

Les dons de l’Esprit Saint
7 CADEAUX DE DIEU
POUR NOUS GUIDER VERS LA SAINTETÉ
t Pourquoi s’intéresser à l’Esprit Saint ?
« Sois heureux », « prends soin de toi », voilà les souhaits en forme d’obligation qu’on entend le plus tout au long de nos vies. Il y a comme un poids d’obligation lié à l’accomplissement de soi dans notre civilisation occidentale et, dès le plus jeune âge, tout est proposé pour que chacun puisse être accompli, en paix, sans souffrance. Dans le même temps, nous souffrons de vivre dans la souffrance, l’urgence, le virtuel, l’insécurité et l’angoisse… Comment être heureux dans un monde qui ne l’est pas ?
De nombreuses méthodes de « développement personnel » existent, qui proposent d’être à l’écoute de nos résonances profondes pour ne pas nous éparpiller dans des désirs frustrants et pour progresser dans l’accomplissement de nos potentiels réels, à l’écoute de nos désirs fondamentaux et de nos aspirations vitales.
D’un autre côté, les croyants semblent aller à l’encontre de cette quête du bonheur en choisissant la voie de l’effort, de l’abnégation et du sacrifice, comme pour « faire avec » la souffrance d’ici-bas en attendant d’être au Ciel.
L’autre jour, une jeune me disait : « C’est facile pour vous
les prêtres, vous avez choisi le malheur ici-bas pour la joie au Ciel, du coup rien n’a vraiment d’impact pour vous. » Comment dire… Ça n’est pas exactement le sens de ma vie et ça n’est pas non plus ce pour quoi je l’ai donnée… La foi n’induit pas la souffrance ni son acceptation en soi ! Nous ne sommes pas condamnés à être malheureux, et si la foi nous porte à regarder au-delà de l’histoire pour y chercher notre plein accomplissement, il n’est pas question de se contenter de n’être pas contents… M on but, dans ce petit livre sur l’Esprit Saint, est de montrer cela : notre vie ne sera jamais parfaite icibas, et aucune recette de vie qui nous enferme dans notre narcissisme personnel ne nous mène à la vraie joie. En revanche, Dieu est là pour nous aider à trouver le bonheur, dès maintenant, et non pas en niant le bonheur éternel, mais en le préparant. C’est là l’œuvre du Saint-Esprit, c’est la méthode de la foi pour chercher le bonheur, vraiment, et la sainteté, pleinement. Il ne s’agit en fait pas d’une méthode mais d’un ensemble de conseils, de propositions, que Dieu nous donne et qui peuvent nous aider au quotidien à poser les bons choix pour avancer vers la vie, en refusant de nous laisser abattre par l’adversité et sans nous laisser dicter notre bonheur, qui est pour chacun à nul autre pareil.
En proposant quelques conseils de vie basiques, j’aimerais aider dans leur progression ceux qui peinent à la recherche du vrai bonheur, car c’est ce que Dieu veut pour chacun !
t Petit rappel - Dieu Trinité
Les chrétiens croient en un Dieu « trinitaire », un Dieu unique en trois personnes égales… Le socle de notre définition de Dieu semble si complexe et nous avons du mal à nous en dépêtrer quand nous devons l’expliquer. Nous aurons beau dire : « C’est très simple » ; nous aurons beau prétendre que la théologie est abordable, que Jésus parle aux petits ; nous sommes tous intimidés par les concepts de la théologie.
Alors pourquoi l’Église s’est-elle contrainte avec de telles affirmations paradoxales ? Ce serait tout de même beaucoup plus facile de parler de plusieurs dieux ou d’un seul Dieu unique et clairement unique ! Pourquoi faire cette sorte d’union entre les deux, avec à la fois un seul Dieu et pourtant plusieurs personnes qui le font ressembler à un trio de dieux ? Pourquoi une telle complexité ?
Parce que l’Église n’a pas inventé sa propre théologie mais elle l’a reçue, découverte et comprise peu à peu… La théologie chrétienne n’est pas une invention à la manière des communicants d’aujourd’hui qui fabriquent des produits à vendre, compréhensibles, simples, à la mode…
La foi en un Dieu unique en trois personnes est reçue du témoignage de Jésus, dans sa vie et dans ses paroles, qui ont amené les chrétiens à relire tout l’Ancien Testament à la recherche de la compréhension de Dieu. Et c’est ainsi que peu à peu, dans les premiers siècles de l’Église, les théologiens ont compris que Dieu n’est pas une personne
seule. Il ne peut être expliqué qu’en tant que communion, qu’en tant qu’amour à l’intérieur de lui-même. Si, comme le dit saint Jean : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8), alors il ne peut pas être solitude parce qu’il n’existe pas d’amour autrement qu’en relation. L’amour est forcément un lien entre plusieurs personnes différentes les unes des autres.
