VID DUMAINE • • DA
STORY D OC NICOLAS HAVERLAND
SOLDATS DANS LA GRANDE GUERRE
VID DUMAINE • • DA
STORY D OC NICOLAS HAVERLAND
SOLDATS DANS LA GRANDE GUERRE
<< À Baptiste et Tristan,
mes petits tyrannosaures. >>
D. D.
<< à théo, Louise, Mahé
et Charline, mes enfants, ainsi qu'à Catherine, ma femme : 4 soleils et une étoile. >> N. H.
Textes : David Dumaine Illustrations : Nicolas Haverland Direction : Guillaume Arnaud, Guillaume Pô Direction éditoriale : Emmanuelle Braine Bonnaire Édition : Danielle Védrinelle Direction artistique : Élisabeth Hebert, Bleuenn Auffret Fabrication : Thierry Dubus, Florence Bellot © 2018 Fleurus Éditions Dépôt légal : avril 2018 ISBN : 9782215137504 • MDS : 592673 N° d’édition : J18069 1re édition Achevé d’imprimer en mars 2018 sur les presses de l’imprimerie Dimograf, Pologne. Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
AVANT-PROPOS En quatre années de guerre, les nations européennes mobilisent des millions de jeunes hommes. Ils endossent l’habit de soldat et risquent leur vie sur le front qui s’étend sur 800 kilomètres fin 1914. De la mer du Nord aux Vosges, dans la terre de France, se forge alors un nouvel homme, modelé par les épreuves, la violence, le froid et la boue : l’homme des tranchées. C’est notre poilu* national, un fantassin au cœur des combats. Il est honoré car il symbolise la vie, l’espoir, la souffrance et la mort d’hommes venus des quatre coins de la France et de son Empire colonial. Cent ans après, grâce aux travaux des historiens, suivons-le sur les champs de bataille de la Grande Guerre.
David Dumaine
Le 28 juin 1914, la presse française s’émeut de l’assassinat à Sarajevo, par un nationaliste serbe, de l’archiduc héritier de l’Empire austrohongrois. Les journalistes considèrent que seul l’Empire austro-hongrois risque d’être déstabilisé par le nationalisme serbe. Mais pour l’opinion publique, la région des Balkans semble bien lointaine. On ne prend pas la mesure de cet événement... Les quotidiens se passionnent plutôt pour un fait divers : le procès d’Henriette Caillaux.
N I F LAA ELLE DE L B E U Q O ÉP une expression La « Belle Époque » est is nostalgiques. nça Fra des par e inventé t, les années lisan idéa les en Elle désigne, ées par la croissance d’avant-guerre marqu s scientifiques, économique, des progrè istique intense. art et lle ure cult une vie
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S U TO LE PIED R U S UERRE G DE
Le 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale et, le 3, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Si l’enthousiasme est réel en ville, l’annonce de la guerre provoque le désarroi des familles paysannes, occupées aux moissons.
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L'EUROPE BASCULE DANS LA
<< GRANDE
GUERRE >>
En 1914, la plupart des peuples et des gouvernements européens rejettent l’idée d’une guerre. Mais la montée des nationalismes aggrave les tensions entre pays voisins qui, par crainte d’être isolés, se regroupent dans deux systèmes d’alliance. En juillet 1914, l’esprit guerrier se propage en Europe et contamine les opinions publiques. Les Allemands se sentent menacés par les Russes et les Français, qui craignent eux-mêmes une attaque allemande. La peur se mêle à l’élan patriotique, les dirigeants européens se préparent au conflit.
Royaume-Uni 4 aoÛt 1914
Pays-bas Belgique
France 3 aoÛt 1914
Portugal 1916
Espagne
La Triple-Entente réunit la France, le Royaume-Uni et la Russie. Au centre de l’Europe, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, alliées, sont encerclées par la Triple-Entente.
Méditerranée
États neutres. Date d’entrée en guerre.
Angleterre
Soldats engagés : 132 000
Belgique
Soldats engagés : 281 000
Russie
Soldats engagés : 800 000
France
Soldats engagés : 2 032 820
Norvège Suède
Russie 1er aoÛt 1914
allemagne 1er aoÛt 1914
autriche-hongrie juillet 1914 roumanie aoÛt 1916 serbie juillet 1914 italie mai 1915
Mer Noire
bulgarie octobre 1915
Albanie
grèce juillet 1917
Allemagne
Soldats engagés : 2 019 470
empire ottoman octobre 1914
Autriche-Hongrie Soldats engagés : 1 470 000
Empire Ottoman Soldats engagés : 120 000
L’Empire allemand dispose d’un atout : ses 67 millions d’habitants, dont une part importante de jeunes. La France est peuplée de 40 millions d’habitants seulement et son taux de natalité est le plus faible d’Europe. Pour compenser cette faiblesse démographique, la durée du service militaire, qui est obligatoire, est portée à 3 ans en 1913. En 1914, la France est un pays rural. Dans les rangs de l’infanterie,
les paysans
sont donc les plus nombreux.
