Pour une maison autonome

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Pour une

MAISON

AUTONOME en eau, en électricité et en chauffage

toiture végétalisée

panneaux solaires

récupération d’eau de pluie

serre d’abondance

potager en permaculture

mare et phytoépuration

Tatiana Chartrain & Pascal Veronneau
SOMMAIRE INTRODUCTION 6 UNE CONCEPTION BIOCLIMATIQUE 22 La conception (design) en permaculture 24 Forme, positionnement et orientation de la maison 28 La masse thermique 34 Utiliser des matériaux naturels 48 L’implantation des vitrages 60 Les protections solaires passives 68 L’isolation 70 Les plans de notre maison 74 PRODUIRE SA PROPRE ÉNERGIE 76 Plus de sobriété... 78 Le chauffage 80 L’électricité 86 L’eau chaude 96 La cuisson 100 RÉCUPÉRER ET RECYCLER L’EAU SUR PLACE 108 Un bien précieux 110
La réglementation sur l’eau pluviale 112 La toiture 114 La récupération d’eau pluviale 120 La filtration de l’eau pluviale 124 Les toilettes sèches 126 La gestion des eaux usées par phytoépuration 130 UNE VENTILATION NATURELLE 138 Les besoins en aération de l’habitat 140 Notre système de ventilation 144 Les vantaux et « skylight » 145 Le puits canadien/provençal 148 PRODUIRE SA NOURRITURE 150 Reprendre en main son alimentation 152 Le potager en permaculture 158 Les serres extérieures 170 La serre « d’abondance » 172 La transformation et le stockage 176 CONCLUSION 182 Fiche récap 187 Nos sources d'inspiration 188 Index 189 Remerciements 190

Construire un mur de bouteilles

Réaliser des briques de bouteilles est chronophage mais assez aisé.

TECHNIQUE N° 1 : DES MORCEAUX DE BOUTEILLES

1. Découper les bases des bouteilles (10 cm) avec une scie habituellement destinée à couper le carrelage, en évitant de traverser le verre trop brutalement : un premier tour de la bouteille sur elle-même pour « attaquer » le verre et marquer la découpe, puis un second tour pour traverser le verre et faire une découpe homogène. Un troisième tour peut être nécessaire pour les bouteilles les plus épaisses (vins pétillants). Comme la découpe des bouteilles projette de minuscules bouts de verre, il est important de porter les équipements de protection adéquats (lunettes de chantier, masque, et casque pour le bruit de la machine).

2. Vous pourrez ensuite nettoyer les bouteilles (intérieur et extérieur) et chercher à les assembler selon leurs tailles et leurs couleurs (translucide, bleu, vert, marron) pour créer toute une palette de teintes pour vos murs. [ 1 ]

3. Avant de bâtir vos murs, vous pouvez réaliser un gabarit au sol des mêmes dimensions et essayer de créer des formes pour plus facilement les reproduire en montant le mur.

4. Le mur est souvent réalisé en béton, pour sécher rapidement. Nous avons préféré le

monter en bauge (poignées de terre/sable/ paille). Cette technique appelle plus de patience, puisqu’au-delà de 80 cm de hauteur le mur perd en stabilité. Il faut donc s’arrêter et attendre 3 jours à 1 semaine de séchage avant de pouvoir reprendre. Mais la satisfaction d’utiliser des matériaux naturels en vaut la peine. [ 2 ]

TECHNIQUE N° 2 : DES BOUTEILLES ENTIÈRES

La première méthode présentée ci-avant est très esthétique mais chronophage et produit des déchets (morceaux coupés et non utilisés des bouteilles). Une seconde méthode consiste à utiliser des bouteilles en verre entières, en les coulant dans un mélange terre/paille. Le grand mur en bouteilles de la salle de bain a ainsi été monté jusqu’au plafond avec un coffrage temporaire d’un côté (planche d’OSB). Cette technique présente aussi l’intérêt de faire des murs plus fins (8 à 10 cm d’épaisseur contre 20 cm pour la première méthode) et de laisser pénétrer davantage de lumière dans la pièce. [ 3 ] [4 ]

PAS À PAS 66
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LA FILTRATION DE L’EAU PLUVIALE TROIS FILTRES POUR TROIS FONCTIONS

Comme déjà évoqué concernant la réglementation, il est tout à fait possible de consommer de l’eau d’origine pluviale dans une habitation, il faut pour cela lui faire subir une filtration permettant de justifier le respect de différents critères de potabilisation.