Et en Jésus, Dieu expose aux hommes cette « nonsolitude », cette « anti-solitude » qui le caractérise, et que les chrétiens appellent Père, Fils et Saint-Esprit. Une fois qu’on a dit ces trois « noms », nous avons la tendance, ou le risque, d’imaginer Dieu en trois entités indépendantes, et la frontière est mince avec une sorte de polythéisme. Pour dire qui est le Père, qui est le Fils et qui est l’Esprit, il faut être extrêmement pointilleux sur les termes. Entendonsnous, nous n’allons pas être foudroyés par Dieu si nous disons quelque chose d’inexact sur lui, mais parce qu’une approximation dans les mots engendre des erreurs dans la représentation de Dieu. Je me retiens d’ailleurs ici de parler de « définition » car employer ce mot en parlant de Dieu est un terme impropre. Dans « définir », il y a « finir », il y a l’idée d’enfermer dans une formule. On définit ce qui est un objet de connaissance, une chose qu’on observe, une notion à laquelle on réfléchit, une idée qu’on formule. Mais on ne définit jamais une personne… « Je sais qui tu es ! » C’est une formule qu’on ne rencontre dans l’Évangile que dans la bouche du diable… (Mc 1, 24 ; Lc 4, 34). Celui qui dit : « Je sais qui tu es » enferme l’autre, le détruit dans la relation, il l’empêche de se dire et lui impose un concept. Une personne échappe toujours à la définition, et si Dieu est une personne, il y échappe aussi.
Dieu ne se dit pas lui-même autrement que dans ses relations avec nous. Il se montre, s’expérimente, s’expose, et il nous reste ensuite à comprendre qui il est. Il nous reste à le comprendre comme on comprend une personne, comme on cherche à entrer en communion avec elle pour vivre ensemble. Et c’est ainsi que Dieu, en tant que Trinité, doit se comprendre : celui qui fait son chemin à nos côtés. Néanmoins, en écrivant un petit livre sur les dons du Saint-Esprit, je me dois tout de même de dire quelque chose sur l’Esprit… Qui est-il ? On pourrait parler des trois personnes de la Trinité en disant que ce sont des « en-tant-que »… Dieu est Père en tant qu’il est à l’origine de tout. Il est Fils en tant qu’il est venu dans le monde pour partager la vie des humains et les sauver. Il est Esprit en tant qu’il est amour. Mais là encore on se retrouve un peu dans une impasse… Comment comprendre qu’une personne se définit comme « amour » ? Que veut dire l’amour pour nous ?
t Quel amour se vit
en Dieu ?
Nous n’avons de l’amour que des approximations, selon nos expériences, plus ou moins heureuses et équilibrées. Nos amours humaines sont faites de don de soi, de désir de réciprocité. Nous avons peut-être été blessés, déçus, ou au contraire transportés par des amours vécues au long de nos histoires. Mais que veut dire « aimer » pour Dieu ? On pourrait dire qu’en Dieu, « aimer » veut dire « donner » et « se donner ». La nature trinitaire de Dieu, cette non-solitude en lui, est caractérisée par la puissance relationnelle. Chez nous, nos relations sont des « en plus », des « accessoires » de nos existences. Nos relations nous font du bien, elles sont à certains égards nécessaires à notre équilibre, notre bonheur et notre vie, mais chez Dieu la relation est absolue. C’est-à-dire qu’elle est vitale, indispensable. Dieu ne peut exister qu’en étant dans le don de soi à l’autre. Il est une pure énergie de don. Il se donne et se reçoit perpétuellement, dans une circulation totale du Père dans le Fils. C’est ce qu’on appelle « amour » en Dieu.
Il ne s’agit pas de la tendresse d’un père pour son fils, de l’affection totale et inconditionnelle, c’est bien plus que cela. Dieu est dans le don total de lui à lui, il se vide totalement de l’un à l’autre, comme des vases communiquant perpétuellement, le Père se donne totalement, se « perd » dans le Fils, et réciproquement. Et cette dynamique de don
de l’un à l’autre, cette perpétuité et cette totalité du don, est si puissante qu’elle est une personne à part entière, qu’on appelle « Amour » ou « Esprit Saint ». L’Esprit Saint est Dieu en tant qu’il se donne à lui-même.
