FOOD Magazine 105

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Interview « Nous renforçons nos capacités de recherche pour répondre efficacement aux besoins croissants des industriels » Abdelmalek Faraj, Directeur de l’Institut National de Recherche Halieutique

N°105 15 Décembre 2017 - 15 Janvier 2018

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FOCUS

Emballage PET

Durable, flexible, performant... Il a tout pour plaire !

RESSOURCES

QUALITE

SALON

ENTREPRISE DU MOIS

Congrès international de l’arganier

Conservation du poisson fumé

Alimentaria 2018 Une édition plus internationale et plus sectorielle que jamais

CMA CGM Le monde à votre portée !



L’Interview

Abdelmalek Faraj, Directeur de l’Institut National de Recherche Halieutique

Nous renforçons nos capacités de recherche pour répondre efficacement aux besoins croissants des industriels Avec le lancement de la stratégie Halieutis, le Maroc visait la préservation des ressources maritimes, l’exploitation des richesses et le développement du secteur halieutique. Sa feuille de route met en avant bonne gouvernance, économie durable et protection contre les changements climatiques. Pour réussir une telle stratégie, le Maroc a développé une vision de gestion et de maitrise des ressources à travers de nouveaux navires scientifiques, ou encore le renforcement des capacités de production en aquaculture et algoculture. L'un des acteurs majeurs de ce secteur est l’INRH (Institut National de Recherche Halieutique). Sous la tutelle du ministère, cet établissement collabore avec les autorités sanitaires au service du développement industriel. Son Directeur Général, Abdelmalek Faraj, répond à nos questions. FOOD Magazine Quelles sont les missions de l’INRH en recherche et développement et ses principaux axes d’activité ? Abdelmalek Faraj À sa création en 1996, l'INRH s’est vu assigner comme mission principale « d’entreprendre toutes activités de recherche, études, actions expérimentales et travaux en mer ou à terre ayant pour objectifs l’aménagement et la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques et aquacoles et leur valorisation ». En d’autres termes, il s’agit pour nous de mener principalement les activités de recherche autour des axes suivants : 1. Les recherches et études sur l’écologie des ressources et des écosystèmes marins et littoraux ; 2. L’évaluation des ressources halieutiques, le suivi de leur exploitation et la formulation d’avis scientifiques pour une gestion durable ; 3. Les essais et développement des

technologies et techniques de pêche rationnelles ; 4. La surveillance de la qualité et de la salubrité du milieu marin ; 5. La recherche et le monitoring océanographique et environnemental du milieu marin ; 6. L’évaluation des potentialités aquacoles et l’accompagnement scientifique et technique du développement de l’aquaculture ; 7. La R&D en matière de valorisation des produits de la mer et l’amélioration de la qualité des produits transformés. Comment ont évolué les responsabilités de l’INRH et sa contribution au secteur ? Les responsabilités de l’INRH ont beaucoup évolué, et ce naturellement en parallèle avec les attentes du secteur de la pêche, qui a luimême connu d’importantes mutations ces dernières années et doit désormais faire face à de nouveaux enjeux et problématiques. Nous

sommes globalement passés d’un contexte de développement de pêcheries nationales où l’on parlait de stocks sous-exploités voire non exploités, et où les problèmes du secteur portaient essentiellement sur des questions de modernisation de flottes de pêche et d’irrégularité des approvisionnements des industries… à un contexte marqué par l’épuisement de certains des principaux stocks (exemple du poulpe en 2003) et par la complexification des systèmes d’exploitation et des marchés. Il est donc devenu urgent d’instaurer une gouvernance adéquate des ressources et des écosystèmes, basée sur une approche intégrée de l’ensemble des composantes halieutiques, du poisson au consommateur final, d’où les trois piliers de la stratégie Halieutis : Durabilité, Performance et Compétitivité.

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FOCUS

Emballage PET Durable, flexible, performant... Il a tout pour plaire ! Pour le consommateur, l'emballage et le produit forment un tout. Le PET est un matériau d'emballage sans équivalent qui répond à la fois aux attentes des consommateurs et des embouteilleurs. Un produit léger, incassable, entièrement recyclable et qui offre une flexibilité de conception exceptionnelle à un prix très compétitif.

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RESSOURCES

Congrès international de l’arganier À la recherche d’un équilibre social et écologique pour l’arganeraie Une recherche scientifique solide, un rendement efficient et une valeur ajoutée durable sont les éléments clés d’un développement agricole. Aujourd’hui la filière argan est face à un défi entre préserver la Réserve de Biosphère Arganeraie (RBA) et répondre à une demande croissante de ses produits. Le congrès international de l’arganier, qui s’est tenu du 20 au 22 novembre à Agadir est une occasion de proposer une meilleure gouvernance des ressources de la forêt d’argan.

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QUALITE

Conservation du poisson fumé Un nouvel additif pour réduire la teneur en sel Isolé à partir de produits marins, Carnobacterium divergens M35 est un additif alimentaire qui permet de réduire la quantité de sel utilisée dans les produits tels que le saumon et la truite fumés à froid. Cette bactérie a essentiellement pour but de réduire ou inhiber la présence de Listeria monocytogenes dans ce type de produit. Elle a fait l’objet d’un brevet d’invention et a été ajoutée à la liste des agents de conservation autorisés sur le saumon et la truite tranchés, fumés à froid au Canada.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

CMA CGM Le monde à votre portée ! Par mer, par route ou par air… CMA CGM, un leader mondial du transport maritime et leader du transport en conteneur réfrigéré au Maroc, propose à ses clients des services door-to-door personnalisés en fonction des exigences des produits transportées. CMA CGM est également pionnier du transport maritime écologique.

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N° 105 • 15 Décembre 2017 / 15 Janvier 2018

L’INTERVIEW 3 Abdelmalek Faraj,

Edito Florence CLAIR Rédactrice chef Directeur deenpublication

Directeur Général de l’INRH 5 Editorial

6 Agenda L’ACTU 8

Maroc

20 Monde 22 Veille réglementaire 23 Tableau de bord

SALON 24 Alimentaria 26 Dawajine

PROCESS 45 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

MARCHES 49 Lancements Monde 50 Lancements Maroc

56 FOOD Mondain 58 Délices d’initiés 57 Bulletin d'abonnement

La recherche avance... L’articulation entre le monde de l’entreprise et celui de la recherche a toujours rencontré des difficultés. Les choses semblent s’améliorer peu à peu. Pour preuve, vous aurez l’occasion de lire dans ce numéro plusieurs articles et actualités montrant que la recherche, qu’elle soit d’origine publique ou privée, permet d’aboutir à des innovations réussies, industrialisables voire déjà industrialisées. Hasard ou signe de l’intérêt des opérateurs et consommateurs pour les produits de la mer, toutes ces nouveautés concernent directement ou indirectement la filière halieutique, qu’il s’agisse de nourrir les poissons autrement, d’opter pour des additifs naturels, de valoriser les algues ou les co-produits de l’industrie de transformation des produits de la mer. Prenons tout d’abord par exemple l’interview du mois, où le Directeur de l’Institut National de la Recherche Halieutique (INRH), Abdelmalek Faraj, évoque le développement de nouveaux produits dans le cadre de projets collaboratifs entre l’Institut et des industriels : collagène marin à base d’écailles de sardines, shawarma au poulpe, sauce nuoc-mâm à base de co-produits d’anchois fermentés, etc. Un grand projet de culture de micro-algues pour l’alimentation piscicole est également en cours d’installation par un consortium privé, en partenariat avec l’INRH pour la phase pilote. Algues toujours avec ces pâtes aux algues créées par une société néerlandaise. Un débouché à tester pour nos algoculteurs marocains ? Encore plus inédit : de la poudre de bois pour nourrir les poissons d’élevage. Une idée saugrenue en apparence mais qui fonctionne ! On doit à la société américaine Arbiom et à sa filiale française Biométhodes le développement d’une technologie permettant de convertir la lignocellulose forestière en protéines. Une innovation qui permet de répondre aux besoins croissants de l’aquaculture tout en évitant de pêcher des poissons sauvages uniquement pour nourrir d’autres poissons. Alors, après la mode des insectes, que dites-vous de cette nouvelle source de protéines ?

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Agenda China Trade Week (Casablanca, Maroc) 20 au 22 décembre 2017 1ère édition qui sera l’occasion de mettre en contact la communauté commerciale locale et les fournisseurs chinois et profiter des produits à prix compétitifs.

Directeur Général Directeur de publication Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma Rédacteur en chef Florence CLAIR f.clair@foodmagazine.ma Journaliste Ilias MARMOUZI Direct : +212 522 54 47 20 i.marmouzi@foodmagazine.ma

Semaine Verte Internationale de Berlin 2018 (Berlin, Allemagne) 19 au 28 janvier 2018 Exposition internationale pour les secteurs de l’industrie alimentaire, de l’agriculture et de l’horticulture.

Maria MOUHSINE Direct : +212 522 54 47 20 m.mouhsine@foodmagazine.ma Nargys ES-SETTE Direct : +212 522 54 47 20 n.essette@foodmagazine.ma Assistante de direction Siham AIT SI BELLA Direct : +212 522 54 47 20 assistante@foodmagazine.ma

ISM (Cologne, Allemagne) 28 au 31 janvier 2018 Foire internationale des confiseries.

Comptabilité Abdelaziz TOUHAM

Europain (Paris, France) 3 au 6 février 2018 Salon mondial de la boulangerie, de la pâtisserie et des traiteurs.

Amal LOUDIYI Direct : +212 522 54 47 25 a.loudiyi@foodmagazine.ma Imprimerie Rotaco - Casablanca Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINE Une publication de

Silvestri Media L'info et + …

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008 ISSN : 2028-0335 AVENUE DES F.A.R ,119 Espace Sofia B1 CASABLANCA 000 20 Tél. : +212 522 54 47 27 Fax : +212 522 44 14 05 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma

Crédit photo de couverture : © sebra

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI Direct : +212 522 54 47 20 o.elmahfoudi@foodmagazine.ma Publicité Mostafa BENCHARFA Direct : +212 522 54 47 25 m.bencharfa@foodmagazine.ma

SIVAL (Angers, France) 16 au 18 janvier 2018 Avec 630 exposants présents et 22.800 visiteurs professionnels chaque année réunis à Angers, SIVAL est le seul salon en France à proposer une offre complète et performante en matériels et services pour toutes les productions végétales : viticulture, œnologie, horticulture, arboriculture, cultures légumières, semences, plantes médicinales et aromatiques, cidre, champignons, tabac.

Fruit Logistica (Berlin, Allemagne) 7 au 9 février 2018 Salon international des fruits et légumes. Sisab (Lisbone, Portugal) 12 au 14 février 2018 Salon de l’alimentaire. BioFach (Nuremberg, Allemagne) 14 au 17 février 2018 Salon leader international

des produits biologiques. Gulfood 2018 (Dubaï, Emirats Arabes Unis) 18 au 22 février 2018 Salon international de la restauration et de l'hôtellerie. CFIA Rennes 2018 (Rennes, France) 13 au 15 mars 2018 22ème édition de l’événement majeur de l’Agroalimentaire en France. Marocotel (Casablanca, Maroc) 14 au 17 mars 2018 Salon international de l'hôtellerie et des équipements hôteliers.

Anuga FoodTec (Cologne, Allemagne) 20 au 23 mars 2018 Salon pour l'industrie de sous-traitance des denrées alimentaires et des boissons. Djazagro (Alger, Algérie) 9 au 12 avril 2018 Salon international de l'agroalimentaire en Algérie. Hostelco Barcelone (Barcelone, Espagne) 16 au 19 avril 2018 Foire internationale de l'hôtellerie et de la restauration. Alimentaria (Barcelone, Espagne) 16 au 19 avril 2018 Salon dédié aux professionnels de l'industrie alimentaire, des boissons et du food service. SIAM (Meknès, Maroc) 17 au 22 avril 2018 Salon International de l’Agriculture au Maroc. Seafood Expo (Bruxelles, Belgique) 24 au 26 avril 2018 Salon mondial annuel des professionnels du secteur des produits de la mer. Food & Hospitality Africa 2018 (Johannesburg, Afrique du Sud) 6 au 8 mai 2018 Salon de l’industrie alimentaire. SIAL China (Shanghai, Chine) 16 au 18 mai 2018 Salon international de l'alimentation, des boissons, vins et spiritueux.

Nos Annonceurs Anuga FoodTec...................................................................9 Gulfood.................................................................................7 IM Alliance............................................................................2 Kerix................................................................................... 37 Madec................................................................................ 59 Marocotel........................................................................... 60

Qualimag............................................................................11 Radio Aswat...................................................................... 55 Silvestri Media.............................................................43, 58 Sival.................................................................................... 27 Steriflow............................................................................. 15



L’Actu GPC Double inauguration à Kénitra • FAO

La réunion annuelle du bureau de la FAO pour l’Afrique du Nord s’est tenue à Tunis du 13 au 15 novembre derniers. L’objectif premier de cette réunion était de développer et d’aboutir à une compréhension commune des défis alimentaires et agricoles prioritaires pour les pays d’Afrique du Nord.

• CFCIM

Le 23 novembre dernier, la Chambre Française de Commerce et d’industrie du Maroc a inauguré les nouveaux locaux de sa Délégation Régionale de Tanger. Ce déménagement permettra un meilleur accueil des adhérents et une visibilité accrue sur l’offre de services de la CFCIM.

• Club Afrique Développement

Le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, avec l’Union Gabonaise de Banque, a organisé les 13 et 14 décembre 2017, à Libreville, la 6ème mission multisectorielle de l’année autour du thème « investir au Gabon ».

• Fruits et légumes

L’EACCE a organisé, du 5 au 7 décembre derniers à Dubaï, la participation marocaine au salon World of Perishables’ (WOP), considéré comme l’un des plus importants évènements dédiés au secteur des fruits et légumes frais au Moyen-Orient. Une vingtaine d’exportateurs marocains ont exposé sur le pavillon de 198 m².

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GPC (Gharb Papier et Carton), filiale de Ynna Holding spécialisée dans la production d’emballages pour les secteurs agricoles et industriels, a inauguré le 21 novembre 2017 à Kénitra, deux nouvelles installations : une caisserie à Atlantic Free Zone, fruit d’un investissement de 500 millions de dirhams, et une usine de recyclage sur la route de Tanger, pour un montant de 300 millions de dirhams. L’inauguration s’est déroulée en présence des officiels, dont Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, et Aziz Rabbah, Ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, ainsi que de Mama Tajmouati, PDG de Ynna Holding. D’une capacité de production annuelle de 60.000 T par unité, ces deux installations emploient 500 personnes. « GPC réalise un investissement majeur qui bénéficiera assurément du dynamisme des filières industrielles. Il

Crédit du Maroc Rendez-vous Corporate en partenariat avec l’ASMEX Dans le cadre de la promotion de l’accompagnement innovant du Crédit du Maroc en matière de règlement des opérations de commerce extérieur, des rendez-vous débat réguliers sont organisés par la banque, avec ses partenaires : Les Rendez-vous Corporate by Crédit du Maroc. Pour cette année, un roadshow est organisé dans différentes régions du Royaume, à savoir Casablanca, Tanger, Agadir et Marrakech, autour de la nouvelle réglementation de change. Dans ce cadre, une conférence-débat a été organisée le 23 novembre dernier à Agadir sous le thème : « Nouveautés réglementaires : Quels impacts pour les importateurs et exportateurs ? » Organisée en partenariat avec l’Association Marocaine des Exportateurs, cette conférence a été animée par Mehdi El Fakir, Économiste consultant en stratégie risque management. Cet événement a été marqué par un débat animé et une longue séance de questions réponses. Conscient que le règlement ou le financement des opérations à l’International n’est qu’une étape dans le parcours d’un opérateur à l’International, Crédit du Maroc continue ainsi à conjuguer ses efforts à ceux des principaux acteurs de la communauté du commerce international pour répondre de façon précise aux attentes des entreprises.

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s’inscrit pleinement dans la démarche du Plan d’Accélération Industrielle et se déploie dans un secteur offrant de bonnes perspectives de développement induites, notamment par les besoins spécifiques et croissants en packaging des entreprises, les nouveaux modes de consommation des marocains et l’ascension de la grande distribution faisant appel à des emballages intelligents », a déclaré Moulay Hafid Elalamy.

Filières Agricoles d’Al Haouz Prix du genre du FIDA Le Programme de Développement des Filières Agricoles dans les Zones de Montagne d’Al Haouz (PDFAZMH), financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA), a reçu le prix du projet le plus performant en matière de lutte contre les inégalités de genre et de promotion de l’autonomisation des femmes rurales pour la région de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient . Ce couronnement vient récompenser la concrétisation effective de la vision préconisée par la stratégie du Plan Maroc Vert, dont l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans les zones rurales est une pierre angulaire. Décrocher ce prix est, en effet, une reconnaissance d’un travail soutenu réalisé en amont, en matière notamment d’ingénierie sociale impliquant un meilleur targeting des projets agricoles en faveur de la femme rurale et d’intenses efforts de sensibilisation, d’accompagnement et d’appui à la création d’associations féminines de valorisation des produits agricoles. À cette occasion, le FIDA a organisé le 29 novembre 2017 une cérémonie de remise de prix pour récompenser l’ensemble des projets ayant remporté ce prix, dont le projet PDFAZMH mis en œuvre par la Direction Provinciale de l’Agriculture de Marrakech sous l’encadrement de la Direction Régionale de l’Agriculture de Marrakech Safi et sous la supervision de l’Agence pour le Développement Agricole (ADA).


Maroc Mondelez Maroc & L’Heure Joyeuse Nouveaux objectifs pour le réaménagement des cantines Mondelez Maroc vient de reconduire son partenariat avec l’association L’Heure Joyeuse, portant sur le réaménagement et l’agencement des cantines en milieu rural pour l’année scolaire 2017-2018. Objectifs : réaménager 3 cantines dans les provinces de Nouaceur, Moulay Brahimet Laâyoune. « Après un bilan positif de notre plan triennal 2014-2016 mené conjointement avec l’Heure Joyeuse, nous reconduisons ce partenariat pour porter, à l’horizon 2018, le nombre des cantines réaménagées à 13 et des bénéficiaires à plus de 2.400 », annonce d’emblée Salma Louah, Responsable de la communication à Mondelez Maroc. « Donner le coup d’envoi de notre plan d’actions 2017-2018 durant la journée du 25 octobre n’est pas fortuit. Nous avons voulu le faire coïncider avec la journée consacrée par nos collaborateurs, au Maroc, à notre initiative internationale Impact 4 Good », poursuit Salma Louah. L’engagement volontaire

des collaborateurs est une initiative qui fait partie de l’axe communautaire de l’entreprise. Elle a été déclinée dans toutes les filiales de Mondelēz International sous le slogan « Aider les communautés à prospérer en faisant, ensemble, du bénévolat ». Ainsi, et comme chaque année depuis déjà 7 ans, plus d’une soixantaine de collaborateurs de Mondelez Maroc ont fait le déplacement au siège de l’Heure Joyeuse, le 25 octobre, pour soutenir et aider les bénéficiaires de l’association. Au programme : animation d’ateliers pour enfants, cours de langues, coaching pour les jeunes, préparation des repas… En parallèle, la même journée, un autre groupe de collaborateurs est parti à l’école Al Maarif située dans la province de Nouaceur pour lancer les travaux de réaménagement de la cantine de l’école. Cette action constitue

la première étape du plan 2017-2018. Elle sera suivie par Dar Taliba Moulay Brahim à Marrakech et le Centre de l’éducation et la formation et la réhabilitation des enfants à Laâyoune. Lancé en mai 2014, le plan triennal de Mondelez Maroc d’agencement des cantines en milieu rural a été achevé en mars 2017 avec au total 10 cantines réaménagées dans différentes régions du Royaume.

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L’Actu Aveo Energie Une nouvelle phase de croissance au Maroc et en Afrique • Plan Maroc Vert

Aziz Akhannouch a annoncé la programmation de 110 nouveaux projets au titre de l’année 2018 dans le cadre du Pilier II du Plan Maroc Vert. Ces projets concerneront toutes les régions, pour un budget de 1,65 milliards de dirhams.

• Semaine Verte Berlin

À l’occasion de la Semaine Verte International de Berlin, plus grande foire de produits alimentaires au monde, Growing Markets organise une mission d’information. Le Maroc participera à cet événement pour la 7ème fois avec un pavillon de plus de 20 exposants.

• Asta

Le groupe Asta, qui détient entre autres la marque de thé « Bellar », vient de racheter il y a quelques semaines l'activité thé du Groupe Benlafkih, connu pour sa marque « Kamanja ».

Aveo Energie, filiale de la société d’investissement PGS Invest et acteur majeur de la production d’énergie thermique à partir de biomasse au Maroc, a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 25 millions de dirhams auprès du fonds d’investissement public-privé 3P Fund, issu du Plan National d’Emergence Industrielle et géré par Entreprises Partners. Cette levée de fonds doit permettre à Aveo Energie, créée en 2014, d’améliorer ses capacités et d’accélérer sa croissance au Maroc et en Afrique, dans des marchés qui font face à des besoins croissants en énergie. « Depuis son lancement il y a trois ans, Aveo Energie s’est rapidement développée, profitant d’un environnement dans lequel les entreprises ont compris tout l’intérêt de choisir une énergie décarbonée et d’en déléguer la gestion de la production à un opérateur qui participe à réduire leurs factures énergétiques et à porter leur engagement en faveur d’une consommation plus respectueuse de l’environnement. Cette levée de fonds va nous permettre d’accélérer notre croissance au Maroc et d’exporter notre savoir-faire sur le continent »,

Festival National des Parcours Le lieu d’échange des éleveurs

Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a présidé la cérémonie d’ouverture du Festival National des Parcours dans sa 2ème édition. Organisé par le Ministère de l’Agriculture, le festival s’est tenu du 29 novembre au 3 décembre 2017. Il s’inscrit dans le cadre du programme national de développement des parcours et de régulation des flux de transhumants, lancé en 2015, et qui constitue un véritable instrument pour la mise en œuvre de la stratégie du ministère en matière de développement des parcours et de leur gestion durable dans la perspective de développer les activités pastorales et d’améliorer les conditions de vie de la population des zones pastorales. La thématique choisie pour cette édition, « La loi pastorale au service du développement durable des parcours », met en exergue cette loi importante qui permettra de développer l’activité pastorale dans un cadre réglementaire. En effet, la loi pastorale, en cours d’approbation, s’aligne sur les mutations profondes qu’ont connu les espaces pastoraux, et permettra de réguler le phénomène de transhumance tout en créant de nouveaux instruments qui vont contribuer à la bonne gestion de cette activité. En parallèle, M. Akhannouch s’est rendu le 30 novembre dans

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a indiqué Jean-Baptiste Trémouille, Directeur Général d'Aveo Energie. De son côté, Mehdi Ghorfi, Associé-fondateur de PGS Invest a déclaré : « nous avons lancé Aveo Energie et financé son développement jusqu'à maturité en investissant plus de 20 millions de dirhams. À travers cette levée de fonds, nous allons donner à l’entreprise encore plus de moyens pour se développer. Nous sommes heureux que cette nouvelle phase de croissance soit portée par 3P Fund, qui partage avec nous des valeurs et une vision communes : développer les entreprises marocaines, promouvoir leur compétitivité et leur expertise, et en faire des modèles pour l’Afrique. »

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la province de Tiznit pour s’enquérir de l’état de lancement de projets de développement rural dans la région. Le Ministre a visité le projet d’aménagement de la route rurale liant le barrage Youssef Ibn Tachfine et Laayoune Wassa, financé par l'Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l'Arganier (ANDZOA) dans le cadre du programme du Fonds de Développement Rural et des Zones de Montagne. Le Ministre a également procédé au lancement d’un projet de réhabilitation de l’arganier au niveau de la province de Tiznit sur une superficie de 750 ha au titre de 2017 pour un montant de 30 millions de dirhams au profit de 558 bénéficiaires. Le projet porte sur la réhabilitation d’une superficie de 3.000 ha sur une durée de 3 ans, la mobilisation de l’eau de pluie, l’aménagement foncier, la construction et l’équipement des unités de collecte des produits et l’appui et l’encadrement des agriculteurs bénéficiaires.


