Le tour de la France à moto - 9 000 km de road trips et rencontres

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LE TOUR DE LA FRANCE À MOTO

9 000 km de road-trips et rencontres

Gilles Fabre
2 SOMMAIRE 1 De Paris au Mont-Saint-Michel | 4 jours - 816 km . . . . . . . . . . 9 2 Du Mont-Saint-Michel à La Baule | 5 jours - 1 173 km . . . . . . 23 3 De La Baule à Biarritz | 4 jours - 855 km . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 4 De Bayonne à Collioure | 3 jours - 790 km . . . . . . . . . . . . . . . . 55 5 De Collioure à Marseille | 3 jours - 717 km . . . . . . . . . . . . . . . . 71 6 La Corse | 8 jours - 1 345 km . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 7 De Marseille à Menton | 2 jours - 342 km 107 8 De Menton à Strasbourg | 5 jours - 1 385 km . . . . . . . . . . . . . 117 9 D’Obernai à Dunkerque | 3 jours - 840 km . . . . . . . . . . . . . . 137 10 De Dunkerque à Paris | 2 jours - 597 km . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Lyon Bayonne Collioure Le MontSaint-Michel Toulouse Ajaccio Paris Dunkerque Brest La Baule Bordeaux Nantes Marseille Menton Strasbourg 150 km EdiCarto 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

POURQUOI FAIRE LE TOUR DE LA FRANCE ?

Cette idée a germé lors du premier confinement de mars à mai 2020. Coincé comme le reste de la population française et du monde, je me demandais à quoi pourrait ressembler une aventure à moto si les frontières étaient fermées et surtout quels en seraient les contours. J’avais déjà parcouru les petites routes oubliées des plus beaux massifs ou des plus belles campagnes françaises, mais jamais je n’avais envisagé de faire le tour de la France au plus près de ses frontières terrestres et maritimes. Chiche ! Je décide enfin de relever le défi trois ans plus tard. Je dresse rapidement l’itinéraire à grosses mailles et estime qu’il me faudrait parcourir un peu plus de 8 000 kilomètres pour venir à bout de cette boucle hexagonale. La réalité dépasse les prévisions et c’est finalement presque 9 000 kilomètres qu’il me faudra avaler pour compléter ce tour.

J’embarque quelques motards intrépides qui ont répondu à l’appel avec enthousiasme. Quant au choix de la moto, je pensais faire le tour avec Mamie, une BMW R80 G/S Paris Dakar de 1985 mais alors que je finissais une journée de ride de 500 kilomètres au mois de janvier et que je roulais à 110 kilomètres à l’heure sur une voie express à 15 kilomètres de ma destination, la chambre à air de la roue arrière éclata et je partis en glissade. Par bonheur, je n’eus aucun mal mais Mamie était bonne pour un long séjour chez le garagiste en vue d’une remise en forme complète. Je me résous donc à partir avec Plume, ma fidèle R1250 GSA de 2019, cumulant 68 000 kilomètres au compteur. La décision de partir prise, le reste n’est que logistique.

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De PARIS au MONTSAINT-MICHEL

Après avoir remonté les boucles de la Seine au rythme des passages des bacs, nous parcourons la Côte fleurie puis la côte de Nacre, témoin du débarquement libérateur du 6 juin 1944, avant de contourner la péninsule du Cotentin. Les ressemblances avec les côtes irlandaises sont patentes. Pas besoin de partir très loin pour être dépaysé ! C’est avec un plaisir gourmand non dissimulé que j’entame ce tour de la France.

Avec les road-trippers Gaëlle et Philippe

Moto de Gaëlle : BMW K1600 GT

Moto de Philippe : BMW R1250 GSA

4 jours Plaisir des yeux Plaisir des pneus 816 km

Point 0 : De Notre-Dame à Merville-Franceville-Plage

Enfin le départ !

Paris bruit et s’éveille doucement. Les pots d’échappement de nos motos résonnent entre les ruelles étroites de l’île de la Cité. Les rats fuient les tas d’ordures entassées par des grévistes consciencieux. Quelques touristes abrutis par une nuit de débauche claudiquent le long des trottoirs à la recherche d’un troquet encore ouvert. Anachroniques, encapsulés dans nos combinaisons d’aventuriers motards, au cœur de la capitale, nous cherchons la borne de référence de toutes les routes françaises : le fameux kilomètre 0 ! Malheureusement, celle-ci est plantée sur le parvis de la cathédrale, inaccessible au public depuis l’incendie du 15 avril 2019. C’est donc de loin que nous marquons le départ de cette aventure qui me conduira tout autour des frontières de la France, tantôt accompagné, tantôt en solitaire, à la rencontre des paysages et des motards vivant dans ces endroits sublimes. Gaëlle m’accompagne pour cette première partie de l’aventure et nous serons rejoints plus tard par Philippe.