L’Esprit Saint, c’est Dieu qui aime. C’est Dieu dans la mesure où il est une communion. Et cette communion s’étend au-delà de lui-même, dans ce qui est créé. C’est ce que notre foi dit de l’univers entier : ce dernier n’est là que parce que Dieu aime au-delà du cercle intime de luimême. Il aime en débordement de soi, il aime un autre. Et cet autre, c’est toi et moi. Nous sommes, individuellement, personnellement, l’autre que Dieu aime. Nous sommes la raison d’être de l’univers entier, qui est la condition nécessaire à notre existence ! Cette pensée qui doit nous donner le vertige est la manière d’expliquer le monde pour l’Église. En effet, Dieu n’aime pas seulement un autre séparé de lui-même, qui serait une créature purement spirituelle comme un ange, mais il aime un autre si différent qu’il lui confère ce dont lui-même ne dispose pas : un corps et, donc, une histoire. Nous sommes le projet fou de Dieu, une créature à la fois « à son image et à sa ressemblance », mais seulement « à son image et à sa ressemblance », c’est-à-dire aussi différente que similaire. Nous sommes différents de Dieu non pas parce qu’il nous a voulus moindres que lui, mais parce qu’il a voulu aimer la différence, parce que l’amour est encore plus grand et beau quand la distance qu’il doit parcourir est grande. Et cet amour de lui vers nous c’est l’Esprit Saint ! Il est cette onde d’amour de Dieu en lui-même et envers nous. Et
puisque Dieu fonctionne comme un vase communicant, ou un vase communiant, l’Esprit est aussi celui qui nous fait remonter vers lui. L’Esprit Saint est Dieu en tant qu’il nous aime ET Dieu en tant que nous l’aimons.
Encore une fois, nos images de l’amour sont impropres à signifier l’amour à propos de Dieu. Nous n’aimons pas Dieu par affection, par une amitié telle que nos amours et nos amitiés d’ici-bas, mais par un amour qui est comme une pulsion de vie, comme une énergie vers lui qui nous fait vivre. C’est ça l’Esprit Saint, ce lien vivant, vivifiant, dynamique, vibrant, cette énergie de lien entre nous et Dieu…
t Les sept dons de l’Esprit
L’Esprit Saint établit donc en nous cette disposition à aimer Dieu, et pour ce faire il produit en nous des aptitudes qui nous permettent de vivre, de nous épanouir et ainsi de nous projeter vers Dieu. C’est ce que nous appelons les « dons du Saint-Esprit ». Ces dons sont la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la connaissance, la piété et la crainte. Ils proviennent du texte d’Isaïe qui annonce la venue du Messie : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et d’intelligence1,
1• Nous choisissons ici le mot « intelligence », au lieu du mot « discernement » que la traduction liturgique a choisi, afin d’être cohérent avec la liste traditionnelle des dons de l’Esprit Saint.
esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur qui lui inspirera la crainte du Seigneur » (Is 11, 1-3). Nous comprenons qu’il parle du Christ et de l’Esprit Saint qui l’enveloppe pour mener à bien sa mission de salut pour tous. Cependant l’Esprit Saint ne se limite pas au Christ, il ne se donne pas qu’à lui comme nous venons de le dire, puisqu’il est autant un lien d’amour pour Dieu que pour nous tous. L’Esprit se manifeste donc par ces dons, dans nos vies, pour nous mener à notre propre plénitude, pour nous mener à Dieu lui-même.
Ainsi, l’Église a peu à peu considéré que l’Esprit Saint se manifestait aux hommes sous sept formes, par ce qu’elle appellera progressivement sept « dons ». Sans rentrer dans des distinctions de spécialiste qui excèdent le cadre de ce petit livre qui se veut simple, nous pouvons dire que les « dons » sont proches de ce que la philosophie grecque puis la théologie chrétienne appellent « vertus ». Une vertu est une « disposition stable à faire le bien », c’est-à-dire une bonne habitude. En résumé, c’est l’acquisition du réflexe du bien. La vertu se renforce donc par la discipline personnelle et la répétition. Elles sont, tout comme les dons de l’Esprit Saint, habituellement citées sous la forme d’un septénaire : les quatre vertus cardinales de la philosophie classique (prudence, tempérance, force et justice) qui ont pour but de conduire l’homme à son accomplissement naturel, additionnées aux trois vertus théologales (foi, espérance et amour) qui conduisent, elles, à l’accomplissement surnaturel, c’est-à-dire à Dieu.
À côté des vertus qui sont obtenues par l’action humaine, les dons proviennent directement de Dieu pour mener à lui, c’est pourquoi ils ne sont pas confondus avec les vertus.
Par ses dons, l’Esprit Saint donne aux humains des dispositions qui leur permettent d’être à la fois proches de Dieu et forts pour accomplir leur mission dans le monde.
Lorsque nous lisons le texte d’Isaïe, seuls six dons apparaissent. Il manque en effet la « piété ». Cela est dû à une question de version du texte. Dans le texte hébreu, source de la traduction que nous venons de citer, la �in du verset 2 et le début du verset 3 présentent une redondance avec la mention de la « crainte », en hébreu : yir’ah. Or, la traduction grecque de la Bi�le1, qui n’aime pas trop les répétitions, a choisi de remplacer un des deux yir’ah par un autre mot. Dans le verset 3, nous lisons bien phobos (crainte), qui est la traduction grecque de yir’ah, mais dans le verset 2, nous lisons le mot eusebeia à la place, qui signi�ie couramment « piété ». C’est le même choix que fera la traduction latine de la Bi�le, qui utilise les mots pietas et timor.
