ACTUS MéDIAS
x i p a L e i e-Soph
Anne-Sophie Lapix
Événemenarts,
Ann
Du 18 au 23 m de la presse c’est la Semaine ns l’école, et des médias da ine est az ag dont ton m ez-vous nd Re . ire na parte iva en page su nte us ! pour en savoir pl
Dans le cadre de la Semaine de la presse dans l’école, qui a lieu du 18 au 23 mars, nous avons interviewé Anne-Sophie Lapix. Du lundi au jeudi, elle présente le journal de 20 heures sur France 2. À quel moment avez-vous voulu devenir journaliste ?
Vers l’âge de 9 ans. Je ne voulais pas forcément travailler à la télévision. Je m’imaginais plutôt en train de parcourir le monde avec un crayon et un bloc-notes pour faire de grands reportages.
Lorsque vous étiez à l’école primaire, est-il vrai que vous écriviez déjà dans un magazine ?
Oui, ce journal s’appelait Le Monde vu par des enfants et j’en étais la rédactrice en chef. Je l’ai créé en CM2 avec plusieurs copines. Nous rédigions des articles sur les incendies de forêt, la fabrication des billes, les famines en Afrique... Puis, nous imprimions le magazine au bureau de mon père et le vendions dans les rues de Saint-Jean-de-Luz, où j’ai grandi. L’argent récolté me permettait de payer les employées et de nous offrir de bons goûters dans le salon de thé de la ville !
À cet âge-là, possédiez-vous un journal intime ou inventiez-vous des histoires ?
Oui, j’avais un journal intime mais je ne le remplissais que lorsque je ne me sentais pas bien. Et j’écrivais des poèmes depuis quelques années déjà.
Avez-vous eu le trac lors de vos premiers journaux télévisés ?
Oui, la première fois sur TF1, j’ai senti mon cœur battre très fort. Mais j’ai vaincu ce stress en me concentrant sur ce que je disais.
Quelle est la meilleure facette de votre métier et ce qui est le plus dur ?
LA JOURNÉE TYPE D’ANNE-SOPHIE LAPIX « J’arrive à mon bureau vers 9 heures, après avoir écouté les radios et lu les journaux. À 10h30, c’est la première conférence de rédaction [une réunion à laquelle participent plusieurs journalistes, NDLR], où l’on choisit les premiers sujets du soir. Après avoir déjeuné et vu le journal de 13 heures, je commence à écrire mes textes. Une seconde conférence de rédaction a lieu à 15h30 pour finaliser le contenu du journal. Une fois que l’écriture des sujets est achevée et que leur ordre a été défini, il est temps de me faire maquiller. À 20 heures, je suis fin prête pour le direct ! »
Le meilleur aspect, c’est que l’on partage. On décrit et on décrypte le monde pour un public large. La difficulté aujourd’hui, c’est que les gens perdent confiance dans les médias traditionnels. De plus en plus de jeunes croient davantage les réseaux sociaux, qui véhiculent pourtant beaucoup de fausses informations… (lire aussi en page 32).
Quelle interview vous a vraiment marquée au cours de votre carrière ?
En 2012, j’ai reçu le jour de mon anniversaire Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui étaient alors les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle. Ce fut passionnant.
Quel conseil donner à une jeune fille qui rêve de devenir journaliste ?
De suivre l’actualité. De lire la presse, d’écouter la radio… et de regarder le journal de 20 heures !
30
• DATE DE NAISSANCE : 29 avril 1972. Anne-Sophie a grandi à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), avant de partir suivre des études à Bordeaux, puis à Paris. • À LA TÉLÉVISION, elle a débuté en 1999 sur la chaîne LCI, avant de rejoindre M6, puis Canal+. De 2013 à 2017, elle a animé l’émission C à vous sur France 5. Sur France 2, son journal de 20 heures rassemble plus de 5 millions de téléspectateurs.
© Stéphane Grangier.
Texte : Laure Boyer.
Fiche d’identité