Guide nature Vagnon - Le bord de mer - Observer et reconnaître 250 espèces

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le bord de mer

Guide nature Vagnon Nathalie Delliou • Guilhem Lesaffre • Vincent Rondreux 250 espèces Observer et reconnaître oiseaux • plantes • algues • poissons crustacés • mollusques • coquillages

Pour aller plus loin dans vos découvertes, vous pouvez consulter les sites de France nature environnement www.fne.asso.fr et de Bretagne vivante www.bretagne-vivante.org

Pour connaître la conduite à tenir en présence d’un oiseau en détresse, il est conseillé de contacter la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) au 05 46 82 12 34, ou de consulter son site www.lpo.fr

Avertissement

Dans les fiches d’identification des poissons, il est fait référence à la liste rouge des espèces menacées. Cette liste rouge est issue du travail d’inventaire de l’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature, sur l’état de conservation des espèces. Cette liste distingue différents états : éteint (EX), éteint à l’état sauvage (EW), en danger critique (CR), en danger (EN), vulnérable (VU), quasi menacé (NT), préoccupation mineure (LC), données insuffisantes (DD) et non évalué (NE). Par ailleurs, les tailles minimales de capture indiquées, en vigueur pour les pêcheurs récréatifs, sont données à titre indicatif. Certaines sont différentes pour les pêcheurs professionnels.

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3 Sommaire ALGUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 PLANTES IMMERGÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 PLANTES TERRESTRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 ÉPONGES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 CNIDAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 ANNÉLIDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 MOLLUSQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 BRYOZOAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 ÉCHINODERMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 HÉMICHORDÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 ARTHROPODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 COQUILLAGES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 CRUSTACÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 POISSONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .153 OISEAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 Glossaire 276 Index des noms communs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283

ascophylle Ascophyllum nodosum

Famille : fucacées

Cette longue algue de couleur jaune olive est très commune et facilement reconnaissable avec ses gros flotteurs médians. Elle fut très longtemps l’algue principale récoltée pour amender les champs, mais aussi celle qui orne les bourriches d’huîtres.

Noms anglais

Knotted wrack ou yellow tang

Autres noms

Goémon noir, algue noueuse, robert (en Normandie), klogor (en Bretagne)

Répartition

Présente depuis le nord de l’Atlantique jusqu’au Portugal, elle est plus rare entre l’estuaire de la loire et la frontière espagnole, voire absente au Pays basque

Habitat

elle se développe plutôt en milieu abrité, anses ou fonds de baie, mais aussi dans les estuaires car elle tolère un faible taux de salinité

Abondance

Commune, elle peut former de larges bandes sur l’estran

Portrait

l’ascophylle forme des lanières épaisses dichotomiques, à l’aspect de cuir, renflées par intervalles par des gros flotteurs ovales À l’exception de la première année, l’ascophylle croît de 10 à 15 cm et d’un flotteur par an Sur des secteurs abrités de Bretagne où il n’y a aucune exploitation, on peut

observer des algues qui possèdent jusqu’à une quinzaine de flotteurs

Sur les ascophylles se développent très souvent des touffes noirâtres de 4 à 5 cm de haut ; c’est une algue rouge épiphyte semi-parasite, Polysiphonia lanosa

Taille entre 1 m et 1,50 m .

Reproduction et floraison

les organes reproducteurs se développent en hiver et au printemps tout le long du thalle sous forme de grains de raisin, granuleux et pédonculés À maturité, ces réceptacles sont de couleur orangée pour les pieds mâles, et brun verdâtre pour les pieds femelles les gamètes sont libérés en fin d’hiver .

Usage

Si pendant très longtemps, l’ascophylle a servi d’engrais, elle est maintenant essentiellement destinée à l’industrie : sous forme de farine, elle rentre dans la composition des aliments pour le bétail ; avec les laminaires dans la production des alginates ; elle est également utilisée en cosmétologie ou pour l’horticulture . On extrait des ascophylles des hormones de croissance

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chondrus Chondrus crispus

Famille : gigartinacées

Très connue sur le littoral, cette petite algue rouge est cueillie pour ses propriétés gélifiantes et épaississantes, utilisées dans l’industrie alimentaire.

Noms anglais

Irish moss ou carragheen

Autres noms

l ichen carragheen, petit goémon, goémon frisé, pioca, teil pikot (en Bretagne), liquin (en Normandie)

Répartition

Mer du Nord, Manche et Atlantique jusqu’au Maroc .

Habitat

Fixé aux rochers des milieux abrités ou battus, le chondrus se développe aussi dans le fond des flaques, mais plutôt dans la zone médiolittorale inférieure et la zone infralittorale

Abondance

Très commun et abondant .

