termes de rencontres possibles au sein d’un lieu d’où le terme d’interface non seulement physique mais aussi culturelle et sociale.

>Habitants

#28 HABITANTS


>Habitants Ils seront la composante majeure du programme. Les logements étaient initialement prévus en tant que logements de fonction pour certains employés du marché de gros et ne laissaient que peu de place à une appropriation des lieux. Ils étaient de plus isolés dans les ailes du bâtiment ce qui leur donnait une autonomie vis à vis du reste de l’édifice. >Artistes Le seul espace qui leur est consacré est le lieu de représentation de la salle de concert, il conviendrait donc de sédimenter cette activité riche en valeurs culturelles et dynamiques pour le quartier tout entier en leur proposant par exemple de nouvelles conditions de répétition et d’habitat. >Ouvriers il me semble important de leur donner une place dans cet édifice. Ces personnes accomplissent une tâche noble qu’est l’édification de la ville. Il faut aussi prendre en considération les travailleurs immigrés, souvent employés dans le bâtiment. Cet édifice pourrait leur offrir des logements temporaires dignes, il seront habités dans un premier temps par les ouvriers du bâtiment et ensuite par les ouvriers agricoles >Jeunes Le programme de la ludothèque permet de créer un pôle autour de la jeunesse qui pourrait être directement connecté aux autres activités. On peut ainsi imaginer des liens avec la salle de concerts au travers d’ateliers ludiques sur la musique. Les liens pourraient aussi se nouer avec les activités agricoles car les jeunes des villes n’en connaissent que peu de choses. Ces animations proposées aux jeunes et moins jeunes sont un terreau formidable offert pour ancrer une vie au sein du quartier.


_H a b i t e r _

#30

>Comment composer l’habitat dans un milieu qui n’étais pas conçu pour cela? Face à cet édifice symbolique, d’une architecture monumentale, quasi stalinienne cette question resurgie. Pourtant c’est un formidable atout que de pouvoir croiser ces architectures. Il s’agit toutefois de manier ces problématiques avec des pincettes car on a trop vu l’habitat comme une architecture malléable où l’on pouvait tout imposer aux habitants. Cette photographie de Chris Steele-Perkins faite dans les années 70 illustre les décalages entre les partis concevant et l’habitant. Comment apporter à cet édifice les valeurs d’habiter? >Le travail de la réactivation du bâtiment A passe par une étape primordiale : la conservation de l’aspect symbolique de la porte mais en même temps un glissement de cette échelle monumentale à une échelle de l’habiter, du quotidien. Il s’agit donc de «casser» la barrière symbolique du monument pour proposer une «accessibilité psychologique». Le programme mis ici en place vise à croiser toutes ces échelles de privacité, la gradation des dégrés d’intimité devra donc être fine. Elle pourra se présenter sous différentes formes, l’appropriation d’un espace situé à l’interface entre le privé et le collectif est une manière de marquer une Public

Collectif

Privé Chris Steele-Perkins. Glasgow. High rise. 1975.


transition. Cet espace d’appropriation se retrouve traditionnellement sous forme de balcons,, pallier, loggia,etc. Il a se double rôle de créer un espace tampon entre le public et le privé mais aussi de donner à voir une image de soi qui est finalement une ouverture de son espace privatif. Le jeu sur la façade Nord doit être extrêmement délicat, car le but est de conserver un maximum de l’architecture monumentale tout en y glissant les repères de l’habitat. Le jeu se fera principalement sur les éléments non-structurels que sont les ouvertures. Elles s’animeront en profondeur

pour requalifier cette façade d’une extrême austérité. L’objectif est donc de laisser transparaître la vie interne au bâtiment. Le jeu sur la profondeur des ouvertures viendra recréer du relief à une façade qui n’en a que très peu en y insérant divers dispositifs comme des micro-jardins : sortes de jardinières encastrées dans la façade. Hundertwasser avait d’ailleurs fait de la végétation «habitante» son cheval de bataille dans ses écrits et projets. Les arbres locataires payaient ainsi leurs loyer à travers l’air épuré, la beauté, la joie qu’ils apportaient.

