Bouke de Vries: Fragments

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Bouke de Vries Fragments

Château de Nyon 28.11.2014–12.04.2015

Exposition réalisée par Vincent Lieber et Alexia Ryf


War and Pieces, 2012 Porcelaines des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, plastique, plâtre projeté, plexiglas, acier, aluminium, métal doré et techniques mixtes, 800 x 150 x 130 cm (avec variables), propriété de l’artiste

Couverture, rabats et pages de garde


Un autre regard C’était en 2009, quand Bouke de Vries commençait tout juste à réaliser ses premières compositions à base de porcelaines brisées, que je rencontrais Stefan van Raay, alors directeur de la Pallant House Gallery, à Chichester, dans le Sussex. Je préparais alors une exposition en deux volets pour 2010, intitulée !Attention fragile!, avec des œuvres d’artistes contemporains ; Stefan van Raay me parla de WOKmedia, un collectif dont il avait lui-même exposé le travail, avec ses œufs de porcelaines de grandes dimensions, créés brisés, et qui révélaient, à l’intérieur de leurs coquilles, des scènes évoquant l’érotisme ancien de la Chine. Ces créations furent montrées dans le premier volet de l’exposition, de juillet à octobre 2010, au château de Nyon. Quelques mois plus tard, dans le cours de 2012, Stefan van Raay étant alors installé au Mexique, je reçus un courrier de sa part me parlant d’un Hollandais, établi, tout comme lui précédemment, en Angleterre ; il s’agissait de Bouke de Vries qui prit contact avec moi en décembre 2012. Début 2013 j’allais voir son travail à Londres, dans son atelier de restauration où quantité de fragments de porcelaines anciennes de qualité, mais irréparables, étaient conservés. C’était bien, à ma connaissance, le premier restaurateur de céramiques et verres dont le sens artistique, l’imagination, l’avait mené à composer des œuvres à partir de fragments, de pièces brisées qui ne pouvaient être restaurées. Son travail me séduisit : ces céramiques brisées,

ces fragments d’assiettes, s’engageaient dans une nouvelle direction, reprenaient vie ; un aspect autre leur était donné, tout en conservant, cependant, une allusion au sens qui était le leur lors de leur création. En outre, ce travail s’inscrivait parfaitement dans la direction suivie par le Musée, que ce soit pour les expositions temporaires ou pour la présentation permanente, où se mêlent porcelaines anciennes et vision contemporaine. Début avril 2013, nous nous retrouvâmes à Charlottenburg, à Berlin, où son monumental surtout de table, composé de porcelaines et de jouets en plastique, évoquait les tables dressées pour le dessert du XVIIIe siècle. C’est à ce moment que le projet d’une exposition des œuvres de Bouke de Vries à Nyon fut arrêté. Préparant l’exposition Un été sicilien. Majoliques anciennes et art contemporain pour 2013, le galeriste Ron Mandos, d’Amsterdam, me parla également de Bouke de Vries, juste après mon retour de Berlin ; c’est dire si le travail de ce dernier suscitait l’intérêt dans l’Europe entière, comme les prodiges du XVIIIe siècle qu’on attendait avec fébrilité lors de leurs passages dans une ville. Je revis d’ailleurs Bouke de Vries et le galeriste Ron Mandos à Amsterdam, pour un dîner autour d’une table décorée par l’artiste, l’espace étant orné de plusieurs de ses œuvres, dont une carte de Hollande, au mur, faite de fragments de céramiques provenant des diverses régions du pays. Nous eûmes plusieurs discussions avec Bouke, diverses idées, dont, entre

autres, celle d’une carte de la Suisse en céramique – projet qui ne fut finalement pas réalisé. Il vint également à Nyon pour regarder les espaces du château qui seraient mis à sa disposition. Entretemps, j’avais pu obtenir d’un marchand un ensemble imposant de porcelaines de Nyon désassorties, usées, parfois avec quelque manque, provenant d’un ancien stock de son père, également antiquaire. Bouke envisagea alors – jamais il ne brise une porcelaine intentionnellement – de présenter une installation de porcelaines de Nyon à l’image de ce qu’il avait fait dans le grand escalier de Pallant House, à Chichester : une composition au mur se référant à la présentation des cabinets de porcelaines des XVIIe et XVIIIe siècles. C’est de cette manière que nous sommes arrivés à cette exposition ouvrant le 28 novembre 2014 à Nyon, la plus vaste à présenter des œuvres de Bouke de Vries jusqu’à présent et pour laquelle il a créé nombre d’œuvres nouvelles. Ainsi, tout comme il déjà exposé dans des châteaux, royal, comme Charlottenburg, ou ducal, comme Alnwick castle, c’est dans un château, baillival cette fois, que Bouke de Vries présente son travail qui redonne vie à des porcelaines, des grès, des verres qu’on pourrait croire à tous jamais perdus, une fois qu’ils ont chu sur le sol. Passé et présent se rejoignent pour un nouvel avenir. Vincent Lieber Conservateur du Musée historique et des porcelaines, château de Nyon


Cupidon « Amore », 2014 Cupidon en bois, XVIIe siècle, et fil métallique doré, 60 x 77 x 30 cm, propriété de l’artiste (avec l’agrément de la Gloria Maria Gallery, Milan)


