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ARBRES

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SOMMAIRE

Qu’est-ce qu’un arbre ? 4

La structure d’un arbre 7

Ailante glanduleux 10

Aulne glutineux 12

Bouleau blanc 14

Catalpa commun 16

Cèdre de l’Atlas 18

Cèdre de l’Himalaya 20

Cèdre du Liban 22

Charme commun 24

Châtaignier d’Europe 26

Chêne-liège 28

Chêne pédonculé 30

Copalme d’Amérique 32 Douglas 34

Épicéa commun 36

Érable plane 38

Érable sycomore 40

Févier d’Amérique 42

Frêne commun 44 Ginkgo 46

Hêtre commun 48 If commun 50

Marronnier blanc 52

Mélèze d’Europe 54

Merisier d’Europe 56

Mûrier blanc 58

Noyer commun 60 Orme champêtre 62 Paulownia 64

Peuplier blanc 66

Peuplier noir 68 Peuplier tremble 70

Pin noir 72 Pin sylvestre 74

Platane commun 76 Robinier faux-acacia 78 Sapin pectiné 80

Saule blanc 82

Séquoia géant 84 Sorbier des oiseleurs 86

Tilleul à grandes feuilles 88

Tulipier de Virginie 90

Glossaire 92 Index 94

QU’EST-CE QU’UN ARBRE ?

Un arbre est un végétal ligneux (qui fabrique du bois) à tige simple –ou tronc – mesurant plus de 5 mètres à l’âge adulte. Cette tige se ramifie en branches formant le houppier. Au contraire, un arbuste est un végétal ligneux plus petit et ramifié dès sa base.

L’anatomie d’un arbre

L’arbre se divise en trois grandes parties :

_ Les racines qui sont sous la terre.

_ Le tronc, protégé par une couche d’écorce.

_ La couronne, également appelée le houppier, qui est l’ensemble des branches, rameaux et feuillage.

COMBIEN D’ARBRES ?

_ La base de données Global Tree Search estime, à partir de recherches dans la littérature spécialisée, qu’il existe 60 065 espèces différentes d’arbres dans le monde.

_ Le Brésil abrite la plus grande diversité, soit 8 715 espèces tandis que sont recensées en France 126 espèces.

Les silhouettes et ports

L’arbre qui s’épanouit en forêt n’a habituellement pas la même silhouette que s’il pousse en parc ou jardin. En effet, en forêt, la concurrence est rude et l’arbre, pour accéder à la lumière, doit grandir le plus vite possible vers le haut afin de dépasser les autres arbres. L’arbre forestier a donc le plus souvent un port fin, élancé et rectiligne. Au contraire, un arbre de parc et jardin ayant peu d’arbres en compétition avec lui aura soin d’étaler sa ramure (branches et feuilles) aussi bien en hauteur qu’en largeur.

La taille des arbres

On distingue les arbres :

_ de première grandeur : de 30 à 50 m de hauteur. Exemple : le chêne, le sapin.

_ de deuxième grandeur, 20 m. Exemple : le charme.

_ de troisième grandeur, 10 à 15 m. Exemple : le sorbier.

Cime

Feuilles

L’arbre se nourrit

Ses feuilles, qui contiennent de la chlorophylle, un petit pigment vert, agissent comme une véritable petite usine : la chlorophylle capte l’énergie du soleil et transforme l’eau et les sels minéraux puisés par les racines ainsi que le dioxyde de carbone de l’air en substance nutritive vitale pour l’arbre : la sève élaborée. Un arbre avec des feuilles vertes et un tronc creux est toujours vivant ! En effet, sa vie, la sève, est toujours derrière l’écorce et non dans l’ensemble du tronc. C’est la raison pour laquelle il ne faut surtout pas abîmer l’écorce au risque de blesser l’arbre et y faire entrer des parasites (insectes, aca riens, champignons, etc.).

Énergie du soleil

Oxygène

Sève

Sels

de carbone

LA STRUCTURE

D’UN ARBRE

L’arbre se compose de trois éléments : les racines, sous terre, le tronc avec son écorce et le houppier, celui-ci se décomposant en branches, rameaux et feuillage.

Les racines

Les racines sont la face cachée de l’arbre. Le plus souvent invisibles car dissimulées sous la terre, elles ont un double rôle : le premier est de nour rir l’arbre en puisant de l’eau et des sels minéraux dans le sol ; le second est de servir d’ancrage afin que l’arbre soit fixé au sol.

Les grosses racines se divisent en racines plus petites ayant l’apparence de poils. Celles-ci sont nommées radicelles. Ce sont elles qui absorbent les aliments du sol.

