Dans le Carnet de notes détachable, vous garderez la mémoire de vos échanges et de vos questions, afin de les poser au cours des rencontres en commun qui ponctueront votre parcours. Bonne route vers le grand bonheur du baptême !
Carnet de route des parents
Le Carnet de route des parents sera le support de ces rendez-vous. Semaine après semaine, vous approfondirez chaque étape de la célébration à la lumière de la parole de Dieu et de la foi de l’Église.
Photos de couverture : © Jason Doly/Getty.
Le parcours « Promesse de vie » s’adresse à vous, parents, qui demandez le baptême de votre petit enfant à l’Église. Au fil de rendez-vous hebdomadaires, il vous invite à contempler, à deux, la merveille qu’est le baptême !
Jean Villeminot est diacre permanent, marié et père de famille. Depuis de nombreuses années, il exerce son ministère auprès des familles. Il est aussi l’auteur du parcours de préparation au mariage « Promesse d’amour ».
Parcours de préparation au baptême des petits enfants à l’Église www.mameeditions.com 11,90 € France TTC
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Chers parents, Vous voulez le meilleur pour votre enfant ! En le présentant à l’Église pour qu’il soit baptisé, vous demandez pour lui la dignité des fils et filles de Dieu. Rien de moins ! L’Église est heureuse de la demander avec vous, pour votre enfant. Cette dignité, il vous faudra aider votre enfant à la porter, lui procurer les moyens nécessaires pour qu’il en prenne possession et puisse s’en réjouir. La préparation au baptême que les évêques vous invitent à vivre doit vous permettre de demander vraiment ce que Dieu veut donner. Elle vous fera prendre conscience des moyens mis à votre disposition et, pour une part, déjà présents en vous, pour accomplir votre belle mission de parents. Vous verrez. Cela vaut la peine de prendre du temps pour travailler un peu en vue du baptême. Votre joie n’en sera que plus grande et votre enfant vous rendra au centuple la peine que vous aurez prise. Je vous assure de ma prière, Mgr Éric de Moulins Beaufort Évêque auxiliaire de Paris
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Vous êtes venus vers l’Église pour que votre enfant soit baptisé… Peut-être avez-vous assisté à un baptême à l’Église catholique ? Peut-être êtes-vous des chrétiens engagés, des pratiquants réguliers ? Peut-être avez-vous pris vos distances par rapport à l’Église ? Peut-être l’un de vous n’est-il pas baptisé ? Peut-être êtes-vous une maman célibataire ou un papa seul ? Voici pourquoi l’Église vous accueille avec joie, qui que vous soyez :
Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. Marc 10, 13-16 Le baptême n’est pas une tradition familiale qu’il faudrait garder. Il n’est pas un passage obligé imposé par l’Église. Il est d’abord un don merveilleux que le Seigneur Jésus fait à votre enfant. Ce parcours de préparation au baptême vous aidera à prendre la mesure du don qui sera fait à votre petit, mais aussi la mesure de votre engagement, alors que vous présentez ce bébé pour qu’il soit baptisé. Ce parcours vous aidera à découvrir que le Seigneur Jésus, dans son Église, vous aime et se met au service de votre mission de parents. Il vous fera découvrir que l’Église s’engage à vous aider dans votre tâche d’éducateurs chrétiens. Bonne route ! Attention : Le baptême est bien davantage qu’une formalité d’identification chrétienne. Il n’a rien à voir avec la déclaration administrative de naissance que vous avez faite à la mairie, ou à la maison communale, même si cette déclaration civile est une reconnaissance de votre enfant par la société, qui lui donne des droits et lui impose des devoirs.
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Un parcours ? Le Carnet de route des parents n’est pas un traité sur le baptême : ne le lisez pas d’un trait ! Il s’agit plutôt d’un guide que l’on consulte pour baliser un itinéraire. L’itinéraire que nous vous invitons à parcourir, c’est la célébration du baptême de votre enfant. Vous la scruterez pas à pas, depuis l’accueil de votre enfant par le célébrant jusqu’à la signature des registres. Cet itinéraire comporte douze étapes qui peuvent être complétées par deux dernières étapes facultatives : parcourez-les calmement. Le chemin de chaque étape est balisé dans un chapitre du Carnet de route. Ne précipitez pas la célébration du baptême. Profitez de ce temps de préparation. Sachez cependant qu’il est possible de terminer ce parcours après la célébration : vous avez probablement des contraintes familiales pour le choix de la date du baptême ; il est juste d’en tenir compte.
