FOOD Magazine 112

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Interview « Le Maroc est plus que jamais une destination privilégiée pour une entreprise française » Philippe-Edern Klein, Président de la CFCIM

N°112

15 Juillet - 15 Septembre 2018

35 DH

Nettoyage et désinfection

Un programme sur-mesure ! RESSOURCES

PROCESS

MARCHES

ENTREPRISE DU MOIS

Cornichons Une production en baisse au Maroc !

Emballages souples Une vaste gamme de produits flexibles et pratiques

Produits surgelés Un marché qui prend de l’ampleur

Domaines oléicoles Zniber 62 ans de savoir-faire



L’Interview

Philippe-Edern Klein, Président de la CFCIM

Le Maroc est plus que jamais une destination privilégiée pour une entreprise française À la veille du CFIA Maroc, FOOD Magazine s’entretient avec le Président de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), pour nous livrer les actualités de cette nouvelle édition, mais aussi faire le point sur les différentes réalisations de la Chambre pour le secteur industriel au Maroc, notamment agroalimentaire. FOOD Magazine Quelle est votre analyse de l’agrobusiness au Maroc ? Quelle est la part de l’agroalimentaire dans vos adhérents ? Philippe-Edern Klein Nous observons une augmentation de la part actuelle de 10 % de nos adhérents issus des entreprises des industries agroalimentaires (IAA). Poussé dans son développement par le Plan Maroc Vert, le secteur occupe une place stratégique dans l’économie du Royaume et offre des perspectives de progression favorables, comme le montrent ses indicateurs : il contribue à l’industrie nationale à hauteur d’un tiers, mobilise l’activité de 2.000 entreprises générant un chiffre d’affaires global de 115 milliards de dirhams et a créé 150.000 emplois directs et indirects. Il participe aussi à la dynamique de l’export en y figurant à la deuxième position (52 milliards de dirhams) après la branche automobile et juste avant la part des phosphates et dérivés (44 milliards de dirhams). Ses débouchés, traditionnellement cantonnés aux marchés européens, se projettent désormais vers l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient, tous produits confondus. La CFCIM, consciente de cet extraordinaire potentiel, mais

également des faiblesses du secteur, accompagne quotidiennement les entreprises de l’industrie Agroalimentaire (IAA) pour les aider à répondre au mieux aux nouveaux enjeux de compétitivité (transformation des produits agricoles, innovation, formation) auxquelles elles sont toutes confrontées. Notre participation à des évènements d’envergure tels que le Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM), ainsi qu’au CFIA Maroc tous les deux ans, marque notre degré d’implication ainsi que notre forte volonté de fédérer les professionnels au sein d’espaces leur permettant d’échanger autour de préoccupations transverses, d’étendre leur réseau, de valoriser leurs savoir-faire et de s’informer sur les solutions les plus innovantes au service des performances de leurs activités. Nous avons par ailleurs orienté notre vie associative de manière à créer des synergies efficaces destinées à identifier les problématiques communes et spécifiques auxquelles se heurtent les entreprises du secteur : le Club des IAA réunit depuis 2017 des groupes de renom autour de discussions stratégiques relatives actuellement à la formation. Suite au recensement par un de nos experts des besoins en la matière,

les salariés de ces filières se verront dispensés par le CEFOR Entreprises, notre organisme de formation continue, des sessions de formation consacrées à des thématiques pointues telles que la maintenance des outils de transformation agricole. Vous maintenez un agenda d’évènements riche. Quels sont les objectifs des conférences-débats que vous organisez ? Quels sont les résultats ? Veiller à informer nos adhérents sur les actualités d’ordre économique, juridique, fiscal et social susceptibles de les intéresser ou d’impacter leur domaine d’activité fait partie de nos engagements. Cette préoccupation permanente s’étend également à nos Délégations Régionales, dont il s’agit de faire, plus que jamais, de véritables relais de croissance pour notre Chambre. Nous accordons donc une attention particulière à la qualité de notre vie associative, aussi bien au niveau du fond des évènements programmés (choix des thématiques et des intervenants) que de leur forme (fréquence, format et modalités d’organisation).

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FOCUS

Nettoyage et désinfection Un programme sur-mesure !

Il ne s’agit pas d’un simple ménage ! Considérés comme un préalable crucial, le nettoyage et la désinfection font partie intégrante de la mise en œuvre d’un plan de maitrise sanitaire pour répondre aux exigences en termes de sécurité alimentaire des industries agroalimentaires. Finalité ? Garantir le nettoyage et la désinfection de toutes les surfaces et les équipements, et garantir ainsi la qualité microbiologique des produits finis et la sécurité sanitaire des consommateurs.

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RESSOURCES

Cornichons Une production en baisse au Maroc ! Consommé sous forme de condiment, le cornichon est un concombre récolté avant maturité. Au Maroc, cette culture jouit de soins des plus attentifs sur de petites exploitations familiales, dans des conditions modernes, précise-t-on auprès de la FICOPAM, Fédération des Industriels de la Conserve des Produits Agricoles du Maroc. Sous forme de condiments, sucrés ou acidulés, ou encore aromatisés d’herbes et d’épices, les cornichons font l’objet aujourd’hui de préparations variées.

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PROCESS

Emballages souples Une vaste gamme de produits flexibles et pratiques

Qu'il s'agisse d'assurer la salubrité des aliments, de prolonger la durée de conservation, de fournir un chauffage uniforme, ou encore d'obtenir une excellente imprimabilité, l'industrie de l’emballage souple continue de progresser à un rythme accéléré, remplaçant ainsi les formats traditionnels tels que les boîtes métalliques.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

Domaines oléicoles Zniber 62 ans de savoir-faire À l’occasion du Salon International de l’Agriculture au Maroc, qui s’est tenu du 24 au 29 avril 2018 à Meknès, le groupe Diana Holding a ouvert ses portes à la presse pour faire découvrir le pôle agricole du groupe et les meilleures pratiques et technologies autour de son huile d’olive extra-vierge. Voici les secrets de sa production !

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N° 112 • 15 Juillet / 15 Septembre 2018

L’INTERVIEW 3 Philippe-Edern Klein, Président de la CFCIM 5 Editorial

6 Agenda L’ACTU 8

Maroc

14 Monde 16 Tableau de bord 17 Veille réglementaire

SALON 18 CFIA Maroc 2018 20 Mahal Expo

PROCESS 38 Nouveautés : Solutions Fournisseurs 40 Logistique : Logistique des marchés agricoles

MARCHES 42 Marchés : Produits surgelés 45 Lancements Monde 46 Lancements Maroc

52 FOOD Mondain 54 Délices d’initiés

Edito Adel AMOR Directeur Rédactricedeenpublication chef

Une ambiance bizarre Finalement 2018 ne sera pas une mauvaise année comme nous aurions pu le craindre au courant du dernier trimestre de 2017. La pluie qui est tombée au bon moment et la fraicheur du climat ont fait que nous avons bénéficié d’une récolte exceptionnelle et partant, d’une contribution importante de l’agriculture au taux de croissance de cette année. Cependant, il y a dans l’air un climat de morosité palpable. Est-ce dû à la campagne de boycott qui cible d’importantes entreprises de l’agroalimentaire ? Est-ce dû au repli des entreprises sur ellesmêmes ? Jamais auparavant, nous n’avions constaté à FOOD Magazine un tel effacement de la communication des entreprises, une telle volonté de faire le moins de « vague possible », de raser les murs… Alors, comment comprendre cette ambiance bizarre ? Quels seraient les ressorts d’une nouvelle dynamique assumée ? Qu’attendent les entreprises de notre secteur d’activités ? Que doit faire le gouvernement pour donner envie d’investir et de prendre des risques ? Personne ne peut décemment prétendre détenir la réponse mais chacun de nous en détient une partie et ce n’est qu’en recouvrant la confiance perdue et l’envie de travailler tous ensemble, la main dans la main, que nous pourrons retrouver des couleurs et élargir nos horizons. En attendant, les affaires continuent. Et ce n’est certainement pas Philippe-Edern Klein, le Président de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc qui dira le contraire ! Dans l’interview du mois, il nous présente les ambitions de la Chambre ainsi que les projets dédiés au secteur de l’Agro-industrie. Dans la même veine, nous vous emmenons faire une visite des Domaines oléicoles Zniber dans notre rubrique Entreprise du mois. C’est l’occasion de faire connaissance avec une des entreprises d’un groupe qui affiche plus de 60 ans d’existence au service de l’agriculture et de l’agro-industrie du Maroc. Et bien sûr, vous retrouverez toutes vos rubriques habituelles avec à leur tête un focus dédié au nettoyage et désinfection dans les industries agroalimentaires. Nous allons fermer 3 semaines du 6 au 24 août pour les congés annuels. Le prochain numéro sortira le 15 septembre 2018. Je profite de cette occasion pour souhaiter de bonnes vacances à ceux qui vont aller prendre un repos mérité et un bon Aïd Adha à tous nos lecteurs. Nous vous donnons rendez-vous à la prochaine édition qui sera sur-diffusée au CFIA 2018 !

30 Bulletin d'abonnement FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

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Agenda Vietfood & Beverage (Ho Chi Minh City, Vietnam) 8 au 11 aout 2018 22ème édition de l’exposition internationale des aliments et des boissons.

Directeur Général Directeur de publication Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma Rédacteur en chef Florence CLAIR f.clair@foodmagazine.ma

Gulfhost Dubai (Dubaï, Emirats Arabes Unis) 16 au 18 septembre 2018 Salon dédié aux équipements de grandes cuisines pour collectivités, hôtellerie et restauration.

Journalistes Maria MOUHSINE m.mouhsine@foodmagazine.ma Nargys ES-SETTE n.essette@foodmagazine.ma Assistante de direction Siham AIT SI BELLA assistante@foodmagazine.ma

CFIA 2018 (Casablanca, Maroc) 25 au 27 septembre 2018 Salon de l'emballage et de l'industrie alimentaire.

Comptabilité Abdelaziz TOUHAM

World Of Perishables Dubaï (Dubaï, Emirats Arabes Unis) 1er au 3 octobre 2018 Salon des produits agricoles.

Publicité Mostafa BENCHARFA m.bencharfa@foodmagazine.ma Amal LOUDIYI a.loudiyi@foodmagazine.ma Imprimerie Rotaco - Casablanca Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINE Une publication de

Silvestri Media

Crédit photo de couverture : © auremar - Fotolia.com

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI o.elmahfoudi@foodmagazine.ma

IBA (Munich, Allemagne) 15 au 20 septembre 2018 IBA est le salon leader mondial des boulangeries, des pâtisseries et des snacks, qui a lieu tous les trois ans à Munich. C’est le lieu de rencontre international de la branche pour les boulangers, les pâtissiers, les restaurateurs, les propriétaires de cafés et pour les détaillants d’aliments, mais aussi pour les experts d’hôtels. L’offre du salon s’étale sur une large palette de produits, allant des matières premières (dont céréales moulues, poudres à lever, produits semi-finis et finis, ingrédients, arômes), des techniques de production à la vente. En 2015, le salon a accueilli environ 1.309 exposants de 57 pays et 77.500 visiteurs de 170 pays.

Pollutec Maroc (Casablanca, Maroc) 2 au 5 octobre 2018 10ème édition de Pollutec Maroc, salon international des équipements, des technologies et des services pour tous les secteurs de l’environnement : eau, déchets, air, énergie. Africa Agri Forum (Libreville, Gabon) 18 et 19 octobre 2018 Rendez-vous annuel des acteurs clés du développement de l’agriculture en Afrique du Nord, de l’Ouest

Salon du Chocolat (Paris, France) 31 octobre au 4 novembre 2018 Salon professionnel et grand public exclusivement dédié au chocolat. Gulfood Manufacturing Dubaï (Dubaï, Emirats Arabes Unis) 6 au 8 novembre 2018 Le plus grand événement de traitement des aliments et boissons de la région du Moyen-Orient, l'Afrique et l'Asie du Sud-Est. JTIC International (Paris, France) 7 et 8 novembre 2018 69ème édition des Journées Techniques des Industries Céréalières. Equip'Hotel Paris (Paris, France) 11 au 15 novembre 2018 Foire internationale de la gastronomie, l'hôtellerie et la restauration. MENOPE (Dubai, Emirats Arabes Unis) 18 au 20 novembre 2018 Salon entièrement dédié aux produits naturels et bio au Moyen Orient. All4pack Paris (Paris, France) 26 au 29 novembre 2018 Foire internationale de l'emballage.

et Centrale. SIAL Paris (Paris, France) 21 au 25 octobre 2018 Salon international de l’alimentation.

Food Ingredients Europe (Francfort, Allemagne) 27 au 29 novembre 2018 Salon des ingrédients et des PAI à destination de l’industrie agro-alimentaire.

L'info et + …

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008 ISSN : 2028-0335 AVENUE DES F.A.R ,119 Espace Sofia B1 CASABLANCA 20000 Tél. : +212 522 30 62 79 Tél. : +212 522 30 62 80 Fax : +212 522 44 14 05 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma

Nos Annonceurs All4Pack................................................................................9 CFIA Maroc...........................................................27, 28, 55 Gulfood Manufacturing.......................................................2 Hit Radio............................................................................ 53 IBA...................................................................................... 13 Kerix....................................................................................51 King Génération................................................................ 43

Labomag............................................................................ 29 Madec................................................................................ 56 Qualimag............................................................................11 SIAL.......................................................................................7 Silvestri Media...................................................................54 Steriflow............................................................................. 15 Swing Events..................................................................... 19



L’Actu Zalar Holding Un groupe japonais entre au capital • Exportations

Sur les 5 premiers mois de l’année 2018, les exportations de l’agriculture et de l’agroalimentaire ont totalisé 26,6 milliards DH, soit une légère évolution de +0,7% par rapport à fin mai 2017. Du côté des importations de produits alimentaires, la hausse est de 7,3%, à 22,1 milliards DH.

• Produits de la pêche

Entre janvier et mai 2018, les débarquements de la pêche côtière et artisanale se sont élevés à 449.115 T (-13% par rapport à fin mai 2017), pour une valeur de 3,01 milliards DH (+4%) selon les dernières statistiques de l’Office National des Pêches. Ces débarquements ont été destinés à hauteur de 45% à l’industrie de la congélation, devant la conserve (23%).

• Méditerranée

ANIMA, la plateforme de coopération pour le développement économique en Méditerranée (ANIMA), a tenu son Assemblée Générale fin juin à Tunis. À cette occasion, le Maroc a été élu à la présidence de ce réseau pour un mandat de 3 ans (2019-2021). L’Agence de l’Oriental, à travers le Directeur du Pôle Coopération Internationale et Promotion Economique, succède ainsi à Khalil Laabidi, Directeur Général de FIPA Tunisie. Le réseau ANIMA fédère des agences nationales et régionales de promotion des territoires, des organisations internationales, des associations d’entrepreneurs, des pôles d’innovation, des investisseurs et des instituts de recherche.

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Le 21 juin dernier, le japonais Mitsui & Co, spécialiste des matières premières, a annoncé la signature d’un accord avec le groupe avicole marocain Zalar Holding, pour une entrée dans le capital de ce dernier. Le montant total d’acquisition des parts a été fixé à 3 milliards de yuans, soit environ 260 millions de dirhams. L’accord porte également sur la mise en place d’une alliance stratégique avec le seul groupe marocain intégré verticalement dans le secteur avicole (de l’importation de céréales et la production d’alimentation du bétail jusqu’à la transformation des produits carnés). Mitsui & Co entend en effet contribuer à l’approvisionnement en produits alimentaires des régions Afrique du Nord et de l’Ouest, sur lesquelles Zalar Holding opère et où la demande en protéines animales devrait croître. « Sur toute l’Afrique, le Maroc connaît la croissance économique la plus en vue et, bien que la consommation de poulet par habitant soit toujours moitié moindre que dans les pays

• Un élevage de poulet de Zalar Holding au Maroc.

développés où les pays à culture culinaire similaire, une croissance continue de la demande est attendue », estime Mitsui & Co. Le groupe japonais, qui s’est développé sur les filières céréales, alimentation du bétail et aviculture au Japon et en Asie, ambitionne de mettre à profit son expérience, en collaboration avec Zalar, pour construire un système d’approvisionnement capable de répondre à la demande en protéines animales dans plusieurs régions du continent africain, y compris au Maroc.

ASMEX Vers une dynamisation des échanges entre le Maroc et la Belgique L’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs) fait de la dynamisation des échanges commerciaux entre la Belgique et le Maroc une de ses principales priorités cette année, l’objectif étant de faire valoir le potentiel de l’offre exportable nationale sur ce marché, de repérer et soutenir les secteurs à fort potentiel. À cet effet, plusieurs actions sont prévues pour la rentrée avec, notamment, le « Business Meeting » qui se tiendra du 26 au 28 septembre 2018 à Tanger, et qui connaîtra la participation d’une vingtaine d’investisseurs belges. Ce rendez-vous sera l’occasion pour l’ASMEX de promouvoir l’offre exportable nationale à l’adresse de ce marché déjà très friand de nos produits alimentaires. Dans le planning Maroc-Belgique, le Business Meeting constitue une étape importante avant la mission d’envergure Belgo-marocaine, prévue en novembre, sous la présidence de S.A.R. la Princesse Astrid. Pas moins de 400 opérateurs économiques belges opérant dans plusieurs secteurs d’activité y sont attendus. Pour mieux affiner son approche et mieux cibler son action au deuxième semestre, l’ASMEX et Imanor ont mené une opération de séduction en Wallonie en début juin, avec une participation active à la 4ème édition du Salon Wallonia Export Days. Le Maroc, considéré comme l’un des marchés prioritaires pour

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la Wallonie, a été désigné comme « temps forts » de l’édition 2018. En prenant part au programme scientifique du salon, l’ASMEX a pu identifier plusieurs secteurs à fort potentiel à l’export, dont celui des produits et services labellisés Halal. Dans le même sens, un rapprochement entre le Club Halal Brussels et le Club Halal Export de l’ASMEX a été envisagé afin de promouvoir le Label Halal d’Imanor et d’identifier les entreprises belges souhaitant s’octroyer ce label pour leur développement en Afrique. Par ailleurs, lors de la visite au Maroc du Ministre-Président Wallon, Willy Borsus, un accord a été scellé le 26 juin à Rabat entre l’ASMEX, l’Association pour la recherche et le développement de marchés conscients et IMANOR, en vue de faciliter le montage de partenariats entre PME marocaines et wallonnes. Pour rappel, le Maroc est actuellement le 44ème client de la Belgique et son 61ème fournisseur, selon l’Agence belge pour le Commerce Extérieur. L’agence a valorisé les exportations des entreprises belges vers le Maroc en 2017 à 889,7 millions € et les importations à 332,8 millions. À noter que 40% des exportations marocaines vers la Belgique sont constituées de produits chimiques, suivis des produits alimentaires avec 10,3% et des produits textiles avec 10,1%.


