Dessine ta BD manga shojo by Fleurus Editions

VAN HUY TA DÉBUTANT CONFIRMÉ EXPERT

Dessine ta BD

MANGA TECHNIQUES ET ASTUCES

AVEC 30 PLANCHES DE BD PRÊTES À REMPLIR

DÉFINIR LES PERSONNAGES Le contexte

Le contexte de l’histoire est très important. Si votre récit se déroule aujourd’hui, vous ne pourrez pas laisser libre cours à votre fantaisie. Si l’histoire se situe au Moyen Âge, vous devrez mener des recherches rigoureuses pour éviter les anachronismes. Bien entendu, une autre voie est possible : inventer un univers fictif ou futuriste. C’est une voie qui semble moins contraignante, mais vous demandera beaucoup plus d’imagination. À vous de choisir !

Les traits caractéristiques

Une fois le contexte défini, définissez clairement le profil des personnages clés de votre manga. Prenons l’exemple de l'héroïne. Quel est son âge ? Quels sont ses vêtements, son caractère, son passé ? Sa situation familiale et ses principaux traits de caractère sont aussi des éléments essentiels. Une fois mieux cerné, vous saurez à quoi chaque personnage doit ressembler.

Character sheet

Dessinez sommairement votre personnage et n’hésitez pas à faire plusieurs essais pour ne retenir que le meilleur. Les personnages principaux ne doivent sembler ni banals ni interchangeables. L’apparence de chacun doit refléter son caractère. Des cheveux en pétard donnent par exemple tout de suite une indication sur le profil d’un protagoniste. Vous mettrez ensuite chaque dessin au propre sous la forme d’une fiche qu’on appelle character sheet. Dans une BD, les personnages principaux apparaissent surtout de face et de profil. La fiche vous aidera à les reproduire tout au long de la réalisation de votre manga en évitant de transformer l’apparence d’un personnage au fil des pages.

MISE EN PAGES ET TEXTE Le rythme et le cadrage

La mise en pages est sans doute la partie la plus difficile dans la réalisation d’une BD. Le rythme ne doit être ni trop lent ni trop rapide pour conserver l’attention du lecteur et garantir sa compréhension du récit. Il faut donc trouver un équilibre entre les scènes de dialogues sur lesquelles on passe vite et les scènes d’action auxquelles on consacre plus de cases pour en faire apprécier l’intensité. Dans tous les cas, varier les cadrages permet d’éviter la monotonie. On alterne les gros plans, les plans tailles, les plans américains et les plans d’ensemble. Pour capter le lecteur, aucune vignette ne devrait ressembler à une autre. Le cadrage permet en outre de varier l’intensité du récit : plus le cadrage est serré et plus l’intensité augmente. À l’inverse, quand une scène est représentée dans sa globalité, son intensité diminue.

Le story-board

Avant de vous lancer dans la mise en pages, réalisez un brouillon sommaire pour placer les personnages et les dialogues. Vous éviterez ainsi de partir dans la mauvaise direction. Ce brouillon est appelé un story-board. Un mangaka soumet toujours ce story-board à son éditeur avant de se lancer dans la réalisation des planches définitives. À ce stade, il est facile d’apporter des modifications : le mangaka n’aura donc pas dépensé inutilement trop d’énergie s’il doit faire des corrections.

Le texte

Même si la partie visuelle est prédominante dans un manga, il est important de ne pas oublier que celui-ci raconte avant tout une histoire. Les dialogues ont donc un rôle très important. Ils doivent aller à l’essentiel : inutile de décrire une scène puisqu’elle est visible. Par contre, il faut parfois préciser le contexte dans un encadré : le bâtiment visible dans telle image est par exemple une école ou la maison de l'héroine. Les dialogues quant à eux sont toujours centrés dans la bulle et on peut varier la taille des textes en fonction de l’intensité de la voix. Souvent le manga, dans sa décomposition, est comparé au cinéma ou aux séries TV. Pourtant, on n’entend pas de sons. C’est là que les onomatopées jouent un rôle essentiel très souvent négligé. On ajoute des sons d’épées, des souffles de vent, le bruit d’un sabre laser, le tout avec des lettres graphiquement stylisées. On ne lit pas forcément toutes les onomatopées mais ces éléments sont autant de petits détails qui épicent un manga.