Bouke de Vries : histoires fragmentées Quand on passe un certain nombre d’années à arpenter les expositions et les salons d’art, on s’aperçoit que les thématiques et les matériaux sont régulièrement victimes des caprices de la mode. Ainsi, la peinture, qu’hier encore on donnait pour morte, est aujourd’hui en pleine renaissance. De même, il semblerait que les collages et la céramique soient à nouveau d’actualité. Quelle ironie, quand on pense que les gens du métier organisaient des débats passionnés et des conférences pour déplorer le désamour des artistes pour la céramique ! Aujourd’hui par contre, le monde de l’art s’en est emparé avec l’enthousiasme du potier pour l’argile mouillée. Bien entendu, on remarque aussi que de nombreux artistes travaillent depuis toujours avec ces mêmes matières. Ils ont survécu aux aléas de la mode et profitent de leurs périodes fastes sans perdre le soutien d’un cercle de collectionneurs assidus dont l’intérêt ne se démentira pas, même lorsque les chasseurs de « scoops » culturels auront détourné les yeux. Le travail de ces artistes témoigne de leur attachement à une matière particulière et de leurs efforts pour comprendre ses transformations, ses désirs et ses messages, même si le résultat peut sembler décalé par rapport à ce qui est exposé dans les espaces d’art contemporain. C’est pourquoi, quand on voit un travail qui allie forme, mode et contexte, comme c’est le cas de la nouvelle exposition de Bouke de Vries au Château de Nyon, on a conscience d’être face à une œuvre qui, pour être actuelle et susceptible de plaire à un large public,

n’en est pas moins le fruit d’une longue pratique artistique. L’association de cette exposition avec la collection permanente du Château de Nyon, issue de l’ancienne manufacture de porcelaine locale, donne une dimension supplémentaire au travail de l’artiste et met en lumière les objets historiques du musée. De Vries, qui est relativement nouveau dans le monde de l’art contemporain, cultive pourtant depuis longtemps son attachement à la céramique et à sa méthode de travail. Le public l’a découvert avec une série de fragments de figurines et de vaisselle en porcelaine, réassemblés à la façon d’un collage, ce qui leur donnait une nouvelle vie. Les collectionneurs et les critiques ont été sensibles à la façon dont de Vries avait réussi à interpréter ces objets et à identifier ce qu’ils pourraient représenter pour un spectateur qui, par exemple, serait susceptible de poser la figurine intacte sur sa cheminée, ou de savourer son thé dans la tasse et la soucoupe en porcelaine. Cette sélection de fragments et de débris d’objets hétéroclites, souvent issus de cultures différentes, témoigne d’un intérêt pour celles-ci et d’une volonté de les préserver. Restaurateur de céramique de formation, de Vries, dans ses premières œuvres, se servait volontiers d’armatures en plexiglas, non pas pour fixer les pièces, ce qui est une méthode de conservation typique, mais pour maintenir les débris épars, à l’image de la fameuse cabane de jardin explosée de Cornelia Parker, intitulée Cold Dark Matter – An Exploded View (1991). Dans une interview, de Vries a expliqué que son évolution du métier de conservateur

à celui d’artiste était née de l’envie de tirer parti des objets brisés qui arrivaient dans son atelier et n’avaient pas assez de valeur pour être restaurés. Le but de l’artiste n’est donc pas de détruire des objets qui existent pour les reformer, mais de se servir des techniques de conservation auxquelles il a été formé pour insuffler une nouvelle vie à des céramiques brisées. L’exposition du Château de Nyon est la plus importante jamais présentée par de Vries. Elle n’est pas structurée de façon thématique, mais offre une vue d’ensemble du travail de l’artiste à ce jour. Loin de véhiculer un message précis, cet accrochage reflète plutôt la personnalité de l’artiste. Au fil de l’exposition, les œuvres présentées créent un dialogue avec les objets de la collection permanente, et cette mise en regard est ponctuée d’autres travaux qui illustrent les réflexions et les approches de l’artiste : parmi ceux-ci se trouve une des premières œuvres de Bouke de Vries, une figure brisée représentant un autoportrait. Une des qualités du travail de Bouke de Vries est sa capacité à associer des identités et des discours en apparence contradictoires, et à adopter les deux positions simultanément sans que cela pose problème. Son travail parle de création et de destruction. Magnifiques ou dérangeantes (notamment ses natures mortes), ses œuvres peuvent aussi exprimer une critique mordante, tout en conservant une part d’affection pour l’objet de leur dérision (ce que reflète parfaitement un portrait d’Amy Winehouse réalisé au début de sa carrière), ou encore évoquer le sacré


tout en baignant dans le profane. Cette dynamique du paradoxe est parfaitement exprimée dans la première salle de l’exposition de Nyon. A l’entrée de l’espace d’exposition, le visiteur est accueilli par deux cupidons sereins tenant chacun un phylactère. Le premier dit « Amore », le second « Desire » : l’un défend l’amour, l’autre la passion terrestre. Quoiqu’ils puissent sembler contradictoires d’un point de vue religieux, l’amour et le désir sont pourtant intrinsèquement liés sur le plan profane. Ce dialogue entre puissances concurrentes se poursuit par la présence des messagers eux-mêmes. En effet, les cupidons ou putti ont un rôle à la fois sacré et profane. C’est à la Renaissance qu’ils entrent véritablement dans l’iconographie chrétienne, notamment dans les œuvres de Donatello, qui en insère parmi les personnages de ses scènes sacrées. Depuis, ces angelots joufflus se sont tellement imposés dans l’imaginaire populaire qu’on les appelle communément chérubins, alors même qu’ils n’ont rien à voir avec la tradition abrahamique éponyme. A l’origine, ces petits personnages faisaient partie du cortège du dieu antique Bacchus, le libérateur des convenances et du carcan social. Les deux putti présentés ici ont été fabriqués pour l’exposition monographique de Bouke de Vries dans la galerie Gloria Maria, à Milan, au début de l’année 2014. Intitulée Threads of my Life, elle portait sur le mythe de Thésée et Ariane, ainsi que sur l’abandon de la jeune fille sur l’île de Naxos avant qu’elle ne soit recueillie et consolée par Bacchus.

