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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

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Fin d’école, faim d’emploi Le début de l’été annonce pour les jeunes en fin d’études le début de la vie active ou, du moins, les premières démarches en vue de décrocher un emploi. Des démarches qui commencent par une série d’étapes administratives à ne pas oublier, même si tout cela peut sembler laborieux. «Ca a été un vrai casse-tête pour moi», confie Mathias, 22 ans. «A l’école, on ne nous dit pas qu’il faut aller s’inscrire comme demandeur d’emploi, ni quoi que ce soit de ce genre. On est lâché dans la nature! Pour ma part, j’ai dû me débrouiller.» Une jeune bruxelloise confirme: «J’ai la chance d’avoir des parents syndiqués, de ce fait ils ont pu m’expliquer quelles démarches accomplir. Mais sans cela, il est vrai que je n’aurais pas su quoi faire, puisqu’à l’école, on ne m’a rien dit.» Pour éviter ce «casse-tête», mieux vaut s’informer, notamment via la brochure «Fin d’école, faim d’emploi», mise à jour chaque année par la cellule Etudiants FGTB. Alors, que faire après l’école? S’inscrire comme demandeur d’emploi: Après ses études, le jeune doit s’inscrire au plus vite comme demandeur d’emploi, afin d’officialiser sa recherche de travail. Où s’inscrire? • Au Forem pour le jeune domicilié en Région wallonne • Chez Actiris pour le jeune domicilié à Bruxelles • Au VDAB pour le jeune domicilié en Flandre • Auprès de l’ADG pour le jeune domicilié en région germanophone Pourquoi s’inscrire?

• Pour préserver le droit aux allocations familiales et pouvoir obtenir, en cas de besoin, des allocations de chômage. • Pour pouvoir bénéficier des avantages octroyés dans le cadre de sa recherche d’emploi comme: une réduction dans les transports en commun pour se présenter chez un employeur; une aide financière en cas de déménagement lié à un nouvel emploi; une exonération totale ou partielle du paiement des droits d’inscription dans l’enseignement de promotion sociale, l’enseignement à distance, l’enseignement artistique à horaire réduit de promotion socioculturelle. • Pour avoir accès aux services pour: être accompagné et aidé à la recherche d’emploi; recevoir des offres adaptées à son profil; se former ou se spécialiser dans certains domaines; avoir accès aux aides à l’embauche (convention 1er emploi, Activa). • Pour avoir droit aux allocations d’attente à la fin du stage d’attente. Quand s’inscrire? • Le jeune qui termine ses études en juin: - moins de 18 ans : inscription avant le 8 juillet, l’inscription sera validée au 1er juillet - plus de 18 ans: inscription avant le 8 août, elle sera validée au 1er août • Le jeune qui dépose un mémoire

ou un travail de fin d’études: le lendemain du dépôt de celui-ci. • Le jeune qui a des examens en septembre ou a manqué son inscription de plus de 8 jours: inscription au plus vite après les examens ou les cours. L’inscription sera validée le lendemain. • Le jeune qui arrête ses études en cours d’année scolaire: le plus rapidement possible après l’abandon des études. Comment s’inscrire? • Via internet: www.leforem.be / www.actiris.be / www.vdab.be (le jeune doit recevoir l’accusé de réception de son inscription en ligne dans un délai de 3 semaines.) • Sur place, en se présentant muni de sa carte d’identité et d’une copie de ses diplômes Le jeune recevra une série de documents: - des attestations d’inscription comme demandeur d’emploi, à transmettre à la mutuelle; - une carte (A23) permettant de signaler l’un ou l’autre changement de situation; - Un formulaire C109/36 à faire compléter par la direction du dernier établissement scolaire secondaire fréquenté par le jeune. Ce document lui permettra d’introduire sa demande d’allocations d’attente (voir…) Et après? A la fin du mois qui suit celui où le jeune s’est effectivement inscrit, le service de placement (Forem, Actiris…) envoie automatiquement une attestation, soit directement à la caisse d’allocations familiales de ses parents, soit à son domicile.

C’est alors que commence la période du stage d’attente... En général, le stage d’attente dure: • Pour les moins de 18 ans: 155 jours • De 18 à moins de 26 ans: 233 jours • De 26 à moins de 30 ans: 310 jours

FIN D’É COLE FAIM D ’EMPLO I 2010

Certaines journées sont prises en compte dans la durée du stage d’attente comme la défense orale d’un mémoire, un congé de maternité… Le travail assujetti aux cotisations sociales peut également faire diminuer la durée du stage d’attente de 78 jours maximum.

