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PRÉSENTATION DU CUIR
Qu’est-ce que le cuir ? Il s’agit d’une peau d’animal que l’on traite pour fabriquer divers objets. Elle peut provenir de différentes bêtes comme le bœuf, le mouton, le porc… Selon la provenance et le type de traitement, le cuir aura un aspect et des caractéristiques spécifiques, ainsi que des propriétés mécaniques propres. Comme par exemple, la souplesse ou la rigidité, l’épaisseur, la résistance…
ATTENTION
Le cuir est à ne pas confondre avec le simili cuir ou le cuir d’ananas ou de champignon qui sont des textiles dérivés du plastique pour l’un et de matière végétale pour l’autre, imitant l’aspect du cuir. Le mode de fabrication et les propriétés mécaniques sont complètement différents. Lorsque l’on prélève le cuir, on a besoin de le rendre souple et durable. Pour cela, il faut le traiter. On appelle cette étape le tannage. Il s’agit de plonger la peau dans des bains qui, par une action chimique, vont la rendre imputrescible. Le tannage peut être minéral ou végétal. Le tannage minéral consiste à utiliser des tanins minéraux comme les sels de chrome. C’est une méthode rapide, mais très polluante. Quant au tannage végétal, ce sont des tanins végétaux, présents dans l’écorce de certains arbres, qui sont utilisés. Il s’agit d’une méthode plus lente que la précédente, mais avec une empreinte écologique moindre. Le cuir obtenu a l’avantage de ne pas être allergène. Il est particulièrement apprécié par les passionnés, car il renvoie aux techniques et procédés d’autrefois. Dans les deux cas, il convient de favoriser l’achat du cuir auprès de tanneries européennes qui répondent à des normes de qualité, de respect de l’environnement et des conditions de travail des personnes.
Le cuir possède deux faces. Le côté fleur est la face externe, c’est-à-dire l’endroit du cuir. C’est la face visible des objets. Le côté croûte ou côté chair est la face interne, c’est-à-dire l’envers du cuir qui est généralement moins esthétique que la fleur.
Dans cet ouvrage, j’ai imaginé vous proposer trois approches de la fabrication d’objets en cuir : sans fil, en couture à la main (la couture sellier) et en couture à la machine à coudre familiale. De cette façon, vous pourrez piocher dans les propositions selon votre sensibilité créative, vos envies et selon le matériel que vous pouvez vous procurer. J’ai tendance à penser que chaque discipline est un domaine dans lequel on peut accéder par plusieurs portes. Le but du jeu étant de pratiquer, de manipuler la matière et d’apprendre les règles petit à petit. Libre à vous d’emprunter le chemin qui vous convient.
Voici les particularités de chaque approche :
• Sans fil : il n’y a pas de couture à proprement parler. Le niveau de difficulté est plutôt accessible, c’est un premier contact idéal avec le matériau. Les cuirs employés sont des cuirs de bovin à tannage végétal, épais et rigides. • En couture à la main : on utilise la couture sellier, qui permet l’obtention d’un point à la fois solide et esthétique. On va également utiliser des cuirs de bovin à tannage végétal, relativement épais. Le niveau de difficulté est, ici, plutôt intermédiaire.
• En couture à la machine à coudre
familiale : vous travaillerez avec une aiguille machine « spécial cuir » et de cuirs de 1 mm d’épaisseur maximum. Ceux utilisés dans cette partie du livre sont des cuirs d’agneau et de veau qui sont assez fins et souples. Le niveau de difficulté se situe entre intermédiaire et avancé. Cette catégorie conviendra très bien aux personnes qui ont déjà de l’expérience en couture de textiles (habillement, accessoires…) et qui connaissent les rudiments de la machine à coudre.