9782383860914 Solveig et l'oiseau de Noël

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Solveig et l’oiseau de Noël

© 2024, Éditions du Triomphe 57, rue Gaston Tessier - 75019 Paris www.editionsdutriomphe.fr

Les illustrations de Pierre Probst ont été réalisées à l’origine pour l’album

La Merveilleuse Histoire de Furette du Bois Noir, publié par les éditions du Puits-Pelu (Lyon) en 1942. Elles ont librement inspiré l’écriture de Clémence Germain. Nouvelle colorisation de Chloé Berteloot et Sophie Michaud.

Dépôt légal : octobre 2024

Déposé au Ministère de la Justice – Loi 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.

Solveig et l’oiseau de Noël

Pierre Probst · Clémence Germain

utrefois, en un pays bien éloigné du nôtre, dans une immense forêt de sapins, habitait le bûcheron Nikola avec sa femme Tanya et leurs enfants. Ils vivaient pauvrement, et le père devait travailler dur dans la forêt pour nourrir sa famille. Malgré tout, le bonheur régnait dans la chaumière.

La plus heureuse de tous était sans nul doute Solveig, l’aînée des enfants. Toujours joyeuse, et bonne, elle rendait mille services à la maison pour aider sa maman : du matin au soir, la maison résonnait de son rire et de ses chants.

Un après-midi d’hiver, le bûcheron Nikola rentra plus tôt qu’à l’accoutumée. Sa cognée sur l’épaule, il tapa ses gros souliers sur le seuil pour en décoller la neige qui s’y était accrochée. Accueilli par les cris de joie des enfants, il les prit dans ses bras et dit d’une voix forte :

– Ce soir, nous fêtons Noël ! Laissons les soucis de côté et ne pensons qu’à vivre ce moment dans la joie !

Solveig battit des mains. Elle aimait beaucoup la fête de Noël. Il lui semblait que tous les vœux et prières pouvaient se réaliser lors de cette nuit merveilleuse.

Mais il restait tant à faire ! La fillette sortit ramasser du petit bois pour entretenir le feu. La bise était glaciale, et les pauvres habits usés qu’elle avait enfilés ne la protégeaient guère de la morsure du froid. Elle avançait péniblement dans la neige épaisse, et plongée dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte qu’elle s’écartait du sentier. Lorsqu’elle s’en aperçut enfin, il était trop tard : elle était perdue.

– Mon Dieu ! Comment vais-je retrouver mon chemin ? gémit-elle.

Soudain, un cri résonna dans le silence. Intriguée, Solveig se dirigea vers les gros buissons d’où semblait venir l’appel. Elle y découvrit un triste spectacle : un étrange oiseau au plumage argenté se débattait, la patte emprisonnée dans un piège.

– Pauvre oiseau ! s’exclama Solveig. Allons calme-toi, je vais te délivrer.

Au son de cette douce voix, l’oiseau se laissa faire. À genoux dans la neige, la fillette tenta d’ouvrir le piège. Ce ne fut pas une mince affaire, car ses doigts étaient engourdis par le froid. Enfin l’oiseau put se dégager, et voleta autour de Solveig en lançant de joyeux trilles. Elle rit :

– Je crois que tu n’es pas blessé ! Va, bel oiseau, tu es libre !

Mais au lieu de s’envoler, l’oiseau saisit délicatement la manche de la petite fille dans son bec et tira dessus, l’incitant à le suivre.

La fillette ne savait pas où aller, et espérant retrouver le chemin de sa maison, elle s’avança donc entre les arbres brillant de givre, à la suite de ce guide inattendu.

Solveig marcha ainsi pendant un moment. La fillette ne quittait pas l’oiseau argenté des yeux, mais elle commençait à se sentir très fatiguée. Soudain, les arbres s’écartèrent, et la vive lumière du soleil l’éblouit. Ils étaient arrivés à la lisière d’une clairière.

Elle s’arrêta, stupéfaite : il lui semblait avoir quitté le royaume de l’hiver pour pénétrer soudainement dans celui du printemps ; plus aucune plaque de neige ne subsistait ! À la place ondulait de l’herbe verte à perte de vue, parsemée de fleurs chatoyantes. Le froid glacial avait fait place à une douce brise, tiède et parfumée. Solveig eut soudain trop chaud, et elle ôta son châle.

Remise de sa surprise, elle chercha l’oiseau du regard. Celui-ci sautillait sur la branche d’un arbre, et gazouillait joyeusement.

La petite fille s’avança sur le chemin fleuri, contourna un bosquet, et s’arrêta de nouveau en poussant cette fois-ci une exclamation d’admiration : devant elle se dressait un château merveilleux, dont les nombreuses tours s’élançaient à une hauteur vertigineuse. Il y en avait tant qu’elle ne put les compter ! Une rivière claire en faisait le tour, surmontée d’un charmant pont de bois permettant de traverser. La curiosité fut la plus forte, et la fillette décida de s’approcher prudemment de l’escalier qui menait à la grande porte du château. Peut-être se trouverait-il quelqu’un pour lui indiquer le chemin de sa maison ?

Solveig constata cependant avec étonnement qu’il n’y avait personne en vue : le mystérieux palais était plongé dans un grand silence.

Un soir de Noël, Solveig se perd dans la forêt enneigée.

Un bel oiseau argenté la conduit jusqu’à une demeure enchantée : c’est la fabrique du Père Noël ! Malencontreusement, Solveig casse une poupée en porcelaine. Comment va-t-elle pouvoir réparer sa bêtise ?

Un joli conte de Noël à l’ancienne écrit par Clémence Germain, reprenant les belles illustrations de Pierre Probst, le créateur de Caroline et Fanfan.

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