Les Fables de La Fontaine, racontées par Vincent Fernandel (livre-CD)

Page 1

racontĂŠes par

Vincent

Fernandel


« À Fanny, la petite fille aux cerises qui a gardé le cœur joli. » Vincent Fernandel

« À tous les membres de la cabane des Loups. » Charlotte Molas

Chers amis lecteurs, Pour écouter les Fables de La Fontaine racontées par Vincent Fernandel, scannez le QR Code ci-dessous avec votre téléphone ou votre tablette. Bon voyage féerique et musical !


racontĂŠes par

Vincent

Fernandel


1.

Le Loup et l ʼ Agneau 2.

Le Petit Poisson et le Pêcheur 3.

Le Lièvre et les Grenouilles 4.

Le Renard et la Cigogne 5.

La Cigale et la Fourmi 6.

Le Lion et le Moucheron 7.

Le Pot de terre et le Pot de fer


8.

Le Lion et le Rat 9.

La Colombe et la Fourmi 10.

Le Renard et le Bouc 11.

Le Rat des villes et le Rat des champs 12.

Le Chêne et le Roseau 13.

Le Loup et la Cigogne 14.

Le Lièvre et la Tortue 15.

Lʼ Âne et le Petit Chien 16.

Le Corbeau et le Renard 17.

Les Deux Coqs



La raison du plus fort est toujours la meilleure, Nous l ʼallons montrer tout à l ʼheure. Un agneau se désaltérait Dans le courant d’une onde pure. Un loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage ; Tu seras châtié de ta témérité. – Sire, répond l’agneau, que Votre Majesté ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu’elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d’elle, Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. – Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l’an passé. – Comment l’aurais-je fait, si je n’étais pas né ? Reprit l’agneau, je tète encor ma mère. – Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. – Je n’en ai point. – C’est donc quelqu’un des tiens : Car vous ne m’épargnez guère, Vous, vos bergers et vos chiens. On me l’a dit : il faut que je me venge. » Là-dessus au fond des forêts Le loup l’emporte, et puis le mange Sans autre forme de procès.



Petit poisson deviendra grand, Pourvu que Dieu lui prête vie. Mais le lâcher en attendant, Je tiens pour moi que c ʼest folie ; Car de le rattraper il n ʼest pas trop certain. Un carpeau qui n ʼétait encore que fretin Fut pris par un pêcheur au bord d ʼune rivière. « Tout fait nombre, dit l ʼhomme en voyant son butin ; Voilà commencement de chère et de festin ; Mettons-le en notre gibecière. » Le pauvre carpillon lui dit en sa manière : « Que ferez-vous de moi ? Je ne saurais fournir Au plus qu ʼune demi-bouchée. Laissez-moi carpe devenir : Je serai par vous repêchée. Quelque gros partisan m ʼachètera bien cher, Au lieu qu ʼil vous en faut chercher Peut-être encor cent de ma taille Pour faire un plat. Quel plat ? croyez-moi : rien qui vaille. – Rien qui vaille ? Eh bien, soit, repartit le pêcheur ; Poisson, mon bel ami, qui faites le prêcheur, Vous irez dans la poêle ; et vous avez beau dire, Dès ce soir on vous fera frire. » Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l ʼauras. L ʼun est sûr, l ʼautre ne l ʼest pas.


Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Le lièvre et la tortue en sont un témoignage. « Gageons, dit celle-ci, que vous n ʼatteindrez point Si tôt que moi ce but. – Si tôt ? Êtes-vous sage ? Repartit l ʼanimal léger. Ma commère, il vous faut purger Avec quatre grains d ʼellébore. – Sage ou non, je parie encore. » Ainsi fut fait : et de tous deux On mit près du but les enjeux. Savoir quoi, ce n ʼest pas l ʼaffaire, Ni de quel juge l ʼon convint. Notre lièvre n ʼavait que quatre pas à faire ; J ʼentends de ceux qu ʼil fait lorsque prêt d ʼêtre atteint Il s ʼéloigne des chiens, les renvoie aux calendes Et leur fait arpenter les landes. Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour écouter D ʼoù vient le vent, il laisse la tortue Aller son train de sénateur. Elle part, elle s ʼévertue ; Elle se hâte avec lenteur. Lui cependant méprise une telle victoire, Tient la gageure à peu de gloire, Croit qu ʼil y va de son honneur De partir tard. Il broute, il se repose, Il s ʼamuse à tout autre chose Qu ʼà la gageure. À la fin quand il vit Que l ʼautre touchait presque au bout de la carrière, Il partit comme un trait ; mais les élans qu ʼil fit Furent vains : la tortue arriva la première. « Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ? De quoi vous sert votre vitesse ? Moi, l ʼemporter ! Et que serait-ce Si vous portiez une maison ? »



Le Corbeau et le Renard, Le Lion et le Moucheron, Le Lièvre et la Tortue, Le Renard et la Cigogne… Découvrez ou redécouvrez les plus belles Fables de Jean de La Fontaine, racontées en musique par Vincent Fernandel et illustrées par les élégants dessins de Charlotte Molas.

Charlotte Molas vit et travaille entre Paris et Biarritz. En 2015, elle intègre l’agence d’illustrateurs Illustrissimo. Presse, marques et agences de publicité font appel à elle pour son univers rétro, ludique et coloré. Charlotte aime particulièrement travailler pour l’édition et a réalisé plusieurs albums documentaires et fiction jeunesse.

Petit-fils de l’acteur Fernandel et fils du chanteur Franck Fernandel, Vincent se tourne d’abord vers la télévision en tant qu’animateur et journaliste spécialisé dans le cinéma. Il se consacre ensuite au théâtre : il est aujourd’hui formateur d’acteurs, ainsi que metteur en scène et auteur de pièces. Il réalise également des documentaires et mène une activité de photographe.

16, 90 €

e ranc TTC F www.fleuruseditions.com

978 2215159070


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.