Portrait

C’est une algue très polymorphe le stipe et la fronde sont plats et celle-ci se ramifie de manière dichotomique De couleur roux-brun foncé, il devient jaune verdâtre lorsqu’il se trouve exposé à la lumière Dans l’eau, les extrémités peuvent avoir des reflets violets

Taille

De 7 à 15 cm

Reproduction

la reproduction se fait en trois phases les pieds mâles émettent des gamètes qui, au hasard des courants, iront féconder les gamètes femelles Dans cette première phase, la fécondation donnera un œuf qui, sous forme d’une plantule, se fixera et parasitera le plant femelle Dans une deuxième phase, les spores émises par cette plantule iront se fixer aux rochers pour donner naissance à des plants asexués qui seront morphologiquement identiques aux plants sexués On appelle ces plants des sporophytes ; ceux-ci émettront des spores qui, dans une troisième phase, donneront des gamétophytes (des plants sexués), et la boucle est bouclée

Usage

Cueilli depuis très longtemps pour ses pouvoirs gélifiants et épaississants, on extrait du chondrus les carraghénanes que l’on retrouve sous le code e 407 dans de nombreux aliments Mais cette algue, première algue rouge dont le génome a été séquencé, a retenu l’attention des scientifiques : elle est utilisée en médecine comme stimulant immunitaire et pour ses qualités microbicides

Espèce proche

Mastocarpus stellatus est légèrement plus petit, et surtout, la base de la fronde est incurvée en forme de gouttière

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coralline rose Corallina officinalis

Famille : corallinacées

Cette petite algue calcaire recouvre les flaques exposées au soleil dans les milieux battus où elle forme de petites « forêts » aux teintes rosées.

Nom anglais

Rough coral moss

Autre nom

Coralline médicinale

Répartition

elle est présente de la mer du Nord à la côte nord de l’espagne

Habitat

Plutôt dans les estrans battus, la coralline forme une ceinture dans les cuvettes en médiolittoral elle peut dominer l’infralittoral jusqu’à 5 m de profondeur

Abondance

Très commune, mais l’acidification des océans commence à avoir un impact sur les algues et en particulier sur les espèces calcifiantes

Portrait

elle se développe en touffes formées de frondes rigides calcifiées, fixées par une croûte basale, et constituées de courts segments de forme losangique, plus courts que longs Ils émettent, de manière régulière, des rameaux, ou ramules, opposés . la coralline est photophile . Sa couleur varie en fonction de l’ensoleillement : en profondeur elle sera pourpre alors que sur le haut de

l’estran elle aura plutôt des nuances rose pâle . Morte, elle devient blanche le plus souvent, elle est immergée dans les flaques, mais elle peut se trouver sur les rochers du bas de l’estran car elle tolère un léger assèchement

Taille en général, de 4 à 5 cm de hauteur, mais elle peut atteindre une dizaine de centimètres

Reproduction et floraison

les rameaux ont très souvent à leur extrémité un conceptacle Sur les gamétophytes, les conceptacles mâles sont prolongés par une petite pointe percée d’un canal, tandis que les conceptacles des plants femelles sont arrondis les sporophytes sont semblables aux gamétophytes femelles : leurs conceptacles sont arrondis

Usage

Si actuellement la coralline est utilisée en cosmétique, elle a longtemps servi en pharmacie comme vermifuge

Espèce proche

Corallina elongata, espèce très proche mais plus méridionale, a les segments plus aplatis et une couleur légèrement plus claire, mais le risque de confusion est important

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délesséria Delesseria sanguinea

Famille : délessériacées

À moins de pratiquer la plongée, vous découvrirez surtout la délesséria dans la laisse de mer ou dans les algues d’échouage. Avec ses lames en forme de feuilles de châtaignier, c’est une des plus belles algues rouges.

Nom anglais

See beech

Autre nom

Algue feuille de châtaignier

Répartition

Présente en Méditerranée et du nord de la Norvège au Portugal .

Habitat

elle peut être observée lors de grands coefficients dans des cuvettes très profondes et ombragées en limite de l’infralittoral, en milieu battu ou semiabrité, dans les zones à faible luminosité

Abondance

Très abondante sous la strate des laminaires, elle s’observe jusqu’à 30 m de profondeur

Portrait en hiver, la délesséria forme le long de son stipe des lames rouge vif, ovales et lancéolées, qui ont la particularité d’être pourvues d’une nervure médiane et de veines latérales fines Cette forme rappelle celle d’une feuille de châtaignier, mais ces nervures et veines n’ont aucunement le rôle que peuvent avoir celles des végétaux terrestres

en été, la couche membraneuse se dégrade progressivement et l’algue se réduit alors à un stipe et des nervures principales

Taille

la taille de la délesséria varie de 2 à 25 cm

Reproduction et floraison

À la fin de l’automne, lorsque l’aspect foliacé a complètement disparu, apparaissent de petites proliférations sur les nervures des frondes les plus âgées, les cystocarpes en décembre, tétraspores et carpospores sont émises, les parties fertiles disparaissent, et le printemps voit le retour des lames foliacées

Usage

Sous réserve d’avoir les autorisations, la délesséria est cueillie à la main par des plongeurs ; elle est utilisée en pharmacologie pour ses propriétés hémostatiques

Espèce proche

Phycodrys rubens (algue feuille de chêne), toujours fixée sur les stipes des laminaires, c’est une épiphyte Contrairement à la délesséria, ses lames sont lobées et pas lancéolées .