Dans cette première salle, un autre couple de créatures célestes rejoint les cupidons : deux oiseaux qui rappellent des paons et dont la queue est faite de fragments d’assiettes en porcelaine. Chacun d’eux tient dans son bec un poisson d’argent symbolisant la manufacture de porcelaine de Nyon. Pour de Vries, ces animaux représentent le phénix, l’oiseau mythique qui renaît de ses cendres, une allusion à ses propres méthodes de travail. Artiste que l’on associe avant tout à la céramique, de Vries élude pourtant les questions techniques. C’est que l’enjeu de son travail n’est justement pas de faire, mais de défaire. Il s’agit de répondre à cette question : que se passe-t-il quand le pot se casse ? Son œuvre semble faire résonner des centaines d’instants de violence (la porcelaine qui nous était si chère gît désormais fracassée à nos pieds), mais elle est aussi porteuse d’espoir. Des débris de vaisselle cassée renaît un nouvel objet de toute beauté mais qui, souvent, viendra ébranler les idées rassurantes et commodes sur le sujet qu’il représente. Ainsi, tel le phénix, le cycle de destruction et de renaissance reprend. Dans la pièce maîtresse de cette exposition, War and Pieces (à l’origine une commande du musée Holburne à Bath), de Vries illustre cette destruction par une scène de bataille posée sur une table de banquet. Deux puissances s’affrontent pour le pouvoir : les objets anciens et les matériaux modernes. On croirait assister à la lutte entre une sculpture de Jake et Dinos Chapman et une armée en terre cuite. Malgré toutes les inclusions d’éléments en plastique, il s’agit fondamentalement

d’un travail sur la céramique qui donne également des clés pour développer cette discipline, car il nous aide à comprendre la constance de l’attachement des artistes à ce matériau et met en évidence les qualités expressives qui lui sont propres. Pour mieux cerner cette démarche, intéressons-nous à une autre étude de cas. En 2011, le sculpteur Yannis Kounellis a présenté en Chine sa première exposition monographique dans un musée, le Today Art Museum à Pékin. Parmi les œuvres réalisées pour cet accrochage se trouvait une série de panneaux en fer qui sont la marque de fabrique de cet artiste. Une grille sertie de centaines de fragments de porcelaine chinoise ancienne glanés sur les marchés locaux était fixée sur chacun de ces panneaux. Dans un essai paru dans la publication accompagnant cette exposition, le commissaire, Huang Du, décrit les œuvres et établit des parallèles avec d’autres artistes qui travaillent avec ce même matériau. Voici ce qu’il écrit : « [Kounellis] a trouvé des carreaux de porcelaine dans un marché d’antiquités de Pékin et les a achetés sans hésiter. A ses yeux, la porcelaine (le matériau) a un langage et une conception qui lui sont propres. Tels des mots sur du papier, l’artiste a disposé ces morceaux de faïence sur des supports en fer... Contrairement à certains artistes chinois qui, en réaction contre le passé, fracassent de la porcelaine, Kounellis, dans le soin qu’il a mis à rassembler et à restaurer ce matériau, a été mû par l’amour. » On peut supposer que l’artiste chinois auquel le commissaire fait allusion est Ai Weiwei, à la fois l’un des plus grands noms


de l’art contemporain en Chine, à qui l’on doit le stade national de Pékin, et l’un des plus controversés, ayant été incarcéré pendant près de trois mois pour évasion fiscale. Le public le connaît notamment pour ses performances de destruction de céramiques historiques, plongées dans des bains de peinture de couleur vive ou affublées d’étiquettes Coca-Cola ; ou encore pour son travail de 1995, une série de photographies qui a fait des émules, immortalisant la destruction d’un vase, supposé authentique, de la dynastie Han. Dans ce texte, le commissaire d’exposition entre dans le vif d’une problématique importante de la pratique artistique moderne : la question de l’iconoclasme ou comment la destruction des images et des objets peut donner naissance à une œuvre nouvelle, dynamique et porteuse d’un questionnement. Huang Du identifie dans le travail de Kounellis une alternative à l’iconoclasme conventionnel. En effet, l’artiste qui recolle de la vaisselle cassée pour créer quelque chose de nouveau, et non pas pour reproduire un original, introduit un élément de respect et d’intérêt pour les cultures avec lesquelles il interagit. Quelles que soient les motivations politiques que l’on pourrait être tenté de lire dans cette prise de position, force est de constater qu’elle propose un concept intéressant qui permet de comprendre ce que Bouke de Vries réalise par son travail. Lorsque l’on découvre le travail de Bouke de Vries, surtout au travers d’une rétrospective comme celle-ci, on peut être séduit par la forme et la finition des objets. Comme chez Kounellis, il n’est

peut-être pas exagéré de voir de l’amour dans la façon dont le Néerlandais appréhende son travail et interprète la matière utilisée. Mais ne nous y trompons pas : il ne s’agit pas pour de Vries de faire œuvre de beauté, dans le respect de la tradition céramiste dont il est issu. A mon sens, son approche dissimule au contraire un iconoclasme qui n’a rien à envier à celui d’Ai Weiwei et de ses semblables. Si de Vries ne détruit pas personnellement les objets qu’il réassemble, les images qu’il crée témoignent par contre d’un regard cru et souvent irrévérencieux sur des icônes réelles. Plusieurs travaux exposés ici dénoncent les excès du monde d’aujourd’hui. Ainsi, une réinterprétation contemporaine d’une Guan Yin, inspirée d’un original du XVIIe siècle, la transforme en déesse de la compassion, sous les traits de Marge Simpson. Empreint d’un regard affectueux sur le rôle de Marge comme protectrice de sa famille, ce travail établit un dialogue entre les systèmes de valeurs de l’Orient et de l’Occident, et les petites faiblesses dont les Simpson sont la caricature si convaincante. Dans une autre pièce, une imposante tulipière décorée de billets d’euros, fleurie de tulipes aux pétales flétris, crée un parallèle entre la crise de l’euro et la tulipomanie des Pays-Bas du XVIIe siècle. Ce vase à tulipes rappelle certaines des premières œuvres de Bouke de Vries, évocatrices de la grande tradition des natures mortes flamandes : un passé historique dans lequel a baigné ce natif d’Utrecht. Mais ici, ce n’est pas la grandeur de l’héritage pictural qui s’impose à nous, mais au contraire une vision plutôt sordide