Nous nous extirpons difficilement de la ville et de son trafic, avant de rejoindre la rive gauche de la Seine un peu après Rouen. Nous dévalons le plateau creusé par une Seine violente pour débouler dans le petit bourg de La Bouille. Nous sommes accueillis par une allée de cerisiers du Japon chargés de fleurs dont les pétales recouvrent la chaussée. Un rayon de soleil illumine la scène tandis que nous progressons sur ce tapis végétal.

Dans les méandres de la Seine

La Seine est large et sa surface irisée rompt la réflexion monotone du ciel de ce mois de printemps automnal. Parfois, la route quitte le bord du fleuve pour s’élever sur le flanc oriental du plateau et nous pénétrons dans des bois de charmes et de frênes. D’un méandre à l’autre, nous remontons la marée montante, si forte qu’elle inverse le courant de la Seine, forçant les bacs à naviguer en crabe lors de leurs courtes traversées, alourdis par leur chargement de véhicules.

jour 1
10 Ro ADTR i P N °1

Les champs de blé et de colza tapissent le fond de la plaine. Les foins ont déjà été coupés et leur senteur rivalise avec celle du colza en fleur. Vaches, chèvres, chevaux et bourricots égayent les prés de leurs robes multicolores tandis qu’une ou deux buses prennent de la hauteur, à la recherche de leur pitance.

Plus loin, le pont de Tancarville puis celui de Normandie projettent leurs silhouettes par-dessus le fleuve large comme un bras de mer. Nous rejoignons Honfleur qui grouille de touristes, contrastant avec les déserts traversés dans le Parc naturel régional des boucles de la Seine normande. À partir de Honfleur, nous filons vers l’ouest en longeant la ligne de côte, laissant derrière nous les belles demeures que l’on aperçoit derrière les frondaisons. La route est belle mais la circulation épaisse la rend harassante. Nous égrenons les cités balnéaires bourgeoises : Trouville et Deauville puis Houlgate et Cabourg. Nous échouons finalement à Merville-Franceville-Plage, plus populaire, blottie sur la rive droite de l’Orne, battue par la houle sauvage de cet hiver qui n’en finit pas.

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De Paris au Mont-Saint-Michel

De Merville-Franceville-Plage à Saint-Vaast-la-Hougue

Cinq heures du matin. Je sors du sommeil comateux dans lequel j’avais plongé après cette première journée de baston contre les éléments. La gorge en feu, le nez bouché, le front brûlant, je ne déglutis qu’à grand-peine. Six mois de préparation pour ce premier long ride de l’année et un maudit virus vient gâcher la fête. Je trouve un médecin disponible à Caen. Une angine blanche. Antibiotiques et paracétamol, et c’est reparti.

Souvent la route longe la Manche au plus près.

jour 2
Déjà malade, ça commence bien !

Les plages du Débarquement

Nous contournons l’estuaire de l’Orne et franchissons le Pegasus Bridge, le premier pont libéré par les Anglais le 5 juin 1944 au soir, coupant ainsi toute retraite aux Allemands. Nous longeons ensuite la côte au plus près vers l’ouest et passons en revue les plages du débarquement allié du 6 juin. Sword, Juno Gold, Omaha la sanglante et enfin Utah, au pied du Cotentin. J’ai souvent visité ces plages et les sentiments sont toujours les mêmes ; émotion, reconnaissance et grande tristesse. Cette année, quatorze mois après l’invasion brutale de l’Ukraine, je ne peux m’empêcher de penser que jamais je n’aurais cru que la guerre s’inviterait une nouvelle fois en Europe. L’histoire bégaye toujours.

Le soleil nous accompagne timidement et le thermomètre ne franchit pas la barre des 10 degrés.

N’hésitez pas à aller voir la pointe de Saire en suivant la D1 à la sortie de Saint-Vaast-laHougue. La vue sur l’île de Tatihou est superbe et vous pourrez admirer le paysage en terrasse du charmant petit restaurant Le Goéland 1951.

