Cérémonies et rituels de passage - Honorer les étapes importantes de la vie d'une femme

Cérémonies & de passage rituels

HONORER LES ÉTAPES IMPORTANTES DE LA VIE D’UNE FEMME

INVOQUER le sacré

Les cérémonies quotidiennes de mon enfance ont bercé mon âme. Elles sont le point de départ de tout ce que je vous partage dans cet ouvrage.

Les cérémonies de mon enfance

L’art de la cérémonie

J’ai passé toute mon enfance en Afrique, en Côte d’Ivoire plus précisément. J’y ai vécu dix ans aux côtés de ma maman qui s’était convertie au bouddhisme. Les rituels et la récitation de mantras faisaient partie de son quotidien. Je l’observais chaque matin prier au lever du soleil et puis chaque soir à nouveau à la tombée de la nuit. Elle m’expliquait que le jour et la nuit se succédaient dans une danse sacrée entre le Soleil et la Lune et que ses prières harmonisaient sa vie avec les rythmes de la nature.

Dans notre salon, elle avait créé un autel. Elle m’avait enseigné que c’était l’endroit le plus précieux de la maison et qu’il fallait en prendre soin avec attention, car il symbolisait notre vie. Chaque semaine, elle y plaçait des fruits frais et du feuillage en offrande, un bol d’eau qu’elle changeait tous les matins ainsi que des bougies et de l’encens qu’elle faisait brûler durant ses prières. Les quatre éléments (Terre,

Eau, Feu, Air) étaient représentés sur son espace sacré. C’est ainsi, en prenant la nature pour maître, qu’elle m’a transmis l’art de la cérémonie.

Converser avec le Divin

Les prières de ma mère étaient toujours accompagnées de rituels précis. Elle les débutait en frappant dans un gong et dès lors que j’entendais les vibrations, je me faisais discrète et silencieuse pour ne pas la déranger. À la fin de ses prières retentissait à nouveau le son du gong. Plus tard, je compris que cet instrument permettait d’ouvrir et de fermer le champ vibratoire ; il marquait ce temps de cérémonie entre elle et l’univers. La manière dont elle disposait les éléments sur son autel, la récitation des mantras, les rituels avec le son, tout était orchestré pour créer des ponts de communication avec le Divin. Elle officiait telle une prêtresse et ainsi augmentait sa fréquence vibratoire et son énergie vitale. « Je mets ma vie en harmonie avec

les vibrations de l’univers », me disait-elle. C’était la voie spirituelle qu’elle avait choisie pour son bonheur et celui des personnes de son entourage. Elle terminait toujours ses prières par une série de remerciements envers tous les êtres vivants et puis elle ouvrait un livre de citations philosophiques « au hasard » pour y découvrir le message du jour. Elle interprétait ce message comme celui que l’Univers avait à lui transmettre pour sa journée. Elle poursuivait ainsi son dialogue avec les mondes invisibles.

Se dévouer au sacré

Parce que je vivais seule avec elle et qu’elle était mon unique repère, je pensais que toutes les mamans faisaient comme elle. Que c’était « normal » de célébrer le lever du soleil et de remercier les énergies de notre journée une fois la nuit venue. Notre maison était un temple et les chants de ma mère étaient nos prières. Elle me disait que je pouvais me joindre à elle à tout

moment si j’en ressentais l’envie. « De toute façon, ta vie reçoit les vibrations même si tu ne chantes pas avec moi », me disaitelle avec un sourire confiant. À force de les entendre, je finis par connaître tous les mantras par cœur dès mon plus jeune âge. Je les récitais souvent, d’ailleurs, dans mon for intérieur.

Je ne l’ai jamais vue manquer une de ses prières, elle pratiquait lorsqu’elle était malade (elle priait pour la guérison) ou lorsque nous avions des invités qui dormaient à la maison (elle mettait son réveil à l’aube pour chuchoter ses mantras avant que tout le monde ne se réveille). Sa dévotion était sans faille et sa discipline était exemplaire. Aujourd’hui, avec du recul, je prends la mesure de l’empreinte que son dévouement spirituel a creusée en moi. Ma mère a rejoint les étoiles il y a de nombreuses années, j’aime penser que nous poursuivons notre communication à travers ce langage invisible qu’elle m’a appris à tisser avec le sacré.

L’origine des cérémonies

Une origine universelle

Le dictionnaire Le Robert décrit la cérémonie comme un « ensemble d’actes solennels accompagnant la célébration d’un culte religieux ».