Faut-il obligatoirement parcourir les douze étapes ? Non, bien sûr. Chaque étape étant indépendante, il est toujours possible d’en sauter une. Mais il est souhaitable de les parcourir toutes, et dans l’ordre. Douze étapes, donc douze semaines, autrement dit moins de trois mois. Il est préférable, mais pas indispensable, de faire cet itinéraire avant la célébration du baptême. Encore une fois, il vous est possible de finir l’itinéraire après le baptême de votre enfant, portés par le souvenir heureux de la célébration.
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Comment et avec qui cheminer ? Vous pouvez faire cet itinéraire à deux, dans le secret de votre amour. Tout simplement parce que vous prenez au sérieux votre démarche. Il est alors conseillé de rencontrer régulièrement un prêtre, un diacre ou un couple chrétien mandaté par votre curé, pour dialoguer.
Mieux, si la paroisse vous le propose : Vous ferez cet itinéraire avec d’autres couples. Dans ce cas, riches de vos réflexions, vous aurez la chance de pouvoir échanger avec d’autres parents qui font baptiser leur enfant, comme vous. Vous bénéficierez d’enseignements précieux. Ou alors, vous ferez ce chemin en étant accompagnés par un membre de la communauté paroissiale.
Mais aussi : Si vous êtes seul(e), vous pouvez marcher avec, pour compagnon invisible, le Seigneur lui-même. Cependant, faites si possible le chemin avec le parrain ou la marraine, un frère ou une sœur… C’est tellement important de pouvoir dialoguer !
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Comment franchir une étape ? Vous parcourrez chaque étape au cours d’un « rendez-vous hebdomadaire ». De quoi s’agit-il ? Un engagement à prendre librement mais de façon ferme. • Chaque semaine, vous consacrerez un temps suffisant, à deux, pour réfléchir au sens du baptême de votre enfant. • C’est un rendez-vous que vous inscrirez sur votre agenda, comme tout rendez-vous à ne pas manquer ! Tel jour, à telle heure. • C’est un rendez-vous que vous considérerez comme prioritaire. Choisissez un moment où vous serez tranquilles : les enfants couchés, les portables et la télévision éteints, le téléphone débranché… Fixez le temps que vous vous donnez mutuellement : une heure et demie ? Cela dépend de vous, de votre tempérament. Prenez au moins une heure, et jamais plus de deux heures. C’est un moment d’intimité spirituelle pour parler du baptême de ce petit à qui vous avez donné la vie. La fécondité de votre parcours dépend directement de votre fidélité aux rendez-vous que vous aurez choisis.
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Les trois temps des « rendez-vous hebdomadaires » Le Carnet de route des parents que vous avez en main donne le « grain à moudre » pour chacune des étapes. Au cours d’un « rendez-vous », vous parcourez un chapitre – et un seul. Asseyez-vous confortablement avec votre livre, le Carnet de notes que vous trouverez à la fin du livre, et de quoi écrire. Vous n’avez besoin de rien d’autre.
Premier temps : trouver le calme Il est bon de prendre quelques minutes pour partager les joies et les difficultés de la journée, les soucis que l’on porte seul ou en couple. Dites-vous un mot de tendresse, une parole de réconciliation si cela est nécessaire. Concluez ce premier temps, si vous le pouvez, par le signe de croix. Trouver le calme peut se faire rapidement, mais c’est indispensable : tant que l’on n’est pas dans la paix, on n’est pas en Dieu.