Maroc Sacs en plastique 117,8 millions de dirhams engagés pour l’accompagnement des industriels Deux ans après l’interdiction des sacs en plastique et l’adoption de la loi 77-15, ces sacs sont définitivement bannis des segments de la moyenne et grande distribution et du commerce de proximité organisé qui recourent désormais à des produits alternatifs. La demande en produits de substitution est en progression constante et l’offre des entreprises a suivi le rythme. La production de sacs non tissés est passée de 1,8 à 3,2 milliards de sacs et celle des sacs tissés de 1 à 1,2 milliard de sacs durant la deuxième année de mise en œuvre de la loi. Le programme d’accompagnement à la reconversion des entreprises impactées a bénéficié à 25 entreprises éligibles sur 29 candidates avec une prime globale de 65,4 millions DH. Ce qui a permis non seulement le maintien des emplois impactés mais aussi la création de 600 nouveaux postes. 19 autres entreprises ont bénéficié de l’appui du Programme Imtiaz pour la production de solutions alternatives. Le montant global alloué à ces entreprises se chiffre à 52,4 millions DH. Malgré les efforts entrepris, l’utilisation de sacs interdits persiste dans les souks et le commerce ambulant et non organisé, qui s’approvisionnent auprès de réseaux clandestins et de la contrebande. 89,9 tonnes de sacs ont été saisies au niveau des postes frontaliers et 757 tonnes dans des unités et ateliers clandestins, lors des 682.467 opérations de contrôle effectuées.

Aid Al Adha 2018 Mobilisation pour éviter le phénomène de l’an passé ! Dans le cadre des préparatifs de l’Aid Al Adha 1439 (2018), le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, et l’ONSSA se sont réunis courant juin 2018 avec les représentants de l’Ordre National des Vétérinaires (ONV). Ce fut l’occasion d’échanger les avis au sujet des principales causes ayant entrainé le verdissement de certaines carcasses ovines lors de l’Aid Al Adha 1438 (2017), en l’occurrence l’éventuelle utilisation frauduleuse de fientes de volailles dans l’alimentation des ovins et des caprins engraissés et l’usage illicite, par certains engraisseurs et/ou intermédiaires, de substances et de médicaments non autorisés chez les animaux. À l’issue de cette réunion, tous les membres de l’ONV présents ont montré leur volonté à collaborer efficacement avec l’ONSSA pour la réussite de son plan d’action Aid Al Adha 1439 (2018). De plus, une opération spéciale d’identification des ovins et des caprins destinés à l’abattage de l’Aid a été entamée en partenariat avec la FIVIAR (Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges), en vue d’assurer une meilleure traçabilité des animaux. Une campagne d’enregistrement des unités d’élevage et d’engraissement par les services de l’ONSSA a également été lancée. La FIVIAR s’est chargée de l’opération d’identification à travers la pose gratuite d’une boucle spéciale Aid Al Adha pour le cheptel destiné à l’abattage de l’Aid. L’ensemble de ces acteurs, appuyés par les services de l’ONCA (Office National du Conseil Agricole) ainsi que les services régionaux du Département de l’Agriculture, sont fortement mobilisés pour mener des actions de sensibilisation à large échelle.


L’Actu Newrest Maroc Une référence qualité du secteur de la restauration collective

• Risque-pays

Sur la dernière mise à jour de la carte 2018 des évaluations des risques par pays pour les sociétés exportatrices, Cofacé a attribué au Maroc un A (A4, soit « convenable »). Le Royaume et les Emirats Arabes Unis sont les deux seuls pays classé A dans toute la région MENA. • OCP OCP Africa vient de lancer son programme Agribooster au Ghana, afin d’aider les agriculteurs de ce pays à améliorer leurs rendements grâce aux produits et services proposés par le groupe : fourniture d’engrais mais aussi bonnes pratiques agricoles ou encore appui commercial (mise en relation avec les industriels et les consommateurs).

Newrest Maroc a placé la sécurité des aliments au cœur de ses systèmes de management. En s’engageant dans une démarche de certification ISO 22 000 : 2005, elle est devenue la première société de restauration collective à obtenir ce label au Maroc. Les objectifs de l’entreprise visent à assurer l’innocuité des produits en maîtrisant la sécurité des aliments par la mise en place d’une démarche HACCP, et à former et sensibiliser ses collaborateurs aux principes et procédures relatives à l’hygiène et à la sécurité des aliments. C’est ainsi que Newrest Maroc a créé une académie de formation pour l’intégration de ses nouvelles recrues et le développement des compétences de ses collaborateurs. C’est dans ce cadre que Newrest Maroc a obtenu la certification de la restauration de l’hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa et le renouvellement de celle obtenue en 2015 pour la restauration du Lycée Lyautey. Ces certifications ont été délivrées par l’organisme certificateur Bureau Veritas.

Groupe OCP Prise de participation de 20% dans Fertinagro Biotech Le Groupe OCP, un des principaux producteurs mondiaux d'engrais, et Fertinagro Biotech, S.L. « Fertinagro », spécialiste espagnol de la nutrition végétale, annoncent la signature d'accords définitifs en vertu desquels le Groupe OCP pourra acquérir 20% de Fertinagro. Cette prise de participation sera réalisée via une augmentation de capital. L’opération entre dans le cadre de la stratégie du Groupe OCP visant à promouvoir l'innovation et le développement de produits adaptés aux besoins spécifiques des sols et des cultures à travers le monde, et renforce le savoir-faire du Groupe à travers les capacités techniques et la gamme de produits innovants de Fertinagro Biotech, incluant les engrais de spécialités et les biostimulants. Cette prise de participation demeure soumise aux conditions suspensives usuelles, y compris les approbations des instances réglementaires.

La Confédération Marocaine de l'Agriculture et du Développement rural (COMADER) a tenu son Assemblée Générale ordinaire en date du 12 juin 2018. Après avoir passé en revue les différents points inscrits à l’ordre du jour, les participants ont souligné le bilan très positif des réalisations de la COMADER, particulièrement en matière de restructuration des filières, d’appui aux agriculteurs et de défense de leurs intérêts - rôle qui, selon les membres présents, devra encore être renforcé dans l’avenir. En marge de cette assemblée, la COMADER a examiné l'incidence, sur les agriculteurs producteurs de lait, du boycott par les consommateurs marocains des produits de certains groupes depuis le 20 avril 2018. Les intervenants ont souligné que les petits éleveurs, avec l’appui de l’Etat, ont investi dans l'élevage bovin dans l’espoir d’améliorer leur niveau de vie et d’assurer l’avenir de leurs enfants. Ils ont surmonté avec difficultés l'augmentation permanente des coûts de production, notamment durant les années difficiles caractérisées par une flambée du coût des fourrages et des ressources hydriques de plus en plus limitées. Aujourd’hui, ces derniers subissent des conséquences économiques et sociales désastreuses puisque leur production laitière n'est tout simplement pas totalement

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achetée par le groupe laitier visé par le boycott. Plus de 200.000 éleveurs de vaches laitières, dont 95% possèdent moins de 10 bêtes, sont menacés de voir leur activité ne plus leur procurer de quoi survivre, voire être dans l'obligation de vendre leur cheptel à bas prix. À la lumière de ce constat, les discussions se sont focalisées sur la nécessité de trouver des solutions qui protègent les petits éleveurs ayant accumulé au fil du temps un savoir-faire et une expertise de haut niveau, leur permettant l'approvisionnement du marché marocain par une production d'environ 2,55 milliards de litres de lait de qualité. La COMADER souligne qu'il est important, pour le développement et la stabilisation du monde rural, ainsi que la lutte contre l'exode rural, de protéger les 450.000 emplois directs et indirects créés par cette filière. Par ailleurs, les intervenants ont lancé une alerte vive sur les risques de régression rapide et durable menaçant les progrès réalisés dans ce secteur. Ils appellent à l'union des efforts des différentes parties prenantes afin de faire face aux conséquences de manière responsable.

© Freeimages.com/ Christy Thompson

Filière lait La COMADER tire la sonnette d’alarme contre les effets du boycott sur les petits producteurs


Maroc Logistique Conférence-débat à la Britcham

Association Marocaine des Exportateurs Nouveaux chantiers

La Chambre de commerce Britannique au Maroc (Britcham) a organisé, le 26 juin dernier, une conférence-débat sur le thème : « Transport et logistique au Maroc : Vers une intégration et une croissance économique ». L’invité d’honneur était Mohamed Najib Boulif, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, chargé du Transport. Cette conférence fut l’occasion de dresser un état des lieux de la stratégie logistique nationale lancée par l’Etat il y a huit ans. Le Secrétaire d’Etat a passé en revue les différents projets mis en place depuis 2010 et a évoqué les solutions proposées aux PME et sociétés souhaitant sortir de l’informel. Mohamed Yousfi, Directeur Général de l'Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL), a présenté l’impact de cette stratégie en termes d’intégration économique et de compétitivité du marché national. Huit mois après le lancement d’un programme de mise à niveau logistique des PME, Rachid Tahri, Président de Giac Translog, s’est arrêté sur les moyens mis en place pour rehausser le développement de la compétitivité logistique des PME marocaines. Enfin, Laurent Calvino, Directeur Général de CMA-CGM, a clôturé cette conférence-débat en présentant les perspectives du secteur du transport et de la logistique au Maroc et en Afrique. En mars dernier, le Maroc a confirmé sa position de plaque tournante du secteur sur le continent en donnant l’impulsion pour la création de l’Union africaine des organisations des métiers du transport et de la logistique, dont Rabat a pris la présidence. Fidèle à sa vocation d’accompagner les entreprises marocaines dans leur développement au Maroc, la Chambre de Commerce Britannique au Maroc visait, à travers cet événement, à créer un espace d’échange et de dialogue.

Les membres de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) se sont réunis le 26 juin dernier à Casablanca en Assemblée Générale Ordinaire. Le Président, Hassan Sentissi El Idrissi, accompagné des membres du Comité Stratégique, a présenté les réalisations de l’année 2017 à travers le rapport moral qui a analysé l’évolution de l’exportation nationale dans un environnement international et régional difficile. Les membres ont passé ensuite en revue le rapport moral contenant les principaux dossiers sur lesquels l’Association s’est penchée au cours de l’exercice 2017 et le premier semestre de l’année 2018, ainsi que les chantiers prévus pour l’exercice à venir en vue d’améliorer les services à rendre à la communauté des exportateurs. L’Assemblée Générale Ordinaire a, par la suite, examiné le rapport financier et entendu la lecture du rapport du Commissaire aux comptes. Après un large débat au sein de l’Assemblée Générale, le rapport moral, financier, celui du Commissaire aux comptes ainsi que les perspectives ont été approuvés à l’unanimité des membres présents et représentés. L’Assemblée Générale a donné quitus plein, entier et sans réserves, au Conseil d’Administration, et au Bureau Exécutif pour leur gestion.

Agriculteurs du bassin du Loukkos Exonération de la redevance de consommation de l’eau d’irrigation La Chambre d’agriculture de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a salué la décision du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts d’exonérer les agriculteurs du paiement de la redevance relative au minimum de consommation de l’eau d’irrigation au niveau du périmètre irrigué du Loukkos. Elle estime en effet que cette décision, qui s’inscrit dans le cadre des objectifs du Plan Maroc Vert visant à améliorer les revenus des agriculteurs en général et des petits agriculteurs en particulier, aura un effet positif sur les petits agriculteurs, en raison de la baisse de la facture d’eau d’irrigation, ce qui permettra ainsi d’améliorer le taux de recouvrement des créances, d’encourager l’investissement et de renforcer l’activité agricole dans la région. FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

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L’Actu Blé dur Nouvelles variétés performantes et résistantes aux maladies En collaboration avec l'Office National du Conseil Agricole (ONCA) Fès-Meknès, le Centre Régional de la Recherche Agronomique de Meknès (CRRA) Meknès a organisé une journée d’information sur les nouvelles variétés INRA de blé dur adaptées aux zones de montagne, et ce le 10 juillet dernier au domaine expérimental d’Annoceur (Province de Sefrou – Région Fes-Meknès). Cette manifestation, inscrite dans le cadre de l’accompagnement du Plan Agricole Régional du Plan Maroc Vert, visait l’information des agents du développement et du conseil agricole ainsi que des agriculteurs partenaires des zones de montagne du Moyen Atlas sur les résultats du programme d’amélioration génétique de blé dur de l’INRA. Il a été question notamment de la présentation de trois nouvelles variétés obtenues par l’INRA, performantes, résistantes aux maladies et adaptées aux zones de montagne.

« TradeSense » Nouvelle plateforme digitale pour l’exportateur marocain Consciente que la digitalisation est, désormais, une pièce maîtresse dans la stratégie de développement de l’offre exportable nationale, l’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs) s’est naturellement associée au projet Trade Portal développé par le guichet unique PortNet. À ce titre, la commission logistique de l’association, présidée par Abdelaziz Mantrach, a tenu le 3 juillet 2018 une réunion de présentation de la version 1.0 de cette nouvelle plateforme. Cette rencontre avait pour objectif de rapprocher les fonctionnalités du portail avec les besoins réels de l’exportateur marocain. Le développement de cette plateforme d’information logistique intervient suite à plusieurs focus group auxquels ont pris part des acteurs publics et privés dont l’ASMEX. Conçu sous le nom « Trade Sense », ce portail permettra de couvrir les besoins informationnels des acteurs du commerce extérieur et constituera une plateforme unique d’accès à l’information tout en facilitant les recherches ciblées. « En tant qu’acteur incontournable de l’export marocain, ce projet nous tient à cœur dans la mesure où il apportera une solution globale et unifiée aux besoins informationnels des exportateurs », a souligné Abdelaziz Mantrach. Parmi les informations utiles pour les acteurs du commerce extérieur présentes sur Trade Sense, citons : les marchés marocains de l’import et d’export, les procédures du commerce extérieur, les barrières et tarifications douanières, le référentiel des fournisseurs de services ou encore les incoterms. Afin de renforcer l’utilité du Trade Portal pour l’exportateur marocain, les membres de la commission logistique de l’ASMEX ont tenu à apporter quelques recommandations avant son lancement officiel. Pour des raisons pratiques, il a notamment été proposé la création d’une connexion entre le Trade Portal et le portail de l’ASMEX, ainsi que la traduction, pour les investisseurs étrangers, de l’ensemble du contenu sur les procédures marocaines, et enfin la proposition des estimations de coûts pour les opérateurs afin de leur permettre d’évaluer leur compétitivité sur un marché donné.

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Industrie des engrais Casablanca 31ème conférence technique Casablanca a abrité du 26 au 28 juin les travaux de la 31ème conférence technique de l’Association arabe des engrais (AFA), un événement organisé avec le soutien du Groupe OCP, leader mondial des phosphates et dérivés. Cette conférence, qui a reçu quelques 300 participants, constitue le rendez-vous incontournable des professionnels du secteur des engrais et représentants d’associations professionnelles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les débats et rencontres d’experts de haut niveau au programme ont traité des dernières innovations industrielles, technologiques et commerciales, ainsi que des best practices de par le monde. La 31ème conférence technique de l’AFA a connu également la participation de pays tels que la Chine, le Danemark, la Belgique, la France, l'Allemagne, l'Inde, le Canada, les États-Unis, l'Italie, les Pays-Bas, la Suisse et le Royaume-Uni. Mohammed Abdullah Zein, secrétaire général de l’AFA, a précisé que la conférence est une occasion pour aborder les nouveautés de l'industrie des engrais dans le monde arabe et les différentes voies d’amélioration, vu l’importance des engrais et leur contribution dans l’augmentation du rendement des cultures et leur impact positif sur la sécurité alimentaire. Et d’ajouter qu’un intérêt particulier est accordé aux différents aspects de développement durable, tout en maintenant la compétitivité des acteurs industriels.

Stock Pralim Un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de DH Le Groupe Anouar Invest a organisé le 12 juin dernier un ftour échange sur les activités et performances de sa filiale Stock Pralim, qui a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de DH. Lors de cette présentation, les raisons de son succès ont été énumérées, particulièrement une approche qui offre aux consommateurs des produits innovants qui répondent aux meilleurs standards, ainsi qu’un portefeuille de 5 marques à forte valeur ajoutée : « Excelo, leader du marché de la biscuiterie, Badaouia, la marque de beurre préférée par la ménagère marocaine, Sergio, la marque leader de la pâte à tartiner, Lahdia, une marque du thé dans le rural », annonce le groupe. Ces performances ont été rendues possibles grâce à une distribution qui couvre tout le Maroc, bénéficiant de la présence d’une plateforme centrale à Casablanca et de dix dépôts régionaux dans les principales villes du pays d’une capacité de 10.000 palettes, ainsi que du concours d’une force de vente de 140 personnes et d’une flotte de 210 véhicules. Acteur dans la distribution des FMCG (Fast-Moving Consumer Goods), Stock Pralim s’appuie en outre sur un réseau de 160 grandes surfaces, 30.000 détaillants, 1.200 grossistes et 140 souks. À la clé : des résultats de vente en hausse constante qui permettent à l’entreprise d’écouler chaque jour 10.000 cartons de produits finis. En vue de poursuivre le développement de ses marques et de consolider sa position, l’entreprise est engagée dans un plan stratégique à horizon 2020 avec un chiffre d’affaires projeté de 2 milliards de DH.


Maroc Danone Les engagements du PDG lors de sa venue au Maroc ! Emmanuel Faber, PDG de Danone, s’est engagé ce mardi 26 juin, lors d’une conférence de presse donnée à Casablanca, à travailler avec tous les Marocains pour rendre le prix du lait frais pasteurisé plus abordable. II a précisé : « je respecte totalement le choix de ceux qui ont choisi de ne plus acheter nos produits : ils font passer un message fort, même si cela a un impact très grave sur nos activités. En tant que chef d’entreprise, il est de mon devoir d’en tirer des conséquences. » Ainsi, après avoir écouté notamment des consommateurs et consommatrices, des épiciers, des jeunes, des mamans, des représentants des salariés et des éleveurs, Emmanuel Faber propose un modèle fondé sur trois engagements majeurs : 1. Ne plus faire aucun profit sur le lait frais pasteurisé Centrale et le vendre à prix coûtant. Pour Centrale Danone, l’objectif est de rechercher l’équité pour la marque, d’assurer un prix du lait le moins cher possible pour les épiciers et les consommateurs tout en protégeant au maximum le prix payé aux éleveurs partenaires. 2. Continuer à offrir aux consommateurs un lait frais pasteurisé aux meilleurs standards de qualité. Un lait naturel, produit exclusivement à partir du lait issu du travail des éleveurs partenaires marocains. 3. Créer un modèle de gouvernance du juste prix de cette marque pour garantir et protéger les intérêts des éleveurs. Emmanuel Faber a conclu : « le lait frais pasteurisé Centrale

vivra si vous adhérez largement à cette idée et si demain, elle devient la vôtre. Son avenir, ainsi que celui d’un grand nombre d’éleveurs et de salariés, dépendront de l'accueil que vous ferez a ce projet : gérer ensemble le lait frais pasteurisé Centrale pour le mettre au service des • Emmanuel Faber, PDG de Danone épiciers, consommateurs et agriculteurs marocains. Nous espérons que les orientations que nous avons indiquées aujourd’hui pourront jeter les bases d’une nouvelle relation autour de la marque Centrale. II est en effet de notre responsabilité d’être à l’écoute et d’entendre l’appel de la société marocaine car l’équité et la transparence sont des valeurs que nous partageons avec elle. » Notons que le modèle du lait frais pasteurisé de Centrale Danone repose sur un écosystème assez particulier. Un lait frais de qualité optimale est collecté quotidiennement chez 120.000 éleveurs dans 5 régions et distribué sur 75.000 points de vente à travers le pays. Depuis que Danone a repris la gestion de l’entreprise et de la marque en 2013, Centrale Danone veillé à ce que le prix du lait frais soit équitable et ce prix n’a pas augmenté depuis 5 ans.