Les cérémonies ont des origines profondément ancrées dans l’histoire de l’humanité.

Elles remontent à une époque où les premières communautés humaines ont commencé à développer des pratiques rituelles pour donner un sens à leur existence et interagir avec le monde qui les entourait. Les Anciens offraient des danses pour faire tomber la pluie, ils chantaient pour implorer la fertilité de leur terre ou la protection de leurs récoltes. Ils imploraient la clémence des dieux de la nature pour obtenir la paix ou la guérison. Leurs vœux étaient généralement accompagnés d’offrandes ou de sacrifices.

Bien qu’elles s’orchestrent différemment selon leurs origines, on retrouve des pratiques cérémonielles dans toutes les cultures du monde. Elles rythment les vies et les croyances des humains en insufflant le sacré dans le monde profane. Quelle que soit la tradition ou la croyance, les cérémonies nous rappellent qu’il existe quelque chose de plus grand que nous.

Une quête de sens

Les êtres humains ont toujours cherché à donner un sens à leur existence et à comprendre le monde qui les entoure.

Les cérémonies ont émergé comme un moyen de répondre à cette quête de sens en établissant des liens avec des forces supérieures, des divinités ou des esprits, et en renforçant les liens sociaux.

Communier avec la nature

Les premières communautés humaines étaient étroitement liées à la nature et dépendaient de ses ressources pour leur survie. Les cérémonies étaient souvent liées aux cycles naturels, aux saisons et aux phénomènes cosmiques. Elles étaient conçues pour honorer les forces naturelles et établir une harmonie avec elles.

Célébrer les passages

Les cérémonies sont pratiquées pour marquer les différentes étapes de la vie (naissance, mariage, funérailles). Elles sont conçues pour accompagner et soutenir les individus lors de ces transitions importantes. Elles servent de cadre pour traverser ces passages.

Honorer ses ancêtres

Les ancêtres sont considérés comme ceux qui font le lien entre le monde spirituel et le monde des vivants. Ils occupent une place importante dans de nombreuses cultures qui utilisent les cérémonies pour leur rendre hommage, solliciter leur guidance et leur protection.

Les rites de passage

Célébrer les changements

La vie est une succession d’étapes, de fins et de recommencements. Au cours de son existence, l’être humain est amené à traverser une série de changements successifs tels que les passages de la naissance, la puberté, l’émancipation, le mariage, la parentalité ou encore la mort. Ces paliers de transition sont marqués par des cérémonies ritualisées dites « rites de passage ».

Ces rites peuvent revêtir différentes formes selon les traditions et les cultures. Ils jouent un rôle essentiel dans la vie des individus pour marquer symboliquement un changement de statut social ou bien une transformation personnelle.

Ils peuvent impliquer :

¿ des cérémonies ;

¿ des épreuves physiques ou émotionnelles ;

¿ des initiations ;

¿ des danses ;

¿ des chants ;

¿ des festivités ;

¿ des enseignements ou des conseils dispensés par des aînés ;

¿ des rituels et des actes symboliques ;

¿ des changements d’apparence (coiffure, vêtements, maquillage, tatouage, piercing) ;

¿ d’autres formes d’expression culturelle.

DES RYTHMES SIMILAIRES

L’univers nous enseigne cette notion de transition et de changement d’état avec la succession des cycles lunaires (pleine lune et nouvelle lune) et des cycles de rotations solaires qui donnent naissance aux saisons (solstices et équinoxes). Pour marquer leur harmonie avec les rythmes de la nature, de nombreuses cultures prennent en compte les phénomènes cosmiques pour pratiquer leurs cérémonies, en suivant le calendrier lunaire par exemple.

Un passage en trois étapes

Les rites de passage se pratiquent généralement en trois étapes pour illustrer la transition entre le passé, le présent et le futur.

Première étape : la séparation

Elle implique la rupture de l’individu avec son ancien statut. Cela peut inclure le fait de quitter sa famille, sa communauté ou de s’isoler du reste de la société pendant un certain temps.

Deuxième étape : la transition

Elle comprend des épreuves ou des défis que l’individu doit surmonter pour prouver sa valeur et sa capacité à s’adapter à son nouveau statut. Ces défis peuvent prendre la forme d’épreuves physiques, mentales ou spirituelles.

