Flora Arenes TPFE Paysage DPLG

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II. Des types d’approche variés et complémentaires afin d’aborder la complexité du territoire de la presqu’île d’Ambès...

Identifier les structures paysagères existantes qui pourraient avoir un rôle dans les changements climatiques à advenir

La méthodologie adoptée vise à décomposer la complexité territoriale par un système de calques : ce sont les types d’approche choisis. Ces approches permettent de comprendre l’identité du territoire, à travers plusieurs manières, qu’elle soit administrative ou législative, strictement géographique, végétale ou urbaine... Ces données doivent dans un premier temps être comprises dans leur singularité, une à une, puis dans un second temps, comprendre à quelles logiques elles appartiennent (naturelle ou écologique, agricole, urbaine ou industrielle), pour enfin être testées dans un système dynamique de projection, c’est-à-dire les questions qu’elles peuvent soulever au regard des changements climatiques et dans une fourchette de temps de 0 à 100 ans.

Au début, il y a toujours un sol / l’importance de la matière

La topographie constituera la base de tous calques pour plusieurs raisons. Le sol constitue la base matérielle à partir duquel tout paysage se forme. Sa nature, sa texture, son épaisseur... sont tout autant de variables qui permettent à d’autres structures de s’établir et notamment en créant des paysages particuliers qui sont le résultats de sols très différents. Pierre Donadieu, agronome, écologue et géographe, qualifie le sol de « biosol » : considérant que ce dernier représente « l’ensemble matériel, minéral et vivant qui peut nourrir des végétaux, spontanés ou cultivés. (Ce sont) tous les sols, à condition qu’ils réunissent la vie végétale et microbienne sous toutes ses formes ». Le biosol constituerait pour lui la base « de la résilience des régions urbaines ». Le sol porte également la mémoire, et rappelle à quel point l’homme est un aménageur de l’espace : autant en espace urbain qu’en espace rural, si les traits visibles ne sont pas les mêmes, le paysage actuel garde en mémoire les actions d’anthropisation du territoire. Il semble que nous ne prenons pas assez soin de ce sol, il faudra donc imaginer des systèmes de résilience où ce dernier pourra retrouver toute son efficacité et sa complexité en le considérant dans son épaisseur.

Ci-contre : extrait de sol des marais de Montferrand 36


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