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L’Actu DuPont Un nouveau partenariat académique stratégique DuPont Nutrition & Health a annoncé le 20 juin dernier son troisième partenariat stratégique en R&D. Cette nouvelle collaboration avec l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) par le biais de l’Institut Micalis et de Métagénopolis, un pré-démonstrateur industriel, sera axée sur l’élucidation des mécanismes moléculaires d’action des souches bactériennes probiotiques de DuPont grâce à une approche de métagénomique fonctionnelle. « Nous nous félicitons de ce partenariat avec l'INRA, Métagénopolis et l’Institut Micalis, car cette collaboration renforce notre capacité à innover dans le domaine du Microbiome et s’inscrit dans la lignée de nos récents partenariats. En effet, cet accord avec l’INRA nous donnera une compréhension des mécanismes moléculaires d’action des probiotiques DuPont™ Danisco® sur la santé humaine et complémente nos partenariats existants avec APC Microbiome Institute à Cork (IR) ayant pour but de découvrir de nouvelles souches microbiennes pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant et celui conclu avec le Center of Food and Fermentation Technologies (TFTAK) de l’Université de Tallinn pour mieux maîtriser les conditions de production et industrialisation de la nouvelle génération de probiotiques », déclare Sébastien Guery, Directeur de DuPont Microbiome Venture.

Coupe du monde de football Un brasseur belge produit des bouteilles au design individualisé La brasserie Martens en Belgique a utilisé la technologie Direct Print de KHS, en collaboration avec une chaîne de supermarchés française, pour placer sur les rayons des bouteilles au design spécifiquement conçu pour la Coupe du monde de football 2018. Ainsi, 32 bouteilles de sa bière premium, soit un design pour chaque pays qualifié, ont été commercialisées sur le marché français. Les couleurs de chaque nation ont été imprimées directement sur les bouteilles en PET grâce à la technique Direct Print. Qu’il s’agisse d’imprimer un ou un millier de designs différents sur les bouteilles, cette machine permet en effet de répondre à un besoin de flexibilité des producteurs de boissons, le tout avec un « time-to-market » court, idéal pour les opérations marketing telles que celles lancées à l’occasion des grands événements sportifs. Enfin, ces bouteilles sont entièrement recyclables, l’impression par Direct Print Powered by KHS™ n’ayant aucun l’impact négatif sur le rPET.

Économie bleue Un premier forum africain réussi

Afrique de l’Ouest Conférence pour les producteurs de farine

C’est à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan que s’est tenu, le 8 juin dernier à Londres, le premier Forum sur l’Économie Bleue de l’Afrique (ABEF). • Leila Ben Hassen, FonExperts internationaux et ministres des datrice et PDG de Blue Jay Communication. gouvernements africains ont débattu de la contribution économique des océans dans le contexte de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. Pêche illicite, non déclarée et non règlementée (IUU), sécurité maritime, gouvernance des océans et rôle des services de l'écosystème dans les pêcheries et l'aquaculture faisaient partie des sujets abordés. L'ABEF a été l'occasion de mettre l'accent sur la nécessité d'agir par une approche régionale pour traiter tous ces points. Le besoin d'un financement innovant, public mais aussi privé, a également été évoqué, et ce pour aider l'économie bleue en Afrique à se développer à une plus large échelle. Des données pertinentes et plus de recherche sont nécessaires pour mettre au point des politiques, en particulier en ce qui concerne le changement climatique. L'éducation de la jeunesse africaine est également primordiale pour façonner l'économie bleue, qui a la capacité de fournir des emplois extrêmement nécessaires sur l'ensemble du continent. Leila Ben Hassen, Fondatrice et PDG de Blue Jay Communication, l'organisateur de l'ABEF, a déclaré : « l'économie bleue ne relève pas simplement de la responsabilité des 38 pays côtiers africains, mais s'applique également de façon très pertinente à leurs voisins enclavés. Nous devons tous contribuer à mettre l'économie bleue en action, à aider à réduire la pauvreté, à améliorer les moyens de subsistance et à garantir un développement socio-économique durable. »

En avril dernier, la société allemande Mühlenchemie a convié l’industrie meunière ouest-africaine à une rencontre familiale au Ghana. Organisé pour la quatrième fois à Accra, ce symposium se proposait d’intensifier le transfert de savoir-faire entre l’ensemble des acteurs de la filière. Plus de 120 participants représentant des minoteries, des sous-traitants, des gouvernements et des ONG se sont réunis pendant deux jours. Les meuniers ont ainsi pu échanger sur les sujets d’actualité avec des fabricants de matériel de laboratoire, des constructeurs de moulins, des négociants en blé et des experts de la santé œuvrant auprès de gouvernements et d’ONG. De plus, les spécialistes de Mühlenchemie ont impulsé la réflexion en présentant les développements les plus récents dans le domaine de l’utilisation des enzymes pour la fabrication de la farine et des pâtes alimentaires. Indépendamment des exposés techniques, comme lors de toutes les rencontres organisées par Mühlenchemie, le programme proposé à Accra faisait une large place au dialogue entre participants. Pour Emenike Okoye, qui dirige le centre technologique ouvert l’an dernier par Mühlenchemie à Lagos, le symposium avait une dimension supplémentaire : « nous assurons l’approvisionnement de plus de 100 millions d’individus en aliment de base. L’industrie meunière ouest-africaine est une famille, par delà les frontières et la concurrence. Pendant ces deux journées passées à Accra, tous les participants du symposium ont perçu une nouvelle fois cette relation particulière qui existe entre nous. »

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Monde Les jus végétaux « N’est pas lait qui veut ! » Réalisée en France en octobre 2017 par Audirep, l’étude « Perception des produits végétaux par le consommateur », montre que l’offre « végétale » installe la confusion dans l’esprit des consommateurs. La filière laitière alerte donc les consommateurs sur les dangers d’une telle confusion (notamment les risques de déficits nutritionnels) et rappelle l’importance de la réglementation qui protège les dénominations laitières : lait, fromage, yaourt, crème et beurre. Aujourd’hui 6 Français sur 10 pensent que ces boissons végétales peuvent nutritionnellement remplacer le lait -le vrai- d’origine animale. « C’est faux ! On ne peut pas considérer les jus végétaux comme des équivalents nutritionnels du lait : ils sont naturellement très pauvres en calcium, dépourvus de vitamine B12 et la plupart contiennent peu de protéines. Ils sont des produits de mélange : le jus végétal est enrichi en un certain nombre de nutriments (minéraux, vitamines…), qui ne sont pas naturellement présents dans l’ingrédient d’origine mais ajoutés de manière artificielle durant les processus de transformation », affirme le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (CNIEL). Plus inquiétant, poursuit la même source, l’étude révèle que près d’1 Français sur 5 déclare que les boissons végétales répondent aux besoins des bébés. Afin d’éviter toute confusion, la Cour de Justice de l’Union européenne a rappelé dans un arrêt de juin 2017 que les dénominations « lait » et produits laitiers (fromage, yaourt, crème et beurre) sont exclusivement réservées aux produits d’origine animale. Ainsi, on ne peut pas dire « yaourt végétal » ou « fromage végétal ».

Ishida Des journées portes ouvertes en France et au Royaume-Uni Le constructeur de lignes complètes de conditionnement et de contrôle qualité, Ishida, a organisé en France et au Royaume-Uni des journées portes ouvertes pour la presse. La 1ère journée a été organisée le 28 mai dernier au sein de la filiale française de Roissy, dans le Val d'Oise. Elle a été présidée par Peter Mortensen, Directeur Général d’Ishida. La journée s’est poursuivie par une série de présentations et de démonstrations du matériel Ishida. Ces présentations ont porté, entre autres, sur les enjeux du contrôle qualité. Organisée par Ishida et son partenaire Heat And Control et sous le thème « Solutions de process et de conditionnement pour les snacks », la deuxième journée, qui s’est tenue le 3 juillet au Royaume-Uni, a connu l’intervention de plusieurs experts et une visite de l’usine de Birmingham.

Lactel® Max Bio Une nouvelle boisson bio et pratique Depuis le 2 juillet, Lactel® Max, le lait aromatisé, se décline en version bio ! Pour cette recette, des ingrédients issus de l’agriculture biologique ont été sélectionnés : 94% de lait demi-écrémé d’origine française et du chocolat. Garantie sans colorant, sans conservateur et sans arôme artificiel, cette boisson contient également 30 % de sucres en moins que les autres laits aromatisés du marché. Côté packaging, la marque a misé sur la praticité avec un briquette de 20 cl munie d’une paille, ainsi que sur la protection de l’environnement. « Lactel® Max s’engage dans une démarche écoresponsable avec l’emballage Tetra Brik® Edge Aseptic de Tetra Pak qui est majoritairement composé de carton certifié FSC®, issu de forêts gérées de manière durable. Il est aussi entièrement recyclable ! Une fois trié dans le bac jaune, il peut être transformé en enveloppes, papier ou encore en mobilier urbain. Pour découvrir la deuxième vie de la brique, il suffit de télécharger l’application Tetra Pak Cartoons, de scanner l’emballage et de se laisser entraîner dans l’univers Lactel® Max au travers de vidéos et de quizz pédagogiques pour tout savoir sur le recyclage et les bons gestes de tri », apprend-on du communiqué officiel. FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

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L’Actu (en Dollars/Tonne)

Zoom sur les ventes de… YAOURTS ET PRODUITS FERMENTÉS Ventes (valeur)

Croissance annuelle (valeur)

2014

4.751,00 MDH

3,8% 2013-2014

2015

4.908,60 MDH

3,3% 2014-2015

2016

5.056,50 MDH

3,0% 2015-2016

2017

5.253,50 MDH

3,9% 2016-2017

2018*

5.545,80 MDH

5,6% 2017-2018

2019*

5.894,20 MDH

6,3% 2018-2019

(Source : Les Echos)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

(Source : Euromonitor International – ventes en distribution moderne et traditionnelle)

Baromètre des exportations

(Source : Les Echos)

À fin avril 2018, soit après 4 mois de campagne, la baisse des exportations constatée depuis janvier s’atténue. Les exportations de produits végétaux transformés diminuent ainsi de -5% par rapport à la même période de la campagne précédente (contre -16% à fin mars), tandis que les produits de la pêche affichent -2%. Les exportations atteignent ainsi : • 121.551 T pour les produits végétaux transformés (t -5% par rapport à fin février 2017) • 192.072 T pour les produits de la pêche (t -2%) Tendances des exportations 2017/2018 (évolution en volume par rapport à fin avril 2017, cumul au 30 avril 2018, soit 4 mois de campagne)

Prix internationaux des produits laitiers

Produits végétaux Fruits et légumes surgelés s +21% Epices & herbes s +10% Conserves d’olives s +3% Huiles végétales, vins t -37% Par marché Union Européenne s +1% ALENA t -4% Maghreb t -36% Autre Afrique t -45% Produits de la pêche Farine et huile de poisson s +21% Semi-conserves s +0,3% Conserves de poisson t -4% Produits congelés t -10%

(Source : USDA)

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Par marché Autre Europe s +43% Amérique du Sud s +28% Autre Afrique s +3% Union Européenne t -19%

Source : EACCE. NB : changement des dates de la campagne, avec référence à l’année civile)

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

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* Estimations

Cours des matières premières

Tableau de Bord


Veille Réglementaire

Maroc Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 583-18 du 12 joumada II 1439 (28 février 2018) – BO6666 Cet arrêté donne l’agrément à la société « Tera. Pep » pour commercialiser des plants certifiés d’olivier, de rosacées à pépins et des semences et plants certifiés de rosacées à noyau. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 678-18 du 12 joumada II 1439 (28 février 2018) – BO6666 Cet arrêté donne l’agrément à la société « Dezioagri » pour commercialiser des plants certifiés d’olivier, de vigne, de figuier, de grenadier, de rosacées à pépins, des semences et plants certifiés de rosacées à noyau. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, n° 573-18 du 9 joumada II 1439 (26 février 2018) – BO6680 Cet arrêté porte reconnaissance de l’Indication géographique « Miel du Romarin de l’Oriental » et homologation du cahier des charges y afférent.

Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, n° 580-18 du 9 joumada II 1439 (26 février 2018) – BO6680 Cet arrêté porte reconnaissance de l’Indication géographique « Dattes Aziza Bouzid de Figuig » et homologation du cahier des charges y afférent. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, n° 581-18 du 9 joumada II 1439 (25 février 2018) – BO6680 Cet arrêté porte reconnaissance de l’Indication géographique « Amandes du Rif » et homologation du cahier des charges y afférent. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, n° 580-18 du 5 rejeb 1439 (23 mars 2018) – BO6680 Cet arrêté modifie et complète l’arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, n° 1716-95 du 20 joumada II 1416 (14 novembre 1995) portant reconnaissance de l’Indication géographique « huile d’olive

de Tafersite » et homologation du cahier des charges y afférent. Décret n° 2-18-44 du 13 ramadan 1439 (29 mai 2018)– BO6684 Ce décret modifie et complète le décret n° 2-12-389 du 11 joumada II 1434 (22 avril 2013) et fixe les conditions et les modalités d’étiquetage des produits alimentaires. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, n° 483-18 du 26 joumada I 1439 (13 février 2018) – BO6684 Cet arrêté abroge certains textes se rapportant à la perception de taxes et droits relatifs au contrôle pour la production des semences, à l’inscription au catalogue officiel des espèces de variétés de plants cultivables au Maroc ainsi qu’à la rémunération des services rendus au titre de la protection des obtentions végétales. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural n° 156318 du 05 ramadan 1439 (21 mai 2018) – BO6688 Cet arrêté porte sur la protection de variétés par certificats d’obtention végétale.

Union Européenne Règlement d'exécution (UE) 2018/941 de la Commission du 2 juillet 2018 Ce règlement modifie le règlement (CE) n°669/2009 portant modalités d'exécution du règlement (CE) n°882/2004 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les contrôles

officiels renforcés à l'importation de certains aliments pour animaux et certaines denrées alimentaires d'origine non animale et le règlement d'exécution (UE) n°885/2014 de la Commission. Règlement d'exécution (UE) 2018/949 de la Commission du

3 juillet 2018 Ce règlement modifie le règlement (CE) n°1235/2008 portant modalités d'application du règlement (CE) n°834/2007 du Conseil en ce qui concerne le régime d'importation de produits biologiques en provenance des pays tiers. FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

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Salon

Maroc

CFIA Maroc 2018

Retour en force !

CFIA MAROC

C’est un rendez-vous incontournable pour les professionnels de l’agroalimentaire qui fait son retour cette année, pour sa 6ème édition : le CFIA Maroc (Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire) se déroulera du 25 au 27 septembre 2018 au Centre International de Conférences et d’Expositions de Casablanca (CICEC) - Parc de l’Office des Changes de Casablanca. Florence CLAIR

O

rganisé par la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), en partenariat avec GL events Exhibitions, ce salon bisannuel est placé sous la double égide du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts,et du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique.

Plus de 300 exposants

Cette année, plus de 300 exposants ont déjà réservé leurs stands et viendront présenter leurs solutions et nouveautés. Comme d’habitude, l’espace d’exposition sera organisé selon 5 pôles : Équipements & Procédés, Emballage & Conditionnement, Ingrédients & PAI, Hygiène & Qualité, et enfin Stockage & Manutention. L’événement offrira donc aux visiteurs l’opportunité de découvrir l’ensemble des ingrédients, équipements et services correspondant à leurs besoins. « L’industrie agroalimentaire est l’un des secteurs moteurs de l’économie marocaine,

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notamment avec une valeur ajoutée industrielle de 29%. Dans ce contexte de forte croissance, le CFIA Maroc accompagne les entreprises agroalimentaires dans leur déploiement stratégique et réunit dans un même espace une palette complète de solutions innovantes et adaptées aux besoins des entreprises marocaines et africaines », précisent les organisateurs.

Un programme interactif

Capable de fédérer tous les métiers et toutes les filières de l’industrie agroalimentaire au Maroc et même au-delà, le CFIA Maroc est une plateforme incontournable pour des rencontres BtoB ciblées. De plus, le programme d’animations du salon sera particulièrement riche et varié, avec durant ces 3 jours, des débats et des tables rondes sur des formats courts et interactifs (émissions TV, conférences, etc.). Les visiteurs pourront assister à des interventions d’experts sur des thématiques précises : la productivité, la sécurité alimentaire, ou encore le respect

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de l’environnement, seront au menu, entre autres. Enfin, les Trophées CFIA reviendront pour la 3ème fois : un jury, composé de professionnels de l’industrie agroalimentaire, récompensera les innovations les plus pertinentes des exposants. Toute l’équipe de FOOD Magazine sera bien sûr au rendez-vous. N’hésitez pas à nous rendre visite sur notre stand !

Retour sur la 5ème édition du CFIA Maroc

En septembre 2016, la 5ème édition du CFIA Maroc avait réuni, sur une superficie d’exposition de 8.000 m2, 378 exposants et marques originaires de 15 pays (Maroc, France, Allemagne, Danemark, Égypte, Espagne, Belgique, Portugal, Tunisie, Italie, PaysBas, Suisse, etc.). Quant aux visiteurs professionnels, ils étaient 5.382 au total, en provenance de 34 pays différents. Ils étaient 4.500 en 2014.



Salon Mahal Expo

Et de 7 !

Après Meknès et Casablanca, Mahal Expo, le salon du Halal au Maroc, a pris ses quartiers cette fois dans la ville de Béni Mellal, les 29 et 30 juin derniers, sous le thème : « La région Béni Mellal Khénifra, une nouvelle offre pour l’export de l’agroalimentaire et des produits cosmétiques halal et bio ». Ce rendez-vous B to B a rassemblé durant 2 jours plus de 300 participants nationaux et internationaux des secteurs de l’alimentaire et du cosmétique. Retour sur notre visite !

MAHAL EXPO

De notre envoyée spéciale à Béni Mellal, Maria MOUHSINE

C

onnue pour être une région unique de par son potentiel agricole, « la région de Béni Mellal – Khénifra s’est imposée tout naturellement dans le choix de la ville hôte de la 7ème édition du salon du Halal au Maroc », explique Mohamed El Ouahdoudi, Directeur du salon. Ce choix s’inscrit parfaitement dans la vision du salon : celui de faire découvrir, le temps de 2 éditions, une nouvelle région du Maroc, afin de transmettre son potentiel et sa richesse agricole. Mahal Expo est ainsi le premier salon international à se tenir dans cette région très proche du pôle économique de Casablanca, et située entre les axes Marrakech et Fès.