Certaines racines sortent du sol lorsque la terre est peu profonde, afin de maintenir au mieux l’arbre enraciné au sol. Parfois, il s’agit du piétinement humain, de l’érosion par le ruissellement de l’eau ou encore d’animaux fouisseurs (sangliers, etc.) qui mettent à nu les racines.

Le tronc et l’écorce

Le tronc est la tige, ou fût, de l’arbre. Il est recouvert d’une couche externe protectrice contre le froid, le chaud et les chocs, que l’on nomme écorce.

Le tronc doit être suffisamment puissant pour porter le poids de l’en semble des branches, feuilles, fleurs et fruits sans se briser. Le tronc dis tribue l’eau et les sels minéraux dans les moindres parties des branches et rameaux. Sa croissance est marquée, chaque année, par un nouvel anneau concentrique nommé cerne. Un grand cerne clair indique une croissance rapide tandis qu’un cerne court et sombre dévoile une croissance ralen tie. Ces deux couleurs sont dues à la sève qui, au printemps, en raison de besoins importants d’alimentation, recommence à circuler fortement sous l’écorce et forme le cambium puis se ralentit à l’arrivée de l’automne.

Si vous avez l’occasion d’observer une coupe de tronc, vous découvrirez à l’intérieur d’un tronc d’arbre :

_ Le liber où circule la sève élaborée.

_ Le cambium qui fabrique le bois vers l’intérieur.

_ L’aubier, ou bois vivant, dans lequel la sève brute monte du sol vers les feuilles.

_ Le duramen, ou bois de cœur, dans lequel les anneaux sont bouchés, la sève n’y circule plus. Ce bois très solide résiste à la pourriture et sert en menuiserie.

Le houppier

C’est la partie de l’arbre composée de l’ensemble des branches, des ra meaux et des feuilles.

La forme du houppier varie d’une espèce d’arbre à l’autre.

L’objectif premier est de permettre un étalement maximal du feuillage (feuilles de feuillus ou aiguilles de conifères) afin de capter au maximum la

L’ARBRE TRANSPIRE

8 Découvrir Les feuilles ont, à leur surface, des bouches d’aération microscopiques nommées stomates. Leur nombre peut être extraordinaire : une feuille de tilleul en compte près d’un million ! Grâce aux stomates, les feuilles absorbent l’air et rejettent l’eau de leur transpiration. Ainsi, un hêtre de 150 ans évapore jusqu’à 150 litres d’eau en un jour de chaleur.

les arbres

Cerne

Moelle

Cambium

Liber

Aubier Duramen Écorce

FEUILLU OU CONIFÈRE ?

Les feuilles des feuillus sont plates et larges. Habituellement, ces arbres perdent leurs feuilles à l’approche de l’hiver et sont nommés arbres caducs. Les feuillus ne fabriquent pas de résine. Leurs fruits ne ressemblent pas à des cônes (en dehors de l’aulne).

Les feuilles des conifères sont le plus souvent des aiguilles ou des écailles. Ils conservent leurs aiguilles à l’approche de l’hiver, à l’exception de quelques espèces de conifères persistants tels que les mélèzes et le cyprès chauve. Les conifères fabriquent de la résine et sont nommés résineux. Leurs fruits ressemblent à des cônes (en dehors de l’if).

lumière du soleil. C’est cette dernière qui permettra aux feuilles vertes de fabriquer l’alimentation dont l’arbre a besoin pour vivre et croître.

Les bourgeons et rameaux

Les bourgeons sont des très jeunes fleurs ou très jeunes feuilles regrou pées en un amas protégé par des écailles. Ils apparaissent à la fin de l’été et éclosent au printemps suivant.

Les feuilles

Les feuilles sont vertes car elles possèdent un pigment vert, la chloro phylle, qui fixe la lumière du soleil dans le cadre de la photosynthèse, et qui leur donne leur couleur. Les feuilles sont, en quelque sorte, de mini-usines qui permettent aux arbres d’élaborer, en présence de lumière, les subs tances alimentaires dont ils ont besoin à partir de molécules minérales simples dont ils se nourrissent (gaz carbonique, eau et azote).

La photosynthèse permet à la plante de réunir les nutriments dont elle a besoin en transformant le gaz carbonique (CO 2) qu’elle absorbe. Par ail leurs, la plante rejette de l’oxygène (O 2), participant ainsi à la production de l’oxygène indispensable à la vie. En résumé, la photosynthèse, c’est… Soleil + eau + gaz carbonique et chlorophylle _ glucides (sucres) + oxygène.