Photo BERD

Maroc Soutien aux PME 15 millions € pour le Maroc, l’Egypte et la Tunisie

Ifrane Forum Sommet africain du commerce et de l’investissement

La BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement) soutient les petites et moyennes entreprises d’Égypte, du Maroc et de Tunisie en investissant 15 millions d’euros dans le capital du Fonds Mediterrania Capital III LP (MC III) à la première clôture – montant qui pourrait atteindre 35 millions d’euros lors des clôtures suivantes. Il s’agit du troisième fonds de la société régionale de capital-investissement Mediterrania Capital Partners, spécialisée dans les investissements favorisant la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) des pays d’Afrique du Nord et d’Afrique sub-saharienne. L’apport de la BERD permettra à Mediterrania Capital de financer, sous forme de capitaux propres et de quasi-capitaux propres, des PME égyptiennes, marocaines et tunisiennes, afin de renforcer leur compétitivité. Cette initiative fait suite à un investissement de 20 millions d’euros précédemment réalisé par la BERD dans le deuxième fonds de Mediterrania Capital Partners, en soutien aux PME d’Afrique du Nord. « Nous souhaitons, par nos investissements, aider les entreprises à s’épanouir, en favorisant l’innovation, la croissance et la transparence, pour, au bout du compte, améliorer la qualité de vie des gens », ajoute le Président de la BERD, Suma Chakrabarti. « Nous sommes très heureux de collaborer une fois de plus avec Mediterrania Capital Partners, une société qui, en raison du sérieux de son code d’éthique et de la solide expérience transactionnelle et opérationnelle qu’elle possède en matière de capital-investissement, reste pour nous un partenaire incontournable. »

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Sommet africain du commerce et de l’investissement a tenu sa deuxième édition dans la ville d’Ifrane, du 20 au 22 novembre derniers. Organisée par l’Association i-Afrika sous le thème « L’Afrique fait confiance à l’Afrique », cette édition a connu la participation de plus de 200 entrepreneurs de 13 nationalités d’Afrique, d’Europe et d’Asie. L’objectif était de porter la voix des entrepreneurs et investisseurs d’Afrique et de soumettre leurs recommandations aux Chefs d’États et de Gouvernements africains, notamment lors du Sommet Afrique-UE qui s’est tenu à Abidjan quelques jours après l’Ifrane Forum. Ce Forum s’inscrit dans la lignée des initiatives pilotées et soutenues par les Chefs d’États africains, qui visent à renforcer les liens d’amitié, de solidarité et de collaboration entre les pays du continent et à créer des plateformes pour la coopération Sud – Sud. Les participants au Sommet se sont engagés à créer officiellement le réseau i-Afrika, dont les membres fondateurs sont tous les participants à cette édition. Ces derniers se sont donnés rendez-vous à la prochaine édition du Ifrane Forum pour la constitution du conseil d’administration du réseau i-Afrika, qui devra être représentatif de tous les pays ayant contribué à l’essor de ce réseau.

Morocco Awards Jaouda marque de l’année, Kaya Tea et Wright Tea distingués ! La 8ème édition des Morocco Awards, organisée par le Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et des Nouvelles Technologies et l’OMPIC (Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale) a dévoilé son palmarès lors d’une cérémonie organisée le 15 novembre dernier. Parmi les 8 marques marocaines récompensées, 3 sont des marques alimentaires : - Jaouda a été élue Marque de l’année - Kaya Tea a reçu le Trophée design - Wright Tea celui du Trophée de la marque de demain Rappelons que le jury de cette édition était présidé par Mohammed Fikrat, PDG de Cosumar, et que 60 marques marocaines étaient candidates. FOOD MAGAZINE N° 105 15 Décembre 2017 - 15 Janvier 2018

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L’Actu Maroc-Espagne Un débat organisé par la CaixaBank Le Secrétaire général du Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, et le Vice-Président de la CaixaBank, Antonio Massanell (en photo), ont participé à une session spéciale du Cercle, un forum de débat maroco-espagnol organisé par la CaixaBank le 22 novembre à Agadir. L'événement, dédié aux opportunités d’investissement dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche au Maroc et en Espagne, a été rehaussé par la présence de l'Ambassadeur d'Espagne au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez, ainsi que des spécialistes du secteur. Des investisseurs espagnols avaient également fait le déplacement. Durant ce forum, les potentialités de l'agriculture et de la pêche en Espagne et au Maroc ont été abordées à la lumière des synergies existantes et futures entre les deux partenaires. Mohammed Sadiki a rappelé l’importance de la coopération maroco-espagnole, et déclaré : « dans cet esprit, un projet phare pour l'agriculture de la région a été lancé avec une expertise espagnole dans la désalinisation de l’eau, à double usage : consommation d'eau potable et irrigation. » Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez a quant à lui souligné « l'excellence des relations entre le Maroc et l’Espagne, qui s'appuie sur la notion de partage dans tous les domaines, économique, commercial, culturel et humain. » En 2017, CaixaBank est devenue le leader dans l'émission de cautions internationales pour les entreprises espagnoles ayant des projets au Maroc, avec une part de marché de 51%. Par ailleurs, la succursale marocaine a doublé son chiffre d'affaires cette année, notamment grâce au soutien des PME espagnoles dans les secteurs de l'agroalimentaire, de la construction, de la logistique et de la distribution.

Filière laitière Sensibilisation sur les bienfaits des produits laitiers Consciente de la pléthore d’informations disponibles • Didier Lamblin, Président de la Fimalait. sur le lait et les produits laitiers d’une part et du « gap » entre les perceptions des consommateurs et la réalité de la filière d’autre part, l’interprofession laitière, regroupée au sein de la Fimalait, a décidé de se mobiliser et d’engager la discussion au sujet des idées reçues sur cette catégorie de produits. Pour répondre aux interrogations du grand public, elle vient d’organiser le 29 novembre la première édition de #LaNuitduLait, soirée-débat, en présence des médias et d’influenceurs de la weboma. Autour du hashtag #LaNuitduLait, experts, invités et professionnels ont échangé sur la place du lait au Maroc, la pertinence de sa consommation, ainsi que sur l’importance des activités agricoles et industrielles découlant de sa production et de sa consommation. Modéré par Nabil Taoufik, fondateur du magazine ConsoNews et introduit par Didier Lamblin, Président de l’interprofession, le Tedx Fimalait a été animé par Nadia Lamhaidi, Enseignante-Chercheuse à l’ISIC à Rabat et scénariste, Anas Filali, médecin, geek et entrepreneur, et Pr.Jaafar Heikel, Président du Collège National des médecins nutritionnistes. Le secteur agroalimentaire marocain suscite beaucoup de suspicion sur les réseaux sociaux, alimenté par de nombreux « buzz ». La catégorie des produits laitiers n’est pas épargnée et les idées reçues sont nombreuses. Au sujet du lait et des produits laitiers, les conversations sont passionnées, parfois clivantes et souvent à charge. Dans son intervention, Pr. Jaafar Heikel rappelle que « le lait et les produits laitiers sont essentiels à une alimentation équilibrée du fait de leur richesse nutritionnelle. »

Agro IT Days 2017 La transformation digitale de l’agriculture et de l’agro-industrie Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, a présidé le 28 novembre à Rabat les travaux des « Agro IT Days 2017 », organisés dans leur première édition sous le thème « La transformation digitale, levier de développement de l’agriculture et l’agro-industrie ». Les Agro IT Days se veulent une occasion de rencontre et d’échange entre institutionnels, acteurs du secteur agricole et professionnels du secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), pour renforcer les synergies indispensables à l'essor du secteur agricole. Organisée par le Département de l’agriculture, cette journée avait pour objectif de débattre et de sensibiliser sur l’importance de l’intégration de la transformation digitale dans le secteur agricole et les chaînes de production et de prendre connaissance des nouveautés et des nouvelles perspectives dans ce domaine. Conscient de ce rôle, le Département de l’agriculture a, dès le lancement de la stratégie Plan Maroc Vert, initié plusieurs chantiers transverses en accompagnement des différentes réformes institutionnelles engagées pour la modernisation du secteur agricole et agro-industriel. Citons à titre indicatif, le recours aux

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NTIC et aux techniques novatrices dans la mise à niveau de l'ensemble des macro-processus du Département, notamment pour la gestion des programmes et projets agricoles du PMV, l’accès à l’information multi-canal à travers le portail internet, le centre d’information du ministère ou encore le système d'information « Assar », qui permet la diffusion régulière des prix des produits du marché. Des solutions techniques et des technologies innovantes ont été déployées dans le processus d’élaboration du Registre National Agricole, de la carte de fertilité des sols ou encore dans le développement du système national d’identification et de traçabilité animale (SNIT). La dématérialisation en cours d’implémentation du processus d’octroi des aides et des subventions dans le cadre du Fonds de Développement Agricole (FDA) est l’une des opérations importantes qui témoigne de l'intégration des TIC dans le travail de l'administration au service de l'agriculteur. Les actions menées, grâce à l’adhésion des professionnels du secteur, se reflètent sur l’atteinte des objectifs et la réussite des programmes du PMV.


Maroc Logismed 2018 Rendez-vous à Marrakech

Souss-Massa Projet de dessalement de l’eau de mer

La 7ème édition de Logismed sera organisée conjointement avec le Congrès International de la Logistique - Eurolog - du 9 au 11 mai 2018 à Marrakech, en parfaite cohérence et homogénéité pour en faire l’événement de l’année dans le secteur logistique au Maroc. Logismed innove en organisant sa prochaine édition en dehors de Casablanca, au même titre qu’Eurolog qui se tiendra pour la première fois en dehors du continent européen, faisant ainsi de Marrakech et pour 3 jours la capitale de la logistique. Cet événement d’envergure offrira, à côté de l’espace d’exposition, une plateforme pour l’échange d’idées entre les meilleurs experts nationaux et internationaux de la logistique et de la supply chain, issus aussi bien du milieu professionnel que de la recherche scientifique. Il englobera une série de conférences, de tables rondes, d’ateliers et de visites de terrain.

L’Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA) du Souss-Massa a organisé le 7 novembre dernier une journée d’information au sujet du projet de dessalement de l’eau de mer pour les besoins de l’irrigation et pour l’approvisionnement en eau potable dans la région Souss-Massa. Tenue en présence de M. Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), cette journée avait pour objet de lancer la compagne d’information et de souscription des agriculteurs audit projet. Ce projet est né du besoin de faire face aux défis de la gestion des ressources hydriques et de pérenniser l’activité agricole florissante dans la région. La problématique de saturation des ressources en eau conventionnelles en provenance des eaux de surface et des eaux souterraines étant un véritable obstacle au développement durable à la région, le MAPMDREF, et l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) ont décidé de mutualiser leurs efforts dans le cadre d’un grand projet de dessalement de l’eau de mer d’une capacité à terme de 400.000 m3/jour. À noter que ce projet est le plus grand du genre à l’échelle mondiale par sa capacité de production mutualisée pour les besoins de l’irrigation et de l’eau potable. Il s’inscrit parfaitement dans son environnement naturel et constituera un levier pour une croissance socio-économique durable pour l’ensemble de la région. Sa mise en service est prévue pour fin 2020 et permettra à terme de sécuriser l’approvisionnement en eau potable du Grand Agadir et de fournir de l’eau pour l’agriculture irriguée à haute valeur ajoutée de la zone de Chtouka sur près de 15.000 ha.

Nespresso Lancement du recyclage des capsules au Maroc Les membres du Club Nespresso au Maroc peuvent désormais bénéficier du service de recyclage en déposant leurs capsules usagées dans les boutiques Nespresso à Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Tanger. « Le développement durable est un sujet extrêmement important pour Nespresso pour différentes • Couteau fait à partir de capsules recyraisons. En tant que clées pionnier du marché du café proportionné, nous nous devons d’être aussi le pionnier au niveau du développement durable. C’est un volet qui, au fil des années, prend de plus en plus d’importance dans tout ce que nous faisons », a déclaré Manuel Sancho, Business Development Manager de Nespresso pour le Moyen-Orient et l’Afrique, lors de la soirée de lancement du programme de recyclage, le 16 novembre 2017 à Casablanca. L’objectif est d’encourager le réflexe du recyclage et de participer à une action positive à fort impact environnemental. Ainsi, des sacs en plastique recyclables sont offerts aux clients, qui les retournent ensuite en boutique une fois pleins. Les capsules collectées sont livrées à Suez Casablanca, où l’aluminium est séparé du marc de café. Ce dernier est ensuite remis à l’association Terre et Humanisme, qui l’utilise comme compost agricole. L’aluminium est quant à lui fondu pour être réutilisé dans la fabrication de différents objets. Ce service s’inscrit dans le cadre de la stratégie Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) globale de Nespresso. Cette dernière se traduit par un ensemble de choix et d’engagements tel que le respect des ressources naturelles et humaines, une gestion responsable de l’aluminium et la limitation de l’empreinte carbone.

ONSSA 361 T de produits impropres saisis en octobre Les contrôles des produits alimentaires effectués par l’ONSSA au cours du mois d’octobre 2017 ont concerné près de 518.900 tonnes de divers produits. Sur le marché local, les inspecteurs de l’ONSSA ont réalisé 5.439 visites de contrôle sur le terrain, dont 2.208 en commissions mixtes provinciales et préfectorales. Ces investigations ont abouti au contrôle de 121.306 tonnes de produits alimentaires et à la saisie et à la destruction de 361 tonnes de produits impropres à la consommation, dont 284 tonnes de viandes rouges et blanches, 38 tonnes de produits de la pêche, 2 tonnes de lait et dérivés et 37 tonnes de divers produits alimentaires. Les services de l’ONSSA ont également délivré 43 agréments et autorisations sanitaires aux établissements et entreprises alimentaires. Par ailleurs, l’ONSSA a procédé à la suspension de l’agrément de 7 établissements et au retrait d’agrément de 6 établissements pour non-conformité aux exigences réglementaires en vigueur. FOOD MAGAZINE N° 105 15 Décembre 2017 - 15 Janvier 2018

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L’Actu R&D Maroc Célèbre la recherche et l’innovation

Rencontres Internationales de la RSO Sous l’emblème de l’économie circulaire

La 11ème édition du Concours National de l’Innovation, de la Recherche-Développement et de la Technologie, organisée par R&D Maroc, Association marocaine pour la recherche-Développement, s’est tenue le 28 novembre 2017 à Casablanca. Le concours a pour objectif l’accompagnement des projets éligibles, dans le cadre du fonds « CCG-Inniv-Start-Up ». Ainsi, à l’issue de cette compétition, Abdallah Ayache a remporté le 2ème Prix de l’Innovation pour la création d’un chariot écologique pliable, qui contient plusieurs bacs, destiné à la ménagère pour remplacer les sacs en plastique lors des courses. Ces bacs peuvent ensuite être directement placés dans le réfrigérateur. Le 3ème Prix de la Recherche a été remporté par Mariam Minhaj pour la valorisation des produits du terroir et des savoir-faire locaux au Maroc. Le coup d’envoi a également été donné pour la participation à la 12ème édition. Le dépôt des dossiers est ouvert du 1er décembre jusqu’au 12 février 2018.

La logique actuelle de notre économie de marché est principalement fondée sur un modèle linéaire de consommation de ressources naturelles « extraire-fabriquer-consommer en masse-jeter ». Malgré les efforts pour réduire les impacts environnementaux et développer le recyclage, les études réalisées au cours des dix dernières années sont unanimes : ce modèle n’est pas soutenable dans la durée, au regard des prévisions de croissance de la population mondiale, de l’urbanisation et de la raréfaction des ressources qui en découle. Face à ces enjeux, la 4ème édition des Rencontres Internationales de la RSO, qui s’est tenue les 20 et 21 novembre derniers à Casablanca, a fait de l’économie circulaire un élément central de la promotion de la Responsabilité Sociétale des Organisations pour un développement soucieux de l’utilisation efficace des ressources. Cette Rencontre a eu pour objectif de faire la lumière sur ce nouveau concept économique et de réunir toutes les parties prenantes (public et privé et universitaire) pouvant contribuer à la transition vers ce nouveau modèle économique durable qui, tout en préservant les ressources naturelles, crée de l’emploi et de l'innovation.

Safilait Un nouveau packaging signé Packtory

« Nestlé needs youth » (Nestlé a besoin de jeunesse) : c’est avec ce slogan que Nestlé au Maghreb a initié de nombreuses actions et événements afin de concrétiser son engagement. Ainsi le 22 novembre dernier, une trentaine d’étudiants du Master I en Gestion des RH ont participé à une session de Job Shadwing dont le thème a été « La gestion des talents ». Cette initiative s’est inscrite dans le cadre du partenariat signé entre Nestlé Maroc et la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales (FSJES) de l’Université Hassan II Casablanca. Depuis début 2016 et à ce jour, Nestlé au Maghreb a réalisé, dans le cadre de « Nestlé needs youth », 95 recrutements permanents et proposé 244 stages d’apprentissage aux étudiants de diverses universités et écoles supérieures. Nestlé au Maghreb a également organisé 39 ateliers de corrections de CV ainsi que des séances de coaching. À souligner que Nestlé a noué en 2014 à l’échelle mondiale des partenariats avec plus de 200 entreprises pour créer « Alliance for YOUth », pour préparer encore plus de jeunes à intégrer le monde du travail. Marco Settembri, PDG Nestlé Zone Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord, a déclaré : « depuis le lancement de notre initiative Alliance for YOUth en 2014, nous avons mis en place 760 schémas d'apprentissage en alternance, combinant formation en cours d'emploi et apprentissage scolaire et universitaire. C’est également une grande fierté de constater que depuis 2016, nous avons déjà offert 90.000 emplois et possibilités d'apprentissage et de stage. » Au-delà des réalisations de Alliance for YOUth, Nestlé a été reconnu en tant qu’employeur très attractif. Ainsi, l’entreprise s'est hissée parmi les 5 premiers du classement International Happy Trainees (stagiaires heureux).

À la recherche d’une agence locale spécialisée, le 3ème opérateur laitier marocain, Safilait (filiale du groupe Bel), a fait appel à Packtory pour concevoir ses nouveaux packagings. « Nous avions l’habitude de collaborer avec des agences internationales basées à Paris et nous voulions changer cela en encourageant le travail des professionnels locaux, très prometteurs et également plus accessibles. Packtory nous a apporté une touche de fraîcheur et un esprit jeune. Ce n’est pas une simple agence d’exécution ; l’équipe n’hésite pas à discuter et à nous challenger sur certains points. Ils opèrent de façon réfléchie et c’est un réel plaisir de travailler avec eux », déclare Khadija Kadiri, Directrice Marketing chez Safilait. Pour le lancement de sa nouvelle gamme de yaourts à la cuillère brassés aux morceaux de fruits, Jibal Fruits, Safilait a mis en concurrence deux agences. Packtory a présenté un travail cohérent, créatif, harmonieux et qui donnait envie, ce qui lui a permis de remporter l’offre. Le packaging devait être à la fois plus doux et plus rond, et incarner les valeurs de la marque et le caractère fruité du produit. « Nous sommes heureux d’accompagner une entreprise telle que Safilait et nous sommes ravis d’avoir été sélectionnés pour poser les bases de l’identité de leur nouvelle gamme de yaourts, Jibal Fruits. L’emballage a un caractère déterminant dans la décision d’achat en magasin. Aussi, il fallait que le packaging de Jibal Fruits reflète parfaitement, et dès le premier coup d’œil, le caractère qualitatif et gustatif du produit », conclut Anas Taleb, co-fondateur de Packtory. Aujourd’hui, l’opérateur laitier poursuit sa collaboration avec Packtory et d’autres projets sont en cours.

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Nestlé Maroc Une session de Job Shadwing pour les jeunes diplômés


Maroc Traitement de l’air 1er Congrès international à Casablanca

Festival National de l’Olivier Et de 2 !

Après 5 éditions couronnées de succès, le Salon International du Froid, de l’Air Conditionné et du Chauffage (SIFAC) réinvente son concept et introduira son congrès dédié aux professionnels du HVAC (Heating, Ventilation, and Air Conditioning). Premier du genre au Maroc, le Congrès International du Froid et de l’Air Conditionné et du chauffage (CIFAC) ouvrira ses portes le 14 février 2018 à l’hôtel Sofitel La Tour Blanche à Casablanca. Conférences, networking, innovations, réflexions et tendances seront proposés aux 300 participants professionnels attendus lors de ce congrès organisé par CFC Mag. Avec ce nouveau concept, les organisateurs du CIFAC espèrent réunir fabricants, installateurs, distributeurs, prescripteurs et clients finaux sous le même toit dans le but de converser, d’échanger, et de partager des expériences. Dans ce même registre, cette plateforme d’échanges au cœur des enjeux et défis du secteur cherche à se positionner comme un tremplin qui mènera l’ensemble des parties prenantes à l’union et la fédération de leurs actions. En ce sens, un programme scientifique riche axé sur des thématiques ciblées et des panels fournis composés d’institutionnels, de donneurs d’ordres, de professionnels du HVAC, de prescripteurs seront proposés aux professionnels qui assisteront à cette première édition du CIFAC.

Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, s’est rendu le 21 novembre 2017 à Ouezzane pour présider la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition du Festival National de l’Olivier, qui s’est tenu du 21 au 24 novembre 2017. L’organisation de ce festival, qui a connu cette année la participation de plus de 60 exposants, représentants d’organisations professionnelles agricoles, coopératives et GIE, traduit la dynamique insufflée par le Plan Maroc Vert pour la promotion et le développement de la filière oléicole, qui constitue un pilier de développement de l’agriculture dans la région. La cérémonie a été marquée par la remise à des agriculteurs d’équipement et de matériel de récolte d’olives, opération qui s’inscrit dans le cadre d’une convention avec le Département de l’agriculture. En marge de ce salon, M. Akhannouch a effectué une visite du projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre Asjen associé au barrage Oued El Makhazine.

Lait infantile contaminé La marque Picot retirée du marché marocain Suite au retrait des laits infantiles contaminés par Salmonella agona en France et d’autres pays, le ministère de la Santé du Maroc a annoncé l'arrêt de la commercialisation et de la distribution des produits de la marque Picot sur le marché marocain. Ces laits sont fabriqués par le groupe français Lactalis Nutrition Santé. Selon le communiqué, il s'agit de neuf types de laits infantiles et de trois céréales fabriquées par ledit groupe. En France, les autorités compétentes ont procédé depuis le 10 décembre dernier au retrait et à la suspension de commercialisation et d’exportation de plusieurs références de produits de nutrition infantile fabriqués par ledit groupe dans son usine à Craon (Mayenne-France). « Concernant la situation au niveau national, il est à signaler que le Maroc a importé, durant l’année 2017, certaines références incriminées fabriquées par le groupe Lactalis. Suite à la réunion tenue le 11 décembre au siège de la Direction du Médicament et de la Pharmacie relevant du Ministère de la Santé et à laquelle a pris part l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), il été décidé ce qui suit : la suspension de de la commercialisation de tous les lots importés au Maroc de la marque Picot fabriqués par le groupe Lactalis ; et le rappel immédiat du marché national de tous les lots commercialisés au Maroc », nous indique l’ONSSA. De plus, l’Office a donné ses instructions aux services techniques concernés au niveau des postes d’inspection frontaliers pour procéder au refoulement de tous les lots incriminés de lait infantile importés du groupe Lactalis et au renforcement du contrôle des laits infantiles en provenance d’autres origines. De son côté, Lactalis a émis un communiqué précisant que : « en accord avec les autorités sanitaires, nous avons immédiatement pris la décision de procéder à la mise en place d’un arrêt technique de nos installations afin d’y engager des mesures de nettoyage et de désinfection additionnelles et renforcées. »

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L’Actu Conquête des marchés africains

Quels enjeux et défis ?

