









Qu’elles aient été reines ou femmes politiques, certaines femmes ont incarné une page importante de l’Histoire. C’est le cas de Cléopâtre, la dernière reine d’Égypte, ou de MarieAntoinette, l’épouse du roi de France Louis XVI. Femme d’État courageuse et déterminée, Simone Veil repose aujourd’hui au Panthéon avec les grandes figures de l’histoire de France. Décédée le 8 septembre 2022, la reine d’Angleterre
Elisabeth II a régné pendant 70 ans !
Née en Égypte, Cléopâtre, fille du pharaon Ptolémée XII, n’a que 18 ans lorsqu’elle monte sur le trône. Intelligente, ambitieuse et fine stratège, elle maintient pendant près de 20 ans l’indépendance de son royaume en s’alliant à deux grands chefs romains : Jules César, puis Marc Antoine. En 31 avant J.-C, Marc Antoine et Cléopâtre perdent une bataille décisive contre Octave (le futur Auguste, premier empereur de Rome). Après cette victoire, Octave s’empare d’Alexandrie, la capitale. Refusant d’être exhibée comme un trophée de guerre, Cléopâtre se donne la mort. L’Égypte devient une province romaine.
La reine Marie-Antoinette vit à Versailles, la résidence principale de trois rois de France : Louis XV, Louis XIV et Louis XVI.
Le nom de Marie-Antoinette évoque à la fois la légèreté (les fêtes et les bals, l’engouement de la reine pour la mode, les jeux, la musique, le théâtre…) et la Révolution française, qui la conduit à l’échafaud.
un serpent ou avec du poison dissimulé dans une épingle à cheveux creuse.
Née à Vienne, en Autriche, Marie-Antoinette est l’épouse du roi de France, Louis XVI, avec qui elle réside à la cour de Versailles. Elle devient reine à 19 ans. On lui reproche d’être frivole et dépensière, alors que le peuple a faim. Son impopularité, pas toujours justifiée, associée au manque d’autorité de Louis XVI, affaiblit la monarchie à l’aube de la Révolution française, qui voit le soulèvement du peuple. Elle est guillotinée en 1793, quelques mois après son mari. Leur mort symbolise la fin de la monarchie absolue (régime où le roi détient tous les pouvoirs).
Issue d’une famille juive française, la jeune Simone n’a que 12 ans quand éclate la Seconde Guerre mondiale. À 17 ans, elle est déportée dans le camp de concentration nazi d’Auschwitz, en Pologne. Rescapée, elle témoigne toute sa des choses terribles qu’elle a vécues dans ce camp et œuvre pour que cela n’arrive plus jamais, à personne. Devenue magistrate, elle se bat pour améliorer les conditions de détention des prisonniers. Nommée ministre de la Santé, elle fait adopter en 1975 une qui autorise l’avortement (le droit de mettre fin à une grossesse non désirée). Elle lutte aussi pour l’intégration des personnes handicapées.
Le 1er juillet 2018, un an après sa mort, Simone Veil entre au Panthéon (à Paris), avec son mari, Antoine, haut fonctionnaire et homme politique.
Née à Londres, en Angleterre, Élisabeth devient reine du RoyaumeUni (qui comprend l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord) à l’âge de 25 ans, à la mort de son père. Elle est alors mariée au prince Philippe, avec qui elle a quatre enfants. Ils vivent au palais de Buckingham, la résidence royale, située à Londres. Élisabeth II est très aimée de son peuple et respectée dans le monde entier pour sa diplomatie, sa capacité d’écoute et son autorité naturelle. Elle visite plus de 100 pays ! La reine est aussi connue pour ses tenues et chapeaux très colorés, son humour et sa passion pour les chiens et les chevaux.
Fervente partisane de l’Union européenne, Simone Veil devient la première femme présidente du Parlement européen, en 1979, puis députée européenne.
La reine Élisabeth II dans le carrosse royal
Élisabeth II ne gouverne pas (c’est le rôle du premier ministre) mais représente le Royaume-Uni à l’étranger. Elle est aussi la cheffe du Commonwealth, un groupe de pays anciennement occupé par le Royaume-Uni, dont elle symbolise l’union. Elle continue de régner, jusqu'à sa mort, sur 14 d'entre eux (comme le Canada ou l'Australie).
