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Construire un mur de bouteilles
Réaliser des briques de bouteilles est chronophage mais assez aisé.
TECHNIQUE N° 1 : DES MORCEAUX DE BOUTEILLES
1. Découper les bases des bouteilles (10 cm) avec une scie habituellement destinée à couper le carrelage, en évitant de traverser le verre trop brutalement : un premier tour de la bouteille sur elle-même pour « attaquer » le verre et marquer la découpe, puis un second tour pour traverser le verre et faire une découpe homogène. Un troisième tour peut être nécessaire pour les bouteilles les plus épaisses (vins pétillants). Comme la découpe des bouteilles projette de minuscules bouts de verre, il est important de porter les équipements de protection adéquats (lunettes de chantier, masque, et casque pour le bruit de la machine).
2. Vous pourrez ensuite nettoyer les bouteilles (intérieur et extérieur) et chercher à les assembler selon leurs tailles et leurs couleurs (translucide, bleu, vert, marron) pour créer toute une palette de teintes pour vos murs. [ 1 ]
3. Avant de bâtir vos murs, vous pouvez réaliser un gabarit au sol des mêmes dimensions et essayer de créer des formes pour plus facilement les reproduire en montant le mur.
4. Le mur est souvent réalisé en béton, pour sécher rapidement. Nous avons préféré le monter en bauge (poignées de terre/sable/ paille). Cette technique appelle plus de patience, puisqu’au-delà de 80 cm de hauteur le mur perd en stabilité. Il faut donc s’arrêter et attendre 3 jours à 1 semaine de séchage avant de pouvoir reprendre. Mais la satisfaction d’utiliser des matériaux naturels en vaut la peine. [ 2 ]
TECHNIQUE N° 2 : DES BOUTEILLES ENTIÈRES
La première méthode présentée ci-avant est très esthétique mais chronophage et produit des déchets (morceaux coupés et non utilisés des bouteilles). Une seconde méthode consiste à utiliser des bouteilles en verre entières, en les coulant dans un mélange terre/paille. Le grand mur en bouteilles de la salle de bain a ainsi été monté jusqu’au plafond avec un coffrage temporaire d’un côté (planche d’OSB). Cette technique présente aussi l’intérêt de faire des murs plus fins (8 à 10 cm d’épaisseur contre 20 cm pour la première méthode) et de laisser pénétrer davantage de lumière dans la pièce. [ 3 ] [4 ]




LA FILTRATION DE L’EAU PLUVIALE TROIS FILTRES POUR TROIS FONCTIONS
Comme déjà évoqué concernant la réglementation, il est tout à fait possible de consommer de l’eau d’origine pluviale dans une habitation, il faut pour cela lui faire subir une filtration permettant de justifier le respect de différents critères de potabilisation.
Potabiliser l’eau
Un filtre gravitaire assez basique peut être utilisé, avec des filtres à charbon et/ou à céramique entre deux réservoirs d’eau remplis manuellement. Cependant, il arrive que ces filtres laissent passer des bactéries coliformes, dont certaines peuvent causer des maladies plus ou moins graves.
| Récupérer et recycler l’eau sur place
Nous avons fait le choix d’installer 3 filtres dans notre local technique, à l’arrivée de la canalisation d’eau provenant de la cuve enterrée :

• un filtre avec tamis à 25 µm pour retirer les derniers éléments grossiers.
L’entretien se limite à retirer cette « chaussette » filtrante pour la nettoyer sous l’eau avant de la réinstaller ;
• un filtre à charbon actif pour retirer de nombreux éléments chimiques (pesticides dont l’eau de pluie peut se charger en tombant, composés organiques volatils…) qui se retrouvent piégés dans les microporosités du charbon. Le charbon actif est à renouveler tous les 3 à 6 mois (20 euros par an environ) ;
• un filtre à ultraviolets (UV) pour dégrader toutes les bactéries, composé d’une ampoule à UV plongée dans l’eau. L’ampoule est à changer tous les ans, pour un coût de 10 à 75 euros. Une consommation électrique liée à l’allumage en continu de la lampe UV est aussi à prendre en compte.
Un carnet d’entretien permet de tenir à jour le suivi des cuves et des différents filtres. Des analyses sont aussi à réaliser régulièrement pour justifier le respect des normes de potabilité.
Les analyses d’eau et les critères à vérifier

La qualité de l’eau s’analyse en laboratoire afin de pouvoir justifier son caractère potable, par une caractérisation des éléments suivants :

• la qualité microbiologique : présence de micro-organismes (coliformes totaux et fécaux, streptocoques et entérocoques, bactéries hétérotrophes, aérobies et anaérobies) qui pourraient engendrer un risque sanitaire à court terme (troubles gastro-intestinaux, diarrhées…) ;
• la dureté : degré (°f) du taux hydrotimétrique (TH) qui détermine si une eau est « douce » ou « dure » (chargée ou non en minéraux, tels que le calcaire, ou en magnésium par exemple) ;
• les métaux (fer, chrome, zinc, plomb, cuivre, nickel, manganèse, etc.) ;
• le pH ;
• l’aspect (turbidité, couleur).
Des analyses plus poussées peuvent aussi concerner :
• la quantité de nitrates ;
• le taux de pesticides ;
• le taux de résidus à sec : taux de minéraux recueillis après évaporation d’un litre d’eau à 180 °C, pour savoir si l’eau est chargée en impuretés ou si elle est pure.
Pour connaître les principales caractéristiques de son eau, il est possible d’effectuer soi-même un prélèvement à l’aide d’un kit fourni par un laboratoire d’analyse d’eau, qui se charge ensuite de l’analyser et vous communiquera les résultats avec si besoin des préconisations de solutions. Ces analyses peuvent coûter de 40 à 100 euros selon la quantité et la nature des paramètres recherchés. Il est recommandé de faire une analyse de base tous les 6 mois.