En plaçant le continent africain au cœur de ses choix stratégiques, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initié, en 2014, une démarche dynamique fondée sur des partenariats solidaires gagnant-gagnant afin de promouvoir le développement du continent africain. En 2016, le Maroc a été le 1er investisseur africain sur son continent avec environ 8 milliards de dollars d’investissements annoncés. Quels sont alors les enjeux majeurs des entreprises marocaines qui veulent investir en Afrique ? « L’Afrique : La nouvelle dimension des entreprises marocaines en Afrique », tel a été le thème abordé lors d’une conférence-débat, organisée le 9 novembre dernier à Casablanca, à l’initiative de la Chambre de commerce britannique (Britcham). Nargys ES-SETTE

«

Le choix du Maroc de se tourner vers l’Afrique n’a pas été le fruit d’une décision fortuite. Axée sur une connaissance pointue de la réalité africaine, notre politique continentale est magistralement illustrée à travers plus de cinquante déplacements effectués au cours de notre règne dans plus de vingt-neuf pays, dont quatorze ont été visités depuis octobre dernier. Elle s’articule également autour de la promotion des intérêts communs par la mise en place de partenariats solidaires gagnant-gagnant. L’Afrique a toujours été et demeurera en tête de nos priorités. Ce qui importe, en définitive, pour nous, c’est de contribuer à son essor et de servir le citoyen africain », a assuré le Roi Mohamed VI lors de son dernier discours du trône le 20 août dernier. C’est dans ce contexte que des entreprises marocaines ambitionnent de développer leurs activités sur le continent africain. Selon le Baromètre du Développement International du Maroc et l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) : pour 86% des entreprises marocaines interrogés, l’Afrique représentait, il y a

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5 ans, moins de 5% de leur chiffre d’affaires. En 2016, le continent pesait plus de 5% des revenus pour près de la moitié des répondants à ce sondage. Ce sondage a été réalisé auprès de 250 entreprises marocaines et françaises qui sont implantées en Afrique. Aujourd’hui, l’étude estime que pour 20 % des entreprises ayant fait l’objet du sondage, l’Afrique représenterait la moitié de leur chiffre d’affaires d’ici les 5 prochaines années.

4 milliards d’habitants en 2100

L'Afrique compte aujourd'hui 1,3 milliard d'habitants. Selon le scénario moyen des projections des Nations Unies, la population africaine devrait atteindre 2,5 milliards en 2050 et plus de 4 milliards en 2100. « Le vrai continent en croissance c’est l’Afrique. La population est extrêmement jeune, la moyenne d’âge de l’Afrique subsaharienne est de 18,6 ans comparativement à 32 ans pour les pays du BRIC. D’ici 2040, la population active atteindrait 1 milliard de personnes et représenterait 21% de la main d’œuvre mondiale d’ici 2050 », estime Vincent Castel, Economiste pays en Chef à la Banque Africaine de Développement. Au-delà de ce dividende démographique, la population africaine s’urbanise. En effet, selon Vincent Castel, « 40% de la population africaine est urbaine. Ce taux serait de 50% en 2030 », ce qui aboutira, entre autres, à un changement en termes d’habitudes de consommation, d’exigences en

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matière de sécurité alimentaire et de gestion des services de base à savoir le transport, l’éducation, la santé et les télécommunications. Ceci sans compter l'expansion de la classe moyenne dans les pays africains. « Environ 1,1 milliard de personnes devraient en faire partie d’ici 2060. Cette classe moyenne est de moins en moins liée à l’agriculture et se nourrit essentiellement de produits transformés », poursuit M. Castel.

L’OCP s’engage pour l’agriculture en Afrique

« OCP Africa s’est fait un devoir de développer une agriculture durable et moderne sur tout le continent et œuvre, en effet, à transformer l’agriculture traditionnelle et de subsistance, plutôt répandue en Afrique, en une agriculture créatrice de valeur et de richesses », affirme le vice-président d’OCP Africa, Mohamed Benzekri. Avec les Maisons du Fermier, OCP Africa accompagne la transformation durable des petits agriculteurs africains. La Maison du Fermier regroupe pour la première fois dans un seul et même lieu tous les produits et services dont les petits agriculteurs ont besoin pour développer durablement leur activité. À l’horizon 2020, 10 Maisons du Fermier seront ouvertes dans 10 villes agricoles africaines en vue de toucher 1 million de familles d’agriculteurs.


Maroc Les entreprises marocaines à la conquête de l’Afrique

Le potentiel de croissance des entreprises marocaines sur le continent africain est gigantesque. Or, pour une bonne gestion d’entreprise, il faut accroître le chiffre d’affaires mais également savoir maîtriser les coûts. Asma Alaoui, Directrice Générale d’Africa Key Partners, explique qu’il est « extrêmement difficile de recruter aujourd’hui en Afrique et de trouver des expertises très pointues. Avant de s’installer en Afrique, certaines entreprises recrutent au Maroc les compétences pour pouvoir les développer, les former pendant 6 mois, voire un an avant leur installation en Afrique. » Les entreprises devront faire face également à des coûts logistiques très importants. « Parfois, pour transporter des marchandises d’un pays africain à un autre pays africain, nous avons besoin de passer par l’Europe, ce qui est complètement aberrant aujourd’hui », ajoute-t-elle . Quant aux sujets d’ordre financier, il s’agit par exemple de faire face à la problématique du risque de change. « Lors du rachat de Barclays Egypt par Attijariwafa bank, quatre semaines après la signature de l’accord entre les deux groupes, la livre égyptienne a fondu de 48%. Une dévaluation violente qui a tout changé, obligeant les équipes d’Attijariwafa bank à revoir leurs calculs et à mettre à jour le dossier d’autorisation déposé à la banque centrale », témoigne Mme Alaoui. Face à la multiplicité des incertitudes, la question qui s’impose pour un investisseur est : comment développer un business plan sur le long terme ? Pour cela, « il faut trouver des partenaires locaux de confiance. Et en cas de crise, il faut avoir des stratégies de déploiements et être prêt à changer de plan constamment », avance Mme Alaoui. D’autre part, pour trouver des opportunités de croissance, les entreprises marocaines doivent miser sur deux aspects. En premier lieu, cibler une zone géographique plutôt qu’un pays. « C’est le 1er challenge. Il faut essayer de trouver un marché régional et de ne pas se concentrer

sur un seul pays. C’est le cas de CBI par exemple, entreprise installée depuis 10 ans au Sénégal et qui a ouvert, aujourd’hui, une filiale en Côte d’Ivoire à Abidjan pour servir toute la région. Prochainement, elle compte s’implanter au Gabon, ce qui leur permettrait d’être présent sur un plus large marché et de réaliser des économies d’échelles », poursuit Mme Alaoui. Le second aspect porte sur une bonne répartition des risques pour une meilleure rentabilité. À cet effet, l’entreprise peut opter pour une stratégie de diversification des activités et de développement d'activités connexes. « Le Groupe Addoha est un exemple d’entreprise qui s’est développée dans d’autres pays. Ce groupe immobilier s’est lancé dans les logements sociaux avant de s’étendre vers des activités connexes comme la cimenterie en Côte d’Ivoire. Dernièrement, le groupe s’est lancé dans un nouveau business, loin de son cœur de métier, à savoir le riz. »

Une croissance qui s’annonce prometteuse

« En 2016, le taux de croissance en Afrique subsaharienne a atteint son plus bas niveau depuis 20 ans pour se situer à 2,2%. Cette croissance molle s’explique par la chute des prix des matières premières, notamment les minéraux et les hydrocarbures. Pour 2017, les prévisions tablent sur un taux de croissance de 3% ; taux en-dessous du taux de croissance de la population, ce qui risque d’aggraver le taux de pauvreté du continent africain », explique M. Castel. Néanmoins, et malgré ces défis à court terme, les perspectives s’annoncent positives pour la période 2018-2020 : « nous nous attendons à une croissance d’environ 3,7%. Il y aurait en effet une remontée des cours du pétrole, ce qui impliquerait une certaine reprise de confiance de certains pays producteurs de pétrole qui, malgré la baisse des prix, ont repris leurs investissements dans ce secteur. Et un certain nombre de pays ont su performer malgré leur non dépendance aux ressources du pétrole, tels que la Côte d’Ivoire,

l’Ethiopie, le Kenya, le Sénégal, le Mali, etc. », constate Vincent Castel. Et d’ajouter : « rappelons que les ressources naturelles demeurent vastes et attirent les investissements étrangers. Les réserves du continent en pétrole par exemple représentent 12% des réserves mondiales et le potentiel de production d’électricité hydraulique représente 12% du potentiel mondial, sachant que l’Afrique n’utilise que 5% de son potentiel. »

Pour plus d’accompagnement et de solidarité

Afin de mettre en œuvre une stratégie de développement des investissements nationaux et étrangers, notamment en Afrique, une fusion des agences de promotion des exportations du Maroc aura lieu, « entre le Centre marocain de la promotion des exportations (Maroc Export), l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et l'Office des foires et des expositions de Casablanca (Ofec), qui vont devenir une seule et même institution publique nommée Agence marocaine de développement des investissements et exportations (AMDIE) », souligne Belkacem Boutayeb, Expert Consultant MENA/ AFRIQUE, Finances & Banques, Coordinateur général de groupes bancaires & d'investisseurs arabes en Afrique. Rappelons dans ce sens que, dans son discours prononcé le 13 octobre dernier, le Roi Mohamed VI a annoncé la création d'un ministère délégué rattaché au Département des Affaires étrangères et qui sera chargé des affaires africaines. Décision qui ambitionne de booster la coopération sud-sud et d’ériger le Maroc en hub africain, au service du développement durable. Il convient de signaler également que la réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine, les accords bilatéraux signés avec plusieurs pays (26 avec Côte d’Ivoire, 21 avec la Guinée et 17 avec le Mali), ainsi que l’adhésion à la Cedeao sont des démarches stratégiques qui ouvrent, sans doute, la voie pour les entreprises marocaines qui investissent ou veulent investir en Afrique.

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L’Actu China Trade Week Morocco

Une première édition en décembre

Pour la première fois, un évènement spécialisé dans les échanges commerciaux entre les entreprises chinoises et marocaines ouvrira ses portes du 20 au 22 décembre prochains à l’Office des Foires et Expositions de Casablanca. China Trade Week Morocco présentera des centaines de produits chinois et devrait jouer un rôle clé dans l'amélioration des relations commerciales entre les deux pays. Nargys ES-SETTE et les acheteurs, ici au Maroc. Le Maroc est l'un des pôles clés de l’initiative « One Belt, One Road », une stratégie de développement commercial proposée par le Président chinois Xi Jinping, qui met l'accent sur la connectivité et la coopéra-

Quelles relations entre les deux pays ?

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fin de renforcer les liens entre la Chine et le Maroc, le 1er salon China Trade Week Morocco est organisé à Casablanca par Middle East International Exhibition (MIE) et Forum7, en collaboration avec la Chambre chinoise du commerce international. « L’intérêt est de présenter les sociétés chinoises à nos partenaires marocains. En effet, c’est le 1er évènement focalisé sur la Chine à être organisé au Maroc. Le but est de fournir aux exposants, visiteurs et différents investisseurs l’opportunité de se rassembler afin de développer des relations économiques et de futurs partenariats », annonce Naima Ouardane, Directrice Générale de Forum7. De leur côté, les investisseurs

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chinois sont optimistes quant au potentiel du marché marocain. China Trade Week Morocco mettra en évidence la capacité de la Chine à fournir et à fabriquer des produits de haute qualité pour les entreprises

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China Trade Week Morocco en chiffres

Date : du 20 au 22 décembre 2017 Horaires d’ouverture : de 10h à 18h tous les jours Lieu : Office des Foires et Expositions de Casablanca Coût : Entrée gratuite Visiteurs : 4.000 personnes attendues Exposants : + 100 entreprises

• Entre 2011 et 2015, l'IDE chinois au Maroc a augmenté de 195%, avec une augmentation de 93% entre 2014 et 2015 seulement. • En mai 2016, le Maroc et la Chine ont signé plusieurs accords importants, notamment concernant un fonds d'investissement Chine-Afrique pour la construction d’une ville industrielle d’une valeur de US $10 milliards à Tanger. • En mars 2017, Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, et Zhang Mao, Ministre chinois de l'Industrie et du Commerce, ont signé un accord visant à renforcer les échanges d'expériences et d'expertises dans la protection des consommateurs entre les deux pays. • The Bank of China, la plus ancienne institution financière de Chine, a ouvert sa première succursale à Casablanca en mars 2016.


Maroc ont été signées entre les deux pays. La valeur des projets concernés atteint plusieurs centaines de millions d'Euros. Ces partenariats amélioreront les échanges commerciaux avec le Maroc mais ont aussi pour objectif de développer la présence chinoise dans toute l'Afrique.

tion entre les pays. Cette stratégie a d’ailleurs inspiré la création de China Trade Week. « China Trade Week a été initiée par le Président chinois afin de booster les relations économiques et culturelles entre les continents asiatiques, africains et européens. Après un succès dans d’autres pays (Émirats Arabes Unis, Kenya, Éthiopie, Ghana, Afrique du Sud et Iran), l’Union Africaine a encouragé cet événement à s’étendre sur d’autres pays africains, dont le Maroc », révèle Michelle Meyrick, Directrice Internationale des événements chez MIE Events DMCC. Plus de 100 entreprises attendues Tout au long de cet événement de trois jours, une centaine d’entreprises présenteront des produits chinois de haute qualité. Les entrepreneurs marocains auront l'occasion d’échanger avec leurs homologues chinois à travers une série de séminaires pratiques et hautement informatifs sur les meilleures pratiques pour travailler avec la Chine. Des rendez-vous B2B ont déjà été mis en place pour l'événement 2017. « China Trade Week Morocco est une plateforme unique pour que la communauté professionnelle locale rencontre des fabricants et fournisseurs chinois et profite des produits de haute qualité à prix compétitifs », déclare David Wang, Directeur Général de MIE Events DMCC. Et d’ajouter : « le Maroc constitue une base régionale importante pour les entreprises chinoises. Il offre également à ces entreprises l'opportunité

d'investir et de commercialiser leurs services. C'est une relation à double sens qui se développe régulièrement d’année en année. »

15 conventions signées entre la Chine et le Maroc

Après la visite du Roi Mohammed VI en Chine en 2016, 15 conventions

3 questions à Sean Xiao, Vice-Président de MIE Events DMCC 1. Quelles sont vos attentes concernant la China Trade Week Morocco ? Comme c’est la première édition, nous espérons que le salon sera un tournant pour le gouvernement chinois, les fabricants et les investisseurs. Nous avions l'habitude de penser que le Maroc n'est pas un marché facile pour les Chinois. C'est pourquoi il y a très peu de Chinois au Maroc comparés à d'autres pays d'Afrique et du Moyen-Orient. 2. Quid des projets agroalimentaires chinois au Maroc ? Quelles sont les potentialités ainsi que les freins existants ? L’agriculture au Maroc est une agriculture traditionnelle. Elle joue un rôle important dans l'économie nationale et la vie sociale, avec une part de la production agricole représentant 13% du PNB. Cependant, elle est dépendante du climat. Ces dernières années, la sécheresse est devenue une contrainte structurelle pour la production agricole. C’est dans ce cadre que, le 25 février 2016, le protocole d'entente sur la coopération en matière d'irrigation a été signé à Rabat entre le Ministère chinois des ressources en eau et le Maroc. La Chine et le Maroc vont ainsi coopérer dans la recherche et l'application des techniques d'irrigation et de drainage, la collecte et la récupération des eaux pluviales, la démonstration et la vulgarisation des techniques d'irrigation, la prévention et la gestion des inondations et des catastrophes dans les zones irriguées, les impacts du changement climatique sur les ressources en eau et ses contre-mesures, la construction et le renforcement des capacités de gestion d'irrigation et d'autres domaines pour réaliser des échanges et de la coopération dans le secteur agroalimentaire.

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L’Actu Formation Semaine Agro en janvier sur Campus Channel

Banque africaine de développement 38,6 millions € pour la Tunisie

Plateforme web où les futurs candidats (étudiants ou professionnels) font passer l'oral aux écoles et aux universités, Campus-Channel mettra à l’honneur les formations en Sciences du vivant, Biotechs et Agro lors d’une semaine thématique, à partir du 15 janvier 2018. Durant cette semaine, plusieurs écoles et universités viendront présenter leurs programmes et répondre en direct aux questions des internautes, qui pourront ainsi « cuisiner » les établissements afin de mieux choisir leur futur cursus. Le programme complet est disponible sur le site http://www.campus-channel.com.

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a donné son accord pour l’octroi à la Tunisie de deux prêts totalisant 38,626 millions d’euros. Ces prêts, dont l’un est octroyé via l’Africa Growing Together Fund (AGTF), sont destinés à financer le projet de valorisation des périmètres irrigués et le développement des chaines de valeur agricoles en Tunisie. Avec une approche intégrée, ce projet contribuera à améliorer les revenus et les conditions de vie des populations rurales vivant dans les zones comptant parmi les moins favorisées du pays. Le projet cible 14 délégations du centre-ouest du pays, rattachées aux gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid. Les objectifs du projet sont dans la droite ligne de la nouvelle stratégie pays 2017-2021 pour la Tunisie, destinée à soutenir les efforts du pays et à assurer le retour à une croissance inclusive à travers l’appui à l’industrialisation et au développement des chaines de valeur. Le projet sera déployé entre mars 2018 et décembre 2022. Sont prévus la valorisation et réhabilitation de 9.000 hectares nets de périmètres irrigués dans les zones rurales ciblées, l’aménagement de 32 km de pistes rurales, le développement des chaines de valeur agricole, l’amélioration de la productivité agricole, la valorisation et la commercialisation des produits, ainsi que le développement d’activités génératrices de revenus et d’emplois.

Print4All Une initiative dédiée aux jeunes Le salon Print4All, dédié à l’impression commerciale, éditoriale et industrielle, qui aura lieu du 29 mai au 1er juin prochain à Milan, consacrera une initiative pour les jeunes, professionnels de demain. Cette initiative prévoit des itinéraires et des événements sur-mesure, destinés à diffuser la culture de l'imprimerie, son histoire et ses capacités évolutives, tout en fournissant les moyens et le contenu pour redécouvrir la valeur des matériaux, tels que le papier. Le projet, auquel participeront des étudiants de 34 écoles de graphisme, a été organisé par Argi (Association italienne des fournisseurs de l'industrie graphique), Acimga (Association des fabricants italiens de machines pour l'industrie du graphisme, de la transformation et du papier) et Fiera Milano en collaboration notamment avec Assocarta (Organisation italienne du commerce de l'industrie papetière). « Soutenir la formation des jeunes aujourd'hui signifie construire ensemble le marché de demain », affirme-t-on chez Print4All.

Œufs de poules en cage Nestlé dit non ! Suite au travail des associations militant pour le bien-être animal, de plus en plus d’enseignes de distribution, de restaurateurs et d’industriels se sont engagés à retirer de leurs rayons ou de leurs produits les œufs issus d’élevages de pondeuses en batterie. C’est aujourd’hui au tour de Nestlé, qui s’engage à n’utiliser dans ses produits que des œufs de poules élevées en liberté, et ce d’ici 2025. Les ovoproduits sont inclus dans cet engagement. La transition se fera d’ici fin 2020 en Europe et aux États-Unis, et il faudra attendre 5 ans de plus pour le reste du continent américain, le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Océanie et l’Asie, si les conditions le permettent. « Dans certaines régions du monde, comme l’Europe, plus de 40% de nos œufs sont déjà issues de sources sans cages. Dans d’autres régions, il peut être plus difficile d’opérer ce changement. Nous sommes engagés à apporter ce changement positif en travaillant avec nos partenaires. Le passage à des fournisseurs sans cage au niveau mondial requièrt du temps et des investissements », annonce Nestlé.

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SIVAL Un programme riche au rendez-vous Innovation, développement et international sont les trois axes de cette nouvelle édition du salon des productions végétales spécialisées, SIVAL, qui se tiendra du 16 au 18 janvier 2018 à Angers. L’innovation tout d’abord, qui est la raison d’être du SIVAL depuis sa création, sera présente sous toutes ses formes : dans les allées du salon avec les nouvelles tendances de l’agriculture de demain, sans oublier les deux concours emblématiques SIVAL Innovation et Agreen Start Up. Le développement ensuite, avec une offre d’exposants qui se densifie afin d’offrir aux visiteurs professionnels un panel encore plus large. L’international enfin, qui connait un essor exponentiel depuis 3 ans, poursuivra son développement grâce notamment à de nouvelles délégations étrangères et au Végépolys International Business Event (VIBE). Cette 32ème édition sera marquée par deux grandes nouveautés : l’augmentation du nombre d’exposants avec la création d’une surface extérieure couverte de 900 m², dédiée au matériel pour l’horticulture, le maraîchage et les cultures verticales ; et la création d’un nouvel événement par SIVAL et ses partenaires : Fruit 2050. Cet événement européen sera dédié au futur des productions fruitières et co-organisé avec le GIS Fruits, Végépolys, l’INRA, le Ctifl et Interfel. Le SIVAL, c’est aussi un lieu d’échanges qui ouvre de nouvelles perspectives, grâce à un programme riche de conférences et d’interventions d’experts dans le cadre du Forum.


Monde

© Arbiom

Poudre de bois Source de protéines pour l'aquaculture ! Face au déficit européen en protéines pour l'alimentation animale, Arbiom, société américaine de conversion de biomasse agricole et forestière implantée à Evry en France, finalise la mise au point d'un procédé de conversion de poudre de bois en protéines pour l'aquaculture. Lors du dernier Woodchem (colloque scientifique dédié à la chimie du bois) à Nancy, Lisette Tenlep, Directeur de recherche chez Arbiom, a présenté le projet et les dernières avancées de l'entreprise. Après 15 années de développement de sa technologie enzymatique et 7 années de mise à l'échelle de son procédé de fractionnement de la biomasse, Arbiom est maintenant engagé dans la consolidation de sa chaine de valeur « du bois à l'alimentation ». Ce procédé de fractionnement de la lignocellulose permet de convertir la matière forestière en matière première alimentaire riche en protéines et utilisable pour l'aquaculture. « Sylfeed présente l'avantage d'avoir une faible empreinte environnementale et de permettre une bonne traçabilité. Autre avantage par rapport à l'industie agricole : pas de pesticides et pas d'OGM ! », précise Lisette Tenlep. Alors que le déficit européen en protéines devient un problème majeur et stratégique (l'Europe est dépendante à 70% des importations en protéines pour l'alimentation animale), le projet Sylfeed contribuera à industrialiser une solution alternative et durable originale. La construction d'une usine de démonstration est prévue pour 2018 sur le site du papetier norvégien Norske Skog, dans les Vosges à Golbey. Marc Chevrel, PDG de Arbiom, le présente comme « une solution durable aux enjeux mondiaux croissants de la production alimentaire et de nouvelles opportunités de développement économique pour les régions forestières riches en biomasse. »

Sea pasta Une alternative saine et durable Avec une potentielle pénurie de nourriture en 2050 qui pourrait toucher 9 milliards de personnes, Seamore apporte une solution en lançant un produit pour les repas de tous les jours : les Tagliatelle d’algues I sea pasta ! Ces algues collectées à l’état sauvage à la main sont la première pierre d’une large gamme en préparation par les équipes de la jeune marque néerlandaise Seamore. En effet, Seamore propose avec I sea pasta une alternative saine et durable aux produits classiques du même type aimés et utilisés au quotidien. « I sea pasta », composé des délicieuses algues organiques sauvages Himanthalia, est commercialisé aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suisse, en Australie, en Allemagne et maintenant en France et a reçu de nombreux prix internationaux. Des chefs étoilés et des centaines de fans des produits Seamore ont participé à son succès en créant des recettes dédiées. « Nous prévoyons d’élargir très prochainement ce début de gamme avec deux nouveaux produits d’ici fin novembre », annonce Willem Sodderland, Président de Seamore.

