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I N S TA N TA N É S
TENDANCE
Qu’est-ce que l’art contemporain aujourd’hui ? C’est cette question que The Steidz explore depuis son lancement il y a un an. Un bel objet à la croisée de la presse magazine et de l’édition, et une vraie bouffée d’air frais.
THE STEIDZ, L’ART DU RENOUVEAU
C’est un projet qui est né sur les bancs de l’école. Celle où Maxime Gasnier a étudié le journalisme. Au départ, The Steidz était un blog. « J’avais très envie de créer mon propre webzine, puis le webzine s’est transformé en magazine », raconte le jeune homme, aujourd’hui rédacteur en chef de la revue. Il aura fallu une rencontre pour concrétiser le projet, car Maxime n’est pas seul à la tête de ce petit navire. Sébastien Maschino est directeur de publication. Le premier gère la maquette et la production, le second la communication et le commercial. Porté par une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank, le duo a donné naissance, il y a un an, au premier numéro, tiré à 500 exemplaires. The Steidz intrigue et se fait remarquer, notamment par sa charte graphique léchée derrière laquelle on sent la fraîcheur d’esprit de Maxime. C’est jeune, beau et audacieux. Audacieux dans la démarche comme dans la ligne éditoriale – décrypter l’esthétique contemporaine à travers la mode, l’édition, la photographie ou le design. Car le contexte économique de la presse n’est pas favorable à l’apparition de nouveaux supports. Maxime et
Sébastien se sont lancés avec 4 600 euros. Aujourd’hui, ils ne se rémunèrent pas. C’est pourquoi le temps est un facteur important. The Steidz est une revue annuelle qui se décline sur un site web à l’esthétique épurée, faisant écho à la charte graphique du magazine. « On accorde une importance énorme au visuel, explique Maxime. On recherche des images fortes. » La curation est pointue et rigoureuse. Dans le deuxième opus, on retrouve par exemple les travaux de photographes tels que Jessica Wohl ou le duo italien Scandebergs. Une dizaine de journalistes contribuent à l’élaboration de chaque magazine, qui propose ainsi une pluralité de regards sur le paysage de l’art contemporain. Le deuxième numéro, lancé le 15 septembre 2016, a été tiré à 8 000 exemplaires – une belle progression en un an. Vendu au prix de 15 euros, The Steidz est une aventure prometteuse. www.thesteidz.com
© The STeidz.
TexTe : Marie Moglia