En août 1914, des Français de toutes origine se retrouvent, en s à la guerre.semble,
Véritable « chair à canon », ces combattants courageux et disciplinés meurent par dizaines de milliers lors des deux batailles de la Marne, à Verdun, ou encore sur le Chemin des Dames.
LA NATION
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Le Haut commandement français manque d’hommes et décide de recourir
troupes coloniales
. aux Plus de 560 000 tirailleurs algériens, sénégalais, indochinois... quittent leurs familles pour rejoindre des unités d’infanterie de zouaves.
EN ARME
De toutes les régions françaises, la Bretagne paie le tribut le plus lourd : environ 130 000 de ses fils sacr ifient leur vie po ur leur pays .
PETIT LEXIQUE Babillarde Barda
Lettre écrite par un soldat à ses proches.
Ensemble des vêtements, armes et matériel que le poilu doit transporter dans un sac, lorsqu’il monte ou descend dans les lignes. Il peut peser jusqu’à 20 kilos.
Biffin Boche, Fritz Boyaux
C’est ainsi que les poilus se désignent.
Surnoms donnés aux soldats allemands.
Tranchées secondaires qui servent au déplacement des troupes.
Cafard
Lassitude et état de mal-être qui s’empare parfois des soldats.
Cagna
Autre nom, d’origine indochinoise, pour désigner un abri.
Casemate
Abri creusé ou fortifié qui protège hommes et matériel.
Chevaux de frise
Positionnés devant la tranchée, ces morceaux de bois en forme de x, recouverts de fils barbelés, protègent des attaques ennemies.
Citron Embusqués
Type de grenades utilisé par les Français.
Nom donné aux hommes mobilisés, mais qui ne combattent pas.
Entonnoir Feldgrau
Trou formé par l’explosion d’un obus.
Ce mot désigne la couleur gris-vert de l’uniforme allemand. C’est aussi un surnom donné au soldat allemand.
Feuillées Godillots Jus
Toilettes collectives creusées dans la terre.
Chaussures des poilus.
Désigne le café.
DES TRANCHÉES Kamarad Kapout
Expression employée par les poilus pour désigner un soldat allemand tué.
Singe
Viande de bœuf en conserve, de mauvaise qualité.
Manoche Niche à chien No man’s land
Jeu de cartes, ancêtre de la belote.
Abri sommaire creusé dans les tranchées.
Expression anglaise signifiant « la terre de personne ». Elle désigne l’espace dévasté par les obus qui sépare les lignes ennemies. Cet espace était parfois appelé « bled » (mot d’origine algérienne) par les Français.
Parapet
Levée de terre qui protège les hommes des tirs ennemis.
Perlot Pinard
Tabac distribué aux troupes.
Vin ordinaire distribué quotidiennement aux soldats.
Poilu
Surnom donné aux combattants français de la Première Guerre mondiale, car les jeunes soldats qui arrivent dans les tranchées découvrent des hommes plus âgés, mal rasés, portant souvent la moustache et la barbe. À l’époque, « poilu » est aussi un terme familier qui désigne une personne courageuse et virile.
Rosalie Roulante
Surnom donné à la baïonnette.
Cuisine mobile qui permet de ravitailler les hommes des premières lignes.
Saucisse Totos
Ballon d’observation des lignes ennemies.
Surnom donné aux poux ; les poilus en sont envahis.
àdepa9ratnirs STORY D OC
SOLDATS DANS LA GRANDE GUERRE 11,95 € France TTC www.fleuruseditions.com
MDS : 592673
Sous la plume de l’historien David Dumaine et le pinceau du dessinateur Nicolas Haverland, partage le quotidien du soldat français de la Première Guerre mondiale. Des tranchées aux champs de bataille, ce poilu, modelé par les épreuves, la violence, la boue et le froid, est devenu un véritable héros national. Symbole de souffrance et de mort, il incarne aussi la vie et l’espoir.
Un documentaire, entre carnet de croquis et bande dessinée, pour revivre l'enfer des tranchées comme si tu y étais !