Monument Les Braves situé au centre d’Omaha Beach.

De Saint-Vaast-la-Hougue à Cherbourg-en-Cotentin La plus courte étape du voyage

Les antibiotiques font déjà leur travail. Ce matin, il fait plus beau dans ma tête que dans le ciel qui reste plombé. Rien n’entame mon optimisme. D’un cœur léger, je remonte sur Plume et nous mettons cap au nord par les petites routes, de crique en crique et de phare en phare. Nous nous recueillons un instant sur une plage que les flots viennent lécher et dont le large complexe de blockhaus laisse deviner les efforts déployés pour défendre cette côte.

Les paysages ressemblent à ceux de l’Irlande. Les prés sont découpés par des petits murets de pierre ou des buissons de genêts. En cette fin avril, les genêts illuminent de leurs pétales jaunes le bord des routes. Chevaux et moutons paissent sous les rafales, crinière décoiffée et oreilles en arrière. Les merles jouent à se faire peur en voletant d’une haie à l’autre devant la moto. Sur leurs gros tracteurs modernes, des agriculteurs consciencieux retournent la terre et épandent du purin, parfumant la campagne environnante.

Le Cap-Lévi

Nous déjeunons d’une soupe sur un banc en admirant le spectacle des quelques pêcheurs profitant de la marée pour récupérer les casiers à homards devant le port de l’anse du Cap-Lévi. Quelques rayons timides étincellent sur l’eau à peine troublée.

À contrecœur nous finissons l’étape et rejoignons Cherbourg sous la bruine. Philippe nous rejoint à l’hôtel et nous dînons tous les trois sur place en devisant comme de vieux amis que la vie a séparés.

jour 3
Le port de Barfleur.

De Cherbourg au Mont-Saint-Michel

J’ai connu des journées de moto plus sèches

Ce matin un brouillard humide nappe le paysage. De fines gouttes fendent l’espace, trempant tout sur leur passage. Une brise marine libère enfin le ciel et nous longeons la rade de Cherbourg vers l’ouest en suivant la route des caps. De belles surprises nous attendent sur les petites routes qui plongent vers la mer jonchée d’écume. Chaque crique est un enchantement. De fines lames lèchent les galets ou le sable des anses perdues entre des jetées de rochers s’enfonçant dans les flots. Certaines baies baignent le bout d’un champ dans lequel s’égayent vaches, taureaux et génisses, indifférents à la beauté du paysage mais curieux quand ils sont dérangées par le son de nos engins.

Jour 4
À l’horizon le phare de Goury.
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De Paris au Mont-Saint-Michel

La nature sauvage est partout. Un lièvre hésite à traverser la route, se ravise et s’ébroue dans un champ de labour. Un faisan cherche sa pitance dans un champ retourné de frais tandis que des mouettes en escadrilles suivent un tracteur qui sarcle un pré.

À Omonville-la-Rogue, nous profitons des derniers rayons du soleil pour déguster un café sur le port en observant un chalutier venu débarquer sa criée. Plus loin, sous une faible averse, nous prenons la pose à Gourby devant le phare du Gros-du-Raz qui lance ses éclairs intermittents à quelques encablures de la côte, arrimé à son socle de granit.

Lorsque la petite route côtière débouche en surplomb de la superbe baie d’Écalgrain, le vent et les embruns nous noient dans un tourbillon d’écume. Nous glissons plus que nous ne roulons entre deux rangées de genêts. Au bout de la baie, le Nez-de-Jobourg disparaît dans la brume et on ne distingue que le déferlement des flots agités.

Les dunes de Biville

Plus loin, les dunes de Biville s’étalent à perte de vue, bordées par une langue de sable doré que les déferlantes semblent vouloir arracher au continent. Ici, les gouttes fouettent à l’horizontale et s’insinuent dans tous les interstices de nos tenues. Nous trouvons refuge au coin de la cheminée du restaurant Les Tamarins. L’un des cuisiniers utilise

16 Ro ADTR i P N °1
Rêve d’Irlande.

l’âtre pour faire cuire le boudin noir et les pommes. Les yeux rivés sur le foyer, alangui par la chaleur bienfaitrice, j’admire la valse des plats et la dextérité du cuistot.

