En évoquant le sport et la lutte contre la maladie, savez-vous que la police a pris part pour la première fois au Relais pour la Vie Entreprises, une initiative de la Fondation contre le cancer ? “Oui, j’étais bien entendu présente. Cette journée au stade Roi Baudouin fut une belle réussite. D’autres policiers sont concernés et en plein combat. Leur montrer qu’on est là pour les soutenir
est essentiel. C’est aussi l’occasion de sensibiliser un maximum de monde et de faire des rencontres intéressantes, sans aucune distinction de grade. J’ai découvert le Relais en 2012 à Verviers, c’est d’ailleurs là qu’un autre déclic s’est produit pour moi… ”
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Pouvez-vous nous en parler ? “Bien sûr. Il faut savoir que ce combat a été long et difficile, j’ai été exempte durant 15 mois. J’ai subi au total 6 chimios et 33 séances de radiothérapie, ce qui est costaud. Une fois en rémission, j’ai repris le travail en douceur, à mi-temps. Mais j’étais très fatiguée, j’éprouvais énormément de difficultés à me concentrer. Cet inconfort de fatigue a duré trois ans. J’ai vraiment dû apprendre à apprivoiser cette fatigue. Et pour la contrecarrer, je me suis investie dans le sport. C’est ma dopamine à moi (rires) ! J’ai commencé à courir. Au début, lors de mon premier jogging, j’ai eu beaucoup de mal à boucler la distance prévue de 3 km. Depuis, j’ai fait pas mal de chemin, je viens de terminer le trail des Hautes Fagnes (une course de 18 km en pleine nature impliquant des dénivelés importants, ndlr) ainsi qu’un raid par
équipes mixtes où il faut enchaîner kayak (3 km), course à pied (7,5 km) et VTT (25 km). Au-delà de la performance sportive, c’est le dépassement de soi et le renforcement du mental qui m’intéresse. J’ai vraiment envie de tester mes limites, de découvrir jusqu’où je suis capable d’aller. Ainsi, moi qui détestais l’eau, je viens de me mettre à la natation afin de découvrir de nouvelles sensations. Le sport m’apporte beaucoup de bien-être et diminue de moitié le risque de récidive, une motivation supplémentaire !”
L’ I N V I T É E
depuis lors. J’ai adopté une toute nouvelle philosophie de vie.”
C’est-à-dire ? “C’est là que j’ai pris la décision de monter sur scène et d’assouvir ma passion pour la chanson. Comme je vous l’ai dit, j’ai pris un virage à 180° et j’ai décidé de ne plus rien me refuser. J’ai désormais beaucoup plus d’assurance. S’ils sont réalisables, je tente de vivre mes rêves. Et la musique a toujours été une passion. Une fois guérie, j’ai donc attaqué des cours de guitare pendant un an. Comme cela se passait bien, on m’a demandé de faire un petit showcase avec des reprises d’Amy Macdonald ou de Tracy Chapman, entre autres, et depuis, je fais régulièrement de petites ou plus grandes scènes pour me faire plaisir et, surtout, pour le partage avec le public (Christel a également composé une chanson dédiée à toutes les personnes qui luttent contre la maladie et a sorti un CD single, dont elle reverse la moitié des bénéfices à la Fondation contre le cancer via le Relais pour la Vie. Son nom de scène est Christel NEWLIFE, ndlr). Grâce à la maladie (et non pas à cause d’elle), j’essaie à présent de faire ce que j’ai envie de faire et de profiter de la vie à chaque instant !” f
POUR OU CONTRE • La dépénalisation du cannabis : “Je suis contre. Contre le fait de rendre accessible un produit qui peut vous rendre prisonnier. Car le cannabis n’est certainement pas à prendre à la légère, les gens ne se rendent pas compte des risques qu’il peut engendrer. Ainsi, fumer un joint pour la première fois peut être suffisant pour déclencher toute une série de troubles, comme la schizophrénie, la paranoïa, certaines angoisses… Le cannabis reste un produit illicite qu’il convient de ne surtout pas banaliser. Les plantes sont du reste de plus en plus fortes. Certaines contiennent jusqu’à 10 à 12 % de THC (la molécule active principale du cannabis), contre 2 à 3 % dans les années 60. Elles peuvent donc avoir un impact sérieux en termes de dépendance.”
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