

• Des plantes résistantes, qui nécessitent très peu d’entretien et conviennent à tous les jardins !
• 100 fiches-plantes
• Des tableaux pour guider vos choix
Commencer les présentations par quelques exemples sera sans doute plus parlant… Campanules, pivoines, asters, œillets : les plus belles fleurs de nos jardins sont souvent des plantes vivaces.
Une fois en place, les pivoines et digitales égaieront pour longtemps votre jardin.
Hélas un peu austère et guère évocateur car très général, le terme « plantes vivaces » désigne un grand ensemble de plantes ayant la capacité de vivre plusieurs années. À la différence des arbres et des arbustes, elles ne forment pas de bois, de tronc ni de branches, mais des tiges souples ayant la consistance de l’herbe : on dit que ce sont des plantes herbacées. Pour être précis, nous pouvons donc dire que les plantes vivaces sont des plantes herbacées qui vivent plusieurs années au jardin. L’année de leur naissance, il est rare qu’elles fleurissent. La floraison ne survient que l’année suivante et toutes les autres années de leur vie, toujours à la même époque : les ancolies au printemps, les grands asters en automne…
Une plante vivace, c’est tout simplement une plante herbacée qui vit plus de deux ans – elle se distingue des annuelles, des bisannuelles et des arbustes. Toutefois, pour ce qui concerne les jardins, il faut également prendre en compte le climat. En effet, une plante vivace du point de vue botanique peut succomber à l’hiver dans une zone climatique donnée, et elle n’est donc pas vivace pour le jardinier. C’est le cas de nombreuses espèces, par exemple le ricin, une vivace tropicale que l’on cultive en annuelle en Europe occidentale. Et certaines plantes
sont considérées comme vivaces dans les jardins méditerranéens ou bretons, alors qu’elles sont détruites par les froids dans l’Est, dans le Nord ou dans les régions montagneuses.
La liste des plantes comprend un certain nombre d’espèces de ce type, et nous indiquons à chaque fois la nécessité de les protéger en dehors des zones à climat doux. Notez que si vous achetez une plante moyennement rustique dans votre région, vous prenez un risque. Elle peut survivre plusieurs années, même sans protection, mais elle succombe irrémédiablement lorsque survient un hiver particulièrement froid.
Les plantes vivaces sont si nombreuses que nous avons choisi d’exclure volontairement de ce livre celles qui font généralement l’objet d’ouvrages spécifiques et qui sont souvent cultivées par des pépiniéristes spécialisés. C’est le cas des plantes à bulbes (narcisses, tulipes), de celles qui vivent dans l’eau (nénuphars, lotus) ou des plantes alpines, typiques des vraies rocailles.
Les plantes vivaces sont plus ou moins rustiques selon leur origine géographique. Celles qui viennent des zones septentrionales ou d’altitude sont les championnes, alors que les espèces méditerranéennes sont plus fragiles. Toutes passent généralement l’hiver au repos. Un grand nombre d’entre elles perdent leurs feuilles, les tiges meurent et la plante disparaît. Ce sont les réserves concentrées dans les racines qui assureront leur survie et la formation des bourgeons donnant au printemps de nouvelles tiges, des feuilles, puis des fleurs.
Quelques espèces ne disparaissent pas totalement durant cette mauvaise saison. Les primevères conservent par exemple une rosette de feuilles au ras du sol. Beaucoup d’heuchères et d’épimédiums possèdent un feuillage persistant qui reste d’autant plus beau que l’hiver est doux. Une fois séchées, les inflorescences des graminées tiennent parfois jusqu’au printemps. Quelques vivaces nous offrent même le plaisir de fleurir en plein hiver, notamment la rose de Noël (Helleborus niger) : très rares, elles n’en sont que plus appréciées.
Disparaissant chaque année, les tiges des vivaces n’ont guère le temps d’atteindre des hauteurs phénoménales… Si certaines championnes sont capables de dépasser 2 m, il existe surtout un très grand choix de plantes fleuries mesurant entre 25 et 80 cm, faciles à utiliser dans tous les jardins, y compris les plus petits.
Vous apprendrez aussi à tenir compte de la croissance en largeur qui, elle, ne repart jamais de zéro. La
La rose de Noël apporte une touche lumineuse au jardin, bienvenue pendant la période hivernale.