Olympe de Gouges, Clara Zetkin, Emmeline Pankhurst… ces militantes sont des pionnières du féminisme, ce mouvement qui revendique l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, dans la plupart du monde, les femmes peuvent voter et accéder à des postes importants, ce qui n’a pas toujours été le cas ! Néanmoins, beaucoup de choses restent à faire : dans certains pays, par exemple, les filles n’ont pas accès à l’éducation, ce droit essentiel pour lequel se bat Malala Yousafzai.
Olympe de Gouges se bat pour la participation des citoyennes à la vie de la société : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud. Elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » (Article 10 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne)
Femme de lettres et militante politique française, Olympe de Gouges (de son vrai nom Marie Gouze) est connue pour avoir rédigé, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en réaction à la Déclaration de l’homme et du citoyen de 1789. Dans l’article premier, elle écrit : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. » Usant de sa plume, elle lutte aussi contre l’esclavage et condamne la violence et la peine de mort. Elle est guillotinée en 1793 car elle s’oppose ouvertement à Robespierre, une figure de la Révolution française, qu’elle accuse de vouloir instaurer une dictature.
Figure historique du féminisme, cette journaliste et femme politique allemande est à l’origine de la première « Journée internationale des femmes » (ou « Journée internationale des droits des femmes »), en 1911. Aujourd’hui, cette journée, célébrée le 8 mars, est l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans le monde. Clara Zetkin milite toute sa vie pour que les femmes aient le droit de voter, mais aussi de travailler et de gagner leur propre argent. Elle prône aussi le partage des tâches ménagères et de l’éducation des enfants au sein du couple.
Ci-contre, Emmeline Pankhurst est arrêtée par la police près du palais de Buckingham, à Londres, alors qu’elle veut présenter une pétition au roi Georges V.
Emmeline Pankhurst naît à Manchester, au Royaume-Uni. Adolescente, elle accompagne sa mère à une réunion en faveur du vote féminin : c’est le début de son combat. À 37 ans, elle crée l’Union politique et sociale des femmes. Le but des suffragettes (comme les appellent les journalistes) est d’obtenir enfin le droit de vote. Elles n’hésitent pas à braver la loi pour se faire entendre. Emprisonnées, elles entament des grèves de la faim. Une lutte qui porte finalement ses fruits : les femmes britanniques obtiennent le droit de vote le 6 février 1918.
Après sa mort, une grande statue à son effigie est installée près du Parlement britannique, à Londres. Une victoire pour cette militante déterminée !
« Un enfant, un enseignant, un livre et un stylo peuvent changer le monde. », Malala Yousafzai
À l’âge de 11 ans, Malala, une jeune pakistanaise, voit sa région envahie par les Talibans (des extrémistes religieux). Ils interdisent aux filles d’aller à l’école, mais Malala continue d’y aller en secret. Avec l’accord de ses parents, elle raconte son quotidien dans un blog, sous un faux nom. Mais un jour, deux Talibans surgissent dans son bus scolaire et tirent sur elle. Grièvement blessée, elle est soignée en Grande-Bretagne. Les médias du monde entier s’emparent de son histoire. Malala poursuit ses études et son combat, devenant une icône de la lutte pour le droit de tous les enfants à l’éducation.
Le racisme désigne une attitude d’hostilité vis-à-vis de personnes, d’origine ou de couleur de peau différente de la sienne, considérées comme inférieures. L’histoire du racisme est liée à celle de l’esclavage mais aussi à la ségrégation, qui consiste à mettre à part (en le privant de nombreux droits) un groupe humain sur la base de critères raciaux. Les personnes noires, entre autres, en ont beaucoup souffert. Des femmes courageuses se sont battues contre cette injustice.
Solitude devient une figure emblématique de la résistance des esclaves noirs en Guadeloupe. En 1848, un décret proclamant l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est enfin adopté.
Née en Guadeloupe, une île française des Antilles, Solitude est la fille d’une esclave africaine et d’un homme blanc. Elle est séparée très tôt de sa mère et réduite elle-même en esclavage jusqu’à ce qu’il soit aboli, en 1794. Mais en 1802, Napoléon Bonaparte envoie des militaires rétablir l’esclavage en Guadeloupe. Solitude se révolte. Enceinte de trois mois, elle participe à la résistance. Mais elle est capturée et emprisonnée. Elle est pendue le lendemain de son accouchement.