DANS LA TRADITION CHAMANIQUE

Les rites de passage sont considérés comme des moments de transition entre deux mondes : celui des vivants et celui des esprits. Les chamanes les considèrent comme des occasions de se connecter aux mondes invisibles pour recevoir les messages des guides qui accompagnent les individus sur leur chemin de vie. Ce sont des temps forts d’initiation et de croissance personnelle, où l’individu est appelé à laisser derrière lui son ancienne condition pour adopter pleinement son changement de statut. Certains rites peuvent inclure la mise en danger de l’individu pour tester son courage et la protection de ses guides.

Troisième étape : l’intégration

Elle donne lieu à l’intégration de l’individu dans sa nouvelle position ou son nouveau rôle au sein de la société. Cela peut inclure des célébrations et des cérémonies de bénédiction qui marquent l’acceptation de l’individu par la communauté dans son nouveau statut.

Quelques exemples de rites de passage féminins à travers le monde

Voici quelques exemples de rites pratiqués pour marquer les étapes importantes de la vie d’une femme.

La puberté

Dans le sud de l’Inde, la cérémonie du Ritu

Kala Samskara célèbre l’arrivée des premières règles chez les jeunes filles. Habillées dans des vêtements traditionnels et ornées de bijoux et de fleurs, elles reçoivent des bénédictions et des offrandes de membres de la famille et d’amis.

L’émancipation

Chez les Vaï, au Libéria, les jeunes filles prêtes à se marier sont conduites dans une société secrète appelée le Sande. Dans un espace isolé, généralement dans la forêt, elles sont initiées à leur vie d’adulte par des femmes plus âgées. Elles sont séparées de leur famille durant plusieurs mois. Elles apprennent des chants, des danses, des histoires et achèvent leur passage par un rite de scarification pour symboliser leur entrée dans l’âge adulte.

La grossesse

La future mère est célébrée par les femmes amérindiennes navajos au cours d’une cérémonie appelée le Hózhójí. Sa traduction anglaise blessing way signifie littéralement « chemin empli de bénédictions ». Au cours de cette cérémonie, des prières et des rituels de beauté, d’harmonie et de protection sont pratiqués pour entourer de bons vœux le chemin de la mère et de son enfant.

DIRE DU BIEN

Le mot bénédiction provient du latin benedictioet renvoie à l’action de bénir par la parole ou par le geste. Le verbe bénir provient du latin benedicere qui signifie « dire du bien ».

Une tradition perdue

Des cérémonies disparues

En faisant des recherches sur les rites de passage, je me suis aperçue que les rituels pour marquer les étapes de croissance des femmes étaient quasi inexistants dans notre culture occidentale ! Il n’existe pas de célébration traditionnelle autour des premières menstruations, de la conception, de la grossesse, du post- partum ou encore des dernières menstruations (ménopause). Pourquoi ces rituels, qui sont pourtant si présents dans les cultures autochtones, ont-ils disparu de la nôtre ? En observant de plus près, je me suis rendu compte que le fil rouge de ces rites était l’accès à la sexualité ou à la procréation, des thématiques plutôt réprimées par notre culture judéo-chrétienne.

L’Église, maîtresse de cérémonie

En France, la majorité des cérémonies païennes autour des rites de passage se sont éteintes avec l’arrivée des religions monothéistes. L’Inquisition et les chasses aux sorcières ont arraché aux croyants leurs pratiques spirituelles et leurs rituels. Des milliers de personnes ont vu leurs traditions et leur folklore prendre feu sur les bûchers. Les actes cérémoniels en lien avec les forces de la nature ont été décimés et qualifiés d’hérétiques.

C’est ainsi que l’Église s’est imposée comme maîtresse de cérémonie pour les rites de passage. Toutes les cérémonies devaient se tenir sous son égide : messes, sacrements, couronnements, funérailles, etc. Ce règne de l’Église sur

UNE FÉMINITÉ RÉPRIMÉE

Certaines femmes m’ont rapporté qu’après avoir annoncé l’arrivée de leurs premières règles à leur mère, elles avaient reçu une gifle en guise de rituel de passage. Cette pratique, autrefois assez courante, est inacceptable. Les menstruations sont un phénomène biologique naturel, elles ne doivent jamais être considérées comme honteuses. Les jeunes filles doivent être soutenues et encouragées de manière saine et positive dans cette étape naturelle de leur vie.

« le sacré » a contraint les croyants à une voie spirituelle unique, imposée avec autorité et doublée d’une menace de punition pour ceux qui tenteraient de s’en éloigner. Je résume un peu rapidement les faits d’une domination spirituelle qui a mis des siècles à s’installer et je m’en excuse, mais il me paraît important de prendre conscience qu’il préexistait jadis sur nos terres, bien avant les cérémonies religieuses classiques, un folklore rempli de rites mystico-magiques et ésotériques que nous pouvons déterrer et dépoussiérer. C’est par le biais de ces sagesses anciennes que j’ai pu renouer avec une autre forme de spiritualité.