De nombreuses plantes vivaces se montrent plus ou moins résistantes à l’hiver selon la nature du sol. En effet, bien souvent, ce n’est pas le froid qui leur est fatal, mais l’humidité stagnante. Une terre saine et bien drainée est, dans bien des cas, une condition essentielle pour que les vivaces survivent aux froids vifs.
souche (ensemble des organes souterrains) s’élargit chaque année, produisant de nouvelles pousses à sa périphérie.
Les vivaces les plus vigoureuses sont ainsi capables de gagner du terrain dans l’année tandis que les très
sages semblent ne jamais bouger. Selon que vous voulez occuper rapidement l’espace d’un jardin tout neuf ou compléter des massifs déjà bien garnis, vous trouverez dans les fiches descriptives de la troisième partie les distances de plantation conseillées pour chaque variété présentée.
Les fleurs en épi de l’acanthe peuvent s’élever de 60 cm à 2 m de hauteur !
Qui aime vraiment les fleurs ne peut se passer de plantes vivaces : que seraient nos massifs sans les pivoines et les iris au printemps ou les asters en automne ? Durables, les vivaces sont à la fois la mémoire des jardins d’autrefois et une aubaine pour les jardiniers pressés d’aujourd’hui.
L’opulence des pivoines, la grâce de l’anémone du Japon, le spectacle des lupins ne sont plus à démontrer. Ils sont le fleuron de nos plates-bandes et font la fierté des jardiniers. Ceux qui n’en ont pas encore en rêvent en contemplant la une des magazines de jardinage.
La floraison des vivaces n’est pas toujours très longue – un pied de pivoine, d’ancolie ou d’iris ne fleurit guère que deux ou trois semaines – mais on l’attend chaque année avec impatience et on ne s’en lasse jamais. De plus, comme les floraisons des différentes espèces se succèdent du printemps à l’automne, vous apprendrez vite à les associer pour avoir toujours des fleurs à contempler.
Pour commencer, vous pourrez toujours choisir des vivaces à longue floraison car il y en a également : les gauras, les sauges, les penstémons s’épanouissent de mai jusqu’aux gelées. Comme les roses, certains géraniums, lupins ou hémérocalles savent fleurir deux fois dans l’année. Les rudbeckias ou les phlox durent tout l’été.
Issues de la nature, les plantes vivaces ont été sélectionnées ou mariées entre elles pour obtenir des plantes hybrides destinées à la vente. Les fleurs simples sont ainsi devenues doubles ou plus grandes. En mariant des espèces aux coloris différents, la palette des teintes s’est enrichie. Les horticulteurs ont privilégié des plantes résistantes aux maladies (comme les asters à l’oïdium), des variétés compactes pour les petits jardins ou d’autres qui, ne produisant pas de graines, consacrent toute leur énergie à fleurir abondamment.
La diversité des vivaces n’en finit plus car non seulement l’on trouve les campanules, les asters, les iris, les ancolies et toutes les autres, mais chacune existe en plusieurs tailles et en divers coloris.
Vous trouverez par exemple dans un catalogue d’iris près de cinq cents variétés différentes…
Profitez de la floraison fournie et durable du penstémon pour créer de charmants décors.
Une fois plantées, les vivaces refleurissent régulièrement tous les ans. Il devient inutile de refaire vos massifs chaque printemps ou de risquer de rater vos semis. Parmi les plus durables, citons les pivoines, les anémones du Japon ou les hémérocalles, dont des touffes âgées de plusieurs décennies fleurissent toujours fidèlement dans les anciens jardins.
Pour désigner toutes ces plantes, une classification s’imposait. Les vivaces comptent par conséquent plusieurs genres dont l’appellation officielle est un nom propre latin, qui prend une majuscule et ne s’emploie pas au pluriel : Campanula, Iris, Paeonia. On peut le traduire en français par un nom commun sans majuscule qui peut s’accorder : les campanules, les iris, les pivoines, etc. Chaque genre regroupe plusieurs espèces. Pour désigner chacune d’elles, on ajoute au nom du genre un adjectif (toujours en latin) et l’on écrit les deux mots en caractères italiques : Campanula carpatica, que l’on traduit en français par campanule des Carpates.
Après hybridation ou sélection, les espèces ont pris parfois plusieurs formes : Campanula carpatica est bleue dans la nature, mais la forme cultivée Campanula carpatica ‘Alba’ est blanche. Selon les cas, on parle de variété, de cultivar ou de sous-espèce.
Les hémérocalles constituent de jolis massifs qui fleurissent chaque été pendant de nombreuses années.
