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Avant-propos
Bien que nous ayons, nous les hommes, notre propre vie perso, nous sommes aussi, dans une large mesure, les représentants, les victimes et les promoteurs d’un esprit collectif, familial ou culturel dont l’existence se compte en siècles.
L’homme est influencé par la société et les injonctions transmises de génération en génération. Celles-ci créent une loyauté à une mémoire inconsciente du passé et un oubli de ce que l’homme est par essence.
Cette mémoire est alourdie du poids du conflit hommes/ femmes et du ressentiment des femmes envers les hommes conséquent d’une longue période de patriarcat.
Pourtant, l’homme est porteur d’une autonomie et d’une capacité à être ce qu’il est vraiment, ce qu’il est à sa conception, avant tout conditionnement ou impact de son environnement. C’est cela le masculin sacré.
Je suis convaincu que la révolution des hommes, oserais-je dire leur guérison, passe nécessairement par
Chaque homme est porteur d’un héritage familial composé des expériences de sa lignée. Celui-ci constitue à la fois un potentiel de développement et un corps de souffrance familial. Il se manifeste par des blessures inconscientes que chaque homme de la famille rencontrera d’une manière ou d’une autre. Et ce depuis la nuit des temps… L’homme va ainsi faire l’expérience dans sa vie de ces blessures « héréditaires » dans le but de les dépasser. Cela se reproduira de génération en génération tant qu’un des hommes de la lignée ne s’en sera pas débarrassé. C’est l’objectif des thérapies du transgénérationnel.
Prenons l’exemple de cette lignée d’hommes grâce à l’infographie ci-contre. Les prénoms interpellent sur l’idée de la mort et l’installe dans la lignée : un René (re-né) suit presque toujours un décédé, une Sylvie (si elle vit) ou un Sylvain (s’il vainc) suggèrent de dépasser l’épreuve. Quant à Célestin… Accroché dans les étoiles, on peut comprendre sa difficulté à s’incarner ou le message qu’il veut donner en rappelant ceux qui sont au ciel (le premier René, responsable sans le vouloir de toute cette descendance marquée par la mort et incertaine dans son audace de vivre).
| ET SI NOTRE ADN ÉTAIT EMPREINT D’UNE MÉMOIRE COLLECTIVE COMMUNE BIEN PLUS LARGE ?
Chaque homme porte en lui une partie du corps de souffrance collectif masculin, qui se construit dans le temps par les lignées des hommes de la famille, mais aussi, sur
1
René 1963
1985
2
Sylvie
2006 René 1993
3
Sylvain 2022
4
Célestin Agnès
un plan bien plus large, par celles d’autres familles de même appartenance culturelle. C’est un corps de souffrance qui se construit depuis la nuit des temps, une mémoire collective associée à des facteurs culturels du groupe socioculturel auquel l’homme appartient.
| ÊTES-VOUS PRÊT ?
Pour débuter cette quête à la recherche de vous-même, vous pouvez d’abord vous questionner.
Vous reconnaissez-vous comme « blessé » ? Vous reconnaissez-vous dans la lignée d’hommes de votre famille (grands-pères/père/fils/petit-fils) ? Vous reconnaissez-vous comme celui qui peut changer l’histoire ? Comment voulez-vous changer l’histoire ? Connaissez-vous les moyens pour y arriver ? À votre avis, est-ce le moment et le jour pour y arriver ?
CHAPITRE 1
LES BLESSURES ARCHÉTYPALES
Les blessures archétypales des hommes sont celles qui marquent l’inconscient collectif et deviennent un héritage à travers le temps pour le groupe des hommes. Ces blessures ont installé un code de fonctionnement qui se transmet à la condition masculine, lui donnant des traits de caractère. Ils sont propres à tous les hommes, quelles que soient leur couleur ou leurs croyances. Ces schémas font partie intégrante de la vie sur terre et se perpétuent au fil des lignées (ascendants et descendants), ainsi que par le milieu socioculturel.