C’est donc le moment pour bien démarrer une recherche d’emploi. Les animateurs Etudiants FGTB sont alors de précieux conseillers, à consulter sans hésitation! La brochure comporte également de nombreuses informations, notamment concernant la rédaction d’un CV complet, la préparation d’un entretien d’embauche, etc. A la fin du stage d’attente, il se peut que le jeune n’ait pas encore trouvé d’emploi. Il peut dès lors prétendre à des allocations d’attente.

lités du monde du travail. • Se réinscrire comme demandeur d’emploi auprès du Forem/Actiris/VDAB/ADG. Dans les 28 jours qui précèdent la fin du stage d’attente, le jeune doit confirmer son inscription comme demandeur d’emploi. Cette démarche s’applique aussi au jeune qui a un emploi à temps partiel car elle lui permettra de maintenir ses droits par la suite et éventuellement de toucher un complément de chômage. • Introduire une demande d’allocations d’attente auprès du service chômage de la FGTB.

Il y a trois démarches à effectuer:

Toutes les informations concernant les montants, les conditions d’octroi, les documents à fournir sont disponibles dans la brochure.

• S’affilier à la FGTB afin de toucher ses allocations d’attente via le service chômage mais aussi pour être défendu en cas de litige avec l’ONEM et être informé des actua-

Celle-ci est disponible gratuitement, sur simple demande: www.jeunesses-syndicales-fgtb.be e-m@il: j.s.fgtb@jeunes-fgtb.be Tél: 02/506 83 92

Etudiant et chômeur, c’est possible En règle générale, on ne peut pas être chômeur indemnisé et suivre des études de plein exercice. Sous certaines conditions, on peut reprendre des études et continuer à percevoir des allocations. Pour certaines études formant à des professions pour lesquelles une pénurie de main d’œuvre est reconnue, ces conditions sont assouplies. La liste des études pour les métiers à pénurie est limitative mais bien fournie. Pour reprendre des études alors qu’on est au chômage, il faut demander une dispense «article 93» à l’ONEM. Elle est accordée si: ✓ on est chômeur complet indemnisé; ✓ il s’agit d’études de plein exercice et pas en horaire décalé; ✓ il s’agit d’études d’un niveau équivalent ou supérieur à son dernier diplôme; ✓ on s’inscrit comme élève régulier (pas comme élève libre); ✓ on a terminé ses études (ou son apprentissage) depuis au moins deux ans; ✓ on n’a pas un diplôme de fin d’études supérieures (sauf dérogation du Directeur du Bureau régional de l’ONEM dans le cas où les études suivies offrent peu de débouchés); ✓ on a bénéficié d’au moins 312 allocations (= 1 an) au cours

des deux années qui précèdent l’inscription. Ce sont là les conditions générales. Si le chômeur n’a pas bénéficié de ces 312 allocations, il lui est toutefois possible d’obtenir une dispense à condition que les études entamées préparent à des formations pour lesquelles il existe une pénurie significative de main d’œuvre. Les professions en pénurie de main d’œuvre Une liste des professions en pénurie de main-d’œuvre est dressée annuellement par l’ONEM. Cette liste varie selon la langue dans laquelle la formation est suivie. Enseignement secondaire supérieur technique ou profession-

nel ✓ boucher ✓ chauffeur poids lourds (uniquement pour les chômeurs domiciliés dans la région de BruxellesCapitale) ✓ technicien en climatisation, réfrigération, chauffage ✓ conducteur d’engins de chantier ✓ construction (toutes spécialités, dont notamment vitrier, marbrier placeur, parqueteur, monteur en structure métalliques,...) ✓ cuisinier ✓ électricien ✓ électronicien ICT ✓ infirmier (toutes spécialités) ✓ informatique ✓ mécanique, électromécanique ✓ (1) optique - optométrie ✓ (1) pâtissier – glacier - chocolatier ✓ soudeur ✓ techniques de transformation du métal et constructions métalliques (tourneur-ajusteur, outilleur, tôlier, chaudronnier, conducteur-régleur, tuyauteur, ...) ✓ télécommunications ✓ travail du bois (toutes spécialités) Enseignement supérieur professionnalisant ✓ bachelier en langues germaniques ✓ bachelier en mathématique,

français et sciences (biologie, physique, chimie) ✓ bachelier en cours techniques ✓ comptabilité ✓ enseignant pour le technique supérieur, peu importe la spécialité (mécanique, électromécanique, électricité, électronique,...) ✓ infirmier (peu importe la spécialité) ✓ informaticien toutes spécialités ✓ instituteur primaire ✓ instituteur maternel ✓ kinésithérapie ✓ (1) optique - optométrie ✓ Baccalauréat + master informatique (toutes spécialités) ✓ ingénieur industriel (toutes spécialités)

✓ ingénieur civil (toutes spécialités) ✓ littérature et langues modernes (avec au moins une langue germanique) ✓ traduction (uniquement pour les chômeurs domiciliés dans la région de Bruxelles-Capitale) ✓ études universitaires d’agrégé de l’enseignement supérieur (ancienne agrégation) en langues germaniques, mathématique, français et sciences (biologie, physique, chimie). (1) Ces études ne figuraient pas sur la liste en vigueur pour l’année scolaire précédente.

part en vacances. Retour le 3 septembre 2010


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