Mahal Expo, retour sur les 6 dernières éditions Mahal Expo est un rendez-vous annuel du Halal au Maroc et une

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rencontre d’affaires visant à encourager les liens économiques entre le Maroc et les communautés musulmanes à l’international. C’est aussi l’occasion d’échanger les pratiques entre certificateurs, producteurs, acheteurs et le monde de l’enseignement et de la recherche. Initiée en 2012, ses 2 premières éditions se sont tenues dans la ville de Meknès, et ont contribué à la création du label Halal avec l’Imanor, ainsi que la création du Club Halal avec l’Asmex et le CRI. Ensuite à Casablanca en 2014 et 2015, Expo Halal International devient Mahal Expo, et voit la si-

Remise des Trophées Mahal Expo Béni Mellal La remise de Trophées cette année a concerné quatre catégories identifiées par un travail sur le terrain avec les partenaires : - Trophée Grands Projets dans la région Béni Mellal-Khénifra, remis à l’Agropole de Béni Mellal - Trophée Accompagnement, remis à la Chambre d’Agriculture de Béni Mellal-Khénifra - Trophée Médias, remis à Défis Afrique - Trophée Coopération, remis à une Association de MRE d’Italie - Trophée Dynamique Commerciale Régionale à Béni Mellal-Khénifra, remis à BAST Khouribga


Maroc interdisant l’usage d’alcool et de gélatine porcine. Toutefois, la certification des processus de production pour un label Halal ne semble pas être une tâche facile pour les entrepreneurs. Le coût de certification reste en effet une entrave majeure, essentiellement pour les coopératives. Parmi les autres manquements, on cite également « la faible valorisation des produits agricoles, le faible niveau de recherche et développement, la dispersion de l’offre à l’export et le manque de partage d’expérience, ainsi que l’absence de formation au marketing Halal »,

ajoute M. El Ouahdoudi. Malgré tout, le Maroc jouit d’une excellente notoriété du « Made In Morocco » pour les produits agroalimentaires et cosmétiques, ainsi que d’une forte communauté marocaine à l’étranger à mobiliser.

4 questions à Mohamed El Ouahdoudi, Directeur du salon gnature d’un partenariat avec Halal Côte Ivoire. En 2016 et 2017 à Marrakech, ce passage fut marqué par la création de l’APEHA – Association des exportateurs halal en Afrique. 132 exposants et partenaires ont participé aux différentes éditions, représentant une quinzaine de pays, avec plus de 2.000 visiteurs professionnels cumulés sur les 6 dernières éditions. Cette année, plusieurs exposants ont animé l’espace B to B en organisant des rendez-vous pour les visiteurs venus de plusieurs pays et régions du Maroc. Ainsi, DHL, BSAT Khouribga, la Chambre de commerce espagnole au Maroc, le CRI Beni Mellal-Khénifra, l’OFPPT, la Coopérative Bouassida, le Cabinet Jemaa, et plusieurs médias partenaires, dont FOOD Magazine, ont pris part à cet événement.

Marché halal : un gros manque à gagner !

Au Maroc, le marché halal ne connait pas encore une grande envergure. En effet, normalisé il y a à peine 6 ans, avec la création de la norme marocaine par l’Imanor, il compte aujourd’hui une centaine d’entreprises certifiées Halal, alors que la quasi-totalité des unités industrielles sont supposées produire Halal, compte-tenu des lois musulmanes dictées par le Royaume,

Pourquoi Béni Mellal ? Cette région est unique au Maroc de par le potentiel agricole dont elle dispose. Elle produit 25% de l’ensemble de la production nationale des plantes aromatiques. La région est également connue pour ses filières agrumes, olives, pommes, grenades et Niora. Le point négatif, c’est qu’il n’existe pas beaucoup d’industries de transformation, sachant que seulement 10% des produits agricoles sont transformés dans la région. La création récente de l’Agropole dans la région constitue une réelle opportunité de développement pour les opérateurs locaux, à travers les services de valorisation des productions agricoles qu’il propose, et ce dans un objectif de création de richesses, d’emplois et de valeur ajoutée. Présentez-nous le marché Halal au Maroc. Tout d’abord, il faut savoir que le Maroc est consommateur de produits Halal par défaut. 90% des produits que nous importons sont certifiés Halal. Initiée en 2012, l’activité de l’export quant à elle est toute récente au Maroc. Aujourd’hui, il existe une centaine d’entreprises qui opèrent dans le marché du Halal, dont la majorité concerne le secteur agroalimentaire. Et dans la région ? Dans la région de Béni Mellal, aucune entreprise n’est encore certifiée Halal, d’où l’objectif de ce salon. Les coopératives pourraient bénéficier de belles opportunités de développement à l’export grâce à cette certification. Ainsi, pour faciliter le processus de certification, nous avons développé une offre dont peuvent bénéficier les groupements de coopératives, et ce à des prix préférentiels. Quelles sont les entraves à la certification Halal ? Le coût est élevé concernant la norme marocaine. Nous essayons donc de promouvoir des normes étrangères, qui sont 2 fois moins chères que les normes marocaines (à peu près 1.000 € contre 2.000 € pour la norme marocaine). L’avantage de ces normes, c’est qu’elles vous facilitent en même temps la pénétration des marchés étrangers.

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L’Interview

Les sujets abordés sont sélectionnés avec soin et s’articulent autour d’actualités transverses ou spécifiques susceptibles d’intéresser les domaines d’activité de nos entreprises adhérentes. Quelle que soit l’option retenue pour la déclinaison logistique (petits-déjeuners d’information, forums adhérents…), ces manifestations ont pour point commun de mobiliser des personnalités de renom, qui veillent à privilégier l’interactivité avec leur public, dans un cadre convivial destiné à encourager l’esprit d’échange. Ces évènements sont également l’occasion pour les participants de rencontrer d’éventuels partenaires professionnels et de nouer des contacts qui viendront enrichir leur réseau. Pour toutes ces raisons, la qualité de notre vie associative représente un enjeu crucial au niveau de la fidélisation de nos membres. Nous prenons donc soin de mener régulièrement des réflexions sur les axes d’amélioration à y apporter, à la lumière des attentes et des retours des participants. L’écosystème est-il favorable aux investissements étrangers, notamment français ? Le Maroc est plus que jamais une destination privilégiée pour une entreprise française. Outre la proximité géographique, la concordance linguistique

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et les liens historiques qui unissent les deux pays, le Maroc est une plateforme unique en matière d’opportunités d’investissement (2ème pays africain et 4ème dans la région MENA dans le classement Doing Business, 25 milliards de dirhams d’IDE drainés en 2017). La croissance continue des IDE au Royaume, si on l’analyse bien, montre notamment que le pays bénéficie d’un effet de report des investisseurs internationaux ; une évolution favorable qui s’explique par la conjonction d’une série de paramètres : - La stabilité politique, économique et sociale, qui a permis l’instauration d’un contexte d’affaires favorable. - Le positionnement géostratégique : jouant à fond la carte du Maroc, hub vers l’Afrique subsaharienne, la CFCIM se positionne ainsi comme facilitatrice des échanges extérieurs des entreprises françaises et marocaines sur les marchés en pleine expansion du continent africain. La vague d’implantations au Maroc de bureaux régionaux ou de filiales dédiées à l’Afrique du Nord et de l’Ouest, en particulier à Casablanca, est non seulement révélatrice du potentiel de ce grand marché, mais aussi et surtout du caractère stratégique de la plateforme marocaine pour percer les marchés africains, notamment francophones. C’est le quotidien de notre Chambre depuis plusieurs années où tout opérateur économique français que nous accompagnons dans son installation au Maroc a également des visées sur l’Afrique. - Les nombreux atouts compétitifs en termes de coûts salariaux, fiscaux et à l’export. - Une volonté institutionnelle de promouvoir l’acte d’investir, d’où une attention particulière accordée à l’amélioration du climat des affaires. Cette volonté des pouvoirs publics s’est manifestée par le lancement d’actions et de réformes à caractère structurel en vue de mettre le pays sur la voie d’une croissance forte et durable (à l’instar du Plan Maroc Vert). Dans la continuité de cette ambition d’ouverture économique, un ensemble de dispositifs a été déployé pour la simplification des procédures administratives, le renforcement du droit des affaires, la modernisation des marchés financiers

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et la lutte contre la corruption. - Des infrastructures routières et logistiques développées (Port Tanger Med, zones franches, réseau d’autoroutes le plus dense d’Afrique). - Une population jeune (64 % de celle-ci est âgée de moins de 34 ans), active (12 millions d’actifs) et qualifiée (650 établissements d’enseignement supérieur, publics et privés confondus). Quel est l’état des lieux aujourd’hui des parcs industriels de la CFCIM ? Quels avantages offrent-ils et quels sont les projets à venir dans ce secteur ? C’est en partenariat avec l’État marocain que la CFCIM a imaginé puis élaboré l’offre de son premier parc industriel. Il s’agissait, dès le départ, de répondre aux besoins en foncier industriel de nos entreprises adhérentes qui ont ainsi pu bénéficier d’une offre locative longue durée permettant de leur éviter l’immobilisation de capitaux, et ce tout en hébergeant leur activité au sein de structures répondant aux standards internationaux en matière d’équipements, d’accessibilité (proximité de l’aéroport international et du port de Casablanca), de potentiel d’affaires (axe Grand Casablanca-Berrechid-Settat) et de gestion effective et opérationnelle (accompagnement quotidien assuré par la Chambre). Premier projet en Afrique à se voir attribuer la certification Haute Qualité Environnementale (HQE) Aménagement, l’Ecoparc de Berrechid va encore plus loin. Dotée d’un capital de 55 millions de dirhams, sa société de gestion et d’exploitation a mobilisé cinq banques (Attijariwafa bank, BMCE, BMCI, Crédit du Maroc et Société Générale Maroc) et complètera prochainement notre panel de prestations locatives (lots de bâtiments nus ou bâtiments industriels prêts à l’emploi) en proposant, toujours à des prix compétitifs, l’hébergement dans un environnement répondant aux plus hauts standards en matière de préservation de l’environnement. Cette offre vient compléter une gamme déjà très diversifiée répartie sur les sites suivants : - Le parc industriel de Bouskoura, avec ses 104 lots industriels locatifs répartis sur 28 hectares, est devenu


Philippe-Edern Klein, Président de la CFCIM

une référence aussi bien marocaine qu’internationale (déplacement de plusieurs délégations africaines). - Le parc industriel d’Ouled Salah : 121 lots industriels locatifs en bâtiments répartis sur une superficie de 32 hectares, dont 25 000 m² prêts à l’emploi. - Le parc industriel de Settat : 85 lots industriels locatifs sur 20 hectares et proposés à la location à partir de 5 dirhams/m²/mois. Le CFIA Maroc c’est pour bientôt. Présentez-nous cette nouvelle édition. Quelles seront les grandes nouveautés ? Rendez-vous biennal incontournable pour les industriels du secteur, le Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA Maroc) se déroulera du 25 au 27 septembre prochains au Centre International des Conférences et d’Expositions de Casablanca. Programmé au Maroc depuis 2005, cet évènement d’envergure a pour ambition de créer des synergies entre les professionnels du domaine et un réseau de contacts porteurs au service du développement de leurs activités. L’organisation du CFIA Maroc s’adapte à l’évolution de son environnement en tenant compte d’une série de paramètres d’actualité, qui sont pour elle autant d’opportunités pour élargir le champ de son intervention : - En s’inscrivant dans un contexte propice à la branche des IAA devenu l’un des moteurs de l’économie marocaine avec une valeur ajoutée industrielle de 29 %, cette édition 2018 se préoccupe également des besoins des entreprises africaines, tout autant à la recherche de solutions innovantes favorables à leur stratégie de croissance. En réunissant dans un même lieu 300 exposants issus de différents domaines (Équipements & Procédés, Emballages & Conditionnements, Ingrédients & PAI, Hygiène & Qualité et

Stockage & Manutention) pour 5.000 visiteurs professionnels attendus, le CFIA Maroc accompagne les attentes de ces industriels à tous les stades de la fabrication, de la matière première jusqu’au produit fini. - Dans un souci de convivialité, les organisateurs du CFIA Maroc 2018 ont par ailleurs choisi de privilégier des formats de rencontres interactifs (émissions TV, conférences, débats, tables rondes) au cours desquels vont intervenir des experts de la filière sur des thématiques comme la productivité, la sécurité alimentaire et le respect de l’environnement. - Un jury composé d’industriels, au fait des préoccupations du secteur, distinguera les techniques et les procédés les plus avant-gardistes qui leur seront présentés, afin de récompenser les solutions les plus innovantes pour améliorer le rendement et la compétitivité des entreprises. Quels sont les chiffres-clefs et les temps forts de la dernière édition ? La 5ème édition du CFIA Maroc a accueilli, sur une superficie d’exposition de 8.000 m², 378 exposants et marques, grands groupes industriels et PME, originaires de 15 pays (Maroc, France, Allemagne, Danemark, Égypte, Espagne, Belgique, Portugal, Tunisie, Italie, Pays-Bas, Suisse, etc.), ainsi que 5.382 participants professionnels en provenance de 34 pays différents. Quels sont vos objectifs, vos perspectives de développement ? Nos projets sont exclusivement orientés vers la recherche de la performance au profit de l’ensemble de nos entreprises adhérentes. Le premier axe prioritaire consiste à proposer à nos membres des prestations toujours plus innovantes et en phase avec leurs besoins, pour atteindre les objectifs suivants :

- Les fidéliser davantage en optimisant nos catégories d’adhésion (élaboration d’une formule Premium pour une montée en gamme de nos services à destination des plus grands groupes et lancement de packs à tarif privilégié pour les startups et les auto-entrepreneurs). Cette initiative répond à la nécessité d’actualiser nos offres en fonction de l’évolution du marché marocain et par conséquent de la diversification des profils de nos adhérents. - Étendre notre présence en régions en y développant nos services (y compris en matière de formation initiale et continue) et en y intensifiant notre vie associative. Nous venons d’ouvrir une 8ème délégation dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra et nous organiserons un grand Forum d’Affaires Maroc-France à Laâyoune les 3 et 4 novembre prochains. Le deuxième axe stratégique de notre feuille de route prévoit de renforcer nos efforts en matière de soutien à l’écosystème de l’entrepreneuriat marocain en consolidant le Kluster CFCIM, qui a déjà permis à des startups innovantes de bénéficier d’un programme d’accompagnement complet comprenant notamment un hébergement dans des locaux aménagés au sein de notre siège et l’accès au Club des Business Angels de la CFCIM. Autre axe prioritaire, celui qui consistera à accompagner la dynamique économique marocaine, non seulement vers le continent africain, dont nous sommes convaincus du potentiel en termes d’opportunités d’investissement, mais également en multipliant nos missions de prospection B to B vers des destinations et des manifestations internationales comportant un fort impact business.

Propos recueillis par Maria MOUHSINE

Parcours

Personnalité reconnue du monde des affaires marocain, Philippe-Edern Klein, Président de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc depuis 2017, a dirigé plusieurs sociétés en France avant de fonder, en 1983 au Maroc, CODEXPRO, sa propre entreprise de systèmes de surveillance, et de diversifier ensuite son activité (COMEGY, ALSACE FINANCE ET PARTICIPATION). Il est également Conseiller du Commerce Extérieur de la France et Administrateur de la Société Française de Bienfaisance.

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• Toute entreprise agroalimentaire se doit de se doter d’un plan de nettoyage et désinfection personnalisé • La formation adéquate du personnel est une condition de réussite de tout plan de nettoyage • L’efficacité du nettoyage doit être contrôlée très régulièrement ; l’ATPmétrie est une solution très rapide permettant de valider les processus • Quant au nettoyage en place (NEP), il gagne toujours plus en efficacité tout en offrant des systèmes plus économes en eau et en produits chimiques • Les petites entreprises ne sont pas oubliées, avec des solutions dédiées

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NETTOYAGE ET DÉSINFECTION

Focus

Nettoyage et désinfection

Un programme sur-mesure ! Nettoyage et désinfection

Nettoyage en place

Un préalable incontournable

Un mot d’ordre : économiser !

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Focus Nettoyage et désinfection

Nettoyage et désinfection

Un préalable incontournable

Il ne s’agit pas d’un simple ménage ! Considérés comme un préalable crucial, le nettoyage et la désinfection font partie intégrante de la mise en œuvre d’un plan de maitrise sanitaire pour répondre aux exigences en termes de sécurité alimentaire des industries agroalimentaires. Finalité ? Garantir le nettoyage et la désinfection de toutes les surfaces et les équipements, et garantir ainsi la qualité microbiologique des produits finis et la sécurité sanitaire des consommateurs. Nargys ES-SETTE

L

es principes généraux d’hygiène alimentaire du Codex définissent les conditions essentielles d'hygiène alimentaire applicables d'un bout à l'autre de la chaîne alimentaire (depuis la production primaire jusqu'au consommateur final) pour assurer que les aliments soient sûrs. L'objectif est de garantir des aliments sains et propres à la consommation humaine. Le Codex recommande ainsi de recourir à la méthode HACCP en tant que moyen d'améliorer la salubrité des aliments ; il indique comment mettre ces principes en application ; et fournit des directives pour l'élaboration de codes spécifiques éventuellement nécessaires pour certains secteurs de la chaîne alimentaire, certains processus, ou certains produits, afin de développer les critères d'hygiène spécifiques de ces domaines.

Nettoyage et désinfection, quelles différences ?

Selon le Codex Alimentarius (CAC/ RCP 1-1969, Rév. 4-2003), le nettoyage consiste en l’élimination des souillures, des résidus d'aliments, de la saleté, de la graisse ou de toute autre matière indésirable alors que la désinfection permet de réduire, au moyen d'agents chimiques ou de méthodes physiques, le nombre de microorganismes présents dans l'environnement, jusqu'à l'obtention

d'un niveau ne risquant pas de compromettre la sécurité ou la salubrité des aliments. « Le nettoyage et la désinfection sont une obligation légale de la loi 28-07 et de ses textes d’application, qui obligent d’avoir un plan de nettoyage et de désinfection et d’appliquer les différentes normes de certification reliées à la sécurité sanitaires des denrées alimentaires », explique Dr Mounir Diouri, Directeur Général de Qualilab International. De son côté, Dr Amjad Sellami, Directeur Recherche & Développement chez Labomag, précise : « les industriels confondent souvent nettoyage et désinfection (assainissement) en les associant à une même et unique opération. Ainsi, certains industriels se permettent de procéder soit au nettoyage, soit à l’assainissement de leur machines et ou de leurs lieux de production. Or, ce sont deux étapes distinctes et indissociables d’un même processus qui assure la salubrité de l’équipement et des lieux. Ce processus comprend le nettoyage, qui sert à éliminer toutes les particules d'aliments et les souillures des surfaces entrant en contact avec les aliments. La deuxième étape est l’assainissement, qui permet de réduire sous un seuil acceptable le nombre de microorganismes (flore totale et pathogène) sur les surfaces. » Parfois la vie de l’entreprise agroalimentaire est mise en péril : « tout acFOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

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Focus

Nettoyage et désinfection conseiller les industriels à élaborer un plan de nettoyage. »

• Prélèvement de surface

cident dans le domaine de la sûreté alimentaire est promptement médiatisé et se traduit par un manque de confiance et de graves difficultés économiques. Le nettoyage et la désinfection sont deux opérations indispensables pour confronter ces risques », souligne Ilias Amjahad, Responsable du Département Agroalimentaire chez Isolab.

Un plan de nettoyage/ désinfection personnalisé !

