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LES OUTILS D’AUTREFOIS
D’abord fabriqués en bois et en silex, puis en bronze et en fer, les premiers outils agricoles remontent à 11 000 ans, au début du Néolithique. En raison du réchauffement du climat, les hommes, jusqu’alors exclusivement chasseurs-cueilleurs, commencent à se sédentariser. Ils se regroupent dans des villages et se mettent à cultiver les terres aux alentours. La faucille dont la lame sert à faucher le blé pour le récolter est l’un des outils les plus anciens.

L’apparition de l’araire

Apparu vers 5 000 avant notre ère en Mésopotamie (l’Irak actuel), l’araire remplace le bâton à fouir et fend la terre sans la retourner. Il est muni d’un soc, une sorte de lame qui creuse des sillons peu profonds et rejette la terre de chaque côté. Tiré par un homme ou des bœufs, l’araire prépare le sol avant les semailles. Toujours en usage en Afrique du Nord, en Extrême-Orient et en Amérique du Sud, il est une sorte de charrue avant l’heure.

Des outils simples
Les premiers agriculteurs enfouissent et ressortent de simples bâtons dans le sol pour le préparer. Ils emploient aussi la houe qui coupe la terre, l’émiette, égalise le sol et trace des raies destinées à recevoir des graines. La hache sert notamment à l’abattage des arbres et donc au défrichage ; le râteau, dont les premières mentions remontent à l’Antiquité romaine, ratisse la terre ; la pioche brise les mottes. Avec la serpe, on taille les haies et les arbres. Employés aujourd’hui encore, ces outils ont traversé le temps.
L’invention de la charrue
Plus puissante que l’araire, dotée de roues et tractée par des chevaux ou des bœufs, la charrue révolutionne l’agriculture du Moyen Âge. Elle devient le principal outil de labour des paysans en Europe. Son soc et son coutre (lame verticale précédent le socle) labourent en profondeur, contrairement à l’araire. Grâce à son versoir, elle rejette la terre d’un seul côté. Désormais, le paysan n’attelle plus le bœuf au risque de l’étrangler, mais fixe le joug sur le front ou les cornes. Quant au cheval, un collier d’attelage repose sur son poitrail ou ses côtes pour éviter de lui couper le souffle.

La mécanisation agricole du XIXe siècle
Lors de la révolution industrielle, l’invention de machines agricoles modifie en profondeur le travail des champs. En 1851, l’Américain Cyrus McCormick remplace la faucille, qui servait à récolter le blé, par une moissonneuse mécanique. Cet étrange engin tiré par des chevaux permet de trancher, rabattre et rejeter les tiges de blé avec une rapidité stupéfiante. On voit dès lors se multiplier les semoirs, les faucheuses, les faneuses mécaniques tractés par des animaux et guidés par les hommes. À la fin du XIXe siècle, l’invention de la batteuse révolutionne le battage du blé, jusqu’alors réalisé au fléau.