Michael Wolf, Bangkok//Edouard François, Louvriers// Lacaton&Vassal Mulhouse Friedenreish Hundertwasser 839 löwengasse, La troisième peau, 1981


Dull Roar_ Actar_M’House

Michael Rakowitz

ville nouvell

Saint George

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Chris SteelePerkins_Dublin Kobas Michael

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Wolf_Ban-

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Cimetièr Barre _ Maroc

Ikea_B


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Boklok


#34

E T T E S N R T A E

FAMILLE RECOMPOSÉE

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FAMILLE NUCLÉAIRE

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Environnement familial

_H a b i t a n t s / B e s o i n s _


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chambre

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Interstice

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_P r o g r a m m e _

#36

sous-sol

sous-sol resto

resto

commerces

commerces

salle concert

salle concert

bureaux

bureaux

habitat

habitat

ludothèque

ludothèque

observatoire

accueil spécialisé

archives

ateliers participatif

espace de jeux

ludothèque

administration consultations

salle de répétition

caves

garages

garages chaufferie

S


SEM

salle billetterie

salle de concert

restaurant

loges

cuisines administration

restaurant/bar

bar

espaces communication

gestion agricole conception

observatoire bureaux

gardien

SEM rĂŠsidence artistes

habitat

collectifs ouvriers

appartements

jardins espaces intermĂŠdiares


_M u t a t i o n _ >La réactivation de cet édifice ne pourra se faire que dans un temps relativement long. Aujourd’hui, les décisions et orientations pour cette nouvelle phase peinent à être mise en place ce qui est sans doute renforcé par la crise immobilière actuelle. A travers ces débats, le bâtiment A se pose en observateur de ces transformations. Il y a une nécessité de le réactiver, de faire une relecture de ses activités passées avec celles du présent et du futur. Mais comme cela l’a toujours été avec cet édifice, il se posera en interface entre la Confluence existante et la future. >Les enjeux de la réactivation sont multiples, tout d’abord dans l’approche que l’on va faire des situations. Il me semble évident que celle-ci doit être basée sur la relecture des situations passées et présentes. C’est le véritable terreau qui orientera le développement futur de ce bâtiment. Le croisement entre les situations passées, présentes et futures a pour but de donner la vie, et l’animation qu’un tel édifice doit avoir pour exister et perdurer. Il doit continuer comme il l’est déjà à avoir une identité dans l’imaginaire collectif, que ce soit bien sûr visuelle comme ça l’est déjà, mais aussi une ‘‘identité d’usages’’ à travers des activités comme la musique (salle de concert), le jeu (ludothèque), le jardinage, etc... >Ce rôle ’’d’observatoire’’ sera développé dans une première phase, l’édifice sera le lieu d’échange entre professionnels, habitants du quartiers, etc. Cette interface devra fournir pendant le temps de la conception et des chantiers diverses fonctions : _ habitat pour les ouvriers des chantiers qui sont très souvent dans des conditions précaires (main d’oeuvre d’immigrés, etc) _espaces de débat et de présentation des projets et intentions _lieux de travail pour les concepteurs _espaces de vente pour les promoteurs >Le problème qui se pose à travers le rôle de l’observatoire qu’aura le bâtiment A est qu’il n’intègre pas les usagers et donc l’usage. Il faut donc aussi faire passer l’individu du passif à l’actif et l’intégrer au projet. La participation de la population à un projet peut rapidement se retourner et devenir contre productive, par exemple le panel des usagers peut vite devenir une participation partisane. C’est souvent le cas pour les consultations publiques comme elles se font actuellement à la maison des confluences où les gens sont obligés de se rendre sur place pour

#38


exprimer ‘‘leur doléances’’ dans un carnet. Le profil des personnes participant à ces consultations est de plus très restreint, on y retrouve les retraités par exemple. Il faut donc chercher des moyens pour dépasser la participation à travers les caricaturales associations de quartier ou d’usagers... >L’expérimentation est un moyen pour parvenir à une réelle intégration de la population au projet. Il ne faut pas l’entendre dans le sens où le rôle du concepteur serait gommé, bien au contraire. Son rôle est toujours celui de proposer des dispositif et des voies. Ainsi les propositions seront éprouvées par l’usage, il en ressortira des conclusions quant à une validation des propositions, un abandon ou encore une réinterprétation. L’expérimentation nécessite, pour qu’elle soit pertinente, une définition bien établie. Il faut donc mettre des dispositif qui soient réellement en mesure de ‘‘capter les usages. Pour cela il ne doit pas être une action qui se fait consciemment au sens où la personne prend la décision d’agir, en quel cas le geste deviendrait rapidement revendicatif pour une situation personnelle. Le dispositif doit au contraire se pratiquer comme quelque chose de naturel et de non réfléchi, si l’on prend l’exemple d’ECObox à Paris, ce sont les habitants qui se sont appropriés le dispositif mis au point par l’Atelier d’Architecture Autogérée pour cultiver leur petit carré de jardin. Ainsi, il y a eu une colonisation de toute une zone de friche industrielle par ces petits jardins faits de palettes.

