Journal detaillant 24

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Revue de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France Avril 2016 - numéro 24

Une saison difficile pour beaucoup !

Messieurs les politiques, laissez-nous travailler et gagner notre vie !

P

ar deux fois depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, nous avons eu l’occasion de rencontrer Mme Pinville, SecrĂ©taire d’État au Commerce. La premiĂšre fois, le 20 janvier, lors d’une rencontre Ă  Bercy avec les autres prĂ©sidents adhĂ©rents au CDF ; une deuxiĂšme fois, le 28 mars, lors d’un voyage Ă  MontrĂ©al rĂ©alisĂ© par notre SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral, Jean-Pierre Gonet (voir en pages intĂ©rieures), pour Ă©tudier un plan de relance des centres-villes qui fonctionne au Canada. À chaque fois, nous avons pu mettre l’accent sur les dates anormalement tĂŽt des soldes, qui torpillent nos marges. Nous avons vendu des articles d’étĂ© jusqu’en octobre 2015 et dĂ©but avril 2016, les consommatrices ne boudent pas Le prĂ©sident les escarpins noirs et les derniers boots d’hiver compte tenu des tempĂ©ratures Philippe DAQUAI basses. Pour la premiĂšre fois, Daniel Wertel, PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Française du PrĂȘt A Porter FĂ©minin, lui a Ă©galement Ă©crit une « lettre ouverte » dans ce sens : « J'aimerais convaincre les autres acteurs du commerce que ces mesures (soldes plus tard et plus courts) vont redonner du sens aux soldes et donc amĂ©liorer l'image de l'ensemble de la filiĂšre. Il en va de la survie des multimarques, donc des marques, et plus largement des centres-villes Ă©galement ». *** La nouvelle Convention Collective est maintenant en place. Une nouvelle classification de nos vendeurs, de nos agents de maĂźtrise (nouveau, pour les responsables de magasin) et de nos cadres doit figurer sur leurs fiches de salaires. Nous vous expliquons comment faire. Enfin, une nouvelle obligation en 2016 : vous devez proposer les services d’un mĂ©diateur pour vos clients insatisfaits. Nous sommes en train de mettre en place et de faire agrĂ©er un mĂ©diateur spĂ©cialisĂ© dans la chaussure pour rĂ©pondre Ă  cette lĂ©gislation supplĂ©mentaire. *** Il est important de ne pas rester seul dans son magasin. Notre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, qui aura lieu cette annĂ©e entre Bordeaux et Saint-Emilion, sera encore une belle occasion de faire des Ă©changes prĂ©cieux entre nous. Vous y ĂȘtes les bienvenus.

SPÉCIAL CLICK & COLLECT

Mobilisation pour le centre-ville

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ous le constatez, nos centres-villes sont dans un triste Ă©tat, consĂ©quence de quelques dizaines d’annĂ©es d’abandon par nos politiques municipales et gouvernementales. Un taux de vacance officiel de 8 % alors que l’on constate au moins le double ! Voire plus dans les villes moyennes. Devant cette dramatique rĂ©alitĂ©, de nombreuses initiatives locales et nationales voient le jour car, enfin, la prise de consciente est bien rĂ©elle. Comment redynamiser nos centres-villes ? Tel Ă©tait le thĂšme du colloque de MontrĂ©al en mars dernier qui s’appuyait sur l’expĂ©rience de nos cousins nord-amĂ©ricains. Pour une fois rĂ©unis autour de la table sous l’égide de Commerce de France, État, Mairies, CCI, associations de commerçants, reprĂ©sentants de branches (dont la FDCF) et urbanistes ont rĂ©flĂ©chi Ă  la façon de mettre en commun leurs idĂ©es et leurs moyens afin d’endiguer ce flĂ©au. Gros travail en perspective ! DĂ©jĂ  un bilan d’étape sera fait mi juin par le SecrĂ©tariat d’État au commerce. Nous ne manquerons pas de vous en tenir informĂ©. Mme Martine Pinville, SecrĂ©taire d’État au Un tĂ©moignage, une rĂ©action, n’hĂ©sitez pas Ă  vous manifester. Commerce, et Jean-Pierre Gonet, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral FDCF.