Ce sont d’excellentes plantes de base qui demandent un peu de patience car elles ont besoin de quelques années pour bien s’installer et fleurir généreusement.
Pour des résultats plus rapides, vous leur associerez des violettes, des penstémons, diverses marguerites ou des rudbeckias. Leur floraison est tout de suite belle, mais leurs réserves s’épuisent vite. Pour les reconstituer, il n’est pas indispensable de rache-
ter des plantes : il suffit de les diviser par un procédé miraculeux dont nous reparlerons et dont vous devinez quelle source d’économies il représente !
La diversité des formes et des couleurs des plantes vivaces n’a d’égale que celle de leurs conditions de vie. Certaines fleurissent en plein soleil, d’autres à l’ombre, les unes dans des massifs bien jardinés, certaines entre deux cailloux ou dans les joints d’un dallage. En fait, il existe des plantes vivaces adaptées
à toutes les situations, quels que soient la région ou le climat.
Le secret du jardin facile et fleuri de plantes vivaces du printemps à l’automne, c’est d’installer chaque plante au bon endroit afin de lui offrir le milieu qui lui convient le mieux. Après une plantation soignée, vous n’aurez plus guère à vous en occuper car elle deviendra autonome, comme dans la nature où l’eau du ciel lui suffit, où son feuillage abondant étouffe les mauvaises herbes alentour et où elle trouve dans le sol tout ce qu’il lui faut.
Vos vivaces se succèdent au fil des saisons : à l’arrivée de l’été les hémérocalles viendront, ici, remplacer peu à peu les pivoines.
Pourquoi planter des vivaces
Il est de tradition de rassembler les fleurs dans des massifs ou des plates-bandes au sol profond, riche et bien travaillé. Le bon caractère de nombreuses vivaces permet également de fleurir des zones moins favorisées au pied des murs, des arbres ou des haies, dans des sols très humides ou parfois des talus très secs.
On donne aux premiers des formes assez libres ou parfois géométriques et plus régulières dont il est possible de faire le tour, le massif étant visible sous tous ses angles. Il est alors assez judicieux de placer les plantes hautes au milieu et de plus basses sur les bords, sans pour autant s’attacher à créer une symétrie parfaite.
Quand une plate-bande tout en longueur se trouve appuyée contre un mur ou une haie, les vivaces les plus hautes constituent le fond du décor.
Au-delà de leurs formes, il faut surtout considérer le sol de ces espaces. La terre la plus ordinaire peut être améliorée au fil du temps par des bêchages qui la rendent meuble et aérée afin que les racines s’y
Massif ou plate-bande, pensez toujours à l’entretien ultérieur des plantes : vos bras n’étant pas extensibles, réduisez la largeur des surfaces plantées à 1,30 m maximum, ou bien prévoyez de petites allées de circulation à l’intérieur.
Massif de Geranium psilostemon, astucieusement disposé en plate-bande.
développent sans aucune difficulté. En bêchant, le jardinier ôte les pierres, déloge les racines de mauvaises herbes, apporte terreau, compost et engrais pour amender la terre et la nourrir. Par temps sec en été, il prend soin d’arroser. Voici un milieu idéal pour accueillir les vivaces les plus exigeantes : phlox, delphiniums, pivoines ou lupins.
Plus ou moins ombragées par des arbres, des arbustes ou une haie, envahies de racines, ces zones du jardin feront pourtant le bonheur de nombreuses plantes vivaces qui se plaisent dans ce milieu, contrairement à tous les gazons qui les boudent. Vous y planterez l’euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides), Geranium macrorrhizum, quelques ancolies et des hellébores, même si le sol est assez sec. S’il reste
Du haut de leurs longs éperons, les fleurs d’ancolie s’épanouissent au pied des arbustes.
Les vivaces à floraison printanière seront dissimulées une fois défleuries par les espèces à floraison estivale puis automnale, si ces dernières sont placées devant. Ceci permet par exemple de masquer les espaces vides laissés par les pavots d’Orient, dont fleurs et feuilles disparaissent assez tôt. À ce titre, vous apprécierez tout particulièrement en bordure les grands sédums, décoratifs dès le printemps par leur beau feuillage en boule régulière pas trop haute, puis par les boutons floraux et enfin par les fleurs en automne.