Potabiliser l’eau

Un filtre gravitaire assez basique peut être utilisé, avec des filtres à charbon et/ou à céramique entre deux réservoirs d’eau remplis manuellement. Cependant, il arrive que ces filtres laissent passer des bactéries coliformes, dont certaines peuvent causer des maladies plus ou moins graves.

| Récupérer et recycler l’eau sur place

Nous avons fait le choix d’installer 3 filtres dans notre local technique, à l’arrivée de la canalisation d’eau provenant de la cuve enterrée :

• un filtre avec tamis à 25 µm pour retirer les derniers éléments grossiers.

L’entretien se limite à retirer cette « chaussette » filtrante pour la nettoyer sous l’eau avant de la réinstaller ;

• un filtre à charbon actif pour retirer de nombreux éléments chimiques (pesticides dont l’eau de pluie peut se charger en tombant, composés organiques volatils…) qui se retrouvent piégés dans les microporosités du charbon. Le charbon actif est à renouveler tous les 3 à 6 mois (20 euros par an environ) ;

• un filtre à ultraviolets (UV) pour dégrader toutes les bactéries, composé d’une ampoule à UV plongée dans l’eau. L’ampoule est à changer tous les ans, pour un coût de 10 à 75 euros. Une consommation électrique liée à l’allumage en continu de la lampe UV est aussi à prendre en compte.

Un carnet d’entretien permet de tenir à jour le suivi des cuves et des différents filtres. Des analyses sont aussi à réaliser régulièrement pour justifier le respect des normes de potabilité.

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Les analyses d’eau et les critères à vérifier

La qualité de l’eau s’analyse en laboratoire afin de pouvoir justifier son caractère potable, par une caractérisation des éléments suivants :

• la qualité microbiologique : présence de micro-organismes (coliformes totaux et fécaux, streptocoques et entérocoques, bactéries hétérotrophes, aérobies et anaérobies) qui pourraient engendrer un risque sanitaire à court terme (troubles gastro-intestinaux, diarrhées…) ;

• la dureté : degré (°f) du taux hydrotimétrique (TH) qui détermine si une eau est « douce » ou « dure » (chargée ou non en minéraux, tels que le calcaire, ou en magnésium par exemple) ;

• les métaux (fer, chrome, zinc, plomb, cuivre, nickel, manganèse, etc.) ;

• le pH ;

• l’aspect (turbidité, couleur).

Des analyses plus poussées peuvent aussi concerner :

• la quantité de nitrates ;

• le taux de pesticides ;

• le taux de résidus à sec : taux de minéraux recueillis après évaporation d’un litre d’eau à 180 °C, pour savoir si l’eau est chargée en impuretés ou si elle est pure.

Pour connaître les principales caractéristiques de son eau, il est possible d’effectuer soi-même un prélèvement à l’aide d’un kit fourni par un laboratoire d’analyse d’eau, qui se charge ensuite de l’analyser et vous communiquera les résultats avec si besoin des préconisations de solutions. Ces analyses peuvent coûter de 40 à 100 euros selon la quantité et la nature des paramètres recherchés. Il est recommandé de faire une analyse de base tous les 6 mois.

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LES BESOINS EN AÉRATION DE L’HABITAT

La pollution de l’air intérieur

Sans être une « pollution » directe, une forte humidité dans un habitat peut être source de maladies respiratoires, dues à l’exposition par inhalation à des moisissures dont le développement est alors favorisé sur les parois des murs.

Certains gaz peuvent aussi être problématiques, comme le monoxyde de carbone qui est très dangereux lorsqu’il est inhalé en quantité. Sa présence est souvent due à une combustion incomplète (chauffages d’appoint au pétrole, cuisson au gaz…). Le risque d’intoxication est important, il y a d’ailleurs plusieurs morts tous les ans en France, et un détecteur de monoxyde de carbone est vivement conseillé si vous disposez d’un appareil pouvant en produire.