Jean-Pierre GONET, Secrétaire Général de la FDCF

Sommaire 2 Colloque sur les sociétés de développement commercial 4 Collaboration détail « traditionnel » et digital 6 Réunion du CEDDEC à Vienne 7 Nouvelles classifications des emplois dans le commerce de la chaussure 8 Assemblée Générale FDCF Lundi 6 juin 2016 à Bordeaux

www.chaussure.org


Colloque sur les sociétés de Les 21 et 22 mars 2016 à Montréal, les Rendezvous internationaux en management public et organisation du commerce ont réuni de nombreux participants dont une trÚs importante délégation française. Jean-Pierre Gonet y était. Compte rendu.

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me la Ministre Martine Pinville intervient et remercie Francis Palombi (CDF) qui est Ă  l’origine de cette rencontre. Elle constate qu’il y a une rĂ©elle dynamique mise en place et des travaux trĂšs importants qui sont menĂ©s. Il y a un rĂ©el enjeu liĂ© au commerce de proximitĂ©, au dynamisme Ă©conomique, Ă  la cohĂ©sion sociale. Cela est un enjeu trĂšs important et le gouvernement est trĂšs attachĂ© Ă  cette problĂ©matique. Elle dresse le constat de la dĂ©sertification des centres-villes Ă  laquelle il est urgent d’apporter des rĂ©ponses. Une loi en lien avec ce dossier a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© adoptĂ©e, la loi dite Pinel, qui apporte certaines rĂ©ponses (sur les baux commerciaux, le droit de prĂ©fĂ©rence, les hausses de loyers, etc.). C’est un dĂ©but mais cela n’est pas suffisant. Elle voit que les centres-villes se paupĂ©risent, avec des formes de commerce qui ne rĂ©ponColloque de MontrĂ©al - Mme Martine Pinville, SecrĂ©taire d’État au Commerce, feuilletant notre dent pas aux attentes. journal avec : Patrick Vignal, DĂ©putĂ©, chargĂ© de En lien avec l’amĂ©nagemission centre-ville, Francis Palombi, ment du territoire, une PrĂ©sident CDF, et Jean-Pierre Gonet, mission a Ă©tĂ© lancĂ©e pour SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral FDCF. dresser un bilan des diffĂ©rentes politiques et regarder ce qu’il se passe dans les autres pays. Ainsi, avant l’étĂ©, des propositions seront formulĂ©es afin de mieux accompagner les collectivitĂ©s. Il s’agit d’un travail collectif, y compris sur l’urbanisation. Pour Mme la Ministre, il n’y a pas de volontĂ© indĂ©pendante. Cela passe par les commerçants, les artisans, les professions libĂ©rales, les habitants, les Ă©lus, les chambres consulaires.

Le centre-ville, cause nationale Le Député Patrick Vignal (mission pour la revitalisation du centreville) intervient ensuite, depuis la salle, pour montrer que si les centres-villes se paupérisent, cela conduit à une lourde responsa-

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bilitĂ© politique. Le centre-ville n’est pas qu’un quartier ; des personnes y vivent, d’autres viennent y faire du tourisme. Pour le DĂ©putĂ©, la France doit en faire une cause nationale. Quand les centres-villes se paupĂ©risent, cela peut conduire Ă  la prĂ©sence de marchands de sommeil, Ă  celle d’une population difficile et Ă  l’arrivĂ©e au pouvoir de partis extrĂ©mistes. Il est important de savoir quelle ville nous voulons. Cela implique des problĂ©matiques subjacentes, comme l’accessibilitĂ© du centre-ville. La nouvelle gĂ©nĂ©ration est en recherche de proximitĂ©. Pour lui, il faut densifier les centres-villes, les embellir, travailler avec les commerçants, les artisans, les professions libĂ©rales, les habitants, pour avoir une rue attractive. Il lance ainsi une Ă©tude sur un pĂ©rimĂštre de 600 kmÂČ, pour travailler sur cette problĂ©matique dans sa circonscription. Madame la Ministre Martine Pinville conclut son intervention sur les perspectives et les solutions Ă  apporter. Pour elle, il est important de rĂ©flĂ©chir globalement Ă  cette problĂ©matique, y compris avec les commerces non sĂ©dentaires. Il y a un travail Ă  mener sur l’urbanisation, la taille des commerces. Les derniĂšres rĂ©formes ont un peu dĂ©stabilisĂ© le commerce avec les nouvelles rĂšgles en la