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Famille : palmariacées

La dulse, avec ses longues lames en forme de palmes et sa couleur rouge, est connue depuis très longtemps comme source importante de fibres.

Nom anglais

Dulse

Autres noms

Goémon à vache, tellesk (en Bretagne) elle est aussi appelée Rhodymenia palmata

Répartition

large répartition dans l’hémisphère Nord, tant en Atlantique qu’en Pacifique . en europe, elle est présente depuis la Norvège jusqu’au Portugal et en Méditerranée

Habitat

Fixée aux rochers du bas de l’estran jusqu’à 15 m de profondeur, elle se développe aussi en épiphyte sur les stipes de certaines laminaires

Abondance

espèce commune de l’infralittoral

Portrait

Fixée à son support par un petit disque basal, la fronde de la dulse forme des lames membraneuses lobées, sans nervure médiane, de couleur rouge sombre, avec des nuances violacées sous l’eau en milieu battu, le stipe, normalement court, est plus développé . les lames d’environ 3 à 5 cm de largeur ont, au toucher, un aspect légèrement rugueux Si certaines lames ressemblent vraiment

à des palmes, d’autres peuvent être plus ou moins déchirées

Taille lames de 10 à 50 cm Très exceptionnellement, elles peuvent atteindre 80 cm

Reproduction et floraison

la dulse est une espèce pérennante dont le cycle de reproduction est complexe . Dioïque, la reproduction est sexuée elle a un cycle digénétique : deux générations se succèdent dans son cycle de reproduction, qui se déroule sur une année

Usage

Si les Anglo-Saxons l’utilisent en cuisine ou comme complément alimentaire depuis très longtemps, ce n’est que dans les années 1980-1990 qu’elle apparaît au menu des Français . elle est cueillie à marée basse et utilisée fraîche ou séchée, en paillettes la dulse est riche en provitamines A et en vitamines hydrosolubles

Espèce proche

Rhodymenia pseudopalmata est plus petite (environ 10 cm) les lames sont plus courtes, dichotomes, et aux extrémités lobées

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dulse Palmaria palmata

Les entéromorphes

Famille : ulvacées

Si pendant très longtemps les entéromorphes ont formé le genre Enteromorpha (algue verte en forme de tubes), différentes études moléculaires ont montré le rapprochement avec le genre Ulva (algue en forme de lames).

Noms anglais

Hollow green weed, gut weed, tubular sea lettuce

Autres noms

Salade de mer, aonori, glandour (en Bretagne)

Répartition

Cosmopolites, les entéromorphes sont présentes dans presque toutes les mers du monde, sauf dans les zones polaires

Habitat

les entéromorphes se trouvent sur l’estran elles sont très présentes dans les cuvettes du haut de l’estran, mais aussi sur les blocs retournés et dans les écoulements d’eau elles acceptent la dessalure et remontent très haut dans les estuaires

Abondance

Très communes

Portrait les entéromorphes forment des tubes étroits, renflés, verts, et irrégulièrement comprimés, ce qui leur donne un aspect rubané elles sont fixées à leur support par un petit crampon en fonction du milieu dans lequel elles vivent, certaines espèces présentent du polymorphisme elles sont plus ou moins ramifiées

Taille leur taille varie en fonction des espèces entre 10 et 75 cm

Reproduction et floraison

les entéromorphes ont un cycle reproductif digénétique : un stade sporophytique et un stade gamétophytique Après émission des spores et des gamètes qui sont produits à la marge des thalles, les entéromorphes se décolorent et meurent

Usage

les entéromorphes sont récoltées à marée basse, puis séchées et réduites en paillettes On les intègre dans des préparations, des sauces…

Espèces proches

Il existe une trentaine d’entéromorphes rien que sur les côtes atlantiques leur détermination se fait le plus souvent au microscope Notons deux espèces proches : Ulva intestinalis qui peut être très longue, surtout présente dans les estuaires, accepte une forte dessalure (dans la Seine, par exemple, elle remonte jusqu’aux portes de Paris) ; Ulva compressa, très abondante, mesure entre 10 et 20 cm les tubes sont plus étroits que ceux d’Ulva intestinalis .

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ou algues vertes en tube - Ulva spp.

Les Fucus

Famille : fucacées

Ces algues brunes sont très communes sur l’estran rocheux de la Manche et de l’Atlantique. Nous avons choisi de vous présenter les trois espèces les plus communes : le fucus spiralé, le fucus vésiculeux et le fucus dentelé.