ECObox, mur d’enceinte de la halle Pajol _ www.urbantactics.org


_M u t a t i o n _

#40



_Chronologie du projet urbain_

#42

Expé

>Dé

rime

finitio

ntat

io

2009

n ns d >Co e dis nfro p o ntat sitifs ion >Vali perm à l’u datio etta s a g nt n 0/ e < I<

Elaboration du projet Urbain Confluence2 >Concertations habitants/élus/Sem/concepteurs< Observatoire des mutations

Réadaptation des fonctions >Salle de concert/Restaurant/Circulations<

+-2011 Elaboration des différents édifices >Lieux d’échanges habitants/élus/Sem/concepteurs/promoteurs<

Début des chantiers/Echanges entre les prota >Arrivée des ouvriers, lieux d’informations et de vente< >Panorama sur Confluence2<

+-2015

Emmén

>Redéfinis


leur

déplo

ieme

nt<

agonistes

nagement habitants/activités

ssion des dispositifs< Ludotèque, Espaces flux/serres, appropriation des terrasses...


_T r a n s v e r s a l i t é s _

#44

CONCEPTEURS

EDUCATEURS

EMPLOYES ENFANTS

PERSONNES AGEES

Travail Artistes Travail

LIANT//ECHANGE


JEUNES ARTISTES/MUSICIENS

OUVRIERS CHANTIERS

HABITANTS

POTAGERS

ADDITION ESPACE


_S i t u a t i o n s _

#46 MJC

Ludothèque

? archives municipales

patinoire

place nautique hotel de région

bureaux

cirques Grands flux motorisés Flux piétons Flux mixtes continuités végétales dilatations végétales

musée


n ce pla

Flux motorisés

cours Charlemagne

e iqu aut

Flux piétons eau

Place de l’hippodrome>Perrache

Friches Friches «liées» Agriculture Ferme pédagogique Jardins partagés Plates-bandes Interstices végétal


_P e r m é a b i l i t é _

#48



_E t a p e 1 _

#50


_. . _

Dans ce premier temps, mon travail a été axé sur la compréhension de l’essence de cet édifice, de ses qualités. La «carte génétique» dressée auparavant à conduit les expérimentations selon les nécessités que j’avais repéré pour réactiver l’édifice.


_T r a n sp a r a i t r e _

#52


>Cette première hypothèse de travail sur la façade nord consistait à jouer sur la modulation en hauteur et profondeur de la trame de la façade pour générer différents types d’espaces qui la feraient varier. C’est aussi laisser transparaître la privacité des différents espaces intérieures, en contradiction avec l’existant qui ne faisait aucun lien entre les fonctions internes et la façade


_U n i f i c a t i o n _

#54


Circulations existantes >Leurs dispositions ne permet par de réels échanges entres les différentes fonctions du bâtiment. Les circulations verticales séparent plus qu’elles ne rassemblent le corps principal et les ailes. >Les couloirs qui desservent les étages sont au centre ce qui masque l’activité et la vie de l’édifice mais aussi rend ces espaces sombres. Ce sont des mètres carrés gaspillés puisqu’ils sont relativement larges (2m) >Les actuels accès aux toits se font par les escaliers des ailes latérales et ne sont pas ouverts au public.

Fonctions éclatées... >Les éléments tels le bar/restaurant et la salle de concert du Marché Gare n’ont jamais été mis en relation. Ceci est du au fait que le bar ne se contentait auparavant que de la clientèle de professionnels du marché de gros tandis que la salle de concert n’avait aucun lien avec ces activités. >La salle de concert quant à elle, n’a jamais réellement eu de lieu de bar ni de restauration. C’est un problème pour recevoir les artistes qui font des répétitions sur une ou plusieurs journées et qui n’ont aucun lieu de restauration et de repos. >La fonction du bar pourrait être développée les soirs de concert avec, par exemple des pré-soirés.

Lien >Il s’agit de proposer un dispositif qui unisse les fonctions bar restaurant avec celles de la salle de concert. >Ce nouveau lien permettra aussi de développer la salle de concert qui n’a actuellement aucun lieu de répétition. Celui-ci pourrait se trouver en sous-sol pour pallier aux éventuelles nuisances sonores. >De nouvelles activités pourront être développées au niveau du toit et du rez-dechaussée, comme un observatoire sur la mutation de ce nouveau quartier. Des microjardins participatifs seront mis en place sur le toit en partie latérale pour les habitants.