Les SDC Une SociĂ©tĂ© de dĂ©veloppement commercial (SDC) est une association Ă  but non lucratif qui vise le dĂ©veloppement Ă©conomique d’un secteur donnĂ©. Reconnues pour leur dynamisme, les SDC reprĂ©sentent une formule gagnante de dĂ©veloppement et de prise en charge du milieu dans tous les centres urbains, grands et petits. Cette formule a fait ses preuves Ă  travers le succĂšs de nombreux projets innovateurs et des rĂ©sultats concrets bĂ©nĂ©fiques pour les milieux de vie. Chaque annĂ©e, de grandes promotions commerciales sont organisĂ©es par les SDC de l'arrondissement ou autres regroupements de gens d'affaires sur les artĂšres commerciales. Pour en assurer la rĂ©ussite, certaines interventions municipales sont nĂ©cessaires et rĂ©gies par rĂšglement. Outre leur implication dans les promotions commerciales, les SDC possĂšdent une expertise locale qui leur permet de dĂ©velopper des stratĂ©gies adaptĂ©es Ă  la spĂ©cificitĂ© de leur territoire. Elles contribuent ainsi Ă  enrichir la qualitĂ© de vie, Ă  renforcer le sentiment d’appartenance des citoyens et Ă  soutenir le dĂ©veloppement Ă©conomique, culturel et social de leur milieu.

UNE QUESTION, UNE PRÉCISION, UN CAS PARTICULIER ? Contactez le secrĂ©tariat de la FDCF, par mail de prĂ©fĂ©rence.