Transformation et conditionnement Hausse du chiffre d’affaires pour la filière italienne Une étude a été réalisée sur le premier semestre 2017 auprès d’entreprises de la filière de l’industrie italienne de la transformation et du conditionnement. Les résultats de la recherche montrent comment la composition des ventes a changé au cours de ce premier semestre : les chiffres d’affaires à l’étranger ont augmenté moins en moyenne que le chiffre d’affaires national, un phénomène en grande partie lié à l’utilisation des aides du Gouvernement italien pour l’achat de biens techniques. La tendance devrait également se poursuivre pendant le semestre en cours qui enregistrera aussi une accélération de l’export. La part des entreprises qui enregistreront des chiffres d’affaires en hausse augmentera de 10 points pour atteindre 85%, dont la moitié assistera à des progressions supérieures à 5 %. L’étude a également relevé les risques perçus par les entreprises par rapport à la rentabilité de leurs activités. Bien que d’intensité variable en fonction des différents segments de production, les principales menaces concernent le durcissement du climat concurrentiel provoqué par une plus grande agressivité des concurrents, les facteurs macroéconomiques qui influencent pour différentes raisons les ventes, l’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie, les coûts des services et du travail, ainsi que les changements défavorables du régime fiscal. Les menaces qui influent directement sur la gestion financière des entreprises, comme l’accès au crédit et le coût correspondant, ont pesé moins lourd et n’ont été perçues que par 6% des répondants. L’Observatoire Ipack-Ima montre un climat généralisé de confiance qui se reflète également dans la participation au salon européen pour l'industrie de la transformation et du conditionnement, Ipack-Ima, organisé à Milan du 29 mai au 1er juin prochains. En effet, à six mois de l’ouverture de la manifestation, plus de 800 entreprises ont déjà confirmé leur présence et œuvrent en vue d’exposer au salon leurs dernières innovations.

France Un système d'information nutritionnelle Le 31 octobre 2017, l'arrêté ministériel français concernant le Nutri-score a été signé. Le Nutri-Score est un repère graphique dont le logo est basé sur une échelle de 5 couleurs (du vert au rouge), associées à une lettre allant de A (meilleure qualité nutritionnelle) à E (moins bonne qualité nutritionnelle). Le Nutri-Score prend en compte, pour 100g de produits, les nutriments dont la consommation excessive nuit à la santé à savoir le sel, les sucres et les acides gras saturés ainsi que les nutriments positifs : les protéines, les fibres, les quantités de fruits et légumes et les légumineuses. L'application du système d'information nutritionnelle est facultative et repose sur le volontariat des entreprises. Aujourd'hui, 6 entreprises le mettent déjà en place : Auchan, Intermarché, Leclerc, Fleury Michon, Mc Cain et Danone. FOOD MAGAZINE N° 105 15 Décembre 2017 - 15 Janvier 2018

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eille Réglementaire

L’Actu

Veille Réglementaire

Maroc

Note circulaire de la direction générale des impôts n°5713/222 du 18 octobre 2017 Cette circulaire vient modifier la liste A de l’annexe X de la circulaire de base n°4977/222 du 30 décembre 2016 relative à l’accord de libre-échange Maroc-USA, qui fixe la liste des produits concernés par la clause de préférence. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et eaux et forêts n°2110-17 du 25 kaada 1438 (18 août 2017) – BO 6622 Cet arrêté est relatif aux modalités de reconnaissance de l’équivalence des modes de production biologique, des mesures de contrôle des opérateurs et des documents certifiant les produits obtenus selon le mode de production biologique dans un pays tiers. Décret n°2-17-633 du 22 moharrem 1439 (13 octobre 2017) - BO 6614 Ce décret porte modification du droit à l’importation applicable au blé tendre et ses dérivés. Note circulaire de la direction générale des impôts n°5714/211 du 20 octobre 2017 Cette circulaire prévoit l’application

d’un droit d’importation de 35% au blé tendre et à ses dérivés, relevant des positions tarifaires 1001.99.00.19 et 1001.99.00.90 et ce, conformément aux indications du tableau joint à la présente circulaire. Cette mesure prend effet à partir du 1er décembre 2017. Décret n° 2-17-433 du 5 safar 1439 (25 octobre 2017) – BO 6622 Ce décret est relatif à la qualité et la sécurité sanitaire des dattes et pâtes de dattes commercialisées. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime du développement rural et des eaux et forets n°111-17 du 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017) – BO 6622 Cet arrêté modifie l’arrêté du Ministre de l’agriculture et de la pêche maritime n°1354-13 du 11 hija 1434 (17 octobre 2013) portant reconnaissance de l’indication géographique « Huile d’Olive Vierge Extra Ouezzane » et homologation du cahier des charges y afférent. Décision du Directeur de l’Institut marocain de normalisation n°2661-17 du 21 moharrem 1439 (12 octobre 2017) – BO 6622 Cette décision porte sur l’homologa-

tion de normes marocaines. Dahir n°1-17-49 du 8 hija 1438 (30 août 2017) – BO 6622 Ce dahir concerne la promulgation de la loi n°60-16 portant création de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations. Décret n°2-17-361 du 5 safar 1439 (25 octobre 2017) – BO 6622 Cet arrêté modifie et complète le décret n°2-12-361 du 15 chaabane 1434 (24 juin 2013) déterminant les catégories des personnels du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime habilités à rechercher et constater les infractions liées à la navigation des navires de pêche et à l’exercice de la pêche maritime. Décret n°2-17-560 du moharrem 1439 (4 octobre 2017) – BO 6614 Ce décret approuve la convention de crédit n°CMA 1221 01 B d’un montant de 40.000.000 d’euros, conclue le 29 juin 2017 entre le Royaume du Maroc et l’Agence française de développement, pour le financement du projet de développement de l’irrigation et d’adaptation de l’agriculture irriguée aux changements climatiques à l’aval du barrage de Kaddoussa.

Union Européenne

Règlement d'exécution (UE) 2017/2235 de la commission du 4 décembre 2017 Ce règlement concerne les dates pour le dépôt des demandes et la délivrance des certificats d'importation en 2018 dans le cadre de contingents tarifaires concernant les céréales, le riz et l'huile d'olive. Règlement d'exécution (UE) 2017/2231 de la commission du 4 décembre 2017 Ce règlement modifie le règlement d'exécution (UE) 2016/329 en ce qui concerne le nom du titulaire de l'autorisation de la 6-phytase. Règlement d'exécution (UE)

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2017/2233 de la commission du 4 décembre 2017 Ce règlement modifie le règlement (CE) n°900/2009 en ce qui concerne les caractéristiques de la sélénométhionine produite par Saccharomyces cerevisiae CNCM I-3399 Règlement d'exécution (UE) 2017/2236 de la commission du 5 décembre 2017 Ce règlement modifie le règlement (CE) n°3199/93 relatif à la reconnaissance mutuelle des procédés pour la dénaturation complète de l'alcool en vue de l'exonération du droit d'accise. Règlement d'exécution (UE) 2017/2273 de la commission du 8

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décembre 2017 Ce règlement modifie le règlement (CE) n°889/2008 portant modalités d'application du règlement (CE) n°834/2007 du Conseil relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques en ce qui concerne la production biologique, l'étiquetage et les contrôles. Règlement d'exécution (UE) 2017/2274 de la commission du 8 décembre 2017 Ce règlement est relatif à l'autorisation d'une nouvelle utilisation d'une préparation de 6-phytase (EC 3.1.3.26) produite par Komagataella pastoris (DSM 23036) en tant qu'additif dans l'alimentation des poissons (titulaire de l'autorisation: Huvepharma EOOD).


Tableau de Bord

(en Dollars/Tonne)

Zoom sur les ventes de… THÉ Ventes (valeur)

Croissance annuelle (valeur)

2013

2.813,90 MDH

2,7% 2012-2013

2014

2.891,90 MDH

2,8% 2013-2014

2015

2.944,60 MDH

1,8% 2014-2015

2016

3.040,90 MDH

3,3% 2015-2016

2017*

3.087,00 MDH

1,5% 2016-2017

2018*

3.128,80 MDH

1,4% 2017-2018

(Source : Les Echos)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

(Source : Euromonitor International – ventes en distribution moderne et traditionnelle)

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Baromètre des exportations

(Source : Les Echos)

Entre le 1er janvier 2017 et fin août 2017, les exportations de produits végétaux transformés affichent une progression +4% par rapport à fin août 2016. Quant aux produits de la pêche, les exportations totales du secteur connaissent une hausse quasiment du même ordre, à + 3 points. Les exportations atteignent ainsi : • 272.224 T pour les produits végétaux transformés (s +4% par rapport à la même période de l’année 2016) • 498.463 T pour les produits de la pêche (s +3%)

Produits végétaux Epices & herbes s +16% Huiles végétales, vins s +14% Surgelés t -3% Conserves d’olives t -6% Par marché Autre Afrique s +50% Union Européenne s +8% Maghreb t -0,3% ALENA t -34% Produits de la pêche Farine et huile de poisson s +16% Produits congelés s +2% Semi-conserves t -0,5% Conserves de poisson t -1% Par marché Autre Europe s +109% Amérique du Sud s +20% Autre Afrique s +10% Union Européenne t -3%

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(Source : EACCE. NB : changement des dates de la campagne)

Tendances des exportations 2016/2017 (évolution en volume par rapport à fin août 2016, cumul au 31 août 2017, soit 8 mois de campagne)

Prix internationaux des produits laitiers

(Source : USDA)

* Estimations

Cours des matières premières

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Salon Alimentaria 2018

Une édition plus internationale et plus sectorielle que jamais

ALIMENTARIA

Prévu 16 au 19 avril 2018 à Barcelone, le salon Alimentaria prépare cette nouvelle édition pour offrir une des plus importantes plates-formes internationales pour l'industrie de l'alimentation, de la gastronomie et de l'hôtellerie. L'organisation conjointe avec Hostelco attirera plus de 4.500 entreprises avec un espace d'exposition net de plus de 100.000 m2. Internationalisation et business seront deux mots-clés de cette 22ème édition, avec de nouveaux espaces et contenus ainsi qu’un haut niveau d'innovation.

U

ne conférence de presse s’est tenue le 24 novembre dernier à Barcelone pour présenter le salon Alimentaria, qui se tiendra du 16 au 19 avril prochains. Alimentaria est le principal salon de l'alimentation, des boissons et de la gastronomie en Espagne et dans l'arc méditerranéen. Organisé par Alimentaria Exhibitions, il s’est imposé au fil des années comme une référence internationale pour l’agro-industrie. Pour sa dernière édition en 2016, Alimentaria avait en effet accueilli 4.000 exposants de 78 pays et plus de 140.000 visiteurs, dont un tiers d’internationaux.

Alimentaria en six « shows »

Pionnière dans la création d'une exposition unique et disruptive, Alimentaria rassemblera toutes les opportunités de l'industrie grâce à six « shows » spécialisés :

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De notre envoyée spéciale à Barcelone, Nargys ES-SETTE - Multiple Foods : produits de consommation et tendances dans les aliments ; - Expoconser : conserves et semi-conserves ; - Intervin : vins, cidre et spiritueux ; - Intercarn : viande et produits carnés ; - Interlact : produits laitiers et

dérivés ; - Restaurama : food service et restauration. L’espace Restaurama, avec ses ateliers, ses salles de cours gastronomiques et ses démonstrations culinaires, mettra en vedette les produits dédiés au secteur CHR et les chefs les plus influents. De plus, Alimentaria Premium offrira un espace exclusif dédié à la gastronomie et un point de rencontre pour la gastronomie des gourmets. Il s’agit d’un espace qui rassemble un groupe d'entreprises sélectionnées de haute cuisine. Toutes les activités du salon visent ainsi à stimuler l'innovation, à identifier les principales tendances et à renforcer les liens entre les industries alimentaires, gastronomiques et touristiques. Enfin, la transversalité croissante de la nourriture halal et son importance grandissante offrent d'énormes

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opportunités commerciales pour l'industrie alimentaire. Pour y répondre, Alimentaria proposera une exposition Halal, un congrès Halal et un showcooking Halal.

Promouvoir l'internationalisation

« Ce salon est le moyen le plus rapide, le plus direct et le plus efficace d'accéder à tous les marchés qui représentent une opportunité pour les entreprises alimentaires. En particulier, il offre une plate-forme unique pour les PME, qui constituent l'essentiel du secteur des affaires du pays », déclarent Josep Lluís Bonet, Président du Comité d’Organisation de Alimentaria, et Roser Torras, Directeur de GSR, société impliquée dans l’organisation des activités de The Alimentaria Experience. En effet, l’édition 2018 mettra l'accent sur la facilitation des contacts entre les acheteurs internationaux et les exposants, provenant de plus de 70 pays, notamment l’Allemagne, l’Argentine, l’Equateur, la Belgique, les Pays-Bas, Chine, Hong Kong, la Roumanie, la Russie, la Thaïlande et la Turquie. D’autre part, l’événement a augmenté son budget pour inviter 800 acheteurs internationaux clés, dans le but d'aider les entreprises agroalimentaires à internationaliser leurs activités et à ouvrir de nouveaux débouchés à l'étranger. Ces acheteurs participeront à environ 11.200 rendez-vous d'affaires et joueront un rôle actif dans les


Espagne différents événements organisés pour générer des opportunités d'exportation. Alimentaria a également organisé

un programme de promotion pour identifier des niches stratégiques sur les marchés étrangers, attirer des professionnels du commerce du

monde entier et dépasser les 42.000 visiteurs internationaux qui avaient participé à la dernière édition du salon.

4 questions à J. Antonio Valls, Directeur d’Alimentaria et Directeur Général d’Alimentaria Exhibitions latine.

1. Quelles nouveautés nous réserve l’édition 2018 ? Alimentaria prépare sa plus grande édition depuis des années pour offrir à l'industrie alimentaire une plateforme majeure d'internationalisation et d'affaires, avec de nouveaux espaces et contenus et un haut niveau d'innovation, faisant de la gastronomie son facteur différenciant. L'organisation conjointe avec Hostelco renforcera les synergies avec le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, avec la participation de plus de 4.500 exposants, dont 27% viennent de l'extérieur de l'Espagne. L'une des nouveautés de Alimentaria 2018 sera l'ajout de Barcelona Cocktail Art. Conçu comme une section très dynamique, cet événement présentera les produits et les idées les plus innovants dans le monde des cocktails et mettra en vedette les bars et barmen les plus influents d'Europe et d'Amérique

2. Il n’est pas toujours facile d’innover. Comment arrivez-vous à faire en sorte qu’Alimentaria s’améliore au fil des années ? Avec 40 ans d'expérience, Alimentaria s'est positionné comme l'un des salons professionnels de référence pour l'industrie internationale de l'alimentation et des boissons, avec un dévouement particulier au secteur gastronomique en tant que levier différentiel contre d'autres événements d'importance internationale. Au cours de ces années, Alimentaria a été témoin et protagoniste des changements dans l'industrie alimentaire. En effet, Alimentaria capte l'attention mondiale du secteur car elle se présente comme une grande plateforme d'affaires, d'innovation, de nouvelles tendances de consommation et de débat sur l'avenir de notre gastronomie, ou de nouveaux secteurs en expansion. 3. Quels sont les ingrédients de ce succès ? Nous avons reformulé notre structure interne avec la réorganisation des différents salons sectoriels en six grandes thématiques : Intervin,

Intercarn, Restaurama, Interlact, Expoconser et Multiple Foods. Avec cela, nous avons cherché à mieux refléter les tendances du marché, renforcer le positionnement de la foire dans la restauration et la gastronomie, et faciliter la visite de professionnels de la distribution et de l’importation. Nous avons également innové dans des secteurs aussi puissants tel que l'industrie du vin, avec un engagement dans des activités internationales telles que Vinorum Think. Par conséquent, pour la prochaine édition, nous continuerons sur cette voie, tirant parti et consolidant le nouveau modèle de salon et les différentes activités programmées 4. Comment évaluez-vous la participation du Maroc à la dernière édition ? En 2016, Alimentaria a accueilli 69 visiteurs marocains. Quant aux acheteurs invités du Maroc, ils étaient de l’ordre de 2. Alimentaria ambitionne d’inviter pour la prochaine édition 4 acheteurs du Maroc. Concernant les exposants marocains en 2016, le pavillon regroupait 23 entreprises sur près de 270m2. Pour l’édition 2018, 243m2 nous ont été demandés à ce jour.

2 questions à Mauricio García de Quevedo, Directeur Général de la Fédération espagnole de l'industrie alimentaire et des boissons. 1. Quelles sont les tendances de l’innovation dans le secteur agroalimentaire espagnol ? Les tendances que nous avons détectées sont principalement axées sur le développement de processus plus durables du point de vue économique et environnemental : efficacité énergétique, réduction des émissions de carbone, lutte

contre le changement climatique et la robotisation ; et en termes de nutrition, l'innovation est axée sur les produits « healthy ». 2. Les produits marocains sontils bien connus ? Pourquoi ? Les produits marocains sont appréciés. En effet, le principal client du Maroc dans l'UE est l'Espagne

avec 24% des exportations mondiales. L'Espagne est également le plus important fournisseur du Maroc avec 15,5% de nos exportations

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Salon

Maroc

Dawajine 2017

20 ans déjà !

DAWAJINE

Placé sous le thème : « L’aviculture, un pilier de l’agriculture en Afrique », Dawajine confirme sa place de choix parmi les grandes manifestations avicoles internationales. En effet, la progression notable du nombre d’exposants et de visiteurs nationaux et internationaux témoigne du succès grandissant que connait cette manifestation depuis 20 ans. Maria MOUHSINE

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awajine regroupe chaque année sur le même site les opérateurs et les entreprises nationales et internationales du secteur avicole pour présenter les nouveautés et les dernières innovations techniques. La dimension internationale, ainsi que l’aspect professionnel du salon, permettent aux visiteurs de bénéficier de l’accompagnement et des conseils dont ils ont besoin pour concrétiser et réussir leurs projets. Par ailleurs, dans le cadre de la vision du Royaume de s’ouvrir à l’Afrique et d’encourager la coopération sud-sud, plusieurs partenariats ont été établis par la FISA (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole Au Maroc) avec différents pays africains, dont le Sénégal et la Guinée.

Dawajine se bonifie…

L’édition 2016 a été marquée par la participation de 360 exposants et marques (dont 60% internationales) et a attiré près de 10.000 visiteurs, dont plusieurs délégations

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venues de l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ainsi que de certains pays d’Afrique de l’Est, tels que le Soudan et la Tanzanie. Le bilan de cette année est positif : 380 exposants et près de 12.000 visiteurs ont pris part à l’événement. Véritable lieu d’échange, le salon a rassemblé les fabricants d’aliments composés, les laboratoires de produits pharmaceutiques, les fournisseurs de matériel et biens d’équipements, de souches, d’emballage, les transporteurs et les entreprises spécialisées dans la construction de bâtiments d’élevage entre autres.

Mise au point sur l’état sanitaire des produits avicoles marocains

Durant notre visite, nous avons interviewé des professionnels du secteur sur les rumeurs diffusées sur l’état sanitaire des produits avicoles marocains. Suite à la publication d’un article sur le journal l’Economiste, qui titrait que le poulet marocain avait été refusé par l’Union Européenne, une polémique s’est

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vite amplifiée, mettant en doute l’état sanitaire des produits avicoles. Interrogé sur ces rumeurs, Mounir Sertani, Membre de l’ordre national des vétérinaires, explique : « tout d’abord il faut savoir que ce sont les professionnels marocains du secteur avicole qui ont exprimé auprès de l’ONSSA leur souhait d’exporter les viandes traitées thermiquement vers les pays de l’UE. Suite à cette demande, des experts européens effectuent aujourd’hui des audits d’évaluation au Maroc, et ce en 3 rounds : le premier a eu lieu en mars 2017 pour l’évaluation de la santé animale ; le deuxième, concernant la mise en œuvre du plan de surveillance des résidus, a eu lieu en septembre 2017 ; et le dernier, pour la vérification des établissements de préparation des produits à base de viande traitée thermiquement, est prévu en décembre. Je rappelle que la décision finale n’a pas encore été publiée, ce qui dément l’information qui a circulé récemment. » Evidemment, explique le Président de la FISA, Youssef Alaoui : « l’ensemble du secteur n’est pas éligible, mais il y a des unités industrielles très performantes. La reconnaissance de l’UE de la conformité de nos produits récompensera les efforts consentis pour la mise à niveau de la chaine de valeur du secteur avicole et nous permettra d’aller de l’avant. »



L’Interview

Les nouveaux défis liés au changement climatique font évoluer le secteur vers un niveau de complexité et d’incertitude encore plus important. Face à ce phénomène, nous devons développer des solutions d’adaptation et d’atténuation efficaces. Finalement, nous passons d’une vision de recherche orientée vers la ressource et vers son écologie à une vision plus inclusive et écosystémique, intégrant toute la filière pêche, où l’économique et le social doivent être partie intégrante de la problématique scientifique à traiter, autant que les questions environnementales et climatiques. Quel rôle joue l’INRH dans le plan Halieutis ? La stratégie Halieutis a accordé une place très importante à la recherche, partant du principe que le point de départ de la durabilité est la connaissance scientifique. Aussi, toutes nos réalisations n’auraient pu voir le jour sans l’appui financier conséquent accordé à notre Institut. Cet appui s’est concrétisé par le doublement de la subvention annuelle de l’État, qui est passée d’environ 53 MDH à 110 MDH, et par la mobilisation, entre 2008 et 2020, de plus de 1,15 milliard de dirhams pour financer un certain nombre de projets structurants, notamment la construction d’un nouveau navire de recherche océanographique. Il serait difficile de résumer en

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quelques lignes les nombreuses réalisations d’Halieutis. Sans vouloir être exhaustif, l’INRH a pu jouer un rôle majeur dans ces réalisations. À titre d’exemple, l’INRH a fourni tous les éléments scientifiques et techniques nécessaires pour la mise en place des plans d’aménagement des principaux stocks, ce qui a constitué un énorme travail en matière de recherche, accumulé depuis plusieurs années. Il a été un acteur majeur dans la préparation des conditions pour l’émergence d’un secteur aquacole à travers les recherches menées sur la diversification et la zootechnie des espèces aquacoles ainsi qu’en matière d’ingénierie aquacole. La communication et la vulgarisation de la connaissance scientifique sont cruciales pour accompagner le secteur de la pêche et à ce titre, l’INRH essaie dans la mesure du possible de rendre public l’ensemble de ses travaux à caractère scientifique ainsi que ses rapports annuels sur l’état des stocks du Maroc. Cette transparence scientifique est un gage de bonne gestion et de durabilité des stocks halieutiques. Le Maroc mise sur le développement de l’aquaculture. Comment l’INRH contribue-t-il à ce secteur ? Depuis plusieurs années, l’INRH réalise des études et des recherches aquacoles, notamment en matière de diversification zootechnique. Dans le cadre de la stratégie Halieu-