Deuxième temps : se mettre en marche L’un de vous lit à voix haute, calmement, le texte du chapitre qui correspond à votre étape du jour. Au cours du « chemin » que la lecture fait parcourir, il y a des moments d’arrêt pour réfléchir ou méditer. Où en sommes-nous ? Que disons-nous ? Ces petits pictogrammes vous inviteront à l’arrêt : arrêtez-vous ! Laissez-vous imprégner par les questions posées : ce ne sont pas des énigmes ou un contrôle de connaissances. Il ne s’agit pas de répondre par oui ou par non…
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Cherchez à répondre à ces questions ensemble : cela vous prépare au chemin que vous aurez à parcourir ensuite. Notez ce qui vous paraît important sur votre Carnet de notes. Prenez le temps de voir ce qu’il y a « derrière » les questions posées pour l’approfondir dans ce cœur à cœur que vous vivez. Ainsi, vous « ferez le point en vérité », personnellement et ensemble. • Si une question vous paraît incompréhensible, passez à la suite sans insister ; peut-être reprendrez-vous la question plus tard. • Si vous n’avez pas de réponse à la question, ce n’est pas inquiétant, mais cela peut vous inviter à chercher un peu… • Si vos réponses divergent, ne vous disputez pas ! Ne négociez pas en vue d’un consensus, mais repérez qu’un chemin de communion plus grande entre vous deux est ouvert. Peut-être faudra-t-il du temps pour le parcourir. Si vous « passez » une question du chapitre, parce qu’elle ne vous « parle pas », cela veut dire que ce n’est pas une bonne question pour vous aujourd’hui. Vous l’aborderez peut-être en préparant le baptême d’un prochain enfant… Il vaut beaucoup mieux aborder quelques questions « en profondeur » que de toutes les aborder superficiellement. Si vous bénéficiez d’un accompagnement personnel, ou si vous faites ce parcours avec d’autres couples, notez sur votre Carnet de notes les questions « à problème » pour les reprendre avec d’autres. Comment méditer la parole de Dieu ? Ce petit pictogramme vous invitera également à l’arrêt : arrêtez-vous ! La parole de Dieu est une lumière précieuse pour la route. Quelle que soit notre formation ou notre histoire, elle crée en nous une intelligence des choses de Dieu et de son projet d’amour. Elle affine notre compréhension profonde de l’homme. Voilà pourquoi elle est omniprésente dans ce Carnet de route.
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Les trois temps des « rendez-vous hebdomadaires »
Cependant, vous savez que dans une conversation humaine, on peut entendre sans écouter, et interpréter avant même d’avoir entendu. Ce qui est vrai entre les hommes est encore bien plus vrai entre l’homme et Dieu. Voici donc quelques questions à vous poser et des conseils pour « écouter réellement » la parole de Dieu : ⁕⁕ D’abord, l’un de vous lit lentement le passage en le « proclamant ». • Qu’est-ce que l’auteur a voulu dire ? • Je ne fais pas dire à cette parole ce qu’elle ne dit pas. • J’écoute ce qu’elle dit, même si cela me dérange. • Qui dit quoi et avec quel effet ? Qui fait quoi, et avec quel effet ? • Je me mets « en situation », le cas échéant en face du Seigneur. • Je ne préjuge pas des sentiments des personnes mises en scène. • En quoi cette parole me parle-t-elle de Jésus ? De l’Église ? • Que me dit-elle du Salut, de la vie à venir ? Faites ce travail d’appropriation dans un dialogue confiant, pour vous aider mutuellement à « écouter ». Il ne s’agit pas de trouver des réponses à toutes les questions ci-dessus, ce n’est pas un questionnaire. Ne vous découragez pas : écouter la parole de Dieu s’apprend. Si besoin, demandez de l’aide à votre accompagnateur. Le texte qui suit la parole de Dieu dans le Carnet de route vous apportera peut-être des éclairages nouveaux. Notez sur le Carnet de notes les questions que vous pose le passage que vous méditez.
⁕⁕ Après avoir relu à voix haute le passage biblique, faites silence un certain temps, pour laisser cette parole descendre dans votre cœur et écouter cette voix intérieure qu’on appelle la conscience. • À quoi m’appelle-t-elle ? • Quelle transformation dois-je vivre ? Les textes de la Bible sans le pictogramme qui invite à la méditation sont des passages qui éclairent le chemin que vous parcourez. Mais il n’est pas indispensable de les méditer.
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Ce pictogramme signale les textes bibliques qui peuvent être choisis comme lectures dans la célébration d'un mariage.
Troisième temps : la prière Une fois ce chemin parcouru, il est bon de vous dire ce qui vous a marqué mutuellement pendant ce voyage à deux. Peut-être de le noter. Accueillez la parole de l’autre comme un cadeau, il ne s’agit pas d’un débat contradictoire. Puis, prenez un petit temps de prière, pour tout remettre entre les mains du Seigneur. À chaque étape, on vous propose une prière, mais ce n’est qu’une proposition…
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L’importance du Carnet de notes Le Carnet de notes est collé sur la troisième de couverture du Carnet de route des parents. Décollez-le délicatement, et regardez rapidement comment il est fait.