dĂ©veloppement commercial Il y aussi de nouveaux acteurs du commerce, comme les managers de centreville, vĂ©ritable mĂ©tier qui monte. Concernant les enjeux des SDC, il s’agit de mieux organiser les centralitĂ©s commerciales et leur dynamisme. Mme Moreno identifie cependant quelques obstacles, parmi lesquels : la libertĂ© d’association, d’ordre constitutionnel ; les mentalitĂ©s, avec des associations de commerçants trĂšs contrastĂ©es ; le caractĂšre individualiste des commerçants français. Mme ValĂ©rie Lasserre, Professeur agrĂ©gĂ©e en droit, travaille sur la transposition du modĂšle canadien en France, pour la CDF. Le point de dĂ©part est le suivant : il y a, d’une part, une rĂ©alitĂ© matĂ©rielle : les centres-villes sont en souffrance. Il y a besoin d’un dispositif pour agir. Il n’y a pas de structure reprĂ©sentative de toutes les entreprises d’un pĂ©rimĂštre, auprĂšs des pouvoirs publics et autres groupes d’intĂ©rĂȘt. Il manque donc un La rue Sainte Catherine Ă  Bordeaux, une des voies commerçantes les plus frĂ©quentĂ©es de France. outil fonctionnel. L’image presqu’idĂ©ale d’un centre-ville oĂč le commerce est roi ! La mĂ©thode choisie est pragmatique, matiĂšre. Il est nĂ©cessaire d’avoir des outils comme les contrats de avec une structure qui rassemble tous les entrepreneurs, au sein d’une SociĂ©tĂ© coopĂ©rative d’intĂ©rĂȘt collectif (renforcĂ©e par la loi revitalisation artisanal et commercial (CRAC). Cela passe par la de 2014, pour un partenariat entre le privĂ© et le public, avec des volontĂ© d’un territoire, pour travailler ensemble. Ces travaux sont projets d’amĂ©nagement du territoire). enrichis par la rĂ©flexion de sa mission. Il est nĂ©cessaire de prendre en compte le dĂ©veloppement de meilleures collaborations, entre l’usager, le public, le consommateur, « Quels outils pour le dĂ©veloppement le commerçant, tout en prenant en compte des contraintes buddes SDC en France ? » gĂ©taires. Cela est Ă©galement conditionnĂ© Ă  la volontĂ© politique. Mme Moreno (CCI Paris) souligne qu’il y a beaucoup d’outils lĂ©gislatifs en France, surtout publics : En apartĂ© - Le droit de prĂ©emption qui permet l’acquisition d’un bien, parfois difficile Ă  expliquer aux commerçants. Il peut permettre de Au cours de ces journĂ©es, j’ai eu l’occasion de dĂ©battre de sujets maintenir des rues commerçantes. Cela est une limitation au droit beaucoup plus concrets : revitaliser les centres-villes est un objectif de la propriĂ©tĂ©, mais quand il y a la volontĂ© de vendre le bien ! IMPERATIF, mais si l’on ne donne pas aux commerçants le moyen de Il s’agit d’une procĂ©dure trĂšs complexe, avec des pĂ©rimĂštres de vivre de leur travail, tous ces montages juridiques et Ă©conomiques, prĂ©emption, sur des secteurs trĂšs ciblĂ©s, une phase de rĂ©trocessi brillants fussent-ils, ne serviront pas Ă  grand-chose ! sion de 2 ans parfois 3, avec un blocage possible du bailleur. Au cours de deux entrevues avec Madame la Ministre, j’ai Ă©voquĂ© les - Le Plan Local d’Urbanisme, avec une protection des linĂ©aires questions des dates des soldes absurdes ainsi que des ZTI qui ont commerciaux, avec l’interdiction du changement de destination. dĂ©jĂ  tendance Ă  se gĂ©nĂ©raliser. Voir page 6 la rĂ©ponse de la ministre Cela peut conduire Ă  beaucoup de contentieux (ex : arrĂȘt du 20 qui ne nous satisfait pas. dĂ©cembre 2014, commune de Biarritz, avec la notion d’activitĂ© de Une table ronde rĂ©unira les professionnels pour faire un Ă©tat des service qui n’était pas identifiĂ©e comme telle dans le code de l’urlieux. C’est le seul engagement que j’ai eu de Mme Pinville. À suibanisme, mais modifiĂ©e suite Ă  la loi Pinel). vre
 de trĂšs prĂšs. J.-P. G. - Le FISAC, pour rĂ©pondre Ă  des appels Ă  projet. Le journal du DĂ©taillant - Avril 2016 - 3


Collaboration dĂ©tail « L’exemple Kickers Un manque de communication initial a pu gĂ©nĂ©rer des incomprĂ©hensions entre Kickers et ses clients dĂ©taillants autour du site web Kickers-and-co.com. Les choses sont finalement rentrĂ©es dans l’ordre au bĂ©nĂ©fice des deux parties. L’automne dernier, Jacques Royer m’avait prĂ©sentĂ© (dans le cadre de la PrĂ©sidence de la FĂ©dĂ©ration) son opĂ©ration de ventes sur Internet selon le principe du Click and Collect. Suite Ă  sa prĂ©sentation, je lui avais alors rĂ©pondu que je pensais que son projet Ă©tait innovant, allait dans le sens que prĂ©conisait la FĂ©dĂ©ration d’associer les commerces de dĂ©tail aux sites internet des fabricants, mais qu’il risquait d’ĂȘtre trĂšs mal compris dans le dĂ©tail indĂ©pendant, sans un minimum d’explication et de pĂ©dagogie. Je lui ai Ă©galement prĂ©cisĂ© que la FĂ©dĂ©ration soutiendrait ce type d’initiative qui permet de ramener les clients dans nos magasins durement Ă©prouvĂ©s par la crise. Lors de cette rencontre, je l’informais Ă©galement que les dĂ©taillants n’avait pas reçu d’information, qu’ils allaient dĂ©couvrir ce site de vente qui les concurrençait et, probablement, mal rĂ©agir. Jacques Royer a paru surpris et m’a rĂ©pondu que le projet aurait dĂ» nous ĂȘtre prĂ©sentĂ© par les reprĂ©sentants, il y a 6 mois, quand ils passaient pour enregistrer les commandes d’hiver. Ils avaient reçu une formation juste avant de partir en tournĂ©e. La rĂ©action hostile des premiers DĂ©taillants a certainement fait que les reprĂ©sentants ont passĂ© l’opĂ©ration sous silence par la suite En outre, j’approuvais sa dĂ©cision de ne plus travailler avec Spartoo et Sarenza (sauf exceptionnellement pour le dĂ©stockage de vielles sĂ©ries).