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tis, l’INRH a renforcé ce domaine d’activité et procède actuellement à de nombreux investissements qui permettront de lancer définitivement la recherche aquacole de pointe. Il s’agit notamment de la mise à niveau du Centre de M’diq, dédié principalement à la pisciculture marine, la construction du Centre d’Amsa dédié à la conchyliculture et la mise en place de la station aquaculture de Dakhla dédiée à la conchyliculture, pisciculture, crevetticulture et algoculture. Ces trois centres seront dotés de leurs propres écloseries. En outre, l’INRH dispose actuellement d’un laboratoire dédié à la physiologie et la nutrition en aquaculture ainsi que d’un laboratoire en technologie aquacole, sans oublier le nouveau Centre spécialisé en Pathologie des Animaux Aquatiques. Dans le souci de contribuer au développement de l’aquaculture et afin de faciliter l’investissement de nouveaux opérateurs, l’INRH a mis en place des partenariats avec les sociétés privées et coopératives pour la conduite de projets expérimentaux en amont de l’implantation de projets à échelle industrielle. Les produits de la mer ont une place privilégiée dans l’industrie marocaine. Quels sont les services que l’INRH peut offrir aux industriels ? Afin d’assoir son positionnement stratégique et son immersion dans l’écosystème halio-industriel national, le Centre Spécialisé en Valorisation et en Technologie des Pêches Maritimes (CSVTPM) de l’INRH a renforcé son ancrage dans le tissu industriel à travers une plus forte implication dans les projets collaboratifs RDI (Recherche, Développement et Innovation). Plusieurs protocoles de partenariat R&D ont été conclus entre le Centre et les unités de transformation et de valorisation des produits de la mer, en particulier avec le Cluster AHP-Agadir, mais également avec des unités privées à Agadir, Laâyoune et à Casablanca. Ces projets collaboratifs ont ainsi donné naissance à de nombreux produits innovants qui ont été développés et transférés par le CSVTPM en faveur des unités


Abdelmalek Faraj, Directeur de l’Institut National de Recherche Halieutique

d’un transfert technologique.

privées. Parmi les exemples concrets, la valorisation jusqu’à produire zéro déchet est un pari relevé par le CSVTPM et Agadir Haliopole cluster (AHP). Ce partenariat public/ privé a abouti à la mise au point d’un certain nombre de nouveaux produits à base de poisson, dont certains ont fait l’objet de dépôt de demande de brevet d’invention comme le collagène marin à base d’écailles de sardines (considérées comme co-produits indésirables tout au long de la chaîne de valeur), le shawarma au poulpe ou au chinchard, la sauce de poisson nuocmâm à base de co-produits d’anchois fermentés (considérés jusqu’alors comme déchets au sein des unités de transformation), smart Oméga3, etc. En fait, ces compléments alimentaires, produits alimentaires intermédiaires, ou encore plats cuisinés ont la particularité d’être réalisés à partir de ressources de faible valeur ou simplement considérées comme étant inexploitables. Ces innovations ont également consisté à produire des composants de qualité pour l’industrie pharmaceutique et le secteur du bien-être. Ces innovations, fruit de longues années de recherche par les équipes du CSVTPM, ont été mises à la disposition des promoteurs industriels à travers l’organisation de workshops pratiques en vue

Quelles sont les conditions à réunir pour une meilleure articulation entre le monde de la recherche et le monde de l’entreprise ? C’est une question difficile car il n’y a pas de modèle à suivre. Ce qui est sûr, c’est que nous y travaillons ! Pour cela, nous avons adopté l’approche de l’ouverture et surtout du renforcement de nos capacités de recherche pour répondre efficacement aux besoins croissants des industriels. Aujourd’hui nous essayons d’intervenir de manière concrète à deux niveaux : • La mise au point de produits finis par : l’optimisation des procédés de fabrication, la validation des durées de conservation, le calcul les coûts des matières premières et de production, etc. • La réalisation des pré-series industrielles, qui constitue une étape indispensable pour les tests marchés. L’expérience industrielle du CSVTPM et ses outils, s’ils venaient à être confirmés, pourraient faire de lui un vrai partenaire pour l’industrie, notamment dans les étapes d’élaboration des plans d’investissement futurs avec des coûts de revient et de prévisions commerciales fiables. Quelles sont les difficultés du secteur et ses perspectives de développement ? Le secteur de la pêche connait un véritable développement au Maroc ; les indicateurs économiques,

sociaux et biologiques sont là pour le montrer. Mais, bien évidemment, des difficultés existent. Au-delà des chantiers entrepris par la stratégie Halieutis - qui constituent une vraie feuille de route qu’il s’agit pour nous de poursuivre - aujourd’hui, nous devons être conscients que le changement climatique et la dégradation des océans constituent les défis majeurs auxquels nous devons faire face sans attendre, aussi bien au Maroc qu’en Afrique d’une façon générale, qui dépend fortement des produits de la pêche pour sa sécurité alimentaire. Ceci nécessite une vision globale, intégrée et inclusive, où l’utilisateur des océans, qu’il soit pêcheur, transporteur ou opérateur touristique, doit être considéré comme une part de la solution et non plus uniquement comme source du problème. C’est dans cet état d’esprit que le Département de la Pêche Maritime a élaboré une nouvelle initiative, la Ceinture Bleue, qui a été présentée par le Royaume à l’occasion de la COP22 à Marrakech. Avec pour finalité de « Mieux pêcher, valoriser plus, tout en surveillant et protégeant mieux les océans », l’initiative de la ceinture bleue vient s’arrimer au dispositif existant de durabilité de la pêche et des océans en Afrique, notamment la stratégie Halieutis au Maroc. Aussi, elle vise à transformer les contraintes liées aux changements climatiques en opportunités de développement économique et social pour le Maroc et l'Afrique dans un cadre participatif, collaboratif et de coopération Sud-Sud. Dans cette perspective, l’INRH joue un rôle majeur et inscrit de nombreux programmes de recherche dans le cadre de cette nouvelle initiative.

Propos recueillis par Ilias MARMOUZI

Parcours

Monsieur Abdelmalek Faraj, né à Salé en 1974, est Ingénieur Agronome de Montpellier et Docteur de l’École des Mines de Paris. Depuis 2013, il est Directeur de l’Institut National de Recherche Halieutique. Il assure actuellement la coordination de l’initiative de la Ceinture Bleue portée par le Maroc dans le cadre de la COP22, dédiée à la résilience des océans face aux changements climatiques.

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Focus

EMBALLAGE PET

© sebra

• Le PET est le matériau le plus courant pour le conditionnement des boissons • Son marché est appelé à croître au Maroc • Il conjugue de nombreux avantages et connaît peu de limites • Pour améliorer son empreinte environnementale, les fournisseurs travaillent sur l’allègement des bouteilles et la réduction des consommations énergétiques des machines • Pour satisfaire la demande des consommateurs, les innovations portent aussi sur le design des emballages et une plus grande flexibilité des lignes de conditionnement • Enfin, la performance n’est pas oubliée, avec des lignes de plus en plus rapides et efficaces

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Emballage PET

Durable, flexible, performant... Il a tout pour plaire ! PET Un matériau durable de prédilection

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Conditionnement des liquides Flexibilité, performances et durabilité

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Focus Emballage PET

PET

Un matériau durable de prédilection Pour le consommateur, l'emballage et le produit forment un tout. Le PET est un matériau d'emballage sans équivalent qui répond à la fois aux attentes des consommateurs et des embouteilleurs. Un produit léger, incassable, entièrement recyclable et qui offre une flexibilité de conception exceptionnelle à un prix très compétitif. Ilias MARMOUZI & Maria MOUHSINE

«

Si les consommateurs savent que l'emballage est nécessaire pour un grand nombre de boissons et de denrées alimentaires, ils demandent aussi que cet emballage devienne plus durable. Dans le grand débat sur la durabilité des différents matériaux d'emballage, le PET présente des atouts exceptionnels : il prévient le gaspillage alimentaire tout en étant recyclable à 100 %, léger, robuste, flexible et facile à transporter », explique-t-on chez Sidel. Le PET peut s'appuyer sur des solutions industrielles durables pour proposer des formes novatrices, des étiquettes attractives, un allègement optimal et une qualité élevée. Le PET peut aussi répondre à quasiment tous les besoins d'emballage, « étant facile à traiter par injection et moulage-soufflage ou par extrusion lorsqu'il est fondu », souligne PlasticsEurope, une association professionnelle européenne basée à Bruxelles. En plus de ses atouts écologiques exceptionnels, le PET offre également un niveau élevé de durabilité commerciale.

Flexibilité, anti-gaspillage et innocuité On peut reconnaitre le PET avec son symbole triangulaire qui entoure le chiffre 1 et l'acronyme PET ou PETE sous le triangle. La refermabilité des bouteilles PET est l'un des plus grands facteurs de lutte contre le gaspillage. En effet le consommateur « peut garder sous la main

une bouteille PET à longueur de journée, au lieu de devoir consommer sa boisson d'une seule traite ou de la jeter, comme c'est souvent le cas avec un conditionnement en verre ou en canette, par exemple », explique-t-on chez Sidel. « Le PET offre de nombreuses possibilités de conception par rapport à d'autres matériaux. Sa transparence est également un atout phare. Les consommateurs aiment voir le produit qu'ils vont acheter et boire. Les bouteilles en PET sont aussi transportables, incassables, réutilisables et donc très pratiques ! », souligne Vincent Le Guen, Vice President packaging & tooling chez Sidel. Et d’ajouter : « c'est le seul matériau qui peut proposer une gamme complète, des formats familiaux aux très petits formats et grands contenants. Plus simple et efficace à gérer que d'autres matériaux d'emballage, le PET permet aux producteurs de boissons de changer la donne grâce à un déploiement fréquent des unités de gestion des stocks. » La flexibilité du PET en tant que matériau est également essentielle pour obtenir des conceptions d'emballage innovantes qui protègent la qualité des boissons et donnent au produit fini un aspect mémorable et différenciant. « Chaque année, Sidel travaille sur plus de 250.000 nouveaux concepts de bouteilles et 8.000 modèles de bouteilles pour répondre aux différents besoins des producteurs et de leurs clients », rapporte Erik Schaffner, Sales Vice President,

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Focus

• Soufflage de bouteilles grand format par Sipa.

Africa, Middle East and Asia (AMEA) chez Sidel. Le PET se caractérise aussi par d'excellentes propriétés barrières qui protègent et préservent la teneur du produit. « Le PET peut être associé à différentes technologies pour garantir une plus grande protection contre la migration de l'oxygène et du dioxyde de carbone et l'impact de la lumière », souligne Sidel. Jochen Forsthoevel, Expert Product Management Plastics Technology chez Krones, ajoute : « les bouteilles en PET sont incassables, faciles à produire, recyclables et dotées d'une bonne barrière aux gaz. Même une protection à la lumière est possible. De plus, même couchées dans le réfrigérateur, les bouteilles en PET ne fuient pas. » Des caractéristiques qui ont fait que le PET a pu complètement remplacer le PVC, et ce « depuis déjà 15 ans. Aujourd’hui, le PET est très avantageux en termes de prix, transparence et brillance des produits », rapporte Chantal de Monterno, Directrice Générale d’Indumapac. En termes d’innocuité, la FDA américaine et son homologue européen, l'EFSA (European Food Safety Authority), ont jugé le PET apte au contact alimentaire. Comme le verre, il est solide, résistant aux attaques

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de micro-organismes ; il ne réagit pas aux produits alimentaires et ne se dégrade pas biologiquement. « Le PET a des propriétés surprenantes comme celles du verre, sans les inconvénients du poids et de la fragilité », relate Dr Philip R. Ashurstdans son livre « Chemistry and Technology of Soft Drinks and

Fruit Juices ». En termes de cadences, le PET est également un choix gagnant. « Les cadences de production que l’on peut atteindre avec le soufflage PET sont beaucoup plus importantes que dans le processus d’extrusion soufflage (PEHD, PP…) », rappelle Abdelmadjid Rabhi, Area manager chez Urola North Africa. Le PET connait toutefois quelques limites. M. Rabhi en énumère quelques-unes : « sa plus grande limite est peut-être quand on veut protéger les produits de la lumière ou de l'oxygène car

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Qu’est-ce que le PET ?

les solutions proposées aujourd'hui (préformes multi-couches, préformes avec des additifs...) sont coûteuses, compliquées et pas aussi fiables que dans les bouteilles PEHD obtenues avec l'extrusion soufflage multicouches. De plus, l’industriel est souvent limité par les préformes disponibles sur le marché (surtout dans les pays d'Afrique) et il est parfois difficile de trouver des préformes de qualité. »

Économie des ressources et faible empreinte environnementale

La durabilité est un élément clé de l'emballage. « En tant que matériau léger, le PET offre déjà des avantages environnementaux significatifs en termes de coûts de transport réduits et d'émissions de carbone réduites », explique Erik Schaffner. « Par rapport aux bouteilles en verre, une cargaison peut contenir jusqu'à un tiers de bouteilles PET supplémentaires. Et avec un faible conditionnement secondaire grâce à sa résistance au cassage », estime Sidel. En raison de sa légèreté, « les coûts de transport sont plus bas et les bouteilles en PET présentent donc une plus grande compatibilité écologique par rapport aux autres types de bouteilles », relate Jochen Forsthoevel. Ces facteurs divisent pratiquement par deux l'énergie totale requise pour le transport et diminuent les émissions de gaz à effet de serre. « Ainsi, l'énergie totale

Rigide, inerte et doué de propriétés intéressantes pour l’emballage des denrées alimentaires, le PET (Polyéthylène téréphtalate), à la fois robuste et léger, est un choix incontournable pour plusieurs industries. « D’une clarté idéale, il présente une très bonne barrière aux UV (le PET fait écran aux UV jusqu’à 350nm), et au CO2 », décrit-t-on chez Novinpak, un consortium de scientifiques et d’industriels. Des propriétés indispensables pour préserver les qualités organoleptiques des aliments emballés. La principale origine du PET reste aujourd’hui le pétrole. Les industriels de Novinpak expliquent que « le PET conventionnel est fabriqué par réaction de polycondensation entre l’éthylène glycol (environ 30% de la masse de PET finale) et l’acide téréphtalique (environ 70% de la masse). » Ces substances sont issues du pétrole brut par une succession de procédés thermochimiques. Il existe également du bio-PET, où l’éthylène glycol est issu de produits végétaux comme la canne à sucre ou la betterave.


Focus Emballage PET le granulé en préforme. En forme de tubes, les préformes sont ensuite soufflées sous forme de bouteille en amont de la chaine de remplissage. Les bouchons en plastique présentent également de multiples possibilités de recyclage. Vendus broyés ou en granulés, les bouchons en plastique peuvent être injectés dans des chaines industrielles pour la fabrication de multiples produits, comme les palettes de transports, poubelles et autres objets en plastique. Non mélangé, le PET offre la possibilité d’être recyclé à l’infini.

Le PET opaque non recyclable • Fond StarLite Nitro de Sidel.

PET : un recyclage à l’infini

Les emballages en PET collectées sont triés en fonction des couleurs et de la qualité. Les bouteilles sont broyées, puis lavées et séparées des bouchons et du métal, pour être transformées en granulés. Ces derniers sont par la suite purifiés par polycondensation, un procédé chimique permettant la formation de macromolécules par réaction de condensation avec élimination de résidus, pour

donner à la matière plastique son grade alimentaire et pouvoir ainsi la réutiliser pour en faire de nouvelles bouteilles. Intervient ensuite la fabrication de préformes par injection plastique, qui consiste à transformer

Le PET, aussi pour le lait

La laiterie italienne Centrale del Latte di Brescia est le premier producteur en Italie à investir dans la solution aseptique et écologique intégrée de soufflage-remplissage-bouchage de Sidel, équipée de la décontamination sèche des préformes: le Sidel Combi Predis™ aseptique, pour conditionner son lait. Cette laiterie est particulièrement engagée dans l’innovation puisqu’elle a été la première en Italie à produire du lait UHT à longue durée de vie (dans les années 1960) et à le conditionner en bouteilles PET (au début des années 2000). Initialement réservé au lait frais, le packaging PET a été étendu avec succès au lait UHT dès 2004, abandonnant quasi totalement le carton au profit du PET. Arborant un design unique, les bouteilles PET de lait frais et UHT de Centrale del Latte di Brescia et des marques de distributeurs ont de quoi se différencier des autres produits en rayon. « Notre bouteille innovante rompt avec les codes visuels des contenants auxquels nos consommateurs étaient habitués pour le lait UHT. La forme et la large surface de la bouteille nous offrent de nombreuses possibilités de décoration. Nous pouvons « habiller » nos produits d'étiquettes bobines ou manchons, et entourer le bouchon d’une bague d’inviolabilité – une solution qui offre aux consommateurs la garantie d’un emballage intact. Nos bouteilles se caractérisent en outre par des couleurs séduisantes qui attirent le regard et permettent de distinguer facilement les différentes catégories de lait », explique Paolo Bonometti, Directeur d'usine à Centrale del Latte di Brescia.

Photo Sidel

utilisée pour les transports s'élève à 13,7 MJ pour 1 kg de PET dédié au conditionnement des boissons, par rapport aux 25,4 MJ par kilo pour le verre », rapporte le bureau d’analyses GUA (Gesellschaft fur Umfassende Analysen). Les propriétés géométriques uniques du PET et ses qualités de barrière inhérentes, associées à des conceptions innovantes, ont aussi permis aux fabricants d'utiliser moins de résine plastique dans le processus d'emballage. « Avec des matières premières représentant jusqu'à 80% du coût d'une bouteille PET, tirer parti des caractéristiques de conception d'une bouteille est également un moyen de réduire considérablement les coûts », explique Erik Schaffner. Plusieurs distributeurs ont eu du succès en passant au PET, comme le géant Marks & Spencer avec son vin, le beurre de cacahuète de SunPan et des fabricants de produits premium, comme l'huile d'olive.

Pour des raisons d’hygiène, seules les bouteilles en PET pour boisson peuvent être recyclées et réutilisées dans l’industrie des boissons. Par ailleurs, le PET opaque (ex : bouteilles jaunes d’huile), de plus en plus utilisé en industrie des boissons, ne peut plus être recyclé en même

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Photo Indumapac

Focus

temps que le PET foncé classique. Le PET opaque est un PET transparent auquel a été ajouté un produit opacifiant (oxyde de titane) et éventuellement des additifs. « Les recycleurs peuvent en accueillir jusqu’à 15% dans un flux de PET classique. La faible quantité des matières problématiques (noir de carbone, oxyde de titane…) leur permet d’être absorbées dans le flux de PET foncé », précise-t-on dans un rapport de Zero Waste France, publié en janvier 2017. Ainsi, présent en grande quantité, le PET opaque empêcherait le recyclage, car comme l’explique le Syndicat des Régénérateurs Plastiques (SRP) : « les charges minérales utilisées pour opacifier le PET rendent les fibres cassantes au delà d’un certain pourcentage », rapporte Zero Waste France. Le PET recyclé peut être réutilisé dans la fabrication de fibres textiles industrielles, destinées à l’isolation des bâtiments. Par rapport au PEHD (polyéthylène haute densité), le PET opaque est 20 à 30% moins cher et plus léger à contenance égale, ce qui permet aux industriels d’augmenter les cadences de production mais aussi de dire que l’emballage est plus écologique.

Le PET, la star de l’emballage

« Ces dernières années, le marché est devenu très exigeant en termes de flexibilité des équipements,

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de performances élevées et de solutions durables », souligne le porte-parole de Sipa. L’allègement, comme solution à cette demande, constitue un excellent moyen écologique qui permet d’économiser une importante quantité d’énergie, de matériaux et de transport. L’allègement consiste à réduire l’épaisseur de la paroi de la bouteille, ce qui nécessite moins de matière première et moins d’énergie pour le processus de soufflage et rend donc les bouteilles moins chères à produire. « Cette solution répond aux besoins des producteurs de boissons, qui cherchent à faire baisser leur coût total de possession pour rester à la pointe d'un marché compétitif tout en renforçant leur démarche de développement durable », explique Vincent Le Guen. Dans le cadre de ses recherches pour trouver de nouvelles façons d'optimiser ses emballages, le groupe KHS a conçu sa bouteille la plus légère cette année : seulement 5 grammes pour une bouteille en PET de 0,5 L destinée au conditionnement de l’eau plate. « Par rapport à ce qui était auparavant la bouteille la plus légère sur le marché mondial, cette nouvelle bouteille permet une importante réduction des matériaux utilisés, d'environ un tiers », explique Christian Rommel, Project Engineer for Bottles & Shapes™ chez KHS Corpoplast. Des techniques de pointe, au niveau du moulage de la

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préforme comme au niveau du soufflage, ont permis de distribuer le PET de façon très précise dans la forme de la bouteille, avec plus ou moins de matériau selon les zones. Pour les boissons gazeuses avec capsule à vis, KHS propose des bouteilles de 0,5 L à 9,9 g et de 1,5 L à 23,3 g. Pour aller encore plus loin, KHS se concentre actuellement sur l’allègement du col, du filetage et du bouchon. Car l’allègement de la bouteille a ses limites en termes de solidité, de stabilité et de résistance de la préforme puis de la bouteille au process de production. « Nous constatons de plus en plus que les conteneurs actuels atteignent désormais leurs limites en termes d’épaisseur de paroi. Nous nous tournons donc vers d’autres parties de la bouteille », indique Arne Wiese, Product Manager for Bottles & Shapes™ chez KHS. Un certain nombre d'ajustements permet de réaliser des économies supplémentaires dans ce domaine - des efforts qui valent la peine tant pour les embouteilleurs que pour l'environnement. La bouteille en PET est ainsi plus légère et plus respectueuse de l'environnement, sans compromettre la commodité de la bouteille. Selon KHS, les industriels des boissons utilisent généralement le diamètre de col standard PCO 1881 qui pèse, bouchon inclus, environ 5,8 g. Mais grâce à la recherche, KHS peut faire mieux : « sur une version légère, nous pouvons réduire le poids à 4,4 grammes, avec bouchon », déclare Arne Wiese. Les 1,4 g de matériel économisés par flacon se font rapidement sentir chez les embouteilleurs de boissons non alcoolisées gazeuses (CSD), qui achètent leurs préformes en payant au poids et non à la pièce. Pour alléger la bouteille sans compromis sur sa rigidité, certains fournisseurs ont travaillé sur le fond du conteneur. C’est le cas du nouveau fond PET Sidel StarLite Nitro, qui permet d’augmenter considérablement la résistance et la stabilité du fond. Ce nouveau design de fond peut à la fois renforcer la rigidité de la bouteille en PET et augmenter la résistance à la pression interne


Focus Emballage PET

• Bouteille allégée de KHS

créée par le dosage d'azote, même dans des conditions difficiles, tout en allégeant l'emballage et en diminuant la consommation d'énergie. Ainsi, une bouteille en PET de 0,5 L avec un fond StarLiteNitro pesant 1,8 g peut résister à une pression interne pouvant atteindre 1 bar en fonction du design de la préforme et de la bouteille, et de la résine PET utilisée. Le nouveau fond est disponible pour des bouteilles entre 0,2 L et 2 L. Il s'adapte à toutes les générations de souffleuses Sidel, quelle que soit la cadence, y compris les dernières souffleuses Sidel Matrix. Grâce à son éventail de paramètres plus large qui permet toujours d'atteindre le résultat souhaité, le nouveau fond est plus facile à souffler que les fonds existants. L'utilisation du fond peut faire économiser jusqu'à 25 % de la pression d'air. Ainsi, pour une bouteille de 0,5 L ou 1 L, seuls 18 à 20 bars de pression d'air sont nécessaires pour le soufflage, par rapport aux 25 bars nécessaires pour les fonds classiques, ce qui peut générer jusqu'à 90.000 € d'économies d'énergie supplémentaires par an. Sipa est également pionnière dans la création de nouvelles solutions afin d’économiser les ressources, en fournissant de nouvelles formes, plus légères et qui s’adaptent tout au long de la ligne d’embouteillage.