Selon le Directeur de Biocip, Omar El Hanafi, chaque industrie agroalimentaire doit mettre en place un plan de nettoyage et de désinfection, de la réception de la matière première au produit transformé. Ce mode opératoire permet d'organiser la fréquence des nettoyages et désinfections et de définir les concentrations optimales adaptés à chaque unité de production. « L’élaboration d’un plan de nettoyage et de désinfection de chaque surface et matériel dépend de la nature des surfaces et de l´équipement à nettoyer, de la nature et de la dose produit de nettoyage utilisé, de la fréquence du nettoyage et du personnel responsable de l’exécution du protocole de nettoyage et de désinfection », ajoute M. El Hanafi. Et comme tient à le souligner Dr Diouri, l’élaboration du plan de nettoyage demande une expertise et dépend de la nature de l’activité de l’industrie agroalimentaire. « Le plan de nettoyage dans une laiterie n’est pas le même que celui d’une industrie de boissons gazeuses par exemple », explique-t-il. Et d’ajouter : « il faut se faire aider par les spécialistes des produits de nettoyage et de désinfection pour identifier la nature des détergents et désinfectants à utiliser. En effet, notre rôle est de

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« Tous les produits de désinfection et de nettoyage doivent être agréés par l’ONSSA. Cet agrément signifie que ces produits sont adaptés à l’industrie agroalimentaire et à la fabrication du produit alimentaire auquel est destiné ce nettoyage. Les doses et l’efficacité sont précisés et les composants chimiques sont indiqués et règlementés. Nous ne pouvons pas utiliser des produits du « ménage» pour l’industrie et spécialement l’industrie agroalimentaire », insiste Dr Diouri. Pour sa part, M. El Hanafi explique qu’il existe une multitude de produits de nettoyage et désinfection, dont les produits alcalins, les produits acides et les produits neutres. « Tous nos produits sont agréés et autorisés par l’ONSSA : détergent désinfectant alcalin moussant, détergent désinfectant non moussant, dégraissant, détergent détartrant acide non moussant, détergent acide moussant, dégraissant moussant etc. »

Validation du plan de nettoyage

Toutes ces étapes de nettoyage et de désinfection doivent être validées par des analyses chimiques et micro-

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© Biocip

© Qualimag

Les détergents sont-ils agréés ?

biologiques. « Concernant les analyses chimiques, nous devons nous assurer que nous utilisons les bonnes concentrations et que le nettoyage est adéquat et sans résidus », explique Dr Diouri. « Ces résidus fournissent les nutriments aux bactéries, leur élimination est donc essentielle », renchérit M. El Hanafi. Pour ce qui est du volet microbiologique et en cas de désinfection, « nous nous assurons que la surface désinfectée ne contient plus les germes qui peuvent contaminer ou être transmis aux denrées alimentaires », indique Dr Diouri, qui poursuit : « les analyses de surfaces sont indispensables pour valider ce plan de nettoyage. L'application du programme de nettoyage et désinfection est surveillé, et ce à une fréquence régulière tout au long de la vie de l’entreprise. » Rajae Hefida, Responsable Qualité de Qualimag, souligne que « les analyses de surface doivent être effectuées à une fréquence bien déterminée, généra-

• Exemple de sas d'hygiène

Nettoyage et désinfection : règlementation

La loi n°28.07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires a doté le Maroc d’une base juridique fondée sur les principes et concepts internationaux permettant aux services de contrôle de mener à bien les missions qui leur sont dévolues, conformément aux recommandations et normes internationales. La loi 28-07 prévoit les prescriptions générales visant à ne permettre la mise sur le marché que de produits sûrs, notamment en établissant les règles générales d’hygiène, de salubrité, d’utilisation des produits de nettoyage et de désinfection, les seuils de contamination admissibles dans les produits primaires, les produits alimentaires et aliments pour animaux auxquels ils sont destinés, y compris les normes rendues d’application obligatoire (article 1). Les conditions d’hygiène et de salubrité applicables aux établissements et entreprises et à leurs personnels, aux produits primaires, aux produits alimentaires et aux moyens de transport sont visés à l’article 8 de la loi précitée n°28-07, de même que les conditions d’utilisation des produits de nettoyage et de désinfection et les seuils de contamination physique, chimique et biologique admis.






• Vérification de l’efficacité du nettoyage sur des cuves de stockage

lement une fois par mois. »

Personnel qualifié = hygiène garantie

« Pour être bien appliquées, les différentes étapes de nettoyage et de désinfection doivent être bien respectées. La formation du personnel est un élément indispensable et les programmes de formation doivent être faits de manière régulière », insiste M. El Hanafi. Selon Dr Diouri, les erreurs les plus fréquentes sont souvent liées au : - Mauvais dosage et concentration du produit : ceci diminue son efficacité ou augmente le risque d’avoir du résidu chimique au niveau du produit final ; - Problème au niveau du temps de contact : souvent, le nettoyage et la désinfection se font à la fin de la production et le personnel va effectuer un nettoyage très rapide et non efficace. Ni le temps de contact ni la méthode de nettoyage qui ont été établis ne sont respectés ; - Formation des équipes du nettoyage et de désinfection : souvent, les formations sont superficielles et le personnel qui effectue le nettoyage et la désinfection n’est pas vraiment imprégné et sensibilisé sur l’importance de cette action. « Souvent les entreprises, dans leur protocole de production, n’intègrent pas et ne considèrent pas que le nettoyage et la désinfection sont une partie cruciale et extrêmement importante au niveau de l’entreprise et que cela fait partie du travail et de la production de l’entreprise », souligne Dr Diouri. Le Responsable du Département Agroalimentaire du Laboratoire Isolab confirme lui aussi l’importance, l’impact et la nécessité de de la formation du personnel : « l’intervention

d’Isolab commence par la formation des équipes sur les procédés de nettoyage et désinfection et l’explication des différences entre les deux, jusqu’au contrôle de l’efficacité de ces deux opérations grâce à nos solutions d’ATP métries, ce qui permet aux industriels non seulement d’éviter les risques liés à la sécurité alimentaire et de prolonger la durée de vie de leurs produits, mais aussi de réaliser des gains économiques très importants. »

Des solutions innovantes et rapides

Basée sur le principe de la bioluminescence, l'ATP métrie est une technique de dosage instantanée de l'ATP (adénosine-triphosphate). « L’ATP métrie est une méthode très rapide qui permet le contrôle des résidus organiques et microbiologiques invisibles à l’œil nu en quelques secondes, contrairement aux anciennes méthodes qui incluent des étapes d’incubation de plus de 48 heures », détaille M. Amjahad. L’hygiène du personnel peut aussi être contrôlée de la même façon : « grâce à notre solution ATP métrie nous pouvons aussi contrôler l’hygiène du personnel par le contrôle de l’efficacité du lavage des mains. » M. Amjahad souligne également l’importance du contrôle de l’efficacité du nettoyage par ATP mètrie. « Ce contrôle est indispensable pour la validation de ce processus, chose qui n’est malheureusement pas toujours faite par les opérateurs de l’industrie agroalimentaire. » Et aujourd’hui, les solutions innovantes de contrôle de l’hygiène des surfaces permettent aussi de contrôler la présence d’allergènes et l’identification des espèces microbiologiques sur les surfaces en quelques minutes. Distribué par Biocip et considéré comme un système innovant, l'ATP-mètre MVP ICON est capable de mesurer et d’enregistrer l’ATP et tous les paramètres clefs des programmes HACCP. En effet, la molécule d'ATP est présente dans toutes bactéries, levures et moisissures et donc dans la majorité des résidus alimentaires et dans les

zones de préparation alimentaire. Comme l’explique M. El Hanafi, la technologie de détection de l’ATP utilise la bioluminescence. En effet, de la lumière est produite lorsque l’ATP est combiné à un ensemble de réactifs luciférine-luciférase. « En mesurant l'ATP présent dans les résidus alimentaires, nous pouvons déterminer l'hygiène ou la propreté des surfaces ou des liquides », souligne M. El Hanafi. Si des niveaux excessifs d'ATP sont détectés, la surface doit être re-nettoyée, assurant une surface propre et un produit final de haute qualité. « Ce système peut être paramétré selon différents critères : pH, conductivité, température, et concentration de produits chimiques de nettoyage et de désinfection. Il offre une visibilité en temps réel des mesures pour la gestion du programme HACCP défini par le système qualité. En outre, il permet de détecter l’ensemble des résidus alimentaires et d’avoir des résultats quantitatifs et immédiats », détaille M. El Hanafi.

© Biocip

© Isolab

Nettoyage et désinfection

• ATP-mètre MVP ICON

Les 7 étapes d’un plan de nettoyage et désinfection

Le Plan de nettoyage et désinfection est réalisé généralement en sept étapes : - Prélavage - Nettoyage en phase alcaline - Rinçage - Nettoyage en phase acide - Deuxième rinçage - Désinfection - Rinçage final

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Focus Nettoyage en place

Un mot d’ordre : économiser ! Système permettant d’automatiser le nettoyage, sans démontage, des équipements de process, le nettoyage en place combine performance, gain de temps et efficacité par rapport aux procédés manuels. Aujourd’hui, les fournisseurs ne cessent de proposer des solutions toujours plus économes, pour réduire les consommations et améliorer l’efficacité du nettoyage, sans oublier de s’adresser aussi aux plus petites unités de fabrication avec des solutions adaptées à leurs besoins.

© GEA

Florence CLAIR

• Installation de NEP par GEA dans une brasserie.

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de process, de nettoyage et de désinfection manuels, ni de remontage. Il en résulte un gain de temps, une maitrise des risques de contamination et au global une meilleure efficacité. Du côté des inconvénients, un système de NEP est assez coûteux à installer et gourmand en énergie, en eau et en produits chimiques.

Quand le NEP se fait mobile

En fonction de la taille de l’unité de production et de ses besoins, l’investissement dans un NEP peut donc être un frein. Aujourd’hui, les fournisseurs proposent de petits systèmes de NEP qui peuvent être déplacés et connectés à des machines fixes. Ainsi, la société française Fauchier a conçu

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© Fauchier

L

e nettoyage en place (NEP ou CIP - pour Cleaning In Place) permet, en combinant les actions de l’eau, de produits chimiques et de chaleur, de nettoyer de façon automatisée et hygiénique l’intérieur d’un équipement ou d’une série d’équipements sur une ligne de production. L’opérateur peut paramétrer les cycles en fonction du besoin (rinçage seul, lavage complet ou encore désinfection seule). Les paramètres essentiels sont les TACT : la température, l’action mécanique ou turbulence (vitesse à laquelle l’eau additionnée des produits est injectée), la concentration ou le titre (concentration en produits lessiviels) et le temps (durée des cycles). Contrairement à un système de nettoyage manuel, l’équipement de NEP reste, par définition, en place : pas de démontage des équipements

récemment la « NEP Mobile », qui permet d’optimiser les lavages tout en diminuant les coûts. Mobile et programmable grâce à un automate intuitif, elle permet de laver, de manière autonome, cuves et autres équipements/circuits non connectés à un CIP central. Sa mise en place se fait en moins de 10 minutes : connexions aux alimentations en eau et électricité, départ et retour lavage, sortie égout. Deux pompes dosent les produits chimiques, dont les bidons sont placés sur le plateau intégré. Et comme un NEP classique, l’unité NEP Mobile permet un contrôle précis des différents paramètres (titre des produits, volume d’eau, turbulence, etc.). Autre exemple d’adaptation aux besoins semi-industriels : les NEP intégrés à des skids compacts. Fin 2017, PCM a ainsi conçu pour l’un de ses clients, petit producteur de produits laitiers, et plus généralement pour tout fabricant semi-industriel de yaourts, un skid compact entièrement nettoyable en place. Cet équipement permet de préparer de façon automatisée des yaourts

• Station de NEP Mobile.


© GEA

rature nécessaire au netcuves et réservoirs dont les aménatoyage est critique pour gements intérieurs sont complexes, réduire la consommation ou encore pour les produits difficiles d’énergie. « Pour chaque à nettoyer. réduction de 1°C, il y aura Toujours pour le nettoyage des une réduction de 1/60ème cuves, GEA recommande, pour les de l’énergie nécessaire réservoirs et les équipements de au chauffage du fluide. » fabrication de petites à moyennes diLa réutilisation de l’eau et mensions, les nettoyeurs des produits lessiviels est par pulvérisation une autre piste d’éconorotatifs et à régulation mie. lente. Contrairement Chez GEA par exemple, aux sphères de pul« les nettoyeurs de cuve vérisation, ce type de orbitaux permettent de nettoyeur ne mouille réduire à la fois le temps pas l'ensemble des surfaces intérieures de nettoyage et le fluide du réservoir en même grâce à un plus fort imtemps, mais envoie, pact, et ainsi d’atteindre • Skid PCM de préparation semi-industriel de yaourts, équipé d’un NEP intégré. sur une section à une meilleure efficacité », mono-parfums tout en respectant un la fois, un jet de explique Tina Ansorge, Senior haut niveau d’hygiène et en gagnant liquide concentré. product sales Manager Cleaning du temps grâce au nettoyage en Technology. Par rapport à des boules On obtient ainsi de place automatique et complet de meilleurs résultats de pulvérisation par exemple, la l’installation (cuve de préparation, de nettoyage (le consommation de fluide de netpompes, mélangeur et intégralité du film liquide est toyage est réduite jusqu’à 70%. En système). effet, les gicleurs à jet arrondi du net- plus épais sur toyeur orbital tournent sur deux plans la paroi) et une Faire plus avec moins et produisent des jets à impact fort consommation de Dans son livre blanc intitulé « How et ciblés, qui génèrent une matrice produits détergents • Le nettoyeur de cuve Cyclone de GEA to optimize Clean-In-Place (CIP) de lavage hautement efficace en 3D. 30 à 50% inférieure orbital fonctionne au liquide et processes in Food and Beverage Ce type de nettoyeur est particulièreà celle d’une boule peut être utilisé sur les apOperations », Schneider Electric ment adapté aux grandes cuves, aux de pulvérisation. plications mobiles ou fixes. estime qu’en moyenne, une usine agroalimentaire passe 20% de ses Efficacité du nettoyage améliorée avec la fonction journées en phase de nettoyage, ce LEFF® qui représente des temps d’arrêt si« Nous améliorons continuellement les systèmes de gnificatifs. Du côté énergétique, tout nettoyage de GEA en termes de conception hygiénique dépend des procédés : une usine et d’efficacité de lavage. Ainsi, nous avons annoncé de lait utilisera 13% de son énergie en février dernier l’approbation par les autorités améripour le CIP tandis que dans une caines (exigences de la Pasteurized Milk Ordinance usine fabricant du lait en poudre ou PMO) de notre système de contrôle LEFF® », souligne du fromage, le ratio ne sera que de Tina Ansorge. LEFF® (Low Emission Flip-Flop) est un 9%. Optimiser son process de NEP système permettant d’économiser de l’eau, intégré aux peut donc faire gagner du temps et vannes à double siège de GEA. Grâce au mouvement de l’argent. Selon Schneider Electric, intermittent du disque de vanne, et à sa modulation les nouvelles technologies de CIP très fine, les coûts sont significativement réduits (moins permettent d’améliorer significativede perte de liquide de NEP, moins d’eau gaspillée, ment l’efficacité du système : « un etc.). Les zones de fermeture sur les vannes peuvent NEP optimisé peut réduire le temps être nettoyées séparément, tout en gardant leur étande nettoyage jusqu’à 20%. Si le NEP chéité intacte. Concrètement, si le fluide de nettoyage vous prend actuellement 5 heures passe dans le tuyau inférieur, le disque de la vanne chaque jour, une réduction de 20% inférieur va descendre légèrement, pour que toutes du temps de lavage permettra de ses surfaces soient nettoyées. Et inversement quand le dégager environ une heure de nettoyage se déroule dans le tuyau supérieur. Une ligne de production temps de production supplémentaire peut ainsi continuer à fonctionner, sans interruption, pendant que l’autre par jour. » Schneider Electric cite ligne est nettoyée. également l’exemple de la température : le calcul précis de la tempé© GEA

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Nettoyage et désinfection

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Ressources

Cornichons Une production en baisse au Maroc ! Consommé sous forme de condiment, le cornichon est un concombre récolté avant maturité. Au Maroc, cette culture jouit de soins des plus attentifs sur de petites exploitations familiales, dans des conditions modernes, précise-t-on auprès de la FICOPAM, Fédération des Industriels de la Conserve des Produits Agricoles du Maroc. Sous forme de condiments, sucrés ou acidulés, ou encore aromatisés d’herbes et d’épices, les cornichons font l’objet aujourd’hui de préparations variées. Maria MOUHSINE

© VCR - Sodalmu / photo non contractuelle

La région du Tadla, la star des cornichons !

O

riginaire d’Inde, le cornichon est une plante annuelle de la famille des cucurbitacées. Préparés avec une saumure, en vinaigre et/ou aromatisés, les cornichons apportent une très faible valeur énergétique et favorisent le transit intestinal. Toutefois, de par leur forte teneur en sel, les cornichons doivent être évités par les personnes souffrant de certaines

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57,5 millions de tonnes de concombres et cornichons sont produites chaque année dans le monde, dont la majorité est produite par la Chine, l’Inde, la Turquie et l’Iran. En Europe, les principaux producteurs de cornichons sont les PaysBas et l'Allemagne qui produisent et préfèrent les gros cornichons aigres-doux. Au Maroc, la principale région productrice de cornichons est la région du Tadla, de par ses caractéristiques pédoclimatiques favorables. En effet, le cornichon apprécie les sols profonds, fertiles et bien drainés, ainsi qu’un climat tempéré. Cette culture exige notamment des températures entre 24 et 26°C pour un développement optimal de la plante. Préférant les sols riches en humus, il est souhaitable « d'enrichir le sol par du fumier décomposé et non pas par de fortes doses d'engrais concentré », peut-on lire sur le portail agricole Fellah Trade. Toujours selon cette même source, l’excès d’eau peut être néfaste pour la culture du cornichon, qui préfère les terres bien drainées.