La rupture avec la religion

Dans notre culture occidentale judéochrétienne, la majorité des cérémonies de passage se tiennent dans un cadre religieux : baptêmes, communions, barmitzvah, mariages ou encore funérailles. Pourtant, de nombreuses personnes se sentent aujourd’hui éloignées de la religion. Les rituels ne semblent plus répondre aux besoins des gens dans leur quotidien. Le langage religieux apparaît comme abstrait et peu actuel. En somme, les traditions et les coutumes perdent leur popularité et sont régulièrement taxées de pratiques obsolètes.

Une nouvelle forme de spiritualité

Depuis quelques années, une forme de spiritualité moderne plus personnelle et plus proche de la nature émerge. Les personnes témoignent d’un besoin d’autonomie spirituelle. Elles cherchent à définir leur propre identité en puisant dans des traditions différentes pour y extraire des pratiques qui répondent à leurs besoins.

L’attrait est grandissant pour les voies du chamanisme, de l’ésotérisme, du new age, des philosophies orientales (hindouisme, médecine traditionnelle chinoise). Les studios de yoga et de méditation se multiplient en ville et deviennent les nouveaux temples du développement personnel et spirituel. Le mode de vie effréné de notre société conduit les gens à l’épuisement et au besoin de se questionner sur leur mode de vie et leurs valeurs capitalistes. Les stages de jeûne, de silence, et les retraites bien-être se popularisent. De toute évidence, ces

nouvelles aspirations démontrent que les personnes sont en recherche d’équilibre et d’épanouissement.

Le matérialisme au cœur des nouveaux rituels

Pour les rites de passage aussi, de nouveaux rituels ont émergé : les babyshowers, les enterrements de vie de jeunes filles/ garçons, les anniversaires de dizaines, etc. En assistant à ces célébrations, je me suis beaucoup interrogée sur le peu de place laissée à la parole, à l’expression des émotions ou à l’analyse du chemin traversé, comme si le rituel consistait uniquement à fêter ou à célébrer sans prendre le temps de saluer la transition que cela représente. Aussi, la majorité de ces fêtes mettent l’accent sur le matérialisme : les cadeaux groupés pour offrir quelque chose d’onéreux qui a « de la valeur », les locations de belles maisons pour passer un moment d’exception… Le curseur est souvent placé sur l’argent qui aura été dépensé et non pas sur le sens porté par l’étape.

RELIANCE UNIVERSELLE

L’étymologie du mot religion proviendrait du mot latin religare qui signifie « relier ». La religion nous permettrait donc de nous relier au Divin, mais aussi de nous relier les uns aux autres. Par son étymologie, le mot religion est empreint de la notion selon laquelle nous sommes tous reliés.

Les enterrements de vie de jeune fille

Les EVJF sont des versions modernes des rites de passage autour du mariage. Ils ont pour objectif de créer des souvenirs joyeux entre la future mariée et ses proches. Ils sont généralement organisés avec beaucoup d’amour et de bonnes intentions mais il leur manque l’essentiel : les rituels ! Il y a quelques années, j’ai participé à un enterrement de vie de jeune fille qui ne m’a pas laissé un bon souvenir car les activités proposées étaient uniquement de l’ordre du divertissement. À mon sens, pour célébrer une femme qui va se marier, il n’y a rien de plus puissant qu’une cérémonie. Lui donner la parole, lui permettre d’exprimer ses doutes ou ses craintes, la bénir et lui adresser des vœux de bonheur... Voici quelques exemples de véritables étapes de préparation à l’union que vous pourrez découvrir dans ce livre.

Les anniversaires

Les anniversaires sont des occasions uniques pour faire le point et célébrer l’évolution de son chemin de vie. Dans notre société la célébration des anniversaires implique généralement trois choses : l’excès

de nourriture, de boisson et de cadeaux. Il reste peu de place pour les rituels et pour l’analyse du chemin parcouru.