La nouvelle technologie de moulage par injection-compression, XTREME de Sipa, permet de produire des bouteilles PET à parois minces, de haute performance, et en consommant moins d’énergie par rapport au moulage par injection traditionnelle. La base de la préforme XTREME pour une bouteille de 0,5 L est 25% plus fine que sa concurrente : 1,2 mm contre 1,6 mm. Plus minces mais aussi plus longues, les préformes XTREME offrent en fait un ratio d’étirement optimal. Au final, la possibilité d’allègement peut gagner jusqu’à 10 points par rapport aux systèmes traditionnels de moulage par injection. Localement, Indumapac, a également introduit le principe d’éco-responsabilité dans l’ensemble de ses gammes : « nous sommes techniquement capables de faire des produits en 200 microns là ou la concurrence locale sera encore en 300 ou 350 microns », se réjouit la Directrice, Mme De Monterno. Pour ce faire, « l’entreprise a investi pas moins de 4 MDH dans une nouvelle ligne avec pression d’air pour réaliser ce type d’emballage et être compétitif par rapport à des produits venus d’Europe ou de Turquie. Cette ligne, par d’excellentes performances techniques nous permet de réduire les épaisseurs nominales de film utilisées », reprend Mme De Monterno.

Tendances d’avenir : encore plus de PET Avec les multiples avantages de l’emballage en plastique, le PET ne peut avoir qu’un brillant avenir. Le PET est le matériau le plus utilisé

pour les boissons à l’échelle mondiale. En effet, selon les données 2016 d’Euromonitor International (transmises par Sidel), les 4 matériaux les plus communs pour le conditionnement des boissons de grande consommation sont le PET (19%), devant le verre (16%), les cannettes (13%) et les briques en carton (12%). Quant au marché marocain des boissons sans alcool, toujours selon Euromonitor International, le PET devrait connaitre une croissance entre 2017 et 2020. « La croissance la plus importante est attendue pour le secteur de l’eau, avec un taux moyen annuel de 16,9%, suivi des JNSDIT (jus, nectars, soft drinks, isotoniques et thé) avec 9,9%. Dans ces deux catégories, le Maroc est plus performant que la croissance projetée pour la région africaine (respectivement 14% et 6%). Cependant, en termes de boissons gazeuses et de produits laitiers liquides, les taux seraient respectivement de 4,4% et 1,9% : bien que positifs, ils sont inférieurs aux croissances du continent africain, à 9% et 7% », rapporte Erik Schaffner. Au Maroc, confirme-t-on auprès d’Indumapac, « la grande distribution marocaine est le moteur de l’innovation par ses besoins en constante évolution pour s’adapter aux nouvelles tendances du marché. Ainsi, on voit donc se développer les emballages en PET avec fond et cloches en grandes distributions pour remplacer les boites pâtissières classiques qui existent depuis 20 ans sur le marché marocain. »

Les bouteilles carrées de Krones

Krones a récemment lancé Square Bottle, une bouteille en PET carrée de 1 L avec des arêtes creusées pour une meilleure tenue. Elle convient notamment aux produits sensibles à la lumière comme le lait. Sa grande étiquette au toucher papier pour un effet premium, posée par Krones Canmatic, permet de disposer d’un espace publicitaire large et efficace. Grâce à la géométrie de l’emballage, l’étiquette et la bouteille sont auto-adhésifs. Enfin, les deux éléments se séparent facilement pour une meilleure recyclabilité.

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Focus

Emballage PET

Conditionnement des liquides

Flexibilité, performance et durabilité : les 3 mots d’ordre Produire toujours plus vite et toujours plus efficacement des emballages PET toujours plus variés, le tout en améliorant l’empreinte environnementale des process : tels sont les défis que doivent relever aujourd’hui les fournisseurs d’équipements de conditionnement pour l’industrie des boissons et produits alimentaires liquides. Tour d’horizon de ces tendances et des réponses apportées par ces spécialistes. Florence CLAIR

• Innovation de KHS : FormFill, concept de soufflage et remplissage des bouteilles plastiques en une seule étape.

«

Ces dernières années, le marché est très demandeur en termes de flexibilité des équipements, de hautes performances, de TCO (Total Cost of Ownership - coût global de possession) et de solutions durables pour satisfaire une demande croissante en emballages PET », déclare en préambule le porte-parole de Sipa, société italienne spécialiste du conditionnement PET. Quelle que soit la cadence nécessaire, le degré d’automatisation ou le type de produit, les équipementiers proposent aujourd’hui des solutions adaptées à chaque besoin de l’industrie.

La flexibilité, un atout majeur

Aujourd’hui, les consommateurs re-

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cherchent des produits plus sains, plus naturels, des formats multiples, des parfums originaux, des packagings design et pratiques…« Les modes de consommation émergeants soulèvent de nouveaux défis de production pour les fabricants de boissons et d’aliments dans le monde entier. La diversité des produits, la personnalisation et l’e-commerce requièrent une amélioration de la réactivité, de la flexibilité et de l’évolutivité des lignes de production », révèle Erik Schaffner, Sales Vice President, Africa, Middle East and Asia (AMEA) chez Sidel, fournisseur d’équipements et de services pour le conditionnement des liquides. Selon Alexander Kaiser, Expert Line Solutions chez Krones, entreprise spécialisée dans les lignes de process et de conditionnement, « sur le

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marché du PET, il y a clairement une diversification des produits et des formats. La tendance est aux petits formats individuels mais aussi, à l’opposé, aux grands formats. Dans de nombreuses régions du monde, la demande pour les produits de milieu de gamme se rétrécit, tandis que les segments low-cost et premium sont florissants. » Face à une telle diversité de la demande et des besoins, les agro-industriels recherchent des équipements de plus en plus flexibles. Krones améliore ainsi constamment l’automatisation et développe la flexibilité de ses machines. Une de ses dernières innovations, LineXpress, dédiée aux lignes de boissons gazeuses et à eau, permet de produire de multiples articles en lots très courts. « Le changement de moule sur la souffleuse est entièrement robotisé. Une telle ligne peut être 20% plus efficace qu’une ligne traditionnelle », affirme Alexander Kaiser. En termes de design packaging, Krones a aussi marqué les esprits avec Decotype Select, une machine d’impression directe sur conteneurs, permettant une individualisation de chaque bouteille et supprimant la nécessité d’apposer une étiquette. Pour permettre une flexibilité maximale, la tendance est aux lignes complètement intégrées, à l’image des solutions de Sipa allant de la production de préforme à la palettisation, en passant par le soufflage, le remplissage, la fermeture, l’étiquetage et le conditionnement. « Nos lignes d’embouteillage permettent aussi de remplir des produits mul-



Focus

• XTREME, équipement de production de préformes allégées de Sipa.

tiples (eau, boissons gazeuses ou encore jus de fruits avec remplissage à chaud) sur une même ligne, sans changer les moules, optimisant ainsi l’investissement », poursuit-on chez Sipa. Parmi les caractéristiques de l’équipement permettant cette flexibilité, citons par exemple les fours modulaires pour préformes, « faciles à déplacer et assembler afin qu’ils soient toujours le plus proche possible de la roue de soufflage - ce qui n’est pas possible avec des fours standards », détaille le porte-parole de Sipa. Du côté des préformes en elles-mêmes, Sipa a créé des design de cols allégés qui conviennent à différents types de produits. Sipa rappelle également que d’un industriel des boissons à l’autre, les besoins ne seront pas les mêmes : « certaines entreprises se concentrent sur un type de produit dans un type d’emballage, souvent sur des marchés très compétitifs ; ce qui compte pour elles, par-dessus tout, est le coût unitaire. Pour d’autres entreprises ayant un portefeuille plus varié, sur un nombre limité de lignes, ou celles se positionnant sur de nouveaux segments sans beaucoup de visibilité, la priorité est l’adaptabilité de leur équipe-

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ment et la flexibilité pour accompagner les changements du marché. »

Toujours plus de performances

Pour Sidel, le programme Agility 4.0™ entend ouvrir la voie à un nouveau modèle d’usine intelligente en répondant non seulement aux besoins

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de flexibilité et de réactivité évoqués précédemment, mais aussi en augmentant la productivité des fabricants de boissons. « Cette initiative fournit des réponses tangibles aux besoins des fabricants de produits liquides conditionnés. Des changements de formats plus rapides à la maintenance réduite, en passant par moins de stockage, moins de déchets, une plus grande qualité de produit et une mise sur le marché plus rapide - tous ces aspects accroissent les performances et réduisent les coûts », indique Erik Schaffner. Autre innovation de Sidel, le Super Combi est une solution nouvelle génération intégrant 5 étapes au sein d’une seule machine : l’alimentation en préformes, le soufflage, l’étiquetage, le remplissage/capsulage et l’alimentation en capsules. « Il combine une automation intelligente avec des technologies innovantes de machines connectées et de gestion des données analytiques, afin d’optimiser la production et la maintenance », déclare M. Schaffner. De plus, son design compact permet une occupation au sol inférieure de 30% aux différents équipements pris individuellement. Enfin, l’optimisation continue de la production et les performances améliorées du Super

Un opercule pour bouteilles en PET

Généralement destinés aux bouteilles en PEHD car seul moyen d’assurer leur parfaite étanchéité, les opercules pelables en aluminium peuvent également être utilisés sur des bouteilles en PET. C’est le cas notamment de la nouvelle technologie aseptique Sterifoil • Ligne ABF de GEA. VHP L de GEA, qui s’adresse dans deux cas de figure au segment du PET : « lorsque le design de la capsule ne peut garantir une étanchéité parfaite avec le col de la bouteille, ou bien lorsque le fabriquant veut donner un aspect premium à son produit », explique Paolo Ventrelli, Product Manager Liquid Processing & Filling chez GEA. GEA a introduit Sterifoil dans sa ligne de conditionnement aseptique ABF (Aseptic Blow Fill). Il est ainsi possible de souffler la bouteille, la remplir et la sceller avec l’opercule dans une ligne unique. La stérilité est maintenue tout au long du process. Ce système s’inscrit également dans les tendances d’augmentation de la flexibilité des équipements et de maîtrise des coûts.


Focus Emballage PET plastiques en une seule étape. La machine, qui devrait être mise sur le marché en 2019, remplace les traditionnels modules d’étirage-soufflage et de remplissage. Comme pour le procédé habituel, elle chauffe les préformes, puis la boisson est forcée dans ces préformes sous pression et en flux contrôlé. La bouteille est alors formée par le produit et non par de l’air comprimé. Cette innovation permet des économies d’espace, de temps, d’énergie et de maintenance.

Combi permettent aux opérateurs de maximiser la production et d’accroitre l’efficacité de la ligne tout en réduisant le TCO. Du côté de la production de préformes, l’innovation cherche aussi à améliorer les performances. Sipa a ainsi lancé récemment le premier moule à préforme à 180 cavités, afin d’aider les industriels à tirer le meilleur rendement de leur outil sans pour autant stresser le système. Sur les machines de moulage par injection, le nombre standard de cavités pour le PET s’échelonne entre 72 et 144. « Notre nouveau moule n’est pas le plus gros au monde, mais ses caractéristiques de remplissage sont excellentes, donc le client ne gagne pas en quantité au détriment de la qualité. Il n’y a pas de pénalités à payer en termes de temps de cycle et de distribution du poids », rapporte Stefano Baldassar, Global Sales Manager - Preform Systems & Tooling chez Sipa. Ce nouveau moule s’adapte sur les machines de 500 tonnes qui normalement fonctionneraient avec des moules à 144 cavités, ce qui procure une augmentation potentielle de productivité de 25%. « Les usagers de ce nouvel outil peuvent ainsi choisir d’augmenter le rendement de leur machine, plutôt que de la faire tourner avec un moule de plus faible empreinte à des cycles très rapides, ce qui stresse significativement la machine, augmentant les coûts de maintenance et réduisant sa durée de vie. » Quant au soufflage, le nouveau système de production de bouteilles PET de Sipa, XTRA, permet de

produire 2.550 bouteilles par heure et par cavité. Grâce à cette caractéristique ainsi qu’à sa grande flexibilité ou encore sa consommation d’énergie réduite, « la performance est maximisée et le TCO réduit d’un quart », annonce l’entreprise. En termes de cadences des lignes, les équipementiers tendent à repousser les limites. Ainsi, Sidel a installé des lignes complètes PET chez Health Water Bottling Company, en Arabie Saoudite, fonctionnant chacune à une cadence record de 150.000 bph. « Ces deux lignes comprennent au total quatre Sidel Matrix™ Combi, six étiqueteuses Sidel F35, deux fardeleuses et deux palettiseurs Sidel, dans une configuration qui leur permet d'utiliser la même solution de fin de ligne. Cette approche permet à HWB de réduire considérablement son TCO ainsi que son empreinte au sol », explique-t-on chez Sidel. La société KHS, concepteur de systèmes de remplissage et de conditionnement, a présenté lors du salon Drinktec, en septembre dernier, une petite révolution dans le secteur de l’emballage PET : FormFill un concept de soufflage et remplissage des bouteilles

Un impact plus léger sur l’environnement

Nécessité économique, volonté de mieux optimiser l’utilisation des ressources en eau et en énergie : toutes les industries sont aujourd’hui concernées par la recherche de modes de production plus durables. « En général, les demandes de nos clients portent sur la consommation des machines (énergie, air, pièce d’usure...), la réduction du poids de la bouteille ou encore le service de proximité », indique Abdelmadjid Rabhi, Area manager chez Urola North Africa, fabricant de souffleuses électriques. « À l’instar d’autres types d’embal-

Photo Sidel

• Ligne complète pour eau de Sidel.

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Focus Flexitronic dispose d’un nouveau système de gestion électronique qui réduit la consommation énergétique globale. « La consommation de dioxyde de carbone lors du remplissage des boissons gazeuses est également diminuée », ajoute le porte-parole de Sipa.

Stérilisation : vers des technologies plus propres

• Le Contipure AseptBloc E de Krones offre une désinfection des préformes par lumière pulsée.

lages, la tendance globale dans le PET est l’économie de matériau pour des raisons environnementales, mais aussi d’un point de vue coût », estime Alexander Kaiser. Cette entreprise, répond à cette tendance en travaillant sur tous les niveaux pour réduire les coûts de production par emballage. « Cela passe par une plus grande efficacité, des vitesses supérieures, une plus faible consommation de matériau et d’énergie », énumère M. Kaiser. La réduction continue du poids des bouteilles en PET est une tendance forte, qui implique l’adaptation des machines. Chez Sidel, le Super Combi, qui manipule les bouteilles par le col à travers tout le process, permet de maximiser les possibilités d’allègement. « Les systèmes de vision/rejet intégrés, des préformes aux capsules, assurent la qualité du produit, tout en économisant sur les matériaux et les ressources consommées », complète Erik Schaffner. Le recours au PET recyclé (rPET) nécessite également de créer des systèmes compatibles. Les sociétés Sipa et Erema ont par exemple développé le système intégré XTREME Renew, composé de la solution de moulage XTREME (qui permet déjà de produire des préformes aux bases 25% plus fines) et de Vacurama. Cette dernière est une machine

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d’Erema, capable de produire des flocons de rPET exceptionnellement propres, pour l’industrie alimentaire et des boissons. Les flocons sont traités sous vide à haute température, garantissant une décontamination efficace et des valeurs de viscosité élevées et stables. Ces flocons alimentent ensuite directement l’équipement de production des préformes XTREME. « Cette combinaison synergique de deux innovations utilise moins d’énergie, produit moins de CO2 et prend moins d’espace que les systèmes alternatifs de recyclage des bouteilles PET », assure-t-on auprès de Sipa. Enfin, les équipements sont de plus en plus économes en énergie. Ainsi, l’une des dernières nouveautés d’Urola est l’Urbi 6, une machine compacte et éco-efficiente pour le soufflage de bouteilles en PET. Pouvant atteindre une cadence de 9.000 bouteilles/heure, elle se distingue notamment par ses performances en termes de diminution de l’empreinte carbone : réduction de 20% de la consommation d’air à haute pression, récupération de l’air de soufflage et réduction de sa consommation pour le pré-soufflage, et enfin système de réutilisation de l’énergie électrique pour optimiser la consommation des actionnements par servomoteur. Chez Sipa, la remplisseuse

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Pour éviter le recours classique aux produits chimiques et l’utilisation d’eau, certains équipements de stérilisation des emballages en ligne font appel à la lumière pulsée. « La lumière pulsée est une technologie de décontamination très efficace. Elle permet d’atteindre des niveaux de stérilisation en ligne avec les attentes des fabricants de boissons et produits sensibles : de 3 à 5 log sur les bactéries et moisissures (y compris sur les spores) », souligne Isabelle de Forsanz, Responsable marketing de Claranor, fabriquant d’équipements de stérilisation par lumière pulsée. Compacte (moins de 1 m2), la technologie de Claranor s’intègre facilement sur des lignes existantes, y compris en haute cadence (90.000 bph pour les machines bouchons / 60 coups par minute pour les machines pots). Chez Krones, le désinfection des préformes par lumière pulsée a été intégrée dans le système de soufflage et remplissage aseptique Contipure AseptBloc E. La préforme est stérilisée à l’intérieur comme à l’extérieur par ce procédé purement physique, avant d’être transférée dans le module de soufflage aseptique. Le traitement par lumière pulsée étant instantané et ne nécessitant pas de préchauffage, c’est aussi une technologie productive et économe : pas d’utilisation d’eau et consommation d’énergie négligeable. « Le changement des lampes, conseillé tous les 10 millions de flashs, représente le seul coût de fonctionnement de l’équipement », précise Isabelle de Forsanz. L’absence d’eau est également un plus du point de vue sanitaire : « il n’y a ainsi pas de milieu de vie pour tous les organismes microbiologiques », précise-t-on chez Krones. Et surtout, c’est une


Focus Emballage PET mènes de réflexion ou de diffusion. Cependant, la conception des équipements Claranor, en particulier celle des réflecteurs entourant les lampes, permet d'optimiser le traitement et rend possible la stérilisation d'emballage de formes complexes (bouchons de forme particulière, bouchons type sport, etc.) », affirme Mme de Forsanz. Pour répondre aux besoins et contraintes économiques des opérateurs utilisant des lignes de faibles à moyennes cadences (<16.000 bph), Claranor a développé récemment une offre « Essential » à prix attractif. Autre nouveauté : la solution Puls’Combi PET qui assure la décontamination des préformes et des bouchons sur la même baie électronique.

respecte l’intégrité de l’emballage et ne génère pas de radicaux libres ou de produits néoformés », renchérit la Responsable marketing de Claranor. Adaptée à la stérilisation des bouchons (quelles que soient leur forme et leur taille), des cols et corps de préformes, des pots et des opercules, la lumière pulsée ne connait • Claranor propose une stérilisation en ligne des préformes par qu’une seule limite : lumière pulsée. les effets d’ombre, liés à la forme des objets traités. « Les technologie propre, sans produits zones décontaminées sont celles chimiques et donc sans résidus dans qui reçoivent la lumière du flash, par l’emballage. « La lumière pulsée émission directe ou par les phénoest un traitement de surface, elle

Les lignes à haute performance ne sont pas réservées uniquement aux hautes cadences. Pour les entreprises de plus faible capacité, de nouvelles façons de diversifier la production en utilisant des équipements de pointe sont désormais possibles. C’est le cas par exemple de Phoenix Beverages, embouteilleur à l’Île Maurice de boissons alcoolisées ou non (notamment pour Coca-Cola). Sur cette île africaine, la préservation des ressources est un critère important, tout comme la prise de conscience croissante des consommateurs de ce qui est bon pour la santé. Le marché national des boissons est donc en pleine mutation. Pour répondre à cette demande, Phoenix Beverages a lancé l’année dernière Fuze Tea, sous licence Coca-Cola, un thé glacé aux ingrédients naturels, premier d’une série d’innovations à venir sur le segment des jus et des boissons énergétiques. Pour cette catégorie de produits complètement nouvelle, l’entreprise devait investir dans de nouveaux process, sans connaître à l’avance le succès potentiel de ce lancement. Enfin, il fallait tenir compte de la volonté de Phoenix Beverages de ne pas ajouter de

conservateurs. Le choix se porte donc sur une solution permettant le remplissage à chaud. Fournie par KHS, la nouvelle ligne se compose de deux blocs pour une flexibilité maximale. Chaque bloc dispose en effet de ses propres unités de soufflage InnoPET Blomax et de remplissage Innofill, afin que thé et jus (remplis à chaud) ou eau (à froid) puissent être produits sur la ligne, et dans différents formats d’emballage. La ligne comprend notamment une station de dosage du sirop, un système de pré-remplissage pour les morceaux de fruits (en coopération avec JBT Foodtech), un pasteurisateur, une étiqueteuse et une fardeleuse. La capacité en remplissage à chaud est de 15.000 bouteilles/ heure et de 13.500 bph en remplissage à froid. Côté environnemental, le nouveau design de la bouteille d’eau utilise 18% de plastique en moins et dispose d’un mécanisme de torsion permettant d’économise de l’espace une fois vide et de favoriser son recyclage. « Les clients en Afrique demandent de plus en plus de flexibilité », explique Denise Schneider-Walimohamed, Directrice Générale de KHS East Africa. « Il y a une tendance

Photo KHS

Se diversifier en gagnant en flexibilité tout en économisant des ressources : pari tenu !

au remplissage d’eau en bouteille sur des lignes utilisées également pour les boissons gazeuses et/ou les jus. Nous avons résolu cette équation avec notre ligne clé-enmain et de capacité relativement faible, qui était exactement ce que Phoenix Beverages recherchait. Comme c’est le premier projet de remplissage à chaud en Afrique de l’Est, le franchiseur Coca-Cola regarde de près cette nouvelle ligne, d’autant plus que le groupe pousse à la diversification chez ses franchisés dans le monde entier, en particulier sur le segment des jus. »

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Ressources

Congrès international de l’arganier À la recherche d’un équilibre social et écologique pour l’arganeraie Une recherche scientifique solide, un rendement efficient et une valeur ajoutée durable sont les éléments clés d’un développement agricole. Aujourd’hui la filière argan est face à un défi entre préserver la Réserve de Biosphère Arganeraie (RBA) et répondre à une demande croissante de ses produits. Le congrès international de l’arganier, qui s’est tenu du 20 au 22 novembre à Agadir est une occasion de proposer une meilleure gouvernance des ressources de la forêt d’argan. De notre envoyé spécial à Agadir, Ilias MARMOUZI de la filière. » Yasmina El-Bahloul, chercheur et coordinatrice national des projets de recherche sur l’arganier à l’INRA, ajoute : « c’est un rendez vous attendu tous les deux ans par tous les scientifiques et les professionnels. »

Un levier socio-économique

«

Nous encourageons la recherche scientifique œuvrant dans les thématiques prioritaires, relatives à la réhabilitation, la préservation, le développement de l’arganier et la valorisation de ses produits et en partenariat avec toutes les parties prenantes », a déclaré Aziz Akhannouch, Ministre de l’agriculture lors de l’ouverture du Congrès. Conscient de cet enjeu, l’ANDZOA (Agence Nationale pour Le Développement des Zones Oasiennes et d'Arganier) a pour mission le soutien de la recherche scientifique à travers plusieurs actions dont l’organisation du Congrès international de l’arganier à Agadir, un rendez-vous devenu incontournable pour les chercheurs

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en arganier. Cette quatrième édition est organisée en partenariat avec le Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) et la Coopération Internationale Allemande (GIZ). Au menu scientifique de l’évènement, plusieurs axes qui traitent des écosystèmes, de la biotechnologie, de la qualité et la valorisation des produits et de l’innovation. Abderhamman Ait Lhaj, cadre à l’ANDZOA, relate: « l’encouragement de la recherche scientifique est la raison d’être de ce congrès, qui est une opportunité de partage et de capitalisation des connaissances, et aussi d’interaction entre chercheurs et professionnels

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L’écosystème arganier constitue une locomotive de développement socio-économique des populations rurales de la RBA. L’organisation professionnelle des acteurs (principalement les femmes) sous forme de coopératives ainsi que l’émergence du secteur privé contribuent clairement à cet aspect socio-économique. D’autre part, la croissance des besoins du marché international en huile d’argan crée des opportunités de développement. Cette dynamique s’illustre par l’évolution enregistrée en matière d’exportation de l’huile d’argan, qui est de 1.387 Tonnes en 2016 pour une valeur de 298 millions DH.