1• Cette version grecque de l’Ancien Testament date du IVe siècle avant Jésus Christ. Elle porte le nom de Bible des septante ou Septante en raison d’une légende : soixante-dix sages juifs hellénophones auraient traduit en même temps la Bible en grec pour les communautés de la diaspora avant de se rendre compte que chacune des versions était parfaitement identique aux autres.
Par les dons du Saint-Esprit, Dieu nous garantit qu’en nous donnant une mission de collaborateurs à son œuvre de Bien, il ne nous laisse pas démunis avec nos propres faiblesses et nos peurs. Il vient à notre secours pour que nous l’aidions, il nous fait participer à son amour en nous donnant les forces nécessaires et variées pour nous aimer ici-bas et ainsi l’aimer lui.
t L’acquis et le conquis
En accompagnant de nombreux jeunes lors de leur préparation au sacrement de la Confirmation, j’ai peu à peu découvert avec eux comme une constante. Il s’agit là d’une opinion personnelle mais qui me semble vérifiée par mon expérience : au baptême, nous avons, en quelque sorte, reçu un des sept dons du Saint-Esprit, une marque de Dieu sur notre personne, un don personnel qui nous accompagnera toute la vie en tant que force acquise et le lieu par lequel nous serons liés à Dieu. Cette marque que j’appelle « l’acquis » est un don précieux et sera souvent le point de départ de nos expériences spirituelles et surtout de nos renouveaux dans les moments où nous aurons le sentiment de nous éloigner de Dieu, ou lorsque nous sentons notre foi s’affadir. Et à l’inverse, il y a pour chacun un des dons de l’Esprit Saint qui est comme un manque par lequel Dieu nous aiguillonne et nous pousse à grandir, à conquérir ce qui nous fait défaut pour nous aider à progresser.
Ainsi, lorsque les jeunes qui préparent leur confirmation écrivent leur lettre à l’évêque, dans laquelle ils demandent le sacrement, je les invite à formuler explicitement le don acquis et celui qu’ils demandent en particulier à Dieu au jour de leur onction. De la même manière, je leur demande de formuler cet acquis et ce manque devant leurs parents à la veillée qui précède la confirmation, où ils s’exposent tous à la prière de chacun en demandant ce que le Père doit leur donner pour leur permettre d’avancer en tant qu’adultes dans la foi.
Si certains peinent encore à être lucides en profondeur sur leur vie, c’est pour beaucoup une vraie découverte et un élément marquant de leur vie spirituelle, qu’ils comprennent alors comme n’étant pas la même pour tous et dont ils découvrent qu’ils doivent l’examiner et la comprendre pour la faire grandir.
De la même manière, j’invite chaque lecteur, au fur et à mesure de la lecture de ce livre, à s’interroger sur son propre chemin de vie à la lumière de l’Esprit Saint. Qu’as-tu reçu à profusion ? Qu’as-tu reçu comme manque ?
Dans les pages qui suivent, je vais essayer de présenter chacun des dons du Saint-Esprit ainsi que quelques conseils pour les faire grandir. Mon but est de partager une réflexion et une façon de les comprendre. D’autres manières de les lire et de les articuler les uns aux autres sont possibles et peut-être meilleures. Certains des noms des dons présentent des ambiguïtés qui ouvrent à des compréhensions diverses, mais là n’est pas le plus important.
t Dieu n’agit pas sans nous
La clé est surtout de comprendre ce qu’est un don de Dieu : comme pour toute manifestation de la Grâce divine, les dons requièrent la collaboration de la liberté humaine. Dieu donne ce qui est cherché et demandé (Mt 7, 7), et ceux qui veulent profiter des dons du SaintEsprit doivent par conséquent s’y disposer pour les recevoir en plénitude. Un don déjà présent doit être cultivé pour le faire grandir, un don recherché doit véritablement être l’objet d’une quête pour favoriser son éclosion. De la même manière que celui qui ne prie jamais ne doit pas s’étonner de ne pas voir sa foi s’affermir, celui qui ne recherche pas véritablement les dons de Dieu ne doit pas être surpris d’en manquer. Dans la parabole des talents (Mt 25, 14-30 ; Lc 19, 12-27), Jésus montre bien qu’il nous appartient de faire fructifier ce qui nous a été confié. Or, il assortit cette parabole d’une menace : « À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a » (Mt 25, 29). En parlant ainsi, le Christ désigne le manque d’effort, l’absence d’assiduité à la tâche et le relâchement dans la conquête des biens spirituels. Les dons de Dieu, quels qu’ils soient, ne peuvent être considérés comme un pur surgissement qui ne dépend pas de notre liberté. Dans la vie spirituelle, tout est affaire d’action et d’engagement, même si Dieu s’adapte à la capacité de chacun. Ainsi, il est demandé à tous de donner notre maximum.