Ce que vous écrirez sur ce Carnet de notes vous permettra de faire mémoire de ce qui s’est passé pendant votre chemin. L’expérience spirituelle a besoin de l’appui de l’écrit. Notez sur ce carnet : • si vous le jugez bon, les réponses aux questions qui vous sont posées ; • vos découvertes et ce qui est obscur ; • vos questions et vos désaccords ; • ce que vous souhaiteriez approfondir tous les deux, ou avec d’autres. Ce carnet est un secret entre vous deux. Emportez-le pour vos rencontres en commun, si vous faites un parcours avec d’autres couples : il sera très utile de le consulter avant vos échanges. Si vous bénéficiez d’un accompagnement personnel, prenez-le avec vous lors de vos rencontres avec le prêtre, le diacre, ou le couple accompagnateur. Non pas pour le montrer – c’est votre secret –, mais pour le consulter, et vous rappeler les points que vous voulez aborder. Une dernière remarque importante ! L’enfant que vous présentez au baptême est un petit garçon, ou une petite fille. Pour ne pas compliquer la lecture, ce carnet est écrit au « masculin ». Vous le « féminiserez », s’il le faut, en le lisant.
Bonne route !
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L’accueil -1Pourquoi faire baptiser votre enfant ? -2Qui est responsable ? -3Le signe de la croix -4L’entrée dans l’Église
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faire baptiser ¹ - Pourquoi votre enfant ? « Notre enfant chéri, nous voulons que tu sois baptisé à l’Église catholique. C’est la tradition dans notre famille, et nous croyons que c’est important pour toi. Et puis nous allons faire une belle fête en ton honneur… » Peut-être parlez-vous ainsi, dans votre cœur, à ce nouveau-né, et vous avez raison ! Pourtant, avant de commencer votre itinéraire, nous allons vous poser quelques questions « dérangeantes ». Pour vous déstabiliser ? Non ! Pour remettre en question votre démarche ? Encore moins ! Alors pour quoi ? • Pour vous aider à préciser et approfondir votre motivation. • Pour ajuster votre demande à ce que propose l’Église. Si vous le voulez bien, prenez le temps de creuser ces trois questions : Ouvrez votre Carnet de notes à la page 4.
Respectons-nous la liberté de notre enfant ? N’est-ce pas le contraindre en faisant un choix à sa place ? •• Que lui manquerait-il sans le baptême ?
À quoi ce baptême nous engage-t-il ? •• Que répondrez-vous à votre enfant s’il vous interroge, plus tard, sur vos convictions ? •• Et que devrez-vous faire, après ce baptême ? Pour lui, et peut-être aussi pour vous ?
En quoi ce baptême engage-t-il les autres ? •• Quel est l’engagement des parrain et marraine ? •• Que vous promet l’Église ? Il faut reconnaître que faire baptiser un enfant pose des vraies questions. Vous n’avez pas encore de réponses ? Ne vous inquiétez pas ! Vous donnerez vos propres réponses au cours du chemin. Notez ce qui vous paraît important.
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Qu’est-ce que le baptême ? C’est la première question à se poser : qu’est-ce que le baptême ? Écoutons Jésus.
Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Jean 3, 1-6 Jésus commence son ministère public, sa renommée est déjà grande. Dans cette rencontre, Jésus révèle à Nicodème ce qu’est le don du baptême, sa nécessité, le changement radical qu’il opère dans le cœur de l’homme. Repérez dans cette page un verbe qui apparaît six fois, sous différentes formes : naître.
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¹ - Pourquoi faire baptiser votre enfant ? Le baptême est un enfantement, une naissance ! En écoutant Jésus, vous pouvez comme Nicodème lui poser plusieurs questions :
Pourquoi notre enfant doit-il renaître ? Le peut-il ? •• Quelle vie lui manque-t-il, à lui qui vient de naître ? •• Aura-t-il une double vie ?
Que veut dire « naître de l’eau et de l’Esprit Saint » ? •• Votre enfant sera plongé dans l’eau ou aspergé : c’est ce que l’on voit. •• Il sera « immergé » dans l’Esprit Saint : cela ne se voit pas !
