La perspective est ce qui donne une trame sur laquelle se pose tout ce qui nous entoure. C’est en dessinant que nous en prenons le mieux conscience, car nous observons alors que tout ce qui nous entoure semble converger dans la même direction, que les lignes s’inclinent et que ce qui est loin semble plus petit. Pourtant, la perspective n’existe pas sans notre regard et notre point de vue.
Imaginons un arbre situé entre notre regard et l’horizon. Dans ce cas de figure, l’horizon est caché par son feuillage. Si nous avançons, cet arbre semble plus gros et, à l’inverse, plus petit si nous reculons.
Si nous nous baissons, la ligne d’horizon descend avec notre regard puisque, comme nous l’avons vu, l’horizon est toujours à la hauteur de nos yeux. Au contraire, l’arbre étant fixe, il monte par rapport à l’horizon.
Cela se passe de la même façon plus nous nous baissons vers le sol : si nous parvenons à coller notre regard au niveau du sol, l’arbre semble finalement être posé sur l’horizon.
À l’inverse, si nous nous élevons suffisamment, l’horizon monte en suivant notre regard et l’arbre se situera en dessous.
Ce sont les lignes de fuite qui donnent une échelle de taille à ce qui se trouve entre nous et l’horizon et qui fuit vers ce point en rétrécissant.
Pour mieux visualiser les lignes de fuite et la façon dont un objet et l’horizon évoluent en fonction du regard, posez un objet sur une table. En imaginant que le bord opposé est l’horizon, baissez-vous puis montez sur une chaise. Vous constaterez que l’objet monte et descend par rapport à cette ligne.
Lorsque l’on construit la perspective de son dessin, il faut ramener les éléments (objets, décors, personnages…) à des lignes et formes simples. Et dessiner en transparence aide à mieux percevoir les lignes de fuite qui relient tous les bords et coins des éléments au point de fuite.
Prenons l’exemple d’un cube, la vue frontale nous place face à l’objet. La ligne d’horizon et la ligne de fuite s’entrecoupent au centre de l’objet.
Cette perspective ne nous permet pas de voir les côtés du cube dessiné. Toutes les lignes de fuite sont cachées par l’objet. Il n’y a donc aucune sensation de perspective.
Autrement dit, le volume de ce cube vu de face est caché par une de ses faces. On dit alors qu’il n’y a qu’une dimension.
C’est ainsi que l’on crée un panoramique de maisons, par exemple.
On commence par se placer face à la première maison, puis, on se déplace pour dessiner la suivante en se retrouvant bien en face de celle-ci. Ainsi on déplace avec nous le point de fuite qui viendra, à chaque fois, se placer derrière la maison en cachant la perspective.