La concentration en CO2 peut aussi être problématique et causer des maux de tête et nausées. En respirant, les animaux (et les humains) aspirent de l’oxygène puis rejettent du dioxyde de carbone (CO2). Sans ventiler une pièce habitée, le taux d’oxygène diminuerait jusqu’à manquer en quantité suffisante. Il est donc nécessaire d’en apporter en aérant régulièrement.

Nous avons privilégié des meubles en bois brut d’occasion, couvert les murs d’enduits en terre (colorés grâce à des pigments naturels récupérés) et utilisé une peinture à la

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ATTENTION AUX COV

De nombreux autres polluants peuvent s’accumuler dans l’habitat, comme la classe des composés organiques volatils (COV) dont certains sont classés cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR) et font encore l’objet d’une réglementation trop permissive. L’un d’eux par exemple, le formaldéhyde (cancérogène avéré), se retrouve très fréquemment dans le mobilier (bois aggloméré, colles, vernis, peintures…). Il est important de réduire ces polluants dans son environnement par le choix d’un mobilier et de produits les plus sains possible.

farine pour peindre l’ossature en bois côté serre (farine de blé T55 avec huile de lin, eau, pigments et savon noir).

Les sources de problèmes sanitaires liés à la qualité de l’intérieur pourraient encore longuement s’allonger tant les produits chimiques ont une présence beaucoup trop importante dans notre environnement et que des nouvelles molécules sont sans cesse intégrées dans notre quotidien sans que l’on n’en connaisse encore toutes les conséquences.

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PRODUIRE SA NOURRITURE

Le système agricole et alimentaire actuel est une bombe à retardement. Les dernières crises vécues ont été révélatrices de certaines carences de ce système. Les villes ne reposent plus sur leurs campagnes pour se nourrir mais sur la mondialisation. La ceinture verte de Paris a totalement disparu et la ville, devenue mégalopole de 12 millions d’habitants, ne disposerait plus que de 3 jours d’autonomie alimentaire si les moyens de distribution actuels étaient à l’arrêt. Cette problématique ne concerne pas que cette région, puisque c’est 70 % des Françai•se•s qui achètent leurs produits alimentaires en supermarché. Il devient alors légitime de se questionner sur l’origine de son alimentation et comment gagner en autonomie.

REPRENDRE EN MAIN

SON ALIMENTATION

Malgré un excédent commercial de 6 milliards d’euros pour l’agroalimentaire (2020), la France dépend largement des importations pour un grand nombre de produits agricoles, puisque c’est 70 % des fruits et 30 % des légumes consommés qui sont importés… En échange, elle exporte massivement ses céréales (80 % de sa production).

La politique agricole

Alors où en est-on dans l’objectif d’autosuffisance agricole ? Avec la politique agricole commune (PAC) lancée en 1962, cet objectif devait permettre de nourrir la population dans une période d’après-guerre encore rude concernant la production et l’approvisionnement alimentaire. L’objectif d’autonomie a été transformé, par cupidité et logique capitaliste, en désir de nourrir le monde, bien souvent au détriment des agricultures et de l’intérêt des populations locales.

Nous exportons nos céréales et importons du soja brésilien pour nourrir notre bétail qui ne voit plus d’herbe. Les accords commerciaux internationaux (TAFTA, CETA, UE/MERCOSUR…) favorisent l’importation de produits souvent cultivés dans des pays où les contraintes environnementales et sociales sont plus légères et où la déforestation est un désastre. Chaque année, 1,7 million d’hectares de forêt tropicale amazonienne sont transformés en terres agricoles. À l’inverse, près de 20 millions d’hectares de terres arables sont rendus inutilisables dans le monde par l’érosion des sols dont les principales causes sont l’agriculture intensive, la déforestation, le surpâturage, et l’irrigation. Les terres cultivables ne représentent pourtant que 6 % de la surface de notre planète !

Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) : « En diminuant les éléments nutritifs disponibles pour les plantes ainsi que l’espace dont elles disposent pour s’enraciner, l’érosion peut réduire le rendement des cultures jusqu’à 50 %. » La conservation des sols est un enjeu majeur pour préserver le potentiel de production alimentaire et nourrir une population toujours croissante. L’aggradation des sols devrait être l’un des objectifs prioritaires des agriculteurs•rices pour préserver leur principal outil de travail.