Les babyshowers

Les babyshowers sont des fêtes anglosaxonnes pour célébrer l’arrivée d’un bébé. C’est une jolie tentative de rétablissement d’un rite de passage autour de la maternité sauf que la célébration place l’accent sur le bébé et les cadeaux. La « pluie » à laquelle le mot anglais shower fait référence est définie par la montagne de cadeaux que la future maman reçoit pour son bébé à venir. Même si c’est très appréciable de recevoir des jouets ou des articles de puériculture, il est aussi nécessaire que la future maman puisse se sentir soutenue émotionellement par ses proches. Les rites de passages doivent impliquer la création d’espaces émotionnels sécures pour la future mère. À mon sens, l’excès de matérialisme engendré par ces célébrations modernes est synonyme de fuite. Car, bien souvent, les dépenses viennent combler un manque de sens, d’amour ou une incapacité à exprimer ses sentiments. Il manque quelque chose à nos fêtes modernes : un temps sacré dédié à la parole, aux bénédictions et aux rituels.

LA RETRAITE SPIRITUELLE : UN RITE DE PASSAGE

Il est intéressant de noter que lorsqu’une personne participe à une retraite spirituelle, elle répond à un besoin intrinsèque de rite de passage. En effet, ceux-ci impliquent un principe de séparation et d’isolement temporaire de la société pour honorer une transformation. Or c’est justement cette expérience transformationnelle qui est proposée dans les stages de développement personnel ! Dans un espace proche de la nature, les participants se réunissent autour des mêmes valeurs pour prendre du recul et répondre à une quête personnelle. Ce déroulé me paraît très proche des rites ancestraux originels même si je pense qu’il s’agit d’un phénomène inconscient de la part des organisateurs comme des participants.

La question de la légitimité

Suivre son appel intérieur

Il y a quelques années, j’ai commencé à réunir des femmes dans mon salon pour célébrer la Lune et le cycle des saisons. Cet élan faisait suite à des lectures dans lesquelles je découvris que le cycle menstruel féminin était cyclique à l’instar de celui de la Lune (avec les phases lunaires) et de la Terre (avec les saisons). Ainsi, en nous réunissant entre femmes pour célébrer ces phénomènes célestes et terrestres, nous célébrions aussi notre essence féminine cyclique et changeante.

Ces rassemblements avaient pris le nom de cercles de femmes. Guidée par mon intuition, j’invitais le groupe à s’asseoir en cercle autour d’un mandala de fleurs puis je faisais brûler de l’encens et je guidais une méditation. Un temps de parole était donné à chaque femme du cercle pour qu’elle puisse partager ce qu’elle avait dans le cœur. Enfin, je proposais un rituel collectif suivi d’une prière ou d’un chant. C’était très intuitif. Personne ne m’avait

appris à créer ces espaces, je répondais simplement à l’appel de mon cœur.Après ces soirées, les femmes m’écrivaient souvent pour me dire combien ces cercles étaient précieux dans leur vie.

J’ai mis du temps à m’apercevoir que ces rassemblements étaient tout simplement des cérémonies, que le mandala de fleurs était un autel, que nos mots étaient des prières et que mon salon était devenu un temple !

La peur d’être jugée

Malgré la fluidité de ces débuts, avant chaque cérémonie, je devais dompter le sentiment désagréable de ne pas être à la hauteur. Je ressentais la peur d’être jugée, de décevoir les autres ou encore d’être moquée. Parfois, je regrettais même d’avoir lancé l’invitation et priais secrètement pour que personne ne vienne. Je me disais que ce sentiment était sans doute lié au trac, mais cette peur persistait et se traduisait parfois par des cauchemars dans lesquels

Cérémonies & de passage rituels

Comment célébrer les différentes étapes de sa vie ? Comment apporter du sens au chemin parcouru ? Peut-on insuffler du sacré dans son quotidien en pratiquant des rituels, comme le faisaient nos ancêtres ?

Les cérémonies de passage permettent de marquer les transitions importantes de nos vies telles que la naissance, les premières menstruations, le mariage, la maternité, le deuil, mais aussi les événements significatifs comme les anniversaires, les déménagements, les changements de carrière.

Dans cet ouvrage, l’autrice vous invite à célébrer les changements et les passages de votre vie à travers 23 cérémonies expliquées étape par étape.

L’AUTRICE

Alexandra Fryda Marty facilite des cérémonies et des rituels de passage. Autrice de plusieurs ouvrages sur les sagesses féminines, elle anime des espaces de parole et de transmission liés à la lune et aux saisons. @Moonsistersparis

Que ce livre vous guide dans vos célébrations, qu’il vous donne l’envie d’honorer votre existence et celle de vos proches, et surtout, qu’il vous donne l’envie de faire de votre vie… une cérémonie. www.secretdetoiles.com 17,95

Photographies de Delphine Joly.