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NOS TROUSSES DE
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NOS TROUSSES DE
Introduction à la pleine conscience
Outil de soutien pour les intervenant·e·s en mieux-être mental autochtone
Comité consultatif pour le projet
« Rassembler nos trousses de connaissances »
Le FPWC souhaite remercier les membres du comité consultatif pour le projet Rassembler nos Trousses de Connaissances pour leurs contributions inestimables à la pertinence culturelle et à l’efficacité des ressources développées. Nous remercions également les membres du cercle consultatif pour le projet Rassembler nos Trousses de Connaissances:
Samara Lewis spécialiste en planification de la santé, Association des gestionnaires de santé des Premières Nations
Connor Lafortune agent d’Enaadmaget Wiibimadziiyins (promotion de la vie)
Seraphine Acosta agente de sensibilisation aux cultures autochtones, Vancouver Coastal Health
Kate Turner coordonnatrice de l’évaluation et de l’ACQ, Thunderbird Partnership Foundation
Mackenzie Archie gestionnaire culturelle pensionnats autochtones Grand Council Treaty No 3
Gaileen Blaise gestionnaire du soutien aux familles, Yellow Thunderbird Lodge.
Contributions du personnel et des équipes du FPWC
Le personnel du FPWC a également joué un rôle inestimable dans ce travail. Les personnes ayant contribué à la préparation et à l’achèvement de ce travail incluent également : les équipes et le personnel du FPWC, y compris l’équipe des projets spéciaux.
Nous souhaitons exprimer toute notre reconnaissance aux membres des cercles régionaux qui ont généreusement offert leur temps, partagé leurs expériences et leurs perspectives lors des rencontres qui ont eu lieu à Vancouver (C.-B.), Fort Frances (Ont.), Fredericton (N.-B.) et Saskatoon (Sask.). Vos voix ont véritablement enrichi ce projet et ont permis de l’ancrer davantage dans les réalités vécues au sein des communautés autochtones.
Merci également aux personnes qui ont participé au sondage et partagé leurs réflexions avec ouverture. Votre engagement envers le mieux-être mental dans les communautés autochtones est profondément apprécié.
Vos contributions ont rendu possible la création et la mobilisation d’outils culturellement ancrés, portés par et pour les communautés, afin de renforcer la force, la résilience et le mieux-être de la main-d’œuvre autochtone en santé mentale.
Bailleur de fonds
Cette ressource a bénéficié d’un financement de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).
Citation suggérée
First Peoples Wellness Circle (FPWC). 2025. Rassembler nos Trousses de Connaissances : Introduction à la boîte à outils de la pleine conscience. First Peoples Wellness Circle, North Bay, Ontario, Canada.

Acknowledgements
Table of Contents
Project Description and Disclaimer
Section 1 : Qu’est-ce que la pleine conscience?
Section 2 : L’importance de la pleine conscience
Section 3 : Intégrer la pleine conscience au quotidien
Section 4 :
Pistes de réflexion pour le journal de pleine conscience :
Réflexions quotidiennes sur la présence et l’équilibre
Ressources