Un projet qui renforce le partenariat Les Directions Commerciales du Groupe ont prĂ©sentĂ© le projet de Click and Collect du site Kickers-and-co.com lors de rĂ©unions spĂ©cifiques au moment des diffĂ©rentes expositions rĂ©gionales (Modco Nantes, Colmar, LabĂšge...). Cette prĂ©sentation a Ă©tĂ© trĂšs bien accueillie par la majeure partie de nos distributeurs qui ont pu dĂ©couvrir le fonctionnement opĂ©rationnel du systĂšme et poser toutes les questions permettant une meilleure comprĂ©hension de la stratĂ©gie digitale du Groupe Royer. Nos clients ont particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© : - la mise en ligne de leur magasin dans le store locator qui leur apporte un nouveau trafic ; - la rĂ©munĂ©ration sur les ventes en ligne en tant que complĂ©ment de revenu. Nous sommes ravis du dĂ©marrage et de l’engagement immĂ©diat de nos principaux clients sur ce nouveau projet qui renforce notre partenariat auprĂšs du rĂ©seau multimarque. Ludovic SAMSON Directeur commercial Kickers

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De mĂȘme, je lui affirmais qu’en plus, aucun dĂ©taillant n’accepterait de passer du temps pour rassurer les clients achetant en ligne, s’il n’était pas prĂ©vu une juste rĂ©munĂ©ration de leur travail ! Jacques Royer a dĂ» m’entendre sur ce point et le 27 janvier dernier je recevais cette information par email de Ludovic Samson (directeur commercial du pĂŽle enfant chez Royer) : « Concernant notre discussion, je vous informe que nous avons revu notre proposition de rĂ©munĂ©ration et que nous transmettons Ă  nos partenaires l’ensemble de la marge rĂ©alisĂ©e par la vente de chacun des produits dont ils seraient dĂ©positaires par le

Chers(es) collĂšgues dĂ©taillants, Il me semble que Kickers ait saisi l’intĂ©rĂȘt d’une collaboration Ă©troite entre le dĂ©tail « traditionnel » et le digital. C’est un pas en avant non nĂ©gligeable, et qui sera observĂ© par tous les acteurs du net. À nous de transformer l’essai, de rendre cette collaboration fructueuse pour les deux parties. Et de prouver Ă  ceux qui ont nettement moins de scrupules, qui vendent directement et ouvrent mĂȘme des magasins Ă  cĂŽtĂ© de leurs propres franchisĂ©s, qu’il ne faut pas oublier les dĂ©taillants de proximitĂ©. Nous reprĂ©sentons une force et un savoir-faire qu’il ne faut pas Alain Nowacki dans son magasin d’Oignies (Pas-de-Calais). brader ! Nous avons peut-ĂȘtre ouvert la boĂźte de Pandore. Il y aura sĂ»rement des accrocs. À nous de rester vigilants et de ne pas sortir de la route dans ce nouveau virage de la profession. En somme, aller de l’avant. C’est « l’Épilogue » de l’affaire « Kickers ». Maintenant, Kickers va lancer une campagne d’information plus efficace, vous avez la main, Ă  vous de jouer ! Je vous remercie pour l’intĂ©rĂȘt que vous avez portĂ© Ă  mes « bafouilles ». Cela m’a permis, Ă  vous aussi j’espĂšre, de me/vous rendre compte que nous reprĂ©sentons, nous dĂ©taillants, encore « quelque chose » ! Ne lĂąchons rien ! Alain NOWACKI