Qu’est-ce que le « royaume de Dieu » ? •• Qui est le roi ? Où est-il situé, ce royaume ? •• Voir le règne ? Entrer dans le Royaume ? Comment ? Pour le moment, posez-vous « vraiment » ces questions. Les réponses, c’est vous qui les donnerez en parcourant le chemin. Soyez patients ! N’oubliez pas de noter sur votre Carnet de notes, ce qui vous paraît important, pour le reprendre.
Toujours dans cette page, repérez deux actions de Jésus ? Pourquoi peut-il agir ainsi ? La liturgie du baptême est un acte qu’une parole accompagne. (Je vois et j’entends.) C’est Jésus qui enseigne, c’est lui qui baptise ! (Je le crois.) Pour avancer, continuons d’écouter Jésus dans son entretien avec Nicodème.
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Jésus disait à Nicodème : « Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. […] Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » Jean 3, 7.16-21 Repérez le verbe « croire » qui apparaît quatre fois dans ce passage. Quel effet, ou quelles conséquences, a le fait de croire ?
Le baptême est une naissance à la foi qui sauve Toujours en écoutant Jésus, de nouvelles questions se posent :
Notre petit bébé peut-il croire ? •• Le baptême va-t-il lui donner la foi ? •• Le baptême va-t-il le conditionner ou l’aider à faire ce choix ?
Qu’est-ce que la « vie éternelle » ? •• La vie de notre enfant est-elle, aujourd’hui, éternelle ? •• Après avoir été baptisé, aura-t-il une double vie ?
Que veut dire « se perdre » ? •• Mourir ? Les baptisés ne meurent-ils pas ? •• Jésus parle-t-il de l’enfer, qu’on appelle aussi la seconde mort ? 16
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¹ - Pourquoi faire baptiser votre enfant ? Et la liberté de votre enfant ? Répondons maintenant à la question « dérangeante » de la liberté de votre enfant : Il n’a pas demandé à vivre ! Vous ne l’avez pas consulté avant de le concevoir ! Il n’a pas choisi d’être un garçon ou une fille. Il n’a choisi ni ses parents, ni ses frères et sœurs. Il n’a pas choisi de naître français, belge ou suisse. Il ne choisira pas d’aller à l’école. Tous ces conditionnements limitent sa liberté, mais ils en sont les composantes indispensables. Ils lui permettront de se constituer en sujet singulier, unique au monde ! La liberté de l’homme est liée à son existence, et non pas l’existence à sa liberté. Sera-t-il obligatoirement un chrétien pratiquant et engagé ? Non ! Aurait-il la liberté d’être chrétien s’il n’entend jamais parler de Jésus ? Non ! Respectez-vous la liberté de votre enfant ? Oui, absolument.
Faire le point ⁕⁕ Peut-être trouvez-vous toutes ces questions troublantes, ou difficiles… Faut-il donc se poser ces questions pour faire baptiser son enfant ? Oui, afin d’entendre la bonne nouvelle du baptême que Jésus lui-même nous donne : Dieu a tant aimé votre enfant chéri qu’il a envoyé son Fils unique pour le sauver (d’après Jean 3, 16). Le sauver, c’est-à-dire lui permettre de devenir ce pourquoi Dieu l’a créé : enfant de Dieu. Et le libérer de ce qui l’empêche de le devenir, de ce qui le perd !
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Pour cela, Dieu le fait naître de l’Esprit Saint : c’est le baptême. Le baptême est donc, comme toute naissance, le début d’un long chemin, celui d’une vie nouvelle, qui doit conduire votre enfant à la divinisation, rien de moins ! Et ce chemin, il devra le parcourir lui-même, librement, en pleine conscience de l’enjeu, avec votre aide, avec celle de l’Église, celle de son parrain et de sa marraine… ⁕⁕ Peut-être avez-vous « marché » un peu vite, dans cette première étape ? C’est la première étape, et il faut trouver votre rythme. Qui veut aller loin ménage sa monture… Marchez doucement ! Avez-vous bien respecté les temps d’arrêt ?
Entrer dans la célébration du baptême Le célébrant interroge les parents : Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ? Les parents : N. Quelle drôle de question ! Tout le monde connaît déjà son prénom, le célébrant aussi. En posant cette question, l’Église reconnaît que vous êtes les parents de ce petit. Lui donner un nom, c’est, en quelque sorte, le faire exister. Le nom, c’est la personne. L’appeler par son nom suppose de le connaître. Aujourd’hui, vous donnez un nom à cet enfant ; un jour, grâce à son baptême, il donnera un nom à Dieu : « Notre Père » !
