« Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011. »
à lire avec papa et maman HISTOIRES
DDeux amis inseparables
ans les steppes verdoyantes de Mongolie vivait Lan. Elle habitait dans une yourte avec ses parents et Soké, son joli poulain. Soké dormait avec Lan. Lan jouait avec Soké. Ils étaient inséparables.
Un jour de grand froid, le père de Lan lui demanda d’aller jusqu’à la forêt, de l’autre côté de la colline, pour aller chercher du bois pour le feu.
Bien entendu, la fillette y alla avec Soké. Mais avant de partir, elle ramassa des dizaines de petites fleurs violettes qu’elle rangea dans un sac de toile. Durant tout le trajet, elle en déposa des poignées sur le sol afin de retrouver plus facilement le chemin de la yourte.
Lan chargea son poulain avec des fagots de bois. Mais, au moment de repartir, le vent souffla et le ciel se chargea de nuages gris. La neige se mit à tomber, recouvrant le sol d’un épais tapis blanc. Sans les fleurs, Lan ne savait plus comment retourner chez elle.
« A ttends-moi ici, mon fidèle Soké.
Je vais grimper dans le sapin. D’en haut, j’apercevrai peut-être la yourte. »
Tandis que Lan escaladait, Soké suivit une marmotte qui s’aventurait hors de son terrier.
« Je vois notre yourte, Soké. Nous allons pouvoir rentrer », s’écria Lan en descendant du sapin.
Mais Soké n’était plus là. Apparut alors un tout autre animal. Sa fourrure était grise, ses yeux dorés et ses crocs menaçants. C’était un grand loup gris. Lan sentit son cœur s’emballer. Elle prit la fuite, mais la neige l’empêchait de courir vite.
Le loup la rattrapa en un instant.
La fillette tomba à genoux, face à la bête et la supplia.
« Noble loup… Ne me faites pas de mal… »
Mais le loup était affamé. Il ouvrait déjà la gueule pour la croquer quand un hennissement derrière lui l’arrêta.
Soké était revenu. Le cheval se cabra et fit retomber ses sabots sur la bête qui fila sans demander son reste. Lan se jeta à son cou.
« Mon bon Soké, tu m’as sauvé la vie. Nous sommes maintenant liés pour l’éternité. »
Durant toute leur vie, les deux amis furent inséparables.
Soké dormait avec Lan. Lan jouait avec Soké. Et jamais plus un loup ne s’approcha.
Georges veut etre tranquille !
En ce matin d’automne, l’ours Georges se réveille sous son arbre. Il regarde le soleil à travers le feuillage puis se laisse bercer par le murmure de la brise. Mais, mais… Quel est ce tohu-bohu ? Tiens, de nouveaux locataires se sont installés dans un creux du tronc au-dessus de lui : une famille d’écureuils.
« Bonjour voisin ! » s’écrient en chœur madame et monsieur Écureuil, suivis de leurs trois petits.
Le premier saute sur la tête de Georges, le deuxième s’accroche à son oreille, le troisième bondit sur son épaule. Madame et monsieur Écureuil bavardent et bavardent encore.
Georges est un vieil ours solitaire. Il n’est pas habitué à un tel ramdam. Il acquiesce poliment, puis s’en va pêcher.
Le soir venu, Georges rejoint son arbre. Il s’allonge pour un repos bien mérité. Mais encore une fois, que de bruit chez la famille écureuil !
Les petits ne cessent de sauter sur son ventre en disant :
« Tu joues avec nous ? Tu joues avec nous ? »
Et chaque matin, chaque soir, ça bavarde, ça rit, ça sautille. L’ours Georges regrette le temps où il était seul et tranquille.
Quand arrive l’hiver, Georges creuse un abri au pied de son arbre. Les questions des petits écureuils fusent : « Qu’est-ce que tu fais ?
– Pourquoi dors-tu tout l’hiver ? – On pourra venir te voir ? »
Le vieil ours grogne et s’enfonce dans son terrier pour hiberner jusqu’au printemps.
Mais les écureuils ne cessent de jouer à l’entrée de son abri et de le déranger dans son sommeil. Georges en a assez ! Alors, sous le regard triste de ses voisins, il déménage. « Que ce silence est agréable ! » pense Georges.
Cependant, le vieil ours grognon n’est pas à son aise. Il a pourtant un bel arbre et du silence. Mais il se sent étrangement seul. Sans s’en rendre compte, il s’est attaché aux petits polissons, qui grimpaient sur ses épaules et sautillaient sur son ventre.
Alors Georges décide de revenir à son arbre.
Il y retrouve la famille écureuil, bruyante et bavarde.
Il s’installe dans son abri et s’endort aussitôt, bercé par le tohu-bohu de ses petits voisins chéris.
Les champions des betises
Cette année, Minouche, Bella et Léo, trois chatons coquins partent en vacances chez papi chat et mamie chat.
Ils ont décidé d’organiser le championnat des bêtises !
Qui sera le gagnant ?
Minouche s’élance en premier. Elle brandit une épée en bois. Clac, clac, clac ! Elle coupe à la racine les fleurs du jardin de mamie chat.
Mais mamie chat, au lieu de gronder Minouche, la remercie !
« Que c’est gentil d’avoir ôté ces affreux pissenlits !
Tu es un amour ! »
Perdu, Minouche !
C’est au tour de Bella. Mamie chat prépare un gâteau au chocolat. Pendant qu’elle règle le four, Bella verse dans le plat un bol de carottes râpées. Hi, hi, c’est sûr, Bella a gagné ! Mais à la fin du repas… « Ce gâteau est délicieux, dit papi chat. Il n’est pas comme d’habitude, il est plus sucré. »
Les chatons goûtent à leur tour… C’est vrai qu’il est bon !
Perdu, Bella !
Léo fonce. Il se faufile dans le salon et chaparde les lunettes de mamie chat. Elle les cherche partout. Sous les meubles, dans le frigo, et même au fond de la remise. Soudain, mamie chat s’écrie : « Oh ! En cherchant mes lunettes, je viens de retrouver mon vieil album de photos. Quel bonheur ! »
Perdu, Léo !
« L es enfants, c’est l’heure du goûter ! »
Minouche, Bella et Léo sont très déçus. Aucun des chatons chenapans n’a réussi la moindre bêtise. Tant pis ! Ils vont se consoler avec le reste du gâteau chocolat-carottes.
« M ais où est-il ? » se demande mamie chat. Car du gâteau, plus une seule miette ! Et qui se tient devant le plat vide ? Un papi chat gourmand aux moustaches pleines de chocolat !
Cette année, sans hésiter, le champion des bêtises, c’est papi chat !
N° d’édition : 25L0064
Achevé d’imprimer en Chine en octobre 2024
Dépôt légal : mars 2025
Un livre pour tous les enfants, plein d’histoires pour bien grandir, à écouter blotti dans les bras de ses parents !