SAGESSE
Le premier don de l’Esprit Saint est la sagesse. Qu’est-ce que la sagesse ? La philosophie en fait le but de toute sa recherche, sa matière même. Alors il serait sans doute bien présomptueux de vouloir définir ici la sagesse… Certains diront également que considérer la sagesse comme un don de Dieu risque de faire preuve de prétention voire de réduction religieuse : si Dieu donne la sagesse, que reste-t-il à la philosophie ? Que reste-t-il à la conquête humaine, à la recherche, à la découverte ?
D’ailleurs, quand on est croyant, a-t-on besoin de faire de la philosophie ? Si Dieu est la sagesse suprême, on pourrait considérer qu’il est la solution à toutes les questions que les humains se posent. La philosophie consiste à chercher les réponses aux grandes questions de la vie, mais Dieu y répond dans la Bible, Dieu lui-même est le but de toute vie humaine, il est l’amour absolu, l’horizon décisif de toute vie, alors pourquoi chercher ailleurs ? Eh bien, précisément, raisonner ainsi, ça n’est pas faire preuve de sagesse… La sagesse ne consiste jamais à avoir des réponses faciles à des questions complexes.
t Voir loin
Être sage, c’est ouvrir les yeux et porter son regard au loin. Le sage, c’est celui qui refuse de limiter son point de vue à la surface basique des choses. Souvent, on prend l’exemple des personnes âgées pour illustrer la sagesse. On parle de la sagesse des anciens en les donnant en exemple, comme le dit le livre du Lévitique : « Tu te lèveras devant des cheveux blancs, tu honoreras la personne du vieillard » (Lv 19, 32). Évidemment, tous les anciens, les « séniors » comme il faut dire aujourd’hui, ne sont pas des exemples de sagesse tels qu’on les voudrait. Certains sont aigris, grincheux, pénibles ou simplement tristes. Mais il faut reconnaître que beaucoup sont comme riches d’un regard, sur leur vie et sur le monde, qui fait d’eux de vrais appuis pour les jeunes. Dans mon expérience de prêtre, je suis souvent frappé par les points de vue éclairés et précieux des anciens que je croise, que ce soit dans la paroisse, mais aussi dans les monastères et les couvents à l’occasion des retraites qui nous font fréquenter ces personnes qui se sont mises à l’écart du monde pour l’aimer différemment. C’est vrai qu’il y a quelque chose dans leur rapport au monde que j’admire et qui aide à comprendre les événements différemment. Cette sagesse acquise par les ans est une capacité de recul sur les événements qui permet de les mettre en perspective, pour « voir loin ». Une personne qui a vécu beaucoup d’expériences, ou des expériences fortes, ne vivra pas de plein fouet les défis qui se présentent. Cette capacité
de recul n’exige d’ailleurs évidemment pas les années, et nous connaissons tous des personnes qui ont acquis une sagesse par des traumatismes ou par des choix de vie radicaux, vécus parfois très tôt, et qui ont façonné cette sagesse. Ainsi, quand on a éprouvé sa vie, ses forces et ses faiblesses, contre des événements ou des choix, on connaît ses capacités et surtout la force intime, le ressort de vie qui permet de se relever. Quelqu’un qui est passé par des épreuves sait qu’il sera capable d’en surmonter bien d’autres. C’est même une évidence que de dire ça, mais c’est capital dans le développement de notre psychologie.
Nous ne sommes pas armés dès le début de notre vie pour affronter de grandes souffrances et de grands défis, c’est pourquoi nous avons besoin d’être protégés et ceux qui ne le sont pas peuvent en recevoir de lourdes blessures. Pour autant, si nous sommes sans cesse « sous cloche », notre psychisme ne peut se développer comme il faut et nous ne pouvons pas déployer les « armes » de résistance qui nous permettent de tenir bon quand les difficultés se présentent. Une personne âgée, un vieux monsieur, m’avait dit une fois « Oh ! Vous savez, la mort ne peut pas être plus dure à vivre que de naître juste avant la guerre et d’y avoir grandi dans la peur et la faim. » Il disait par ailleurs qu’il ne souhaitait ça à personne, bien sûr, mais il remarquait que ses petits-enfants surprotégés vivaient des angoisses que lui n’avait jamais connues, ayant toujours dû résister à plus qu’eux. À notre époque, le seuil de tolérance à l’adversité est tellement bas que le
Sagesse
moindre inconfort semble une injustice ou un scandale, ce qui ne prépare pas à vivre de grandes épreuves. Devant l’adversité, nous dramatisons, nous semblons si facilement démunis. Évidemment, il ne faut pas exagérer le propos et considérer la souffrance comme souhaitable, néanmoins il faut reconnaître que l’adversité est nécessaire au développement de la personnalité, et l’apprentissage de la frustration est une étape décisive dans le processus éducatif des enfants. Alors, vous me direz qu’à part parler comme un vieux, je ne semble pas beaucoup parler de sagesse…