de l’envers du décor : la vaisselle cassée, les fruits pourris et les insectes grouillants rappellent les anecdotes sur la puanteur tenace régnant dans les ateliers des maîtres anciens, où se décomposaient la faune et la flore immortalisées en peinture. Trop souvent, les critiques d’art, artistes ou écrivains, n’hésitent pas à tirer à boulets rouges sur leur cible sans jamais se mettre en danger eux-mêmes. Ce n’est pas le cas ici. Pour le Château de Nyon, de Vries met à nu tant ses propres émotions que les aberrations qu’il dénonce. Au centre de l’exposition, à côté d’un tablier de travail fabriqué par la mère de l’artiste et maculé des coups de brosse d’une journée de travail, on découvre les fragments d’une figure explosée : un autoportrait, dont les éclats révèlent le cœur de l’artiste. Il s’agit là du fondement de son travail et de la pierre angulaire de l’exposition, la source même de son propos. Mais laissons plutôt à l’artiste le mot de la fin : « Brisé, le cœur donne naissance à quelque chose de nouveau. » James R. Beighton, août 2014

James Beighton est commissaire d’exposition, auteur et chercheur. Commissaire d’exposition senior au Middlesbrough Institute of Modern Art (mima), il a organisé une série d’accrochages sur des aspects contemporains du travail de céramiste, qui ont été largement salués par le public et la critique.


Assiette fragmentée nº 1, 2014 Assiette en porcelaine chinoise d’exportation du XVIIIe siècle (dite Compagnie des Indes), avec fragment d’une autre assiette de même origine, 23 cm de diamètre, propriété de l’artiste


Assiette fragmentée nº 2, 2014 Assiette en porcelaine chinoise d’exportation du XVIIIe siècle (dite Compagnie des Indes), avec fragment d’une autre assiette de même origine, et réparations en or, 23 cm de diamètre, propriété de l’artiste



Nuage bleu et blanc nº 2, 2014 Fragments de porcelaines chinoises du XVIIIe siècle et techniques mixtes 54,5 x 32,5 cm, propriété de l’artiste

Gage d’amour, assiette historiée en grisaille, réparée, 2014 Assiette en porcelaine chinoise d’exportation du XVIIIe siècle (dite Compagnie des Indes à motif dit Jésuite), avec fragment d’une autre assiette de même origine et techniques mixtes, 27 x 27 x 8 cm, propriété de l’artiste


War and Pieces, figure nº 1, 2013 Porcelaine, plâtre et technique mixte, 40 x 45 cm, propriété de l’artiste





Fleurs pour Madame Langhans, 2014 Fragments de porcelaines chinoises du XVIIIe siècle, boîte de métal et techniques mixtes, 72 x 42 x 46,5 cm, propriété de l’artiste

War and Pieces, 2012 tel que présenté au château de Charlottenburg, à Berlin, en 2013 Porcelaines des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, plastique, plâtre projeté, plexiglas, acier, aluminium, métal doré et techniques mixtes, 800 x 150 x 130 cm (avec variables), propriété de l’artiste




Like a Prayer, 2013 Statue d’une sainte, bois, XIXe siècle, fragments de porcelaines chinoises des XVIIIe et XIXe siècles et techniques mixtes, 120 x 28 x 24 cm, propriété de l’artiste (avec l’agrément de la Galerie Ron Mandos, Amsterdam)


Paon nº 1, 2014 Oiseau en porcelaine de Chine, XXe siècle, fragments de porcelaines chinoises du XVIIIe siècle et techniques mixtes, 31 x 32 x 54 cm, propriété de l’artiste


Paon nº 2, 2014 Oiseau en porcelaine de Chine, XXe siècle, fragments de porcelaines chinoises du XVIIIe siècle et techniques mixtes, 31 x 32 x 54 cm, propriété de l’artiste


Bol à thé en porcelaine de Worcester nº 4, 2014 Bol à thé en porcelaine de Worcester du XVIIIe siècle et techniques mixtes, 13 x 13 x 19,5 cm, propriété de l’artiste



Groupe de « porcelaines de mémoire » en Worcester, 2014 Porcelaines de Worcester du XVIIIe siècle et verre, dimensions variables, propriété de l’artiste

Porcelaine monogrammée en égoïste, 2014 Théière, pot à lait et bol en porcelaine chinoise d’exportation du XVIIIe siècle (dite Compagnie des Indes), monogrammée, et techniques mixtes, 41 x 41 x 53 cm, propriété de l’artiste





Madame Butterfly, 2014 Figurine en porcelaine du XXe siècle et techniques mixtes, 22 x 34,5 x 52,5 cm, propriété de l’artiste

Théière « Brown Betty », 2012 Théière dite « Brown Betty » en poterie fine du Staffordshire, XVIIIe siècle, et techniques mixtes, 28 x 28 x 20,5 cm, propriété de l’artiste

Nature morte nº 21, 2014 Jatte en porcelaine de Worcester du XVIIIe siècle, fruits séchés et techniques mixtes, 30 x 30 x 17 cm, propriété de l’artiste




Portrait de l’artiste, 2009 Figurine en biscuit blanc d’un jeune Hollandais et techniques mixtes, 16 x 41 x 49 cm, collection Miles Chapman, Londres