Réhabilitation et arganiculture

Les surfaces réhabilitées de l’arganier ont connu une nette évolution ces 5 dernières années avec un cumul en 2017 de 101.487 ha, grâce au partenariat entre ANDZOA, les Eaux et forêts et la Fédération Nationale des Ayant-Droits Usagers de l’Arganeraie (FNADUA). Cette dynamique autour de l’arganiculture a été couronnée par le financement


Agriculture

du fonds vert du climat (GCF) pour un programme de plantation de 10.000 ha d’arganiers, dont 2.000 ha associés avec les plantes aromatiques et médicinales. À l’horizon 2030, ce programme devra permettre de séquestrer plus de 600.000 Tonnes de CO2-eq à travers la plantation d’arganiers en vergers et de PAM en intercalaire ainsi que l’emploi de techniques de conservation du sol et des eaux pluviales. « Pour l’arganiculture, nous avons lancé un projet de plantation de 10.000 ha cette année, 1.700 ha sont déjà entamés. Pour la réhabilitation, nous sommes presque à 100.000 ha déjà réhabilités dont 4.000 ha de régénération. Le projet arganiculture est une initiative stratégique ; il aura un impact sur le moyen terme du fait qu’un arganier ne commence à produire qu’au bout de 5 ans », souligne M. Ait Lhaj. Et d’ajouter : « la filière arganier est une économie à part entière qui génère un chiffre d’affaires dépassant les 80 MDH par an, si on regarde les 4.000 Tonnes qui sont produites. La dimension sociale est liée à l’économie. Il faut permettre à la population locale de capter la plus-value qu’elle génère. C’est ainsi seulement que nous pourrons vraiment assurer un développement social de l’espace arganier. »

scientifiques et professionnels de la filière. Cette structure se positionnera comme pôle de promotion du patrimoine culturel de l’arganier et d’appui à une recherche d’excellence. Sa mission sera d’identifier les priorités et de développer le financement de programmes d’interprétation du patrimoine et de recherche. Le tout en assurant la capitalisation des connaissances en partenariat

avec les différents acteurs et parties prenantes. Ce centre sera installé en pleine arganeraie et disposera des compétences spécialisées pour dispenser un service de proximité de haut niveau au profit des différents acteurs de la filière. D’autre part, et afin de renforcer la recherche appliquée sur la filière de l’argan, une convention été signée entre l’interprofession et l’INRA en 2016 pour une enveloppe budgétaire de 5 millions de DH sur une durée de cinq ans (2016-2020). Les principaux

Un pôle de recherche sur l’arganier Le centre national de l’arganier, dont la mise en œuvre est en cours par l’ANDZOA avec l’appui de la GIZ, permettra de canaliser les efforts de tous les acteurs

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Ressources axes de cette convention portent sur l’amélioration génétique, la création variétale et la sélection des plants performants de l’arganier ; la multiplication des plants sélectionnés et leur production à grande échelle ; l’élaboration des références techniques de conduite des vergers modernes d’arganier agricole et la valorisation de l’arganier et de ses produits. « L’INRA est la seule institution nationale qui crée des variétés d’espèces végétales cultivées à l’échelle nationale. La première étape de ce programme était de faire des prospections au niveau de l’arganeraie du Maroc et d’avoir une collection pour étudier la variabilité génétique de cette espèce ainsi que sa distribution », rapporte Dr Yasmina El-Bahloul en décrivant le processus de sélection variétale. Elle ajoute : « ceci permettra l’identification des arbres performants et adaptés pour l’arganiculture et l’installation de vergers d’arganier. Car aujourd’hui la vision est de faire de l’arganier aussi bien un arbre forestier qu’un arbre fruitier pour atténuer la pression sur sa forêt. » Dr El-Bahloul conclut : « notre mission est la production de variétés productives, la contribution à leur multiplication et le transfert de cette technologie aux professionnels agréés par l’ONSSA et l'élaboration de référentiel technique pour l'installation de vergers d'arganier fruitier chez les agriculteurs. »

Agriculture scientifiques sur différentes thématiques liées à l’arganier : génétique, physiologie, économie, médecine et sociologie. Un nouveau programme de bourses sera lancé en 2018 en partenariat avec d’autres acteurs. Parmi les bénéficiaires de la bourse de recherche de l’ANDZOA, Mohammed Dounrar, un doctorant à la Faculté des lettres et des sciences humaines d’Agadir, consacre son

Des programmes d’appui à la recherche

La mission de développement territorial est extrêmement liée à la progression d’une recherche scientifique de qualité, forte et structurée. Pleinement conscients de cette réalité, l’ANDZOA, le groupe cimentier Lafarge Maroc et l’Agrotech ont mis en place un cadre de collaboration publique-privée, à travers la signature d’une convention de collaboration (2014-2016) qui entend supporter des projets de thèses de doctorat qui traitent une thématique originale sur l’arganier et/ou l’arganeraie ; ceci à travers l’octroi de bourses aux jeunes chercheurs. La mise en œuvre de cette convention a permis l’octroi de bourses à six doctorants qui ont produit 12 publications

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travail à l’économie sociale et solidaire et son interaction avec l’économie informelle. L’étude porte principalement sur l’amont de la filière d’argan et le développement local. « Nous réalisons plusieurs enquêtes de terrain sur les souks ou les circuits d’économie informelle qui prolifèrent, ainsi que dans les coopératives avec les fournisseurs et les débouchés. »

La Réserve de biosphère arganeraie (RBA), qu’est-ce que c’est ?

La RBA se caractérise par une diversité naturelle et culturelle riche (plaine du Souss, Anti-Atlas, Haut Atlas, plateaux de Haha). Ce zonage a favorisé la représentativité de tous les milieux naturels et les valeurs culturelles qui leur sont associées. La RBA dispose, depuis sa mise en place, d’un plan cadre qui constitue un outil d’orientation de sa mise en œuvre et s’articule autour de quatre parties : • La stabilisation de la superficie des peuplements forestiers ; • La diminution de la dépendance du cheptel vis-à-vis des ressources naturelles ; • La rationalisation de l’usage de l’eau et des cultures en plaine ; • L’efficacité des mesures d’augmentation des revenus et de l’amélioration du niveau de vie de la population concernée.

Fédération interprofessionnelle de la filière argane : déclarations du Président Ahmed Atbir

• La Fédération interprofessionnelle de la chaine de valeur d’argane a été créée le 17 novembre dernier et se compose des producteurs regroupés en Fédération des producteurs ayant-droits usagers (8 associations : Guelmim, Ifni, Tiznit, Taroudant, Chtoukha Ait Baha, Inzegan, Agadir, Essaouira), et la Fédération des transformateurs (entreprises, coopératives, distributeurs et exportateurs). • Nos objectifs sont de suivre la chaine de valeur de l'argane, de la production à la distribution en collaboration avec l’ANDZOA, les Directions régionales de l’agriculture et les Eaux et Forêts dans le cadre du contrat-programme signé en 2013, contrat qui prévoit une enveloppe de 1,8 milliard de DH pour le développement de l’arganier. En plus de la réhabilitation de la forêt, une aide financière aux agriculteurs dans les zones irriguées est prévue à hauteur de 9.000 DH (6.000 DH en zone bour). • Notre objectif est aussi de passer de 4.000 à 10.000 tonnes produites en 2020. Nous visons également la création d’unités pilotes de transformation d’Afyach (fruits de l’arganier) en argan et ses dérivés et le renforcement des groupements d’intérêts économiques.


Process

Nouveautés

Solutions Fournisseurs • PROCESS

• INGRÉDIENTS

GEA. Hachoir intelligent

Hydrosol. Nouveaux mixes tout-en-un pour boissons

La famille des hachoirs industriels PowerGrind de GEA vient de s’enrichir de deux nouvelles additions : les modèles 200 et 280. Ces hachoirs coupent de la viande fraîche ou surgelée (jusqu’à -25°C) et sont dotés de la conception à deux vis, un design innovant de GEA qui a l'avantage de générer moins de poussières et ne cause pas de suiffage ni de rebonds des blocs de viande. • Conception à deux vis • Produits frais jusqu'à 30 T/h Des améliorations ont été apportées sur ces • Produits surgelés jusqu'à 10 T/h nouveaux modèles, notamment une vis qui tourne automatiquement en sens inverse en cas de besoin afin d’éviter tout blocage, une vitesse d’approvisionnement plus élevée ou encore une conception apportant plus d’hygiène et de sécurité. Le modèle 280 dispose d’une capacité allant jusqu’à 30 tonnes/heure de viande fraîche et 11 T/h de viande surgelée. Autre amélioration en termes de productivité : la réduction des temps de changement de format. Enfin, le PowerGrind peut être intégré à une ligne automatisée, ce qui ouvre la porte à une analyse continue de la matière grasse par exemple.

Leroy Somer. Nouvelles gammes de moteurs et motovariateurs Leroy Somer présente Commander ID300, sa nouvelle solution de variateurs intégrée pour le pilotage des moteurs asynchrones IMfinity®, de 0,25 à 7,5 kW, conçue pour répondre aux besoins croissants des environnements de production de plus en plus complexes et exigeants engendrés par la mutation de l’industrie vers le 4.0. Système décentralisé, l’ensemble motovariateur • Nouveaux variateurs intégrés aux offre de hautes performances dynamiques et rendements élevés des niveaux de rendement élevés pour les • Solution « tout-en-un » applications des secteurs du process, du manu- • Version ATEX des moteurs asynchrones IMfinity® facturing et de l’intra-logistique. Pour optimiser les performances des machines et des procédés, Commander ID300 est doté de fonctionnalités avancées : API embarqué, module de communication bus de terrain, entrées / sorties additionnelles, configurations pré-réglées, comme par exemple une application pompe intégrée pour régulation de la pression (pression constante / débit variable). Extrêmement robuste, Commander ID300 est une solution « tout-en-un » facile d’utilisation qui garantit la simplicité d’installation, de mise en œuvre et un bon fonctionnement. Par ailleurs, forte du succès rencontré par sa gamme de moteurs asynchrones IMfinity®, Leroy-Somer a conçu sa version ATEX basée sur la même plateforme. Cette nouvelle gamme, complète et homogène dédiée aux atmosphères explosives gaz et poussières, apporte une réponse sécurisée et économe en énergie aussi bien en zones 1 et 2 qu’en zones 21 et 22. Compatibles vitesse fixe et vitesse variable, ces moteurs permettent d’adresser la totalité des marchés exigeants de l’ATEX où qualité, performance, gestion des risques et respect des normes sont essentiels. Couvrant une gamme de puissance de 0,75 à 200/400 kW selon les modèles, ils répondent aux exigences des applications du manufacturing comme du process, pour les utilisateurs les plus exigeants et les constructeurs de machines les plus innovants.

• Mise en œuvre simplifiée • Teneur en fruits ajustable sur-mesure • Sans conservateurs

Sur le marché en plein essor des boissons non alcoolisées, les jus de fruits et boissons fruitées affichent une croissance particulièrement forte. Grâce à la nouvelle gamme Stabifruit d’Hydrosol, les fabricants de boissons, tout comme les laiteries, pourront profiter de cet accroissement de la demande. Ces mixes tout-en-un, qui contiennent tous les éléments importants pour la production de boissons fruitées, offrent divers avantages par rapport aux concentrés. Ils permettent de simplifier la mise en œuvre et le stockage, sont exempts d’agents de conservation et se distinguent par un faible dosage. La teneur en fruit est variable et peut être fixée en fonction de ce que souhaite chaque client. Un enrichissement spécifique en vitamines et sels minéraux est également possible. Toute une gamme d’arômes est disponible pour parfumer les boissons, par exemple orange, framboise, banane ou cassis. Les nouveaux mixes tout-en-un de la gamme Stabifruit constituent ainsi la base d’une vaste palette de boissons fruitées qui ont tout pour convaincre en termes de sensation en bouche, de couleur, d’arôme et de viscosité.

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Nouveautés

• CONDITIONNEMENT

• INGRÉDIENTS

Gebo Cermex. Fardelage performant et économique

Mane. Nouvelle gamme de jus concentrés de légumes

La solution EvoFilm de Gebo Cermex est un système de fardelage robuste, flexible, très compact et économe en énergie. Ce système produit des packs de qualité tout en relevant les défis actuels que constituent la personnalisation et le développement durable. Développée pour le segment très exigeant de la production à grande cadence, cette solution intègre une alimentation en douceur des produits et des zones de transfert optimisées – autant de caractéristiques essentielles pour atteindre des cadences de production impressionnantes allant jusqu'à 150 cycles par minute dans trois couloirs. Ses vastes capacités d’emballage primaire et secondaire, la précision de son process de manutention du film et ses changements • Grande cadence : jusqu’à 150 cycles/mientièrement automatiques d’une durée de nute dans 3 couloirs seulement cinq minutes permettent de pro• Changements automatiques • Réduction de la consommation d’énergie duire plusieurs configurations d'unités de en cas d’arrêt prolongé stock tout en réduisant les temps d'arrêt. Pour aider les producteurs à limiter leur empreinte écologique, la solution compacte EvoFilm est équipée d’une nouvelle version légère de la courroie du tunnel de rétraction. Grâce au mode d'économie d’énergie du tunnel et aux volets en entrée/sortie de celui-ci, ce système permet de réduire considérablement la consommation d'énergie en cas d’arrêt prolongé (un arrêt de 15 minutes peut entraîner jusqu'à 40% d’économie d'énergie). En outre, comme les coûts énergétiques varient d'un pays à l'autre, les producteurs de certaines régions peuvent bénéficier d'économies supplémentaires lorsque le tunnel de rétraction est alimenté au gaz. Cette technologie extrêmement fiable et sûre se caractérise par un temps de chauffe nettement inférieur à celui de son équivalent électrique et les économies possibles peuvent être anticipées grâce à l'outil de simulation de la consommation d'énergie de Gebo Cermex.

Selon une étude publiée en 2016 (TNS-Sofres), la qualité gustative est en tête des critères d’achat • Maîtrise des conditions de des consom- production et de la traçabilité • Jus concentrés blanchis ou mateurs, par- rissolés ticulièrement • Vaste gamme d’applications en Europe et aux Etats-Unis. En ce sens, Mane a lancé cet automne une nouvelle gamme de jus concentrés de légumes, fabriquée à partir de matières premières de qualité. Pour cela, Mane s’est associée à la société bretonne Agrival, expert du traitement des légumes et partenaire stratégique pour l’approvisionnement de matières premières locales de qualité comme les oignons, les échalotes et les poireaux. Les jus concentrés de légumes Mane offrent pour l'industrie une solution naturelle, fiable et facile à utiliser tout au long de l'année. Blanchis ou rissolés, les différents profils de goût conviennent à une vaste gamme d'applications telles que les soupes, les plats cuisinés, les bases culinaires et les sauces.

Irplast. Nouveautés pour l’étiquetage Irplast, spécialiste des films en polypropylène, a présenté récemment deux innovations. La première, Label Tape Shrink, est un film d’étiquetage en rouleaux, pré-encollé et rétractable. Il est idéal pour la décoration et la personnalisation de boîtes de conserve et de bouteilles et flacons en PET, PEHD ou verre. Cette solution est une alternative plus écologique que les manchons rétractables. « L’application du Label Tape Shrink sur les conteneurs en aluminium représente l’une des opportunités les plus innovantes et à plus • Film pré-encollé rétractable haut potentiel », affirme le fabricant. • Pour emballages métalliques, plastique et verre Contact Tape, un adhésif certifié BRC et autorisé • Adhésif de regroupement pour fruits et légumes pour le contact alimentaire, est la seconde nouveauté d’Irplast. Il permet non seulement d’emballer, mais surtout d’étiqueter les fruits, légumes, le salami… et ainsi de réduire fortement la quantité d’emballage secondaire. L’adhésif, qui peut être appliqué manuellement ou automatiquement, permet de grouper des produits tout en affichant le logo et les informations nécessaires, devenant ainsi un vrai vecteur de communication.

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© CERAFEL Prince de Bretagne

Process


Qualité

QHS

Conservation du poisson fumé Un nouvel additif pour réduire la teneur en sel Isolé à partir de produits marins, Carnobacterium divergens M35 est un additif alimentaire qui permet de réduire la quantité de sel utilisée dans les produits tels que le saumon et la truite fumés à froid. Cette bactérie a essentiellement pour but de réduire ou inhiber la présence de Listeria monocytogenes dans ce type de produit. Elle a fait l’objet d’un brevet d’invention et a été ajoutée à la liste des agents de conservation autorisés sur le saumon et la truite tranchés, fumés à froid au Canada. Nargys ES-SETTE

L

es infections microbiologiques causées par Listeria monocytogenes sont, entre autres, associées à la consommation de produits fumés prêts à être consommés. En effet, le processus de fumage à froid et la réfrigération n’empêchent pas sa croissance. Un des défis auxquels les industries agroalimentaires doivent faire face est donc la conservation de ces produits pour en garantir la qualité et assurer la sécurité microbiologique. « Les produits prêts à être consommés ne nécessitent pas de cuisson avant leur consommation, ce qui représente effectivement un défi dans le secteur agroalimentaire, qui doit assurer leur qualité tout en garantissant leur sécurité sur le plan microbiologique. Ces produits font souvent l’objet de manipulations diverses durant le procédé de transformation, ce qui les expose à un risque de

post-contamination Conservation biologique : par d’éventuels miune alternative prometcroorganismes pathoteuse gènes », explique Dr Le bio-conservation, la conservation Imane Tahiri, profesbiologique ou encore la bio-préseur et consultante servation des produits prêts à être en qualité et innocuité consommés constitue une alterdes aliments. native prometteuse aux méthodes La conservation classiques pour assurer leur sécurité des produits fumés microbiologique tout en préservant s'effectue sous forme leurs caractéristiques nutritionnelles, de salage, qui est organoleptiques et sensorielles. L'util’un des procédés lisation de flores protectrices permet les plus anciens de ainsi de prolonger la durée de vie conservation des des aliments en maîtrisant la croisaliments. Néanmoins, sance de flores pathogènes. et face aux exigences « Certaines bactéries lactiques croissantes des consommateurs qui produisent des peptides (protéines) restent soucieux de réduire la teneur appelées bactériocines, qui posen sel dans leur régime alimentaire, sèdent un spectre d’action plus ou cette pratique efficace est de moins moins large contre des espèces en moins utilisée. bactériennes, dont certaines sont « En raison des exigences actuelles responsables de toxi-infections des consommateurs pour des proou d’intoxication chez l’Homme », duits à faible teneur en sel, l’utiliindique Dr Tahiri. sation de grandes quantités de sel comme barrière microbiologique dans ce type de produit n’est plus souhaitable. L’industrie agroalimentaire est alors amenée à limiter cette barrière microbiologique, ce qui expose ces produits à un risque • Norme de couleur pour le saumon fumé à froid : Après 15 jours de conservation, le saumon fumé auquel a été ajouté le bio-ingrédient supplémentaire sur M35 a les mêmes caractéristiques physico-chimiques que celui sans le plan sanitaire », bio-ingrédient. Il en est de même pour les autres caractéristiques physico-chimiques. déclare Dr Tahiri. FOOD MAGAZINE N° 105 15 Décembre 2017 - 15 Janvier 2018

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QHS

M35, directement dans procédé de production du ferment le produit, produira la à base de C. divergens M35, sous divergicine M35 in situ forme de poudre atomisée facile à tout au long de sa durée dissoudre dans l’eau puis à applide conservation à 4°C. quer par aspersion à la surface des La durée de conservatranches de saumon et de truite. tion des produits marins « Le transfert de technologie a prêts-à-consommer permis de produire ce ferment sur dépend du conditionune base commerciale avec toutes nement du produit, les les certifications nécessaires. ll normes de conservation existe donc une possibilité pour que et de conditionnement la souche soit appliquée à d’autres étant différentes d’un produits », conclut Dr Tahiri. pays à l’autre. • Bio-réacteur (fermenteur) à l’échelle du laboratoire pour « Il est à noter produire le bio-ingrédient que l’ajout de Parmi ces bactéries, Carnobacterium C. divergens M35 en tant qu’additif naturel ne perdivergens M35 possède un effet met pas de prolonger la antimicrobien intéressant. durée de vie des produits Les différentes souches de Carnoétant donné qu’elle a un bacterium divergens se trouvent effet antimicrobien sur L. naturellement dans l’environnement monocytogenes et non et ont été isolées à partir de produits sur la microflore d’altélaitiers notamment. « Il s’agit d’un ration. Cet additif permet ferment déjà présent dans certains d’assurer une innocuité aliments que nous consommons, contre l’agent pathogène tels que les produits laitiers ainsi que L. monocytogenes. C’est dans des produits de viande ou de une sorte de « police poisson. Par conséquent, il ne repréd’assurance » contre cette sente pas de risque pour la santé du bactérie », prévient touteconsommateur », souligne Dr Tahiri. fois Dr Tahiri. Plus particulièrement, la souche C. Et d’ajouter : « au Canadivergens M35 produit une bactérioda par exemple, la durée cine nommée divergicine M35, ayant de conservation ne peut un effet antimicrobien marqué contre dépasser 14 jours pour L. monocytogenes. les produits frais tels que Selon Dr Tahiri, « C. divergens M35 le saumon fumé à froid peut permettre de réduire la quantité conservé à 4°C. » de sel utilisée dans les produits tels • Biotechnologie à l’échelle industrielle pour la production Notons enfin qu’un laboque le saumon et la truite fumés à du bio-ingrédient naturel Carnobacterium divergens M35 ratoire a mis au point un froid. Son ajout a essentiellement commercialisé sous le nom de Bac 35. pour but de réduire ou inhiber la présence de L. monocytogenes dans Evaluation de l’innocuité de C. divergens M35 : ce type de produit. » Outre l’absence Les données scientifiques appuyant l’innocuité de la souche C. diverde risque de cette bactérie pour gens M35 sont les suivantes : la santé du consommateur, « les - L’utilisation de bactéries lactiques dans les aliments date de très travaux réalisés ont démontré que C. longtemps et C. divergens M35 fait naturellement partie de la microflore divergens M35 est une souche peu normale des produits marins, ce qui indique un historique de consomacidifiante qui ne modifie en rien les mation ne faisant pas de doute quant à la santé du consommateur. qualités organoleptiques et senso- Une évaluation de l’absence de résistance de la souche C. divergens rielles des produits de la mer prêts-àM35 aux principaux antibiotiques a été démontrée ainsi que l’absence consommer, contrairement à d’autres de réaction hémolytique. bactéries lactiques productrices de - Il a également été démontré que la croissance de ce ferment sur le bactériocines », poursuit Dr Tahiri. saumon fumé ne générait pas d’amines biogènes (à part une faible quantité de tyramine sous les seuils de tolérance). Quelles applications pour - Il a été démontré que la bactérie ne survivait pas au passage dans C. divergens M35 ? l’estomac, éliminant tout risque lors de l’ingestion. L’ajout d’une préparation de cellules vivantes de la bactérie C. divergens

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© Innodal Inc.