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Itinéraire technique

Au Maroc, les variétés utilisées sont Fin de Meaux, Levo F1, Pioneer, Bounty, Alvin, Amanda, Anka, Arena, Calypso et Hocus. Les semis débutent au mois de mars et s’étendent jusqu’à fin avril. La préparation du sol commence par un labour profond ainsi que l’introduction de fumure, en fonction du degré de pauvreté de la terre. La multiplication du cornichon se fait par semis direct. Le repiquage en pleine terre peut être effectué lorsque les plants mesurent environ 15 cm. La récolte a lieu au mois de juin et s’étend jusqu’au mois de septembre. Pour ce qui est de l'apport en eau, les cornichons tout comme le concombre, restent exigeants en besoins hydriques : il faut irriguer 2 à 3 fois par semaine, afin de ramener l'humidité du sol à 70-80%. Par

© VCR - Sodalmu / photo non contractuelle

maladies, notamment l’hypertension.


ailleurs, les maladies menaçant la culture du cornichon sont l’oïdium et le mildiou. Plusieurs parasites peuvent également mettre en péril la culture, comme l’araignée rouge et les pucerons. La récolte doit s’opérer sur les fruits jeunes, afin de garantir l’effet croquant lors de la consommation. La taille des fruits est précisée selon la demande des industriels. En effet, nous explique Mamoun Belghiti, Directeur export chez VCR-Sodalmu : « tout dépend des exigences de nos clients, qui peuvent préciser l’origine des cornichons, les calibres, des recettes spécifiques que nous développons au sein de notre laboratoire R&D, ou encore des étiquetages personnalisés, etc. »

Par ailleurs, le Maroc a importé une quantité de 394 T sur cette même période. Il s’agit de la plus grande quantité importée sur les quatre dernières années. Ses principaux fournisseurs étaient : l’Espagne avec 217 T, suivie de l’Allemagne avec 99 T et l’Inde avec 50 T. Toujours selon la même source, les exportations des cornichons marocains ont connu une nette régression par rapport aux années précédentes : « l’exportation des cornichons a enregistré une sévère baisse de l’activité durant les 15 dernières années, où la quantité

exportée est passé de 4.000 T en 2.000 à 121 T en 2015, puis à 63 T en 2017 », déplore la FICOPAM. Ce recul, explique M. Belghiti, peut se justifier par différents facteurs, avec, à leur tête, une campagne agricole moins bonne que celles des années d’avant. De plus, « l’Inde est notre principal concurrent et aussi un des plus grands producteurs et exportateurs de cornichons. Ce pays dispose de plus gros volumes, d’une meilleure qualité due aux conditions climatiques (peu de vent et humidité élevée), d’un meilleur rendement, car la culture se fait verticalement donc les terres sont plus exploitées, et enfin de beaucoup de petits calibres, notamment 80/120 et 120+, alors qu’au Maroc les calibres sont plus gros, sachant que la demande internationale est plus friande pour les petits calibres », conclut M. Belghiti.

Importations marocaines de cornichons/ concombres préparés ou conservés au vinaigre ou à l'acide acétique en volume (tonnes)

Source : Ficopam

© Freeimages.com-Rositsa Jeliazkova

Agriculture

Les exportations marocaines en régression

Exportations marocaines de cornichons/ concombres préparés ou conservés au vinaigre ou à l'acide acétique en volume (tonnes)

Source : Ficopam

Le cornichon est très apprécié en Europe du Nord et de l’Est. La quantité mondiale exportée en cornichons était de 521.913 T en 2017. Les plus gros exportateurs de cornichons/ concombre ont été : l’Allemagne (119.108 T), suivie de l’Inde (80.850 T), de la Turquie (74.601 T), des Etats-Unis (66.880 T) et des PaysBas (41.852 T), selon les données de la FICOPAM. Le Maroc a occupé la 58ème place dans la liste des exportateurs en 2017, avec une quantité exportée de 63 T de cornichons/ concombres. Les clients du Royaume étaient à cette même date : la France (43 T), le Sénégal (9 T), Maurice (5 T), les Etats-Unis (3 T), le Canada (2 T) et l’Espagne (1 T).

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Process

Emballages souples Une vaste gamme de produits flexibles et pratiques Qu'il s'agisse d'assurer la salubrité des aliments, de prolonger la durée de conservation, de fournir un chauffage uniforme, ou encore d'obtenir une excellente imprimabilité, l'industrie de l’emballage souple continue de progresser à un rythme accéléré, remplaçant ainsi les formats traditionnels tels que les boîtes métalliques.

Photo Emsur

Nargys ES-SETTE

L

'emballage souple est défini, selon la Flexible Packaging Association, comme tout emballage ou toute partie d'un emballage dont la forme peut être facilement changée. Habituellement, ces emballages prennent la forme d'un sac, d’un sachet, d'une pochette ou d'un suremballage. L'institut d'études Smithers Pira, dans son rapport Future of Global Flexible Packaging to 2020 (L’avenir de l’emballage souple mondial d’ici 2020), quantifie le marché mondial des emballages souples à 230 milliards de dollars en 2017 et prévoit une progression de 18 % d’ici 2020.

utilisés pour emballer les produits alimentaires ; d'autres matériaux couramment utilisés sont le polyéthylène et le PET. Le carton est principalement utilisé comme matériau d'emballage secondaire », ajoute-telle. De son côté, Danilo Savari, Export Area Manager AME Emsur, note que Emsur utilise pour ses sachets le polyester, le polyéthylène et le polypropylène. « Nous utilisons de plus en plus de matériaux à haute barrière. ». Quant à l'aluminium, « il a tendance à disparaître en raison de problèmes environnementaux », poursuit-il.

Des matières polyvalentes

L'innovation et la technologie

« Les deux tiers de l'industrie de l'emballage souple sont à destination de l'industrie alimentaire », note Daphna Nissenbaum, Fondatrice et CEO de Tipa. « Le polypropylène est l'un des matériaux les plus

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D’après la Flexible Packaging Association, l'innovation et la technologie ont mené au développement de substrats imprimables, depuis les années 1960. Il y a des an-

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nées, le cellophane était le seul film transparent utilisé pour l'emballage. Aujourd’hui, le développement de substrats imprimables a contribué à révolutionner l'emballage souple en améliorant constamment la résistance, la protection des produits ainsi que la possibilité d'être scellés. Aujourd’hui, les emballages souples sont à l'avant-garde des tendances majeures en matière d'emballage. En effet, ce type d’emballage rend des milliers de produits plus sûrs, agréables et plus pratiques pour les consommateurs. Tout cela grâce au recours à l'innovation, à la technologie et au développement durable. Pour TIPA, fournisseur d'emballages en plastique, une des dernières tendances réside dans l’utilisation de matériaux entièrement compostables. Car aujourd’hui la majorité des emballages souples ne sont pas recyclables, et ce pour diverses raisons (technologiques, économiques…). « Les solutions d’emballages TIPA visent à s’adresser à cette industrie qui représente plus de 91 milliards de dollars en développant et proposant une gamme de produits innovants totalement compostables », souligne Daphna Nissenbaum. Les produits élaborés par TIPA, en partie bio-sourcés, ont pour objectif de refléter les propriétés initiales des films plastiques conventionnels. Les films de TIPA sont extrudés à partir de composants biodégradables et compostables, compatibles avec les normes ASTM D6400, EU EN13432 et ISO 17088. Alors que les plas-


Emballages

Des besoins variés…

Comme tient à le souligner Daphna Nissenbaum, les emballages souples sont principalement utilisés pour l'emballage des aliments secs, tels que les snacks, les céréales, les noix et les graines, les produits de boulangerie, etc. Quant aux formes, les sachets à fond plat (« standup pouches ») deviennent l'un des

formats d'emballage souples les plus populaires aux côtés des sachets. De plus en plus de produits sont maintenant transformés afin de pouvoir être emballés dans des stand-up pouches équipées de fermetures à glissière refermables, idéales pour une consommation fractionnée. Cela comprend des produits tels que le granola/muesli, les graines, le thé, les céréales de petit-déjeuner et même les boissons. Le défi pour ce format de plus en plus populaire est que ces emballages ne sont pas recyclables. « TIPA propose une solution alternative innovante de stand up pouch entièrement compostable et en partie bio-sourcée », révèle Daphna Nissenbaum. À l'échelle mondiale, les consommateurs privilégient les petits emballages individuels tout en recherchant un prix abordable. Du point de vue d'Emsur, « nous percevons que les formats qui sont en augmentation dans le secteur alimentaire sont les sachets et les doypacks (type de poche stand-up) en raison de ce changement global culturel. Les pochettes stand-up offrent à nos principaux clients du secteur alimentaire une grande valeur de différenciation tout en renforçant la fidélité à la marque, en apportant aux clients

finaux la commodité et la capacité à réchauffer le produit au micro-ondes. Les films d’operculage et les matériaux formables », tient à préciser Danilo Savari. À l’avenir, Danilo Savari pense que les perspectives futures pour les emballages flexibles seront toujours clairement axées sur la commodité, tout en se souciant d'un look moderne et attrayant : « à l'heure actuelle, il existe de nombreuses possibilités d'acquérir de meilleures techniques pour développer davantage ce type d’emballages. »

Photo TIPA

tiques conventionnels finissent essentiellement sous forme de poudre après dégradation, les films élaborés par TIPA se dégradent en moins de 6 mois (selon le standard Européen EN13432) et se transforment en matière organique. De plus, les produits TIPA étant totalement adaptés aux lignes de productions classiques, la supply chain n’est aucunement impactée. « Avec notre équipe de scientifiques et d’ingénieurs, TIPA a développé un nouveau composé de résine en vue d’obtenir un certain nombre de produits pouvant contenir 5 à 10 matériaux dans un seul film, tout en étant compostables et bio dégradables. Les chaînes de polymères de ces produits se dégradent en monomères, ensuite consommés par des bactéries, soit dans un compost industriel, soit dans un compost « de jardin », soit en décharge – mais ce dernier cas n’est évidemment pas la destination souhaitée pour la fin de vie des emballages », explique Mme Nissenbaum. D’autres part, les films plastiques laminés en matériaux à haute barrière empêchent l'infiltration d'eau, de vapeur d'eau, d'huile, d'oxygène, de gaz ou de lumière, etc. La formulation d'un produit peut être affectée négativement si ces éléments migrent dans ou hors de l'emballage. « Ces matériaux à haute barrière protègent les aliments et améliorent la durée de conservation des produits en tenant compte de l'environnement spécifique dans lequel le produit est libéré. De plus, les matériaux à haute barrière réduisent le besoin de conservateurs et permettent également différentes options pour transporter le produit de manière pratique », indique Danilo Savari.

Une réglementation qui évolue pour favoriser les matériaux éco-responsables

La nouvelle réglementation française, qui n'autorise plus l'utilisation de matériaux non recyclables pour diverses applications telles que les sacs en vrac, les emballages de magazines et publicités ... est un grand pas en avant en permettant uniquement l’utilisation de matériaux éco-responsables dans ces usages clés. « En tant que société, nous sommes trop habitués à consommer et à utiliser des formats d'emballage absolument nocifs pour l'environnement. La France a pris cette question très au sérieux et donne ainsi l'exemple aux autres pays d'Europe », estime Daphna Nissenbaum. « Du côté des défis, nous devons d'abord nous assurer que cette nouvelle réglementation est réellement appliquée. Ensuite, il convient d’examiner, de réglementer et si besoin de modifier, davantage de formats d'emballages qui ne sont toujours pas écologiques. Il y a encore beaucoup à faire et le règlement actuel ne s'attaque qu'à une fraction de tous les formats d'emballage existants », tempère toutefois Daphna Nissenbaum. « Avec un plus grand nombre d'entreprises comme TIPA, qui proposent désormais des emballages alimentaires plus écologiquement responsables, nous espérons que l'industrie alimentaire s'adaptera et qu’en parallèle les gouvernements continueront à aller de l'avant dans la réglementation sur le sujet », poursuit-elle.

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Process

Solutions Fournisseurs • INGRÉDIENTS

• PROCESS

Naturex. Alternatives végétales

sedApta-osys. Solution smart factory

L’EDTA est un ingrédient de synthèse utilisé comme conservateur et stabilisant dans les émulsions lipidiques telle que la mayonnaise. Les fabricants recherchent des alternatives • Alternative végétale à l’EDTA • Couleurs naturelles pour un effet arc-en-ciel à ce produit pour • Clean label s’aligner avec la tendance clean label. Naturex a conduit un grand programme de recherche pour étudier les pouvoirs chélatants et de piégeage des radicaux libres de plus de 400 espèces botaniques. XtraBlend® RN en est le résultat. Cet ingrédient à base de plante, naturel, offre les mêmes propriétés anti-oxydantes que l’EDTA, mais en permettant un étiquetage clean. Outre cette solution présentée au salon IFT 2018, Naturex a démontré les propriétés de sa gamme de couleurs naturelles Vegebrite® : en conjuguant bleu glacier, betterave et extrait de curcuma, il est désormais possible de créer un effet arc-en-ciel étonnant mais 100% naturel !

© jorgegonzalez (iStock)

AstaReal. Produits à base d’astaxanthine naturelle Lors du salon Vitafoods 2018, AstaReal, pionnier de la culture d’astaxanthine naturelle, a présenté sa gamme de produits vrac et de formulations. L’astaxanthine est un puissant antioxydant et anti-inflammatoire extrait de la micro algue Haematococcus pluvialis. Ses bénéfices pour les muscles, la peau, le cœur, le cerveau, les yeux, la digestion et le système immunitaire sont prouvés scientifiquement. Elle est donc particulièrement intéressante dans de nombreuses applications, notamment en nutrition sportive. AstaReal a ainsi présenté aux visiteurs son nouveau format efferves• Puissant antioxydant cent contenant de l’astaxanthine. • Ingrédient naturel Pour Andie Long, Marketing & Sales • Nouveau format effervescent Manager de AstaReal, « tirée par la demande des consommateurs pour des produits santé et bien-être, l’astaxanthine est en très forte croissance au niveau mondial. Elle génère beaucoup d’intérêt, particulièrement dans la catégorie de la nutrition sportive. Soutenu par des résultats scientifiques significatifs, le potentiel de cet ingrédient pour les applications de performance et de récupération apparait quasi illimité. »

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Spécialiste du Smart Manufacturing, sedApta-osys innove avec sa solution O.S.A : Orchestrator / Skillaware / Analytics. Développée pour répondre aux mutations des industries en pleine transformation digitale, O.S.A orchestre l’ensemble des processus et technologies au cœur de l’usine du futur : du MES à la GMAO en passant par l’ordonnancement et le supply chain. « Créer une Smart Factory, c'est adopter une infrastructure ouverte et interconnectée pour gérer et suivre en temps réel les processus de l'entreprise. Nous sommes capables de définir des processus et de faire collaborer l’ensemble des personnes et des procédés dans une usine », commente Fabrice Chausserais, co-fondateur et Directeur MOM de sedApta-Osys. L’offre O.S.A est constituée de 3 parties : - Orchestrator : par la création de processus métiers, Orchestrator permet de modéliser, exécuter et de contrôler les activités et les tâches. - Skillaware est équivalent à un système GPS permettant la guidance et l’apprentissage des utilisateurs. - Analytics permet de créer des tableaux de bord temps réel pour les activités de Business Intelligence (gestion des modifications, contrôle qualité, logistique, etc.)

• Solution orchestrant l’ensemble des processus et technologies de l’usine • Suivi en temps réel des processus • Affichage en temps réel des tableaux de bord


Nouveautés • CONDITIONNEMENT

• PROCESS

Gebo Cermex. Solution de palettisation cobotique

Pavan. Technologie multidrive pour fabrication de pâtes sèches

La robotique collaborative (cobotique) contribue à la fiabilité et au rendement de la ligne en améliorant les conditions de travail tout en respectant de strictes normes de sécurité. Les opérateurs sont ainsi libres de gérer des tâches à plus forte valeur ajoutée et les risques d'erreurs sont limités grâce au niveau élevé d'automatisation. La solution CoboAccess™_Pal de Gebo Cermex est un palettiseur cobotique industriel modulaire qui répond parfaitement aux besoins des clients à la recherche d'une solution solide, intuitive et abordable pour • Niveau élevé de sécurité une ligne à faible cadence. Conforme • Solution mobile et compacte aux normes industrielles et sécuritaires • Fonctionnalités Plug & Play élevées de Gebo Cermex, cette cellule ultracompacte sans carénage est parfaitement adaptée aux besoins des environnements les plus exigeants. Côté sécurité, deux interfaces permettent des trajectoires précises et contrôlées. De plus, le préhenseur est composé de mousse afin d’adoucir les surfaces en contact avec les opérateurs et de prévenir les blessures durant les interventions de maintenance. L’interface homme-machine de Gebo Cermex est basée sur une navigation intuitive sur tablette. L’outil permet également de modifier, simuler et créer des schémas de palettisation en moins de 2 minutes. Enfin, l’équipement est très compact, sans barrières et peut s’implanter de différentes façons pour s’adapter aux contraintes du site industriel. L’ensemble de la cellule peut se transporter d’une ligne à l’autre sans effort grâce à un simple transpalette manuel. Le démontage et le réassemblage prennent moins de 10 minutes.

Krones. Bouteille PET allégée en forme de goutte Dans de nombreux pays tropicaux, ou encore chez les compagnies aériennes, les petits gobelets d’eau en PET, fermés par un opercule ou un film, sont très répandus. Krones vient de développer une alternative pratique et attractive : une bouteille flexible, refermable et légère. En forme de goutte d’eau, elle contient 200 ml pour un poids de seulement 4,4 g. Elle peut être produite sur une machine de soufflage standard compatible avec les formats allégés. De plus, cet emballage offre une option de pressurisation à l’azote après remplissage, ce qui le stabilise pour le stockage et le transport. En termes d’habillage, • 4,4 g pour une capacité de cette bouteille PET autorise une grande 200 ml variété de design grâce à sa compatibilité • Compatible avec les équipements standards avec de nombreux process d’étiquetage. • Bouteille refermable Enfin, sa géométrie ajoute à sa stabilité et son col 26/22, typique des bouteilles d’eau, permet une fermeture avec une capsule à vis standard.

Pavan (groupe GEA) vient de dévoiler sa nouvelle technologie Multidrive, qui permet aux industriels de fabriquer des pâtes longues de qualité inégalée tout en réduisant les coûts énergétiques. Version améliorée du système Thermo Active, Multridrive se base sur un contrôle continu des paramètres d’humidité et de température, sur une extraction d’air optimisée et sur un système de ventilation à impulsions multiples. Plus compactes, les lignes Multidrive ont une empreinte au sol réduite de 25%. Les phases de pré-séchage et séchage ont été conçues de façon à ce que les flux d’air extraits et injectés soient optimisés, en termes de quantité et de parcours, afin de minimiser les pertes thermiques et de réduire l’énergie requise pour amener l’air aux conditions hygrométriques et thermiques adéquates. Résultat : cette nouvelle technologie garantit des économies d’énergie de 30% par rapport à une ligne de pâtes traditionnelle de même capacité. Multidrive a recours également à une technologie phare de Pavan : l’application du vide sur tout le process, de la formation de la pâte à l’extrusion en passant par le dosage des ingrédients. Le vide minimise le développement des sucres réducteurs, et donc le relarguage d’amidon. De plus, une plus grande quantité d’eau peut être ajoutée lors du mélange, ce qui améliore la formation du gluten. Citons également le blocage de l’enzyme polyphénol oxydase, responsable de l’oxydation des pigments de la semoule. Le vide préserve ainsi les couleurs jaunes et ambres des caroténoides et flavonoides.

• Empreinte au sol réduite de 25% • Économie d’énergie de 30% • Process sous vide FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

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Process

Logistique des marchés agricoles Quel bilan depuis le lancement du PMV ? Le secteur de la logistique des marchés agricoles a connu une nette évolution depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV), grâce notamment à la mise en place d’un cadre réglementaire adapté, concernant la sécurité sanitaire des produits agricoles et agroalimentaires à travers l’obligation des agréments et autorisations, l’étiquetage, les normes de commercialisation et de qualité. En cause également, une politique commerciale soutenue, ainsi que la mise en place de la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique. Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts nous livre son état des lieux. Maria MOUHSINE

L

'agriculture au Maroc a toujours été un secteur stratégique pour le développement socio-économique du pays. Depuis 2008, une feuille de route a été tracée pour la mise à niveau et la restructuration de ce secteur vital, avec l’ambition de faire de l’agriculture un véritable moteur de croissance à travers une meilleure intégration entre l’amont et l’aval de la chaîne de valeur agricole. Dix ans après le lancement du PMV, les infrastructures et les services logistiques ont connu une avancée significative, à même de gérer les flux de produits et d’information, depuis l’achat des matières et composants jusqu’à l’utilisation du produit fini par le client.