Le projet « Rassembler nos trousses de savoirs » du First Peoples Wellness Circle (FPWC) vise à concevoir et à diffuser des outils de mieux-être mental culturellement pertinents et enracinés dans les réalités communautaires, pour soutenir la main-d’œuvre autochtone en santé mentale. Ancré dans la culture, ce projet propose des ressources accessibles — guides, fiches-conseils, trousses, documents imprimés ou numériques — tout en adaptant des outils existants pour mieux refléter la diversité des identités autochtones. Parmi ses objectifs principaux : renforcer les capacités et les connaissances au sein de la main-d’œuvre autochtone en santé mentale, accroître l’accès à des outils de mieux-être autodéterminés en réponse aux impacts de la COVID-19, et favoriser la reconnexion et le partage de savoirs entre les communautés grâce à une approche holistique axée sur les forces.
Ces ressources ont été créées en intégrant les savoirs autochtones, avec un accent particulier sur les perspectives autochtones. Bien qu’elles s’adressent d’abord aux communautés autochtones, elles peuvent également être utiles à toute personne œuvrant dans le domaine du mieux-être mental.
Le FPWC et toutes les personnes ayant participé à la rédaction de cette publication déclinent toute garantie en ce qui concerne l’exactitude ou l’actualité de la publication et se déchargent expressément de toute responsabilité, que ce soit dans le cadre d’un contrat ou en cas de négligence à l’égard de toute personne susceptible de l’emprunter ou de l’utiliser. Il est entendu que les membres du FPWC, les auteurs ou les individus concernés autrement dans la création de cette boîte à outils ne sont pas responsables de l’exactitude ou de l’actualité du contenu, des conséquences de toute action entreprise sur la base des informations de la présente publication ou pour toute erreur ou omission contenue dans ce document.
Aucune personne ayant participé à cette publication ne cherche à fournir des conseils juridiques, comptables, médicaux ou autres conseils professionnels. Si de tels conseils ou une assistance spécialisée sont nécessaires, il est recommandé de faire appel à un professionnel compétent ou à une professionnelle compétente. L’analyse présentée ici ne doit pas être interprétée comme une politique officielle ou officieuse d’un organisme gouvernemental.

Cette boîte à outils a été conçue avec respect et gratitude envers les systèmes de connaissances autochtones, qui ont guidé la santé mentale et le mieux-être de ces peuples pendant des millénaires. Nous honorons ainsi les enseignements des Aînés et des Aînées, des gardiens du savoir et des membres de la communauté en matière de pleine conscience et de bien-être général.
La pleine conscience est une pratique qui consiste à être présent et pleinement engagé dans le moment, en adoptant une attitude ouverte et bienveillante. Alors que les interprétations occidentales de la pleine conscience gagnent en popularité, il est essentiel de reconnaître que les cultures autochtones la pratiquaient bien avant qu’elle ne devienne populaire en Occident. Dans les traditions autochtones, la pleine conscience est plus souvent une pratique relationnelle profondément liée à la terre, à la communauté et à l’esprit qu’un acte solitaire.

Le professeur autochtone Michael Yellow Bird décrit la pleine conscience autochtone comme une « décolonisation neurologique », c’est-à-dire un moyen d’inverser les effets des traumatismes coloniaux en s’engageant dans des pratiques traditionnelles qui favorisent la guérison et la résilience. Dans les communautés, la pleine conscience est pratiquée dans les cérémonies. On la retrouve aussi dans les contes et la connexion au monde naturel. (Yellowbird,2014)
La pleine conscience favorise le bien-être mental, émotionnel, physique et spirituel en aidant les individus à se sentir plus équilibrés et connectés à eux-mêmes et aux autres. Cette pratique encourage la conscience de soi, l’autocompassion et la capacité à surmonter les difficultés avec résilience, ce qui est essentiel pour maintenir un bien-être général.
La pratique de la pleine conscience fait ressortir des forces personnelles, comme la patience, l’adaptabilité et la sagesse intérieure. Elle renforce le sentiment d’autonomie chez les individus, en les aidant à reconnaître leur capacité à affronter les défis de la vie avec calme et discernement, ce qui en fait un outil essentiel pour leur développement personnel et leur propre prise en charge.
La pratique de la pleine conscience aide à mieux gérer le stress, à réduire l’anxiété et à favoriser la régulation émotionnelle. En se concentrant sur l’instant présent, les individus peuvent cultiver le calme et la clarté, ce qui leur permet d’affronter les situations difficiles avec équilibre et contrôle.