Qualité


Marchés

Monde

Monde

BELGIQUE Magnum Praline Ice Cream Chocolate And Hazelnut Crème glacée au chocolat aux noisettes et au chocolat au lait avec des morceaux de noisettes caramélisés. Fabricant : Unilever - Lait écrémé réhydraté, sucre, crème 17%, beurre de cacao, lait concentré écrémé, pâte de cacao, sirop de glucose-fructose, noisettes 3%, lait entier en poudre, pâte de noisette 2%, beurre concentré, poudre de cacao dégraissée, émulsifiants (E471, lécithine de soja, E442, E476), stabilisants (E410, E412, E407), arômes, sirop de glucose, sirop de sucre caramélisé. - Poids : 440 ml - Prix : 5,79 €

FRANCE Tallec Terrine De Canard Au Foie Gras De Canard Et Figues Terrine au foie gras de canard et figues. Fabricant : Tallec - Gorge de porc, foie gras de canard 20%, viande de canard 10%, foie de canard 10%, graisse de porc, figue 5%, foie de porc, foie de volaille, lait aromatisé (lait, poireau, assaisonnement, carotte), entier, œufs, sel, farine de blé, alcool, épices et assaisonnements, sucre, antioxydants : érythorbate de sodium, conservateur : nitrite de sodium, colorant : caramel. - Poids : 120 g - Prix : 2,75 €

Lancements

TUNISIE Kenza Dattes Stuffed Dates Neuf morceaux de dattes farcies au caramel et au beurre de cacao. Fabricant : Kenza Dattes - Dattes dénoyautées, caramel, beurre de cacao, lait en poudre, huile de palme hydrogénée, lécithine de soja E322, poudre de lactosérum, arôme de vanilline. - Poids : 130 g - Prix : 1,75 €

EGYPTE Mitra Free Go Basil Seed Drink White Grapes Flavor Boisson aux graines de basilic avec arôme de raisin blanc. Fabricant : Mitra - Eau, graine de basilic, sucre, arôme naturel de raisin blanc, stabilisant (E418), régulateur d'acidité (acide citrique: E330). - Volume : 250 ml - Prix : 0,51 €

ESPAGNE La Chinata Crema De Pistacho Con Aceite De Oliva Virgen Extra Crème de pistache à l'huile d'olive extra vierge. Fabricant : La Chinata - Pistache grillé 60%, huile d'olive extra vierge. - Poids : 150 g - Prix : 6,50 €

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.

ALLEMAGNE Lindt Hello Crunchy Nougat In Milk Chocolate Chocolat au lait fourré au Gianduja, de nougatine de noisettes et d’éclats de gaufres. Fabricant : Lindt And Sprungli - Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre 12%, noisettes 10%, pâte de cacao, lait écrémé en poudre, farine de blé, beurre, émulsifiant (lécithine de soja), lactose, huile de palme, sel, arôme, vanilline, sirop de sucre caramel . - Poids : 100 g - Prix : 2,29 €

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Marchés Marjane Boudoirs aux chocolat et œufs frais 2 sachets individuels de 14 biscuits. Fabricant : Galletas Angulo Importateur : Marjane Holding - Farine de blé, sucre, cacao 8%, œufs 25%, émulsifiant (E471, E475), sirop de glucose-fructose, poudre à lever E503ii, dextrose, arôme. - Poids : 200 g - Prix : 12,95 DH

Maroc

Casino Salade Italienne au Thon Salade de pâtes aux légumes et au thon. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Thon 20% (soit 62,5 g à l’ouverture), tomate 16%, oignons 15%, poivrons rouges 13%, haricots verts 9,9%, eau, huile de colza, pâtes alimentaires 6,4% (semoule de blé dur, blanc d’œuf), vinaigre d’alcool, sel, amidon de riz, aromates et épices, épaississants : farine de graines de caroube, gomme guar, colorant : extrait de paprika, arôme naturel de thym, arôme naturel d’ail, arôme naturel. - Poids : 250 g - Prix : 31,50 DH

Assylor pain Chocolat Petits pains au chocolat sans conservateurs. Fabricant : Joy Food - Farine de blé tendre, eau, sel, sucre, levure, beurre, margarine, lait, œuf, chocolat, améliorant. - Poids : 240 g - Prix : 12,50 DH

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Maroc Excelo Genova Intenso nouvelle recette 5 unités de génoises au cacao, enrobées de chocolat fourrées et aux vermicelles cacao. Fabricant : Best Biscuits Maroc - Farine de blé, sucre, graisse végétale hydrogénée, beurre de cacao, œufs entiers, sirop de glucose et de fructose, cacao en poudre, lactosérum en poudre, lait en poudre, acide citrique E330, polyglycérol E476, acide tartrique E334, sorbate de potassium E202, phosphate mono-calcique E341, acide ascorbique E220, glycérine, sorbitol, amidon, sel, huile de tournesol, dextrose et émulsifiants : lécithine de soja E322, mono- et di-glycérides E471 et poudres à lever : bicarbonate de sodium et ammonium, pyrophosphate acide de sodium E450i et arôme. Vermicelle cacao colorant E133, E122, E102. - Références : Kids, Autentico, Intenso. - Poids : pack x5 - Prix : 9,95 DH

Alwadi Al Akhdar Chipotle Mustard Moutarde au piment du Mexique. Fabricant: Al Wadi Al Akhdar - Vinaigre et eau distillés, graine de moutarde, sel, piment chipotle, piment jalapeno rouge, curcuma, épices, paprika, acidifiant : E260. - Références : Mustard Relish, Honey Mustard. - Volume : 255 g - Prix : 24,90 DH

Donnez de la visibilité à vos produits Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est

gracieusement

réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises. E-mail :

m.mouhsine@foodmagazine.ma

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.


Lancements McVities Digestive Nibbles Dark Chocolate Biscuits sous forme de balles, enrobés de chocolat noir. Fabricant : Biskot Bisküvi Gida Importateur et distributeur : Food Group Trading - Chocolat 45% [sucre, pâte de cacao, beurre de cacao, cacao en poudre, émulsifiant (lécithine de soja), arôme naturel (vanille)], farine de blé, huile végétale (palme), farine de blé complet, sucre, glucose, sirop de glucose, sirop de glucose-fructose, sel, agents levants (bicarbonate de sodium, bicarbonate d’ammonium), régulateur d’acidité (acide tartrique), lait écrémé en poudre, agents de glaçage (gomme arabique, Shellac). - Références : Nibbles Double Chocolate, Nibbles Milk Chocolate, Nibbles Caramel, Nibbles Dark Chocolate. - Poids : 120 g - Prix : 28,95 DH

Jaouda Ghani Crème Dessert Chocolat Dessert de crème de chocolat. Fabricant : Copag - Lait entier, crème, sucre, amidon, cacao, chocolat, carraghénane, arômes. - Poids : 50 g - Prix : 0,95 DH

Connétable Sardines Généreuses à la sauce tomate Sardines à la sauce tomate sans huile. Riche en oméga 3. Fabricant : Connétable Importateur : Foods & Goods - Sardines, eau, concentré de tomate 9%, vinaigre, sel, aromates (oignon, ail, basilic), sucre, arôme naturel, épaississant : gomme xanthane. - Poids : 140 g - Prix : 12,50 DH

Jaouda Muscly 3 sticks de fromage frais aux arômes de fruits. Fabricant : Copag - Lait écrémé, crème, sucre, ferments lactiques, arômes de fruits. - Poids : 3x30 g - Prix : 2,95 DH

Casino Earl Grey Thé noir aromatisé à la bergamote. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Thé noir 96%, arôme naturel de bergamote avec autres arômes naturels 4%. - Poids : 45 g - Prix : 11,50 DH

Tuc Sour Cream & Onion Biscuits nature à l'arôme d'oignon et au gout de crème aigre. Fabricant : Mondelez Egypt Foods Importateur : Mondelez Maroc - Farine de blé, huile végétale non hydrogénée (palme, oléine de palme), sirop de mais, extrait de malt d'orge, crème aigre et arôme d’oignon (sucre, poudre d’oignon 0,6%, sel, farine de blé, poudre de babeurre, dextrose, crème aigre en poudre 0,3%, régulateur d’acidité (acide citrique, acide lactique), poudre de persil, huile végétale (huile de tournesol), exhausteur de saveur (E631, E627), agents levants (bicarbonate d’ammonium, bicarbonate de sodium), sel 1,5%, poudre d’œufs entiers, agents de traitement de farine (métabisulfite de sodium). - Poids : 24 g - Prix : 1,95 DH FOOD MAGAZINE N° 105 15 Décembre 2017 - 15 Janvier 2018

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L’Entreprise du mois 1

CMA CGM

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Le monde à votre portée ! Par mer, par route ou par air… CMA CGM, un leader mondial du transport maritime et leader du transport en conteneur réfrigéré au Maroc, propose à ses clients des services door-to-door personnalisés en fonction des exigences des produits transportées. CMA CGM est également pionnier du transport maritime écologique. Maria MOUHSINE

L

e Groupe CMA CGM, basé à Marseille, est présent au Maroc depuis 2002 à travers ses 3 agences implantées à Casablanca, Tanger et Agadir. Ainsi, les 27 lignes maritimes de CMA CGM permettent de desservir à partir du Royaume les quatre coins du monde, en offrant une technologie et un savoir-faire de pointe.

Le client au centre des préoccupations de CMA CGM, culture d’entreprise prônée par le PDG Rodolphe Saadé Au Maroc comme ailleurs, CMA CGM développe des services sur-mesure pour répondre aux

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besoins de ses clients. « Une fois les produits chargés dans nos conteneurs, le client ne doit plus se soucier du reste. En effet, nous offrons du door-to-door, en assurant le transport des marchandises depuis l’entreprise de notre client au réceptionnaire final, ainsi chacun reste dans son cœur de métier », explique Patrick Joleaud, Directeur Général de CMA CGM Maroc. Pour se rapprocher encore davantage de ses clients partout dans le monde, le Groupe a récemment ouvert 3 lignes en RORO (navires spéciaux appelés rouliers) pour le transport d’ensembles routiers ou de remorques entre Casablanca, Tanger, Marseille et Gênes, et le dévelop-

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pement à partir de ces ports des solutions intermodales vers l’Europe du Nord. La 1ère ligne a été ouverte le 21 octobre 2017 à destination de Marseille et Gênes, les 2 autres mi-novembre pour relier Marseille pour l’une et Port-Vendres pour l’autre, davantage spécialisée dans le transport des agrumes et des primeurs. Le Groupe CMA CGM développe aussi depuis quelques années des services à terre, transports routiers et création de dépôts à proximité de tous les ports du Maroc, dont notamment un hub avancé à Tanger et un entrepôt au niveau de la zone franche, activités logistiques à valeur ajoutée. CMA CGM dispose


CMA CGM 3

1 - Siège CMA CGM au Maroc 2 & 3 - CMA CGM KERGUELEN au port de Tanger

ainsi d’un spectre assez étendu, qui offre également un service de transport aérien à travers l’une de ses filiales, CMA CGM LOG. Faisant du concept « One Stop Shop » sa devise, CMA CGM va donc au-delà du simple transport maritime pour devenir le logisticien du client en le plaçant résolument au cœur de toutes ses activités.

Les conteneurs reefer pour le transport des produits périssables

Les conteneurs réfrigérés, appelés aussi reefers, sont indispensables pour préserver la qualité des produits sensibles, nécessitant une température contrôlée. Concernant les produits réfrigérés, le respect de la chaine de froid constitue un enjeu majeur de qualité, qui doit être maitrisé depuis la fabrication jusqu’à la distribution, en passant par le transport. On parle ainsi de froid positif (entre 0°C et 10°C), négatif (<0°C) ou de température positive (chauffée). Pour les produits frais, comme les fruits et lé-

gumes, les atmosphères modifiées et les humidités contrôlées sont utilisées pour ralentir les différents métabolismes d'évolution des fruits, que ce soit le métabolisme respiratoire ou les différentes réactions biochimiques qui interviennent au cours de la maturation, phénomène fréquent au cours des longs transit time. CMA CGM possède une des flottes les plus importantes et les plus modernes de conteneurs réfrigérés. Dotée d'une capacité de plus de 325.000 conteneurs EVP (équivalent vingt pieds), CMA CGM est en effet le 2ème plus grand transporteur de reefers au monde. Poursuivant la recherche et le développement de nouvelles technologies, le groupe a élargi son domaine d’activité en lançant Aquaviva, une nouvelle génération de conteneurs permettant le transport de produits de la mer vivants, notamment les coquillages et les crustacés. Cette solution garantit une fraicheur et une qualité inégalées. Les conteneurs Aquaviva sont équipés de la technologie Innopure, qui permet de

traiter l’eau pour éliminer les bactéries et d’avoir une bonne oxygénation tout au long du voyage afin de maintenir les produits en vie jusqu’à destination.

Morocco Express, un service fiable et écologique !

« C’est un moyen maritime qui va au cœur de l’action » explique Patrick Joleaud. Le Morocco Express, lancé en octobre dernier, permet de connecter plus rapidement le Maroc à l’Europe. Ce service est une alternative extrêmement compétitive au transport routier transitant par l’Espagne grâce à sa fiabilité et à la réduction de l’empreinte environnementale. Cette solution permet de réduire de 43% les émissions de CO2 par rapport à un transport routier. « Le secteur agroalimentaire occupera une place très importante dans la 3ème ligne du service Morocco Express, reliant toutes les semaines Tanger à Port-Vendres. Il s’adresse principalement aux exportateurs de fruits et légumes, et vise

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L’Entreprise du mois 4

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4 - REEFER sur le port d’Agadir

ainsi au respect des conditions environnementales de la production à la distribution », déclare M. Joleaud.

Wazzan : la porte de l’Afrique de l’Ouest

CMA CGM s’est inscrit très tôt dans la stratégie initiée par sa Majesté le Roi Mohamed VI pour le développement du continent africain, en lançant 2 nouvelles lignes Wazzan I et II, dans le but de relier le Maroc à l’Afrique de l’Ouest, dont notamment le Sénégal, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Bénin. Ce service répond à l’augmentation des échanges commerciaux entre le Maroc et les pays stratégiques de l’Afrique. En effet, le marché africain possède un fort taux de développement. Par ailleurs, le Maroc jouit d’une très belle image en Afrique et d’une forte notoriété. La stratégie de CGA CGM consiste donc à renforcer le transport des marchandises depuis le Maroc vers tous les ports africains.

CMA CGM passe à la digitalisation

La plateforme e-commerce proposée par le groupe a pour but de rendre facile et fluide l’accès aux multiples services de l’entreprise. « Le client peut faire sa réservation à n’importe quel moment, avoir plus de visibilité sur les chargements, consulter les factures, suivre ses

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CMA CGM 6

5 & 6 - CMA CGM KERGUELEN au port de Tanger

chargements, avoir des alertes d’arrivée de conteneurs… », explique Najib Aitsi, Senior Manager Sales & Marketing chez CMA CGM Maroc. Le client dispose donc de l’information en temps réel. Ce service a été lancé il y a un an et enregistre maintenant une grande adhésion des clients, comme le montrent les indicateurs de performances mis en place pour son suivi. Pour CMA CGM, la digitalisation est une solution d’avenir, car elle permet au client de trouver l’information dont il a besoin, en temps réel, 24/24H.

Le développement durable, une préoccupation majeure… une responsabilité « blue is the new green » Afin de réduire son empreinte écologique, CMA CGM a mis en place une stratégie éco-responsable au sein de sa flotte logistique, incluant navires et conteneurs. Le Groupe s’est fixé une stratégie ambitieuse dans ce domaine : « les planchers de nos reefers sont entièrement en bambou afin de respecter l’environnement et de préserver les forêts et la biodiversité », souligne le Directeur Général. En effet, explique l’entreprise, le bambou est une herbe qui pousse rapidement, récoltable au bout de 4 à 7 ans, contre 60 ans pour un bois tropical traditionnel. Par ailleurs, ajoute M. Joleaud,

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le transport maritime est en soi le moyen de transport le moins polluant et le moins cher « pour en convaincre notre clientèle qui se soucie de l’environnement, nous avons mis en place une application sur notre site qui permet de comparer sur un même trajet les volumes de CO2 émis par voie routière et maritime. » Côté navires, le Président Directeur Général Rodolphe Saadé a fait part de sa décision de doter les 9 futurs porte-conteneurs de 22.000 EVP, livrés en 2020, d’une motorisation au gaz naturel liquéfié. CMA CGM devient le premier transporteur maritime au monde à doter des porte-conteneurs géants de cette motorisation et poursuit ainsi son engagement résolu dans la protection de l’environnement et la préservation des océans.

CMA CGM en chiffres

• Date de création : 1978 à Marseille • Nombre d’employés : plus de 29.000 personnes (dont 1.800 personnes au Maroc) • Nombre de navires : 489 à mai 2017 • Nombre de lignes maritimes : 27 • Nombre de conteneurs reefer : 325.000



FOOD Mondain Congrès international de l'arganier à Agadir, du 20 au 22 novembre 2017 De dr. à g. : Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, et Mourad Errasfa, Chercheur en arganier.

Latifa Yacoubi, Directrice développement des zones de l'Arganier (ANDZOA).

Salons SIFEL et MAFEX, du 23 au 26 novembre 2017 à Agadir Le stand Copag avec, de g. à dr. : Mohamed Amine Abouzahra, Mazouz Otman et Hayat Gounay.

Le stand du GIAC Agro, avec de g. à dr. : Mustapha Mabkhout, Directeur Général, Ali Elamrani, Président, et Faouzi Choukri.

Conférence de presse internationale du salon Alimentaria, le 24 novembre 2017 à Barcelone

De g. à dr. : Carme Ruscalleda, Chef et propriétéire des restaurants Sant Pau à Sant Pol de Mar, Barcelone et Tokyo, Josep Lluís Bonet, Président du Comité d’Organisation de Alimentaria, J. Antonio Valls, Directeur d’Alimentaria et Directeur Général d’Alimentaria Exhibitions, Paco Pérez, Chef étoilé au Michelin et chef cuisinier chez Miramar.

Stand de Labomag à la Foire d’Abidjan

De dr. à g. : Mohamed Saidi, Directeur de la COMADER, Bruno Pitou, Directeur Agri-food & commerce International de Bureau Veritas Afrique, Mathieu Coquant, Directeur adjoint de Labomag, Ahmed Ouayach, Président de la COMADER, et Jean-Marie Coquant, Directeur Général de Labomag.

Lancement du service de recyclage de Nespresso au Maroc le 16 novembre 2017 à Casablanca

De g. à dr. : Manuel Sancho, Business Development Manager de Nespresso pour le Moyen-Orient, et l’Afrique, Nezha Belkahia, DG de Daba Nespresso Maroc, Fettouma Benabdenbi, Présidente de l’association Terre et Humanisme Maroc, et Benjamin Vauthier, Directeur Général de la division Recyclage et Valorisation de Suez au Maroc.

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Délices d’initiés

De g. à dr. : Mathieu Coquant (Labomag - Directeur adjoint), Jean-Marie Coquant (Labomag - DG), David Yao (Bureau Veritas Côte d’Ivoire- responsable activité cacao), Christian Viguié (Delta Drone - DG), Mamadou Barro (Bureau Veritas Côte d’Ivoire- Manager Agri food District Côte d’Ivoire), Ange Abessolo (Bureau Veritas Cameroun- Responsable Commerce international et Agrifood Cameroun), Vincent Cadene (Delta Drone Directeur commercial), Aminata Kone (Bureau Veritas Côte d’Ivoire - Business developper Food), Bruno Pitou (Bureau Veritas Afrique Directeur Agri-food & commerce International) et Seraphin Kouame (Bureau Veritas Côte d’Ivoire - Responsable certification durable).

Agriculture de précision Une nouvelle solution !

Fromagerie Atlas Un nouveau marché : les condiments

Le laboratoire Labomag, en partenariat avec Bureau Veritas et Deltadrone présente une solution pour l’agriculture de précision, fruit des expertises de chaque partie prenante. En effet, Deltadrone propose une cartographie vue du ciel, Labomag réalise la cartographie des sols, et enfin Bureau Veritas coordonne et apporte son expertise dans chaque région. Cette solution permet aux agriculteurs de piloter leurs cultures par le ciel et d’identifier ainsi d’éventuels problèmes et de planifier les interventions nécessaires.

Fromagerie Atlas, spécialiste de la production et la commercialisation de fromages à pâte molle et à pâte semi dure, compte se lancer sur un nouveau marché : les condiments, à savoir la mayonnaise et le ketchup. Après avoir obtenu l’autorisation de l’ONSSA, la production de ces condiments devrait commencer dans les 6 mois à venir.

Les managers qui bougent Forafric Group

Forafric Group vient de nommer Ari Bouzbib au poste de Président. Rappelons que le groupe a acheté deux poids lourds du secteur céréalier : Maymouna (en 2014) et Tria (2015). Forafric se développe désormais à l’international, notamment dans le secteur agroalimentaire. « C’est dans ce contexte que Yariv El Baz, Chairman du Groupe, a fait appel à Ari Bouzbib, dont les missions prioritaires sont le développement et la croissance de Forafric Group et le pilotage des projets d’acquisition et de croissance externe », annonce le communiqué du groupe. Franco-marocain et originaire de Kénitra, Ari Bouzbib a débuté sa carrière dans les télécommunications, d’abord chez Citcom, Groupe France Télé-

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Confiserie Bonbons naturels à base de melon et carottes Souad Abderma, Entrepreneur agricole et Présidente de la Coopérative Bladi, compte lancer un projet, en collaboration avec Cluster Menara et l’Université Sup Agro de Montpellier, pour la production et la commercialisation de bonbons naturels à base de melon et carottes.

com, puis chez Schlumberger en tant que Vice-Président Solutions pour l’activité Telecom. Il devient ensuite Senior Vice-Président du Groupe Axalto, en charge du business développement. Enfin, il a occupé la position de Senior Vice-Président Commercial au sein de Gemalto avant d’intégrer Forafric Group en septembre 2017.

Ministère de l’Agriculture

Redouane Arch et Ghali Fassi Fihri ont été nommés respectivement Directeur de la stratégie et statistiques et Directeur financier au sein du Département de l’Agriculture.

Procter & Gamble

Le Marocain Mehdi Sqalli a été nommé Directeur Général en charge de la

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région Afrique Nord-Ouest chez Procter & Gamble, et ce à compter du 1er décembre 2017. Il succède à Franco Giannicchi et aura pour missions de développer le hub régional à partir du Maroc. En 60 années d’existence de la multinationale, M. Sqalli est le 2ème Marocain à intégrer un poste de direction générale au Maghreb. Il a rejoint le département commercial de P&G au Maroc en 1994, alors fraichement diplômé d’une école de commerce. Il a ensuite évolué au sein de l’entreprise, notamment à Johannesburg en tant que Trade marketing manager pour l’Afrique du Sud, mais aussi dans d’autres pays d’Afrique et en Europe ou encore en Russie. En 2015, il lance les opérations de la multinationale en Afrique de l’Ouest.




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