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Introduction

Et s’il était possible de booster sa fertilité naturellement ?

J’entends de plus en plus, autour de moi, des témoignages de couples qui n’arrivent pas à avoir un enfant naturellement. D’une part parce que le sujet est de moins en moins tabou, et d’autre part parce que le nombre de femmes et d’hommes qui connaissent des difficultés pour mettre en route une grossesse est bien plus important qu’auparavant. Les problèmes d’infertilité touchent quatre-vingts millions de personnes dans le monde. En France, on parle aujourd’hui d’un couple sur quatre qui a ou aura des difficultés à concevoir et sera amené à consulter à ce sujet1 .

Je constate aussi que de nombreux couples, ne voyant pas apparaître la croix tant désirée sur leurs tests de grossesse, choisissent de patienter en « croisant les doigts » – en accord avec la litanie « ça va venir tout seul, on se revoit dans un an » entonnée par certains gynécologues auxquels ils se sont ouverts – ou de s’en remettre à la science – à raison, puisque beaucoup de FIV2 et de parcours PMA donnent naissance à de jolis bébés – sans aller au-delà des rendez-vous médicaux imposés.

J’ai moi-même connu cette période d’attente durant laquelle on se demande si l’on aura un enfant un jour – un deuxième enfant, dans mon cas. Juste après la naissance de mon fils, on a décidé d’enchaîner sur une deuxième grossesse dans l’espoir d’avoir deux enfants (très) rapprochés. Et puis les mois ont défilé, et rien ne s’est passé… Je n’ai pas vraiment trouvé de soutien auprès de ma gynécologue, à qui j’ai fait part de mes craintes après dix mois d’essais infructueux. Elle m’a dit qu’on verrait cela dans six mois, et qu’on pourrait éventuellement booster l’ovulation par un traitement à ce moment-là. Puisque j’espérais tomber enceinte rapidement, j’ai décidé entretemps de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour booster ma fertilité. J’ai lu des dizaines d’articles, j’ai modifié certaines

1 https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sur_les_causes_d_infertilite.pdf

2 Les termes en gras sont définis dans le glossaire page 126.

(mauvaises) habitudes de mon quotidien, je me suis ouverte à de nouvelles médecines. J’ai tout fait pour chouchouter mon corps et mon esprit, et pour ne pas avoir de regrets au cas où mon fils resterait enfant unique. Et le jour du rendez-vous, six mois plus tard, je passais finalement mon écho de datation, ce qui, vous vous en doutez, m’a réjouie au plus haut point. Parce que peu d’ouvrages s’intéressent à la fertilité du couple au naturel, j’ai décidé de consigner dans ce livre toutes ces méthodes et ces bonnes habitudes à prendre afin de donner de nouvelles pistes à tous ceux qui veulent être acteurs de leur fertilité. Oui, il est possible d’agir à deux et de faire en sorte que chacun soit actif et impliqué dans ce projet bébé dès le stade de la conception. Vous trouverez d’ailleurs en fin d’ouvrage un petit challenge que vous pourrez relever avec votre moitié. Ce livre s’adresse donc :

• aux couples qui s’apprêtent à se lancer dans les essais bébé ;

• à ceux qui sont déjà à pied d’œuvre et qui commencent à s’impatienter de ne pas voir un petit embryon s’implanter ;

• à tous ceux qui sont déjà engagés dans un traitement ou une procédure PMA et qui souhaitent mettre toutes les chances de leur côté ;

• d’une manière plus globale, à tous ceux qui veulent assainir leur vie, adopter de nouvelles habitudes pour prendre soin de leur corps et de leur esprit. Comme vous pourrez le constater, tous les conseils contenus dans ce livre sont applicables à toutes et à tous, que vous soyez en essai bébé ou non, et vous aideront à mener une vie plus saine, plus équilibrée, en harmonie avec votre organisme.

La plupart des techniques détaillées dans ce livre sont faciles à mettre en place et n’engendrent pas de grosses dépenses. Toutes ne seront pas forcément applicables pour vous : à vous de piocher dans les méthodes qui vous parlent, celles que vous avez envie de tester et que vous pouvez facilement insérer dans votre quotidien.