La pleine conscience nous invite à faire une pause pour réfléchir, permettant ainsi aux individus de prendre des décisions éclairées et de se distancer des situations, plutôt que de réagir de manière impulsive. Cette pratique renforce notre capacité à rester ancrés, même dans des environnements où le rythme est effréné ou dans lesquels il y a beaucoup de pression.
L’une des forces de la pleine conscience est son adaptabilité. Elle peut être pratiquée n’importe où et n’importe quand : au travail, à la maison ou au cours d’une journée bien remplie. On peut, par exemple, recourir à des techniques simples, comme respirer de manière consciente, faire de courtes pauses ou se concentrer en toute conscience. Cette pratique est ainsi accessible à tous et à toutes, peu importe les circonstances ou l’accès aux ressources culturelles.
La pleine conscience ne se limite pas à des pratiques ou à des contextes spécifiques; elle peut être intégrée dans la vie quotidienne de manière simple et accessible. Michael Yellowbird insiste sur l’importance d’ancrer cette pratique dans le moment présent et de se reconnecter avec la Terre (Yellowbird,2014).
Il propose de l’intégrer aux activités du quotidien, comme la marche, les repas ou les conversations. En nous engageant pleinement dans ces activités, nous devenons plus attentifs à notre environnement et à notre état intérieur, cultivant ainsi une conscience et une présence plus profondes. Dans les cultures autochtones, la pleine conscience constitue un chemin vers la guérison, la résilience et la réappropriation culturelle. L’intégration de ces enseignements dans les soins de santé mentale peut aider les professionnels à promouvoir le mieux-être personnel et collectif. Les pratiques de pleine conscience dans la vie quotidienne visent à trouver le calme à l’intérieur de soi et à améliorer la relation que l’on a avec nous-mêmes, la communauté et la Terre.
En intégrant cette pratique dans votre quotidien, vous vous ancrerez dans le moment présent et vous retrouverez l’équilibre, même si votre vie est très chargée. Comme le suggère le professeur Yellowbird, la pleine conscience nous aide à nous reconnecter à nous-mêmes, à nos communautés et à la Terre, favorisant ainsi le mieux-être global. Cette approche renforce donc notre propre résilience et favorise le mieux-être de la communauté.

Respirer en pleine conscience
Take short moments throughout the day to pause and focus on your breath. This can be done anywhere—sitting at your desk, walking to the next meeting, or during a break. Just a few deep breaths can bring clarity and calmness.
Lorsque vous discutez avec quelqu’un, entraînez-vous à écouter vraiment sans penser à votre réponse. En accordant toute votre attention à la personne qui parle, vous créez des liens plus profonds et vous vous exercez à demeurer dans le moment présent.
Vous n’avez pas besoin de suivre de cours pour bouger en pleine conscience. Restez dans le moment présent et portez attention aux sensations de votre corps lorsque vous marchez, que vous faites des étirements ou que vous accomplissez vos tâches quotidiennes.
Virtual care can ensure continuous support even when individuals are unable to attend in-person sessions due to factors such as illness, travel, or emergencies.

S’alimenter de manière consciente
Avant de commencer à manger, prenez quelques instants pour apprécier votre nourriture. Portez attention à sa couleur, à sa texture et à son odeur. Manger de façon consciente vous permet de ralentir, d’apprécier votre repas et de rester en contact avec les besoins de votre corps.
Prenez le temps de réfléchir à vos expériences. Quand avez-vous ressenti de la sérénité ou de la joie? Comment avezvous relevé vos défis? Cette pratique de réflexion nourrira votre pleine conscience et vous permettra d’éprouver de la gratitude.
Abordez chaque tâche avec discernement, même lors d’activités quotidiennes, comme la cuisine ou l’entretien ménager. Concentrezvous sur ce qui vous entoure; le paysage, les sons et vos sensations, tout en accordant une attention particulière au respect de la terre, de l’eau et de la communauté.
2 ENCOURAGEZ LA CONNEXION COMMUNAUTAIRE
Débuter ou clore les réunions par une intention ou un moment de silence partagés afin d’ancrer le groupe dans une pleine conscience collective et de refléter la pratique traditionnelle, qui consiste à commencer les cérémonies en pleine conscience et avec une intention claire.
Au lieu de donner des instructions verbales, donnez plutôt l’exemple en adoptant un comportement calme et tempéré, en particulier lorsque vous aidez les autres. Favorisez l’apprentissage par l’observation plutôt que par une correction directe.
AÀ la fin de chaque journée, notez trois choses pour lesquelles vous éprouvez de la reconnaissance, en vous concentrant sur les liens avec les gens , la nature ou les expériences spirituelles. Vous cultiverez ainsi la conscience de l’interconnexion.