À l’âge de 29 ans, Harriet Tubman, jeune esclave née dans une plantation de l’État du Maryland aux États-Unis, décide de s’évader. Direction : la Pennsylvanie, un État du nord, où l’esclavage a été aboli. Elle parcourt 145 km à pied, de nuit. Plus tard, elle repart une vingtaine de fois pour libérer d’autres esclaves. Une prime est offerte à qui la capturera ! Lorsque la guerre de Sécession éclate, Harriet s’engage aux côtés des nordistes, pour l’abolition de l’esclavage, contre les sudistes, pour son maintien. Elle est à la fois infirmière, éclaireuse et espionne. À sa mort, à 91 ans, elle recevra les hommages militaires.
Elle est aidée par un réseau clandestin, composé d’anciens esclaves et de Quakers (une communauté religieuse opposée à l’esclavage), qui accompagne les esclaves dans leur fuite et les cache.
du nord contre ceux du sud). La victoire des nordistes, en 1865, voit l’abolition de l’esclavage aux États-Unis.
À gauche, Rosa Parks et Martin Luther King, qui devient célèbre. Ils œuvrent tous deux pacifiquement pour améliorer les conditions des Noirs. En 1964, une loi interdit enfin la ségrégation dans tous les lieux publics.
Le 1er décembre 1955, à Montgomery (États-Unis), Rosa Parks refuse de céder sa place dans le bus à un passager blanc. Elle est emprisonnée et doit verser une amende. Car à l’époque, c’est la ségrégation : les Noirs n’ont pas les mêmes droits que les Blancs et n'ont pas accès aux mêmes espaces publics (quartiers d’habitation, écoles, toilettes réservés aux Noirs…). Dès l’arrestation de Rosa, un comité de soutien se met en place. Un jeune pasteur, Martin Luther King, organise un boycott des bus et la communauté noire ne se déplace plus qu’à pied ou à vélo : les bus se vident, des lignes sont supprimées. La nouvelle se propage dans le monde entier, si bien qu’en 1956 la ségrégation dans les bus est interdite.
Très jeune, Angela Davis découvre la haine et la violence, dont sont notamment capables les membres du Ku Klux Klan, une organisation qui entreprend des attaques terroristes envers la communauté noire.
Née à Birmingham, aux États-Unis, la petite Angela est confrontée très tôt au racisme et à la ségrégation. Élève au parcours brillant, elle est diplômée de philosophie. Elle prend part aux nombreuses manifestations étudiantes contre le racisme et rejoint un certain temps le mouvement des Black Panthers (« panthères noires »), qui défend activement les droits des Noirs. Elle milite aussi en faveur des droits des femmes, contre la peine de mort ou le système carcéral. Aujourd’hui, sa ferveur est toujours intacte et elle continue de donner des conférences.
À droite, Angela Davis en 1974. Aujourd’hui, elle est notamment engagée auprès de Black lives matter (« Les vies des Noirs comptent »), un mouvement qui défend les droits des Noirs et dénonce les violences policières commises envers eux.
AU NOM DES FEMMES 4
MILITANTES NOIRES POUR L’ÉGALITÉ 6
ENGAGÉES POUR LA PLANETE ET LES ANIMAUX 8
EXPLOITS AU FÉMININ 10
FEMMES ARTISTES 14
18
© 2024, FLEURUS ÉDITIONS
57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 www.fleuruseditions.com
Direction : Guillaume Pô
Direction éditoriale : Sarah Malherbe
Conception de la collection : Émilie Beaumont et Jack Delaroche
Édition : Emma Gibaux
Conception graphique : Éric Laurin sous la direction de création de Élisabeth Hébert
Graphisme : Ambrine Angaud
Mise en page : Studio BDAG
Direction de fabrication : Thierry Dubus
Fabrication : Audrey Bord
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.
Dépôt légal : août 2024
1ère édition – N° d’édition : 24L0762
ISBN : 9782215188377 • MDS : FS88377
Achevé d’imprimer en juin 2024 en Roumanie, par Rotolito.
Ce livre est imprimé avec des encres à base végétale et est composé de matériaux issus de forêts bien gérées, certifiées PEFC™ et d’autres sources contrôlées.