Autres noms

Goémon noir, bezhin du (en Bretagne)

Répartition

Si le fucus vésiculeux est présent du Spitzberg au Portugal, le fucus spiralé et le fucus dentelé ont une répartition plus étendue, qui va de l’Arctique jusqu’aux Canaries Ils sont aussi tous les trois présents sur les côtes nord-ouest de l’Atlantique

Habitat

Adaptés aux contraintes de l’immersion et de l’exposition, les fucus forment des étagements bien marqués sur les estrans rocheux Particulièrement résistant à la dessiccation, le fucus spiralé forme un premier étagement sur le haut de l’estran . Associé à l’ascophylle en milieu abrité, le fucus vésiculeux partage le milieu de l’estran, juste au-dessus du fucus dentelé, qu’on peut trouver jusqu’à 10 m de profondeur

Abondance

espèces très communes, mais dont les populations régressent depuis quelques années de manière importante . Plusieurs hypothèses sont évoquées : le changement climatique, la concurrence avec d’autres espèces…

le saviez-vous ?

Portrait

les fucus sont des algues brunes fixées par un disque basal le stipe, de section ronde, assez court, s’élargit en s’aplatissant pour former la fronde, qui se divise en lames dichotomes, pourvues d’une nervure médiane

Reproduction et floraison

les fucus sont des algues pérennantes, ils peuvent vivre trois à cinq ans en fonction des espèces, ils sont monoïques ou dioïques leur croissance est de 25 cm par an en moyenne

Usage les fucus sont utilisés depuis très longtemps comme engrais, et les Romains les utilisaient déjà en médecine traditionnelle Aujourd’hui encore, ils sont récoltés pour la production de médicaments (propriétés laxatives), de cosmétiques… Ils rentrent, sous forme de farine, dans la composition d’aliments pour le bétail Comme pour les laminaires, on extrait des fucus des alginates

De nombreux gastéropodes brouteurs (bigorneaux noirs, littorines, gibbules…) sont friands de fucus. Pour éloigner ces prédateurs, les fucus émettent à partir du thalle des molécules dissuasives, les phlorotannins.

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fucus spiralé Fucus spiralis

Noms anglais

Spiral-wrack, Flat wrack

Autres noms

Varech spiralé, fanette (en Normandie)

Portrait

De couleur brun olive, le fucus spiralé ne porte pas de flotteurs le bord du thalle est lisse et, comme l’indique son nom, spiralé Il est souvent recouvert de cryptes pilifères, servant à limiter l’évapotranspiration de l’algue . Très souvent, la fronde a un port vrillé

Taille

la taille du fucus spiralé varie entre 15 et 30 cm

On peut parfois trouver des individus de 40 cm .

Reproduction et floraison

Au printemps, à l’apex des lanières, les organes reproducteurs forment des renflements arrondis, des réceptacles, granuleux et jaunâtres C’est une espèce monoïque : elle porte sur le même pied les organes mâle et femevlle

Usage C’est l’espèce la moins récoltée ; on s’en sert principalement pour l’amendement des sols

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fucus vésiculeux Fucus vesiculosus

Noms anglais

Bladder wrack, rockweed

Autres noms

Varech vésiculeux, craquet ou cratchet (en Normandie) .

Portrait le fucus vésiculeux est facilement reconnaissable à ses petits flotteurs, les aérocystes, qui, à marée haute, lui permettent de se redresser pour mieux capter la lumière en fonction des facteurs écologiques, il présente de nombreuses variations morphologiques Sa couleur varie du brun olive au brun foncé, en passant par le brun jaunâtre . Il s’adapte à de grandes variations de température et de salinité, il est donc souvent présent en estuaire

Taille

Des trois fucus présentés, il est le plus grand ; sa taille varie de 15 cm à 1 m

Reproduction

C’est une espèce dioïque . À la fin février, les réceptacles se développent aux extrémités du fucus vésiculeux, qui change alors de couleur : le thalle femelle est plutôt verdâtre alors que le thalle mâle prend des couleurs variant du rouge au jaune

Espèce proche en milieu très exposé, le fucus vésiculeux ne porte plus de vésicules et prend un port dressé, c’est la forme Fucus vesiculosus evesiculosus .

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fucus dentelé Fucus serratus

Noms anglais

Toothed wrack, saw wrack, serrated wrack

Autres noms

Varech denticulé, kalpan (en Bretagne), vré plat ou fulle de quêne (en Normandie) .

Portrait

Ce fucus brun olive se reconnaît très facilement à son thalle plat et à sa fronde aux bords nettement dentelés Il est démuni de vésicules mais il est très souvent parsemé de cryptes pilifères, comme le fucus spiralé C’est une algue qui porte souvent de nombreuses espèces épiphytes

Taille

Sa taille moyenne est de 40 cm, mais en milieu abrité, il peut atteindre 80 cm

Reproduction

espèce dioïque, on distingue au moment de la reproduction les individus mâles, réceptacles orangés, aux individus femelles, réceptacles verdâtres

Usage

De tous les fucus, le fucus dentelé est le plus récolté Il a une plus forte concentration d’acide alginique dont la propriété hydrophile lui vaut, entre autres, d’être utilisé dans la fabrication des couches absorbantes

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himanthale Himanthalia elongata

Famille : himanthaliacées

L’himanthale, fucale de couleur marron clair, est très commune sur les littoraux exposés aux vagues où elle forme un étagement de longues lanières fines.