Pour dessiner les contours courbes d’un massif isolé sur une pelouse, utilisez un tuyau d’arrosage : vous pourrez le déplacer aussi souvent que nécessaire avant de déterminer la forme idéale.
frais, dans une région bien arrosée, vous pouvez ajouter des astilbes, des hostas, des heuchères, des anémones du Japon. Plantez-les en octobre en dégageant de larges trous entre les racines des arbustes, garnis ensuite de terre de jardin mélangée à du terreau. Couvrez le sol de feuilles mortes et regarnissez généreusement cette couverture nourricière chaque automne.
Muret de pierres sèches, dallage dont on souhaite fleurir les joints, sol maigre contenant naturellement des pierres ou des graviers sont autant de milieux a priori défavorisés quand on les compare à une platebande. Ils cumulent en fait plusieurs avantages pour toutes les plantes qui ont besoin d’un terrain très bien drainé, s’asséchant vite en cas de pluie et se réchauffant rapidement au printemps. Même en plein été quand il ne pleut pas, la terre parvient à conserver une certaine fraîcheur sous les pierres. Pour fleurir ces endroits, utilisez en priorité les plantes basses
Sédums, érigérons et gaillardes sont autant de vivaces qui se réjouissent d’être plantées dans des milieux rocailleux.
Dans les jardins, les rocailles sont bien souvent créées de toutes pièces par apport de pierres. Pour plus d’authenticité, il est conseillé d’enterrer de moitié les plus grosses afin qu’elles aient l’air d’affleurer naturellement.
dont les tiges rampantes seront à l’abri de la terre humide : Achillea tomentosa, campanules et sédums, œillets ou Phlox subulata. Ajoutez des notes verticales en disséminant des ancolies, des iris ou des valérianes.
On reconnaît facilement ces zones au fait que la terre y reste fraîche même s’il ne pleut pas. Elles se situent au bord d’un cours d’eau, d’un bassin naturel ou artificiel, dans une zone où la nappe phréatique est proche de la surface (les puits sont vite creusés et toujours pleins). Vous pourrez y installer deux types de plantes. Il y a d’abord celles qui supportent les terrains gorgés d’eau même en hiver : iris de Sibérie ou des marais, primevère japonaise (Primula japonica), qui peut se ressemer et former de superbes colonies. Dans les lieux humides mais jamais inondés, par exemple sur une berge au-dessus du niveau de l’eau, vous installerez des hémérocalles, des astilbes, des hostas, des primevères (Primula florindae ou Primula x bullesiana) ou encore des éphémères de Virginie.
On ne compte plus les talus envahis de millepertuis, solution quasi universelle pour occuper ces espaces difficiles d’accès, tant pour le jardinier que pour sa
tondeuse… Les plantes vivaces vous offrent des solutions bien plus fleuries et diversifiées, le but étant de coloniser rapidement l’espace pour ne plus avoir à désherber ni à tondre. Vous pourrez compter sur toutes les plantes à effet couvre-sol. De croissance vigoureuse, elles forment vite une touffe dense qui couvre le sol et empêche au-dessous d’elles la croissance des mauvaises herbes (épimédium, alchémille, népéta, petite pervenche). Vous apprécierez également celles qui s’étalent vite en largeur (Achillea ptarmica) ou celles qui se ressèment alentour dès l’année suivante (valériane, molène, digitale, euphorbe).
Iris ensata (iris du Japon) apprécie d’être planté à fleur d’eau.
Dans le Midi, les floraisons sont très précoces au printemps et durent tard en automne, mais elles s’essoufflent en plein été. Dans les régions plus fraîches, le « creux » estival est peu sensible. Dans celles qui connaissent des hivers rudes et précoces, il est plus difficile de compter sur les plantes à floraison tardive.
Où placer les vivaces au jardin ? | 21
Les vivaces s’associent aussi bien entre elles qu’avec la plupart des plantes ornementales. Vous n’aurez donc aucun souci si vous souhaitez planter des vivaces dans un jardin qui n’en contient pas encore. Que ce soit pour l’esthétique ou pour regrouper des espèces ayant les mêmes besoins, le jeu des associations se révèle passionnant.
Vous serez peut-être étonné de ne pas trouver ici de conseils sur les associations de couleurs. C’est un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et qui a inspiré des auteurs prestigieux. Que dire de plus si ce n’est que les goûts et les couleurs ne se discutent guère… Alors choisissez les teintes qui vous plaisent et surtout, visitez des pépinières et des jardins : devant le spectacle offert, vous aurez envie d’essayer chez vous certaines associations et vous trouverez votre propre chemin.