traditionnel » et digital Click & Collect. J’espĂšre que ce point rĂ©pondra dĂ©jĂ  aux attentes de nos clients » Aujourd’hui, il est tard pour se battre contre Internet. Il vaut mieux chercher Ă  l’utiliser Ă  notre profit pour une stratĂ©gie « gagnant-gagnant », dĂ©taillant - fabricants. La proposition de Kickers mĂ©rite d’ĂȘtre Ă©prouvĂ©e par tous les dĂ©taillants. Ils peuvent vendre en ligne sans avoir Ă  crĂ©er et gĂ©rer (cela prend beaucoup de temps !) un site Internet maison. Aujourd’hui, il est important de ramener les clients dans nos boutiques et nous avons, avec cette dĂ©marche, l’opportunitĂ© de vendre des produits de la collection que nous n’avons pas forcĂ©ment sĂ©lectionnĂ©es. EspĂ©rons que l’opĂ©ration aura du succĂšs et qu’elle donnera des idĂ©es aux fournisseurs qui ont mis place des boutiques, uniquement pour concurrencer leur propres clients, ce qui, Ă  nos yeux, n’est pas acceptable.

Philippe DAQUAI

Devenir partenaire du rĂ©seau Kickers & Co Vous ĂȘtes propriĂ©taire d’une boutique de chaussures et vous distribuez des marques prĂ©sentes sur le site Kickers-and-co.com ? Il vous est alors possible d’intĂ©grer le rĂ©seau de partenaire Kickers and Co. Le rĂ©seau Kickers & Co reprĂ©sente l’ensemble des boutiques Relais faisant le lien physique entre le client et le site web kickers-and-co.com. Lorsqu’un internaute passe commande sur notre site, il a 3 options pour recevoir ses achats : - La livraison Standard Ă  son domicile (72 h) gratuite ; - La livraison Express Ă  son domicile (48 h) payante ;

- Le retrait en magasin membre du rĂ©seau Kickers & Co : Service E-livraison (48 h) gratuit : dans ce cas, le client sĂ©lectionne le point de vente partenaire dans lequel il dĂ©sire rĂ©ceptionner son achat. En tant que membre de rĂ©seau Kickers & Co, le service E-livraison permet de gĂ©nĂ©rer du trafic dans vos magasins, de multiplier les opportunitĂ©s d’achats et de vous assurer un CA supplĂ©mentaire. Le service E-livraison Kickers & Go Ă©tablit des synergies entre le monde digital et le monde physique car le consommateur d’aujourd’hui achĂšte Ă  la fois sur Internet et en boutique. Rejoindre le rĂ©seau Kickers and Co permet de lui proposer le meilleur des deux.

Les Avantages du service E-livraison Kickers & Go Kickers & Go rĂ©pond Ă  tous les besoins des consommateurs : rapiditĂ©, confort, rapport qualitĂ©/prix et proximitĂ© ! Il combine les avantages du shopping sur Internet et ceux de l’achat en magasin. + DE SERVICE ET DE CONSEILS EN MAGASIN. La rapiditĂ© d’Internet alliĂ©e Ă  la proximitĂ©, et en rĂ©ceptionnant ses achats en boutique. + DE RAPIDITÉ ET SIMPLICITÉ DE LIVRAISON. Les magasins ont des amplitudes horaires plus importantes que les bureaux de Poste et permettent ainsi des retraits adaptĂ©s aux consommateurs exerçant des activitĂ©s professionnelles. GRATUITÉ DES FRAIS DE LIVRAISON. Pour une mise en avant de notre service E-livraison Kickers & Go, le retrait en magasin sera gratuit pour le consommateur. + DE VISIBILITÉ : Profiter des investissements webmarketing engagĂ©s sur le site kickers-and-co.com : Campagnes de communication, campagne de rĂ©fĂ©rencement, marketing direct, rĂ©seaux sociaux
 + DE NOTORIÉTÉ : BĂ©nĂ©ficier de la puissance des marques du groupe. + DE TRAFIC MAGASIN : Le service Kickers & Go redirige les clients dans les boutiques physiques rĂ©cupĂ©rer les commandes (dĂ©couverte du magasin, opportunitĂ©s de ventes additionnelles
). REFERENCEMENT GEOLOCALISÉ : PrĂ©sence des magasins membres du rĂ©seau dans le Store Locator de la plateforme, sous forme de mini site qui s’afficheront sur les requĂȘtes locales Google (exemple : Kickers + nom de ville) SOURCE DE REVENU SUPPLÉMENTAIRE : En participant au service E-livraison, les dĂ©taillants membres profiteront des ventes rĂ©alisĂ©es sur la plateforme. + COMMUNICATION CIBLÉE ET GEOLOCALISÉE : PossibilitĂ© pour les dĂ©taillants de communiquer sur des Ă©vĂ©nements ou des offres en magasin via notre base de donnĂ©e clients. Pour nos consommateurs Pour nos membres du rĂ©seau Kickers & co RETRAIT GRATUIT SOUS 48 H : DĂ©couvrez les services et avantages du E-livraison de Kickers & Go. Le journal du DĂ©taillant - Avril 2016 - 5