Nom anglais

Button weeds

Autres noms

Haricot de mer, lacet de mer, spaghetti de mer, linoch (en Bretagne)

Répartition

Atlantique nord-est (de l’Arctique au Portugal), Manche et mer du Nord .

Habitat en limite de l’infralittoral (basse mer de grande marée) en estran battu

Abondance

espèce commune

Portrait

l’himanthale est une algue brune très reconnaissable elle est fixée au substrat par un pédoncule surmonté d’un disque de 2-3 cm environ, qui fait penser à un petit champignon De son centre, partent deux lanières étroites, de section aplatie, qui se ramifient de façon dichotome

Taille

elle peut atteindre 3 m de long .

Reproduction

l’himanthale est une espèce dioïque Au cours de l’été, apparaissent sur les lanières, qui sont l’appareil reproducteur de l’algue, de petites taches brunes, les conceptacles De ces conceptacles seront libérés les gamètes en automne, le zygote se fixe sur son support (rochers, galets, autres algues…) la plantule se développe alors sous forme de petites vésicules, qui évolueront vers une forme de massues, puis de petits champignons la plante est alors formée l’appareil reproducteur (les lanières) se développera dans l’année suivante

Usage

l’himanthale se récolte au début du printemps (avant l’apparition des conceptacles) Ne récolter que la partie tendre des lanières Plus elle est jeune, plus elle sera tendre . elle est consommée comme légume, souvent en accompagnement de poisson ou de viande, mais aussi en salade Sa teneur importante en vitamines, en lipides et en acides aminés en fait une algue dont la consommation est en forte augmentation

Espèce proche

Ne pas confondre les jeunes himanthales avec Bifurcaria bifurcata, de forme cylindrique et non aplatie, celle-ci n’a pas de disque

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laminaire digitée

Famille : laminariacées

Laminaria digitata

Algue brune la plus récoltée, la laminaire digitée est facilement reconnaissable à son stipe cylindrique, lisse et flexible.

Noms anglais

Horsetail kelp, braggair

Autres noms

Kombu, tali du (en Bretagne), anguiller (en Normandie)

Répartition

Présente du Spitzberg au sud de la Bretagne, elle disparaît au sud de la loire, mais on la retrouve sur la côte cantabrique

Habitat

Milieux exposés à fort courant en infralittoral elle s’observe à marée basse de grands coefficients de marée

Abondance

Très commune .

Portrait

Composée de trois parties bien distinctes : le crampon (ou haptère), qui lui permet de se fixer au rocher ; le stipe cylindrique, lisse et flexible, qui ne porte que très rarement des épiphytes et qui s’aplatit légèrement au niveau de la fronde ; et la fronde, divisée en larges lanières C’est une algue pérennante dont la durée de vie est de cinq ans elle ne supporte pas la dessalure ni les

températures élevées : à partir d’une température d’eau de 18 °C, la croissance s’arrête

Taille la laminaire digitée peut atteindre 3 à 4 m de long, voire 5 m dans les secteurs à fort courant

Reproduction

elle a un cycle de reproduction digénétique le stade sporophyte correspond à l’algue qu’on observe dans le milieu naturel les sporocystes sont disséminés sur la fronde sous forme de taches brunes le stade gamétophyte se présente sous forme d’une algue microscopique et est de courte durée

Usage

On en extrait des alginates, agents épaississants et stabilisateurs utilisés dans l’industrie du textile, en cosmétique, en chirurgie, pour la fabrication du papier, dans le traitement des eaux usées, dans de nombreuses préparations alimentaires (e 401 à e 405)… elle est aussi consommée fraîche, mais le plus souvent séchée, sous le nom de kombu

Espèce proche

À marée basse, elle se différencie de Laminaria ochroleuca car elle se couche sur les rochers alors que le stipe de Laminaria ochroleuca reste dressé

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laminaire sucrée Saccharina

Famille : laminariacées

latissima

La laminaire sucrée doit son nom au mannitol (« sucre-alcool ») qu’elle contient et qui, lorsque l’algue sèche, forme des cristaux blanchâtres à la surface de la lame.

Noms anglais

Sugar wrack, sugar sea belt, sugar kelp

Autres noms

Tali friz ou bezhin friz (en Bretagne), kombu royal, laminaire saccharine, ceinture de Neptune, queue de crocodile

Répartition

Du Spitzberg jusqu’au sud de la Bretagne .