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Toujours plus La PAC a été instrumentalisée par l’agrobusiness pour fournir des denrées à bas prix et être « compétitif » sur le marché mondial. Ses orientations ont encouragé une agriculture spécialisée et favorisé le gigantisme des exploitations. La France est passée de 2,3 millions de fermes en 1955 à moins de 400 000 exploitations agricoles aujourd’hui (notez le changement de terminologie : nous sommes passés de paysans à exploitants). Cette chute n’est pas due à une réelle fuite de cette profession, mais à la mise à disposition d’engins toujours plus puissants pour exploiter des surfaces toujours croissantes, favorisant les grands exploitants au détriment des petits paysans ; 20 % de la profession capte 80 % des aides publiques au secteur. Pour produire plus, plus vite et percevoir plus d’aides, les agriculteurs doivent se spécialiser, s’agrandir, passer à la monoculture et utiliser des pesticides. Les conséquences sont visibles sur les paysages avec la disparition des haies, des bosquets, des arbres isolés et de la faune. Ce service rendu à l’agrobusiness est financé grâce à nos impôts et capte 40 % du budget de l’Union européenne.

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Les spirales à aromatiques

L’entrée centrale de la maison a été ornée de deux spirales à aromatiques. Ces spirales, en plus d’être esthétiques, ont aussi un rôle pratique. Elles permettent une cueillette facile au plus près de la cuisine. La forme de la spirale permet également d’étager les plantes aromatiques en fonction de leurs besoins : celles qui aiment les sols secs en haut, où elles profiteront d’un meilleur drainage, celles qui aiment l’humidité en bas pour recevoir davantage d’eau, celles qui aiment le soleil au sud et celles, moins exigeantes, au nord ou derrière une partie du muret. La complexité du design permet de proposer une diversité d’habitats, y compris pour les lézards et les petites bêtes qui peuvent s’abriter entre les pierres qui accumulent la chaleur et permettent de cultiver des plantes plus méridionales.

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Les champignons

En ce qui concerne les apports nutritionnels, les champignons sont aussi très intéressants pour les vitamines et les antioxydants qu’ils peuvent apporter. Ils sont avant tout intéressants pour leur intérêt gustatif ! Sur nos 4 000 m², la récolte est cependant assez maigre. Tous les ans, nous y trouvons une dizaine de coprins chevelus qui se plaisent à pousser sur les bordures d’un chemin, quelques bolets aux pieds des chênes, mais surtout beaucoup de champignons non comestibles ou toxiques. Savoir déterminer les champignons est essentiel et il ne faut prendre aucun risque : en cas de moindre doute, évitez de manger ! Nous avons aussi eu la surprise de découvrir, durant la construction, trois belles morilles, de la taille d’une main, qui avaient poussé dans la terre de remplissage des pneus. Mais nous ne saurions conseiller cet aménagement pour réaliser une champignonnière !

Au jardin, la culture de champignons peut se faire à partir de spores à répandre au sol (bolets, morilles, girolles…) ou de chevilles ensemencées de mycélium à insérer dans des bûches (pleurotes, shiitaké).

La forêt voisine nous permet de faire de plus importantes récoltes et d’avoir des champignons en bonne quantité, sans bien évidemment piller la forêt. Nous sommes très attentifs à ne pas en prendre trop puisque le champignon n’est en fait que l’organe reproducteur du mycélium s’étendant dans le sol, il est donc nécessaire d’en laisser quelques-uns pour s’assurer de la pérennité de cette vie mycologique. Notre récolte annuelle se limite à de quoi faire quelques poêlées, d’en sécher un peu et d’en transformer en pickles (bolets), un régal !

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LA SERRE « D’ABONDANCE »

Une troisième serre est directement accolée à la maison (voir p. 74). Cette serre est exposée plein sud et réalisée avec du double vitrage sécurité. Elle permet d’y produire des cultures de plantes vivrières plus « exotiques » pour diversifier et compléter la production et aller plus loin dans l’autonomie alimentaire.