MISE EN COULEURS La colorisation de base au feutre à alcool

Varier les effets Pour bien colorier au feutre à alcool, il faut commen- La sphère de gauche est coloriée avec une coucer à une extrémité de la zone à remplir et avancer leur de fond sur laquelle on pose immédiatement progressivement vers l’autre extrémité. En coloriant, l’ombre, sans laisser la couleur de fond sécher. On on effectue plusieurs passages sur la même zone obtient une ombre claire et une zone de démarcapour atteindre la couleur de saturation du feutre tion diffuse. (c’est la couleur la plus foncée). En procédant ainsi, la La sphère de droite est coloriée avec une couleur de zone coloriée est bien humide et on peut y repasser fond que l’on a laissé sécher avant de poser l’ombre. autant de fois que souhaité. Au séchage, la couleur L’ombre est plus foncée et sa zone de démarcation va s’uniformiser et donner un aplat parfait. Il est plus plus nette. facile d’appliquer cette technique sur de petites zones Ce sont deux façons d’appliquer l’ombre qui perque sur de grandes surfaces. mettront de varier les effets sur vos créations.

Poser les ombres

Si vous appliquez la colorisation de base, vous avez bien compris qu’un feutre à alcool permet avant tout d’obtenir une couleur. C’est pourquoi vous aurez besoin d’autres couleurs pour réaliser les ombres. Il existe trois techniques. La première consiste à utiliser un feutre de la même teinte, mais plus foncée. La deuxième est d’utiliser un feutre d’une autre teinte. Cette technique est difficile, car il y a parfois des mariages qui ne sont pas bons du tout comme, par exemple, la couleur de la peau avec du vert. Et enfin, la technique la plus courante chez les professionnels est d’utiliser des feutres gris. Il existe une gamme très vaste de gris allant du plus clair au plus foncé et c’est la raison pour laquelle les fabricants les vendent souvent en sets complets. Aucune des techniques pour réaliser les ombres n’est la meilleure. Il faudra faire un mélange des trois pour équilibrer un dessin.

Ajout de lumière diffuse L’ombre permet de placer les volumes en soulignant les formes de l’objet (1). La lumière apporte de la vie au dessin. Sa zone n’est pas forcément étendue, il s’agit souvent de simples points blancs qui suggèrent les reflets de lumière (2) (voir Ajouter des reflets blancs p. 18). La lumière diffuse se positionne souvent dans l’ombre. Ici, il s’agit du petit rehaussement de couleur rose sur la gauche. Cette lumière provient des objets de notre environnement qui projettent une partie de la lumière de la scène. Bien que discrète, elle apporte des accroches pour capter l’attention (3).

Dessine ta BD

MANGA

TU AS ENVIE DE DESSINER TA PROPRE BD ? Tu rêves de créer un manga shojo de A à Z ? Ce livre est fait pour toi ! Découvre les secrets d’un scénario efficace et quelques règles de base pour dessiner tes personnages et les mettre en scène au fil des cases. Si tu veux mettre ta BD en couleur, toutes les techniques du feutre à alcool te sont expliquées, pour des effets incroyables ! En plus, tu trouveras à la fin du livre toute une série de bulles et autres indispensables spécial shojo à décalquer.

PRÊT ? DÉTACHE LES 30 PLANCHES DE BD À REMPLIR ! Elles sont imprimées sur du papier spécial feutres à alcool, et tu peux les combiner à l’infini pour créer ton shojo sur mesure. À TOI DE CRÉER ! 9,95€ TTC MDS : MN33810 Ce livre a été imprimé avec des encres exclusivement composées de matières premières issues de ressources renouvelables.