_’’Continuer’’ l’édifice_

#56


Le prolongement des différents niveaux vient d’un constat simple: Les espaces de circulation sont rejetés en coeur d’édifice ce qui leur ôte toute qualité d’usage et de lumière. L’autre constat est que l’édifice offrait une façade coté sud exposé au soleil sans aucune protection. Il s’agit donc de recréer un espace qui puisse offrir des qualités d’usages diversifiés par rapport au traditionnel couloir en apportant un lieu d’échanges qui puisse aussi être appropriable en terrasse, balcon,etc...


_C o u p e P r o g r a m m a t i q u e

t=o_

#58



_E sp a c e s

co n n ec t e u r s _

#60

Ce travail se basait sur des interventions ponctuelles. Ces dispositifs visaient à apporter des éléments permettant de faire revivre l’ensemble tout en injectant les qualités propre aux quartiers de Sainte Blandine (micro végétalisation reliant la place de l’hippodrome à l’agriculture) ainsi que Confluence2 (marché pour vendre les productions agricoles où se trouvait auparavant le tabac)

ferme pédag habitat

bureaux con

Continuités des plates-bandes

sainte Blandine

bar re


Micro-végétalisations

Marchés des produits du site

ferme pédagogique logements bureaux résidence artistes bureaux observatoire

ludothèque cert

on de c salle

gogique

s

ouvriers

nception

estaurant

salle répétitions

confluence 2


_M a ss e 1 0 0 0 _

#62

Friches végétales dans les saisons hivernales qui se muent en terrasse estivale pour le bar et en aire appropriable pour la ludothèque

Observatoire des mutations du quartier, structure variable au fil des saisons//Guinguette_scène concert estivale

Conse tracés


Lien agriculture>place de l’hippodrome>perrache par des microvégétalisations envahissant les interstices

Points de vente des productions agricoles du quartier

ervation des grands arbres et des terres pleins existants s de chemins et extension en plates bandes selon la trame de 1.30m

Fermes pédagogiques en toiture en lien avec la ludothèque


_A d a p t e r

l ’ e x i s ta n t _

#64

éléments structurels existants

paroie humide+cloisons adaptables

+

éléments cuisine

+

éléments sdb

+

wc


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()


_r + 1 2 5 0 _

#66

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#68

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_S u i t e . . . _

#70


Dans ce second temps j’ai pris le penchant radical à mon premier travail. Les dispositifs que j’avais mis au point se sont combinés en devenant une enveloppe globale. Ce fut aussi pour moi la critique du conservationnisme «à tout prix»J’ai donc poussé cette caricature en ne conservant seulement que l’image de l’édifice en gardant la façade et sa structure faisant face au quartier historique de Sainte Blandine.


_C a m b i u m _

#72

section de bois

ĂŠcorce cambium (interstice de croissance) noyau (accumulation de strates)