Nous reprenons la route au sec, mais pas pour longtemps. Un nouveau grain nous enveloppe rapidement et mouille en quelques instants les vêtements que nous avons tenté de sécher auprès de la cheminée. La journée s’étire comme un long dimanche d’hiver, sans aucun signe d’amélioration à l’horizon. Nous coupons court à notre exploration du trait de côte et prenons la tangente pour nous rendre directement à Gouville-sur-Mer dont nous découvrons la rangée de cabanes aux toits colorés, posées à même la dune, parmi les joncs.

Un autre sprint et nous errons parmi les polders qui cernent la baie, formant un écrin de boue, de sable et d’eau autour de l’éperon rocheux de l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

L’arrière de la maison d’hôtes La Jacotière donne sur le Mont-Saint-Michel et il faut profiter des petites tables et des chaises pour regarder le soleil se coucher et les lumières illuminer l’abbaye.

JOUR 3

Cherbourgen-Cotentin

Saint-Vaastla-Hougue

JOUR 2

JOUR 4

Paimpol

Cancale

MontSaint-Michel

MervilleFrancevillePlage Caen

L’Orne La Vire
Manche
La
SaintBrieuc

Adresses coup de cœur

JOUR 1

Les gastronomes

1 place du Bateau, 76530 La Bouille

Tél. : +33 (0) 235180207 | les-gastronomes.fr

L’Escapade

1 avenue Houdart, 14810 Merville-Franceville-Plage

Tél. : +33 (0) 231240132 | www.lescapade-mf.fr

Hôtel Face à la Mer

42 boulevard Wattier, 14810 Merville-Franceville-Plage

Tel : +33 (0) 231700810 | hotel-facealamer.fr

JOUR 2

La Criée du Tomahawk

1 C, quai Tourville, 50550 Saint-Vaast-la-Hougue

Tél. : +33 (0) 233540908 | www.lacrieedutomahawk.com

La Maison Gervaiserie

7 route du Martinet, 50760 Réville

Tél. : +33 (0) 658856771 | www.lamaisongervaiserie.com

Le Goéland 1951

82 route du Phare, 50760 Réville

Tél. : +33 (0) 620884469

JOUR 3

Pique-nique au bord du petit port de l’anse du Cap-Lévi.

Hôtel Ibis

2 rue du Château-d’Eau, 50470 Cherbourg-enCotentin

Tél. : +33 (0) 233443155 | all.accor.com

JOUR 4

Les Tamarins

2 Belle-Rive, 50440 La Hague

Tél. : +33 (0) 233047404 | www.lestamarins.com

La Ferme Saint-Michel, Route du Mont-Saint-Michel, La Caserne, 50170 Le Mont-Saint-Michel

Tél. : +33 (0) 233584679

www.restaurantfermesaintmichel.com

Chambre d’hôtes La Jacotière

46 route de la Côte, La Jacotière-Ardevon, 50170 Le Mont-Saint-Michel

Tél. : +33 (0) 233602294 | lajacotiere.fr

La Risle LaSeine L’Eure L’Oise JOUR 1 Paris Étretat Le Havre Rouen 25 km EdiCarto
TRACÉ GPX

Gaëlle Lévy

J’ai rencontré Gaëlle dans une des associations de moto qui fleurissait au milieu des années 2010. J’ai tout de suite été impressionné et attiré par le fait qu’aucun des préjugés sur les motardes ne lui collait. Elle était femme dans un milieu peuplé d’hommes et leur tenait la dragée haute, que ce soit au guidon de son Forty-Eight au réservoir rouge moiré de noir si caractéristique ou dans une conversation. À force de rouler ensemble, nous sommes devenus amis. Rouler avec Gaëlle est toujours un plaisir que même le plus gros orage ne peut gâcher.

Sa moto fétiche

Gaëlle roulait en scooter deux ou trois roues depuis longtemps et considérait ce moyen de locomotion comme utilitaire. Le déclic vient lorsqu’elle décroche une mission de communication pour Harley Davidson en 2014. Elle découvre alors, comme une révélation, le monde de la moto et se décide à passer son permis en 2015. Sa première moto est naturellement une Harley Davidson et son choix se porte sur un FortyEight 1200 dont elle customise un peu l’apparence pour en faire une moto reconnaissable entre toutes. Trois ans plus tard, alors que nous partons pour un road-trip en Auvergne sous une pluie battante, elle perd le contrôle de la roue arrière de sa moto qu’elle rattrape au prix d’une grande frayeur. Elle décide alors de s’intéresser aux motos trails et achète une BMW GS 850. Son métier lui permet d’essayer beaucoup de motos et si elle ne devait en retenir qu’une, ce serait une H-D Street Glide pour son style inclassable et son couple important permettant de cruiser sans effort.