En fait, la sagesse en tant que don de Dieu va dans le sens de cet apprentissage de la vie en tant qu’épreuve, et de la considération de l’épreuve comme une chose bonne. Une « épreuve » sert à « prouver » quelque chose, à affirmer et affermir et, surtout, elle marque une étape. Quand on passe les épreuves des examens, c’est la même logique que lorsqu’on « éprouve » une émotion pour la première fois : nous ne sommes plus les mêmes après. Nous avons grandi, nous sommes « passés » à autre chose ou de l’autre côté comme quand on « passe » un examen. Et c’est ce que l’Esprit Saint nous aide à faire. Il nous aide à avancer au-delà de l’épreuve en considérant qu’elle n’est qu’une étape, qu’un passage qui n’est pas une fin en soi mais qui permet d’aller plus loin. Quand on passe les épreuves du permis de conduire, c’est pour pouvoir conduire, pas pour passer les épreuves. De la même manière, toute épreuve de notre vie, toute adversité, reçoit du sens par notre capacité à deviner, même confusément,
à quoi l’étape nous introduit. L’Esprit Saint nous montre que le déroulé de notre histoire à du sens dans la mesure où nous savons ne pas nous arrêter à ses aspérités. Alors que notre vue est parfois bouchée par des étapes très immédiates de notre histoire, l’Esprit Saint ouvre l’horizon et fait voir au loin, vers le but, vers ce à quoi nous sommes appelés. En nous montrant notre vocation personnelle et profonde au bonheur vrai et au don de soi, l’Esprit Saint nous donne un élan profond et indispensable.
t Avoir de grands désirs
La sagesse, outre cette capacité à regarder pardelà les épreuves, consiste à oser se lancer dans des conquêtes qui peuvent sembler inatteignables. On a tendance à croire qu’est sage celui qui est raisonnable, qui ne se laisse pas embarquer dans de grands rêves. Alors, oui, il ne s’agit pas de se laisser bercer par des illusions ou de cultiver des désirs illusoires, de s’inventer des capacités imaginaires ou de s’imaginer où il n’est pas possible d’aller. Mais la sagesse, ça n’est pas renoncer.
Ça n’est pas la résignation ou le choix de la petitesse !
C’est tout le contraire.
La sagesse que donne l’Esprit Saint permet de viser de grands désirs parce qu’elle permet surtout de les atteindre.
Car la recette imbattable de la réussite est la progressivité de son accomplissement. Rien ne réussit autrement
Sagesse
qu’avec du temps, de la patience, de l’application et de l’effort. Je ne crois pas aux success stories qui sont fondées sur la facilité et la rapidité, ceux qui se vantent de fortunes acquises par de bons placements, ceux qui parviennent à la notoriété par l’apparence ou ceux qui vivent de projets en projets sans oser décider des conquêtes au long cours. Si vous espérez réussir dans la vie sans passer par le doute et l’épreuve, vous pouvez être sûrs que vous ne réussirez qu’à échouer.
C’est là que l’Esprit Saint est un soutien. Dieu n’agit pas envers nous en nous faisant passer au-dessus des étapes d’accomplissement de nos projets. L’Esprit Saint est cette présence quotidienne de Dieu qui nous soutient dans nos choix et dans la ténacité de la conquête du bien. Tout est possible pour les courageux et Dieu, par l’Esprit Saint, donne vraiment le courage à ceux qui en manquent et le lui demandent. Si un des noms de l’Esprit Saint est « Paraclet », c’est bien pour ça : ce mot est tiré directement de parakletos (para -kaleô ), qui est le mot grec pour advocatus (ad -vocare ) en latin (qui donne notre « avocat ») et qui signifie « appeler à côté ». L’Esprit Saint est cette présence de Dieu à nos côtés, cette force qui insuffle le courage face aux défis pour oser se lancer. Nous verrons plus loin que l’Esprit Saint donne aussi la force et donc le courage lui-même, mais quand il est question de sagesse, nous parlons de soutien au cours de l’action pour ne pas perdre de vue l’objectif. L’Esprit Saint est, à nos côtés, le soutien qui nous pousse à continuer, coûte que coûte, petit à petit, sans perdre cœur.
C’est pourquoi on peut aussi faire un lien avec la vertu d’Espérance. Celle-ci consiste en un rapport au monde et aux événements qui favorise l’action et l’engagement. L’espérance ne consiste pas du tout en une attitude de passivité qui attend que les choses se passent, ou que Dieu agisse. L’espérance est au contraire l’art et le courage d’agir, de se lancer, de s’engager et de se risquer, quelles que soient les apparences immédiates de l’insuccès ou du risque. Celui qui vit de l’espérance est
LES TROIS VERTUS THÉOLOGALES
Les trois vertus théologales sont la Foi, l’Espérance et la Charité (c’est-à-dire l’Amour). Ce sont les trois principaux ressorts d’action en nous qui nous permettent d’aller vers Dieu par le biais des progrès de notre vie. La foi est le progrès que nous faisons dans notre regard sur Dieu ; l’Espérance est notre regard sur le monde et l’histoire ; et la Charité est notre regard, notre rapport à l’autre bien sûr. Dieu donne ces trois vertus à chaque humain. Chaque culture, religion ou absence de religion engendrera un rapport particulier avec chacune de ces vertus, mais elles sont une disposition donnée à chacun pour aller vers Dieu.