AILANTE GLANDULEUX

Ailanthus altissima (Simaroubacées)

Autres noms : l’ailanthe glanduleux, le faux vernis du Japon

_ Origine : Chine (régions tempérées) ; introduit en France en 1743

_ Durée de vie : 120 ans

_ Taille maximale : 25 m

_ Croissance : rapide

_ Port : son houppier est ample

_ Reproduction : dioïque ou parfois hermaphrodite

Comment le reconnaître ?

_ Feuille : ses feuilles sont alternes. Sa feuille, vert foncé, brillante, est composée de 13 à 25 folioles pennées pouvant mesurer 90 cm et à l’odeur désagréable. La majorité des folioles possède à leur base 1 ou 2 petites dents portant une glande, d’où le nom de glanduleux.

_ Tronc et écorce : le tronc est bien droit et régulier. Son écorce grise est lisse puis devient tigrée en prenant de l’âge.

_ Bourgeon et rameau : le bourgeon globuleux porte 2 écailles larges finement poilues.

_ Fleur : la fleur est verdâtre, discrète en juillet. L’arbre femelle voit éclore ses fleurs vert jaunâtre à rougeâtre dès le mois d’août. Les fleurs sont petites et groupées en grandes panicules pouvant atteindre jusqu’à 50 cm de long.

_ Fruit et graine : le fruit ailé, la samare, est regroupé en grappe orangée, disséminé par le vent.

Ses utilisations

Ses feuilles tiennent lieu de nourriture à la chenille du papillon bombyx de l’ailante qui fabrique de la soie recherchée par l’homme. Arbre vigoureux, il est de ce fait employé comme arbre de rues et d’avenues.

PRUDENCE…

Ses feuilles sont toxiques et sa sève peut provoquer des boutons, des plaques rouges et des démangeaisons.

AULNE GLUTINEUX

Alnus glutinosa (Bétulacées) Autres noms : le verne, le vergne, l’aune glutineux, l’aulne noir, l’aulne poisseux

_ Origine : Europe, Asie du Nord

_ Durée de vie : 75 à 100 ans, parfois 120 ans

_ Taille maximale : 15 à 20 m, maxi 30 m

_ Croissance : très rapide dans sa jeunesse

_ Port : conique large, pyramidal

_ Reproduction : dioïque

Comment le reconnaître ?

_ Feuille : les feuilles de 10 cm sont caduques, alternes et le dessus est vert sombre tandis que le dessous est plus clair, de forme légèrement ovale, elles sont typiquement échancrées au sommet.

_ Bourgeon et rameau : l’arbre tient son nom de la viscosité de ses bour geons et de ses jeunes feuilles au printemps. Ses bourgeons, en forme de massue, sont d’une exceptionnelle couleur violette.

_ Fleur : les fleurs mâles sont des chatons pendants, violacés et longs de 5 cm dont le pollen est dispersé par le vent. Les fleurs femelles sont des chatons plus petits, courts, dressés et grisâtres.

_ Fruit et graine : le fruit est un cône de petite taille appelé strobile, de 1,5 à 2 cm de longueur environ, en grappes de 1 à 4, qui libère de nom breuses graines munies d’une excroissance liégeuse leur permettant de flotter sur l’eau pour être disséminées aisément plus loin dans le courant.

Ses utilisations

Le bois de l’aulne glutineux est très résistant lorsqu’il est immergé : la moi tié de Venise est édifié sur des pilotis en bois d’aulne glutineux.

IL SAIGNE ?

Lorsqu’on coupe le tronc, l’aulne glutineux prend une teinte rougeorangée qui n’est pas sans évoquer la couleur du sang. Voilà pourquoi jadis, on le croyait habité par de mauvais génies.

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LES ARBRES

XAVIER JAPIOT

Platane ou érable ? Hêtre ou charme ? Épicéa ou sapin ? Que ce soit dans la rue, dans des parcs ou lors de balades dans la nature, vous vous demandez comment peut bien s’appeler cet arbre ? Vous découvrirez dans ce guide plus de 40 arbres sauvages ou d’ornement et apprendrez à les identifier facilement en reconnaissant leurs feuilles, leurs fleurs, leurs graines et leurs écorces. Vous y trouverez en plus des anecdotes sur leurs modes de reproduction ou leur symbolique. Émerveillez-vous en cherchant à identifier ces surprenants géants !

Naturaliste, Xavier Japiot se passionne, depuis l’âge de 4 ans, à l’ensemble des disciplines des sciences naturelles. Il travaille à la Mairie de Paris de puis 1989. Créateur de la première Cellule Expertise Naturaliste en 2001, il exerce la profession d’Expert Chargé d’études biodiversité.

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