Il est tout à fait envisageable de créer un décor entier à l’aide de plantes vivaces si vous ne perdez pas de vue les objectifs suivants.
Préserver le décor hivernal
Dans la mesure où la plupart des vivaces perdent leur feuillage en hiver, il faut dès lors éviter le spectacle désolant d’un massif nu et totalement défleuri. L’emploi de graminées est à ce titre primordial car un grand nombre d’entre elles fleurissent tardivement et conservent leurs épis séchés bien en forme
Si vous aimez tant le bleu que l’envie vous prend de créer un massif de cette seule couleur, il se trouve que quelques touches de jaune mettront davantage en valeur votre composition. Essayez…
jusqu’au printemps, notamment les eulalies, les pennisetums, Calamagrostis x acutiflora ‘Karl Foerster’, Panicum virgatum ou encore Stipa brachytricha. Les molinies tiennent bien jusqu’en décembre. Toutes ces graminées mesurant entre 1,20 et 2 m apporteront un élément de relief intéressant à votre massif, qui ne risque pas de paraître trop plat.
Profitez aussi largement des graminées plus basses, sans épis spectaculaires, mais au feuillage persistant : carex en sol frais, fétuques ou Sesleria caerulea en sol sec et luzules à l’ombre. Rappelons que certaines vivaces telles que les heuchères, les œillets ou les épimédiums sont également persistantes et qu’il est vivement conseillé d’utiliser au mieux la floraison hivernale des hellébores.
Dans la réussite d’une composition, la silhouette des plantes est presque plus importante que la couleur des fleurs. Il existe une recette simple qui consiste à placer d’abord des plantes dominantes à la silhouette remarquable : un miscanthus, une molinie (Molinia arundinacea), une acanthe, quelques digitales, de grands delphiniums. On peut choisir une seule espèce ou plusieurs, plantées isolément pour les plus imposantes ou par deux ou trois, en petits groupes dissé-
minés dans la plate-bande. Entre ces groupes, vous placerez des vivaces de taille moyenne en groupes de trois à cinq d’une même espèce. Enfin, dans les intervalles libres, prendront place des plantes plus basses disposées en nappes irrégulières.
L’effet d’ensemble est très agréable quand les groupes s’interpénètrent de façon naturelle. Des dégradés trop bien calculés (plantes hautes, moyennes puis basses sur le bord) peuvent s’avérer austères… ou totalement ratés car la hauteur des plantes varie considérablement en fonction des conditions de vie.
Les plantes d’ombre brûlent au soleil, celles qui ont besoin de lumière s’étiolent à l’ombre, et dans un sol trop riche les plantes frugales s’avachissent, produisant une abondance de feuilles et peu de fleurs…
L’expérience montre cependant que le jardinier le plus averti n’en fait souvent qu’à sa tête : se voilant la face ou espérant un miracle, il plante en dépit du bon sens, dans le seul but de se faire plaisir. Au bout du compte, une suite logique de déceptions forgent son caractère et le succès naît un jour de l’apprentissage du respect des plantes.
Les plantes vivaces nous placent face à un dilemme : faut-il planter ensemble des espèces qui fleurissent en même temps pour un spectacle grandiose ou des espèces à floraisons échelonnées afin qu’il y ait toujours quelques plantes fleuries ?
Les hellébores, très rustiques, fleurissent en hiver et embellissent les jardins enneigés.
Le premier cas est très facile à réussir. Il est conseillé dans une résidence de vacances fréquentée l’été ou
Les vivaces, ce sont ces plantes qui vivent un grand nombre d’années en ayant besoin de très peu de soins. Une fois en place, les unes succèdent aux autres au fil des saisons, et le jardin reste paré toute l’année de vives couleurs.
Achillée, digitale, gaura, hémérocalle, penstémon, rudbeckia… Il existe un grand nombre de plantes vivaces, parmi lesquelles chaque jardinier trouvera celles qui lui conviendront le mieux.
Découvrez 100 vivaces, les atouts de leurs différentes variétés et des conseils sur leur culture et leurs utilisations, avec des tableaux pour guider vos choix selon la situation de votre jardin.
Michel Beauvais est passionné de jardinage. Il a écrit et traduit de nombreux ouvrages dans ce domaine.
Annie Lagueyrie a fait des études de biologie et d’écologie. Auteure de plusieurs ouvrages, elle collabore en tant que journaliste à différentes revues spécialisées.