Another way of seeing It was in 2009, when Bouke de Vries was just starting to create his first compositions based on broken porcelain, that I met Stefan van Raay, then director of the Pallant House Gallery in Chichester, West Sussex. At the time I was preparing a twopart exhibition for 2010 entitled !Attention fragile! [!Caution. Fragile!], featuring works by contemporary artists; Stefan van Raay told me about WOKmedia, a collective whose work he had himself exhibited and which consisted of large-sized porcelain eggs created ready-broken to reveal, inside their shells, scenes in the style of ancient Chinese erotica. These were shown in the first part of the exhibition from July to October 2010 at Château de Nyon. Some months later, during 2012, Stefan van Raay sent me a letter from Mexico in which he mentioned the work of a Dutchman who, as Stefan had been before moving to Central America, was based in England. His name was Bouke de Vries. Bouke contacted me in December 2012 and at the start of 2013 I went to see his work in London, in his restorer’s studio where he kept quantities of old porcelain fragments that were of high quality but irreparable. He was, to my knowledge, the first restorer of ceramics and glass whose artistic sensibility and imagination had led him to produce works from fragments: broken pieces that could not be restored. I was captivated by his work: these fractured ceramics and fragments of plates were taking off in a new direction,

embarking on a new life. They had been given a new appearance, all the while retaining an allusion to the meaning they possessed when they were created. Moreover, they were a perfect match for the Museum’s own direction in both its temporary exhibitions and its permanent presentation, which combined antique porcelain and contemporary vision. In early April 2013 we met at Charlottenburg in Berlin, where his monumental table centrepiece, consisting of porcelain and plastic toys, recalled a table laid out for dessert in the 18th century. It was at this moment that the idea of an exhibition of works by Bouke de Vries at Nyon took shape. While I was preparing the exhibition Un été sicilien. Majoliques anciennes et art contemporain [A Sicilian Summer: Antique Maiolica & Contemporary Art] for 2013, gallery owner Ron Mandos of Amsterdam also spoke to me of Bouke de Vries, just after I had returned from Berlin; Bouke’s work, it seemed, was arousing interest throughout Europe, just like the 18th-century prodigies whose arrival was so eagerly anticipated by the inhabitants of the towns they visited. I met Bouke de Vries and Ron Mandos again in Amsterdam, to dine at a table decorated by the artist; the space was adorned with several of his works, including a map of the Netherlands on the wall made up of fragments of ceramic from the different parts of the country. We had a number of discussions with Bouke, and various ideas were aired; they included a ceramic map of Switzerland—

a project that, in the end, did not come to fruition. He also came to Nyon to view the spaces in the château that would be made available to him. In the meantime, I had acquired from a dealer an imposing collection of Nyon porcelain: incomplete sets of worn pieces, some with bits missing, from stock formerly held by his father who was also an antiques dealer. Bouke—who never deliberately breaks porcelain—talked of presenting an installation of Nyon porcelain based on the one he had made in the grand staircase of Pallant House in Chichester: a composition on the wall referring back to the presentation of antique porcelain cabinets in the 17th and 18th centuries. So it was that we arrived at this exhibition which opens on 28 November 2014 in Nyon, the largest yet to present the works of Bouke de Vries, and for which he has created a number of new works. Bouke has previously exhibited in castles—royal, like Charlottenburg; ducal, like Alnwick—and here he is once again, this time in the former residence of the Bernese Republic’s representative, presenting work that breathes new life into porcelain, stoneware and glass that might easily have been thought lost forever once it fell to earth. Here, the past and present come together to create a new future. Vincent Lieber Curator of the Musée historique et des porcelaines, Château de Nyon


Cupidon « Desire », 2014 Cupidon en bois, XVIIe siècle, et fil métallique doré, 55 x 77 x 30 cm, propriété de l’artiste (avec l’agrément de la Gloria Maria Gallery, Milan)


Bouke de Vries: fragmented histories If you spend any number of years walking around art fairs and exhibitions you will notice themes and materials trending in and out: painting—not so long since declared dead—is now in the midst of a renaissance. Among other things hot right now seem to be collage and ceramics. It is ironic that within craft circles heated debates were had, conferences held, to bemoan the fact that ceramic was not taken seriously as a material for making proper art, only now to find the art world has embraced the matter like a potter with a lump of wet clay. Of course one also notices that there are plenty of artists who have always worked with those same materials, who have ridden out the tide of fashion, enjoying their moments of trendiness whilst continuing to be supported by a dedicated circle of collectors even when the glitterati are looking a different way. With such artists we recognise the dedication to their material: their attempts to understand its permutations, its will, its messages, even when the output seems at odds with what is being represented in contemporary art spaces. So then, when we see a coming together of form, of fashion and of context, as we see with Bouke de Vries’ new exhibition for the Château de Nyon, we can recognise something that contains popular appeal and currency whilst retaining a depth of practice. The permanent collection at Château de Nyon, based upon the town’s historic porcelain manufactory, provides added wealth of association for both the artist’s work and for

an understanding of the museum’s historic artefacts. De Vries’ relatively recent arrival on the contemporary art scene belies a longstanding engagement with both the material and the methods of his artistic practice. He first came to public attention as an artist with a series of shattered ceramic figures and vessels. These had been re-assembled like a collage, finding a new voice for the objects. Collectors and critics responded to the way that de Vries had been able to read these objects and recognise what they could mean to a viewer—to the person who might place the undamaged figurine on their mantelpiece or who might drink tea from the porcelain cup and saucer. Selecting shards and fragments from different objects, often from different cultures, there is a corresponding sense of care— in the most literal sense of conservation —in these works. De Vries was trained as a ceramics conservator and his early work made ample use of Perspex armatures, a typical conservation strategy to hold works together, but in these instances used to hold the shattered pot apart, resembling perhaps Cornelia Parker’s famous exploded garden shed, Cold Dark Matter – An Exploded View (1991). In one interview, de Vries has noted a starting point for his transition from conservator to artist was a desire to make something of those broken objects that came to his studio and which were not valuable enough to make them worth conserving. The sense here is not that de Vries is breaking existing objects in order to reshape them, but rather that he is taking already broken ceramics and giving