Ensuite, comme pour tout don divin, le donné n’a de pérennité que dans la mesure où il rencontre une li�erté qui veut le faire fructi�ier, le déployer ou lui laisser de la place.
Sagesse
sage, parce qu’il voit plus loin. Plus loin que le découragement, plus loin que les obstacles et que l’effort nécessaire. L’espérance est une force de l’âme basée sur l’expérience et sur les actions précédentes, nourrie de la conviction qu’agir et se donner porte du fruit et change véritablement la vie de celui qui se donne et le monde autour de lui. Alors que l’espérance nous permet de comprendre qu’aucun effort n’est perdu et que les plus petites actions accomplies pour le bien, avec patience et ténacité, portent de bons fruits, la sagesse comme don de l’Esprit Saint nous ouvre les horizons. Le don de sagesse est ce qui permet d’entrevoir comme infiniment désirable la sainteté et les plus hauts biens que Dieu donne, bien au-delà des difficultés d’une part, mais surtout au-delà des séductions que présentent les biens intermédiaires ou secondaires. La sagesse permet de ne pas se détourner de notre but, l’accomplissement de notre vocation, l’élévation de notre vie.
t Quelques exemples
Bien sûr, je pourrais citer de grands personnages qui ont montré leur sagesse en construisant le monde par les arts ou les sciences ou tant de grandes figures de sainteté. Mais plutôt que regarder au loin ceux à qui nous pensons que nous ne pourrons pas ressembler, il vaut mieux voir auprès de nous ceux qui nous touchent au quotidien par les dons de Dieu actifs dans leur vie.
Les plus frappants exemples de sagesse m’ont été donnés à contempler chez des personnes ayant subi un échec ou une forte adversité. Je pense aux personnes malades chroniques ou porteuses de handicap et qui refusent de baisser les bras. En particulier me vient en tête et au cœur une amie en fauteuil roulant qui s’est engagée sur les chemins de Saint-Jacques. Elle ne peut rien faire par elle-même. Chaque jour de sa vie, quelqu’un doit la lever, la laver, la déposer sur les toilettes, la coucher. Elle ne peut pas couper sa nourriture ni enfiler ses chaussures, rien sans l’aide des autres. Et voilà qu’elle décide, mue par une véritable inspiration divine, de se lancer, avec son fauteuil électrique, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à partir de l’Espagne où des pistes cyclables longent les chemins des piétons. Ce choix de partir seule, de se débrouiller pour trouver des gens pour l’aider tous les jours, c’est une folie me direz-vous ? Eh bien, au contraire, c’est de la pure sagesse ! Elle savait que Dieu l’appelait là, elle savait que la fierté et la joie d’avoir surmonté ce défi seraient immenses, elle savait que ce serait dur, fatiguant, qu’elle risquait d’abandonner, et pourtant oui, elle l’a fait ! Elle s’est lancée au risque d’être humiliée si elle n’y parvenait pas, elle a osé. Qu’elle ait réussi est parfaitement secondaire. Sa sagesse s’est manifestée dans sa détermination totale à aller au bout et parce qu’elle savait que le risque pris n’était rien par rapport à ce qu’elle attendait de ce défi. La vraie sagesse, c’est ça : prendre la mesure du bonheur promis sans se laisser détourner par l’obscurité éventuelle du chemin. La sagesse réelle implique aussi
parfois, voire souvent, de savoir faire face aux critiques ou aux appels à la raison. Dans le cas de cette amie, elle a dû résister à ceux qui lui faisaient voir les risques, qui lui disaient qu’elle n’y arriverait pas, et, plus blessant, qu’elle voulait accomplir ce défi par orgueil… Sur le chemin de nos défis et de nos rêves, c’est l’Esprit Saint qui nous garde des empêcheurs et des « rapetisseurs » d’Espérance. Ne choisissons jamais la médiocrité, de peur d’y parvenir.
