9782728932948 Charles de Foucauld

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Bénédicte Delelis – Anne-Sophie Rahm

Éric Puybaret – Gérard Rouzier

Charles de Foucauld

dis-nous en qui tu crois !

graines de saints mame

Charles de Foucauld

dis-nous en qui tu crois !

À tous les prêtres qui, depuis l’enfance, m’ont donné Jésus, avec grande gratitude.
Bénédicte
À sœur Magdeleine du Bon Pasteur.
Anne-Sophie
Pour Bosco. Pour le père Marc Ketterer.
Éric
À Amir et Ismaël, de la part de Grand-Père.
Gérard

Direction : Guillaume Arnaud

Direction éditoriale : Sophie Cluzel

Édition : Camille Icole

Direction artistique : Thérèse Jauze

Mise en page : Patrick Leleux PAO

Mise en page de la couverture : Armelle Riva

Direction de fabrication : Thierry Dubus

Fabrication : Audrey Bord

Direction artistique et musicale du disque : Bénédicte Delelis et Anne-Sophie Rahm

Narration : Gérard Rouzier

Chœur d’enfants : Fabiola, Zélie et Olga Delelis, Timothée Dreux, Henri François-Dainville, Foucauld Guilbert et Maguelonne Huet.

Voix d’adultes : Bénédicte Delelis, Anne-Sophie Rahm, Étienne Collange et Pierre Pigeau.

Flûte roseau et flûte alto Renaissance : Bruno Ortega

Flûte traversière : Clémence Dujardin

Violon : Emmanuelle Estachy

Clarinette : Marc Negre

Claviers : Anne-Sophie Rahm

Prise de son du chœur d’enfants : Gautier Carbonneaux et Pierre Braner, assistés par Elie Amblard, au studio Coppelia.

Prise de son des voix d’adultes, des instruments et de la voix off, mixage et mastering : José Gurdak, au studio Cristal Music.

© Mame, Paris, 2025 57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 www.mameeditions.com

ISBN : 978-2-7289-3294-8

MDS : MM32948

Tous droits réservés pour tous pays.

« Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. »

Charles de Foucauld

dis-nous en qui tu crois !

Texte de Bénédicte Delelis, d’après les biographies, les paroles et les écrits de Charles de Foucauld

Illustrations d’Éric Puybaret

Musique d’Anne-Sophie Rahm, d’après les paroles et les écrits de Charles de Foucauld

Voix de Gérard Rouzier

graines de saints

Je m’appelle Charles de Foucauld. Je suis né à Strasbourg, une ville de France où les vieilles maisons à colombages sont emmitouflées, l’hiver, dans leurs costumes de neige, et sourient, fleuries et riantes, quand le printemps revient.

Mes souvenirs de l’enfance heureuse sont comme enveloppés de brume : un arbre de Noël que Maman décorait au salon, la crèche devant laquelle nous priions ensemble le soir, et ce refrain familier : « Mon Dieu, bénissez Papa, Maman, Grand-Papa, Grand-Maman, et petite sœur... »

Il y avait aussi les œufs en chocolat camouflés dans l’appartement le jour de Pâques, et surtout... le doux visage de Maman que ma petite sœur Mimi et moi, nous chérissions.

Tout cela fut emporté brusquement, comme si un ouragan de malheurs s’était abattu sur notre famille. Maman mourut, puis, cinq mois plus tard, Papa à son tour s’éteignit. J’avais seulement cinq ans. Notre grandpère nous recueillit, Mimi et moi, dans sa belle maison, et il tenta, avec sa tendresse, d’essuyer les larmes de nos yeux.

Comme tous les enfants du monde, nous allions à l’école et nous attendions avec impatience les vacances. Nous partions alors chez mon oncle et ma tante dans leur château de Normandie. J’aimais beaucoup ma cousine Marie, qui avait huit ans de plus que moi. Je la suivais partout !

Un sombre été 1870, une guerre a éclaté, et nous avons déménagé à Nancy parce que notre ville avait été bombardée. Après la rentrée des classes, j’ai fait ma première communion. Hélas ! je devins peu à peu un garçon difficile, gourmand, détestant l’effort et l’obéissance.

La moindre contrariété me mettait en colère. Un jour, j’avais construit un superbe château de sable, avec des tourelles, des fortifications, des douves... Pendant que j’avais le dos tourné, un farceur passa par là et sema des pommes de terre dans ma forteresse. Découvrant la plaisanterie, je me mis à hurler de rage. Je piétinai toute mon œuvre et la détruisis jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. Quand la nuit vint, pour me venger, je glissai des pommes de terre roulées dans le sable dans tous les lits de la maison !

À quinze ans, je ne savais plus vraiment si Dieu existait. Il n’y avait en moi que l’égoïsme et le désir du mal ; j’étais comme affolé. Je ne travaillais pas assez et j’ai été renvoyé de l’école.

Finalement, à dix-huit ans, je suis entré à l’école militaire de SaintCyr pour y apprendre à être officier de cavalerie. Je m’y ennuyais

mortellement ! Je détestais le sport, j’étais trop gros, maladroit sur mon cheval...

Pour me distraire, je chassais, je mangeais et buvais beaucoup, j’organisais des fêtes chaque soir : je gaspillais l’argent de mon grand-père en mille folies. Au lieu d’aimer de tout mon cœur une seule femme, je jouais avec toutes sans songer une seconde à les épouser. Je faisais tellement l’imbécile que je fus souvent puni pour mauvaise conduite.

Ah ! chers amis, je vous confesse cela avec grands regrets et profonde honte, et je vous le dis : même si je faisais semblant, je n’étais pas heureux, oh non... j’étais d’une tristesse infinie.

Bientôt, je fus chassé de l’armée. Mais à ce moment-là, on envoya mon régiment en Tunisie. Enfin de l’action ! J’ai supplié :

« Mon général, laissez-moi les rejoindre, je veux me battre ! »

Il accepta. Et j’attrapai là-bas la passion de l’Afrique : ce pays et le goût de l’aventure me saisirent le cœur. Aussi, quand les opérations militaires furent achevées, je quittai définitivement l’armée. Je voulais explorer les terres mystérieuses du Maroc qu’aucun Européen n’avait encore foulées de ses pas.

J’y voyageai un an. À mon retour, j’étais tout autre.

« Avez-vous vu Charles ? demandait-on à ma cousine Marie, que j’avais retrouvée à Paris. Il est méconnaissable. Il est devenu tout maigre ! Il passe ses journées à achever son journal d’exploration pour la Société de géographie. Il paraît qu’il a fait un travail fabuleux ! Et vous savez que c’était extrêmement dangereux ? Il a failli mourir plusieurs fois.

On m’a dit qu’il s’était déguisé pour passer inaperçu ? »

Marie acquiesçait.

« Oui, Charles est bien changé, songeait-elle. Il a retrouvé le goût du silence, de la solitude. Il s’interroge... »

Je ne voulais qu’une seule chose : imiter Jésus. Je ne cherchais pas le bonheur, pourtant, j’étais heureux, très heureux. Le cœur rouge brodé sur mon habit me rappelait sans cesse Dieu et les hommes, pour que je les aime… « Ah, pensais-je, si seulement j’étais saint, les gens pourraient, à travers moi, deviner qui est Jésus ! »

La vie de Charles de Foucauld, racontée comme un conte musical. Un livre-CD qui contient l’intégralité de l’histoire et les 5 chansons inédites, composées à partir des textes spirituels de ce saint, qui vécut dans le désert et fut le frère de tous.

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