À noter : toutes les méthodes évoquées dans ce livre sont naturelles. Attention toutefois, même des traitements naturels – à base de plantes – peuvent avoir des effets secondaires et provoquer, par exemple, des allergies, des dérèglements hormonaux ou le contraire des effets attendus. Certains produits peuvent ne pas être compatibles avec vos traitements en cours ou avec les médicaments que vous prenez de façon régulière. Il convient donc de vous assurer auprès de votre médecin que les astuces partagées dans ce livre sont compatibles avec votre mode de vie et votre santé.

C’est parti !

L’observation de la glaire cervicale

Autant vous prévenir, ce chapitre ne sera pas le plus glamour du livre ! Pourtant, l’observation de la glaire cervicale, substance visqueuse produite dans le col de l’utérus, est un point essentiel pour mieux comprendre son cycle. Elle se fera sous plusieurs angles : au toucher, visuellement, et au ressenti. Vous devrez observer sa couleur, son « étirabilité », sa texture, ainsi que les sensations qu’elle provoque au cours de la journée : un ressenti plutôt humide, sec, mouillé ? une glaire abondante ou au contraire peu présente ?

En quoi la glaire est-elle un bon indicateur de ce qui se passe dans notre corps ? Sachez que sa texture évolue au cours du cycle et qu’elle est également plus ou moins présente selon les phases.

• La glaire apparaît en général juste après les règles : elle est peu abondante, épaisse et de couleur blanche.

• Deux à trois jours avant l’ovulation, sa texture se modifie : elle devient plus abondante et plus fluide.

• Le jour de l’ovulation, elle prend une couleur transparente, et vous observerez une texture « blanc d’œuf », très étirable et assez caractéristique de la période ovulatoire.

• Après l’ovulation, la glaire se fait plus discrète : elle devient crémeuse ou pâteuse, opaque et collante, et se raréfie alors que les règles se profilent.

Début du cycle

L’évolution de la glaire cervicale au cours du cycle

• Sèche

• Absente

Ovulation

Fin du cycle

• Humide

• Blanchâtre ou jaunâtre

• Humide

• Transparente

• Glissante

• Filante

• Très humide

• Très transparente

• Très filante

• Abondante

• Pâteuse

• Opaque

• Collante

OU OU

• Sèche

• Absente

L’observation de la courbe de température

À l’observation de la glaire va s’ajouter celle de la courbe de température. Assez contraignante, cette méthode vise à prendre sa température chaque matin, avant le lever, et à observer sa fluctuation au fil des jours. Pour obtenir des résultats fiables, mieux vaut utiliser chaque jour le même thermomètre et prendre votre température par voie rectale. Vous devriez observer en théorie :

• une température « basse » pendant la phase folliculaire ;

• une température au plus bas juste avant l’ovulation ;

• une température un peu plus élevée pendant la phase lutéale. La température redescend juste avant l’arrivée des règles, sauf si vous êtes enceinte : dans ce cas, elle se maintiendra sur le plateau haut.

Noter scrupuleusement chaque matin votre température sur une courbe vous permettra d’observer, normalement, ces deux plateaux.

Exemple de courbe de température sans fécondation

Attention, cette méthode a ses limites : vous devez prendre votre température tous les matins à la même heure, avant de mettre un pied par terre (elle n’est donc pas adaptée à celles qui travaillent la nuit ou qui ont des horaires fluctuants). C’est donc une technique qui peut se révéler fastidieuse. Si vous êtes malade dans le mois et que la fièvre s’invite, votre courbe ne sera pas interprétable. Et même sans petit virus, il faut savoir que les courbes de température sont souvent difficiles à interpréter au début (la différence entre les deux plateaux pouvant être minime), et l’on ne détecte l’ovulation qu’après coup, puisque, quand la température remonte, l’ovulation a déjà eu lieu. Elles vous donneront toutefois la tendance de vos cycles et vous aideront à mieux appréhender les suivants.

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