Logistique de la filière céréalière, garant de la sécurité alimentaire

Plusieurs chantiers ont été lancés par le Département de l’agriculture pour le développement de la logistique des marchés agricoles, dans le but d’améliorer la compé-

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titivité globale du secteur. Ainsi, pour la filière céréalière, grâce à un programme d’investissement dans les silos portuaires de l’ONICL à Casablanca, lancé en 2017 pour un budget de 200 MDH, la capacité de stockage intérieur du pays s’est vue multipliée. Aujourd’hui, « la capacité de stockage dont disposent les opérateurs (environ 190) totalise près de 70 Mqx, dont les trois-quarts sont détenus par les commerçants céréaliers, le reste étant détenu par les industriels de la transformation », apprend-on du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF). Notons que, en grande partie grâce au professionnalisme et aux moyens logistiques des opérateurs, le Maroc a pu faire face aux conditions climatiques difficiles de 2016. « Ils se sont mobilisés pour mettre à la disposition des agriculteurs près de 8 Mqx d’orge et d’aliment composé en ravitaillant dans des délais très brefs plus de 1.150 points de distribution et communes », relève la même source.

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Le Maroc compte aujourd’hui 38 marchés de gros de fruits et légumes, caractérisés par : « la commercialisation de près de 3,5 millions de tonnes par an de fruits et légumes, soit près de 30% de la production nationale ; l’existence de marchés de petite, moyenne et grande taille ; des infrastructures rudimentaires, en mauvais état et très peu de services associés, à l’exception de quelques marchés, comme ceux de Casablanca et de Tanger ; un modèle de gestion inadapté et pénalisant l’attractivité et le bon fonctionnement des marchés de gros ; une couverture non optimale du territoire, et enfin la multiplicité des intervenants », révèle le Ministère de l’Agriculture. Afin de lever les obstacles qui entravent l’efficacité du réseau des marchés de gros des fruits et légumes au Maroc, une étude pour la restructuration et l’optimisation des circuits et infrastructures de commercialisation a été réalisée par le Ministère de l’Industrie, de

Source : MAPMDREF

Source : MAPMDREF

Fruits et légumes : la modernisation en ligne de mire


l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, en collaboration avec le Ministère de l’Intérieur et le MAPMDREF. Les objectifs de la réforme consistent à : optimiser l’implantation des marchés de gros (32 marchés de gros contre 38 aujourd’hui), ce qui permettra une meilleure desserte de la population nationale à travers une couverture plus équilibrée du territoire ; moderniser les infrastructures ; mettre à disposition une offre de services complète : entrepôts frigorifiques, stations de lavage et entreposage des caisses, ateliers de tri et de conditionnement ; collecter et traiter les déchets ; requalifier les marchés existants ou délocalisés.

Animaux vifs et viandes rouges en manque de modernisation

Dans le cadre du contrat programme des viandes rouges, l’amélioration des conditions de commercialisation des animaux vifs par l’aménagement et l’équipement des marchés à bestiaux figure parmi les actions prioritaires. Le Ministère de l’Agriculture apporte un appui de 30% du coût global d’investissement. Les principaux objectifs du contrat-programme sont l’aménagement de 14 souks modernes (dont 8 souks

pour les bovins et 6 pour les ovins/ caprins) ; l’aménagement de 40 souks temporaires pour les ovins/ caprins pour l’Aïd Al Adha et la mise à niveau des organisations professionnelles à travers la sensibilisation et la formation. Dans ce cadre, le MAPMDREF a réalisé une étude pour l’élaboration d’un schéma directeur d’implantation des futurs marchés à bestiaux prioritaires. Ainsi, le projet de marché à bestiaux de Sidi Bennour sera le premier en son genre à l’échelle nationale et apportera une valeur ajoutée à cette province. Il cible 18.000 agriculteurs pour un coût global d’investissement de près de 20 millions de DH. Quant aux abattoirs, qui constituent le maillon central dans le processus de développement de la filière des viandes rouges, le contrat-programme a donné une place de choix à la mise à niveau de ces structures. Par ailleurs, pour soutenir les efforts de valorisation et de commercialisation des viandes rouges, le contrat programme relatif au développement des industries agroalimentaires, conclu en avril 2017 entre le Gouvernement et les opérateurs, donne une importance particulière au développement des abattoirs industriels, des unités de découpe, des unités de transformation de viandes rouges et des boucheries. Dans ce cadre, « 4 abattoirs privés agréés (Meknès, Béni Mellal, Taroudant et Sidi Bennour) ont été réalisés dans le cadre des projets intégrés et d’agrégation », souligne le Ministère de l’Agriculture. Par ailleurs, le MAPMDREF a contribué à la mise à niveau de 8 abattoirs communaux.

Agropoles : l’infrastructure pour une meilleure compétitivité des produits transformés

du Plan Maroc Vert, un programme ambitieux de création de sept agropoles au niveau des principaux bassins de production agricole, à savoir Meknès, Berkane, Tadla, Souss, Haouz, Gharb et Loukkos. L’objectif est d’offrir un cadre approprié pour l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur agroalimentaire et d’assurer une meilleure valorisation de l’offre en produits agricoles. Concernant l’état d’avancement, les travaux d’aménagement des premières tranches de ceux de Meknès, Berkane, Tadla et Souss sont achevés et les projets sont en phase de commercialisation et d’installation des unités. S’agissant des agropoles du Haouz, du Gharb et du Loukkos, ils sont encore en phase d’étude.

Logistique des produits du terroir

Occupant une place primordiale dans les objectifs du Plan Maroc Vert, le développement des produits du terroir (PDT) constitue la base du 2ème pilier de la stratégie nationale, consacré au développement d’une agriculture solidaire et équitable. Deux axes ont été identifiés afin d’améliorer la compétitivité des produits du terroir, à savoir le développement de la logistique pour l’amélioration de l’accès des PDT aux marchés et la mise en place des Plateformes Logistiques et commerciales (PLC), pour permettre la transmission entre producteurs et distributeurs. Ainsi, 6 PLC régionales dédiées au développement et à la commercialisation des produits du terroir sont programmées, dont 2 sont déjà opérationnelles (Al Hoceima et Meknès), tandis que les 4 autres sont en phase de préparation dans le Souss, le Gharb, Béni Mellal et le Sud.

En vue d’assurer une meilleure valorisation de la production agricole, le Ministère de l’Agriculture a lancé, dans le cadre de la mise en œuvre

Source : MAPMDREF

Source : MAPMDREF

Logistique

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Marchés

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

Produits surgelés

Un marché qui prend de l’ampleur Les produits surgelés sont de plus en plus consommés. Depuis leur introduction au Maroc dans les années 80, que de chemin a été parcouru. Le chiffre d’affaires global a atteint près de 2,8 milliards de dirhams en 2017. Le secteur affiche un dynamisme remarquable avec un large panel de produits. Parmi les références vedettes figurent les produits de la mer, les pommes de terre et les fruits et légumes transformés. Retour sur ce marché à fort potentiel de développement ! Nargys Es-SETTE par an pour la plupart des catégories, selon les estimations d’Euromonitor International (cf. 2ème tableau). Le chiffre d’affaires 2019 du marché atteindrait ainsi près de 3,5 milliards de dirhams en 2019. Quant aux plus fortes croissances observées en 2014-2015, elles concernaient les pommes de terre transformées et les produits de la mer à part égale (28,1%), suivies par la viande rouge transformée (22,2%).

en limitant la destruction cellulaire. La surgélation bloque aussi le développement des micro-organismes et réduit l'activité enzymatique de dégradation.

Un large panel de produits

«

Les produits surgelés sont parfois perçus comme contenant des conservateurs artificiels et des additifs. Il faut savoir que les produits surgelés sont de même qualité que d’autres aliments se trouvant sur le marché. Ce sont à la base des produits frais passant par un processus de conservation naturel reproduit industriellement », tient à rappeler Zineb Boussalham, Coordinatrice Marketing chez King Génération. La surgélation consiste à exposer l'aliment à un courant d'air froid, dans un tunnel de surgélation à très basse température, allant jusqu'à -35°C, pour refroidir le produit et le stabiliser à environ -18°C. L'objectif de ce processus est de conserver l'aliment tel quel (saveur, texture et apport nutritif)

Pour certains, la consommation des produits surgelés fait partie du quotidien. Produits de la mer, fruits et légumes, pommes de terre, viandes, pizzas et autres plats préparés, desserts : le marché des surgelés regroupe une gamme multiple et diversifiée de produits qui est proposée au consommateur sur le marché marocain toute l’année. Selon Euromonitor International, les ventes de produits surgelés au Maroc ont atteint 2.791 MDH en 2017. En termes de part de marché, les produits de mer transformés arrivent en tête avec 1.300 MDH, suivis à parts égales par les fruits et légumes transformés et les desserts pour un chiffre d’affaires (CA) dépassant les 600 MDH (voir tableau ci-dessous). L’analyse des données fait ressortir des progressions à 2 chiffres depuis 2011. Même si la croissance du marché semble avoir ralenti depuis 2015, elle devrait rester supérieure à 10%

Un marché qui suit les tendances

Aujourd’hui, les consommateurs marocains ont l’embarras du choix et peuvent sélectionner leurs achats en fonction de critères qualitatifs et/ou de prix. « Le choix de produits est de plus en plus vaste. Fini les deux ou trois références étrangères sur les rayons, l’offre est plus large, que ce soit en produits locaux ou importés. Tout se joue sur la qualité et le prix ! », note Tarik Abdelkamel, Directeur Commercial de King Génération. Présente depuis 1995, King Génération a su diversifier sa gamme de produits surgelés auprès de différents fournisseurs. « Nous sommes en permanence à la recherche de

Catégories

Fruits et légumes surgelés dont pommes de terre dont légumes Viande transformée surgelée dont viande rouge dont volaille Produits de la mer surgelés Pizzas surgelées Desserts surgelés

Total

42

2011 234,10 212,50 21,50 87,50 56,30 31,20 469,40 8,20 328,40 1 127,60

FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

2012 283,90 258,70 25,20 102,50 68,20 34,30 570,50 9,60 362,50 1 329,00

2013 340,40 311,10 29,40 119,50 82,00 37,50 681,70 11,00 402,40 1 555,00

2014 414,40 380,00 34,40 140,90 99,60 41,30 832,60 12,70 441,80 1 842,40

2015 528,80 486,80 41,90 168,30 121,80 46,60 1 066,60 14,80 500,00 2 278,50

2016 580,70 534,70 46,00 183,60 133,60 50,00 1 177,20 15,70 550,20 2 507,40

2017 645,70 594,60 51,00 202,60 148,20 54,40 1 311,90 16,90 613,60 2 790,70

2018* 718,10 661,40 56,70 223,50 164,40 59,10 1 459,90 18,20 687,70 3 107,40

2019* 802,80 739,60 63,20 247,90 183,30 64,60 1 630,40 19,60 762,90 3 463,60 * Estimations

(Source : Euromonitor International)

Ventes de produits surgelés au Maroc (en millions de dirhams)



Marchés

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

ligne Ilias El Eulj, Administrateur Directeur Général de Logifood.

Une image parfois erronée

nouveautés à introduire sur le marché marocain. Notre offre produit se décline aujourd’hui en 3 gammes, avec plus de 700 références en surgelés, frais et secs. Notre offre surgelée porte sur les viandes comme le steak haché de bœuf, le poulet pané ou le cordon bleu, les poissons en filet ou panés, les crustacés et céphalopodes, les légumes, les frites et tous types de spécialités de pomme de terre, les tapas, et les desserts gourmands », détaille Noura Alj, Chargée de Mission chez King Génération, « car de nouvelles tendances de consommation émergent », ajoute-t-elle. Créée en 2011, Logifood a lancé son 1er produit surgelé en janvier 2014. Aujourd’hui, l’entreprise dispose d’une panoplie de produits surgelés : légumes, fruits, pâtes à pizza, pizzas, frites, etc. « Sous la marque Goldy, nous proposons des légumes prêts à être cuisinés ou des légumes déjà cuisinés à réchauffer pour accompagner les plats marocains. Nous nous différencions par rapport à d’autres importateurs par des préparations et des mélanges typiquement marocains : par exemples jardinière de légumes, macédoine de légumes, petits pois & artichauts, petits pois & carottes, légumes variés, etc. », sou-

Selon M. Abdelkamel, les principaux obstacles à la commercialisation sont le manque de connaissance de surgelé et l’image erronée qu’en a la majorité du public, mais également la guerre des prix sur le marché et le pouvoir d’achat relativement faible face aux produits importés. « Un autre point primordial à prendre en compte en permanence est le respect de la chaîne de froid qui garantit la qualité du produit. Il faut donc « sensibiliser » les distributeurs et commerçants à l’importance de la conservation des aliments aux meilleures conditions », recommande Mme Alj. De plus, les professionnels du surgelé s’attachent à initier le consommateur, à mieux utiliser le produit à travers les packagings, une communication transparente et une juste politique de prix. King Génération propose aussi des recettes spécialement créées pour accompagner les gammes de produits qu’elle commercialise. Pour maitriser sa chaine de valeur, une entreprise comme King Génération sélectionne ses fournisseurs selon un cahier des charges bien établi. « Nous choisissons des fournisseurs, locaux ou étrangers, ayant une vision de partenariat afin que l’on puisse œuvrer ensemble pour satisfaire le consommateur final », souligne Noura Alj. Par ailleurs, l’intégration d’une logistique maîtrisée permet d’optimiser la sécurité sanitaire des produits surgelés et de garantir le respect -

Produit

primordial - de la chaîne de froid. En bout de chaîne, les opérateurs doivent lutter contre la tentation de certains détaillants d’éteindre les congélateurs la nuit. « Malheureusement, beaucoup ne sont pas très bien éduqués en termes de produits surgelés. On se retrouve avec des points de ventes qui éteignent le réfrigérateur la nuit pour faire des économies. En outre, leurs frigos tombent souvent en panne, ce qui peut entacher notre image de marque », déplore M. El Eulj. Et d’ajouter : « nous essayons de sensibiliser nos clients par rapport à l’importance du respect de la chaine de froid. Parfois, nous mettons même à leur disposition des réfrigérateurs spécialisés importés pour éviter ce problème de rupture de la chaine du froid. »

Des contraintes…

Soucis de logistiques ou encore perception du consommateur sont autant de contraintes dont souffrent les industriels. « Comme toute entreprise, nous avons bien-sûr rencontré de nombreuses difficultés, que soit en termes de logistique, certains produits demandant des mesures plus drastiques que d’autres au vu de leur durée de vie assez courte, soit en termes de perception du produit par le consommateur. Nous avons certaines traditions bien ancrées au Maroc. Les repas cuisinés à la maison et leur partage en est une, ce qui privilégie les produits frais achetés au marché et chez le boucher », constate Mme Boussalham. « Cependant, de plus en plus, les personnes actives ont moins de temps et gagnent en indépendance. Le surgelé est donc une bonne solution pour cuisiner rapidement et efficacement. »

Catégories

Fruits et légumes surgelés dont pommes de terre dont légumes Viande transformée surgelée dont viande rouge dont volaille Produits de la mer surgelés Pizzas surgelées Desserts surgelés

2011-12 21,30 21,70 17,10 17,20 21,20 10,10 21,50 16,10 10,40

2012-13 19,90 20,30 16,40 16,60 20,30 9,20 19,50 15,20 11,00

2013-14 21,70 22,10 17,20 17,90 21,50 10,10 22,10 15,70 9,80

2014-15 27,60 28,10 21,90 19,50 22,20 12,90 28,10 16,00 13,20

2015-16 9,80 9,80 9,60 9,00 9,70 7,40 10,40 6,10 10,00

2016-17 11,20 11,20 11,00 10,40 11,00 8,70 11,40 7,60 11,50

2017-18* 11,20 11,20 11,00 10,40 11,00 8,70 11,30 7,60 12,10

2018-19* 11,80 11,80 11,60 10,90 11,50 9,30 11,70 8,20 10,90

* Estimations

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(Source : Euromonitor International)

Croissance annuelle des ventes de produits surgelés au Maroc (en %)


Marchés

Monde

Monde

FRANCE Franprix Tiramisu au Spéculoos Tiramisu au Spéculoos. Fabricant : Franprix - Eau, sirop de glucose, farine de blé, sucre candi, lait écrémé en poudre, mascarpone 6,2% (lait entier et crème, correcteur d'acidité : acide lactique), huile de coco, sucre, beurre 3,9%, jaune d'œuf 3,1%, marsala 1,2%, stabilisant : sorbitols, œuf, décor : poudre de cacao 0,5%, café soluble 0,4%, épaississants : carraghénanes, gomme de xanthane, émulsifiant : mono- et diglycérides d’acides gras d'acides gras, amidon de maïs, sirop de sucre, arômes, sel, poudre à lever : carbonates de sodium, cannelle. - Poids : 2x100 g - Prix : 2,35 €

ESPAGNE Litoral Ensalada de Quinoa y Lentejas Salade de quinoa et de lentilles. Fabricant : Nestlé - Lentilles cuites 26,2% (lentilles 14,7%, eau), eau, quinoa cuit 13,3% (quinoa 6,9%, eau) maïs (10%), carotte (7,5%), poivron rouge (5%), vinaigre balsamique, ciboule (1,6%), huile d'olive, sel, fécule de maïs, curry. - Poids : 240 g - Prix : 1,49 €

BELGIQUE Biffi Sugo Ai 4 Formaggi Sauce 4 fromages. Fabricant : Formec Biffi - Fromages 35% (fromage Gorgonzola, fromage Fontal, fromages râpés (lait, sel, présure), fromage Italico), eau, crème de lait, beurre, vin blanc, amidon de maïs, amidon de maïs modifié, lactosérum en poudre, sel, arômes naturels, correcteur d'acidité : acide lactique. - Poids : 200 g - Prix : 3,11 €

Lancements

USA Quad Energy Drink Boisson énergétique gazéifiée, avec différentes saveurs. Contient caféine et taurine. Fabricant : Double-Cola Company USA - Eau, sucre, régulateur d’acidité : acide citrique, dioxyde de carbone, taurine, caféine, arômes, vitamines. - Volume : 16 oz – 473 ml - Prix : 14 USD par barquette de 24 canettes.