them a new life, using techniques that come from his conservation training. The exhibition at Château de Nyon represents de Vries’ largest presentation to date. Rather than being thematically structured, it represents an overview of the artist’s career to date. At the heart of the exhibition is not a single message but rather the character of the artist himself. What we see unfolding as the exhibition progresses is a series of new works that establish dialogues with the museum’s permanent collection, punctuated by existing works that illustrate the artist’s ongoing thoughts and approaches. These include one of the very first works that de Vries made, a shattered figurine in the form of a self-portrait. One of the qualities that we might come to note in de Vries’ work is how he is able to bring together two seemingly oppositional identities or commentaries, occupying both positions simultaneously and un-problematically. His work can be about making and also about destruction; it can be both beautiful and unsettling (as with his still lifes in particular), it can offer stinging critique, whilst retaining affection for the one critiqued (of which perhaps his early portrait of Amy Winehouse is a perfect example); it can deal with the sacred whilst being grounded in the secular. The first room of the Nyon exhibition sets up this dynamic perfectly. Upon entering the gallery space the visitor is confronted by two serene cupids, each holding a banner between their stretched out arms. The first reads “Amore”, the second “Desire”: one advocating love, the other earthly passion. Viewed from


a religious perspective these two drives might seem confrontational, yet from a secular perspective love and desire seem inherently wrapped up with one another. The messengers themselves carry on this dialogue between competing forces. These cupids or putti occupy a position that is both sacred and profane. The figures entered into Christian iconography most significantly during the Renaissance, notably in the works of Donatello, where they adopted a role among the cast of characters in divine scenes. These figures entered the popular imagination to such an extent that they are commonly referred to as cherubs even though they have no relation to the Abrahamic tradition of the Cherubim. The origin of these figures is as attendants to the classical god Bacchus, the liberator from propriety and restraint. These two objects were made for de Vries’ solo show at the Gloria Maria Gallery, Milan, earlier in 2014, entitled Threads of my Life, which dwelt upon the myth of Ariadne and Theseus, her abandonment on the isle of Naxos and her subsequent consoling by Bacchus. The cupids are joined in this first room by another pair of ethereal creatures: two birds, perhaps most resembling peacocks, with shattered porcelain plates for their tail feathers. Each bird carries in its beak a silver fish, representing the symbol of the Nyon porcelain manufactory. For de Vries these birds represent the phoenix, the mythical bird reborn in fire, which has come to symbolise for him his own working methods. Although an artist who is primarily associated with ceramics he eschews

technique, as his work is precisely not about the making, but rather the unmaking; asking what happens when the pot breaks. His work seems to give voice to hundreds of moments of violence as the vessel that we once cherished lies shattered in front of us. It also gives hope as the shattered vessel is reborn into a new object, an object of beauty, but also one that so often then sets about pulling apart comforting and comfortable opinions about the subject it depicts—and so, just like the phoenix, the cycle of destruction and rebirth continues. In the major work in this exhibition, War and Pieces (a work commissioned originally by the Holburne Museum in Bath), de Vries translates this destruction into a battle scene, which covers a banqueting table. Two forces are competing for supremacy: antique objects and modern materials. It is like a Jake and Dinos Chapman sculpture at war with the terracotta army. For all its inclusion of plastic parts, though, it is a ceramic work in essence and a valuable one for developing the discipline because it helps us to understand artists’ persistent interest in ceramics and what it is that the material is uniquely qualified to say. To understand this further it is helpful to dwell on another case study. In 2011, the sculptor Jannis Kounellis held his first museum solo show in China, at the Today Museum in Beijing. Among the new works he realised for this show was a series of his trademark iron panels, onto which he had tied a grid comprising hundreds of shards from antique Chinese porcelain which he had gathered in local markets. An essay

by the curator of the exhibition, Huang Du in the accompanying publication describes the works and draws parallels with other artists working with this material. He writes: “[Kounellis] encountered some porcelain tiles in a Beijing antique market and bought them without hesitation. In his view, porcelain (the material) has a language and concept of its own. Like wording, he fixed those porcelain tiles onto iron plates… Unlike some Chinese artists who shattered porcelain as criticism of preceding events, Kounellis’ initial drive to collect and restore porcelain was out of love”. The Chinese artist to whom the curator refers is, we might suppose, Ai Weiwei, simultaneously one of China’s leading artists, responsible for the Beijing Olympic stadium, and also one of its most controversial, having been detained by the authorities for nearly three months on charges of tax evasion. The works for which he is perhaps most well known involve the destruction of historic ceramics: dipping them in household gloss paint, emblazoning them with Coca-Cola labels, and in his seminal work of 1995 documenting a performance in which a supposedly genuine Han Dynasty vase is smashed to pieces. The curator here is driving straight to the heart of an important consideration in modern art practice: the idea of iconoclasm and how the destruction of images and objects can lead to something new, questioning and dynamic taking its place. Huang Du suggests an alternative to the convention of iconoclasm which he identifies in Kounellis’ work, where the re-assembly of already broken vessels to create


something new, not to reproduce an original, introduces a care and respect for the cultures which he is engaging with. Whatever the political motivations that we might be tempted to read into this statement, it nonetheless introduces an interesting concept and one that is helpful when understanding what it is that Bouke de Vries achieves in his work. When encountering de Vries’ works, especially with such an overview as the current exhibition provides, we can find a beguiling quality in the form and finish of the objects. Like Kounellis, it might not be too far fetched to talk about a sense of love in the way he approaches his task and reads the substance with which he is working. We should not, though, be lulled into a sense that de Vries is making nice work, bound by respect for the ceramic traditions from which it descends. Rather I suggest there is an iconoclasm at the heart of his practice which is not so far removed from that practised by the likes of Ai Weiwei. De Vries may not, personally, shatter the objects that he subsequently re-assembles, but the images he creates are sharply aimed at existing icons, often taking them down a peg or two. Several works in this exhibition expose elements of contemporary excesses. His modern day Guan Yin, based upon a 17thcentury original, recasts Marge Simpson as the goddess of compassion, retaining affection for her role in the family she protects, whilst also setting up a dialogue between value systems of East and West and of the foibles that the Simpsons themselves so eloquently mock. In another room