Terminer par la prière Dites cette prière, ensemble, lentement, à mi-voix, en coulant votre prière dans celle de votre conjoint, pour connaître la joie de prier à l’unisson.
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¹ - Pourquoi faire baptiser votre enfant ? Si votre enfant est un garçon : Dieu, notre Père, de qui toute paternité et toute maternité tiennent leur nom sur la terre, nous te rendons grâce pour N., que nous aimons et que nous voulons confier à ton amour. Donne à N. la puissance de ton Esprit, pour que se fortifie en lui l’homme intérieur. Que le Christ habite en lui par la foi, qu’il soit enraciné dans l’amour, établi dans l’amour. Qu’il soit ainsi comblé jusqu’à entrer dans la plénitude des enfants de Dieu. Donne-nous d’être, par nos paroles et notre exemple, les premiers témoins de la foi et de l’amour. Amen ! Si votre enfant est une fille, féminisez la prière ainsi : Dieu, notre Père, de qui toute paternité et toute maternité tiennent leur nom sur la terre, nous te rendons grâce pour N., que nous aimons et que nous voulons confier à ton amour. Donne à N. la puissance de ton Esprit, pour que se fortifie en elle l’homme intérieur. Que le Christ habite en elle par la foi, qu’elle soit enracinée dans l’amour, établie dans l’amour. Qu’elle soit ainsi comblée jusqu’à entrer dans la plénitude des enfants de Dieu. Donne-nous d’être, par nos paroles et notre exemple, les premiers témoins de la foi et de l’amour. Amen !
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� - Qui est responsable ? Les parents Reprenons le déroulement de la célébration (voir page 18) : Le célébrant :
Que demandez-vous pour N. à l’Église de Dieu ?
Les parents : Le baptême. Le célébrant : Vous demandez le baptême pour votre enfant. Vous devrez l’éduquer dans la foi, et lui apprendre à garder les commandements, pour qu’il aime Dieu et son prochain comme le Christ nous l’a enseigné. Êtes-vous conscients de cela ? Cette demande est une reconnaissance par l’Église que vous, les parents, êtes les premiers responsables de l’éducation chrétienne de cet enfant. Quelle exigence ! Quelle responsabilité ! Et pourtant il faut que vous répondiez sereinement : Oui (nous le sommes). Avant de dire oui, c’est le moment de vous poser les questions suivantes. Ouvrez votre Carnet de notes à la page 6.
Que veut dire éduquer « dans la foi » ? Que veut dire « garder » les commandements ? Quels sont ces commandements ?
Éduquer dans la foi Si l’Église, l’Éducation nationale, les mouvements de jeunes ou les clubs de sport sont une précieuse aide pour l’éducation de votre enfant, en aucun cas ils ne peuvent ni ne doivent prendre votre place de parents. Ils sont à votre service… Vous êtes les premiers responsables de l’éducation de votre nouveau-né, de son éducation humaine comme de son éducation spirituelle. 20
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Qu’est-ce qu’éduquer notre petit dans la foi ? •• •• •• •• •• ••
Lui parler de notre propre foi, de nos questions sur Dieu ? L’envoyer au catéchisme et en parler avec lui ? L’emmener à la messe le dimanche ? Lui apprendre à écouter sa conscience, cette voix divine intérieure ? Le pousser à faire partie d’un mouvement de jeunes chrétiens ? Prier avec lui, en famille ?
Craignez-vous de prendre un tel engagement ? Ayez confiance, Dieu est discrètement mais réellement auprès de vous. Écoutez donc ce que révèle Jésus, juste avant de vivre sa Passion.
L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Jean 14, 26 Et, un peu plus loin :
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. […] Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Jean 16, 13a.14 L’Esprit Saint, invisible éducateur, donne force et intelligence. C’est lui qui fera connaître le Seigneur en plénitude à votre enfant. À vous de l’inviter et de lui laisser beaucoup de place, car Dieu ne s’impose jamais. Et pourquoi ne pas vouloir, vous-mêmes, être plus dociles à l’Esprit Saint, en cultivant votre foi, en réfléchissant à votre pratique religieuse, à votre vie morale, en prenant le temps de la prière personnelle et à deux ?
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Ce Carnet de notes est un complément au Carnet de route des parents. Il ne peut être vendu séparément. © Mame, Paris, 2015
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