Habitat

Cette laminaire se développe à la limite de l’infralittoral, et on la trouve occasionnellement à basse mer de vives-eaux elle vit plutôt en milieu abrité, fixée sur la roche, mais elle affectionne aussi les chenaux à fond de sable grossier ou de gravier On la trouve jusqu’à 30 m de profondeur

Abondance

espèce commune

Portrait

elle se reconnaît très facilement : elle est fixée au substrat par des crampons minces et son stipe, rond et lisse, est court Il est prolongé par une lame plate toujours entière (jamais divisée) dont le centre est gaufré et les bords ondulés . la laminaire sucrée, en plus de sécréter le saccharose, est très riche en iode

Taille

la laminaire sucrée peut atteindre 3 à 4 m de long

Reproduction

Comme la laminaire digitée, la laminaire sucrée a un cycle de reproduction digénétique le stade sporophyte correspond à l’algue qu’on observe dans le milieu naturel les sporocystes sont disséminés tout le long de la fronde sous forme de taches brunes . le stade gamétophyte se présente sous forme d’une algue microscopique et est de courte durée

Usage

Si elle a été utilisée dans la production de mannitol et d’alginates, l’exploitation la plus importante est pour l’alimentation humaine elle est utilisée en condiment sous le nom de kombu royal les jeunes frondes sont récoltées à la main pour être utilisées en cuisine, le plus souvent pour la cuisson des poissons en papillotes

Espèce proche

Alaria esculenta dispose d’une nervure médiane bien marquée sur toute sa longueur, et c’est une espèce qu’on trouve plutôt en milieu battu

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les noris Porphyra spp.

Famille : bangiacées

Il existe environ soixante-dix espèces de noris au monde, mais quatre espèces dominent sur notre littoral métropolitain : Porphyra umbilicalis, Porphyra purpurea, Porphyra linearis et Porphyra leucosticta.

Nom anglais

Laver

Autre nom

Comme l’ulve on peut la trouver sous le nom de laitue de mer .

Répartition en fonction des espèces, la répartition varie entre la Norvège et les Canaries les espèces les plus méridionales pénètrent en Méditerranée : on trouve par exemple Porphyra leucosticta jusqu’au bord de la mer Noire

Habitat en fonction des espèces, on les trouve plutôt dans le médiolittoral et/ou dans l’infralittoral, le plus souvent en milieu battu

Abondance

Ce sont des espèces relativement communes sur le littoral

Portrait le thalle des noris forme une grande feuille ample et fine, à bord irrégulier Il est fixé au substrat (rocher ou sable) par un disque basal Si les jeunes frondes sont plutôt de couleur verdâtre, elles évoluent au cours de leur croissance vers le roux violacé une fois sèche, la nori prend une couleur noire

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Taille

en fonction des espèces, la taille varie . Porphyra purpurea forme un long ruban qui mesure jusqu’à 50 cm de long et 20 cm de large, alors que Porphyra leucosticta n’atteindra qu’une quinzaine de centimètres

Reproduction les noris ont un cycle de reproduction digénétique le stade gamétophyte correspond à l’algue qu’on observe dans le milieu naturel . Quant au stade

sporocyste, il est beaucoup plus discret : l’algue prend la forme de filaments microscopiques qui ont la particularité de se développer à l’intérieur de coquillages, de squelettes calcaires de ver…

Usage

les noris sont sans doute les premières algues à avoir été consommées elles sont très utilisées dans la cuisine japonaise Aux grandes marées, elles sont récoltées à la main ; en Asie, elles sont cultivées depuis très longtemps .

Les quatre espèces les plus communes

Porphyra umbilicalis : le thalle, brun pourpré, mesure environ 10 cm et est fixé au substrat par un ombilic, comme son nom l’indique.

Porphyra purpurea : le thalle, pourpre, forme de larges lames de 20 à 50 cm.

Porphyra linearis : elle est très proche de Porphyra umbilicalis, mais son thalle est plus étroit et lancéolé.

Porphyra leucosticta : le thalle, brun-rouge, est de forme circulaire avec les bords rubanés légèrement blanchâtres.

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sargasse japonaise Sargassum

Famille : sargassacées

muticum

Originaire des côtes pacifiques du Japon, la sargasse japonaise fut introduite en France dans les années 1970 via l’importation d’huîtres japonaises.

Noms anglais

Japanese sargasso weed, japweed

Autre nom

Filant (en Normandie)

Répartition

Introduite dans les années 1970, par le biais d’huîtres japonaises, en Normandie et dans l’étang de Thau, il ne lui faudra pas plus d’une vingtaine d’années pour coloniser le littoral atlantique, de la Norvège au Portugal, et le bassin méditerranéen

Habitat

Milieux abrités, à partir du milieu de l’estran jusqu’à 20 m de profondeur en infralittoral

Abondance

Considérée comme une espèce invasive, sa propagation très rapide menace de nombreux écosystèmes marins

Portrait

la sargasse japonaise est formée d’un long stipe très ramifié dont les rameaux portent des extensions foliacées ressemblant à de petites feuilles aplaties et ovales À la base de ces feuilles, de petites vésicules sphériques pédonculées se développent : les réceptacles et les aérocystes

Opportuniste, elle se fixe sur toutes sortes de substrats et d’objets (bouées de mouillage, pontons, etc )

Taille la sargasse japonaise mesure environ 1 m, mais peut atteindre 2 à 3 m de long, voire, dans les milieux qui lui sont favorables, jusqu’à 10 m

Reproduction la sargasse japonaise peut se développer par reproduction végétative : un fragment peut donner une plantule ; elle a un fort pouvoir de régénération Mais le plus communément, elle se reproduit en libérant, en fin de printemps et pendant l’été, des spermatozoïdes qui vont féconder les ovules restés accrochés aux réceptacles femelles le zygote forme une plantule qui se décroche et va se fixer dans le substrat .