a towering tulip jar is emblazoned with euro notes whilst the blooms it displays have wilted, drawing a parallel between the euro crash and Dutch tulip mania of the 17th century. The tulip vase links back to some of de Vries’ earliest works in which we can see the residue of a great Dutch still-life tradition. It is a history in which de Vries, born in Utrecht, was immersed. In his work, though, we do not see the grandeur of this painted legacy, but rather a seedy glance behind the scenes: broken vessels, rotting fruit and scuttling insects reflect anecdotes about the insistent stench that permeated the studios of the old masters as the flora and fauna they were preserving in paint decayed in the flesh. Too often the critic, whether artist or writer, can sit on the side-lines, taking pot shots at their targets from a safe distance. Such is not the case here, however: for Château de Nyon, de Vries has exposed his own emotions as much as he has exposed those follies upon which he is commenting. At the centre of the exhibition, alongside a work apron made by the artist’s mother and carrying all the brush marks of his working day, a shattered figure stands as a self-portrait. The exploding shards reveal the heart of the artist. It is the core of the work and the core of the exhibition: the source of what de Vries has to say. To give the final words to the artist himself: “the heart is broken: it releases something new”. James R. Beighton, August 2014 James Beighton is a curator, writer and researcher. As Senior Curator at mima

Middlesbrough Institute of Modern Art, he was responsible for curating a series of widely acclaimed exhibitions exploring aspects of ceramics practice today.



Expositions personnelles

Collections

Deconstructions, Galerie Ron Mandos, Amsterdam, du 16 janvier au 6 mars 2010 A Grand Tour of my Mind, Gloria Maria Gallery, Milan, du 24 février au 14 avril 2010 Pieces, Super Window Project, Kyoto, du 11 septembre au 28 novembre 2010

Aberdeen Art Gallery, Aberdeen, Royaume-Uni Caldic Collectie, Pays-Bas mima, Middlesbrough Institute of Modern Art, Middlesbrough, Royaume-Uni Ministerie van Buitenlandse Zaken (Ministère des Affaires étrangères), La Haye, Pays-Bas Musée historique et des porcelaines, Nyon, Suisse Pallant House Gallery, Chichester, Royaume-Uni York City Art Gallery, York, Royaume-Uni

Fire, Works, Vegas Gallery, Londres, du 19 mai au 2 juillet 2011 Precious, Art at Annoushka, Londres, du 7 juin au 7 juillet 2011 Signs (Metamorphosis), Gloria Maria Gallery, Milan, du 21 septembre au 14 novembre 2011 War and Pieces, Holburne Museum, Bath, installation du 1er septembre au 1er décembre 2012 War and Pieces, Schloss Charlottenburg, Berlin, installation du 4 avril au 2 juin 2013 War and Pieces, Alnwick Castle, Alnwick, installation du 26 juin au 2 octobre 2013 Bow Selector, Pallant House Gallery, Chichester, installation du 1er septembre 2013 au 21 septembre 2014 Threads of my Life, Gloria Maria Gallery, Milan, du 8 février au 24 mars 2014 Fragments, Musée historique et des porcelaines, Nyon, du 28 novembre 2014 au 12 avril 2015 En outre, de juillet 2009 à octobre 2014, Bouke de Vries a présenté son travail dans plus de trente expositions de groupes, principalement à Londres, mais aussi à Bâle, Salisbury, Haarlem, York, Moscou, Amsterdam et, tout récemment, Taipei ; une exposition est prévue à La Haye en 2015. Celles-ci peuvent se trouver sur le site www.boukedevries.com

Collection Edgar J. and Clarissa Bronfman, Londres Collection Hugo Brown, Pays-Bas Collection Elton John, Londres et Los Angeles Collection Frances Reynolds, Londres Collection Kay Saatchi, Los Angeles Zabludowicz Collection, Londres


Le Musée historique et des porcelaines, au château de Nyon, organise en moyenne deux expositions temporaires par année. Le Musée propose tant des expositions en rapport avec ses collections de porcelaines et de céramiques anciennes que des expositions présentant des artistes actifs sur la scène nationale et internationale (par exemple, Per Barclay, Alain Huck, Eva Jospin, Isaac Julien, Franticek Klossner, Pipilotti Rist, Pierre Schwerzmann, Alison E. Taylor ou Not Vital). En s’intéressant à la scène contemporaine et aux artistes d’aujourd’hui, le Musée espère ainsi tisser des liens entre passé et présent, car il est toujours passionnant, comme le démontrent les expositions montées jusqu’à présent, de confronter les époques. Le château qui abrite le Musée a été restauré de 1999 à 2006, ce sont donc les expositions depuis cette date qui sont citées ci-contre. www.chateaudenyon.ch


2006

2009

2011

Une mémoire céramique du 17 mai 2006 au 7 janvier 2007 Avec : Philippe Barde, Marc Bauer, Valérie Belin, Beatriz Carneiro, Maria-Carmen Perlingeiro, Andrea Barker

Amours et chasse. Porcelaine de Nyon, dons, acquisitions et prêts du 1er mai 2009 au 7 mars 2010

Eros & Thanatos, des ex-libris érotiques du 25 février au 20 mars 2011 (salle de réception) une exposition organisée avec la Galerie Humus, à Lausanne, la Fondation F.I.N.A.L.E. et l’association Pro Ex-Libris