Europe

RĂ©union du CEDDEC Ă  Vienne Chaque annĂ©e, les prĂ©sidents europĂ©ens du dĂ©tail se retrouvent pour comparer et analyser les Ă©volutions des chiffres d’affaires et des lĂ©gislations dans les diffĂ©rents pays. Les rĂ©sultats des points de vente en 2015 Il est tout Ă  fait remarquable de constater que les Ă©volutions des chiffres d’affaire sont assez proches dans tous les pays avec une hausse de plus en plus forte durant les mois concernĂ©s par les soldes. Mais surtout, nous constatons, pour le mois de novembre, que tous les pays dĂ©gagent une hausse de 5 Ă  10 % alors que la France est marquĂ©e par une baisse de 20 % et la Belgique de 10 %. Nous pouvons en dĂ©duire que les attentats ont causĂ© directement une baisse d’environ 25 % du CA des dĂ©taillants dans notre pays. L’Allemagne est le seul Ă  ĂȘtre satisfait des CA 2015 en hausse de plus de 3 %. Le marchĂ© est dopĂ© par le fait que le taux de chĂŽmage y est trĂšs bas. Mais la vente en ligne, surtout avec Zalando, reprĂ©sente 14 % et devient inquiĂ©tante pour le dĂ©tail (Zalando a une politique de prix beaucoup plus agressive que Spartoo ou Sarenza). En Belgique, les rĂ©sultats cumulĂ©s ne sont pas bons. Les ventes sur Internet par des sites Ă©trangers (Zalando, Spartoo et Sarenza + venteprivee) sont Ă  9 %. Leur chiffre d’affaires se fait au dĂ©triment des entreprises nationales. Depuis fin 2015, une entreprise belge (City Fashion) enregistre toutes les rĂ©fĂ©rences et marques de chaussures sur le marchĂ© et propose pour chacune une liste de revendeurs qui distribuent la rĂ©fĂ©rence avec des liens vers leur site. Elle se rĂ©munĂšre par un pourcentage sur les ventes. En Allemagne, un site du mĂȘme genre essaye de percer. Au Danemark, les ventes de 2015 sont stables et, pour l’hiver, on a enregistrĂ© trois mois de hausse continue, de septembre Ă  novembre. Avec une inflation (0,5 %/an), des salaires en hausse de 1,9 %, des taux d’intĂ©rĂȘts trĂšs bas, un chĂŽmage infĂ©rieur Ă  4,5 %,

une demande en hausse, tout cela laisse espĂ©rer une sortie de crise. L’opĂ©ration Black Friday devient de plus en plus Black Week-End avec des rĂ©sultats trĂšs prometteurs. En Finlande : ils souffrent de la crise russe. En Autriche, les chiffres sont globalement bons sauf le mois d’aoĂ»t avec une tempĂ©rature moyenne de 40° qui a vidĂ© les rues. Tous s’inquiĂštent de l’importance des ventes sur Internet qui peuvent atteindre 30 % dans certains pays ! Ils sont tous opposĂ©s aux ventes en direct par les fabricants qu’ils considĂšrent comme une concurrence dĂ©loyale.

Les participants à la réunion de Vienne le vendredi 22 janvier 2016.