Prenez une pause, puis trois respirations profondes. Restez pleinement présent ou présente, puis réfléchissez aux points suivants :
Quel est le moment de la journée où vous avez ressenti une présence totale?
(Exemple : une conversation, une tâche ou un moment de calme.)
Réfléchissez à la façon dont vous avez abordé votre journée.
Quels ont été vos points forts aujourd’hui?
(Exemples : patience, gentillesse, adaptabilité, résilience.)
La pleine conscience nous aide à observer nos émotions sans les juger.
Quelle émotion a été la plus marquante pour vous aujourd’hui et comment y avez-vous réagi?

Cultiver la gratitude favorise le mieux-être et la connexion.
Pour quoi éprouvez-vous de la reconnaissance aujourd’hui?
Choisissez une intention consciente pour le lendemain.
Comment allez-vous intégrer la pleine conscience dans votre quotidien demain?
(Exemple : respirer en pleine conscience, écouter activement ou faire preuve de compassion.)
Notes sur vos réflexions
Utilisez cet espace pour noter toute autre pensée, réflexion ou observation en lien avec votre journée.
Strong Helpers’ Teachings: The Value Of Indigenous Knowledges In The Helping Professions
Écrit par : Cyndy Baskin
For Indigenous Minds Only: A Decolonization Handbook
Écrit par : Waziyatawin and Michael Yellow Bird
Decolonizing Trauma Work: Indigenous Stories And Strategies
Écrit par : Renee Linklater
pihtikwê – Épisode 8: Neurodecolonization and Indigenous Mindfulness with Dr. Michael Yellow Bird
https://fpwc.ca/what-we-do/news/pihtikwe-episode-8/
How Indigenous yogis and meditators are adapting and reclaiming ‘wellness’
https://www.cbc.ca/player/play/audio/1.6713631
Decolonizing mindfulness with Dr Michael Yellow Bird
Méditation guidée (en anglais)
https://www.youtube.com/watch?v=_ih1rgOFtmU&list=PLsEqHdOFk6OEdWOUWmhug1PLg30bLGFNs
APPLICATIONS
y Insight Timer (meditation)
y Headspace
y Calm
y Simple Habits
y Unplug (peut aussi s’utiliser hors ligne)

Beyond Blue. (n.d.). Mindfulness and mental health. Beyond Blue. Retrieved from https://www.beyondblue.org.au/mental-health/wellbeing/mindfulness-and-mental-health
Mindful. (n.d.). All our relations: Four Indigenous lessons on mindfulness. Mindful. Retrieved from https://www.mindful.org/all-our-relations-four-indigenous-lessons-on-mindfulness
Mind and Life Institute. (n.d.). Indigenizing mindfulness: A path to well-being. Mind and Life Institute. Retrieved from https://www.mindandlife.org/media/indigenizing-mindfulness-a-path-to-well-being
National Institutes of Health. (2021, June). Mindfulness for your health. NIH News in Health. Retrieved from https://newsinhealth.nih.gov/2021/06/mindfulness-your-health
Psychiatry Online. (2022). Mindfulness has parallels to Indigenous cultural practices. Psychiatric News. Retrieved from https://psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.pn.2022.11.11.28
Yellow Bird, M. (2014). Neurodecolonization: Applying mindfulness research to Indigenous communities. In W. Choudhury & K. C. Kirby (Eds.), Mindfulness and the therapeutic relationship (pp. 109–128). Guilford Press.