Les couleurs d’une estampe. Ex-libris japonais contemporains du 23 août au 10 septembre 2006 (salle de réception) 2007 Focale, 25 ans d’activité photographique à Nyon, 1982-2007 du 22 février au 15 avril 2007 Avec : Didier Béguelin, Anna Halm Schudel, Mirei Lehmann, Christian Lutz, Francis Traunig L’herbier Humerose du 24 mars au 9 septembre 2007 (jardins du château) Avec : Alan Humerose Sans titre (Lisboa 2006) du 2 au 26 avril 2007 une installation organisée avec Visions du Réel Avec : Vincent Dieutre Les rêves du château du 25 mai au 25 novembre 2007 Avec : Franticek Klossner, Vincent Kohler, Victorine Müller, Carmen Perrin, Pipilotti Rist, Vera Röhm, Graciela Sacco, Francisco Sierra, Eduardo Srur Armures et griffons du 13 décembre 2007 au 17 février 2008 Avec : Christian Gonzenbach, Jean-Gabriel Cruz, Michèle Rochat 2008 Yves Humbert, au-delà de la photographie du 20 mars au 14 septembre 2008 L’homme sans tête face au mur des possibles du 19 avril au 14 septembre 2008 (jardins du château) Avec : Zaric Ombres et lumières du 31 octobre 2008 au 29 mars 2009 Avec : Not Vital, Peter Emch, Eric Poitevin, Fred Eerdekens, Nicolai Howalt et Trine Søndergaard, Graciela Sacco, Alexandre Joly, Ignazio Bettua

La Suisse en céramique du 1er mai au 13 septembre 2009 (cour du château) Avec : Fabien Clerc, Maude Schneider, Patricia Glave Henri Terribilini (1898-1982), peintre sur porcelaine du 11 juin au 24 juin 2009 (salle de réception) 2010 Nyon Piratage ! du 22 avril au 22 mai 2010 (cour du château) Avec : Virginie Morillo

Angles et lumières, l’œuvre de Pierre-Noël Bergendi du 20 mai au 16 octobre 2011 Une installation au château du 20 mai au 16 octobre 2011 (salle de réception) Avec : Pierre Schwerzmann Affiches anciennes & nouvelles porcelaines du 15 décembre 2011 au 10 mars 2012

2012

Symptom du 15 avril au 9 mai 2010 une exposition organisée avec Visions du Réel Avec : Wang Jianwei

Abraham Hermanjat (1862-1932). De l’Orient au Léman du 11 mai au 9 septembre 2012 une exposition organisée avec la Fondation Abraham Hermanjat et le Musée du Léman, Nyon

Louis Stettner. « Sophisme, photographies, 1990-1999 » du 30 mai au 4 juillet 2010 (salle de réception) une exposition organisée avec l’AD Galerie à Genolier

Au fil des saisons. Les porcelaines de Zurich d’une collection privée du 2 novembre 2012 au 5 mai 2013

!Attention fragile! porcelaine contemporaine (première partie) du 1er juillet au 10 octobre 2010 Avec : Tine Deweerdt, Jean-François Fouilhoux, Françoise Joris, Lut Laleman, Bodil Manz, Ni Haifeng, Michèle Rochat, Anima Roos, WOKmedia

2013

!Attention fragile! porcelaine contemporaine (deuxième partie) du 29 octobre 2010 au 3 avril 2011 Avec : Caroline Andrin, Vincent Beague, Ivan Citelli, Ann Delaite, Guillaume Delvigne et Ionna Vautrin, Mieke Everaet, Michael Flynn, Louise Hindsgavl, Matthieu Lavanchy, Kaoru Ojio

Gonzenbach, Jongkind et Barde & autres acquisitions du 29 novembre 2013 au 16 février 2014

Un été sicilien. Majoliques anciennes & art contemporain du 21 juin au 27 octobre 2013 Avec : Adalberto Abbate, Per Barclay, Salvo Cuccia, Cécile Hummel, Isaac Julien, Loredana Longo

2014 Des hommes et la forêt du 11 avril au 26 octobre 2014 Avec : Pierre-Alain Bertola, Pierre Golay, Fabian Gutscher, Alain Huck, Eva Jospin, Franticek Klossner, Raquel Maulwurf, Josef Felix Müller, Antoine Roegiers, Alison Elizabeth Taylor, Not Vital, Nikola Zaric Bouke de Vries. Fragments du 28 novembre 2014 au 12 avril 2015



Outre les personnes citées dans l’avant-propos, Stefan van Raay et Ron Mandos, il faut ici remercier particulièrement James R. Beighton pour sa belle introduction sur l’œuvre de Bouke de Vries, écrite spécialement pour ce catalogue. Aurelio Moccia, décorateur des Musées de Nyon, assisté de son apprenti, Valentin Bello, s’est chargé du montage de l’exposition. M. Grocq a construit le mobilier d’exposition et l’entreprise Nigro a réalisé les peintures des socles. C’est ici aussi qu’il faut remercier le personnel du service de la Culture de la Ville de Nyon ainsi que le personnel d’accueil du Musée. Ce catalogue, accompagnant l’exposition « Bouke de Vries. Fragments », montrée du 28 novembre 2014 au 12 avril 2015 au Musée historique et des porcelaines, château de Nyon, a été tiré à 600 exemplaires. La conception en est due à Vincent Lieber, conservateur du Musée, et le graphisme à Schaffter Sahli, à Genève. La traduction de l’avant-propos de Vincent Lieber en anglais a été réalisée par Geoffrey Spearing. La traduction de l’introduction de James R. Beighton en français a été faite par Béatrice Cady. Les photographies de toutes les œuvres de Bouke de Vries, y compris celle faite à Charlottenburg, sont de Tim Higgins. La photolithographie est due à Bombie, à Genève. La police de caractère est Programme, chez optimo.ch. L’impression a été réalisée par l’imprimerie Chapuis, à Genève, sur papier Arctique Volume White. Tous droits réservés pour le Musée historique et des porcelaines, château de Nyon, l’artiste et ses représentants, les propriétaires des œuvres ainsi que le photographe et les auteurs des textes. © Musée historique et des porcelaines, château de Nyon, 2014. ISBN 978-2-940479-05-4



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