Je pense également à ce jeune, victime de harcèlement scolaire et qui a utilisé son expérience pour entrer au contact de ceux qui souffrent des mêmes tourments que lui. Il a d’abord passé des années sans rien oser dire. Il s’est laissé peu à peu piétiner, humilier, rabaisser, au point de désirer mourir. Pendant tout ce temps, il ne savait pas à qui parler, il croyait que personne ne pouvait l’aider, que les méchants étaient les plus forts et qu’après tout il était lui-même à l’origine de son humiliation à cause de sa médiocrité : « laid, idiot, sans charisme, sans avenir ! » Mais un jour, il a compris. Un jour, un ex-prisonnier est venu faire un témoignage dans son lycée. Au cours de son propos cet homme leur a dit : « Vous avez dans vos cœurs des barreaux plus redoutables que ceux qui m’ont enfermé mais ne m’ont pas empêché de trouver la liberté ». Et voilà que ce jeune, soudainement, a senti comme une ouverture de son cœur. Il a compris qu’il n’était plus question de vivre sous la domination et l’emprisonnement de ceux qui l’écrasaient. En un instant, il a compris que c’était sa solitude qui le rongeait et l’empêchait de sortir la tête
de l’eau. Aussitôt tout a changé en lui. Il s’est ouvert aux adultes de son lycée et a parlé de la situation qu’il traversait. Il a fait un travail sur lui pour retrouver la confiance en lui-même qu’il avait perdue, et il a transformé sa blessure en force. Alors qu’il s’était enfermé pendant tant de temps dans la solitude, le voilà qui fait des conférences sur le harcèlement pour dire à chacun de parler, d’oser voir en soi-même l’immense trésor présent et de voir en face la vérité de ce que sont les harceleurs : de tristes individus qui manquent à ce point de confiance en euxmêmes qu’ils croient en trouver aux dépens des autres.
Voilà encore la sagesse, dans cette lucidité sur sa situation, dans cette utilisation de sa propre blessure qui n’est plus une honte mais une expérience transfigurée et qui lui permet de donner vie à d’autres. Et quand il parle de la conférence de l’ancien détenu, il emploie le mot de « conversion », en reconnaissant dans l’ouverture de son cœur une action divine immédiate, un véritable don de l’Esprit Saint.
Un autre exemple de sagesse au milieu de tant d’autres est celui de ce couple qui a décidé d’adopter un enfant trisomique. Alors que la famille pouvait être considérée « au complet », l’appel à plus a été comme une évidence et, malgré les épreuves et le regard des autres, un enfant différent est accueilli, non comme un accident mais comme un surcroît. Ce sont aussi ces jeunes qui font le choix de tout quitter pour entrer au séminaire ou dans une communauté religieuse, en sachant très bien que là ne seront pas les honneurs mais la joie. Ce sont aussi ces entrepreneurs,
Sagesse
ces aventuriers, ceux qui osent, qui n’écoutent pas la peur mais qui bâtissent des projets et s’y tiennent parce qu’ils y voient l’appel divin.
La sagesse n’est pas le conformisme. Être sage ne veut pas dire rester en place mais aller à sa place. La sagesse est un don qui pousse à agir et qui mène à la liberté, qui n’est pas quelque chose de donné qui précède l’action mais qui s’obtient par elle.
QUELQUES CONSEILS
Dieu seul peut donner la sagesse de Jésus. Seul lui peut révolutionner nos cœurs timorés pour nous pousser à agir à ses côtés en plénitude. Cependant, nous pouvons favoriser son don en nous y préparant au jour le jour.
Apprendre à discerner : la source de la sagesse vient de l’écoute de l’appel de Dieu. À quoi Dieu m’appelle-t-il ? Comment ma vie pourra-t-elle avoir le plus de sens et porter le plus de fruit ? Quelle est l’aventure à laquelle je suis appelé ? Telles sont les questions qui doivent nourrir les choix engageants, surtout dans les premières années de notre vie.
Regarder plus loin : beaucoup de nos échecs viennent de ce que nous nous arrêtons nous-mêmes aux obstacles immédiats. Souvent nous ne nous bougeons pas par peur d’être arrêtés par un obstacle. Un obstacle est fait pour être dépassé, prenons l’habitude de voir le but de nos entreprises au lieu des obstacles sur le chemin.
Refuser les impossibilités : aucun défi auquel on est réellement appelé n’est impossible à atteindre. L’impossible ne doit pas faire partie des limites.
Ne pas s’arrêter aux échecs : Jésus lui-même a vécu l’échec, comme tous les grands sages. Nous avons toujours la possibilité de nous relever et de continuer ou de recommencer, nourrissons en nous cette conviction et faisons-en l’expérience le plus souvent possible.
Qu’est-ce que la sagesse ? L’intelligence ? Le conseil ? La force ? La connaissance ? La piété ? La crainte ? Quels sont ces dons de l’Esprit Saint que nous recevons au Baptême et lors de notre Confirmation ? Comment se révèlent-ils en nous, dans notre quotidien ? Quel don ai-je déjà naturellement reçu ? Lequel dois-je travailler plus particulièrement ?
Le père Gaultier de Chaillé nous invite à découvrir toute la richesse des 7 dons de l’Esprit Saint, de manière claire et concrète, grâce aux nombreux témoignages et conseils au fil de la plume.
Un cadeau idéal pour la Con rmation ou le Baptême des jeunes adultes !