marchĂŠ de gros

perrache

quartier

perrache

conuence 2


_Site_

#74

existant

prison st paul

traces

+

rue quivogne

cambium

insertion

rh么ne gerland


lien inter-programmes//ext-int

existant // espaces tampon des flux

rue casimir-périer

TOIT +2

+1 0

-1

+3 +2

+1 0

-1

marché de gros

_Concept_


__

#76

TOIT

HABITAT

BUREAUX

SALLE DE CONCERT

HABITAT

BUREAUX

SALLE DE CONCERT

BUREAUX

HABITAT

+2

BUREAUX

HABITAT

+1

CUISINES

BAR RESTAURANT

AUTO

COMMERCES

AUTO

BUREAUX

LUDOTHEQUE

développé des programmes existants

0

ANNEXES RESTAURANT

GARAGES

GARAGES

CAVE, TECHNIQUE

-1

TOIT +2

HABITAT

BUREAUX

HABITAT

BUREAUX

+1 0

CUISINES

-1

ANNEXES RESTAURANT

BAR RESTAURANT GARAGES

SALLE DE CONCERT AUTO

COMMERCES

AUTO

BUREAUX

HABITAT

BUREAUX

HABITAT

BUREAUX

LUDOTHEQUE

GARAGES

CAVE, TECHNIQUE


+3

SALLE DE CONCERT

HABITAT

BUREAUX

HABITAT

+2

HABITAT

SALLE DE CONCERT

BUREAUX

BUREAUX

HABITAT

+1

RESTAURANT

AUTO

COMMERCES

LUDOTHEQUE

AUTO

programme conservé

0

GARAGES

GARAGES

CAVE, TECHNIQUE

-1

TOIT +2 +1 0 -1

HABITAT

BUREAUX RESTAURANT GARAGES

SALLE DE CONCERT AUTO

COMMERCES

BUREAUX

HABITAT LUDOTHEQUE

AUTO GARAGES

CAVE, TECHNIQUE


__

#78 OBSERVATOIRE

BAR HABITAT CO

HABITAT

+3

HABITAT

HABITAT CO

SALLE DE CONCERT

BUREAUX HABITAT CO

HABITAT

HABITAT

BUREAUX

SALLE DE CONCERT

BUREAUX

HABITAT

+2

// // cambium

+1

RESTAURANT

COMMERCES

LUDOTHEQUE

LUDOTHEQUE

AUTO

0

programme injecté

// programme saisonnier

HABITAT

GARAGES

GARAGES SALLE DE REPETITION

CAVE, TECHNIQUE

GARAGES

-1

+3 +2 +1 0 -1

BAR

HABITAT

RESIDENCE ARTISTES

BUREAUX

RESTAURANT GARAGES

SALLE DE REPETITION

OBSERVATOIRE SALLE DE CONCERT AUTO

COMMERCES

AUTO

HABITAT

HABITAT-co BUREAUX

LUDOTHEQUE GARAGES

CAVE, TECHNIQUE


_. . _ OBSERVATOIRE

BAR HABITAT CO

HABITAT

+3

HABITAT

HABITAT CO

SALLE DE CONCERT

BUREAUX HABITAT CO

HABITAT

HABITAT

BUREAUX

SALLE DE CONCERT

BUREAUX

HABITAT

+2

articulation des programmes// colonisation du cambium

+1

HABITAT

COMMERCES

RESTAURANT

LUDOTHEQUE

LUDOTHEQUE

AUTO

0

GARAGES

GARAGES SALLE DE REPETITION

CAVE, TECHNIQUE

GARAGES

-1

+3 +2 +1 0 -1

BAR

HABITAT

RESIDENCE ARTISTES

BUREAUX

RESTAURANT GARAGES

SALLE DE REPETITION

OBSERVATOIRE SALLE DE CONCERT AUTO

COMMERCES

AUTO

HABITAT

HABITAT-co BUREAUX

LUDOTHEQUE GARAGES

CAVE, TECHNIQUE


_. . _

#80


_. . _


_R d c _

#82



_+ 1 _

#84



_BB ’ _



_. . _

#88


_. . _


_S y n t h è s e _

#90


J’ai pris conscience de deux points qui ressortaient de mon travail : >Le jeu sur la «révélation de ce cadavre exquis» qu’était cette structure/ façade et qui générait la trame de 130cm, très agréable à travailler pour les espaces. >La qualité des espaces de circulation gagne à être exacerbée pour devenir lieu d’usages multiples. Ils pourront ainsi jouer un rôle de contaminant contaminer avec l’intérieur de l’édifice et son environnement. Le reste de mon travail découle directement de ces deux points en jouant sur les doubles épaisseurs qui se créent autour de cette façade coté sud et sur les nus des vitrages de la façade qui s’inverseront au niveau des serres/ espaces flux pour révéler la structure dans la face interne de l’édifice.


_P e r m é a b i l i t é _

#92

Etat actuel

Ouverture

Contamination par le nouvel environnement extérieur

Le rôle de porte qu’a aujourd’hui l’édifice perdurera, mais la perméabilité de celui-ci en rapport à ses activités internes et à son «derrière» va être bouleversé. Les espace de flux sont en l’état hermétiques à la vie externe et aux croisement des programmes internes. Ils vont donc se complexifier sous les influences réciproques de l’extérieur (agriculture, flux) et de l’intérieur (grande diversification des programmes qui vont s’exprimer sur ces espaces).


_V i s a g e _

Etat actuel

Continuation de la structure originelle

Donner une visibilité interne

L’opération sur la façade sud va permettre de donner un double visage au bâtiment qui ne s’orientait auparavant que sur une seule face. Cet acte est à double action : la prolongation des dalles existantes donnera une première lecture uniformisée qui va rencontrer en second rideau l’expression du développement interne de l’édifice.


_P l a n

d e s i t u at i o n _

#94


_. . _


_. P l a n

de

Rdc._

#96


_. . _


_F açade

sud /C oupe longitudinale _

élévation nord //200

élévation sud //200

#98


_. . _


_. . _

#100


_. . _


_. . _

#102


_. . _


_. . _

#104


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