Hors gel

Cette serre, qui est réellement hors gel en période hivernale (température d’au moins 5 °C lors des nuits très froides d’hiver), ne permettra pas à elle seule l’autonomie alimentaire, mais de faire un pas de plus en sa direction en permettant d’y mener des cultures qui ne passeraient pas l’hiver sous notre climat : un citronnier vert et un citronnier jaune, un aloé véra, du basilic, du curcuma, deux bananiers (‘Cavendish nain’) et un théier y ont notamment trouvé place aux côtés de plantes potagères (tomates, courges, aubergines, courgettes…).

Cette pièce est un espace de vie supplémentaire, une chaise hamac y a d’ailleurs été installée pour se poser, se relaxer, observer le jardin, lire… En permaculture, il faut penser à soigner la terre mais aussi à soigner l’humain !

Verte en toute saison, cette serre offre de la végétation toujours luxuriante à regarder même lorsque la vie est en pause à l’extérieur, de quoi participer à un moral au beau fixe en toute saison.

Ces végétaux sont quasiment autonomes en arrosage grâce à l’irrigation par les eaux grises de l’habitat (voir p. 130).

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Retour sur la non-irrigation (autonomie avec les eaux usées)

Au moment des jeunes plantations, 3 à 4 arrosages seulement ont été nécessaires sur une période de deux semaines. Les plantes lancent dès lors leurs racines pour aller rapidement puiser l’humidité présente à 30 à 40 cm en profondeur, par le déversement dans cette fosse étanche des eaux grises de la maison (douche, lavabo, évier).

Les plantes s’épanouissent, deviennent luxuriantes.

Plus tard, les besoins en arrosage se comptent sur les doigts de la main. Ils se limitent à certaines périodes de très fortes chaleurs, ou lorsque le niveau d’eau des eaux grises diminue en cas d’absence prolongée ou de très faible consommation et rejets d’eau.

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La construction d’un dôme en chaux-chanvre

Ce dôme a été réalisé en moins d’une semaine par deux personnes.

• Un dôme géodésique a d’abord été construit avec des tasseaux et des tubes PVC (63 mm haute pression, issu de chutes de la phytoépuration, plus résistant que les tubes PVC classiques), puis posé sur des fondations faites avec des parpaings récupérés de la démolition de l’ancienne maison (pas forcément nécessaire mais il y avait tout juste de quoi faire deux niveaux pour rehausser le dôme, sinon une fondation en pierres est idéale pour éviter les remontées capillaires dans le mélange chauxchanvre). [1] [2]

• Des chutes de tuyaux PER de 20 mm (de plomberie) ont été posées à travers le mur en partie basse afin de pouvoir ventiler tout en évitant l’entrée de rongeurs ; une aération a été posée en partie haute. [3]

• Une vitre (orientée au nord) et deux damesjeannes (bouteilles de forme ronde) ont été incorporées au mur pour permettre une petite entrée de lumière sans pour autant faire entrer trop de chaleur à l’intérieur.

• Une fois la porte posée, avec un tressage en saule pour réaliser le sourcil supérieur (pour éviter le ruissellement de l’eau de pluie vers la porte), des mèches de chanvre trempées dans la chaux (mélange assez liquide avec une dose de chaux pour une dose de sable) ont été disposées pour recouvrir les parpaings, puis pour monter jusqu’au sommet (avec une plus grande proportion de chaux dans le mélange dès que ça commence à s’incliner). La structure, renforcée par des tressages en saule sur la partie haute, a permis de monter rapidement les mèches jusqu’au sommet en les déposant les unes sur les autres. [4] [5] [6]

• Un enduit extérieur a ensuite été déposé sur le chanvre, composé de chaux, de sable et de paillettes de chanvre ; puis à l’intérieur. [7]

• Un lait de chaux a été badigeonné sur la surface, quelques semaines plus tard, pour finir d’imperméabiliser le dôme et boucher les quelques microfissures apparues au séchage. [8]

• Enfin, un lit de cailloux a été déposé au sol avant de le recouvrir d’une dalle en terre bien argileuse. Après séchage, des caisses en bois ont été disposées pour servir d’étagères.

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