Couverture : Cléopâtre, Marie Curie et Frida Kahlo © Benjamin Carré. Pages 2-3 : Cléopâtre © Benjamin Carré. Marie-Antoinette © Everett Collection / Shutterstock. Versailles © Parkisland / Shutterstock. Simone Veil © Verwendung weltweit / DPA / Photononstop. Panthéon © legna69 / iSotck. Elisabeth II © DPA / Photononstop. Carrosse royal © LapaiIrKrapai / Shutterstock. Pages 4-5 : Olympe de Gouge © domaine public. Clara Zetkin © WEIMAR ARCHIVE/Mary Evans Picture Library / photononstop. Emmeline Pankhurst © domaine public. Statue d’Emmeline Pankhurst © Luziana5588 / Shutterstock. Malala Yousafzai © DFree / Shutterstock. Salle de classe © E. S. Nugraha / Shutterstock. Pages 6-7 : Solitude © Benjamin Carré. Harriet Tubman © DPA / Photononstop. Le chemin de fer clandestin © Keith Lance / iSotck. Rosa Parks © domaine public. Angela Davis © CSU Archives / Everett Collection / Bridgeman. Ku klux klan © Everett Collection / Shutterstock. Pages 8-9 : Eugénie Clark © spatuletail / Shutterstock. Wangari Maathai © Felix Heyder / picturealliance. Plantation © A3pfamily / Shutterstock. Jane Goodall © United Archives / IFTN / picturealliance. Chimpanzé © Stephen Robinson / Photoshot / Biosphoto. Greta Thunberg © Daniele COSSU / Shutterstock. Manifestation © FooTToo / Shutterstock. Pages 10-11 : David-Neel et lama tibétain © domaine public. Amelia Earheart © domaine public. Carte du trajet transatlantique © Jacques Dayan / Shutterstock. Tereshkova © NASA / domaine public. Vaisseau Vostock 6 © Jacques Dayan / Shutterstock. Katia Krafft © Benjamin Carré. Pages 12-13 : Junko Tabei © Yomiuri Shimbun file photo / Ang Tsering / picture-alliance. Junko Tabei © bedi / picture-alliance. Florence Arthaud © REUTERS / Charles Platiau / Bridgeman. Florence Arthaud © REUTERS / David Ademas / Bridgeman. Trajet de Laurence de la Ferrière © Jacques Dayan / Shutterstock. Serena Williams © MARTIN RICHARD /pressesport. Megan Rapinoe © Orlando Ramirez / USA TODAY SPORTS /pressesport. Pages 14-15 : Mary Shelley © Fine Art Images / Bridgeman Images. Camille Claudel © domaine public. Sakountala © domaine public. Isadora Duncan © Mary Evans Picture Library / Photononstop. Coco Chanel © Mary Evans Picture Library / Photononstop. Coco Chanel © Mary Evans Picture Library / Photononstop. Pages 16-17 : Joséphine Baker © Picture Alliance. Château des Milandes © jbarchietto / Shutterstock. Frida Khalo © Benjamin Carré. Dahlia © Fotohunter / Shutterstock. Ella Fitzgerald © DPA / picture-alliance. Ella et Louis © Mary Evans Picture Library 2020. Marylin Monroe © Bridgeman. Marylin Monroe © United Archives / Impress / picture-alliance. Pages 18-19 : Marie et Pierre Curie © domaine public. Rosalind Franklin © HENRY GRANT / Mary Evans Picture Library / Photononstop. ADN © Vitstudio / Shutterstock. Katherine Johnson © Circa Images / Glasshouse / Photononstop. Tu Youyou © Photoshot / picture-alliance. Moustique © Kletr / Shutterstock. Pages 20-21 : Jeanne d’Arc sur le bûcher © Gwengoat / iStock. Jeanne d’Arc délivre Orléans © Gwengoat / iStock. Mère Teresa © Tim Graham/robertharding / Photononstop. Anne Frank © Picture Alliance/ DPA / Bridgeman. Lady Diana © DPA / photononstop. Pages 22-23 : La Joconde © domaine public. Pocahontas © Mary Evans Picture Library / Photononstop. Pocahontas © United Archives / WHA / picture-alliance. Mary Read et Anne Bonny © domaine public. Calamity Jane © Everett Collection / Shutterstock.
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