Dossier soldes Une lettre de Mme la Ministre

6 - Le journal du DĂ©taillant - Avril 2016


Nouvelles classifications des emplois dans le commerce de la chaussure Depuis le 1er janvier 2016, les rĂšgles de la classification des employĂ©s et des cadres ont changĂ©. Une nouvelle catĂ©gorie, agents de maĂźtrise, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. La classification doit ĂȘtre mise en place au plus tard le 30 juin 2016. Aujourd'hui, nouvelles et anciennes classifications peuvent coexister dans la branche.

Transposition pour la catégorie cadres

Transposition pour la catégorie employée

Deux prĂ©cisions : Le titulaire d’un contrat de qualification professionnelle (CQP) sans expĂ©rience dans la branche entrera dans la catĂ©gorie 3. Et le titulaire d’un CQP avec une expĂ©rience de 3 ans dans la branche entrera dans la catĂ©gorie 4.

En cas de diffĂ©rend, une commission de suivi de la classification statuera. Elle peut ĂȘtre saisie auprĂšs de la FDCF. Ces tableaux concernent les fonctions de vendeurs (ses), pour consulter les grilles des emplois administratifs ou informatiques, se reporter Ă  l’accord sur la classification disponible sur le site de la FDCF. Le tableau suivant donne les salaires correspondant Ă  la nouvelle classification. Un accord sur les salaires minima est en cours de signature par les partenaires sociaux. Nous vous informerons dĂšs son extension par le MinistĂšre du Travail.

Pour la catégorie agents de maßtrise

UNE QUESTION, UNE PRÉCISION, UN CAS PARTICULIER ? Contactez le secrĂ©tariat de la FDCF, par mail de prĂ©fĂ©rence.

Le journal du DĂ©taillant - Avril 2016 - 7


Lundi 6 juin 2016

Assemblée Générale FDCF Bordeaux AprÚs Reims en 2015, cette année tout prÚs de chez vous
 9h : Assemblée Générales FDCF dans la salle de conférence de l'hÎtel Mercure Bordeaux Cité Mondiale centre-ville. Ordre du jour : 1. RÎle de la FDCF pour vos magasins 2. Protection Juridique 3. Dossiers des Soldes 4. Relation Fabriquant - Détaillants 5. Concurrence Internet 6. Nouvelle Convention Collective Nationale 7. Mise en place de la Médiation 8. Guide des réductions de prix par la DGCCRF 9. La FDCF à l'écoute de vos préoccupations

AprĂšs-midi Ă  Saint-Émilion. Visite guidĂ©e de la ville, caveaux et catacombes. En soirĂ©e, visite, dĂ©gustation de deux grands crus et dĂźner au chĂąteau de Candale. SituĂ© Ă  Saint-Émilion, le chĂąteau de Candale vous accueille dans ses chais et dans son restaurant afin de vous faire dĂ©couvrir sa gastronomie Ă  travers les accords mets et vins du chef Cyrille Gallard, et la visite dĂ©gustation des vins du ChĂąteau de Candale !

12H30 : ApĂ©ritif et DĂ©jeuner sur les terrasses de l'hĂŽtel Participation de 30€ pour les adhĂ©rents prĂ©sents uniquement au dĂ©jeuner. Dans votre intĂ©rĂȘt et celui de la profession, votre prĂ©sence serait souhaitable !

Dimanche 5 juin 2016 : "Journée détente et amitié" Accueil à partir de 12h, à l'hÎtel Mercure Bordeaux Cité Mondiale centre-ville (hÎtel 4*)

Tarifs pour le week end : couple : 245€ / single : 195€ (transport non inclus) DĂ©jeuner uniquement : 30€ Renseignements et inscription Ă  notre bureau du lundi au vendredi de 9h Ă  17h. TĂ©l. : 01 42 06 79 30 - mail : fdcf@chaussures.org N'hĂ©sitez pas Ă  nous contacter pour toutes questions.

TĂ©l. : 01 42 06 79 30 / 01 42 06 79 40 - Fax : 01 42 06 52 09 Du lundi au vendredi de 9h00 Ă  17h00 fdcf@chaussure.org www.chaussure.org 46, boulevard de Magenta 75 010 Paris. Conception : www.nicolaspetit.net

8 - Le journal du DĂ©taillant - Avril 2016

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