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Le fil me suit depuis toujours, j’ai eu la chance d’avoir à disposition du tissu, des aiguilles, du fil et de la laine pour créer quand j’étais enfant (merci, maman !). Plus tard j’ai animé des groupes de patchwork et d’arts textiles. Finalement, c’est la broderie qui est devenue ma plus grande passion. Un passage par l’ESAA Duperré pour un DMA broderie a consolidé mes bases et m’a ouvert les portes de la création.
Broder, c’est s’exprimer ! La maîtrise des points de base, leurs combinaisons infinies permettent de faire passer une idée, une vision, c’est découvrir sa propre écriture, son style. La broderie devient un moyen de communication. Broder, c’est écrire une histoire avec une aiguille et des fils. Broder, c’est une forme de méditation, c’est l’importance du geste. Ce geste propre à chacun et chacune qui va créer l’émotion pour celui qui regarde.
Aujourd’hui, dans mon atelier, je crée des textiles imprimés au tampon ou en sérigraphie et brodés. Je m’inspire de mon fonds de modèles de broderies qui couvre une période allant de 1870 à 1960. Je réinterprète des techniques artisanales pour créer de nouveaux codes et crée des pièces uniques et singulières. Cette production où le geste est partie intégrante du processus assure l’authenticité des textiles que je crée. En constante recherche, j’élabore mes propres savoir-faire pour proposer une « nouvelle intemporalité ».
Nathalie Dentzer
Instagram : @nathaliedentzer
• La soie est chatoyante mais aussi souple (pour cette raison, autrefois, le dessous des manches de costumes étaient cousus avec du fil de soie). C’est avec du fil en soie d’Alger de la société Au Ver à Soie que j’ai réalisé l’essentiel des modèles de ce livre. Le terme « Alger » fait référence à un procédé technique. C’est la soie que l’on utilise le plus couramment. Le fil se présente en échevettes de 5 m et comporte 7 brins. Après avoir coupé une aiguillée, on choisit le nombre de fils avec lesquels on veut broder.
• Le coton mouliné DMC peut se substituer à la soie d’Alger. Moins onéreux, il est mat. Une échevette comporte 6 brins.
• Le fil à gant de la marque Au Chinois est très fin (n° 120) et glacé. C’est le fil idéal pour broder des perles et paillettes.
• Le fil métallisé existe en fil tressé ou torsadé. Le fil tressé est souple et se manipule facilement, c’est celui que je vous conseille.
• La canetille est un fil de métal très fin enroulé pour former une spirale.
• Le ruban de soie, vendu en boite de 3 mètres, existe en plusieurs largeurs : 2, 4, 7 et 13 mm.
• Les aiguilles à broder ont un chas long et un bout pointu. J’utilise une aiguille n° 7, cette taille moyenne convient aux ouvrages de ce livre. Si vous travaillez sur une toile au tissage lâche, préférez les aiguilles à broder à bout rond utilisées pour la broderie au point de croix ou au point compté. L’épaisseur du fil doit être adaptée au chas de l’aiguille. En effet un chas trop fin usera le fil, et le passage dans le tissu sera plus difficile. Une aiguille adaptée permet d’aller au bout de l’aiguillée et facilite le geste.
• Les aiguilles à tapisserie sont plus longues avec un plus gros chas et un bout arrondi. On peut les utiliser également en broderie.
• Les aiguilles chenilles possèdent un grand chas et un bout pointu ; elles sont spécifiquement utilisées pour la broderie au ruban. Les numéros les plus utilisés sont les 20, 22 et 24.
• Les aiguilles à perles sont très fines, longues avec un chas fin pour que la perle puisse passer. Les perles de rocailles se brodent avec une aiguille n° 10. Ces aiguilles se déforment très vite, cela n’empêche cependant pas leur utilisation.
• Les ciseaux de broderie, petits et très pointus, sont indispensables. Ils ne doivent servir qu’à couper du fil, c’est un gage de longévité. Prévoyez également des ciseaux à papier et des ciseaux pour couper le tissu.
• Le découd-vite sera votre allié pour défaire les points trop serrés ou recommencer une aiguillée.
• Le tambour à broder est indispensable pour réaliser des points réguliers, grands ou petits. Le tissu étant bien tendu, pas de fronces disgracieuses autour de la broderie. On utilise le plus couramment un tambour de 15-17 cm. Un tambour de 8-10 cm sera parfait pour une petite broderie. Pour une broderie de taille moyenne, un tambour de 20 cm ou plus évite d’avoir à le déplacer en cours de travail.
• Tissu en coton vert
• Soie d’Alger coloris noir, jaune n° 543, orange n° 634, vert n° 224, turquoise n° 134 et fuchsia n° 1034 (une échevette de chaque)
• Aiguille à broder
• Ciseaux de broderie
• Tambour à broder de 17 cm de diamètre
• Solufix
• Broder au point de tige
• Suivre une forme complexe
Ce papillon coloré se réalise avec seulement deux points de base traditionnels. Le choix d’un tissu satiné et moiré renforcera sa somptuosité.
• Broder au passé plat
• Papier washi
• Soie d’Alger coloris orange n° 2621, n° 2622, n° 2624 ; kaki n° 3715 ; taupe n° 4534, marron n° 4143 (une échevette de chaque)
• Aiguille à broder
• Broder au point de sable
Broder sur un support inhabituel… C’est le moment d’essayer la broderie sur papier et notamment le papier washi. Celui-ci est idéal car, composé de fibres longues, il est résistant. Cependant, tous les papiers peuvent être brodés.
• Broder au point de piqûre
Pour broder le papier, on n’utilise pas de tambour. La difficulté va être de le tenir sans le froisser tout le temps de la broderie. Une fois celle-ci achevée, le papier peut être repassé sur l'envers.
Par ailleurs, contrairement au tissu, le papier n’est pas élastique. Lorsque l’aiguille fait un trou, ce dernier reste marqué.
Quand on possède la technique, tout est possible : réaliser une esquisse, ajouter des ombres et de la lumière, donner du volume, suggérer différentes matières, dessiner en perspective… Pour maîtriser pleinement ces divers procédés, il faut les aborder étape par étape. Les modèles expliqués dans ce livre permettent d’atteindre deux objectifs essentiels : prendre immédiatement plaisir à dessiner tout en acquérant des bases solides. À chaque leçon, vous apprendrez deux ou trois nouvelles techniques. En élargissant ainsi progressivement votre socle de compétences, vous gagnerez en assurance et pourrez dessiner avec confiance n’importe quel sujet.
Illustratrice de profession, Lise Herzog est autrice de nombreux livres d’apprentissage du dessin. Le succès de ses méthodes tient beaucoup à la considération qu’elle a pour ses lecteurs ; mettre le dessin à la portée de tous, tel est son objectif. Chaque étape est abordée simplement, l’accent est mis sur l’essentiel. Ainsi, ce qui semblait si difficile devient soudain accessible.