TURQUIE Organik Bahce Organik Sebze Corbasi Soupe végétale biologique. Fabricant : Gundogdu Gida - Lentilles rouges biologiques, riz, pois chiches, maïs, sarrasin, pois, farine de blé, morceaux de légumes séchés (poireau, oignon séché, tomate, poivre-paprika, courgette, potiron, brocoli, chou, céleri), prébiotique végétal (extrait de pissenlit), épices (thym, romarin, feuille de laurier). - Poids : 100 g - Prix : 1,90 €

EMIRATS ARABES UNIS

Mom GoGo Squeez Fruit Snack Apple Strawberry 4 snacks de fruits à base de fraise et de pomme. Sans arômes artificiels, ni conservateurs. Fabricant : Mom Group - Pomme 66,4%, fraise 21,6%, jus de pomme concentré, banane 4,0%, cassis 1,0%. - Poids : 4 x 90 g - Prix : 4,35 €

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Maroc

Marchés

Raïbi Jamila Pastèque Nouveau Raïbi Jamila goût pastèque. Fabricant : Centrale Danone - Lait écrémé, sucre, crème, poudre de lait écrémé, protéines de lait, lipides de lait, épaississant (amidon), arômes, concentré de jus de grenade, acide citrique, ferments lactiques de yaourt, colorant : rouge de carmin. - Poids : 165 g - Prix : 1,95 DH

Helios Seleccion Mermelada de Albaricoquie & Chocolate Blanco Confiture à base d'abricot et de chocolat blanc. Fabricant : Dulces Y Conservas Helios Importateur : Copralim - Abricot, sucre, chocolat (sucre, lait, masse de cacao, amidon modifié, huiles végétales (palme, tournesol), lécithine de soja, pâte d’amande), épaississant : pectine, acide citrique. - Poids : 250 g - Prix : 20,95 DH

Maroc

Casino Crackers Pizza Biscuits salés goût pizza. Sans huile de palme. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Farine de blé 58%, huiles végétales (colza et tournesol), emmental râpé 11%, double concentré de tomate 6%, sucre, poudre de lactosérum, poudres à lever : phosphates de calcium, carbonates de sodium, carbonates d’ammonium, sel 1%, plantes aromatiques 1%, farine d’orge maltée, extrait d’origan, sirop de sucre inverti, poudre d’oignon, jus concentré de carotte pourpre. - Poids : 85 g - Prix : 15,50 DH

Gullon Moment Choco Chips Dark Chocolate Cookies aux pépites de chocolat noir. Fabricant : Galletas Gullon S.A. Importateur : Max Distribution - Farine de blé, pépites de chocolat noir 25% [sucre, masse de cacao, dextrose, beurre de cacao, émulsifiant (lécithine de soja)], huiles végétales (palme), sucre, sirop de glucose-fructose, sel, agents levants (hydrogénocarbonate de sodium, hydrogénocarbonate de sodium), arôme de vanille. - Poids : 125 g - Prix : 14,50 DH

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Leader Price Sirop d'érable Sirop d'érable 100% pur. Fabricant : Distribution Leader Price Importateur : LP Distribution - Sirop d'érable. - Poids : 250g - Prix : 56,90 DH

Leader Price Palmiers Feuilletés Croustillants Palmiers feuilletés croustillants. Fabricant : Distribution Leader Price Importateur : LP Distribution - Farine de blé, margarine (graisses et huile végétales (palme, colza), eau, sel émulsifiant : mono- et diglycérides d'acides gras, correcteur d'acidité : acide citrique, colorant : caroténoïdes), sucre, dextrose, sel, poudre à lever : carbonates de sodium, arôme. - Poids : 100 g - Prix : 11,90 DH

Donnez de la visibilité à vos produits Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est

gracieusement

réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises. E-mail :

m.mouhsine@foodmagazine.ma

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.


Lancements Santé Crunchy Fruit Whole Grain Fabricant : Sante A. Kowalski Importateur et importateur : Food Group Trading - Flocons d'avoine à grains entiers 37,5%, mélange de fruits 20% en proportion variable [raisins (raisins, huile végétale : huile de coton et/ ou de colza), chips de banane (banane, huile de coco, sucre de canne, arôme, miel), ananas confits (ananas, sucre de canne, régulateur d'acidité : acide citrique), canneberge séchée sucrée (canneberge séchée, sucre de canne, huile de tournesol), pomme séchée (pomme, jus de citron concentré), farines : orge, maïs ; sirop de glucose, sucre de canne non raffiné, graisse de palme non hydrogénée, gruau de maïs, mélasse de canne, flocons de noix de coco, sel de mer, extrait de malt d'orge, cannelle, arôme. - Poids : 350 g - Prix : 28,95 DH

Fayz Cake Chocolat Cake au chocolat. Fabricant : Fayz Importateur : Marjane Holding - Farine de blé, huile végétale (palme), œuf pasteurisé, sirop de fructose, amidon de maïs, poudre de cacao, sirop de glucose, humectant (glycérine), sel, poudre à lever (pyrophosphate des acides de sodium E450), bicarbonate de sodium E550, émulsifiants (mono et diglycérides d’acides gras végétaux, esters de polyglycérol d’acides gras végétaux), lait écrémé, émulsifiant (lécithine de soja), conservateur (sorbate de potassium E202), épaississant (gomme de xanthane), arôme (chocolat, noix de coco). - Poids : 220 g - Prix : 9,95 DH

Casey Délice Génoise enrobée de cacao et fourrée à la crème. Fabricant : Productos Dulcesol Importateur : Dulcesol Maroc - Sucre, sirop de glucose-fructose, graisses végétales (palme, palmiste, coprah), en proportion variable, farine de blé, œuf, cacao dégraissé en poudre 5%, dextrose, humectant : sorbitol et glycérol, blanc d’œuf, huile de tournesol, lactosérum en poudre (lait), poudre à lever : diphosphates et carbonates de sodium, émulsifiant : E471 et lécithine de soja, conservateur : E202, arômes, sel, correcteurs d’acidité : E262 et E270, colorant : caroténoïdes. - Poids : 38 g - Prix : 1,70 DH

Bipan Marita Fraise Gaufrettes fourrées à la crème de fraise. Fabricant : Bipan - Farine de froment, sucre, graisse végétale, dextrose, agent levant : bicarbonate de sodium, sel, émulsifiant : lécithine de soja, arôme autorisé, colorant alimentaire autorisé. - Poids : 130 g - Prix : 4,50 DH

Le Berger Cheddar Râpé Fromage râpé. Fabricant : Rhamnabio - Lait de vache pasteurisé, ferments lactiques, présure, sel. - Poids : 150 g - Prix : 14,40 DH

Chio Brezli Original Bretzel salés. Fabricant : Intersnack Magyarorszag Importateur et distributeur : Food Group Trading - Farine de blé, sel 4%, huile de palme, régulateur d’acidité (hydroxide de sodium), farine de malt de blé, émulsifiant (mono- et diglycérides d’acides gras). - Poids : 100 g - Prix : 10,90 DH

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L’Entreprise du mois 1

Domaines oléicoles Zniber

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62 ans de savoir-faire

À l’occasion du Salon International de l’Agriculture au Maroc, qui s’est tenu du 24 au 29 avril 2018 à Meknès, le groupe Diana Holding a ouvert ses portes à la presse pour faire découvrir le pôle agricole du groupe et les meilleures pratiques et technologies autour de son huile d’olive extravierge. Voici les secrets de sa production ! Nargys ES-SETTE

«

Tout a commencé ici, au pied du Moyen-Atlas, à Aït Harzallah à proximité de Meknès. C’est le 1er domaine qui a été acquis par le fondateur pour y installer sa première exploitation agricole. C’est là où la vision est née ! En 1956, feu Brahim Zniber a vu cette terre et son potentiel et s’est mis à rêver… c’est là qu’ont émergé les premières récoltes fruitières », raconte avec fierté la Directrice Développement et Communication du Groupe, Smahane Zerrouki. Aujourd’hui, Diana Holding opère dans plusieurs pôles et filières : pôle agricole, vinicole, négoce et distribution, embouteillage, avicole et filière oléicole. Avec un chiffre d’affaires qui

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dépasse les 3 milliards de dirhams, le Groupe occupe le 7ème rang dans le classement des plus importants groupes privés au Maroc. Smahane Zerrouki poursuit : « le Groupe Diana Holding a toujours fait preuve d’innovation, de stratégie commerciale et industrielle, de responsabilité sociétale et de création de richesse durable. Aujourd’hui, nous disposons de 8.400 hectares de plantations, avec plus de 6.000 salariés directs, 1 million de journées de travail/an et plus de 3 milliards de chiffre d’affaires. »

Une chaîne moderne et performante

Dans la plaine du Saiss, au pied des

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montagnes du Moyen Atlas, les plantations d’oliviers couvrent environ 1.000 ha. Ces domaines oléicoles sont certifiés Eurep GAP (Good Agriculture Practice). Mise en place en 2007 au cœur des domaines arboricoles Aït Harzallah (d’une superficie de 740 ha), l’unité de production d’huile d’olive extra-vierge est pourvue d’une ligne de broyage d’une capacité de 200 tonnes d’olives par jour, d’un laboratoire de contrôle de qualité, d’une ligne d’embouteillage et d’une unité de stockage. « Nous utilisons les dernières technologies pour produire une huile d’olive d’une qualité constante et appréciée à l’échelle internationale », souligne Mme


Domaines oléicoles Zniber 3

1 - Unité Embouteillage 2 - La Massera 3 - Unité de stockage

Zerrouki.

Une parité hommes-femmes

La modernité ne se limite pas aux équipements, mais se retrouve aussi dans la place des femmes. Pour Diana Holding, la force du groupe réside aussi dans l’esprit de leadership incarné par sa Présidente Directrice Générale, Rita Zniber, qui porte en elle la vision de feu Brahim Zniber. C’est ainsi sur un pied d’égalité qu’hommes et femmes de la région œuvrent main dans la main pour apporter leur écot. « À Aït Harzallah, où la vision du fondateur est née, la Présidente perpétue cette vision en apportant une touche de féminité et de solidarité. Aujourd’hui, cette femme visionnaire nous amène à avoir des femmes « Caporales » dans le monde agricole rural, avec une parité hommes-femmes. » Ces femmes Caporales, formées par les techniciens et les ingénieurs agronomes du domaine Zniber, accompagnent, supervisent, dirigent et forment à leur tour des équipes féminines. « Nous sommes fiers

que 50% de nos Caporales soient des femmes et nous sommes fiers qu’aujourd’hui, nous arrivions aux mêmes résultats, voire supérieurs. Cette réussite est due à la volonté de notre Présidente et à l’impulsion qu’elle a donnée pour les domaines agricoles », relate Smahane Zerrouki.

2 heures entre la récolte et la trituration

Afin de permettre à l’olive d’exprimer pleinement sa richesse intrinsèque et pour limiter le temps entre la récolte et la transformation en produit fini, la trituration est réalisée à la Maassera dans l’heure qui suit la récolte. Cette récolte est réalisée à l’aide de tracteurs enjambeurs de récolte, afin de cueillir la totalité des fruits sans casser ou abîmer l’arbre au moment du secouage. « Pour pouvoir maintenir un niveau de qualité constante, nous avons limité notre production l’année dernière pour garder ce maximum de 2 heures », souligne Mme Zerrouki. Le groupe sélectionne scrupuleusement ses olives à différents stades de maturité, de novembre à janvier. « Nous adaptons nos méthodes

de récolte aux différentes variétés, manuelle ou mécanique », ajoute Mme Zerrouki. Transportées par des camions en vrac à l’unité de trituration, les olives sont débarrassées des impuretés et lavées via un processus mécanisé. Elles sont ensuite malaxées et broyées pour extraire l’huile des cellules. Puis elles sont transformés en une pâte, laquelle pâte d’olive est envoyée vers le décanteur séparateur pour être séparée en huile, margine et grignons. L’huile obtenue est finalement purifiée dans un séparateur centrifuge

Chiffres clés

• 1.000 hectares de vergers oléicoles • Capacité de production : 200 tonnes/jour • 2.000 tonnes d’huile d’olive extra vierge par an • un million de journées travaillées par an • 15.000 tonnes/an de compost 100% végétal, pour une fertilisation raisonnée et durable

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L’Entreprise du mois 4

5

4 - Domaine oléicole Zniber

qui permet d’enlever l’eau résiduelle et les impuretés solides afin d’obtenir une huile extra vierge. Le produit fini est stocké temporairement dans des citernes avant d’être placé dans des fûts. « Ces derniers permettent de stocker nos huiles en évitant toute détérioration de la qualité de l’huile extraite et en conservant ses qualités organoleptiques », précise Mme Zerrouki.

Pour une diversité organoleptique

Afin de répondre à différentes préférences en matière de goût et d’arôme, « nous avons planté de nombreuses variétés connues pour leurs propriétés organoleptiques, telles que la Picual, la Picholine marocaine, l’Arbequine, la Koroneiki ou la Haouzia et la Menara pour avoir les meilleures essences et pour pouvoir faire les mélanges les plus harmonieux. » Les huiles Caractères (Picholine marocaine), Jad (Koroneiki grecque) et Olisens (mélange de 4 variétés) sont les 3 marques commercialisées par Diana Holding. Ces trois huiles sont essentiellement destinées à l’exportation. « Et cette année pour la 1ère fois, une huile bio a été créée pour répondre à la demande des consommateurs à l’étranger, qui est de plus en plus croissante », confie Smahane Zerrouki.

Une huile saine et savoureuse

Pour éviter toute contamination et pour une meilleure qualité, « entre le moment où les olives sont récoltées et le moment où elles arrivent dans l’unité d’extraction, la main humaine ne la touche plus, jusqu’à la consommation finale », aime à préciser

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Domaines oléicoles Zniber

5 - Tracteurs enjambeurs de récolte

Younes Bellahcen, Directeur de l’unité de trituration. En vue d’obtenir une huile d’olive saine et répondant mieux aux exigences du marché international, « toutes les procédures en matière de traçabilité et l’application des principes du système HACCP (Hazard analysis critical control point) sont respectés. » Et d’ajouter : « nous assurons la qualité non pas pour exporter mais parce que nous y croyons et que nous sommes fiers que notre huile d’olive extra vierge a le taux d’acidité le plus bas des produits nationaux, avec une teneur qui ne dépasse pas 0,2%. »

Au-delà des frontières

« États-Unis, Japon, Allemagne, France : nos huiles sont exportées vers des marchés extrêmement exigeants et sont positionnées premium dans ces pays », déclare Smahane Zerrouki. En 2015, l’huile Maassera Brahim Zniber a d’ailleurs été couronnée par une médaille d'or lors de sa participation au salon de l'huile d'olive extra vierge au Japon. « Nous avons été récompensés à plusieurs reprises (16 prix), ce qui conforte notre reconnaissance à l’international. » Le groupe souhaite également développer plus intensément ses relations commerciales avec l’Afrique. Ainsi, Diana Holding, a ouvert à Abidjan son bureau de représentation pour l’Afrique de l’Ouest. « Nous avons ouvert ce bureau en décembre 2017 pour faire rayonner le terroir marocain à l'international et pour affirmer notre marocanité en Afrique. »

2 milliards à investir d’ici 2020 Le groupe prévoit d’investir, d’ici 2020, deux milliards de dirhams

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6

6 - Laboratoire de contrôle qualité

dans toutes ses activités (cf. encadré). « Nous avons récemment investi dans une nouvelle ligne de trituration qui nous a permis d’augmenter notre capacité de production, qui est ainsi passée de 80 à 200 tonnes par jour. » Ce nouvel investissement répond à un besoin d’augmenter les volumes pour s’attaquer au marché local - ce qui était jusqu’ici impossible faute de production suffisante. « La nouvelle ligne récemment installée a permis d’atteindre une production annuelle de 2.000 tonnes d’huile d’olive. Nous comptons donc commercialiser prochainement sur le marché national une nouvelle huile nommée Maassera pour satisfaire la consommation locale et pour faire profiter les Marocains de l’excellence et du travail que nous réalisons. »

Stratégie 5/5

La « Stratégie 5/5 », initiée par le groupe Diana Holding en 2015, vise à mettre en place une politique de développement et d’investissement proactive, pour atteindre en 2020 des réalisations bien précises : • 5 années durant lesquelles plus de 2 milliards de dirhams seront investis, • 5 pôles d’activité mis en place, fonctionnels, autonomes et efficaces, • 5 axes stratégiques sur lesquels repose le programme, • 5 milliards de dirhams, un chiffre d’affaires prometteur et largement réalisable.



FOOD Mondain 7ème édition du salon Mahal Expo, sous le thème : « La région Béni Mellal Khénifra, une nouvelle offre pour l’export de l’agroalimentaire et des produits cosmétiques halal et bio », les 29 et 30 juin 2018 à Béni Mellal

De g. à dr. : Rachid Berrada, Directeur Marketing chez DHL Express, et Mohamed El Ouahdoudi, Directeur du salon.

Rabaa Hayoun, représentante de la Chambre de Commerce Espagnole à Casablanca.

Said Ferri, Business Developer chez TDF Services, pour le transport halal.

Conférence de presse de Centrale Danone, le 26 juin 2018 à Casablanca De dr. à g. : Emmanuel Faber, PDG de Danone, et Didier Lamblin, DG de Centrale Danone.

Tournoi Officiel des Chefs d’Afrique (TOC), du 28 juin au 1er juillet 2018 à Marrakech

De g. à dr. : Les cofondateurs de ce rendez-vous gastronomique, Kamal Rahal Essoulami et Gabriel Paillasson, Président de la Coupe du monde de la pâtisserie.

Remise d’un prix récompensant Kamal Rahal Essoulami pour son rôle dans la promotion de la gastronomie et des jeunes chefs de son pays, dans le cadre du Tournoi Officiel des chefs d’Afrique, du 28 juin au 1er juillet 2018 à Marrakech De g. à dr. : Kamal Rahal Essoulami et Medhat Akef, Représentant de Focus Egy.

1ère édition du Bocuse d’Or Afrique dans le cadre du Tournoi Officiel des chefs d’Afrique, le 30 juin 2018 à Marrakech

Le Marocain Aissam Ait Ouakrim, gagnant du 1er prix de la compétition du Bocuse d’Or Afrique, qui représentera le Maroc au Bocuse d’Or Monde en janvier 2019 lors de la finale mondiale du Bocuse d’Or au salon Sirha à Lyon.

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FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018



Délices d’initiés King Génération De nouveaux produits bientôt sur le marché Pionnière de la distribution de produits surgelés au Maroc depuis 1995, King Génération est en train de développer actuellement différentes familles de produits surgelés. De nouveaux produits seront mis bientôt sur le marché : poulet, snacking, desserts et tranches de fromage !

Les managers qui bougent Steriflow Services Maroc

Jean-Pierre Pinot, gérant de Steriflow Services Maroc, quitte ses fonctions pour cause de départ à la retraite. Il est rempla-

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FOOD MAGAZINE N° 112 15 Juillet - 15 Septembre 2018

cé depuis le 1er juillet 2018 par Matthieu Cillard, secondé par Mohamed Er-Rabia. Par ailleurs, pour tenir compte de l'important parc de machines installées au Maroc, la société a recruté du personnel supplémentaire pour le SAV : mises en service, dépannages, métrologie. Rappelons que Steriflow Services Maroc est la filiale de Steriflow SAS France, fabricant d’autoclaves de stérilisation pour l'agroalimentaire :

conserveries de poissons, plats cuisinés, viandes, végétaux.

Wafa Assurance

Le conseil d’Administration de Wafa Assurance s’est réuni le 10 mai 2018 sous la présidence de Ali Harraj, qui a demandé à faire valoir ses droits à la retraite. Le conseil d’Administration a accepté cette demande et a procédé à la nomination de Monsieur Ramses Arroub, déjà administrateur de la société, en tant que Président Directeur Général.




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