Usage en Asie, elle est transformée en farine pour l’alimentation du bétail

Espèce proche en Méditerranée, Sargassum hornschuchii porte sur son stipe des thalles plus grands et beaucoup moins nombreux .

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Les ulves Ulva spp.

Famille : ulvacées

Les ulves sont présentes dans nos écosystèmes marins, mais malheureusement, depuis cinquante ans, leur nom est associé aux marées vertes.

Nom anglais

Sea lettuce

Autres noms

l aitue de mer, salade de mer, kaoloac’h (en Bretagne)

Répartition

On trouve les ulves sur presque tous les estrans du monde

Habitat les ulves vivent du haut de l’estran à l’infralittoral, jusqu’à 10 m de profondeur elles affectionnent les eaux des baies ensoleillées et peu profondes

Abondance

Très communes, les ulves prolifèrent dans les zones eutrophisées ; elles sont les algues principales dans la composition des marées vertes Nitrophiles, elles assimilent particulièrement bien les nitrates, de plus en plus présents depuis les années 1960

Portrait les ulves forment des lames larges et translucides, foliacées, dont les contours sont irréguliers . elles sont fixées au substrat par un petit crampon de faible résistance leur couleur varie du vert foncé au vert clair, voire au jaune clair

Taille les ulves mesurent de 5 à 50 cm de longueur

Reproduction

le cycle reproductif est digénétique isomorphe . les gamétophytes et les sporophytes sont semblables les ulves sont fertiles lorsque le bord du thalle prend une couleur brunâtre les ulves sont annuelles et ont une durée de vie assez courte, de quelques semaines, mais plusieurs générations se succèdent au cours de l’année Ces algues sont présentes toute l’année, mais avec une prolifération lors de fortes périodes d’ensoleillement et d’apport de sels nutritifs par les rivières (printemps et été)

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Usage

les ulves sont comestibles et cuisinées traditionnellement dans plusieurs régions du monde Cueillies à la main, il est important de choisir celles qui sont fixées au substrat et jamais celles qui sont détachées ou échouées Très riches en fer, elles peuvent être mangées fraîches, finement hachées, crues ou cuites, dans un pesto ou un tartare de la mer par exemple Dans le commerce, on les trouve le plus souvent séchées, sous forme de paillettes elles sont aussi utilisées en agriculture comme complément dans l’alimentation du bétail ou pour

amender les champs De nombreuses recherches sont réalisées pour valoriser les ulves récoltées lors des marées vertes

Les différentes ulves en France, si l’ulve la plus commune en Manche et en Atlantique est Ulva lactuca, en Méditerranée, c’est Ulva rigida elles peuvent se confondre avec de nombreuses autres espèces ; pour les identifier, il est nécessaire de réaliser une étude au microscope .

Les ulves et le phénomène des marées vertes

Dans les milieux eutrophisés, les ulves, nitrophiles, se développent rapidement. La faible résistance du crampon libère l’algue qui devient alors pélagique. Le jeu des courants et le vent les entraînent vers les anses et le fond de baies. Des couches importantes se forment alors, à l’intérieur desquelles des poches de sulfure d’hydrogène peuvent se développer si ce gaz n’arrive pas à se volatiliser. Les communes du littoral dépensent énormément d’argent dans le ramassage des algues ; dans certains sites, en plein été, un ramassage quotidien peut être nécessaire. Il est donc important d’agir à la source, à savoir, réduire les quantités de fertilisants dans les sols et réduire le ruissellement.

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posidonie méditerranéenne

Famille : posidoniacées

Posidonia oceanica

Les posidonies sont des plantes vivaces à fleurs très sensibles à la pollution et qui forment de véritables prairies immergées en Méditerranée.

Nom anglais

Neptune grass

Autres noms

Paille de mer, chiendent de mer

Répartition

espèce endémique de la Méditerranée, sauf sur la côte orientale

Habitat

espèce à système racinaire, la posidonie se développe dans la plupart des fonds meubles du pourtour méditerranéen On peut la trouver jusqu’à 40 m de profondeur Contrairement aux zostères, elle ne supporte pas les eaux saumâtres

Abondance

la pollution en Méditerranée entraîne une régression des herbiers de posidonies la posidonie est une espèce protégée

Portrait les posidonies sont caractérisées par un rhizome aplati d’environ 1 à 2 cm d’épaisseur, recouvert d’écailles, et tout au long duquel des racines fixent la plante au substrat Ces rhizomes se terminent par cinq à huit feuilles en lanière étroites elles se développent dans des eaux non polluées et salées dont la température varie entre 11 et 29 °C les rhizomes fixent le sable, le piègent, et forment un entrelacement appelé « la matte », dont la croissance est très lente Si les conditions sont favorables, un herbier de posidonies peut croître latéralement de 5 à 10 cm par an Si les feuilles mortes, détachées, forment souvent des « banquettes » sur les plages, véritables remparts à l’érosion, elles peuvent aussi, en fonction des courants marins, se regrouper en boules de la taille d’une balle de tennis, et s’échouer sur les plages ; on les appelle les pelotes de mer, ou égagropiles .