Son road-trip coup de cœur

L’endroit qu’elle adore explorer est l’Auvergne, qu’elle parcourt en tous sens en solo ou avec sa bande de potes. Elle a découvert le plaisir de rouler seule dès la première année de son

permis, sur les petites routes du Limousin, des Cévennes, de la Côte d’Azur et en remontant vers Paris par les monts du Lyonnais sur son FortyEight chargé comme une bourrique. Elle rêve de parcourir l’Argentine, à moto bien entendu.

Quand elle roule à moto

En roulant à moto, hormis les fortes accélérations et les belles courbes, Gaëlle apprécie tout particulièrement les différents parfums qui pénètrent sous son casque, celui de l’iode lorsqu’elle roule en bord de mer, ou des genêts en fleur. Pour Gaëlle, le bonheur à moto ressemble à des courbes à prendre le plus vite possible.

Son pire souvenir

Gaëlle a touché le fond lors d’une traversée de la Bourgogne sous une pluie battante, seulement équipée d’un poncho qui volait au vent. Trempée jusqu’aux os, frigorifiée, elle s’est juré de ne plus rouler qu’avec un équipement correct. Lors de son premier long road-trip en solitaire, elle a vécu la perte de son pot d’échappement, cisaillé net, que des fermiers secourables ont ressoudé pour lui permettre de terminer son voyage. Pour l’anecdote, plusieurs années après, la soudure tient encore.

Son souvenir le plus marquant

L’été dernier, alors qu’elle séjournait à Bourg-SaintMaurice pour ses congés et tandis qu’une vague de chaleur déferlait sur les Alpes, Gaëlle prend sa moto et grimpe à La Rosière, à la recherche d’un peu d’air frais. Ne rencontrant personne sur la route, et charmée par la beauté du paysage, elle enchaîne plusieurs allers-retours entre la vallée et la station de ski, afin de graver définitivement cet instant dans sa mémoire.

Elle aime vs elle n’aime pas

Gaëlle n’apprécie pas beaucoup les motards dont les motos font trop de bruit et pardonne aisément à ceux que l’on peut croiser et qui ne saluent pas d’un V conventionnel.

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LIVE SLOW, RIDE FAST

Un tour complet de la France en longeant les côtes du littoral et ses frontières ? Chiche ! Gilles Fabre, motard invétéré qui arpente les routes de France et d’ailleurs relève le défi : 9 000 km de bitume avalés en un peu plus d’un mois, découpés en 10 road-trips, à agrémenter selon vos aspirations.

1 De Paris au Mont-Saint-Michel | 4 jours - 816 km

2 Du Mont-Saint-Michel à La Baule | 5 jours - 1 173 km

3 De La Baule à Biarritz | 4 jours - 855 km

4 De Bayonne à Collioure | 3 jours - 790 km

5 De Collioure à Marseille | 3 jours - 717 km

6 La Corse | 8 jours - 1 345 km

7 De Marseille à Menton | 2 jours - 342 km

8 De Menton à Strasbourg | 5 jours - 1 385 km

9 D’Obernai à Dunkerque | 3 jours - 840 km

10 De Dunkerque à Paris | 2 jours - 597 km

À travers un récit inspirant, l’auteur témoigne de cette traversée des régions frontalières, accomplie en solo ou avec des road-trippers, où jour après jour se dessine une cartographie de paysages à couper le souffle et de routes rimant avec plaisir des pneus. Alors n’attendez plus, chargez votre moto, ameutez vos amis motards et partez à la découverte de ce beau tour de la France. Contact !

Gilles Fabre est un amoureux des voyages à moto, des grands espaces et de nature sauvage. Il use le fond de ses pantalons sur les selles de ses motos, Plume, Mamie et Le Bug, lancées à la découverte des routes du monde entier. Un appareil photo en bandoulière, il capture les instantanés de ses road-trips partagés ou solitaires.

MDS : VA07926

29,95 €
www.vagnon.fr

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