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Taille

les posidonies possèdent de longues feuilles, de 20 cm à 1 m

Reproduction et floraison

les posidonies ne fleurissent pas chaque année la floraison, très discrète, a lieu entre le mois d’août et le mois de novembre Se forme ensuite un fruit vert foncé à brun foncé, de la taille et de la forme d’une olive (d’où son nom, « l’olive de mer »), qui ne contient qu’une seule graine . Après six à neuf mois, le fruit se détache et se laisse porter par les courants Au bout de quinze jours, la graine est expulsée du fruit qui vient ensuite s’échouer sur la plage Mais pour les posidonies, le moyen de reproduction le plus courant est la reproduction végétative (reproduction asexuée)

Usage

Si pendant longtemps, les posidonies échouées (olives de mer) étaient ramassées pour l’alimentation du bétail ou pour faire de l’engrais, les feuilles étaient utilisées pour rembourrer les coussins et les matelas elles étaient aussi utilisées comme isolant phonique et thermique

Espèce proche

la posidonie peut être confondue avec la cymodocée (Cymodocea nodosa), mais les feuilles de cette dernière sont plus courtes et surtout plus étroites

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zostère marine Zostera marina

Famille : zostéracées

Les zostères, plantes à fleurs marines, forment de véritables prairies sous-marines, les herbiers, abritant une richesse faunistique remarquable.

Nom anglais

Common sea grass

Autres noms

Herbe de mer, foin de mer, chiendent marin, verdière .

Répartition

les zostères marines sont présentes du cercle arctique à la Mauritanie, côté Atlantique est, et le long des côtes du Canada pour l’Atlantique ouest On retrouve quelques stations en Méditerranée occidentale ainsi que dans le Pacifique nord et en Australie

Habitat

Sur les estrans abrités et meubles en limite de l’infralittoral (découverts par grande marée), elle est présente jusqu’à 10 m de profondeur elle peut se développer en milieu saumâtre

Abondance

Vulnérable dans plusieurs régions de France, elle est très sensible à la pollution

Portrait

les zostères sont fixées au substrat par un rhizome de 2 à 5 mm de large comportant à chaque nœud une dizaine de racines les feuilles, vert foncé, sont plates et étroites, l’apex est arrondi, et elles possèdent cinq à onze nervures longitudinales et parallèles

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Taille

les feuilles des zostères marines mesurent environ 1 m de long pour une largeur de 4 à 10 mm elles peuvent localement atteindre 1,20 m

Reproduction et floraison

les zostères fleurissent de mai à juillet, les épis jaunâtres, de la largeur de la feuille, sont très discrets, protégés par une gaine foliaire leur croissance est optimale dans des eaux de 10 à 20 °C Mais c’est la multiplication végétative qui est la plus courante : le rhizome des zostères marines s’accroît et forme des peuplements denses, appelés « herbiers »

le saviez-vous ?

Usage

Comme la posidonie, la zostère était utilisée séchée pour le rembourrage de matelas et de coussins, mais aussi pour couvrir les toits dans les pays nordiques

Espèce proche

Zostera noltei, appelée aussi Zostera nana, est plus étroite et plus courte elle se développe dans des sédiments plus fins, souvent en milieu vaseux elle est plus rare que la zostère marine .

Les herbiers de zostères sont des habitats d’une grande richesse faunistique. Ils forment aussi des zones d’alimentation pour les oiseaux brouteurs comme les oies bernaches cravants. Ils sont protégés.

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le bord de mer

Oiseaux, plantes, algues, poissons, crustacés, mollusques, coquillages : nos bords de mer regorgent d’animaux et de végétaux fascinants. 250 espèces ont été choisies ici parmi les plus communes, et les plus faciles à observer et à reconnaître.

Elles sont identifiées grâce à un portrait précis et des informations essentielles : habitat et répartition géographique, abondance, description, usage, reproduction…

Un guide pour apprendre à regarder la nature et découvrir la biodiversité marine.

Nathalie Delliou a créé Esprit Nat’ure, un bureau d’études et de découvertes en environnement marin. Ses sujets de prédilection : les algues, la petite faune et les plantes marines.

Guilhem Lesaffre est ornithologue de terrain depuis près de cinquante ans. Il est également administrateur de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux).

Vincent Rondreux, journaliste nature et environnement, est un spécialiste de la pêche.

MDS : VA07476

Guide nature Vagnon
www.vagnon.fr
22,95 € TTC

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Guide nature Vagnon - Le bord de mer - Observer et reconnaître 250 espèces by Fleurus Editions - Issuu